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Les Investissements Directs Étrangers au Niger : un potentiel de croissance malgré les défis

IDE Afrique investissement direct étranger
IDE Afrique investissement direct étranger

En 2023, les flux des Investissements Directs Étrangers (IDE) au Niger s’établissent à 617 milliards de Francs CFA, selon la deuxième révision du cadrage macroéconomique 2025-2027 (Direction Générale de l’Économie et de la Réforme). En effet, malgré un contexte économique marqué par des défis politique et sécuritaire, le Niger reste tout de même un pays attractif. De plus, ces IDE représentent pour le pays un potentiel de croissance économique considérable.

Malgré les turbulences, le Niger parvient à maintenir son attractivité pour les investisseurs étrangers. Plusieurs facteurs contribuent à cet engouement.

Tout d’abord, le pays dispose de ressources naturelles abondantes, qui suscitent la convoitise de nombreuses puissances étrangères et qui continuent d’attirer les entreprises multinationales.

En outre, les nouvelles autorités nigérienne continuent de mettre en place des réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires, faciliter les investissements et promouvoir le secteur privé.

Ainsi donc, au cours de la dernière décennie, un grand nombre d’investisseurs étrangers ont afflué de manière massive non seulement pour accéder à ces ressources, mais également pour participer à des projets d’infrastructure et de développement.

Le 10 Octobre 2024, la société chinoise, la HUAHANG METAL GROUP SARLU a procédé à la cérémonie de la pose de la première pierre pour la construction d’une usine de fabrication de fer à béton à Karma, une commune rurale située à environ 40 km de Niamey.

Montant de l’investissement : plus de 16 milliards de francs CFA pour une production annuel de 50.000 à 100.000 T avec à la clé 361 emplois permanents créer.

Auparavant, le 23 octobre 2023, le Niger a inauguré le plus grand oléoduc d’Afrique. D’une longueur de près de 2 000 Km, dont 675 Km sur le territoire béninois, le pipeline Niger-Bénin a été l’œuvre de la société chinoise, la China National Petroleum Corporation (CNPC) pour un coût global initial de 4,5 milliards de dollars américains, soit 2 730 milliards FCFA.

Un impact socio-économique considérable

Les entrées de capitaux sont présentées comme des catalyseurs de développement et de réduction de la pauvreté.

En effet, avec le pipeline Niger-Benin qui est le plus grand investissement de l’histoire du pays, les autorités nigériennes estimaient que les exportations devraient « générer le quart du PIB du pays » (plus de 13,6 milliards de dollars en 2020 selon la Banque mondiale) et « à peu près 50 % des recettes fiscales du Niger ».

Pour Mr Jiang Feng, Ambassadeur de la République populaire de chine au Niger, « Le chemin est long, mais nous y arriverons en marchant. La Chine est prête à renforcer la coopération avec le Niger, en particulier dans le domaine des investissements, afin de promouvoir le développement économique au bénéfice des deux peuples ».

Au cours de la dernière décennie, entre IDE dans le secteur énergétique,  minier, celui des infrastructures et des services on a enregistré plus de 3.000 milliards d’investissements ayant créé plus de 10.000 emplois directes ou indirectes.

Selon un économiste, « les IDE représentent un potentiel de croissance économique considérable pour le pays. Ils permettent non seulement de créer des emplois, mais aussi de stimuler le transfert de technologies et de savoir-faire, essentiels pour le développement industriel du pays. De plus, ces investissements contribuent à diversifier l’économie nigérienne, traditionnellement dépendante de l’agriculture », indique-t-il.

Toutefois, d’après un responsable du Ministère de l’Economie et des Finances, il est possible que ce flux diminue en 2024 et peut-être même en 2025 à cause des événements du 26 juillet 2023, a-t-il déclaré. Cependant, « le bénéfice de ces événements réside dans le fait qu’ils ont libéré le Niger de l’emprise impérialiste française, ouvrant ainsi la porte à d’autres collaborations », précise-t-il.

Un avenir prometteur ?

Conscients de cette nouvelle donne, les autorités du pays ont pris le problème à bras le corps.

De Téhéran à Moscou, de Pékin à Ankara, plusieurs démarches diplomatiques ont été initiées pour mettre en avant les atouts du pays afin d’attirer davantage d’investisseurs étrangers.

A Téhéran, à l’issue de la visite du premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine à Téhéran, le Niger et l’Iran ont signé des accords de coopération. En effet, lors de cette rencontre, Ebrahim Raïssi, président de la République Islamique d’Iran a clairement affirmé qu’il « n’y a aucun obstacle au développement des relations entre la République islamique d’Iran et le Niger. L’Iran est disposé à accompagner le peuple frère du Niger et est prêt à échanger avec l’État souverain du Niger pour améliorer ses capacités dans divers secteurs notamment l’énergie, l’industrie et les mines et à exporter à son profit des services d’ingénierie technique ».

A Ankara, au cours de la visite du premier ministre, un nouvel accord minier a été conclu entre le Niger et la Turquie qui prévoit que, « toutes les facilités seront accordées » aux entreprises turques intéressées par le secteur minier du pays sahélien.

« Nous espérons que les opérateurs économiques viendront en grand nombre investir au Niger et que toutes les facilités leur seront accordées pour que l’exploitation des richesses serve à nos deux peuples », a déclaré le premier ministre nigérien, Ali Mahamane Zeine,

A Moscow, des échanges fructueux ont eu lieu, marquant ainsi la confirmation de la volonté des deux nations de resserrer leurs liens.

Lors de l’entretien, Alexeï Overtchouk a exprimé le vif désir de son pays de renforcer les relations économiques avec le Niger. La Russie considère le Niger comme un partenaire privilégié, un pays ami avec lequel elle souhaite développer des liens économiques et des échanges commerciaux plus étroits. « nous avons déjà rencontré des sociétés russes qui sont intéressées pour venir explorer et exploiter les ressources naturelles au Niger », a dit Ousmane Abarchi, en précisant qu’il ne s’agissait « pas seulement d’uranium ». « Nous les avons invitées à venir au Niger dans ce cadre », a-t-il déclaré.

L’aide publique au développement : un pilier stratégique à préserver face aux défis globaux

financer l'aide publique au développement
financer l'aide publique au développement

Face aux réductions budgétaires drastiques (-20 % en 2025 selon les dernières annonces gouvernementales), la France risque de sacrifier un instrument géopolitique majeur.

Avec 13,9 milliards d’euros d’aide publique au développement (APD) en 2023, soit 6,7 % du total mondial, l’Hexagone dispose d’un levier unique pour concilier solidarité internationale, sécurité collective et influence diplomatique. Les coupes envisagées – ramenant le budget à 10 milliards en 2025 – compromettent non seulement l’Agenda 2030 mais aussi les intérêts nationaux dans un contexte de crises interconnectées.

Une diplomatie de la réciprocité structurée par les Objectifs de Développement Durable

L’APD comme architecture normative

La loi du 4 août 2021 inscrit l’APD française dans un cadre multilatéral contraignant : 30 références explicites aux Objectifs de Développement Durable (ODD), alignement sur l’Accord de Paris et le programme d’Addis-Abeba. Ce dispositif juridique transforme chaque euro investi en norme internationale vivante. Par exemple, les 1,4 milliards d’euros alloués à l’éducation en 2019 matérialisent l’ODD 4 tout en consolidant la francophonie – 300 millions de locuteurs visés d’ici 2050.

