Cette semaine d’août, en 1791, celle de l’insurrection des esclaves de St-Domingue, devait changer le cours de l’histoire.
Combats vers les abolitions, chemins longs pour que s’affirment les identités. Jusque dans l’assiette ! Quand les graines muscadées du Monodora myristica dites ‘Pèbè’ font une divine soupe préparée par mon ami FATHI COCO REINARHZ à Jobourg, quand Fati NIANG invente l’afro-street-food au cul du camion BlackSpoon, quand Chef Pierre Thiam signe depuis New-York la carte du Nok-by-Alara de Lagos, quand Mutaro Balde fait merveille à Hong-Kong, comme encore Dieuveil Malonga en Allemagne, Marie -Caroline camara à Saint-Louis, Loic Dablé et Anto Cocagne à Paris, Katlego Mlambo au Cap, une révolution est en marche. Emmenée par l’étoilé Akrame Benallal, couverts dressés à Paris, Bakou, Hong-Kong et Manille. Ce qu’ils affirment : les cuisines d’Afrique ont droit à la liberté comme toutes les autres.
Ambition pionnière donc politique pour tourner le dos de la casserole au folklorisme gros gras assaisonné d’Arôme M., métisser les saveurs d’enfance, ajuster les cuissons à la vie rapide, savoir parler des produits. Décoloniser les papilles.