Nouvelles technologies et innovations, vecteurs de croissance en Afrique Centrale
Dossier Info Afrique – Réalisé par Thierry Barbaut – Expert NTIC Afrique & Rédacteur en chef Info Afrique
Internet à 20 ans, et la téléphonie mobile 25, le Cloud grand public 10…
Nous sommes encore à l’aube d’un bouleversement alliant technologie et communication
Comment L’Afrique centrale vit l’accès aux technologies digitales et que se passe-t-il au cœur des populations ?
Quand l’Afrique Centrale s’approprie les nouvelles technologies…
Si les pays d’Afrique centrale sont en marge du développement global en termes de production sur le secteur des nouvelles technologies, ils n’en restent pas moins des utilisateurs assidus.
Je vous propose une immersion dans deux pays d’Afrique centrale, le Rwanda et Le Burundi afin de comprendre les technologies utilisées et dans quel cadre.
Ayant constaté en France ces 10 dernières années que de nombreuses entreprises avaient développés des plateformes offshore en Afrique, il se trouve qu’aujourd’hui une mutation importante s’opère car ces plateforme développent du business en local et avec des compétences locales. Ce sont donc devenus des succursales gérant un important CA, ce qui n’était pas initialement prévu !
Le facteur de ce développement est le gigantesque besoin des entreprises, administrations et bien sur populations locales en Afrique.
« Je rentre du Rwanda et du Burundi ou j’ai eu l’occasion de faire ma propre expérience terrain »
En allant à la rencontre des habitants et en expérimentant les us et coutumes du pays, notamment du point de vue des NTIC (téléphonie, internet). J’ai ainsi pu dresser dans les grandes lignes un portrait aussi objectif que possible d’un pays au développement technologique récent, mais non moins fulgurant.
Commençons par le commencement… L’Arrivée dans le pays
Loin des lourdes procédures administratives que l’on peut rencontrer dans certains pays d’Afrique, le Rwanda sait rester simple et efficace.
Pour s’y rendre, un simple formulaire à remplir en ligne précisant votre moyen d’entrée dans le pays (par exemple en Avion par l’aéroport international de Kigali), et précisant le type de Visa utilisé.
Si vous vous attendiez à patienter 40 minutes à la douane ou à l’immigration, oubliez cela. Une fois sorti de l’avion (si vous choisissez cette option), vous n’aurez besoin que de votre passeport et de 30 dollars. Ni justificatifs, ni papiers supplémentaires, en cinq minutes les formalités sont effectuées et votre passeport tamponné.
A titre personnel, il m’aura fallu en tout et pour tout une trentaine de minutes pour débarquer de l’avion, faire tamponner mon passeport et récupérer mes bagages.
10 jours au Rwanda, villes, villages, et trek en brousse puis 10 jours au Burundi dont deux en RDC, j’ai choisi ces magnifiques pays, ou là encore et hormis la RDC, les formalités administratives restent légères. Il suffit simplement de se présenter à la frontière avec son passeport.
Créer une entreprise au Rwanda
Souvent long et fastidieux, le mécanisme de création d’entreprise adopte encore une fois une nouvelle dimension au Rwanda.
Afin de faciliter ce processus, le gouvernement Rwandais a regroupé en un seul organisme (le RDB pour Rwanda Development Board) et bâtiment: le Fisc, la chambre du commerce et les formalités de création d’entreprise. Selon des sources proches ayant expérimenté ce système, il est possible de créer son entreprise en une demi-heure montre en main.
Une vraie opportunité qui s’offre donc au Rwanda en 2014, là ou dans d’autre pays la création d’entreprise relève du parcours du combattant.
Une nouvelle tendance… La cartographie
Cartographier sur internet est bien plus qu’une tendance. L’application Google Earth, en plus d’être l’une des plus grandes innovations d’accès publique de ces dernières décennies, est devenue un outil de navigation au quotidien accessible à tous.
