Alors que l’année 2018 s’achève, le taux d’extrême pauvreté dans le monde est à son niveau historique le plus bas, mais cette pauvreté devrait se concentrer de plus en plus dans une seule région. Un nombre record de personnes ont été contraintes de quitter leur logement et un nouveau rapport phare confirme l’urgence de limiter le réchauffement climatique. Dans le même temps, l’innovation et les technologies disruptives contribuent à fournir de l’énergie propre à des millions de personnes et permettent à des centaines de millions d’individus d’accéder au système financier. Ces 14 graphiques racontent les défis de développement auxquels le monde est confronté et mettent en lumière les actions que nous devons concrétiser afin de créer un monde plus inclusif et durable.
2. L’extrême pauvreté est de plus en plus concentrée en Afrique subsaharienne
Contrairement à ce que l’on observe dans la majeure partie du monde, le nombre d’habitants vivant dans l’extrême pauvreté a augmenté en Afrique subsaharienne, pour passer de 278 millions en 1990 à 413 millions en 2015. Sur les 28 pays les plus pauvres du monde, 27 se trouvent en Afrique subsaharienne, et le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté y est supérieur à l’ensemble des autres régions réunies. Alors que l’Inde comptait jusqu’à présent le plus grand nombre d’habitants vivant dans l’extrême pauvreté, le Nigéria est sur le point de la dépasser, si ce n’est déjà fait. Le taux moyen de pauvreté atteint environ 41 % en Afrique subsaharienne, contre moins de 13 % dans les autres régions du monde. Selon le Rapport 2018 sur la pauvreté et la prospérité partagée, cette situation s’explique par des taux de croissance plus faibles, des problèmes dus aux conflits et à la fragilité des institutions et une incapacité à tirer parti de la croissance pour réduire la pauvreté.
3. Les déplacements forcés de population concernent 68,5 millions de personnes
Selon le HCR – Agence des Nations Unies pour les réfugiés – le nombre de personnes contraintes de migrer en raison des persécutions, des conflits ou des violences a atteint un chiffre sans précédent en 2017 (source : Tendances mondiales 2017). Environ 40 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de leur pays, tandis que 25,4 millions ont trouvé refuge à l’étranger. Contrairement à une idée largement répandue, 85 % de ces réfugiés se trouvent dans des pays en développement. Le reste d’entre eux vit dans quelque 55 pays à revenu élevé, dont 970 000 en Allemagne.
Cet afflux de réfugiés met les ressources des pays d’accueil à rude épreuve. Au Liban, pays qui compte le plus grand nombre de réfugiés par habitant, environ un habitant sur quatre est un réfugié syrien, et le taux de pauvreté dans la population réfugiée syrienne atteint 70 %. L’Ouganda abrite actuellement plus d’un million de réfugiés sud-soudanais. En 2017, quelque 655 500 personnes en trois mois ont fui le Myanmar pour le Bangladesh ; ils sont aujourd’hui plus d’un million à Cox’s Bazar, dans ce qui constitue le plus grand camp de réfugiés au monde. Environ 3 millions de personnes ont quitté le Venezuela ces dernières années en raison de la crise économique grandissante qui y sévit, mais la plupart d’entre elles n’ont pas le statut officiel de réfugié. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus d’un million se sont installées en Colombie.
4. La fenêtre d’action pour contenir le réchauffement global à 1,5 °C se réduit inexorablement.
Dans un rapport faisant autorité, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) (a) a indiqué que si l’on veut que le réchauffement planétaire ne dépasse pas les 1,5 °C, il fallait une transition « rapide et de grande portée » en matière d’usage des sols, d’énergies, de systèmes industriels, de bâtiment, de transports et de villes. Selon le GIEC, les émissions de dioxyde de carbone d’origine anthropique doivent impérativement baisser de 45 % par rapport aux niveaux de 2010 à l’horizon 2030 et devenir nulles vers 2050. La planète s’est déjà réchauffée de 1 °C par rapport aux niveaux préindustriels, ce qui altère profondément les systèmes humains et naturels et se traduit notamment par une augmentation des sécheresses, des inondations et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes, une hausse du niveau des océans et une perte de biodiversité.
Toujours selon ce rapport, « d’ici 2100, l’élévation globale du niveau de la mer serait inférieure de 10 cm avec un réchauffement de la planète de 1,5° C contre 2° C. La probabilité que l’océan Arctique soit exempt de glace en été serait d’une fois par siècle si le réchauffement de la planète est contenu à 1,5° C, contre au moins une fois par décennie avec une hausse de la température moyenne de 2° C. Avec un réchauffement de la planète de 1,5° C, les récifs coralliens diminueraient de 70 % à 90 %, tandis que plus de 99 %, soit la quasi-totalité, serait perdue à 2° C ».
