Le projet Loon de Google est de donner accès au Wifi dans les zones isolées et particulièrement en Afrique
Avec l’intelligence artificielle, Loon vient de franchir un nouveau cap.
C’est grâce au machine learning, un nouveau système de navigation a été mis au point, et celui-ci réduit grandement la taille de la flotte nécessaire pour couvrir une ville ou un village.
La nouvelle a été annoncée par Astro Teller, le patron de la division X de Google/Alphabet, à l’occasion d’un événement organisé à Mountain View
Jusqu’ici, le projet Loon reposait sur le principe d’une vaste flotte de ballons-relais déployée plus ou moins au-dessus de la zone à couvrir. Il était admis qu’un ballon pouvait dériver, ce qui imposait des distances de sécurité entre les engins et impliquait qu’il faudrait tout simplement remplacer les disparus si le maillage réseau s’en trouvait affaibli. Grâce au machine learning, toutefois, un logiciel de navigation est désormais en mesure d’exploiter les vents de la stratosphère pour contrôler avec une relative précision les mouvements de chaque ballon. Cela signifie, en gros, que les risques de collision et d’égarement ne font plus partie de l’équation.
Pour « piloter » un ballon, l’IA ne dispose d’aucun moyen de propulsion, mais se contente de jouer sur l’altitude de vol de l’engin. En effet, dans la stratosphère (10 à 20 km d’altitude), plusieurs courants se superposent, et il est tout à fait normal qu’un vent d’est souffle quelques centaines de mètres au-dessus d’un vent d’ouest. En alternant montée et descente en fonction de ces courants, un ballon peut donc décrire des boucles au-dessus d’une zone donnée. Or, pour Google, contrôler la position des ballons-relais de la sorte rend les choses beaucoup plus faciles. Une poignée de ballons peut très bien se maintenir, par exemple, juste au-dessus d’une ville. Cela signifie, d’après Astro Teller, que « 10, 20 ou 30 ballons » suffiront désormais à assurer le maillage d’une zone, là où il fallait en prévoir « 200, 300 ou 400 » jusqu’ici. Vous imaginez l’ampleur de l’économie de temps et d’argent dans le cadre du déploiement.
Pour rappel, les ballons émettent actuellement un signal 3G ou 4G, qui peut être capté au sol par n’importe quel smartphone compatible. Aucun modèle économique, cependant, n’a encore été défini.