Utiliser la géolocalisation en « offline »
Ces nouveaux systèmes de cartographie sont de plus en plus utilisés, notamment par les média qui peuvent à présent illustrer l’information en localisant les lieux sur les cartes, permettant au grand public de visualiser le lieu, la topographie (grâce à l’affichage 3D) et même l’architecture (Grâce à la « Street view ») de l’endroit en question.
Google maps est un outil complet et intuitif qui permet de localiser un point, de calculer un itinéraire mais aussi de créer ses propres cartes personnalisées, comme celles que j’utilise pour mes études terrains.
Le système maps va jusqu’à enregistrer les cartes en mode « Offline », permettant ainsi d’utiliser les cartes sur mobile, tablette ou notebook même sans connexion.
Revenons ainsi à l’Afrique Centrale.
Au cours de cette étude j’ai vu de nombreux utilisateurs, (toujours sur les trois supports: mobile, tablette et notebook) utiliser les cartographies, qu’ils soient agriculteurs ou membres d’ONG. Cet outil révolutionne clairement la vision des rayons d’actions des opérations à mener. La connexion de ces cartes avec les données contenues par les réseaux sociaux permet par exemple de pouvoir suivre et géo localiser en temps réel un individu ou une équipe de travail. Cet outil peut s’avérer très pratique pour les organisations basées à l’étranger ayant des équipes terrain en Afrique, dans des zones souvent mal représentées par des cartes sous format classique.
Cartographier pour les ONG
A titre d’exemple, la plateforme de finance participative des microprojets de solidarité internationale (qui est l’une des missions sur lesquelles j’interviens), a pu développer grâce à ce nouvel outil de cartographie le site : www.microprojets.org.
La cartographie y permet de voir quels sont les projets en cours, l’endroit où ils sont menés, qui les pilotes, et d’ajouter des fonctions annexes permettant notamment d’identifier l’association qui mène le projet, ou encore de faire un don via le paiement en ligne. La principale innovation portée par cet outil repose sur la rapidité d’accès à l’information, les potentiels bénéficiaires des dons pourront ainsi savoir en quelques secondes à qui s’adresser pour obtenir du soutien.
Dans les faits
Illustrons la situation.
Un village Rwandais a besoin d’un forage en urgence car sa communauté est privée d’eau pendant la saison sèche. A cette période les femmes doivent généralement faire plus de 20 kilomètres par jours avec des bassines pour approvisionner le village en eau.
Le village va ainsi pouvoir, grâce à cet outil, voir quels sont les projets portés sur la thématique « accès à l’eau » réalisés au Rwanda et contacter la ou les associations porteuses du projet.
La communauté pourra par ce biais profiter d’une expertise terrain et une connaissance approfondie du sujet, afin de faire face à ces problématiques et d’y apporter des solutions durables.
Mon intervention sur les nouvelles technologies en Afrique: A partir de 9,12 minutes
Comprendre les actions de l’Agence lors de mon Interview TV: Se rendre à 9m 12 secondes pour voir mes explications
Le marché Africain des nouvelles technologies
Avec 1 milliard d’habitants sur le continent et des estimations à 2 milliards en 2050, l’Afrique est sans aucun doute LE marché à conquérir pour les acteurs des nouvelles technologies.
Le Nigéria par exemple, est aujourd’hui peuplé de 160 millions d’habitant, et ce chiffre devrait passer à 350 millions d’ici 2050, faisant du pays le troisième le plus peuplé au monde.
Les opportunités sont réelles, et les opérateurs de téléphonie mobile l’ont bien compris
Le continent est passé de 51 millions d’abonnés en 2003 à 400 millions en 2012 et on estime aujourd’hui que la téléphonie mobile représente près de 2% du PIB des pays Africains. Les opérateurs de téléphonie mobile comptabilisent en moyenne 7% des recettes fiscales sur le continent.
L’évolution des NTIC dans cette région est rapide et exponentielle. En 1992, 75% des Africains n’avaient pas accès à la téléphonie mobile. Aujourd’hui tous sont équipés, même si les infrastructures et donc l’accès au réseau restent extrêmement variables.