Un outil de maillage institutionnel

Le Conseil national du développement et de la solidarité internationale (CNDSI), réunissant 14 ministères et 24 programmes budgétaires, incarne cette transversalité stratégique. Sa fonction consultative permet d’articuler les 65 % d’aide bilatérale avec les priorités des 50 pays les moins avancés (PMA). Ce dispositif explique pourquoi la France conserve son rang de 5e contributeur mondial en volume, malgré un ratio APD/RNB stagnants à 0,53 %.

La sécurité collective par le développement : une équation rentable

Prévention des conflits et réforme des systèmes sécuritaires

La Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) illustre cette approche intégrée : 739 drones livrés à l’armée de Terre en 2021, combinés à des programmes de formation aux droits humains dans les PMA. Ce double volet – équipement et gouvernance – réduit de 40 % les risques de conflits selon les études du CAD. L’ODD 16 sur les sociétés pacifiques devient ainsi un multiplicateur de force : chaque million investi dans la justice transitionnelle génère 8,3 millions d’euros de stabilisation régionale.

Complémentarité défense-développement : l’exemple sahélo-saharien

Alors que le budget défense atteint 39,2 milliards d’euros en 2021, l’APD joue un rôle de « soft power armé ». Les 740 millions d’euros de coupes en février 2024 ont immédiatement impacté les opérations Barkhane : -15 % de programmes civils parallèles aux actions militaires selon l’IRIS. Cette synergie explique pourquoi 68 % des dépenses d’APD dans la zone prioritaire africaine sont cofinancées par le ministère des Armées.

L’urgence d’un new deal solidaire face aux fractures mondiales

Un impératif moral chiffré

Avec 1,3 milliard d’euros supprimés sur le Fonds mondial contre le sida, la France renonce à son leadership historique : 12 % des contributions totales depuis 2002. Pourtant, chaque euro investi dans la santé globale génère 20 euros de retombées économiques via la main-d’œuvre préservée. Le mécanisme COVAX, dont la France est le 3e contributeur européen, a montré cette rentabilité sociale durant la pandémie.

La bombe climatique et alimentaire

Le « cœur de l’aide » consacré au climat atteint 2,9 milliards en 2023 (+17 % vs 2022), mais les coupes 2025 annulent ces gains. Or, l’Agence française de développement (AFD) estime que 1 euro pour l’adaptation climatique évite 7 euros de pertes agricoles. Avec 216 millions de personnes menacées par la faim en 2025 selon la FAO, cette régression budgétaire équivaut à abandonner 3,2 millions de paysans africains.

Effondrement de l’influence multilatérale

La contribution à l’APD européenne (45 % du total français) risque de chuter sous les 30 %, remettant en cause le leadership au sein du Conseil de l’UE. La taxe sur les transactions financières, auparavant affectée à 0,5 % du RNB, illustre ce recul : son intégration au budget général la rend vulnérable aux arbitrages politiques.

Perte de marchés stratégiques

Les 6,9 milliards d’euros d’aide bilatérale en 2022 généraient 14,3 milliards de contrats pour les entreprises françaises selon Business France. Le secteur éducatif en témoigne : 78 % des infrastructures scolaires en Afrique francophone utilisent des normes françaises, créant un marché captif pour nos groupes BTP.

Face à ces enjeux, la réduction de l’APD à 10 milliards en 2025 apparaît comme une triple erreur : géopolitique, en abandonnant l’Agenda 2030 ; sécuritaire, en dégradant notre capacité à prévenir les crises ; économique, en sacrifiant des relais de croissance futurs. La France doit au contraire sanctuariser les 0,7 % du RNB prévus par l’ONU, en réaffectant notamment 10 % du budget défense à cette priorité transversale. C’est le prix à payer pour rester une puissance solidaire – et donc influente – dans le monde post-COVID.

Enfin, pour continuer cette lecture vous pouvez lire l’article de l’auteur « Stratégies innovantes pour optimiser et amplifier l’aide européenne au développement » sur son Blog.

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique du Sénégal. Présenté en grande pompe par le gouvernement et les acteurs du paysage du numérique et de la technologie, le « New Deal Technologique » marque un tournant décisif dans la transformation numérique du Sénégal, en se voulant une réponse aux défis de la digitalisation, de l’inclusion numérique et de la souveraineté technologique du pays.

Lancé officiellement par le Président Bassirou Diomaye Faye, le « New Deal Technologique », ambitionne d’être le “point de départ” d’une révolution numérique pour : « redresser les inégalités socio-économiques ; impulser la transformation digitale de l’administration et des filières ; et accélérer le développement de l’économie numérique avec l’éclosion de champions nationaux dont le rayonnement dépassera les frontières de l’Afrique. », a déclaré le Président Faye à l’occasion de son discours. 

Représentant un investissement de 1105 milliards de FCFA pour une révolution numérique prévue entre 2025 et 2034, le « New Deal Technologique » repose sur quatre piliers, dont le premier est la souveraineté numérique. Le gouvernement vise ainsi à diminuer la dépendance du Sénégal vis-à-vis des technologies étrangères tout en encourageant le développement de solutions locales. Cela inclut également le renforcement de la cybersécurité et la construction de centres de données, garantissant ainsi une autonomie technologique durable.

Le deuxième axe concerne la numérisation des services publics, avec un objectif de créer une administration numérique visant à dématérialiser 90 % des services publics d’ici 2034. Cette initiative a pour but de faciliter l’accès des citoyens à des services plus rapides et efficaces.

Le troisième point porte sur le développement de l’économie numérique, en se concentrant sur l’accélération de la connectivité Internet, la promotion de l’entrepreneuriat dans le secteur technologique, ainsi que l’intégration de l’intelligence artificielle. Cela inclut également la numérisation de secteurs clés tels que l’agriculture, la santé et l’éducation.

Enfin, le dernier axe met en avant l’ambition du Sénégal de devenir un leader africain dans le domaine numérique, en établissant des mécanismes pour attirer des investissements étrangers. Le pays aspire à faire émerger des champions nationaux et à se positionner comme un centre technologique majeur sur le continent africain.

Le président Faye a mis en avant l’importance de cette initiative ambitieuse, qui place le numérique au centre du développement national et de la souveraineté technologique du Sénégal. Cette stratégie, intégrée dans l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 », a pour objectif de positionner le pays en tant que leader de l’économie numérique en Afrique.

Il explique que cela « représente une vision ambitieuse, une orientation claire et un processus de transformation profonde qui permettront au Sénégal de devenir une puissance numérique en Afrique et à l’échelle mondiale ».

D’après le président de la République du Sénégal, avec le « New Deal Technologique », le pays s’engage à renforcer sa souveraineté numérique en développant des solutions locales et en sécurisant ses infrastructures. L’initiative vise également à mettre en œuvre la digitalisation de l’administration et des services publics, à garantir un accès universel à Internet, à favoriser l’émergence de champions locaux, à établir une identité numérique unique basée sur la biométrie, et à promouvoir l’innovation ainsi que l’entrepreneuriat.

