La population est résignée et muette à cause des soupçons de boycotte qui se répandent comme une trainée de poudre
En effet, les congolais ne savent plus à quel saint se vouer. Toutefois des campagnes dites d’infiltration dans les milieux publics et les quartiers sont orchestrées par les membres des parties de la majorité au pouvoir.
Ainsi, dans les divers lieux publics, l’on remarque une faible fréquentation, et surtout un mutisme mêlé de crainte. A deux jour de la tenue du meeting du samedi 10 Octobre, il y’a comme une vie au ralenti dans la capitale congolaise. Les raisons sont multiples justifiant ce comportement.
Au sortir du meeting du 27 Septembre, des différentes plateformes de l’opposition, il y’a eut la levée de la note sur les droits de rentrée en République du Congo, ce qui a occasionner la réouverture de la frontière sur le fleuve Congo, donnant ainsi droit aux congolais de la RDC de pénétrer le territoire congolais au rythme de trois rotations par jour, et de se faire délivrer des cartes d’identité nationale congolaise, tout ceci pour leur permettre d’assister au meeting du 10 Octobre.
Un conflit entraînant un autre, L’Union Européenne est montée au créneau pour interpeller l’ambassadeur de la RDC au Congo pour ingérence.
De jour comme de nuit, des patrouilles de gendarmerie et de police sillonnent les artères des grandes villes comme Brazzaville et Pointe noire, question de filer le tracas à la population, la poussant à la torpeur. Une stratégie psychologique qui vise à traumatiser les populations.
Evidement, tout cela garde les populations dans une situation de tension et de torpeur allant jusqu’à réduire ses mouvements et aussi ses paroles, surtout à la vue d’un outil de reportage.
Du côté de l’opposition, ce silence est une autre façon de communiquer dit-on, une stratégie volontaire de ne pas s’exposer et surtout de garder secrètes toutes les stratégies montées dans les quartiers généraux.
Vu que les choses vont très vite, elle ne veut pas courir le risque d’entrer référendaire pour enfin voter « NON ». Cette frange politique prône plutôt une campagne de rejet simplement. Cela étant, un mouvement de désobéissance collective nationale est prévu à partir du 23 Octobre.
La société civile elle est simplement prise dans un goulot d’étranglement, comme ces nombreux citoyens congolais préférant l’anonymat pensent que la politique est en train de voler leur liberté et qu’au lieu de sentir protégée par l’armée celle ci est montée contre elle.
Jonas Massengo pour Info Afrique