Du point de vue des investissements les chiffres ne sont pas moins impressionnants. Ils représentaient 55 milliards d’euros en 2008, ils sont de 130 milliards en 2013. Les perspectives 2015 s’élèvent quant à elles à 280 milliards d’euros.
Rester en phase avec les réalités pénalisées par les infrastructures
Le point noir reste bien sur les infrastructures. Pas de réseau ! Pas de tours télécoms = pas de réseau, car si en Europe nous avons pu développer l’ADSL grâce au fil du téléphone, en Afrique il n’y à pas de filaire. Le seul moyen est d’acheminer la fibre ou de passer par la téléphonie mobile. La fibre arrive progressivement mais elle vient des câbles sous-marins, donc les pays enclavés vont devoir attendre, et les populations en souffrent.
Alors quelles solutions pour utiliser les nouvelles technologies ?
Et bien comme nous avec le Minitel, les solutions les plus simples sont les meilleures : Le roi SMS ! Oui c’est bien le SMS utilisé sur 85% des mobiles qui règne en maitre absolu. Que ce soit avec des listes de diffusion ou autrement il permet de rester en contact. Et va même bien au-delà.
Dans les villages rwandais par exemple l’ensemble des utilisateurs se regroupent sous forme de communes, de localités ou de villages et développent des listes de diffusions par SMS.
Ces listes permettent aux familles de connaitre les informations sur les sujets auxquelles elles s’abonnent, les sujets sont par exemple la santé, les naissances, l’évolution des formalités administratives, ou bien la sécurité.
Comme j’arrivais dans des villages reculés, les gens étant assez curieux de mon initiative, il était communiqué par SMS le fait que mon statut était français et que je ne représentais aucun danger, les portes des familles étaient donc ainsi ouvertes plus facilement.
La multiplicité de ces listes est un atout majeur pour la vie quotidienne des habitants. Les familles restent en contact et les enfants qui étudient à la capitale sont au courant de la vie de leur village.
Les réseaux sociaux grand public et professionnels et… les email !
Pour l’Afrique centrale les Facebook, Twitter et autres réseaux grand public sont des opportunités qui permettent de s’ouvrir au monde. La francophonie joue à elle seule un rôle majeur dans la connexion entre les africains et l’Europe ou le reste du monde. Les emails sont toujours un moyen prépondérant pour développer réseau et business.
Les réseaux professionnels, dans les démarche de networking ou de recherche de poste permettent aussi de développer des réseaux impressionnant. LinkedIn me semble être un des plus puissant. Ses fonctions permettant de mettre en avant un profil, des compétences, une entreprises n’en sont qu’une infime partie. La possibilité de s’associer à des projets auxquels d’autres profils participent est un atout maitre afin de valoriser ses compétences. L’Afrique centrale se présente ainsi en pôles de compétences mais aussi de profils, de postes à pourvoir, d’entreprises de projets et tout ceci dans une synergie puissante couplé à un moteur de recherche sélectif.
Microsoft, Windows &… Nokia
Un des incroyable succès pourrait être, dans le monde mais particulièrement en Afrique, la lancement de Windows 10.
Ce nouveau système d’exploitation permettrait d’oublier l’échec commercial (et non fonctionnel au vu de l’utilisation de millions d’entreprises et de particuliers, qui comme moi en sont ravis) de Windows 8, mettrait a disposition des utilisateur un seul système !
Explication simple, l’interface Windows serait commune aux mobiles Microsoft (anciennement Nokia) Tablettes (Surface) et ordinateurs, qu’ils soient Notebook ou autres… Cette synergie entre les différentes interfaces tactiles creuserait un écart stratégiques entre Apple et Microsoft en la faveur du dernier. (voir la vidéo de présentation à la fin de ce chapitre)
Un des atouts majeur de Microsoft c’est bien sur son implantation historique chez les utilisateurs en Afrique, Windows et les PC sont partout ! Avec le rachat de Nokia, Microsoft pourrait devenir développeur d’OS (Windows Phone) mais aussi de matériel et le nouveau Lumia 930 en est un exemple frappant…
Je le considère comme un IPhone en mieux et plus ouvert !
