La Chambre des représentants américaine a approuvé, le 8 mai, le plan du président Barack Obama visant à installer 20 000 mégawatts de capacité énergétique en Afrique subsaharienne d’ici 2020.
Le plan de 7 milliards de dollars sur cinq ans, baptisé Power Africa, ambitionne d’assurer à au moins 50 millions d’Africains un accès à l’énergie électrique, à la fois dans des zones rurales et urbaines.
Annoncé en juin 2013, en marge de la deuxième tournée africaine du président américain, le plan Power Africa devrait «aider les pays à développer de façon responsable des ressources récemment découvertes, construire des centrales et des lignes électriques, et élargir les solutions de mini-réseaux et de systèmes hors-réseau». Le plan concernera dans une première étape l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Liberia, le Nigeria et la Tanzanie, des pays affectés par des coupures d’électricité fréquentes, mais qui ont des objectifs ambitieux en matière de production d’électricité.
«Actuellement, près de 70% des habitants d’Afrique subsaharienne n’ont pas accès à l’électricité, un chiffre qui monte à 82% au Kenya et 92% en Ouganda », a rappelé Eliot Engel, un membre de la Chambre des représentants. Et d’ajouter ; «Par désespoir, les gens brûlent tout ce qu’ils trouvent pour se chauffer et cuisiner: bois, plastique, déchets et autres matériaux toxiques. Ces combustibles plus polluants sont nocifs pour la santé des gens et l’environnement».
Le Sénat doit examiner le projet du président Obama prochainement. La loi requiert du gouvernement américain qu’il mette en place une stratégie et l’accompagne via les programmes d’aide américains.
Le financement serait privé, mais le gouvernement fédéral apporterait sa garantie, notamment via l’institution Overseas Private Investment Corporation. Les parlementaires voient aussi dans l’initiative Power Africa une façon d’assurer l’accès des entreprises américaines à un marché en forte croissance, où la Chine est déjà bien implantée.