Espoir caressé de voir les mânes d’Alberto Moravia veiller sur l’ouverture, chez lui à Rome ce matin, de l’Italia Africa Business Week/IABW.
Fatigué comme son communisme latin, rayonnant de sagesse à l’Italienne –un des rares peuples du monde qui sait bien manger, bien chanter et bien s’habiller en même temps-, l’octogénaire nous laisse ses Promenades africaines (Arléa), manière de déclaration d’éblouissement déguisée en testament vaguement panthéiste.
A 80 piges, il traverse le continent façon routard, et laisse au pied du Colisée le journal d’un voyage dans un monde aujourd’hui disparu, pareil à celui des Racines du ciel de Gary.
De ce fracas, l’Italie et ses masques actuels aux grimaces pas très vénitiennes émerge et se projette, avec un commerce extérieur vivace qui ne doit plus grand-chose aux nostalgies d’empire, avec un épais tissu de PME exportatrices et une culture commerciale élevée au rang d’art combinatoire.