Par exemple les application « Here » permettent la navigation, le voyage, les transports en communs, la gestion d’images, de transports en commun…
Une réussite pour ce Smartphone qui pourrait bien être le dernier « Nokia »
Il est très probable que Microsoft parviendra à allier son nouvel OS Windows 10 aux supports comme les Smartphones, les tablettes Surface et les notebook de différentes marques. Un vrai écosystème logiciel comme matériel, c’est sur cette séquence que Apple et Google auront un sérieux concurrent.
La stratégie de déploiement du nouvel OS Windows 10 pour 2015 pourrait aussi être un évènement avec un système de gratuité online, un nouveau Windows 10 ouvert ?
Le Mobile-Banking, un nouveau réseau social
De ce côté peu de surprises, l’Afrique représente à elle-seule 80% du marché du M-banking, pesant aujourd’hui plus de 2 milliards d’Euros selon Ecobank (présent dans 34 pays Africains). Les principaux opérateurs porteurs du phénomène sont : MTN (Afrique du Sud) ORASCOM (Égypte), FRANCE TELECOM/ORANGE (France), BHARTI AIRTEL (Inde), MAROC TELECOM (Maroc), VODACOM (Afrique du Sud/Royaume Uni) et MILLICOM (Luxembourg).
Le Mobile-Banking est déjà bien installé et largement utilisé dans cette région du monde. Il est intégré dans l’organisation sociale des villages et des familles, et permet entre autres de pallier au manque d’accessibilité des banques physiques dans les régions reculées. Ce phénomène est à l’image de ce que recherchent les utilisateurs : accessible, peu onéreux, simple d’utilisation et pratique.
Une question se pose alors, pourquoi pas nous ? Pourquoi les pays du Nord n’utilisent ils pas les opportunités offertes par le Mobile-Banking ? Tout simplement car ils ont accès à un réseau plus puissant et offrant un très large panel de possibilités, tant en ce qui concerne la banque en ligne que les réseaux sociaux : l’internet.
Loin de rencontrer le succès fulgurant de la téléphonie mobile, Internet peine à se faire une place en Afrique, notamment en Afrique Subsaharienne. Encore aujourd’hui, il s’agit de la région du monde ou Internet est le moins développé, mais c’est donc également la région ayant le plus fort potentiel de développement dans les années à venir.
Et les chiffres parlent, aujourd’hui 65% de la population Africaine peut avoir accès à un réseau 2, 3 ou 4G.
A ce sujet, les estimations tablent sur un demi-milliard d’utilisateurs en plus en 2050. Le contraste entre les différents pays reste néanmoins très fort, car si presque 80% des Rwandais ont accès à Internet, seuls 20% des Ethiopiens ont ce privilège. En moyenne 11% de la population Africaine a accès à internet.
Quels supports pour les nouvelles technologies en Afrique ?
Contrairement à ce qui est largement communiqué dans les média je ne crois pas à la fin de l’ère des Notebooks. Ils sont une solution majeure au BYOD (Buy Your Own Device, fait d’utiliser ses propres tablettes, laptops ou encore téléphones portables au bureau) et aux environnements de travail quels qu’ils soient.
Les tablettes, aussi intuitives soient elles, ne peuvent rivaliser avec un PC en termes de stockage, puissance, ou encore de logiciel.
Les notebooks évoluent de manière fabuleuse, utilisant à présent la technologie des écrans tactiles (absente sur les MAC) et les nouvelles interfaces. Windows 8, malgré son succès mitigé, reste l’un des meilleurs OS que j’ai eu à utiliser en termes d’utilisation, d’intuitivité et de stabilité. Les évolutions à venir ne concerneront certainement plus tellement les tablettes tactiles, mais les notebooks.
Et c’est justement ce à quoi sont sensibles les pays en croissance, c’est-à-dire plus de 60% du continent Africain. Un outil mobile, fiable, autonome, fonctionnant aussi bien en local qu’en connecté et permettant de répondre à TOUS leurs besoins.
