Trois personnes ont été tuées dans la nuit de 9 au 10 mai à Bangui dans des heurts entre civils et éléments de l’ex-rébellion de la Séléka, désormais au pouvoir, selon une source policière.
Un accident de circulation en serait à l’origine.
Regain des violences à Bangui après un accident sur la route. Un membre de la Séléka « à bord d’un véhicule a heurté mortellement jeudi [9 mai, NDLR] en fin d’après-midi un jeune de 17 ans au quartier Gobongo », à la sortie nord de la capitale centrafricaine, a indiqué à l’AFP une source policière, qui a requis l’anonymat.
Le chauffard a pris la fuite à pied, provoquant la fureur des habitants qui ont alors « érigé des barricades sur la voie publique pour protester contre la mort du jeune ».
« Venus récupérer le véhicule et dégager la voie, d’autres éléments de la Séléka se sont heurtés aux manifestants et ont ouvert le feu, tuant deux personnes et blessant deux autres », selon la même source.
« Apaiser la tension »
Le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, s’est rendu le même jour sur les lieux « pour apaiser la tension », suivi le lendemain au matin du ministre de la Sécurité, Noureddine Adam, qui a remis « une aide » de 200 000 FCA [300 euros, NDLR] aux parents de la victime pour les obsèques.
Le calme semblait revenu vendredi à Gobongo où la circulation est de nouveau rétablie. La situation sécuritaire et économique demeure extrêmement tendue à Bangui depuis l’arrivée au pouvoir de la Séléka il y a six semaines. Les habitants y dénoncent la poursuite des pillages et exactions des ex-rebelles à l’encontre des populations civiles.
Thierry Barbaut
Avec AFP