Plus d’un demi-siècle après sa création en 1957 à Karthoum au Soudan, la CAN offre un visage singulier aux amateurs, aux passionnés et aux spécialistes du foot africain : les équipes sont composées en majeurs partie de joueurs évoluant à l’étranger, dans les clubs européens.
Peu de nationaux locaux figurent sur la liste des équipes ; parfois même aucun, dans certaines sélections, Or il existe bel et bien un football africain, qui se pratique sur les stades d’Afrique aux pelouses lamentables, hormis celles des pays Magrébins et d’Afrique du Sud.
Que vaut réellement ce football africain local ? La CAN, on le sait, ne reflète pas le niveau réel du football africain.
La plupart des entraîneurs des sélections nationales, on le verra, sont des européens. Dans cet autre domaine qu’est le sport, apparemment, les Africains n’ont pas encore de spécialistes ou d’hommes suffisamment qualifiés pour assurer l’encadrement technique de leurs équipes.
Le football africain ne nourrissant pas vraiment son homme, l’exil des joueurs reste une inextricable équation. A l’instar de la Côte d’Ivoire, dans de nombreux pays d’Afrique, les championnats locaux sont ennuyeux et purement insipides. On peut donc le dire : la qualité du foot africain vient d’ailleurs. Cela n’enlèvera toutefois rien à l’attrait de la CAN 2017. Un rendez-vous du sport africain qui apportera sans aucun doute un peu de gaîté réconciliatrice au peuple de Léon Mba et d’Omar Bongo qui auront souffert, outre-tombe, de la déchirure qui s’était emparé de Leurs ‘‘enfants’’.
Que cette CAN apporte joie et réconciliation au Gabonais pour que le sport mérite, une fois de plus, de porter les vertus qu’on on lui prête : un facteur d’union entre les peuples.
Elisabeth Goli