Le Big Data et les réseaux sociaux, une opportunité pour l’Afrique
Les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux représentent incontestablement les nouvelles puissances mondiales de nos jours.
Au-delà des frontières physiques et des zones géographiques, les utilisateurs sont regroupés en un énorme réseau interactif ou ils peuvent évoluer, partager l’information, se rencontrer et se connecter entre eux.
Le « Printemps Arabe » ayant eu lieu ces dernières années en Afrique du Nord, organisé et piloté via les réseaux sociaux (notamment Facebook et Twitter), n’est ni plus ni moins qu’une illustration de ce phénomène et une démonstration de la force de ces réseaux. La connexion de millions d’utilisateurs entre eux représente donc une opportunité très importante pour les Africains, et offre des perspectives nouvelles pour de nombreux facteurs de développement des pays de cette région.
« En Afrique 80% des utilisateurs de Facebook se connectent sur mobile et représentent 100 millions d’utilisateurs, des chiffres prometteurs mais faibles pour un milliard d’habitants comparé aux 26 millions d’utilisateurs en France sur 68 millions d’habitants… » Thierry Barbaut
Il faut aussi mentionner les nombreux et puissants outils d’analyses qui permettent aujourd’hui de gérer les pages professionnelles sur les réaux sociaux. Qui lit, à quelle heure, avec quel ordinateur, quel article, quel clic et avec quels objectif. Tout est traçable et identifiable avec des systèmes d’alertes et d’analyses et même couplés à des campagnes médias pilotant automatiquement des budgets en temps réel.
Le Big Data
Au delà de la mise en réseau c’est la façon dont il est désormais possible de gérer les contacts, les projets, les financements, et des milliers de données qui permet d’envisager mieux la puissance du Big Data ou métadonnées. Les logiciels puissants comme les nouveaux CRM permettent ENFIN d’imaginer l’exploitation pertinente des données, mais aussi l’exploitation méthodique et chronologique qui n’est plus un espoir mais une réalité.
En témoigne la façon dont les contacts sont gérés par nos simples Smartphones: un contact n’est plus un téléphone mobile, mais un email, un profil Facebook, Twitter, LinkedIn, une adresse postale, et des photos.
Facebook fait intelligemment un pas en arrière pour mieux avancer
Facebook l’a bien compris, il y a peu d’usager mobile en Afrique qui disposent d’un Smartphone et d’une connexion de bonne qualité. Alors comment les africains pourraient ’ils utiliser massivement le premier réseau social au monde ?
Simplement avec des SMS !
En effet Facebook à développer une application dédiée aux utilisateurs de téléphone mobile d’ancienne génération. En vous connectant à un cyber vous pouvez avec votre compte Facebook mettre en place ce système, vous recevrez les messages, les emails, les demandes d’amis par… SMS !
Avec la possibilité de répondre et ainsi de rester connecté. Un outil simple mais incroyablement efficace qui permet de séduire une clientèle pas encore équipé du Smartphone dernier cri !
Le Big Data est surement le plus gros business/service mondial jamais envisagé. Il s’agit du traitement des données internet (utilisateurs, emails, discussions, photos etc.) en les connectant entre elles, recoupant, regroupant afin de les compiler et d’en tirer des informations qui seront utilisées à des fins commerciales ou non. Les réseaux sociaux comme Facebook sont les plus gros contributeurs du business, collectant et fournissant une multitude d’informations depuis maintenant une dizaine d’années.
Nous assistons depuis quelques années déjà au développement du Web « 3.0 », qui propose un niveau d’interaction encore plus fort avec les utilisateurs. Pour exemple, l’une des illustrations de cette nouvelle vague de l’internet : les publicités comportementales de Critéo, une pépite bien Françaises introduite en 2013 sur… Le Nasdaq !
Un frein subside néanmoins au développement du Big Data : le traitement opérationnel des données.
