Le capitalisme est le seul système économique et social qui nous offre à tous la liberté de choix, car il supprime la contrainte, ce qui fait de lui le seul système moral
Au lieu de restreindre les interactions humaines à travers différents types de contraintes (réglementations gouvernementales excessives, lois étouffant les petites entreprises, appels d’offres corrompus), comme le font tous les autres systèmes sociaux, le capitalisme repose sur la liberté : la liberté d’utiliser notre raison et nos idées comme bon nous semble, afin de survivre et de prospérer. La liberté et coercition ne peuvent cohabiter sans que la moralité n’en souffre.
Qu’il s’agisse de décider où acheter notre prochaine bouteille de lait, ou dans quelle banque déposer notre salaire, nous avons besoin de liberté pour faire de tels choix. Nous avons besoin d’informations pour faire un choix raisonné et le plus juste. Si ces signaux sont faussés et si le choix est contraint, la décision ne nous appartient plus.
En tant qu’êtres humains, nous avons besoin de notre libre arbitre pour survivre dans ce monde. Il appartient à chacun de nous de décider si « x » est meilleur que « y » pour lui-même. D’autres animaux ont leurs propres outils de survie, les humains ont la raison, et nous devons être libres de l’utiliser si nous voulons survivre.
Les êtres humains prennent des décisions incohérentes, inattendues et très différentes, surtout quand il est question d’argent. Ils achètent des choses que d’autres pourraient considérer irrationnelles et stupides, mais il n’en demeure pas moins que c’est leur choix fait avec leur argent comme ils le souhaitent (à condition qu’ils ne portent pas atteinte aux droits des autres personnes).
De la plus haute autorité au gouvernement à l’homme qui essaye de vendre des fruits en bord de route, la pensée humaine et la prise de décision doivent être libres. Peu importe la qualité des intentions d’un ministre lorsqu’il alourdit le cadre juridique des affaires. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises, cela va compliquer l’exercice des petites entreprises qui vont devoir surmonter plus d’obstacles pour gagner leur vie. Si ministre réalise cela, il devrait faire de son mieux pour libérer la voie et ne pas entraver la marche de l’homme d’affaires. La coercition doit faire place à l’incitation plus productive et respectueuse de la liberté. Même si la Corée du Nord peut se venter d’un taux d’emploi à 100%, ce n’est pas le lieu vers lequel les gens se bousculent. Au contraire, ils essayent de s’échapper vers les pays où ils peuvent profiter de plus de liberté.
Le fait que certaines entreprises ont des pratiques d’exploitation ou illégales ne signifie pas que toute doivent être jugées immoral. Nous avons besoin d’établir des lois rationnelles, claires, et ciblées et non de pénaliser toutes les entreprises en leur rendant la vie très difficile.
Quand un individu, une société ou un gouvernement agit de façon immorale, nous devons les condamner et les punir. Mais nous ne pouvons pas punir tout le monde par anticipation. Comme l’a écrit Ayn Rand dans « Capitalism :The Unknown Ideal » : «Dans une société capitaliste, toutes les relations humaines sont volontaires. Si des individus prennent de mauvaises décisions, la réalité va les punir en conséquence, car ils seront libres de coopérer ou non, de traiter ou non les uns avec les autres, comme leurs propres jugements, convictions et intérêts individuels l’exigent.
On parle souvent du droit à la liberté d’expression, mais nous ne discutons pas assez du droit d’être en désaccord qui est peut-être plus crucial. Pour ne prendre qu’un exemple, si un entrepreneur fait preuve de racisme, nous pouvons refuser d’être client, ce qui conduit à la mort de son entreprise. Nous, en tant que consommateurs, en utilisant notre pouvoir d’achat comme droit de vote, nous sommes plus puissants que tout autre ministre du gouvernement utilisant la force de la législation, pour éliminer à jamais le racisme dans notre société ».
Attention, le capitalisme n’est pas l’anarchie.
L’Etat est nécessaire dans notre société, parce que son rôle est de protéger les individus contre la coercition imposée par les autres. Le rôle de l’Etat devrait se limiter à cela. Ainsi, il ne s’agit pas de déterminer si la nature humaine est fondamentalement bonne ou mauvaise mais plutôt de considérer que les êtres humains sont complexes et que leurs actions et décisions devraient être le fruit de leur propre libre arbitre.
Quand ils agissent bien, le marché les récompensera et à l’inverse, ils seront naturellement punis. L’incitation a bien agir est bien plus efficace que la coercition.
Chris Hattingh, analyste pour The Free Market Foundation.