Alors qu’il entre dans la scène professionnelle très jeune, Benjamin Kahitara manifeste un talent hors norme d’humoriste en République Démocratique du Congo.
Une première scène professionnelle, une première victoire et une évolution dans l’aventure artistique. Benjamin est vite nominée meilleur humoriste dans la catégorie Jeune Talent au Festival du rire en 2014.
L’aventure continue pour lui vu que l’humoriste est parmi les participants qui prendront part au Festival du Gondwana en côte d’ivoire du 11 au 13 Septembre 2015. Christian Arshavin, rédacteur d’Info Afrique a recueillis les propos de Benjamin Kahitare humoriste indépendant à son lieu de travail à Lubumbashi. Des éclaircissements sur son parcours et la place de l’humour en Afrique.
1. Vous êtes humoriste en émergence, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Benjamin Kahitare, je suis comédien, humoriste et interprète indépendant.
2. comment êtes-vous tombé dans le métier d’humoriste alors que vous étiez graphiste, pourquoi ce choix?
Je suis toujours designer et infographiste et je passe la majorité de mon temps à créer, j’aime les environnements créatifs. Je pense que l’humour est une question de choix pour moi, j’ai toujours abordé la vie avec humour, et chaque fois que je regarde un spectacle d’humour, je reconnais toujours ma place dans l’aventure scénique. C’est en faisant l’humour que je suis devenu humoriste, car ça m’a fais plein d’amis et ça m’apprends à écouter mon cœur.
3. Le profil d humoriste manque de valorisation en RDC, comment êtes-vous parvenu à convaincre vos parents à accepter ce métier ?
Mes parents sont formidables, ils sont mes premiers fans, quand j’étais petit, mon père ne pouvait pas aller au lit sans que je lui balance deux bonnes vannes, il connait bien mon talent, et si aujourd’hui j’ai eu facile à faire ce choix, c’est grâce à ma mère à qui je dois toute ma carrière.
4. Comment vois-tu ton job évoluer en Afrique ?
Je garde un point de vue optimiste à propos de ce métier sur l’étendue de l’Afrique. Il y a de plus en plus d’humoristes qui y naissent, et cela une très bonne chose pour le peuple africain, car l’humour est une thérapie sociale. Il ya des questions politiquement lourdes que l’art peut alléger.
5. Nous voyons de scènes intéressantes comme le JAMEL COMÉDIE CLUB. D’après vous, qu’es ce qui manque à l Afrique pour devenir un continent où le théâtre est pris à sa juste valeur ? Quels sont des stratégies à mettre en place pour propulser le théâtre en Afrique?
Je pense que rien ne manque à l’Afrique, elle à tout ce qu’il lui faut « le potentiel », il faut juste l’exploiter. Nous avons besoin des bosseurs, non seulement dans l’humour mais dans tous les secteurs, il nous faut les gens qui osent prendre les risques car toute chose a un départ, et le notre, c’est ce courage.
6. Un message aux participants au festival du GONDWANA qui se tiendra du 11 au 13 décembres2015, aux fans aussi.
C’est eux les stars, car sans eux, rien ne serait drôle, j’ai hâte de partager des moments agréables surtout que ça sera un nouveau public pour moi, et c’est bien les nouvelles aventures.