Selon les estimations de l’étude Shock Waves, menée par le Groupe de la Banque mondiale, le changement climatique pourrait faire basculer 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. Les migrants climatiques internes sont en train de révéler la dimension humaine du changement climatique. Selon le nouveau rapport de la Banque mondiale Groundswell : Se préparer aux migrations climatiques internes, si l’on n’agit pas de toute urgence contre le changement climatique et pour le développement, trois régions du monde (l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine) pourraient être globalement confrontées à la présence de plus de 140 millions de migrants climatiques internes d’ici 2050. Le 3 décembre, la Banque mondiale a annoncé qu’elle allait doubler ses investissements actuels sur cinq ans pour les porter à 200 milliards de dollars environ dans le but d’aider les pays à engager des mesures ambitieuses pour le climat, de promouvoir les énergies renouvelables et d’aider les populations à s’adapter au changement climatique.
5. 91 % de la population mondiale est exposée à la pollution atmosphérique.
Neuf personnes sur 10 respirent un air pollué dans le monde, selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé couvrant 4 300 villes et zones habitées de 108 pays. Les niveaux les plus élevés de pollution de l’air ambiant sont enregistrés dans les régions de la Méditerranée orientale et de l’Asie du Sud-Est, avec des niveaux annuels moyens souvent plus de 5 fois supérieurs aux limites fixées par l’OMS. Ce sont ensuite les villes à revenu faible ou intermédiaire d’Afrique et du Pacifique occidental qui sont les plus concernées. D’après les données les plus récentes, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 97 % des villes de plus de 100 000 habitants ne satisfont pas aux directives de l’OMS en matière de qualité de l’air. Les dernières estimations révèlent que 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air ambiant (extérieur) et de l’air à l’intérieur des habitations, et près de 90 % de ces décès se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. La pollution de l’air ambiant, dont les sources sont également à l’origine de fortes émissions de CO2, est responsable à elle seule d’environ 4,2 millions de décès.
6. Au moins 33 % des déchets sont brûlés ou non traités.
Les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure sont quasiment les seuls à gérer convenablement l’élimination de leurs déchets. Dans les pays à faible revenu, 93 % des déchets sont brulés ou abandonnés sur des routes, des terrains à découvert ou dans des cours d’eau (a), contre 2 % seulement dans les pays à revenu élevé.
À l’échelle mondiale, les déchets solides contribuent au changement climatique et constituent l’une des plus importantes sources de pollution des océans. Selon le rapport intitulé What a Waste, en 2016, la planète a produit 242 millions de tonnes de déchets plastiques, soit 12 % du volume total des déchets solides. Le plastique représente environ 90 % des déchets flottants sur les océans, dont 62 % sont constitué d’emballages de boissons et d’emballages alimentaires. Bien qu’il soit produit en quantité industrielle depuis une soixantaine d’années seulement, le plastique mettra plusieurs décennies, voire plusieurs siècles, avant de disparaître. Le rapport fait observer que « même si les déchets plastiques étouffent nos océans, notre consommation de plastique ne fait qu’augmenter. Des villes et des pays se développent sans avoir mis en place des systèmes capables de gérer l’évolution de la composition des déchets produits par leurs habitants ».
La gestion des déchets peut coûter cher. En moyenne dans le monde, les autorités locales ne peuvent couvrir que 50 % des coûts d’investissement nécessaires à la gestion des ordures ménagères. Près de la moitié des opérations sont fournies par le secteur privé, des organisations à but non lucratif et la société civile, ce qui laisse une grande marge de manœuvre pour la recherche de financements et de partenariats.
7. La malnutrition infantile et les retards de croissance sont liés à des problèmes d’assainissement.
Plus de 2,6 milliards de personnes n’ont pas accès à des toilettes correctes ou à de l’eau propre pour se laver et boire. Le manque d’assainissement est responsable de 1,6 million de décès par an et contribue aux retards de croissance. Plus de 150 millions d’enfants dans le monde souffrent de retards de croissance, en raison de troubles de la croissance prénatale dus à l’insuffisance des soins dont a bénéficié leur mère, à la malnutrition, au manque de stimulation et aux maladies intestinales contractées durant la prime enfance. Des recherches récentes montrent que le cerveau des enfants souffrant de retards de croissance présente moins de connexions neuronales que la normale, ce qui les pénalise durant leurs études et dans leur vie professionnelle future, dans un contexte de compétitivité toujours croissante. En plus des 10 milliards de dollarsqu’il a investis dans le domaine de l’assainissement, le Groupe de la Banque mondiale a formé un partenariat avec la Fondation Bill & Melinda Gates dont le but est d’encourager l’adoption de technologies de pointe (a) afin que tous puissent bénéficier d’infrastructures d’assainissement adéquates.
