Après un léger ralentissement en 2013, selon le FMI, les perspectives de croissance devrait se chiffrer à 6% en 2014 en Afrique subsaharienne.
Par ailleurs cette croissance pourrait atteindre les 7% en 2014 a noté le FMI dans un dernier rapport présenté à Dakar ou les pays exportateurs de pétrole et les pays à faible revenu affichent les meilleurs résultats. Par contre la pauvreté a baissé mais avec beaucoup de lenteur indique le directeur adjoint pour l’Afrique du FMI, Roger Nord .Le rapport fait écho d’une croissance qui ne se traduit pas suffisamment dans l’amélioration de la vie quotidienne de nombreux africains.
« En Afrique de l’Est aujourd’hui, par rapport à il y a vingt ans, la vie des Rwandais ou Tanzaniens moyens a beaucoup changé. Mais a-t-elle suffisamment changé? Non, nous devons nous rappeler que le Mozambique a connu un taux de croissance moyen de 8 % depuis vingt ans. Cela signifie que le PIB par habitant est passé de 150 à 500. C’est encore assez pauvre » note le directeur adjoint pour l’Afrique du FMI. Cette pauvreté doit être endiguée par les gouvernements qui doivent prendre des mesures notamment adopter des subventions ciblées pour les familles pauvres ajoute-t-il.
M. Nord poursuit en disant que « Les pays qui ont connu la croissance la plus rapide, comme la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda, le Mozambique, mais aussi le Burkina Faso, ont des économies très diversifiées » et indique que la croissance de ces pays ne vient pas juste de l’exportation des produits mais d’une politique économique qui crée une situation stable sur le plan macroéconomique et c’est ce type qui réussit toujours à se pérenniser.
Ledit rapport mentionne aussi que les risques en 2014 sont dans une certaine mesure négligeables et sont principalement extérieurs comme le ralentissement des pays industrialisés qui pourraient avoir une incidence sur la baisse des prix mondiaux de matières premières.
Il y a vingt ans les échanges se faisaient beaucoup plus avec ses partenaires traditionnels qui sont les européens, et les américains, mais aujourd’hui avec l’ouverture des marchés, les africains scellent de plus en plus des relations commerciales avec les pays émergents.
Le FMI souligne tout de même que « Les pays d’Afrique subsaharienne devraient aussi continuer d’améliorer le climat des affaires, de manière à attirer les investissements étrangers et à encourager le développement du secteur privé national ».
La croissance passe aussi par la bonne gouvernance, bon nombres de pays africains sont encore dirigés par des dictateurs qui ne veulent aucun partage.
Mireille Modoi – MBOACONNECT