Les objectifs sont affichés pour le groupe PSA avec 1 million de voitures vendues d’ici 2025 !
Il faut bien sur revenir sur 2012 et l’ouverture à Tanger de l’usine Renault un évènement politico-industriel avec un focus économique énorme et une stratégie Afrique forte. Un des atouts de Renault c’est de vendre des milliers de voitures « made in Africa » avec des modèles adaptés et visant une clientèle jeune prête à s’endetter pour disposer d’un véhicule neuf ET Français.
La stratégie de PSA c’est avant tout de se développer et d’investir aux portes de l’Afrique, ainsi le Maroc est un excellent choix et hautement stratégique économiquement, le pays est stable et les relations diplomatique meilleures depuis 6 mois. C’est un cap en terme d’investissement vers l’Afrique pour un fleuron du savoir faire « made in France », indique Thierry Barbaut de l’agence Stratégie Afrique
Pour Peugeot et le groupe PSA la stratégie est bien sur de se développer au Maroc, de conquérir ce marché, historiquement dominé par Fiat depuis les années 90 car avant les véhicules étaient d’importation mais aussi et surtout de mettre cap sur l’Afrique, celle plus au Sud en testant ainsi son déploiement et sa production au Maroc.
PSA veut renouer avec l’Afrique et la croissance !
L’investissement sera de 557 millions d’euros en Afrique, sachant que 5 % de cette somme sera apportée par la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc. Par ailleurs, le terrain de Kenitra est mis à disposition du constructeur, qui lancera les travaux de terrassement au début de 2016.
Thierry Barbaut évoque l’investissement de PSA au Maroc
et la stratégie Afrique de la marque française
La capacité de production initiale de ce site sera de 90 000 véhicules, le quart de celle de l’usine Renault de Tanger. En fonction de la demande, la production pourra être portée jusqu’à 200 000 véhicules, d’ici à 2023, espère le ministère de l’industrie marocain. Ce site accueillera également un atelier d’assemblage de moteurs, d’une capacité de 90 000 unités dans un premier temps, qui pourra aller ensuite jusqu’à 200 000 unités.
En tout, « ce sont 4 500 emplois directs et 20 000 emplois indirects qui devraient être créés », assure Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’industrie. Par ailleurs, 1 500 emplois d’ingénieurs et de techniciens seront créés à l’horizon 2023, notamment par des sous-traitants de PSA sur place.
Enfin, PSA entend s’approvisionner en composants et pièces à 60 % sur place à l’ouverture, puis faire progresser ce taux à 80 % à moyen terme. Et ce en profitant du tissu d’équipementiers qui s’est installé avec l’arrivée de Renault. « Avec deux constructeurs, de plus en plus d’équipementiers s’installeront, créant une taille critique et offrant des prix compétitifs », juge Carlos Tavares, le président du directoire de PSA.
« Nous nous sommes donné pour ambition de vendre dans cette région un million de véhicules à l’horizon 2025, contre 200 000 attendus cette année, explique Carlos Tavares. Pour ce faire, nous devrons nous appuyer sur des sites de production au cœur des marchés, comme le Maroc, le Nigeria et peut-être demain l’Algérie. »
Magathe Ngokana,