Une nouvelle étape dans la lutte contre le braconnage en Afrique
C’est à travers une audio conférence qui a réuni le 7 septembre en simultanées, dans les différentes ambassades des États Unis en Afrique, que des journalistes des pays africains et Dan Foote, le Secrétaire d’État adjoint américains, chargé de la lutte contre les narcotrafiquants ont échangés. Pendant plus d’une quarantaine de minutes, M. Foote a répondu aux questions des journalistes parmi lesquels Info Afrique-Guinée Équatoriale.
Les échanges ont portés sur la lutte contre le braconnage qui est un véritable fléau en Afrique. Dan Foote a expliqué à la dizaine de journalistes les efforts américains de mettre fin à ce qu’il considère comme « un crime sanglant ».
Depuis 2014, des politiques et les stratégies de lutte contre le Braconnage sont mises sur pied par le gouvernement américain. En 2016, le congrès américain vote une loi pour réprimer le braconnage.
Mais selon M. Foote, « tout ceci nécessite l’appui des gouvernements locaux et des moyens financiers colossaux. Mais pour l’instant, il est question de sensibiliser » indique M. Foote qui s’apprête à sillonner l’Afrique aux quatre coins pour expliquer aux différents gouvernements le bien fondée d’une telle lutte.
Selon M. Foote, « quelques pays africains se démarquent déjà. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Kenya, de la Namibie… » Pour lui la collaboration doit être internationale et vraie. Mais l’ancien homme d’affaire déplore la corruption galopante dans les pays africains ce qui pourrait être un frein pour une lutte efficace contre le braconnage.
« Le trafic de la faune est une menace pour la sécurité nationale et globale des pays. Il alimente la corruption et l’instabilité des frontières et sape l’État de droit à des endroits où des structures gouvernementales sont déjà faibles. Il renforce des organisations criminelles, et favorise des activités illégales comme le trafic de la drogue » s’insurge M. Foote.
Près de 40 milliards de dollars sont en générés chaque année par le trafic d’espèces fauniques. Le département d’État américain va donc à la rencontre des partenaires du monde entier pour trouver des solutions afin d’en finir avec cette pratique qui extermine des espèces protégées comme les éléphants, les rhinocéros, les pangolins, les tigres et innombrable autres espèces animales protégés.