Le Groupe multinational allemand Bosch a accueilli la première Table ronde internationale et novatrice sur l’emballage et le traitement du café à Addis-Abeba, en Éthiopie
Elle a rassemblé des représentants de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), de plusieurs institutions industrielles et agricoles, de grandes sociétés, de PME, de fermiers, de la société civile ainsi que d’organismes nationaux et internationaux d’aide dans l’objectif stratégique d’augmenter la sécurité alimentaire.
Cet échange visait à augmenter la localisation pour renforcer la sécurité alimentaire dans la région, tout en cherchant à améliorer la qualité de la vie des citoyens en stimulant la croissance économique dans un des secteurs principaux du pays.
De plus, son but était de réunir les principales parties prenantes dans le cadre d’une première étape pour accroître la valeur ajoutée et l’industrialisation locales. L’Éthiopie est considérée comme le berceau du café (voir la fiche descriptive ci-jointe) ; un citoyen sur cinq est aujourd’hui impliqué dans cette industrie.
Ce forum s’est tenu durant la 3e exposition agroalimentaire annuelle d’Addis-Abeba (Annual Addis Agrofood Exhibition) qui a eu lieu du 27 au 29 novembre 2015. Il était organisé par l’un des leaders du marché mondial, la division Techniques d’emballage du Groupe de Bosch.
Les sujets de discussion incluaient les manières adéquates d’accroître le traitement et l’emballage du café pour les marchés nationaux, régionaux et d’exportation de la vente au détail. Les dernières techniques de torréfaction et celles liées aux cultivateurs de café, ainsi que les solutions techniques d’emballage avancées ont également été abordées.
La division Techniques d’emballage de Bosch (http://www.BoschPackaging.com) possède environ 130 000 machines de conditionnement à haute efficacité énergétique installées et fonctionnant dans 13 000 usines à travers le monde. Elle est présente dans 170 pays et sa gamme comprend 250 types de machines différentes, correspondant à 40 secteurs d’affaires. Grâce à sa conscience sociale inscrite au sein même de la culture de la société, cette division s’est impliquée dans l’initiative mondiale de réduction des pertes et du gaspillage alimentaires « Save Food » lancée par les Nations Unies en 2011.
Ce programme a pour objet de trouver des solutions aux pertes et au gaspillage de nourriture et de s’assurer d’une perte alimentaire moindre lors de l’acheminement vers les clients et par les clients eux-mêmes.
En tant que leader du marché, la division Techniques d’emballage de Bosch permet à la nourriture d’être mieux transportée lors d’approvisionnements longue distance vers les consommateurs des marchés émergents.
Le président de Bosch Africa, Dr Markus Thill, explique que Techniques d’emballage de Bosch a reçu 77 000 commandes mondiales en 2013 : « En tant que division du Groupe de Bosch, nous offrons de meilleures « technologies pour la vie » au sens le plus strict de cette expression.
Nos machines, nos solutions et nos services fournissent un appui essentiel à la santé humaine et à la nutrition — en particulier sur les marchés émergents comme ceux du continent africain. » « Et nos machines, ajoute-t-il, sont robustes, durables, faciles à utiliser et affichent une faible consommation d’énergie. C’est pourquoi nous pensons que, en collaborant avec les principales parties prenantes, nous pouvons aider et soutenir le développement du secteur du café en Éthiopie. » L’Éthiopie est un acteur majeur du marché caféier mondial.
Ce pays est actuellement le sixième plus grand producteur au monde, exportant plus de 150 000 tonnes de café par an. Cependant, cette exportation est constituée à 90 % de produit brut ; il est donc non raffiné, non traité et non emballé. Par conséquent, une écrasante majorité des bénéfices est produite à l’extérieur du pays.
Aujourd’hui, la division Techniques d’emballage de Bosch est à la tête du développement de partenariats public-privé pour créer un environnement qui facilite la participation active d’entrepreneurs et de fermiers dans l’industrie grâce au traitement, à la torréfaction, à la fabrication, à l’emballage et même à la distribution de café brut. M. Vandan Rughani, Directeur de gestion de Bosch East Africa (Afrique de l’Est), affirme : « Nous pensons que la technologie est la meilleure manière pour que l’industrie du café progresse dans la chaîne de valeur en Éthiopie et qu’elle rivalise internationalement.
C’est la raison pour laquelle l’ONUDI travaille avec des sociétés telles que Bosch pour réaliser cet objectif. Bosch considère cette initiative comme cruciale pour l’avancée du continent africain en termes de développement économique et de durabilité et pour améliorer la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un partenariat, car notre modèle d’affaires repose sur la création de solutions à long terme et durables pour les marchés émergents et en développement. » Selon lui, la Table ronde ne représente qu’une première étape pour s’assurer que l’Éthiopie maximise les ressources du café du pays en vue d’un plus grand développement socio-économique. « L’agriculture, dit-il, est à l’origine d’environ 50 % du PIB du pays.
En outre, l’Éthiopie connaît une des croissances économiques les plus rapides en Afrique et il est donc temps pour elle de stimuler ses micro et macro-économies dont bénéficient tous les individus. Pour cela, les techniques représentent un appui. » Bosch est un des principaux fournisseurs mondiaux de techniques et de services opérant dans plus de 150 pays. La société emploie plus de 360 000 personnes par le biais de ses 440 filiales et sociétés régionales. Son modèle d’affaires est unique car il repose sur le fait que 92 % des parts de la société sont détenues par un organisme de bienfaisance. Ainsi, elle se concentre sur la création de solutions mondiales durables par le biais d’investissements consciencieux, plutôt que sur la recherche de bénéfices. Dr Thill précise : « La technologie est mise à la disposition d’entrepreneurs et de fermiers locaux pour améliorer la sécurité alimentaire, pour supprimer le gaspillage et pour établir de nouvelles industries. Nous avons déjà commencé à fournir des machines de conditionnement aux entreprises, aux fermiers et aux coopératives locaux.
Ceci leur permet de traiter et de conditionner le café produit localement et d’accroître ainsi la croissance à travers toute la chaîne de valeur. » M. Vandan Rughani conclut : « Nous pensons qu’une approche holistique stimulera les PME, la création d’emplois et les d’industries complémentaires situées plus en arrière sur la chaîne de valeur et engendrera des opportunités supplémentaires. »
Mireille MODOI