Bertin Nahum, patron de Medtech, une TPE montpelliéraine, vient d’être classé quatrième entrepreneur le plus plus révolutionnaire au monde.
«C’est sûrement pour ces raisons qu’ils nous ont retenus, suppose-t-il. D’ailleurs, je pense qu’ils ont vu le témoignage d’une patiente atteinte d’une tumeur au cerveau et opérée grâce à notre machine l’année dernière».
Une quinzaine d’hôpitaux équipés
En 2002, il crée Medtech et se lance dans le développement d’un robot de la chirurgie du genou. Repéré par une grosse société américaine de chirurgie orthopédique, il revend son portefeuille de brevets à Zimmer, ce qui lui permet d’investir dans le projet Rosa.
La première machine est commercialisée en 2009. Depuis une quinzaine d’hôpitaux dans le monde en sont équipés. «On a des machines en Italie, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada mais aussi en Chine et bientôt au Japon et au Moyen Orient», détaille ce chef d’entreprise qui emploie une vingtaine de salariés et qui enregistrait un chiffre d’affaire de deux millions d’euros en mars 2012.
Des difficultés à être reconnu en France
«Ce classement est important car c’est enfin une forme de reconnaissance, réalise-t-il. Comme beaucoup d’entreprises innovantes, nous avons eu beaucoup de mal à être reconnus en France et à être pris au sérieux. Bien souvent, il faut passer par l’étranger pour convaincre la France». Grenoble, Nantes, Strasbourg, Paris…
Au total, sept CHU français utilisent le robot Rosa, qui coûte 300.000 euros. Si le marché français n’a pas été facile à pénétrer, Bertin Nahum ne se décourage pas, au contraire, il compte développer le même type de robot pour la chirurgie de la colonne vertébrale, toujours dans une «optique internationale».
Thierry Barbaut
AFP