C’est officiel, la Chine aimerait créer sa propre « banque mondiale », l’objectif est clairement de concurrencer les marchés économiques en développement.
Cela procurerait au pays du soleil levant une autonomie croissante et un pouvoir de développement allant au delà des espérances des pays partenaires, et ils sont nombreux à coopérer avec le géant mondial, particulièrement en Afrique. Qui sont ‘ils ? La Turquie, le Brésil, mais aussi les pays du golfe, le Japon, et la Russie bien sur.
Le concurrent direct de cette nouvelle structure est bien sur les Etats Unis, avec le pouvoir assumé par Washington de reprendre pied en Afrique.
La dotation de 100 milliards de dollars de la nouvelle banque de développement représenterait environ deux tiers de la surface financière de la Banque asiatique de développement (165 milliards de dollars), basée à Manille et sous la coupe de l’Organisation des Nations unies.
L’institution de développement devrait porter le nom d’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) et couvrir une zone s’étendant de la Chine au Moyen-Orient.
Les financements devraient notamment servir à développer des infrastructures dans toute la région, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, selon des sources citées par le Financial Times.
Le désir assumé de Pékin à mettre en place un concurrent directe à la Banque mondiale laisse penser le niveau de sa frustration devant la domination des pays occidentaux dans les différents bailleurs de fonds multilatéraux.
Il faut bien comprendre que depuis 2013la Chine investit plus à l’étranger que dans son propre pays.
L’Afrique est clairement une manne colossale pour le géant Chinois qui à autant besoin de ressources en matières premières que de développement économiques internationaux.
Une nouvelle démarche concurentielle qui pourrait bien redistribuer les cartes de l’économie mondiale.
Magathe Ngokana pour Info Afrique