L’accident de l’avion cargo qui s’est écrasé vendredi soir sur l’aéroport de Brazzaville est passé à 32 tués et une trentaine de blessés, alors que les recherches se poursuivent autour de la carcasse de l’appareil. Selon un source à la morgue municipale, « 32 corps ont été sortis des décombres dont 15 (ont été) identifiés » pour l’instant. Un précédent bilan de sources hospitalières faisait état de 27 morts.
L’équipage et les passagers, sept personnes au total dont cinq de nationalité arménienne, sont toutes décédées. Les autres victimes sont des habitants du quartier de la capitale congolaise où l’avion s’est écrasé. Selon le ministère arménien des Affaires étrangères, l’avion appartenait à la compagnie aérienne arménienne Rij Airways, spécialisée dans le transport de fret. L’accident a fait également une trentaine de blessés qui sont hospitalisés dans les différents hôpitaux de la ville.
L’enquête ouverte après l’accident se déroule « normalement », a affirmé samedi le président Denis Sassou Nguesso, qui s’est rendu sur place. « Le gouvernement doit assumer toutes ses responsabilités, » a-t-il poursuivi, évoquant aussi « les responsabilités de la compagnie ».
Deux des quatre enregistreurs de vol de l’appareil, un Iliouchine T76, ont été retrouvés. Les deux autres ont été repérés, a dit à l’AFP un responsable du bureau central des accidents (BCA). « Nous allons les mettre sous scellés parce que nous n’avons pas de bureau spécialisé pour en faire la lecture », a-t-il ajouté, précisant que les enregistreurs seraient envoyés en Russie.
Dimanche, plusieurs dizaines de badauds continuaient à s’amasser sur le lieu de l’accident, alors que les agents de la Croix rouge congolaise fouillaient les débris. La queue de l’avion, qui s’est écrasé avant de s’enflammer, se trouve dans un ravin dominé par des hautes herbes. Une partie de la carlingue est accrochée à un manguier. Des ailes et des réacteurs sont éparpillés sur plus de 100 mètres. Des voitures, des marchandises et des boites de cartouches de chasse que transportait cet avion jonchent encore le sol.
Il avait décollé de Pointe-Noire, la seconde ville du pays sur la côte atlantique, en fin d’après-midi vendredi et a été surpris par un orage à l’atterrissage. Il a heurté plusieurs maisons d’habitation et s’est écrasé dans un ravin avant de s’enflammer.
L’accident s’est produit à environ 400 mètres de la piste, séparée du lieu du drame par une avenue en plein travaux d’aménagement et très fréquentée.
Thierry Barbaut