Pouvoir économique, Boko Haram, tensions ethniques, pétrole, démographie…
Tels sont les enjeux colossaux de l’élection présidentielle au Nigeria
Il n’y à pas que le Nigeria et ses 180 millions d’habitants qui seront rivés aux médias diffusant les précieuses actualités sur les élections du pays le plus peuplé d’Afrique, le continent en entier scrute les évènements qui pourraient s’avérer cruciaux pour le développement du continent Africain.
Les deux adversaires Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari ont signé un « accord de paix » afin de prévenir des débordements. Les dernières élections avaient été meurtrières avec plus de 1 200 morts et des centaines de blessés.
23 personnes décapités et plus de 40 blessés en marge des élections depuis vendredi 27 mars…
Des insurgés, certainement du groupe islamique Boko Haram ont attaqués plusieurs villages environ à 200 kilomètres de Maiduguri dans l’état de Borno au nord est du pays.
Un infirmière rescapée a témoigné des tragiques évènements survenus dans le nord. Elle indique également avoir vu plus de 40 personnes gravement blessés par ces attaques.
Presque 100 milliards d’euros de revenus annuel avec le pétrole, le deuxième pays derrière l’Algérie, rien que ce chiffre en dit long sur le pouvoir du Nigeria. Mais le cours chute et les prévisions de croissance 2015 avec, le pays se stabiliserait sur une croissance de 5.3 points, bien en dessous des 9 points prévus début 2014.
« Il faut comprendre l’incroyable développement de l’Afrique et du Nigeria ainsi que son histoire pour mesurer les enjeux de cette élection historique » Thierry Barbaut
Une élections sous le label des nouvelles technologies
Même s’il est vrai que plus de 1 millions de personnes Twittent chaque jours et que c’est la première fois en Afrique que des « Cybers Guerriers » de la politique voient le jours le président lui-même vient de faire les frais des couacs impondérable de l’élection biométrique 2.0 !
En effet Goodluck Jhonattan n’a pas pu voter le samedi 28 mars, le système informatique planté n’a pas pu être remis en route et c’est donc un revers qu’a du affronter le leader politique du pays. Il reste en tête dans les sondages mais l’effet « président du nord » tant désiré pourrait faire basculer la situation. Le nord à dominance Musulmane aimerait que la pouvoir lui soit remis et ainsi avoir une négociation plus adéquate avec le leader Shekkau de la secte Boko Haram.
C’est le général Muhammadu Buhari qui pour la troisième fois tente de reprendre le pouvoir. Il est plus fort que jamais même si ses 73 ans font pale figure comparé au 57 de Goodluck. Il est ouvertement pour l’ouverture de négociations avec Boko Haram et revendique une union plus puissante que jamais contre le pouvoir en place.
Boko Haram
Le danger est la et les chiffres sont impressionnants…
- 35 000 morts
- 90 000 personnes blessés
- 13 000 personnes disparues
- 1 500 000 réfugiés ( + 12 000 / semaine en 2015)
- Economie régionale détruite…
- Villes et villages rasés…
Le futur président devra faire l’impossible c’est à dire fédérer les pays voisin non pas pour une protection des frontières de chacun mais pour une intervention décisive afin de protéger les populations prise en étau par ce conflit depuis plus de 10 ans.
Les chiffres du Nigeria sont impressionnants et donnent toute sa dimension au continent en tête de la croissance mondiale
Lagos reste en tête des villes Africaine avec 24 millions d’habitant, mais le plus impressionnant c’est le demi milliard d’habitants que comptera le Nigeria en 2050, plaçant ainsi le pays derrière la Chine et l’Inde mais devant les USA, l’Indonésie le Pakistan et le Brésil…
Plus de 6%, en comptant le gaz et le pétrole, des matières premières mondiales sont au Nigeria.
C’est la destination phare des investisseurs dans le monde avec des cabinets internationaux qui place le pays en tête des pays Africains malgré les problèmes de corruption et de détournements. Malgré de nombreux défis comme le groupe Boko Haram, la pauvreté ou le PIB par habitant qui reste un des plus bas au monde le Nigeria fait bien figure de locomotive de la croissance mondiale.
Thierry Barbaut