En effet la masse est telle qu’il faut des outils puissants et des développeurs capables d’insérer continuellement les systèmes nécessaires pour pouvoir optimiser les informations à publier. Le business ne pourra donc pas se développer plus vite que la technologie sur laquelle il repose.
Microsoft, Apple, Google … Les géants du Net en Afrique
Si les espaces de Cloud sur mobiles, tablettes et notebooks rencontrent un succès fulgurant depuis plusieurs années, il est plus complexe d’envisager un OS en Cloud.
avec 70% de la population âgée de moins de 30 ans, la courbe démographique Africaine semble particulièrement adaptée au secteur des nouvelles technologies
C’est pourtant le challenge que se propose de relever Microsoft avec le nouveau Windows. Microsoft a choisi de proposer à la vente la licence Windows, même si celle-ci est souvent installée sur les notebook, les mobiles et les tablettes avec Surface. Néanmoins, afin d’être concurrentiel face au géant Google, il est fort probable que Windows 10 soit gratuit et accessible en mode Cloud comme le fait le géant de Moutain View.
Mais comment Microsoft peut-il arriver à outrepasser son concurrent, compte tenu du fait que ce dernier s’appuie sur son incontournable moteur de recherche ?
L’une des solutions parait alors se détacher. Microsoft doit conquérir des nouveaux marchés, et L’Afrique en est un colossal. Environ 500 millions de nouveaux utilisateurs situés dans les pays Africains devraient accéder aux NTIC d’ici 2050.
De plus, avec 70% de la population âgée de moins de 30 ans, la courbe démographique Africaine semble particulièrement adaptée au secteur des nouvelles technologies. Si Microsoft arrive à fidéliser les jeunes utilisateurs, la marque assure une croissance rapide et durable.
Google, à la différence de ses concurrents, parvient à fédérer le monde entier grâce à son célèbre moteur de recherche. L’URL se décline même automatiquement dans tous les pays (www.google.rw au Rwanda par exemple). La langue, les actualités, les goûts et les préférences de chacun sont systématiquement mis en avant, et c’est là un atout maitre pour Google afin de proposer des outils et des solutions permettant de conquérir de nouveaux marchés. A titre d’exemple : Excel, Word et Powerpoint, qui sont proposé gratuitement dans le Drive (Offre Cloud) de Google.
La principale force de la marque Google repose néanmoins toujours sur son cœur de métier, le moteur de recherche.
La société a réussi l’incroyable défi de faire de son produit un incontournable, qui s’adapte à l’évolution de la société en réalisant des mises à jour régulièrement. L’une des illustration de cette veille permanente réside entre autre dans l’association avec Analytics pour les outils d’analyse de statistiques, puis Adwords pour l’achat de campagne en ligne et de mots clef et Adsense, pour la vente d’espace publicitaire online.
En plus de cela, d’innombrables services annexes…
Notamment Gmail, Maps pour la cartographie et les itinéraires, Google Earth pour parcourir le monde entier depuis son salon, et l’Agenda online qui se partage au bureau comme en privé. Les alertes emails avec mots-clefs, le Cloud « Drive », les Readers, le e-commerce… Ajoutez enfin une intuitivité et une disponibilité record, de la gratuité et vous obtenez un géant incontournable des nouvelles technologies.
Et cela ne s’arrête pas là. La société s’est également positionné sur le marché des mobiles (Nexus 5), des tablettes (Nexus 7 et 10 qui sont de très sérieux concurrents aux Ipads), et ne cesse de se renouveler en proposant des produits relevant de l’innovation pure et simple.
En témoignent les Google Glass, (proposant aux utilisateurs une expérience unique et inédite) ou encore les projets de voitures sans chauffeurs. Chacun l’aura compris, Google mise donc définitivement sa croissance sur le mot clé de notre époque, l’INNOVATION.
Et je ne parle pas des systèmes d’alertes emails, qui vous permettent de recevoir un email si un de vos mots clefs apparaissent sur Internet, ou des actualités Google que l’on peut simplement paramétrer selon ses sources ou selon ses thèmes. Info Afrique y est d’ailleurs parfaitement référencé.
