L’Afrique du Sud a toujours été un pays porteur de l’économie du continent Africain, ce pays « modèle » reçoit donc la visite de Barack Obama et de sa femme.
L’un des objectifs de la visite de Barack Obama en Afrique du Sud est d’améliorer la croissance économique africaine et de promouvoir le commerce international.
Mise à jour du Dimanche 30Juin:
Le président américain Barack Obama, en visite en Afrique du Sud, doit annoncer aujourd’hui un plan de 7 milliards de dollars destiné à faciliter l’accès à l’électricité en Afrique sub-saharienne, a déclaré la Maison Blanche. Obama doit annoncer cette initiative sur cinq ans, baptisée « Power Africa », lors d’un discours à 18H00 à l’Université du Cap (UCT).
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Difficile d’imaginer ce que cela pourra donner concrètement, les deux pays ayant des stratégies divergentes en la matière. Malgré tout, les relations économiques entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis restent très fortes.
Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud. C’est une destination importante pour les exportations sud-africaines, et notamment de produits manufacturés à haute valeur ajoutée. Les voitures fabriquées dans le pays pour le compte de constructeurs européens partent notamment pour les Etats-Unis.
Mais depuis quelques années, les Sud-africains font de plus en plus d’affaires avec la Chine, l’Inde ou des pays africains comme l’Angola.
Et puis, l’Afrique du Sud a rejoint le groupe des Brics, ce groupe informel d’économies émergentes constitué de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de la Russie. Mais l’augmentation du commerce avec ces économies ne devrait pas bouleverser les relations commerciales traditionnelles de l’Afrique du Sud avec les Etats-Unis : les exportations vers la Chine par exemple concernent principalement les matières premières. A en croire de l’institut sud-africain des affaires internationales, Pretoria n’aurait donc aucun intérêt à abandonner un partenaire commercial comme les Etats-Unis.
Grand oral pour Barack Obama sur le campus de Soweto:
Barack Obama s’exprime ce samedi après-midi devant un parterre d’étudiants triés sur le volet, sur le campus de Soweto, le célèbre township de Johannesburg. Après une brève allocution, il se soumettra à un jeu de questions-réponses avec l’auditoire, ainsi qu’avec des jeunes entrepreneurs d’Afrique anglophone, via une liaison satellitaire.
Le président américain fera une courte allocution d’une quinzaine de minutes environ, car selon son entourage, il souhaite avant tout échanger avec les jeunes dirigeants africains. C’est ce que l’on appelle un « town hall event » aux Etats-Unis, un événement qui implique un échange, et qui a une connotation informelle, même si, on peut s’en douter, tout est minuté et orchestré.
Barack Obama s’exprimera d’un podium d’environ 100 m², recouvert de moquette bleu, ce qui lui permettra de déambuler, d’écouter et de regarder les quelque 500 jeunes installés sur les quatre gradins qui l’entourent.
Des jeunes approchés par l’ambassade
Rien n’est laissé au hasard, on sait d’ores et déjà qu’il répondra à deux questions posées par des jeunes dans l’audience, mais il répondra également à trois questions posées grâce à une liaison satellite, par de jeunes entrepreneurs à Nairobi au Kenya, à Lagos au Nigeria et à Kampala en Ouganda.
Certains des jeunes présents à Soweto ont été approchés par l’ambassade en début de semaine seulement. Ces entrepreneurs dynamiques, tous sur leur trente-et-un, se réjouissent naturellement de voir le président américain ici au campus de Soweto, un campus situé devant une centrale électrique à l’abandon depuis des décennies et qui domine le vaste township. Le complexe qui doit accueillir le président américain a été passé au peigne fin par les services de sécurité de la Maison Blanche
A l’extérieur de l’université, des étudiants frustrés de ne pas avoir pu entrer font part de leur déception et regrettent que ceux autorisés à pénétrer fassent partie des classes les plus aisées de la société. Plus loin, à côté de l’héliport où doit atterrir Obama, une manifestation hostile à sa venue a été organisée, le gros des troupes venant du parti communiste sud-africain.
Quelques minutes avant l’arrivée du président américain, la brigade anti-émeutes de la police sud-africaine est intervenue pour disperser les 200 à 300 manifestants rassemblés là en tirant des grenades incapacitantes.
Thierry Barbaut