Energies pour l’Afrique, technique solaire de géothermie ou de biomasse

La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)
La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)

Les grands enjeux qui doivent accompagner le développement économique de l’Afrique sont énergétiques, voici trois projets qui fonctionnent et sont de parfaits exemples de réussite

« Aujourd’hui en Afrique les grands groupes Européens tentent de renouer avec le développement de marchés d’états, c’est avec une initiative par et pour les Africains que ces projets peuvent devenirs des modèles », Thierry Barbaut, Stratégie Afrique

L’Afrique subsaharienne a besoin d’électricité, et une coalition comprenant plus de 100 partenaires du secteur privé, de gouvernements de pays hôtes et d’organisations multilatérales a entamé une collaboration visant à répondre à ces besoins après l’annonce par le président Obama de l’initiative Power Africa en juin 2013. La coordination du financement, des travaux d’ingénierie, des permis et des partenariats est compliquée, certes, mais certains projets fournissent déjà aux foyers africains un accès à l’éclairage, aux ordinateurs et aux informations.

Examinez ces photos des progrès des deux dernières années :

De l’énergie solaire pour le Rwanda

Un champ de miroirs ayant la forme du continent africain profite du soleil pour fournir de l’électricité aux Rwandais* depuis février.

La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)
La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)

Ce champ, le premier de ce genre en Afrique orientale, est censé fournir 8,5 mégawatts (MW) d’électricité. Gigawatt Global*, un partenaire de Power Africa, a dirigé le financement, la construction et le raccordement de cette installation qui a coûté près de 24 millions de dollars.

Comme l’a déclaré le co-fondateur et directeur de Gigawatt, Chaim Motzen, ce projet prouve la viabilité du financement et de la construction de champs de panneaux photovoltaïques à grande échelle en Afrique subsaharienne. « Nous espérons que ce champ solaire servira de catalyseur pour de nombreux autres projets d’énergie durables dans la région », a-t-il ajouté.

Ce champ solaire est censé approvisionner un réseau alimentant 15 000 foyers en électricité au Rwanda.

De l’énergie géothermique pour l’Éthiopie

L’Éthiopie est l’un des rares endroits du globe où la chaleur intense du cœur de la planète remonte à la surface. Les partenaires de Power Africa essaient de profiter de cette énergie géothermique pour alimenter environ 2 millions de foyers en électricité.

Rift Valley Geothermal, le gouvernement éthiopien et Reykjavik Geothermal sont les principaux partenaires du projet Corbetti Caldera Geothermal*. Le nom Reykjavik fait évidemment référence à la capitale de l’Islande, le leader mondial en développement de l’énergie géothermique.

 

Cette installation de 500 MW sera la plus grande centrale géothermique de l’Afrique.  Selon le coordinateur de Power Africa, Andrew Herscowitz, en sus de la production potentielle, la manière dont les partenaires ont lancé et coordonné le projet pourrait permettre aux investisseurs du secteur énergétique de repérer un potentiel semblable ailleurs.

Biomasse au Kenya

Le mathenge (qu’on l’on appelle aussi prosopis) est devenu une espèce envahissante dans le comté de Baringo, au Kenya. À l’avenir, elle être utilisée pour l’éclairage grâce à la centrale électrique exploitant la biomasse que le partenaire de Power Africa, Cummins Cogeneration Kenya Limited*, est en train de construire.

 

La centrale convertira ces matières végétales en énergie à l’aide d’un procédé technologique de gazéification. Cummins souhaite alimenter plus de 12 000 foyers en électricité, une étape importante dans une région où 90 % de la population n’a pas accès à l’électricité.

L’utilisation de cet arbuste envahissant pour produire du combustible signifie que le projet CCKL transformera un fléau en ressource, tout en libérant des terres pour l’agriculture, ce qui permettra d’augmenter la production alimentaire.

Christian Arshavin
Christian Arshavin, diplômé dans le graphisme à l'Institut Technique Salama, habite à Lubumbashi en RDC. Etudiant à Maria Malkia, une université de sciences informatiques avec une spécialisation en "Technologie et Réseaux".