Les chefs d’état-major de l’Afrique centrale réunis ces vendredi 17 et samedi 18 mai à Libreville ont décidé d’envoyer des soldats supplémentaires en Centrafrique.
Il y aura 1 200 soldats de plus sur place au plus tard le 5 juin.
Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) avaient décidé de porter les effectifs de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) à 2 000 hommes lors d’un sommet extraordinaire le mois dernier à Ndjamena.
Le mandat de la Fomac a aussi été modifié : de force d’interposition, elle devient mission de pacification.
Sur le papier, les chefs d’état-major ont tout planifié. Les pays de la sous-région ont une semaine pour annoncer le nombre de soldats que chacun souhaite mettre à la disposition de la force.
Le 5 juin prochain, les 1 200 soldats supplémentaires attendus doivent être projetés à Bangui. « Nous espérons que les chefs d’Etat vont réagir promptement », a commenté un participant.
Pacifier le pays
Les chefs d’état-major ont par ailleurs sollicité la participation des soldats angolais, burundais et santoméens. Leur expérience permettra à la Fomac de remplir avec succès cette nouvelle mission.
La force a désormais pour mandat de pacifier le pays, désarmer les miliciens, refouler les rebelles non centrafricains, former les Forces armées centrafricaines (Faca) et sécuriser le processus électoral.
La durée de la mission passe de 18 à 20 mois, pour un coût total de 50 milliards de francs CFA. La CEEAC fournira 30 milliards. La France, l’Union européenne, l’Union africaine et l’ONU sont sollicitées pour financer le restant.
Thierry Barbaut
Avec RFI