L’illectronisme frapperait un quart des Français.
Clavier, data, applis, les doigts dans la colle. Relire le discours de Michel Serres à l’Académie française : « Nos institutions luisent d’un éclat qui ressemble à celui des constellations dont l’astrophysique nous apprit jadis qu’elles étaient mortes déjà depuis longtemps ».
Alors que s’esquisse le profil du budget 2019 devant le Parlement, et peut-être un bonus pour la Recherche, formons le vœu de voir les universitaires sortir de leur cage de Faraday. Marseille abrite les Rencontres des études africaines, soit l’apex d’une entreprise intellectuelle commencée il y a 358 ans.
A la clôture ce jeudi soir, quelque 200 communications auront été délivrées, sources de riches reformulations de ‘l’aventure ambiguë’… dont vous ne saurez rien ! Sur des tréteaux fragiles, nos puits de science empilent des revues savantes que les étudiants africains ne peuvent pas se payer. Partager sur les réseaux étrangers, échanger en mode accessible, brancher le WiFi, n’y pensez pas ; laissons donc les labos anglo-saxons faire le buzz, capter de lucratifs partenariats privés et conseiller les barnums multilatéraux.
Pour le choc afro, coup de boule arty-filmique à la fondation (capitaliste) Luma à Arles : « Apex », by Arthur Jafa.