Le FMI place une fois de plus l’Afrique dans le top mondial du développement économique mondial
L’Afrique subsaharienne « devrait devenir une des régions les plus dynamiques du monde, immédiatement après les pays en développement d’Asie », a estimé samedi à Yaoundé une responsable du Fonds monétaire internationale (FMI).
« Nous prévoyons que la croissance du PIB (produit intérieur brut) en Afrique subsaharienne passera de 5,1 % en 2012 à 5,4% cette année et à 5,7% en 2014 », a affirmé Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du FMI, lors d’un point presse à propos du dernier rapport du FMI, publié vendredi, sur les perspectives économiques régionales.
« La forte croissance que continue d’enregistrer la Chine a été un atout de résilience pour les pays africains. La Chine dévient un important partenaire de l’Afrique Subsaharienne », a commenté Antoinette Sayeh dans une interview transmise à la presse par ses services. Selon le FMI, le commerce bilatéral de biens entre les deux parties est passé de 30 milliards de dollars en 2005 à 200 milliards en 2012.
Investissement et exportations
« Du côté des dépenses, ce sont essentiellement l’investissement et les exportations qui ont alimenté la croissance (en Afrique subsaharienne en 2012), tandis que, du côté de la production, les principaux moteurs ont été le bâtiment, l’agriculture et les exploitations minières nouvellement entrées en activité », souligne le rapport.
Le document cite des pays comme le Niger ou la Sierra Léone où « la croissance s’est fortement accélérée » grâce aux ressources minières, ou encore l’Angola avec le pétrole.
Côte d’Ivoire
« Parmi les États fragiles, l’événement le plus marquant a été le rebond de la Côte d’Ivoire, où, d’après les estimations, la croissance de la production se serait établie à près de 10% en 2012 » alors que « les États touchés par les conflits ont subi un net repli de l’activité économique en 2012 », indique encore le rapport.
Antoinette Sayeh a également relevé plusieurs facteurs de risques susceptibles d’influencer négativement la croissance en Afrique subsaharienne: la persistance de la crise dans la zone euro – l’Europe restant un des principaux partenaires commerciaux sur le continent -, les conflits en Centrafrique, dans l’Est de la RD Congo et au Mali, ainsi que d’éventuels chocs pétroliers.
Thierry Barbaut