Jeunes ou matures, ambitieuses et sans complexes, solidaires et philanthropes, les femmes africaines n’ont peur de rien. Mieux : elles veulent tout !
Mondiales et visionnaires, elles bouillonnent d’idées et ne se privent jamais de les exprimer. D’avoir trop subi une culture machiste, elles n’attendent plus que les changements viennent d’en haut. Ou d’un ailleurs. Impatientes, fortes d’une résilience active à toute épreuve, elles agissent, pensent et créent une Afrique résolument ancrée dans son époque, qui entend rayonner et d’avoir un impact sur le monde.
Accélératrices de tous les changements
A l’échelle d’un pays, l’accès des femmes à des fonctions politiques favorise un développement plus pérenne et équitable de la société. Avec 64% de femmes élues au parlement, le Rwanda détrône la Suède de sa première place mondiale des pays avec le plus grand pourcentage d’élues.
La corrélation entre la stabilité de cet état et cette représentativité législative est évidente. Je pense aussi au Sénégal qui compte actuellement près de 44% de femmes élues sur les 150 sièges de l’assemblée, plaçant le pays 7ème rang mondial et le second en Afrique. A la Namibie, dont la représentativité des femmes au parlement s’est améliorée de plus de 39% en 15 ans. Et bien sûr à l’Afrique du Sud, le troisième pays africain qui compte le plus de femmes élues, avec une moyenne 42% des sièges à l’assemblée.
Puissantes et solaires, les femmes africaines s’affranchissent de la vision obsolète d’une Afrique misérabiliste et dépendante. Dans des secteurs hier encore réservés aux hommes (mines, banques, …), elles sont PDG de grandes entreprises (Bridgette Motsepe Radebe, Afrique du Sud, Bola Adesola, Nigeria, Tigui Camara, Guinée). Pionnières dans les nouvelles technologies (Ory Okolloh et Juliana Rotic, Kenya et Rapelang Rabana, Afrique du Sud), leurs recherches scientifiques sont primées internationalement (Ameenah Gurib-Fakim, Maurice, nanotechnologie et flore). Dans les médias et dans les arts, leur stature est mondiale (Nima El Bagir, Soudan, Tinashe, américano-zimbabwéenne, Lupita Nyongo, kényane et mexicaine, Angélique Kidjo, Bénin).
Avec l’initiative mondiale Women in Africa (WIA), officiellement lancée en 2017, nous ambitionnons de soutenir concrètement ce nouveau leadership féminin et protéiforme en Afrique. Nous nous sommes fixés deux missions principales : révéler le potentiel des femmes africaines, à tous les niveaux de responsabilités de la société civile et des États ; et mettre en réseau des femmes leaders africaines et internationales au service d’une Afrique innovante et inclusive.
Il faut désormais compter avec ces femmes attachantes, dotées d’une force de vie inouïe, qui développent l’Afrique et le monde de demain, parce qu’elles veulent y jouer un rôle majeur.