Les prévisions économiques du FMI sont légèrement vues à la baisse pour l’Afrique subsaharienne.
Ce facteur est principalement le résultat d’une stabilisation du développement économique des pays émergents, les chiffres restent extrêmement porteurs.
L’institution a précisé que la région devrait, néanmoins, connaître une croissance «robuste» de 5,4% en 2014 et 5,5% en 2015, après 4,9% en 2013, grâce notamment aux matières premières et à la consommation des ménages.
Le FMI est ainsi moins optimiste qu’auparavant: il prévoyait encore en janvier une croissance de 6,1% cette année. Il impute la révision à la baisse de ses prévisions aux conséquences négatives qu’aurait une baisse de régime des pays émergents, et notamment de la Chine, grande importatrice de matières premières, ainsi qu’à des risques endogènes d’instabilité politique et sécuritaire. «Plusieurs risques importants sont locaux, venant de faux-pas politiques dans plusieurs pays, de menaces pour la sécurité et d’incertitudes avant des élections», a souligné le Fonds.
Les prévisions du FMI sont particulièrement pessimistes pour l’Afrique du Sud, où les prochaines élections générales auront lieu le 7 mai. L’économie de la nation arc-en-ciel ne devrait croître que de 2,3% cette année après 1,9% en 2013, et de 2,7% l’année prochaine. «La croissance en Afrique du Sud a continué à ralentir, entravée par des relations sociales tendues dans le secteur des mines, un approvisionnement en électricité tendu, un investissement privé anémique et une faible confiance des consommateurs et des investisseurs», a précisé le FMI.
La situation est beaucoup plus reluisante au Nigeria, devenu première économie d’Afrique après avoir révisé la méthode de calcul de son PIB. Le premier producteur africain de brut devrait enregistrer une croissance à 7,1% cette année et 7,0% l’an prochain, en dépit des problèmes de sécurité liés à l’insurrection islamiste dans le nord du pays.
Le FMI a, par ailleurs, a appelé à nouveau les pays subsahariens à «mettre en œuvre des réformes structurelles visant à promouvoir la diversification de l’économie, l’investissement privé et la compétitivité» afin de garantir une croissance durable.