Venus de Madagascar et du continent, ‘libérés’ sur un éperon planté dans l’Atlantique, quelques Africains, rejoints par des Chinois et des Européens forment le peuple le plus rare du monde (4700 personnes), les bien-nommés Saints.
Sainte-Hélène, à 2000 km de la Namibie et à 3200 du Brésil, abrite une parcelle de France. Ratifiée par le Conseil privé de la reine Victoria en 1858, une ordonnance a confirmé le transfert des terrains parcourus par Napoléon à ses héritiers, contre un paiement de 178.000 francs.
C’est donc le 1er anniversaire de l’ouverture d’une ligne aérienne, et, comme vient de l’annoncer sur son blog le conservateur des Domaines français de Ste-Hélène, Michel Dancoisne-Martineau, l’ambassadeur Christophe Farnaud devrait se rendre sur le caillou bientôt.
Il y retrouvera sans doute les Saints qui, la semaine dernière à Paris, animaient un stand au salon du tourisme Top Resa. Il séjournera sans doute au Mantis de Jamestown, l’auberge historique de la micro-capitale, membre des collections de AccorHotels.
Comme Jean-Paul Kauffmann (« La chambre noire… ») et moi-même, voyageurs héléniens arrivés en leur temps par le bateau du courrier, sans doute éprouvera-t-il l’étrangeté vertigineuse de cette île peuplée d’un fantôme immense.