Les drones révolutionnent l’agriculture, l’inspection d’infrastructure et la sécurité
Pour que l’Afrique puisse se développe les thématiques sont connues: agriculture, santé, éducation, énergie… Ce que personne n’imaginait c’est à quel point les drones révolutionnent ces usages !
Des usages multiples et les data en perspectives
Les domaines où les drones se montrent utiles ne manquent pas. C’est notamment le cas dans le secteur agricole, où ils ouvrent la voie à l’agriculture de précision. La société Airinov, créée en 2010 par un fils d’agriculteur et deux ingénieurs, a pour slogan « L’avenir de vos terres est dans le ciel ». Érick Lebrun, responsable marketing, témoigne : « Nous avons travaillé avec l’Inra afin de créer un capteur embarqué sur un drone qui soit capable de mesurer avec une grande précision la biomasse ainsi que l’azote absorbé par les plantes, pour définir aux mieux les apports nécessaires ».
Les algorithmes ainsi mis au point par cette start-up permettent de définir les doses précises d’engrais ou de pesticides à apporter à chaque mètre carré de parcelle, des données directement injectées dans la console d’un tracteur. Dix mille exploitations bénéficient déjà de cette approche.
Si les drones peuvent couvrir une grande surface en peu de temps, ils peuvent aussi être utilisés pour inspecter des ouvrages très divers : barrages hydroélectriques d’EDF, lignes à haute tension d’Enedis ou pipelines transportant du pétrole ou du gaz. Les drones constituent une vraie révolution dans ce domaine, notamment grâce à leur rapidité et leur facilité de déploiement. Même la RATP s’y intéresse : la régie des transports parisiens s’est associée à Squadrone System afin de développer un drone indoor pour l’inspection de ses chantiers souterrains. Un autre constructeur français, Hélicéo, s’est fait une place dans le secteur du BTP, grâce à des drones multirotors, des ailes volantes à décollage vertical et même des drones aquatiques, qui permettent aux géomètres d’accélérer d’un facteur de cinq à dix leurs mesures sur le terrain. « Le drone réalise la cartographie d’un emplacement géographique en prenant des photos et des mesures GPS qui permettront de concevoir une représentation en 3D« , résume Guillaume Schavann, directeur marketing d’Hélicéo.
Si un drone peut inspecter en quelques minutes un territoire ou un lotissement, afin d’aider les professionnels du bâtiment dans leur ouvrage, il se révèle aussi très utile en cas de catastrophe naturelle ou de sinistre.
Depuis plusieurs années, les experts de l’assureur Allianz utilisent des drones pour photographier les dommages causés aux habitations, par exemple après un orage de grêle. La gendarmerie nationale s’est également équipée de drones — des Novadem NX110 de 2 kg seulement déjà employés par des brigades de pompiers afin de disposer d’images en temps réel d’un incendie. Les gendarmes comptent exploiter ces drones pour la surveillance de certaines zones, dans le cadre de la lutte antiterroriste, lors d’événements sportifs, de manifestations ou encore pour rechercher une personne disparue. L’appui aux équipes d’interventions est aussi au programme des drones : le Raid s’est longtemps intéressé aux drones grand public de type DJI Phantom, avant de s’équiper du Black Hornet de Prox Dynamics, un nanodrone capable de voler dans un bâtiment sans couverture GPS.