8. Moins d’un élève sur deux dans les pays en développement atteint un niveau minimal de compétences scolaires.
Le niveau d’études n’a jamais été aussi élevé dans le monde, mais il existe des écarts considérables dans la quantité de connaissances acquises par les enfants. Une nouvelle base de données couvrant 160 économies s’emploie à harmoniser les notes obtenues aux évaluations internationales et régionales afin de calculer le nombre réel d’années de scolarité effectuées par les enfants. Les notes moyennes vont de 600 dans les pays les plus performants, à 300 dans les pays les moins performants (la note de 400 correspondant au niveau de compétences minimal). Ces écarts s’expliquent notamment par les moins bonnes conditions de santé et de nutrition dans lesquelles vivent les enfants dans les pays à faible revenu, un moins grand nombre d’années passées à l’école (quelque 260 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas du tout scolarisés), l’absentéisme des enseignants, leur niveau de compétences parfois insuffisant, la fragilité, les conflits et la violence. La base de données sur les acquis scolaires fait partie du Projet pour le capital humain du Groupe de la Banque mondiale, dans lequel un indice classe les pays en fonction de leur situation en matière de santé et d’éducation.
9. La demande de métiers hautement qualifiés est en hausse.
Alors que la technologie est en passe de remplacer une quantité de tâches et certains travaux répétitifs, on recherche de plus en plus des compétences intellectuelles et socio-comportementales et des combinaisons de compétences associées à une plus grande adaptabilité. De nouveaux emplois et de nouveaux secteurs d’activités en font disparaître d’autres, plus anciens, et la technologie transforme bon nombre d’emplois existants.Cette tendance est déjà évidente dans les pays développés et commence maintenant à émerger dans certains pays en développement. Le Rapport sur le développement dans le monde « Le travail en mutation » publié par la Banque mondiale explique comment le travail est redéfini en permanence par le progrès technologique, et insiste sur la nécessité impérieuse pour les États d’investir dans le capital humain afin que les travailleurs développent les compétences demandées sur le marché de l’emploi.
10. La loi empêche 2,7 milliards de femmes d’occuper les mêmes emplois que les hommes.
Les femmes sont encore confrontées à de nombreux obstacles, inscrits dans la loi, qui leur interdisent d’accéder à des emplois et de posséder une entreprise. Selon le rapport de la Banque mondiale Les femmes, l’entreprise et le droit, les femmes ne sont pas autorisées à occuper certains emplois dans 104 pays, 59 pays n’ont pas de législation sur le harcèlement sexuel au travail, et dans 18 pays, les maris sont légalement en droit de s’opposer à ce que leurs épouses travaillent.
Le rapport évalue l’égalité juridique entre les sexes dans 189 économies en fonction de 7 indicateurs, en attribuant des notes de 0 à 100. La note moyenne mondiale pour l’obtention d’un emploi s’établit à 67. En ce qui concerne l’indicateur d’accès au crédit, 42 % des pays affichent la note 0, et quatre régions – l’Asie de l’Est et le Pacifique, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne – obtiennent une note moyenne inférieure ou égale à 20. La note moyenne des pays à faible revenu s’élève à 8. D’après les estimations des études, les inégalités entre hommes et femmes génèrent une perte de revenu moyenne de 15 % dans les économies de l’OCDE, dont 40 % sont dus aux inégalités d’accès à la création d’entreprise. Les pertes seraient sensiblement plus élevées dans les pays en développement.
Ces deux dernières années, 87 réformes de la législation ont été adoptées dans 65 économies afin d’améliorer l’inclusion économique des femmes. Et l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs (a) lancée récemment devrait mobiliser plus de 1,6 milliard de dollars au profit des femmes entrepreneurs des pays en développement pour éliminer les inégalités entre les sexes en matière de financements.
11. Les emprunts des économies à revenu faible ou intermédiaire ont plus que triplés.
Les emprunts des économies à revenu faible ou intermédiaire ont bondi en 2017, passant de 181 milliards de dollars en 2016 à 607 milliards de dollars en 2017, le niveau le plus élevé en trois ans, d’après les Statistiques sur la dette internationale (a). Le total de la dette de ces économies envers les créanciers extérieurs publics et privés (a) a augmenté de 10 % en 2017 pour atteindre 7,1 billions de dollars, alors que le taux d’accroissement de l’endettement s’élevait à 4 % en 2016. Bien que leur dette extérieure reste en moyenne modérée, un tiers d’entre elles présentaient un ratio dette extérieure/revenu national brut supérieur à 60 % fin 2017, un niveau jugé élevé pour des économies en développement. Onze pays à revenu faible ou intermédiaire affichent des ratios dette/RNI de plus de 100 %, ce qui signifie que leur dette dépasse leur revenu national brut.
