Après Apple , les téléphones utilisant les systèmes d’exploitation de Google et de Microsoft vont être équipés d’une fonction les rendant inutilisables en cas de perte ou de vol, a annoncé vendredi le ministre de la Justice de l’Etat de New York, Eric Schneiderman.
Ce dispositif, souvent baptisé « Kill Switch », qui doit être activé par le propriétaire du téléphone, permet de bloquer son téléphone à distance en cas de vol ou de perte.
C’est Apple qui a été le premier à en équiper ses iPhone récents en septembre dernier. Depuis avril, certains appareils de Samsung offrent aussi cette fonction.
La décision de Google et de Microsoft entre dans le cadre d’une initiative (« Sécuriser nos smartphones »), lancée par les autorités américaines et de grandes métropoles comme New York, San Francisco et Londres, sous l’égide de M. Schneiderman, selon un communiqué.
« La prochaine version d’Android va inclure une solution de protection pour aider à dissuader le vol de smartphone », a confirmé à l’AFP un porte-parole de Google.
Microsoft, dont le système d’exploitation Windows équipe aussi certains téléphones multifonctions, n’a pas réagi dans l’immédiat.
« Les engagements de Google et Microsoft sont des pas de géants vers plus de sécurité pour les consommateurs et les données que nous publions aujourd’hui illustrent l’efficacité de la fonction +désactiver l’appareil+ », a déclaré Eric Schneiderman, cité dans le communiqué.
Il souligne que cette fonction a permis de diminuer les vols à l’arraché des téléphones multifonctions.
M. Schneiderman affirme que les vols d’iPhone ont chuté de 19% à New York lors des cinq premiers mois de l’année comparé à la même période l’an dernier, alors que les vols de smartphone Samsung ont augmenté de plus de 40%.
A Londres, les vols d’iPhone ont chuté de 24% dans les six mois et de 38% à San Francisco, dans les six mois qui ont suivi l’installation de la fonction, selon le communiqué.
« Nous allons poursuivre le combat et nous assurer que ces entreprises privilégient la sécurité des consommateurs et s’efforcent de mettre fin à l’épidémie de vols de smartphones », a conclu Eric Schneiderman.