A un an et demi de cette grande compétition, les préparatifs vont bon train
Sachant que organiser une compétition continentale multi-sport en Afrique est à chaque fois un défi que les pays et villes désignés peines parfois à relever
Durban en Afrique en est un exemple type. Désigné pour accueillir les jeux du Commonwealth en 2022, cette ville sud-africaine est sérieusement menacée de les perdre faute de pouvoir tenir ses engagements financiers. L’instance d’attribution de ces jeux va se prononcer dans les semaines à venir sur une éventuelle réattribution. Mais concernant les Jeux Africains de 2019, plus de suspense ils ont trouvé leur terre d’accueil c’est la Guinée Équatoriale.
Siège de la fédération équato-guinéenne de tennis, c’est à Malabo la capitale de la Guinée Équatoriale. Nous sommes au Nouveau stade de la ville. L’Assemblée générale élective de la fédération se tient. Il faut élire le nouveau président. Cet engouement est relevé dans toutes les fédérations du pays, car l’heure est au travail. « Après plusieurs visites dans les trois villes que nous avons choisi à savoir Malabo, Bata et Oyala, nous avions pensé qu’il serait bon que la ville d’Oyala soit le quartier général des jeux. Avec les experts de l’Union Africaine, nous sommes en concertations afin que tout soit prêt à temps » commente Josue Esono Edu Corredor, le directeur des sports au ministère de la jeunesse et des sports.
Le choix a été porté par les responsables en charge du sport, parce que c’est une ville situé dans la partie continentale donc directement en contact et plus facilement avec les pays voisins comme le Cameroun et le Gabon et même les autres pays participants aux jeux. Oyala est situé à l’Est de la Guinée Équatoriale. Cette ville a été créée en 2012 et inauguré en 2015 par le chef de l’Etat Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Elle s’étale sur 32000 ha et compte 105.000 habitants. Un institut d’éducation physique y existe déjà, un campus universitaire de 10.000 étudiants, un complexe sportif ultramoderne dévolu aux loisirs, et de 52 villas présidentielles ont déjà été construits.
Une route à quatre voix, relie la ville à la capitale économique Bata. « Nous avons déjà eu à organiser des compétitions ici. Par exemple deux CAN féminines (2008 et 2012), et deux masculines en 2012 et en 2015. Bien que les jeux africains soient plus costaud que la CAN, nous nous préparons sur le plan humain et infra-structurel » ajoute Josue Esono Edu.
Le pays se lance ainsi dans l’aventure d’une gigantesque organisation. « Ça peut paraitre court, mais le pays est sûr de ses moyens et il y a la volonté politique » conclu Josue Esono Edu. C’est un évènement qui rassemble pendant 10 jours tous les 4 ans, 7000 athlètes pour représenter une cinquantaine de pays. Une vingtaine de disciplines sont généralement au programme de ces jeux. Beaucoup de choses restent encore à réaliser. Mais le pays fait montre d’une réelle volonté.