L’augmentation de l’endettement des économies à revenu faible ou intermédiaire intervient dans un contexte d’inquiétudes face à la hausse générale de la dette mondiale qui, selon certaines estimations, est 60 % plus élevée qu’avant la crise financière de 2018. Le fort niveau d’endettement, s’ajoutant aux récentes tensions commerciales, accentue les risques (a) pour la croissance économique mondiale et la réduction de la pauvreté. La Banque mondiale collabore avec les pays pour les aider à gérer leurs niveaux d’endettement (a) et renforcer leurs économies en faisant appel au secteur privé pour investir et en exploitant les possibilités de la technologie, notamment de la fintech.
12. D’ici 2050, le monde comptera deux fois plus de citadins que de ruraux.
Un tiers de la population de la planète vivait dans des villes en 1960. En 2018, le pourcentage de citadins est passé à 55 % et les populations continuent de migrer vers les villes pour chercher emplois et opportunités ou pour faire des études. D’ici à 2050, 90 % de la croissance de la population urbaine mondiale aura lieu dans les pays en développement, avec un rythme d’augmentation plus rapide sur les continents africain et asiatique (plus précisément en Asie du Sud).
Les villes génèrent 80 % de la richesse mondiale mais elles représentent près des deux tiers de la consommation énergétique et plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle du globe. L’urbanisation galopante a accéléré la demande de logements abordables, de réseaux de transports bien connectés et d’autres infrastructures, de services essentiels et d’emplois, en particulier pour le milliard de citadins pauvres installés dans des zones d’urbanisation sauvage en quête de meilleures opportunités. On estime que la moitié des terrains qui seront urbanisés d’ici 2050 ne sont pas encore construits, ce qui veut dire que les politiques et les décisions adoptées dans les 15 à 20 prochaines années et ayant une incidence sur les villes vont définir notre monde futur. La Banque mondiale investit chaque année en moyenne 6 milliards de dollars dans des projets d’urbanisme et agit avec ses partenaires pour construire des villes climato-intelligentes, résilientes et bien financées.
13. Depuis 2011, 1,2 milliard d’adultes ont pu avoir accès à des services financiers.
Aujourd’hui, environ 69 % des adultes possèdent un compte dans un établissement financier ou un service d’argent mobile — dont 514 millions de personnes y ayant eu accès entre 2014 et 2017, selon les données de la base Global Findex. Dans les économies en développement, la part des adultes titulaires d’un compte est passée de 54 % à 63 %. Mais dans un monde où les individus doivent impérativement avoir accès à des services bancaires pour participer à l’économie numérique, près d’un tiers des adultes, soit 1,7 milliard de personnes, restent exclus du système financier. Les femmes des économies en développement ont encore 9 points de pourcentage de probabilités de moins que les hommes de posséder un compte.
Une étude de 2017 a montré que le manque d’argent et de papiers d’identité, l’éloignement et les coûts constituaient des freins à l’accès au système financier. Les produits financiers qui utilisent les technologies numériques offrent des possibilités de toucher les petites entreprises et les populations difficiles d’accès. À cette fin, le Groupe de la Banque mondiale et le FMI ont lancé une initiative visant à accélérer l’inclusion financière.
14. Environ 118 millions de personnes sont raccordées à l’électricité chaque année.
L’accès à l’électricité s’est accéléré depuis 2010, 40 pays ayant atteint l’accès universel depuis 2010. Le Bangladesh, l’Éthiopie, le Kenya et la Tanzanie font partie des pays ayant fait le plus de progrès. Ils ont tous amélioré leur accès à l’électricité de 3 % ou plus par an entre 2010 et 2016. Au cours de la même période, l’Inde a raccordé 30 millions de personnes par an, soit plus que n’importe quel autre pays.
Néanmoins, environ un milliard d’individus, soit 13 % de la population mondiale, vit encore sans électricité. Les régions les plus à la traîne sont l’Afrique subsaharienne ainsi que l’Asie centrale et l’Asie du Sud. Près de 87 % de la population mondiale sans électricité habite en milieu rural. Si le constat est accablant, la situation progresse sur de nombreux fronts. Dans beaucoup de pays, de nouvelles solutions à grande échelle alliant réseaux électriques et systèmes hors réseau ont permis d’améliorer grandement l’accès à l’énergie. Dans d’autres, les mini-réseaux et les installations photovoltaïques domestiques offrent des solutions prometteuses. La transition en cours est favorisée par la forte baisse du coût des énergies propres. Le Groupe de la Banque mondiale s’est engagé à financer un nouveau programme mondial à hauteur d’un milliard de dollarspour accélérer les investissements dans le stockage de l’électricité sur batterie pour les systèmes énergétiques dans les pays en développement et les pays à revenu intermédiaire. Ce programme doit aider les pays à accélérer le déploiement des énergies renouvelables — en particulier l’éolien et le solaire – tout en améliorant la sécurité énergétique, la stabilité des réseaux et l’accès à l’électricité.