Deuxième édition du Baromètre Bpifrance Le Lab « Au-delà des frontières »

BPI France
BPI France

Bpifrance Le Lab présente la 2ème édition du baromètre « Au-delà des frontières : les PME et l’export » pour l’année 2025 : une étude sur les perspectives à l’export des PME françaises, les principaux risques perçus et les incitations à exporter. Cette étude, basée sur les retours de près de 5 000 dirigeants de PME, montre que, malgré le contexte mondial incertain, l’export est un levier de croissance pour les PME, surtout pour celles qui se projettent en dehors du marché européen.

  • L’export constitue un atout majeur pour les PME : 77 % des PME ayant exporté au cours des 5 dernières années rapportent un impact positif des exportations sur leur activité, dont 37 % un impact positif fort. Parmi elles, 86 % jugent ces bénéfices conformes voire supérieurs à leurs attentes. Les PME exportant régulièrement, en particulier en dehors de l’UE, sont plus nombreuses à percevoir des bénéfices importants pour leur activité.
  • En 2025, 26 % des PME ont l’intention d’exporter, soit 3 points de plus que l’an passé. L’Union européenne (UE) reste de loin la principale région visée, par 83 % des PME prévoyant d’exporter. 62 % prévoient d’exporter en dehors du marché unique européen. Les dirigeants restent plus nombreux à prévoir d’augmenter leurs exportations (15 %) que les réduire (13 %). Les PME prévoyant d’exporter en dehors de l’Union européenne conserveraient des exportations dynamiques.
  • L’activité des PME a ralenti en 2024, qu’elles soient exportatrices ou non, alors que l’environnement international est marqué par les incertitudes, à la fois politiques, géopolitiques et commerciales. Parmi les PME exportatrices, les plus chevronnées à l’export sont toutefois moins affectées et présentent de meilleures perspectives pour 2025. Elles bénéficient d’une situation de trésorerie plus favorable et sont plus enclines à investir.
  • Les PME exportent moins par opportunité que par stratégie. 57 % des exportatrices régulières ont motivé leur décision d’exporter par la recherche de débouchés supplémentaires. Plus d’un quart d’entre elles se sont en revanche lancées à l’exportation pour répondre à une opportunité, sans l’avoir spécifiquement recherché. La diversification des risques a été une incitation pour 22 % d’entre elles.
  • Les tensions géopolitiques figurent en tête des risques à l’exportation pour 2025, citées par 42 % des PME prévoyant d’exporter et arrivant en tête quelle que soit la destination des exportations. La concurrence accrue et le durcissement de la politique commerciale complètent le podium, cités par plus d’un quart d’entre elles. Le degré de perception des risques peut varier selon les destinations visées. Le risque de non-paiement apparaît comme le second risque pour les PME prévoyant d’exporter en Afrique. Les PME prévoyant d’exporter en UE uniquement sont quant à elles plus nombreuses à percevoir la faiblesse de la demande comme un risque pour 2025.

     1. L’export est un atout majeur pour les PME françaises

77 % des PME exportatrices témoignent de l’impact positif des exportations sur leur activité, dont 37 % un impact positif fort. Cette proportion grimpe à 93 % chez les PME exportatrices régulières (dont 59 % un impact fort). Les bénéfices sont d’autant plus élevés que le degré d’internationalisation est fort. Les bénéfices retirés sont par ailleurs plus importants chez les PME exportant en dehors de l’UE. Parmi les PME rapportant un impact positif des exportations sur leur activité, 74 % jugent ces bénéfices conformes à leurs attentes et 7 % ont été surpris positivement.

     2. 31 % des PME ont exporté au cours des cinq dernières années

31 % des PME ont eu une expérience à l’export au cours des cinq dernières années, dans le détail :

  • 17 % des PME ont exporté régulièrement sur cette période. Parmi elles, près de la moitié sont fortement exportatrices (e. elles réalisent plus de 25 % de leur chiffre d’affaires – CA – à l’international), 14 % ont exporté de manière occasionnelle.
  • À l’inverse, 69 % des PME n’ont pas exporté au cours de ces cinq dernières années, dont 56 % jugent que leur type d’activité est non concerné par l’export

Les PME industrielles et celles d’au moins 10 salariés sont davantage tournées vers l’international, avec respectivement 53 % et 37 % de PME ayant exporté au cours des cinq dernières années.

     3. 26% de PME comptent exporter en 2025, en hausse par rapport à 2024, mais les montants exportés seraient moins dynamiques

En 2025, 26 % des PME ont l’intention d’exporter, soit 3 points de plus qu’en 2024. L’UE reste de loin la principale destination visée par les exportateurs (83 % d’entre eux), mais 62 % prévoient d’exporter en dehors de l’UE. Les principales destinations visées en dehors de l’UE sont l’Amérique du Nord (26 %) et le continent africain (23 %).

Les PME restent plus nombreuses à anticiper une augmentation de leurs exportations (15 %) qu’une diminution de celles-ci (13 %), mais l’écart s’est réduit sur un an (−6 points).

     4. Le ralentissement de l’activité en 2024 impacte aussi bien les PME exportatrices que non-exportatrices mais les exportatrices chevronnées ont une meilleure situation financière et sont plus enclines à investir.

Les indicateurs d’activité s’affichent en recul sur un an quel que soit le degré d’internationalisation des entreprises. Les PME réalisant plus de 5 % de leur CA à l’international, conservent des soldes d’opinion plus élevés. Les PME exportant régulièrement, en particulier hors UE, sont moins affectées. Les PME n’exportant qu’occasionnellement, et qui sont davantage centrées sur le marché unique européen, pâtissent entre autres de la faiblesse de la demande européenne, et en particulier allemande.

Les PME exportant régulièrement présentent une situation financière plus favorable. Le solde d’opinion sur le jugement moyen de la trésorerie au cours des 6 derniers mois y est plus élevé que chez les exportatrices occasionnelles et les non exportatrices, et stable sur un an, quand il se dégrade chez les autres PME. Les PME exportant régulièrement restent par ailleurs plus nombreuses en proportion à réaliser des investissements : 52 % d’entre elles en 2024 contre 43 % pour les exportatrices occasionnelles et 40 % pour les non-exportatrices), même si les montants investis se sont tassés.

Les perspectives pour 2025 sont mieux orientées chez les PME exportatrices, régulières en particulier. Ces dernières sont les seules à afficher un solde d’opinion positif. En particulier, les PME prévoyant d’exporter hors UE sont plus optimistes que celles centrées uniquement sur l’UE (−11 points sur un an à +12 pour les premières, contre −17 points à −3 pour les secondes), à l’exception de celles prévoyant d’exporter en Amérique latine (−22 points).

     5. Les PME exportent avant tout pour accroître leurs ventes, mais plus d’un quart se sont lancées à l’export pour répondre à une opportunité

Les PME ayant une expérience à l’exportation se sont ouvertes à l’international en premier lieu pour rechercher des débouchés supplémentaires. C’est particulièrement le cas des PME exportant régulièrement (57 % d’entre elles). L’activité à l’export se justifie également fréquemment par la présentation d’une opportunité qu’elles ont saisi (27 % des PME exportant régulièrement, 40 % de celles n’exportant qu’occasionnellement). 22 % des PME exportant régulièrement motivent par ailleurs leur décision d’exporter par la volonté de diversifier leurs risques.