Le seul échec à l’actif du géant pour l’instant, son réseau social Google+.
En effet celui-ci ne parvient pas à séduire le grand public et son Directeur à récemment quitté le navire. Mon petit doigt me dit tout de même qu’un rachat pourrait permettre à Google de repartir sur le front du Social Network. Pourquoi donc ?
Deux axes de réponse. Tout d’abord parce qu’aujourd’hui, il est long et complexe de conquérir des utilisateurs connectés à de multiples comptes. Facebook écrase la concurrence et innove. Difficile de le rattraper, impossible de le doubler. De plus, car lorsque Google a voulu conquérir la vidéo il a tout simplement racheté Youtube, l’outil mondial de publication et de partage de vidéo online.
Les géants, ouverts ou fermés à la conquête de l’Afrique ?
Entre les trois têtes de séries que sont Apple, Google et Microsoft, la question se pose.
Apple est clairement fermé. Résultat : une pénétration quasi nulle en Afrique. Itunes est en partie coupable de ce phénomène. Même s’il semble inconcevable de passer à côté de ces marchés émergents, il n’y a pas un seul Apple Store en Afrique !
Microsoft est de plus en plus ouvert : Une solide expérience en Afrique avec du Hardware (PC) et des outils indispensables tels que Word, Excel, etc. L’un des principaux atouts de Microsoft a toujours été sa messagerie Outlook, fonctionnant aussi bien en local qu’online (même le célèbre Hotmail est devenu Outlook.com), avec là aussi une intuitivité record. Et n’oublions pas Skype qui peut désormais être utilisé uniquement avec un compte Microsoft.
Google est complètement ouvert : Vous pouvez utiliser votre accès cloud « drive » sur un Windows Phone, et son moteur de recherche est accessible à tous.
Ne pas négliger les anciennes technologies qui servent de transitions…
Même si le progrès en matière de nouvelles technologies avance toujours plus vite, il ne faut pas en oublier pour autant les systèmes classiques plus anciens, comme le SMS qui possède l’atout inestimable de fonctionner sur tous les téléphones mobiles quel que soit l’OS, la marque, ou l’ancienneté.
Il reste un moyen de connectivité efficace avec les cercles de relations proches et même éloignées, et est accessible à chacun, sur tous les supports, avec ou sans connexion. Pour que cet accès à la connexion et à l’information perdure, il est important que les acteurs des NTIC conservent la possibilité d’utiliser leurs supports en mode SMS. Il en est comme preuve que le SMS est de plus en plus utilisé en France pour communiquer en mode réseau grâce à des listes d’abonnés privés. Un des avantages est de toucher des abonnés parfaitement ciblés.
L’Afrique est composée de jeunes qui veulent se connecter et qui représenteront environ 1 milliards d’individus de moins de 25 ans en 2050. L’heure est maintenant à l’ouverture sur ce marché prometteur !
Alors quel avenir ?
Les nouvelles technologies, et Internet sont une superposition de notre monde, de nos sociétés de nos entreprises, de nos administrations, de nos pays et de nos culture.
Mais les technologies des USA de l’Europe ne sont pas systématiquement compatibles avec l’Afrique et ses 54 pays. Il faut s’imprégner de la culture locale pour s’y développer de manière équitable, responsable et rentable. C’est dans ce domaine précis que se situe l’enjeu des nouvelles technologies en Afrique.
Pour se développer en Afrique et y installer des technologies durables il est impératif d’appréhender les cultures locales et de valoriser les compétences infinies qui s’y développent.
Les jeunes représente un vivier de compétences colossal, c’est donc logiquement que l’éducation doit se développer en synergie avec l’accessibilité aux nouvelles technologies: tablettes, Smartphones, ordinateurs portables mais aussi tableaux numériques, cours en ligne, applications éducatives doivent être non pas les outils de demain mais ceux d’aujourd’hui en Afrique.
Thierry Barbaut avec l’aide de Camille Gryson