Un bateau… Anti migrant…. Le C-star est un bateau qui croise au large de la méditerranée avec l’objectif de ramener les migrants en Afrique !!!
C’est un projet dénommée Defend Europe lancée par Génération identitaire dont l’objectif est d’empêcher le sauvetage des migrants par les ONG en mer, et à ramener ces derniers sur les côtes libyennes.
l’objectif est d’empêcher le sauvetage des migrants par les ONG en mer
Que veut « Defend Europe » ?
« Une mission de recherche et de sauvetage identitaire », c’est sous un intitulé à la fois très formel et énigmatique que se décrit Defend Europe. Le projet est né en mai 2017, alors que des militants d’extrême droite se réunissaient en Sicile pour empêcher le pavillon de l’ONG SOS Méditerranée de quitter le port de Catane, en vue de secourir des migrants échoués en mer.
Sur son site Internet, les initiateurs de Defend Europe entendent « fermer la route de la Méditerranée », en y envoyant un bateau chargé de ramener les migrants sur les côtes libyennes et de surveiller l’activité des ONG en mer, qu’ils accusent de complicité avec les passeurs. Si les auteurs de Defend Europe justifient leur projet par la nécessité de « sauver des vies », ses visées restent avant tout identitaires face au danger que « les Européens deviennent minoritaires sur leurs propres sols ».
En mai dernier, les initiateurs de l’opération ont débuté une campagne de financement, d’abord à travers PayPal puis, après le blocage du compte, via la plate-forme de crowdfounding WeSearch. Beaucoup moins régulée, cette dernière permet de faire des dons anonymes en monnaie virtuelle Bitcoins, souvent utilisée pour des paiements illicites. À travers cette campagne, l’initiative a récolté 76 000 €, de quoi financer la location d’un bateau, le C-star, et de son équipage.
« Une mission de recherche et de sauvetage identitaire »
Qui est derrière cette initiative ?
Derrière cette opération, on trouve de nombreux militants de Génération identitaire, un groupe né en France en 2012 et qui se veut le pendant jeunesse du mouvement Identitaires. Représentants d’une idéologie d’extrême droite, ces derniers entendent défendre une « Europe européenne » tant contre le consumérisme, l’interventionnisme américain que contre « l’immigration-invasion et l’islamisation ».
En cause dans l’affaire du C-star : les branches française, italienne, autrichienne et allemande de Génération Identitaire, dont certains leaders auraient embarqué à bord du navire. D’après « HOPE not hate » (Espoir et non pas la haine), une campagne fondée en 2004 et qui a suivi l’affaire, se trouveraient à bord du bateau Patrik Lenart, cofondateur de la branche autrichienne, Alexander Schleyer, membre de la section viennoise, Robert Timm, directeur régional de celle de Berlin et Clément Galant, responsable de l’antenne française et Glanmarco Concas, appartenant à celle italienne. Pourraient également se trouver à bord Lorenzo Flato ou encore Daniel Fiss, respectivement leaders des branches italienne et allemande.
Si les soutiens du mouvement restent anonymes, l’ONG a répertorié plusieurs organisations et personnalités ayant affirmé des vues positives sur le projet. Parmi ces derniers se trouvent des figures de l’alternative right (extrême droite) américaine, telles que David Duke (ancien leader du Ku Klux Klan) ou encore le site AltRight.com, qui ont appelé à soutenir la campagne de financement.
Le C-star est déja opérationnel !
Le bateau, parti de Djibouti début juin, aurait déjà été bloqué deux fois : d’abord au canal de Suez puis, à partir du 26 juillet, dans le port de Famagouste (zone turque de Chypre), où il a été immobilisé pour détention de faux documents de certains des membres de son équipage.
D’après la télévision publique chypriote turque, l’équipage a été relâché un jour plus tard et devait quitter l’île dans la soirée. Le journal Kibris Postasi a rapporté que 20 personnes parmi lesquelles des Sri-Lankais, présentés comme « en formation » par Clément Galant, présents à bord du navire ont été ramenées à l’aéroport. Toujours d’après le quotidien, le C-star devrait ensuite se rendre en Tunisie.