     6. Les tensions géopolitiques apparaissent de loin comme le premier risque à l’exportation pour 2025

Les tensions géopolitiques représentent le premier risque à l’export en 2025, cité par 42 % des PME prévoyant d’exporter, devant le durcissement des politiques commerciales et l’augmentation de la concurrence (cités par respectivement 27 % et 28 % d’entre elles). Les risques sont plus ou moins prononcés selon les destinations ciblées. Les tensions géopolitiques représentent un frein particulièrement puissant au Moyen-Orient (pour 68 % des PME prévoyant d’exporter vers cette zone). Le risque de non-paiement est le deuxième risque cité par les PME comptant exporter en Afrique (34 % d’entre elles). La faiblesse de la demande mondiale est davantage perçue comme un risque par les PME prévoyant exporter uniquement en UE (21 % d’entre elles).

Condition de réalisation de l’étude

L’étude se base sur les réponses à la 80e enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab, réalisée par interrogation de près de 40 000 entreprises de 1 à 249 salariés entre le 11 novembre et le 3 décembre 2024, par voie postale ou numérique. En plus des questions récurrentes, des questions spécifiques sur l’export ont été posées à l’ensemble de l’échantillon. L’analyse de ces questions s’appuie sur 4 906 réponses reçues avant le 3 décembre. Les réponses à ces questions supplémentaires ont été redressées par taille et secteur d’activité.

Téléchargement Le Lab au delà des frontières de BPI France

Forum Investir en Afrique 2025

évènements et programme Afrique
évènements et programme Afrique

L’entreprise moteur d’une croissance durable

L’Opinion et le Cian organisent la 15e édition du Forum Investir en Afrique.

Le mardi 29 avril 2025 !

Cet événement vise à promouvoir une vision positive et dynamique du Continent, plus que jamais au cœur des enjeux de la planète. Nous vous proposons d’ associer votre entreprise à cette rencontre de haut niveau, rendez-vous incontournable de la France et de l’Afrique.

Voici les thématiques 2025 :

  • Les enjeux géopolitiques du Continent et leurs conséquences sur l’investissement
  • Focus énergie : clefs de réussite des projets et transition écologique
  • Focus agro-industrie : souveraineté alimentaire et filières à valeur ajoutée
  • Focus gestion des risques et finances : comment promouvoir l’Afrique auprès des dirigeants et des actionnaires
  • Focus RSE et ODD : formation, talents, croissance durable
  • Focus tourisme & culture : industries d’avenir
  • Focus pays : secteurs porteurs
  • Exclusivité : Résultats du Baromètre des affaires du Cian

Pour en savoir plus sur l’évènement cliquer ici

Le programme du sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle

Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle
Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle

Le sommet de Paris pour l’action sur l’intelligence artificielle va se tenir dans différents lieux.
Deux principaux site :

Paris avec le Grand Palais le 10 et 11
Station F avec le Business Day du 11 février

Pendant près d’une semaine, à partir du 6 février 2025, Paris accueillera de nombreux évènements visant à renforcer l’action internationale en faveur d’une intelligence artificielle au service de l’intérêt général. Elle sera rythmée par : des journées scientifiques, un week-end culturel, un Sommet international au Grand Palais, de nombreux évènements parallèles, une journée pour les entreprises.

Le programme et les évènements sur le sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est ici.

Le programme des deux journées au Grand Palais du sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est ici.

Les actualités du sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est ici.

Les chaines YouTube pour la diffusion des Business Day à Station F pour le sommet sur l’intelligence artificielle est ici.

Transformer l’Afrique grâce aux financements de base flexibles

Au Niger, une jeune entrepreneuse gère son entreprise agroalimentaire, assurant la sécurité alimentaire dans une région confrontée à l’incertitude politique. Au Rwanda, un petit programme d’investissement vert s’est transformé en une initiative de 300 millions de dollars en faveur de l’action pour le climat. Au Lesotho, de jeunes innovateurs donnent vie à leurs rêves, créent des emplois et œuvrent pour le changement dans leur communauté.

Au Conseil de sécurité des Nations Unies, les représentants de la Sierra Leone amplifient la voix de l’Afrique sur la scène mondiale, veillant à ce que les priorités du continent soient entendues. Ces histoires ne sont pas seulement des réussites, elles sont des témoignages de confiance. Confiance dans les financements de base flexibles (flexible core funding). Confiance dans le potentiel et l’influence de l’Afrique.

En tant que Directrice régionale pour l’Afrique du PNUD, j’ai constaté que les financements de base allaient bien au-delà du simple comblement des lacunes financières. Ils permettent d’engager des réponses flexibles et rapides aux crises, offrant au système la capacité de gérer efficacement les risques dans des environnements instables. Ils favorisent la transformation. Ils nous permettent de répondre avec agilité, d’innover avec audace et de produire un impact durable. Surtout, ils démontrent le pouvoir de la confiance – la confiance dans l’idée que de petits investissements stratégiques peuvent débloquer des résultats extraordinaires.

De petits investissements pour de grands résultats

Partout en Afrique, les financements de base agissent comme une étincelle qui déclenche un changement transformateur, libérant des ressources qui décuplent l’impact de nos actions. Dans les pays du bassin du lac Tchad, 4 millions de dollars ont permis de débloquer plus de 240 millions de dollars pour stabiliser les communautés ravagées par l’insurrection de Boko Haram, permettant à plus de 500 000 personnes déplacées internes (PDI) de retourner dans leurs foyers ancestraux et de reprendre des activités de subsistance qui leur apportent espoir et dignité.

De même, en République centrafricaine, un investissement de base d’un million de dollars a attiré 20 millions de dollars de financement supplémentaire. À Cabo Delgado, au Mozambique, l’investissement initial de 2,5 millions de dollars du PNUD a permis de débloquer près de 50 millions de dollars pour soutenir les interventions de stabilisation dans la partie nord du pays touchée par le conflit. Ce financement a permis d’élargir la présence de l’État, de réhabiliter les infrastructures essentielles (eau, électricité, éducation, santé) et de fournir un soutien socio-économique. Plus important encore, plus de 600 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont retournées volontairement dans les zones de stabilisation.

Au Rwanda, un investissement initial de 300 000 dollars a permis de lancer le Rwanda Green Investment Facility, qui gère aujourd’hui plus de 300 millions de dollars en faveur d’initiatives écologiques. Au Bénin, chaque dollar investi en financements de base a permis de mobiliser 24 dollars supplémentaires en ressources non essentielles. Ces exemples ne sont pas des cas isolés ; ils sont la preuve d’un modèle cohérent.

Au Ghana, 50 000 dollars ont permis de réaliser une évaluation des vulnérabilités, qui a ensuite débloqué 10 millions de dollars pour prévenir l’extrémisme violent. De même, au Gabon, 150 000 dollars ont généré 25 millions de dollars pour la protection de l’environnement et 200 millions de dollars de cofinancements gouvernementaux pour les initiatives de développement national. Ces résultats illustrent une vérité indéniable : un financement flexible jette les bases d’une croissance exponentielle.

