Le cabinet Tactis, qui travaille sur de nombreux projets villes nouvelles en Afrique, a été retenu, dans le cadre d’un financement FASEP par l’Etat français, comme chef de file d’un projet gouvernemental d’envergure au Sénégal, dénommé « Smart Diamniadio ».
Quatre jours d’ateliers collaboratifs sont prévus cette semaine pour co-construire le volet numérique de cette ville vitrine sur le continent en un temps record.
Sous la direction de la DGPU (Délégation Générale des pôles urbains du Sénégal), il s’agit de construire la plus grande ville nouvelle d’Afrique subsaharienne pour décongestionner Dakar tout en stimulant la croissance économique sénégalaise. Ce modèle de ville intelligente et durable en Afrique s’appuie évidemment sur les TIC et doit être largement porté par le privé.
Située près de l’aéroport de Dakar, sur une superficie globale d’environ 1 600 Ha (3 fois celle de La Défense Seine Arche), la ville accueillera 350 000 habitants à terme et sera une véritable vitrine pour le pays. L’impulsion présidentielle a d’ailleurs déjà été donnée en y installant de nombreux ministères, les agences des nations unies. L’implantation d’établissements d’enseignement supérieur ainsi que de grands sites culturels et sportifs y est également prévue (stade olympique, centre de conférence, marché d’intérêt national, etc.). L’objectif est d’accueillir des événements régionaux et mondiaux déjà programmés (Congrès mondial de l’eau, JO de la jeunesse, etc.).
Pour ce projet, notifié à Tactis cet été, le Sénégal souhaite aller très vite. La phase d’études (technique – concernant les infrastructures et les services, faisabilité économique et étude d’impact social et environnemental) doit être bouclée d’ici novembre, permettant ainsi de définir la stratégie adoptée d’ici fin 2021. S’ensuivront l’élaboration des appels d’offres et la passation des PPP en début d’année prochaine, pour un lancement des premiers chantiers fin 2022-début 2023.
C’est pourquoi, quatre collaborateurs de Tactis viennent de s’envoler pour Dakar afin d’y animer quatre jours d’ateliers collaboratifs. Objectif : co-construire la stratégie avec ceux qui construiront la ville et ceux qui l’exploiteront. Plus de 200 participants – DGPU, Ministères, promoteurs, opérateurs, exploitants, … – plancheront sur les grands enjeux que sont la connectivité (les réseaux), le développement durable et le cadre de vie (sécurité, relation citoyen, mobilités). En termes de gestion de l’eau, d’assainissement, d’électricité, d’éclairage public et de déchets notamment, l’ambition est de faire mieux que partout dans le pays en s’appuyant sur le numérique. Les organisateurs espèrent commencer à ressortir des axes stratégiques forts de ces échanges.