Le sélectionneur des Super Eagles Stephen Keshi a réussi à offrir au Nigeria une 3e CAN ce dimanche soir à Johannesburg face au Burkina Faso (1-0). Ainsi il devient le 9e sélectionneur africain à remporter cette compétition continentale.
Keshi rentre dans un cercle très fermé. Ayant gagné la CAN 2013 avec le Nigeria face au Burkina Faso (1-0) ce dimanche soir, le sélectionneur nigérian est devenu le 9e entraîneur africain à remporter cette compétition continentale. Il rejoint ainsi l’Egyptien Hassan Shehata et plein d’autres autres sélectionneurs locaux. Autre exploit de sa part, vainqueur en tant que joueur de la CAN 1994, il arrive à la gagner en tant qu’entraîneur en 2013.
Une consécration pour l’homme de 51 ans qui avait réalisé un autre miracle avant celui de dimanche soir. Ce sélectionneur rusé avait qualifié le Togo en 2006 pour la Coupe du monde en Allemagne et participer à une phase finale de la CAN 2010 en Angola avec le Mali. Mais à la suite de mauvais résultats des Aigles qui ont été éliminés en phase de poules à l’époque, le Nigérian a été remercié de son poste de sélectionneur du Mali à l’issue du tournoi.
La revanche d’un noir
Son come back, il le réalise avec son pays natal le Nigeria dont il prend les rênes en novembre 2011. Malgré les critiques sur sa liste finale des 23 pour la CAN 2013, il a écarté des cadres (Taiwo, Odemwingie, Martins, Yakubu), le technicien local a réussi avec son groupe rajeuni à ajouter une 3e CAN au palmarès des Super Eagles. Et ce alors que sa fédération connait des problèmes pour payer son salaire. Pendant des mois, il n’a pas touché de salaires mais il continuait à diriger l’équipe.
Dans cette lignée, Keshi avait critiqué les entraîneurs blancs jeudi dernier en conférence de presse. « Les blancs viennent en Afrique simplement pour l’argent. Ils ne font rien d’autre que ce que nous pouvons faire. Je ne suis pas raciste mais c’est comme ça », a-t-il confié. Puis il a ajouté : « Dans notre propre pays, les médias n’accordent pas la même importance, ils ne croient pas qu’un entraîneur noir est capable de faire aussi bien qu’un blanc ». Avec ce titre continental à la clé, ça risque de changer à présent.
Thierry Barbaut
Avec Afrik.com