Stimuler l’innovation et l’entrepreneuriat des jeunes

Les financements de base sont bien plus qu’un instrument financier ; ils constituent un outil pour l’innovation, plus de flexibilité et une plus grande résilience. Ils permettent aux pays de s’adapter aux défis complexes et de saisir des opportunités que le financement traditionnel ne couvre pas. En Érythrée, ces ressources ont permis d’obtenir 20 millions de dollars de la Banque africaine de développement pour améliorer l’accès à l’énergie propre pour 30 000 personnes. En République du Congo, 150 000 dollars ont ouvert la voie à 20 000 jeunes pour accéder à des emplois ou créer des entreprises dans l’agro-industrie et les nouvelles technologies de la santé.

A l’Ile Maurice, nous avons vu comment cette agilité peut constituer un véritable atout en temps de crise. Un investissement modeste de 25 000  dollars, au plus fort de la pandémie de COVID-19, a permis de développer un projet de santé numérique de 4,4 millions de dollars, révolutionnant la prise en charge des patients grâce à un système de dossiers médicaux numériques.

Les financements de base jouent également un rôle clé dans des initiatives transformatrices comme timbuktoo, la plus grande initiative mondiale réunissant des capitaux publics et privés pour soutenir l’écosystème de l’innovation en Afrique et les jeunes startups technologiques. Les Pôles universitaires pour l’innovation (UniPods) de timbuktoo sont des espaces de fabrication de pointe situés dans des universités publiques, conçus pour créer des opportunités d’emploi et générer une valeur économique et sociale à travers l’Afrique.

En Ouganda, l’UniPod de l’Université Makerere forme des travailleurs pour l’assemblage de véhicules électriques, tandis qu’au Rwanda, Geuza transforme les déchets électroniques en outils aidant les personnes ayant un handicap. Au Bénin, des recherches sont en cours pour développer des engrais biologiques à base d’algues marines et de jacinthes d’eau, renforçant ainsi l’agriculture durable. Ce récit se poursuit alors que les UniPods continuent d’impulser l’innovation et le développement des compétences sur tout le continent, illustrant comment les financements de base non-affectés permettent au PNUD de prendre des initiatives audacieuses pour un développement durable et tourné vers l’avenir.

« Collaborer avec timbuktoo a changé la donne. Le mentorat et l’accompagnement nous ont permis d’affiner notre stratégie, d’élargir nos opérations et de naviguer dans les réalités complexes du paysage de la santé en Afrique. Grâce à ce soutien, nous nous sommes étendus à neuf pays, et prévoyons trois de plus d’ici 2025 », souligne Daisy Isiaho, co-fondatrice et directrice des produits chez Zuri Health.

Bien plus que des chiffres

Au-delà des statistiques, se trouvent des histoires de transformation. Au Lesotho, plus de 2 500 jeunes issus de zones rurales ont acquis de nouvelles compétences grâce à l’initiative STEAM, et plus de 200 d’entre eux ont bénéficié de subventions de partenaires tels que la Fondation Mastercard, créant ainsi 345 emplois.

En Eswatini, l’innovation prospère grâce à des initiatives telles que le programme de certification locale Ingelo, dans le cadre duquel un investissement de 20 000 dollars a levé les barrières du marché pour les PME, incitant le gouvernement à s’engager à hauteur de 840 000 dollars pour l’expansion de ce programme transformateur.

En République démocratique du Congo, 10 millions de dollars en financements de base ont permis de mobiliser 610 millions de dollars de ressources gouvernementales pour des services communautaires essentiels dans des territoires isolés. Plus de 200 millions de dollars ont déjà été déployés, changeant la vie de milliers de personnes jusque-là laissées-pour-compte. Cet investissement stratégique a également permis de sécuriser 163 millions de dollars supplémentaires du Fonds mondial, améliorant considérablement l’accès aux soins pour des millions de personnes. Ces histoires incarnent l’espoir, la résilience et l’opportunité.

Un Appel à l’Action

À nos contributeurs de fonds et à tous nos partenaires de développement : votre confiance a été catalytique et transformatrice. Mais les défis actuels en Afrique exigent encore plus d’ambition, d’urgence et de solidarité, alors qu’il ne reste que cinq ans pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Fournir des financements de base permet donc d’aller bien au-delà du financement de tel ou tel programme : ils permettent de décupler l’impact de nos actions, d’encourager l’innovation et de transformer des vies, tout en assurant la paix, la stabilité et la durabilité. Les preuves sont là : chaque dollar investi en financement de base débloque des millions en ressources supplémentaires et génère des transformations à travers le continent.

Investir dans l’Avenir de l’Afrique

Confiance. Flexibilité. Évolutivité. Durabilité. Impact. Voilà les piliers qu’établissent les financements de base. Ensemble, ils renforcent les communautés, construisent la résilience, promeuvent l’autonomie et réduisent la dépendance. Continuons à écrire des histoires positives en Afrique – des histoires qui prouvent le pouvoir de notre confiance dans le potentiel de l’Afrique et en son avenir.

les économies en développement ont besoin d’un nouveau modèle stratégique

croissance des investissements
croissance des investissements

Avec la Banque Mondiale

À l’aube du 21e siècle, l’heure était à l’optimisme et les dirigeants mondiaux affichaient leur détermination à « faire du droit au développement une réalité pour tous et à mettre l’humanité entière à l’abri du besoin ». Quinze ans plus tard, encouragés par un élan de progrès prometteurs, ils se fixaient une échéance ambitieuse : « Nous sommes résolus à éliminer la pauvreté et la faim partout dans le monde d’ici à 2030 ».  

On a pu croire, pendant un certain temps, à l’avènement prochain d’une ère de progrès extraordinaire pour l’humanité.

Hélas, il n’en fut rien. Alors que le premier quart de ce siècle touche à sa fin, il est désormais évident que les grands objectifs des dernières décennies ne seront pas atteints. Les perspectives de croissance à long terme des économies en développement sont au plus bas depuis 2000, alerte la Banque mondiale dans la dernière édition de ses Perspectives économiques mondiales. Sans une dynamique de croissance plus forte et soutenue, six pays seulement parmi les 26 actuellement à faible revenu sont susceptibles de se hisser au statut d’économie à revenu intermédiaire d’ici à 2050. En 2030, 622 millions (a) de personnes continueront de vivre dans l’extrême pauvreté. Et presque autant (a) continueront de souffrir de la faim et de la malnutrition. 

Pour la grande majorité des économies en développement, qui avaient pourtant commencé le nouveau siècle sur une trajectoire de rattrapage avec les revenus des pays les plus riches, le fossé n’a fait que se creuser. La plupart des forces qui avaient autrefois contribué à leur essor ont disparu, pour laisser place à de puissants vents contraires : croissance atone des investissements et de la productivité, vieillissement général de la population (à l’exception des pays les plus pauvres), intensification des tensions commerciales et géopolitiques, montée des dangers du changement climatique… 

Comme le montre notre nouveau rapport, les économies en développement ont accompli des avancées considérables au début du 21e siècle, en affichant une croissance sans précédent depuis les années 1970. Leur contribution à l’économie mondiale est également plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’était auparavant, puisqu’elles représentent actuellement près de la moitié du PIB mondial, contre 25 % seulement en 2000. Les économies en développement ont en somme transformé le paysage mondial en l’espace d’une génération.

