Au Ghana, plus de 110 millions de préservatifs ont dû être retirés de la circulation pour cause de mauvaises qualités.
Les autorités sanitaires ghanéennes ont mis en garde les Ghanéens et en particulier les centres de santé contre les préservatifs récemment importés de Chine. Ces livraisons ont eu lieu à la fin de l’année 2012, leur distribution a ensuite commencé en février dernier, et les autorités auraient identifié la faiblesse des préservatifs la semaine dernière.
Les détails de l’affaire devraient être connus la semaine prochaine, mais les autorités ghanéennes l’ont confirmé : plus de 110 millions de préservatifs récemment distribués gratuitement au Ghana sont défectueux et ont dû être retirés de la circulation.
La FDA, autorité pour l’alimentation et les médicaments, a reçu la semaine dernière les tests de fiabilité de ces préservatifs de la marque Be Safe, « soyez prudents » en anglais, et révèle que ces produits sont trop petits, trop légers, trop fins et craquent donc plus facilement qu’un préservatif standard.
Fabriqués en Chine par les deux entreprises pharmaceutiques Yikang et Nantong Junghua, ils vont maintenant être récupérés et détruits.
Joint par RFI, un représentant de l’Onusida a pu confirmer ces informations et assurer que la FDA ghanéenne a bloqué les distributions de ces préservatifs, il y a quelques jours. Il a également annoncé qu’une réunion aurait lieu sur le sujet au sein du gouvernement ghanéen, mardi prochain, pour déterminer les détails de l’affaire. Cette réunion devra notamment déterminer les organismes qui ont été en charge de ces importations et du choix des compagnies pharmaceutiques chinoises.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se refuse pour l’instant à tout commentaire. La FDA a appelé tous les Ghanéens à communiquer de plus amples informations aux autorités le cas échéant. Selon l’ONU, sur une population de 25 millions d’habitants, le Ghana compterait 230 000 personnes porteuses du VIH.
Thierry Barbaut
Avec RFI