Times Magazine a présenté cette semaine sa liste des 100 personnes « les plus influentes » dans le monde.
Cinq Africains en font partie.
Les cinq ont en commun d’incarner un grand espoir.
Hassan Sheik Mohamud
L’actuel président de la Somalie a été choisi en septembre 2012 par une assemblée composée de députés élus et de chef traditionnels.
Hassan Sheik Mohamud est un chef d’Etat sous haute sécurité. Il a contre lui les terroristes shebas, mais aussi tous ceux qui ont largement profité d’une absence totale de gouvernement pendant plus de 20 ans et qui n’apprécient pas les mesures anti-corruption qu’il est en train de mettre en place au péril quotidien de sa vie.
Universitaire et militant de la société civile de longue date, M. Mohamoud est considéré comme un modéré qui pourrait rassembler les groupes politiques et les différents clans de Somalie. Une semaine après son élection, il était déjà victime d’un attentat, heureusement raté.
Bassem Youssef
En Egypte, l’émission de télévision de Bassem Youssef «El Bernameg », sur CBC, est très populaire et ses clips vidéo réunissent des audiences pouvant dépasser 100 000 vues par jour.
Bassem Youssef est un humoriste qui cause bien des soucis aux Frère musulmans au pouvoir en Egypte, après avoir été très en pointe lors du soulèvement contre le pouvoir d’Hosni Moubarak.
Des clips vidéo humoristiques diffusés avec succès sur Internet, ont conduit le procureur général d’Egypte, Talaat Abdallah, a ouvrir une enquête contre lui pour outrage au président Morsi. Mais les soutiens nationaux et internationaux qu’il a recueillis ont fait reculer les autorités.
Moncef Marzouki
Le chef de l’Etat tunisien est « un président libéral de gauche nommé par une assemblée dominé par les islamistes dans le pays où a fleuri le premier printemps arabe » dit de lui Ayman Mohyeldin, journaliste américano-arabe de la chaîne NBC et ancien d’Al Jareera.
Militant des droits de l’homme, Moncef Marzouki a la rude tâche d’assurer un pont entre une Tunisie religieuse et conservatrice et une autre, laïque, progressiste et viscéralement attachée aux libertés, dont celles des femmes.
Joyce Banda
Joyce Banda est devenue, en avril 2012, présidente du Malawi suite au décès de Bingu wa Mutharika dont elle était devenue, bien que vice-présidente, une opposante farouche.
En dépit de cette situation exceptionnelle, le Malawi a préféré respecter sa constitution et laisser Mme Banda succéder à son adversaire.
A 61 ans, cette lauréate du prix Leadership Afrique 1997, ancienne secrétaire, fille de musicien, à mal démarré dans la vie. Femme battue par son premier mari, elle consacrera l’essentiel de ses efforts à lutter pour l’émancipation des femmes et l’éducation des filles. Depuis son arrivée au pouvoir elle a abrogé toutes les dispositions autoritaires de son prédécesseur et fait souffler un vent de liberté sur le Malawi.
Omotola Jalade-Ekeinde
Actrice, chanteuse, mère de quatre enfants et philantrope, Omotola Jalade-Ekeinde est la star de Nollywood, adulée par de nombreux Nigérians.
Vedette de la seconde industrie cinématographique du monde par le nombre de films produits (2500 par an), Omotola Jalade-Ekeinde est également très impliquée dans son organisation caritative, le programme « Omotola Youth Empowerment ». Appelée affectueusement OmoSexy par ses millions de fans, Omotola Jalade-Ekeinde aurait sans doute pu embrasser une carrière à Hollywood. Elle a choisi de rester au Nigeria, de tourner pour Nollywwod et de s’occuper des siens.
Thierry Barbaut