Ces progrès se sont principalement réalisés dans les années ayant précédé la crise financière mondiale de 2008-2009, puis la dynamique s’est essoufflée. La croissance économique globale a enregistré des baisses en série, pour passer de 5,9 % dans les années 2000 à 5,1 % dans les années 2010, avant de tomber à 3,5 % dans les années 2020. Depuis 2014, la croissance du revenu par habitant dans les économies en développement (à l’exception de la Chine et de l’Inde) est inférieure d’un demi-point de pourcentage à la moyenne des économies à revenu élevé, creusant d’autant le fossé entre pays riches et pays pauvres. Les réformes nationales ont marqué le pas. La dette des États a grimpé à des niveaux record, avec des dépenses publiques qui ont explosé sans s’accompagner d’une hausse des recettes. À cela s’ajoute le ralentissement de l’intégration économique mondiale : le niveau des investissements directs étrangers vers les économies en développement (en pourcentage du PIB) n’est plus que la moitié de ce qu’il était dans les années 2000. En 2024, les nouvelles restrictions commerciales internationales étaient cinq fois supérieures à la moyenne de 2010-2019.

Tout cela a eu des conséquences particulièrement aiguës dans les économies à faible revenu, qui abritent plus de 40 % de la population mondiale vivant avec moins de 2,15 dollars par jour. Ces pays sont au cœur des efforts déployés à l’échelle mondiale pour mettre fin à l’extrême pauvreté. Or, dans un contexte d’intensification des conflits, de crises économiques fréquentes et d’atonie persistante de la croissance, leurs avancées sont quasiment au point mort. Au début du 21e siècle, 63 pays étaient classés dans la catégorie des économies à faible revenu. Depuis lors, 39 pays, dont l’Inde, l’Indonésie et le Bangladesh, ont rejoint les rangs des économies à revenu intermédiaire — leur revenu annuel par habitant était supérieur à 1 145 dollars (a) en 2023. Pour le reste d’entre eux, auxquels sont venus s’ajouter dans les années 2010 le Soudan du Sud et la Syrie, la situation n’a tout simplement pas évolué : ces 15 dernières années, dans ces 26 pays à faible revenu, la hausse moyenne du PIB réel par habitant (corrigé de l’inflation) a été inférieure à 0,1 % par an. 

Cette succession de vicissitudes met en évidence ce que les économies en développement ont réussi, ou pas, dans ce premier quart de siècle. Elle met aussi en lumière ce qu’elles peuvent faire dans les années à venir pour progresser et tracer leur propre voie, indépendamment de la conjoncture qui prévaut au-delà de leurs frontières. Il convient à cet égard de rappeler que ces pays jouent désormais un rôle accru sur la croissance des autres économies en développement. Leurs échanges commerciaux sont en plein essor : plus de 40 % de leurs exportations de biens sont destinées à d’autres économies en développement, soit deux fois plus qu’en 2000. Et ces économies représentent également une source de plus en plus importante de flux de capitaux, de remises migratoires et d’aide au développement.

Selon nos estimations, une augmentation de 1 % de la croissance du PIB dans les trois puissances en développement — Chine, Inde et Brésil — entraîne dans les autres économies en développement une hausse du PIB de près de 2 % après trois ans. Cet effet ne représente toutefois que la moitié environ de celui engendré par la croissance des États-Unis, de la zone euro et du Japon. Autrement dit, le bien-être des économies en développement reste étroitement lié à la croissance des trois plus grandes économies avancées. Leur relation de dépendance est cependant moins forte qu’elle ne l’était au début du siècle, ce qui pourrait leur ouvrir de nouvelles perspectives. 

Il ne faut pas se bercer d’illusions sur l’ampleur de la tâche à venir : pour les économies en développement, les 25 prochaines années seront plus difficiles que les précédentes. Pour y faire face, elles auront besoin d’une nouvelle stratégie, qui les rende davantage capables de se sortir de leurs difficultés et d’exploiter toutes les possibilités de croissance. Avec des politiques appropriées, certains défis peuvent se transformer en opportunités. Fortes de leurs liens commerciaux, les économies en développement ont tout intérêt à intensifier les réformes qui leur permettront d’approfondir leurs relations d’échange et d’investissement mutuelles. Elles peuvent également booster leur croissance en modernisant les infrastructures, en renforçant le capital humain et en accélérant la transition climatique.

C’est maintenant qu’il faut commencer à agir, alors que l’économie mondiale reste stable. Selon nos prévisions, la croissance devrait se maintenir autour de 2,7 % en 2025 et 2026, soit un taux comparable à celui de 2024. Une performance en deçà de la moyenne enregistrée dans la décennie pré-COVID (3,1 %), mais qui pourrait s’accompagner de deux tendances favorables, avec la baisse attendue de l’inflation et des taux d’intérêt. Dans un climat politique mondial hautement incertain, les économies en développement seraient bien avisées de ne rien tenir pour acquis. Elles doivent au contraire redoubler d’efforts pour prendre leur destin en main.

L’économie africaine 2025

Publication de L’Économie africaine 2025 par l’Agence française de développement : résilience, transitions climatiques et technologiques face aux défis globaux
Publication de L’Économie africaine 2025 par l’Agence française de développement : résilience, transitions climatiques et technologiques face aux défis globaux

Fruit d’un travail de collaboration entre les chercheurs de l’AFD et des universitaires avec des expertises spécifiques sur les États africains, L’Économie africaine 2025 propose une réflexion sur les enjeux du continent africain face aux défis climatiques, géopolitiques et technologiques actuels. Publié aux édition La Découverte, collection Repères, l’Economie africaine met en lumière des thématiques clés pour lesquelles des solutions de développement durable prometteuses se dessinent.

Parmi les thématiques phares de 2025, l’ouvrage aborde la question de l’Intelligence artificielle, dont certains défis majeurs seront au cœur du grand Sommet pour l’action sur l’Intelligence Artificielle en février.  Pour transformer les opportunités de l’IA en succès, l’Afrique devra relever le défi de la souveraineté des données personnelles et maîtriser les risques de restructurations d’emplois du fait de l’IA.

Depuis son origine, l’ouvrage s’attache à mesurer l’importance des défis et des évolutions positives du continent dans une approche « Tout Afrique », pour rendre compte de toutes les dynamiques africaines.  Cette sixième édition dresse un état des lieux du continent africain à travers 6 chapitres dédiés aux thématiques suivantes :

