Pister les utilisateurs de téléphones mobiles qui transportent le virus permettrait d’étudier le déplacement des cas de paludisme.
Dans le cadre de la campagne visant à enrayer ou contrôler le paludisme en Afrique, des chercheurs de l’Université Harvard étudient comment le téléphone portable pourrait les aider à mieux maîtriser la propagation de la maladie.
En observant la dynamique de déplacement des populations, donc de leurs téléphones portables, il pourrait y avoir un moyen de pister les moustiques responsable de la malaria.
D’après les chercheurs, le fait que les moustiques porteurs du paludisme puissent se déplacer sur de longues distances en se cachant dans des objets appartenant aux voyageurs peut aider à comprendre l’évolution géographique de la maladie, surtout si les voyageurs en question reviennent de régions où l’on recense de nombreux cas de paludisme.
Une expérience dans ce sens, menée au Kenya par des chercheurs de l’Université Harvard, a permis de conforter cette théorie.
Ils ont constaté que la maladie se propage principalement à l’est du lac Victoria, grâce aux gens qui se rendent dans la capitale, Nairobi. L’analyse des relevés téléphoniques des mobiles de quinze millions de Kenyans a permis d’arriver à cette conclusion.
Au final, une carte montrant comment le paludisme se transmet depuis le Lac Victoria été mise sur pied. Elle pourrait influencer les efforts de lutte contre la maladie. Plusieurs initiatives comme l’envoi de SMS de mise en garde aux populations sont d’ailleurs en gestation.
Thierry Barbaut