Libreville, 17 décembre (GabonInitiatives) – C’est la salle de conférence ‘’Arambo’’ du ministère de l’économie et des finances, qui a servi de cadre à une séance de restitution de la vérité, dont le conférencier principal était Monsieur Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Secrétaire Général Adjoint de la Présidence de la République, et Conseiller Spécial du Raïs de la Communauté Musulmane du Gabon, Son Excellence Hadj, Ali Bongo Ondimba.
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses allégations ternissent l’image du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), faisant le lit à des interprétations les plus maladroites et non fondées. Au nombre de ces allégations, l’adhésion de la communauté islamique à la tenue d’une conférence nationale souveraine, et la vaste cabale médiatique de dénigrement autour de la personne du Grand Imam du Gabon, Président du CSAIG, Ismaël Oceni Ossa.
Pour lever tout point d’ombre sur cette vaste conspiration, le Conseiller du Spécial du Raïs de la Communauté Musulmane du Gabon, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a eu une réaction et des propos sans équivoques. Concernant la pseudo adhésion de la communauté musulmane à la tenue d’une conférence nationale souveraine, Monsieur Ali Akbar, a restitué la teneur et la tonalité d’une rencontre interne d’éclaircissement, tenue la veille, entre le bureau directeur du CSAIG et le principal concerné, à savoir Monsieur Omar Omanda, membre du bureau exécutif du CSAIG.
A la demande d’explications qui lui était faite à l’occasion de cette réunion, Monsieur Omar Omanda a dit avoir signé non pas au nom du CSAIG, mais au nom de l’association dont il est le fondateur, à savoir la Fondation Islamique pour la Réhabilitation des Musulmans du Gabon. Selon lui, la parution dans la presse de cet acte constitue une déformation de l’information, et une instrumentalisation de sa signature.
En tout état de cause, l’acte posé a été reconnu comme violant les dispositions de l’article 12 de la charte de la Communauté Musulmane du Gabon, qui exclut de son champs d’activité toute préoccupation ou participation politique, par le CSAIG lui même, y compris par les associations qu’il reconnaît et qui lui sont affiliées. C’est pourquoi, en raison des faits reprochés à Monsieur Omar Omanda, le bureau a, à la majorité des 2/3, adopté une proposition d’exclusion de ce dernier qu’il va soumettre au Raïs qui a seul pouvoir de nomination et de destitution des membres du bureau du CSAIG.
L’Imam Ali Dzimbena fut la deuxième personne signataire de l’appel à la tenue de la conférence nationale souveraine, et selon Monsieur Ali Akbar, il serait également auteur présumé des articles de presse injurieux, calomniateurs, diffamateurs et proprement mensongers à l’égard de l’Islam, du CSAIG et de ses principaux responsables, principalement son Président, l’Imam Ismaël Océni Ossa. Invité à s’expliquer sur les motivations de ses agissements, ce dernier s’est refusé à fournir une quelconque explication au bureau du CSAIG, sous le fallacieux prétexte que ce bureau n’avait pas qualité pour l’auditionner en sa qualité d’Imam.
Devant son refus de s’expliquer, le bureau entend prendre toutes les sanctions qui s’imposent contre cet Imam qui du seul fait de ses agissements a perdu le droit à cette fonction, car au Gabon, a dit Monsieur Ali Akbar, les Imams ont vocation à rester dans les mosquées et non pas dans les meetings politiques!
Motivant sa position et son regret face à une telle situation, le Conseiller spécial du Rais, Monsieur Ali Akbar a indiqué que l’interférence passionnée de l’islam dans les questions d’ordre politique a été préjudiciable dans bon nombre de pays.
Prenant à témoin l’opinion nationale Monsieur Ali Akbar a indiqué que l’Islam au Gabon n’est pas dans le champ politique, n’a pas d’idéologie politique et que par conséquent les hommes politiques du Gabon doivent respecter ce positionnement pour éviter d’ouvrir des portes qui pourraient conduire le pays dans une voie sans issue et aux conséquences dommageables certaines.
D’autres sujets ont été abordés lors de cette conférence de presse, et concernant l’actuel Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon, le Grand Imam Ismaël Océni Ossa, parmi lesquels on peut retenir : la gestion du drame survenu lors de l’édition 2012 du pèlerinage à la Mecque ; la prétendue arrestation de l’Imam avec de nombreuses devises à l’aéroport ; la demande de démission de l’Imam par certains membres en raison de la mauvaise gestion de la communauté musulmane par le président du Conseil, la mauvaise gestion de la mort du défunt pèlerin, Djibril Ndzéyi, etc.
En réponse, point par point à toutes ces questions, l’orateur, le Conseiller Spécial du Raïs, Ali Akbar n’y est pas allé par quatre chemins pour rétablir les faits dans leur véracité. Jamais l’Imam Océini n’a été, ni de près, ni de loin mêlé à quelque affaire de devises, encore moins arrêté à quelque aéroport.
Au sujet de la mort du pèlerin Djibril Ndzéyi, le Conseiller Spécial du Raïs a rappelé qu’aucun effort n’a été ménagé pour lui venir en aide, et qu’il a été malheureusement, le seul des onze pèlerins atteints par la pathologie qui l’a emporté. Aussi, la décision de l’enterrement en terre sainte a été consécutive à un accord de la famille éplorée.
Enfin, s’agissant de la prétendue demande du départ de l’Imam Ismaël Océni Ossa par les musulmans, Ali Akbar a indiqué que les membres du CSAIG et la majorité des musulmans du Gabon ne se reconnaissent pas dans une telle démarche, d’abord parce que le travail du Président du CSAIG est apprécié du plus grand nombre, ensuite parce qu’une telle prérogative ne leur appartient même pas, car elle est du ressort du RAÏS de la Communauté Musulmane du Gabon qui, aux termes des dispositions cumulées des articles 10 et 16 de la Charte nomme le Président et met fin à tout moment à ses fonctions.
Or, justement, le management de l’Imam Océni n’a jamais été remis en cause par le Raïs de la Communauté musulmane, son Excellence Hadj Ali Bongo Ondimba lequel, au contraire, manifeste sa très grande satisfaction dans le management du CSAIG par le Président Ismaël Océni Ossa, et lui exprime, chaque fois que possible son soutien dans son action.
Source: COCOM
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