  • Les grandes tendances macroéconomiques de l’Afrique : Malgré des défis structurels et des chocs successifs, les économies africaines ont fait preuve de résilience depuis la pandémie de Covid-19. Cependant, ces crises ont freiné les progrès économiques et sociaux. La croissance, bien qu’élevée, reste insuffisante face à la démographie et n’a pas permis une transformation structurelle notable. Les marges budgétaires des États africains demeurent faibles, malgré une reprise des recettes, en raison des lourdes charges liées à la dette. Les ressources nationales ne suffisent pas à financer le développement durable, rendant indispensable l’appui du système financier international.
  • Intelligence artificielle et développement : enjeux et opportunités pour l’Afrique : L’intelligence artificielle peut-elle devenir un moteur de développement pour l’Afrique, ou au contraire, constituer un frein à son indépendance ? Les perspectives sont prometteuses dans des domaines comme la santé et l’éducation, mais le continent doit relever le défi de l’utilisation des langues africaines dans le numérique. En effet, l’efficacité de l’IA repose sur la qualité des données, et les langues africaines sont encore trop peu présentes, pour les IA dominantes.
  • La renaissance de la recherche en Afrique : de la dépendance à l’intégration internationale. En Afrique, la recherche est sous-financée, sa production limitée et tournée vers le développement. Les travaux de recherche correspondent à un besoin des sociétés mais c’est une activité qui reste marginalisée, notamment la recherche fondamentale. Les financements et partenariats internationaux structurent cette recherche ainsi que les carrières des chercheurs, qui pour une large partie en dépendent.
  • Trajectoires démocratiques africaines : tensions, pratiques de résilience et nouvel agenda. L’analyse des trajectoires démocratiques des grandes régions du continent africain montre que le recul démocratique global y est loin d’être une fatalité. Le chapitre détaille des pratiques citoyennes éprouvées, mais aussi des expérimentations démocratiques à une maille territoriale plus locale, sur des défis contemporains : accès aux services publics, transparence, changement climatique, relation au vivant, désinformation etc.
  • Quelle place pour l’Afrique subsaharienne dans le monde ? : Après le quasi-monopole économique et géopolitique des acteurs occidentaux de la Guerre froide, le tournant du siècle voit l’émergence de nouveaux acteurs dans le Sud du Sahara, notamment asiatiques, moyen-orientaux et latino-américains, avec la Chine en tête, redéfinissant les dynamiques économiques et diplomatiques. Depuis 2015, cette diversification s’accompagne de crises économiques, démocratiques et sécuritaires, tandis que les rivalités géopolitiques globales, comme le retour de la Russie, accentuent les déséquilibres internes de la région.
  • Les conflits armés en Afrique et le développement, état des réflexions et enjeux. L’Afrique est-elle le continent des conflits ? Quel bilan peut-on tirer des nombreuses et multiformes opérations qui s’y sont déroulés ? Ce chapitre répondra à ces questions tout en interrogeant le lien communément admis entre développement et sécurité.

« Quand la géopolitique et la technologie s’invitent à la table de l’analyse macroéconomique : c’est le thème de cette sixième édition qui analyse, chaque année, l’Afrique dans la bascule du monde. Cette édition vise à offrir une nouvelle fois un décryptage, souvent surprenant et à la portée de tous, des grands défis du continent, en s’éloignant des idées reçues. », indique Rémy Rioux, directeur général du groupe Agence française de développement.

« Au fil des pages, les autrices et auteurs de cette œuvre collective contribuent à faire émerger un regard nouveau sur les mutations à l’œuvre sur le continent, au plus près des territoires, des projets et des acteurs qui les portent. Alors que l’Afrique démontre une résilience face aux chocs externes, les besoins d’investissement restent considérables. Cette nouvelle édition réaffirme l’importance d’une transformation structurelle alignée sur les objectifs climatiques et sociaux, portée par des coalitions d’acteurs déterminés à bâtir un avenir durable pour le continent. » ajoute Sandra Kassab, directrice du département Afrique de l’Agence française de développement.

Orange et Vodacom s’unissent pour étendre la couverture réseau en RDC

Ecole de la Fibre - Orange et GIZ
Ecole de la Fibre - Orange et GIZ

Orange et Vodacom annoncent la création d’une joint-venture visant à améliorer l’accès au réseau mobile dans les zones rurales de la République Démocratique du Congo (RDC).

Ce partenariat innovant, le premier du genre en Afrique, mettra en place des stations de base mobiles alimentées à l’énergie solaire pour desservir des régions isolées et faiblement peuplées. Avec cet investissement, les deux entreprises aspirent de fournir une couverture réseau à 19 millions de personnes, tout en favorisant l’accès aux services financiers et de télécommunications mobiles. Ce projet s’inscrit dans une démarche visant à réduire la fracture numérique et à promouvoir une croissance économique inclusive.

Le développement et l’exploitation des réseaux dans les régions reculées de la RDC constituent un défi majeur important. Pour y remédier, Orange et Vodacom prévoient la construction de 2 000 stations de base solaires équipées des technologies 2G et 4G sur une période de six ans. La première phase de l’accord porte sur 1 000 sites, avec la possibilité d’ajouter 1 000 tours supplémentaires en fonction des résultats. La proposition de projet est soumise à l’approbation formelle des autorités compétentes.

En plus d’améliorer la couverture réseau, cet investissement offrira aux consommateurs un accès aux services de voix, de données, et de paiements mobiles. La première station devrait être opérationnelle en 2025. Vodacom et Orange partageront les infrastructures actives et passives de la joint-venture en tant que locataires principaux pour une durée initiale de 20 ans, qui seront également mises à disposition d’autres opérateurs mobiles intéressés, sous réserve de faisabilité technique. Cela devrait maximiser l’utilisation des équipements et étendre les options pour les populations locales.

Shameel Joosub, PDG de Vodacom Group, a souligné : « Avec plus de 200 millions de clients en Afrique, nous avons l’opportunité de contribuer significativement au développement socioéconomique du continent, notamment en développant une société numérique et en favorisant l’inclusivité de tous. Ce partenariat avec Orange, qui s’inscrit dans le prolongement de notre engagement envers un avenir meilleur, marque une étape clé dans notre engagement à connecter les régions mal desservies de la RDC ».

De son côté, Jérôme Hénique, Directeur Général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, a déclaré : « Notre présence historique en Afrique et notre expérience de plus de 10 ans en RDC nous offre une compréhension approfondie du marché et des besoins des clients. Notre collaboration avec Vodacom à travers le partage des infrastructures passives et actives est la meilleure approche pour tenir nos promesses : accélérer l’accès à la connectivité pour tous, y compris dans les zones rurales, tout en limitant notre impact environnemental »

Avec un taux de pénétration de l’Internet mobile de seulement 32,3 %, la RDC vise à transformer son économie grâce à une digitalisation accrue. Ce projet s’aligne sur le Plan National du Numérique Horizon 2025, lancé en 2019, qui vise à stimuler la croissance économique, améliorer les services publics et réduire les inégalités d’accès aux technologies numériques. En plus de favoriser l’inclusion numérique, l’initiative devrait générer des emplois et contribuer à une augmentation du PIB national.

En combinant innovation technologique et responsabilité sociale, Orange RDC et Vodacom Congo prennent un pas décisif vers une connectivité équitable en Afrique.

Le marché de l’emploi en Afrique : évolutions, enjeux et perspectives

Cédric BRAULT Directeur Associé zone Afrique et MO, FSC Executive Search (Groupe FSC)
Cédric BRAULT Directeur Associé zone Afrique et MO, FSC Executive Search (Groupe FSC)

Un entretien pour Info Afrique avec Cédric BRAULT, Directeur Associé zone Afrique et MO, FSC Executive Search (Groupe FSC) réalisé par Thierry Barbaut.

Quels sont les secteurs porteurs du recrutement aujourd’hui et pour les prochaines années en Afrique ?

Cédric Brault : Le marché de l’emploi en Afrique évolue rapidement, mais de manière contrastée en fonction des régions et des secteurs.
On observe, cependant, des domaines qui se distinguent clairement. Prenons par exemple les énergies renouvelables. Avec une demande croissante en solutions énergétiques durables, notamment en Afrique de l’Est et australe, les entreprises ont besoin de professionnels capables de piloter des projets d’envergure en solaire, éolien ou hydroélectrique.

