C’est fait, 51% des Anglais choisissent de quitter l’Europe, le Brexit est une réalité et pour de nombreux experts ce sera une catastrophe économique pour l’Angleterre
Quel va en être l’impact sur l’Afrique, quel changement pour la monnaie Européenne ?
Ce que est sur c’est que l’onde de choc est mondiale et que les réactions venant d’Afrique sont nombreuses, nous y reviendront avec un dossier complet.
La porte de l’Europe vers l’Afrique, Gibraltar sous le feu des projecteurs
«Le gouvernement espagnol prend note avec tristesse du résultat du référendum», a déclaré Mariano Rajoy quelques minutes après l’annonce de la démission de David Cameron. Le chef de l’exécutif espagnol par intérim s’est exprimé du Palais de la Moncloa, sa résidence officielle, pour adresser un message «de sérénité et de tranquillité».
Rajoy a voulu rassurer les Espagnols, en indiquant que «les traités prévoient un processus négocié et ordonné de sortie qui durera au moins de deux ans». En particulier, il a indiqué aux plus de 100.000 ressortissants au Royaume-Uni que «leurs droits restent pleinement en vigueur», jusqu’à la sortie effective de l’Union européenne, dont il a estimé qu’elle se produirait après un délai «d’au moins deux ans».
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, a sauté sur l’occasion pour réitérer ses revendications sur Gibraltar, le minuscule territoire britannique au sud de la péninsule ibérique, dont l’Espagne a perdu la souveraineté il y a trois cents ans. «Le drapeau espagnol est aujourd’hui beaucoup plus proche du rocher de Gibraltar», a déclaré le ministre lors d’une interview radiophonique.
«L’Espagne doit dire au Conseil européen que Gibraltar ne peut pas faire partie d’un nouveau cadre de relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Ce doit être un sujet bilatéral, à négocier uniquement entre le Royaume-Uni et l’Espagne, a indiqué le ministre. Celui-ci a proposé la «formule espagnole» pour que ce territoire, qui a voté à 96% pour rester dans l’Union européenne, continue d’avoir accès au marché unique: «une co-souveraineté durant un certain temps, puis une restitution de Gibraltar à l’Espagne».
Les principales Bourses européennes devraient plonger. Selon le courtier britannique CMC Markets, la Bourse de Londres va perdre autour de 7% tandis que celle de Francfort est attendue en chute de 6%.
Le retour de bâton devrait donc être violent sur les marchés qui avaient largement misé ces derniers jours sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. « La portée exacte de l’impact économique et sur les marchés financiers du Brexit ne sera pas claire avant un moment, mais il est certain qu’il sera très perturbateur à court terme et qu’il pèsera sur la croissance économique et l’emploi à plus long-terme, particulièrement au Royaume-Uni », a affirmé ce vendredi matin l’IIF, association internationale des acteurs de la finance (banques, fonds privés, assureurs, banques centrales, fonds souverains).
Un effet déjà important sur les marchés financiers
L’effet sur les marchés est déjà important puisque la livre sterling est tombée à son plus bas niveau depuis 1985, alors que les places boursières asiatiques ont perdu pied. La Bourse de Tokyo ainsi lâché près de 8%. Les investisseurs se sont rués en revanche sur les valeurs refuges, comme le yen ou l’or, qui a bondi à son plus haut niveau depuis mars 2014.