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent un autre moteur majeur de croissance.
Avec une jeunesse extrêmement connectée, on assiste à une explosion des fintech, de l’e-commerce et de la cybersécurité. Pourtant, les talents pour soutenir cette innovation restent rares. Cela devient un enjeu pour les entreprises : comment trouver ces profils stratégiques et prêts à évoluer sur des marchés exigeants ?

En parallèle, on observe un dynamisme autour de l’agro-industrie et des infrastructures. La transformation locale des matières premières prend de l’ampleur et entraîne un besoin croissant en experts capables d’optimiser les chaînes d’approvisionnement et de production. La construction, quant à elle, accompagne les défis de l’urbanisation avec des projets ambitieux qui nécessitent des dirigeants capables de gérer des opérations complexes.

Dans les deux prochaines années, l’économie verte, l’industrialisation locale et l’innovation digitale continueront de transformer le marché. C’est une période passionnante, mais exigeante, pour les entreprises qui cherchent à se positionner et à recruter les meilleurs talents pour rester compétitives.

Quel est l’impact des nouvelles technologies et les marchés spécifiques à développer ?

Les nouvelles technologies jouent un rôle central dans la transformation des économies africaines. Elles ne se contentent pas d’apporter des innovations : elles permettent de répondre à des problématiques spécifiques au continent.

Prenons les fintech. Aujourd’hui, l’Afrique est un leader mondial dans ce domaine avec des solutions comme M-Pesa au Kenya, qui ont révolutionné les services financiers. Avec une grande partie de la population non bancarisée, les besoins restent immenses, notamment en Afrique de l’Ouest et centrale.

Dans le domaine de la santé, les technologies numériques ouvrent des perspectives fascinantes. L’e-santé et la télémédecine, par exemple, permettent de pallier le manque d’infrastructures médicales traditionnelles. Des solutions basées sur l’intelligence artificielle contribuent également à améliorer les diagnostics, mais tout cela exige des dirigeants visionnaires et des experts techniques.

L’éducation numérique, elle aussi, répond à un enjeu majeur. Avec une population jeune en pleine expansion, l’edtech propose des solutions d’apprentissage innovantes pour préparer cette jeunesse aux défis de demain. De même, dans l’agriculture, l’agritech apporte des outils performants pour améliorer les rendements grâce aux drones, aux capteurs et aux plateformes de gestion des données.

L’Afrique a toutes les cartes en main pour devenir un laboratoire d’innovation dans ces secteurs. Mais ces opportunités ne pourront être saisies qu’avec des talents à la hauteur des défis. Là encore, notre rôle est d’accompagner les entreprises pour identifier ces profils rares et stratégiques.

Quels sont les profils et les compétences clés pour réussir en Afrique ?

Pour réussir en tant que cadre je préconise d’être implanté localement, d’avoir une expérience multiculturelle qui fait souvent la différence, l’adaptabilité est aussi une clé de réussite.

Cédric Brault, Directeur associé

Pour réussir en tant que cadre ou dirigeant en Afrique, il ne suffit pas d’avoir des compétences techniques solides. Le facteur humain et culturel est tout aussi déterminant.

Une connaissance fine du terrain est un atout majeur. Les entreprises recherchent des candidats capables de comprendre les réalités économiques, culturelles et sociales des pays dans lesquels elles évoluent. Être implanté localement, ou avoir une expérience multiculturelle, fait souvent la différence.

L’adaptabilité est également primordiale. En Afrique, les environnements évoluent rapidement, les défis sont nombreux et il faut savoir faire preuve de résilience et de pragmatisme. C’est une qualité qui ne s’apprend pas dans les manuels, mais qui est cruciale pour un dirigeant.

Enfin, des soft skills comme le leadership inclusif, la capacité à fédérer des équipes diversifiées et le sens du dialogue sont essentiels. L’Afrique est un continent riche de cultures variées, et la réussite repose sur la capacité à collaborer avec des équipes locales tout en portant une vision stratégique.

C’est précisément notre rôle en tant que cabinet de chasse de têtes : évaluer ces compétences et proposer aux entreprises des candidats capables de s’adapter et de réussir durablement.

Quel est l’impact de l’industrialisation locale sur le marché du recrutement ?

L’Afrique entre dans une phase cruciale d’industrialisation, avec une priorité claire : transformer localement ses matières premières. Cela concerne des secteurs comme l’agro-industrie, le textile ou les industries minières.

Cette dynamique change complètement les besoins en recrutement. Les entreprises ont besoin de profils techniques comme des ingénieurs de production, mais aussi d’experts capables de moderniser et d’optimiser les chaînes de valeur. La logistique et la supply chain deviennent également des compétences stratégiques pour exporter efficacement des produits transformés.

Enfin, les dirigeants industriels sont particulièrement recherchés. Piloter des projets complexes dans un environnement en pleine mutation demande des leaders visionnaires capables de conjuguer performance opérationnelle et adaptation locale.

Notre cabinet, FSC Executive Search, accompagne ces transformations en aidant les entreprises à trouver ces profils rares, tout en anticipant les besoins futurs.

Quelles sont les facilités et difficultés liées à la mobilité professionnelle en Afrique ?

La mobilité professionnelle en Afrique présente de réelles opportunités mais aussi des défis à ne pas sous-estimer.

D’un côté, des initiatives comme la ZLECA (Zone de libre-échange continentale africaine) favorisent la circulation des talents en créant un marché unifié. Certains pays, comme le Rwanda ou le Ghana, simplifient les procédures d’obtention des visas pour attirer des cadres.

En revanche, dans d’autres pays, les démarches administratives restent lourdes et coûteuses. Le coût de la vie dans certaines métropoles comme Lagos ou Abidjan peut également représenter un frein.

C’est pourquoi les entreprises doivent proposer des packages attractifs pour attirer les talents : logements, couverture santé, scolarité, etc. En tant que cabinet, nous accompagnons nos clients dans ces processus pour faciliter la mobilité et l’intégration des candidats.

Quelle est la valeur ajoutée d’un cabinet de recrutement comme FSC Executive Search ?

Notre rôle est de connecter les entreprises aux meilleurs talents capables de porter leurs ambitions sur le continent africain. Grâce à notre expertise approfondie du marché local, nous trouvons des profils stratégiques souvent difficiles à identifier.

Nos consultants évoluent et accompagnent des entreprises depuis de nombreuses années sur le continent africain et en connaissent bien les spécificités et les difficultés.

Nous offrons un accompagnement sur mesure, de la définition des besoins jusqu’à l’intégration des candidats, pour garantir des recrutements durables. Nous savons que chaque projet est unique, et nous apportons des solutions concrètes et rapides dans un environnement en constante évolution.

Pour les entreprises qui cherchent à réussir en Afrique, nous ne sommes pas simplement un intermédiaire : nous sommes un partenaire stratégique, capable d’identifier les talents qui feront la différence.


1er cabinet français totalement indépendant, le Groupe FSC accompagne depuis 1989 l’évolution des compétences et l’émergence de nouveaux métiers en réponse aux enjeux de l’entreprise.
Afin de couvrir l’ensemble des problématiques RH d’une entreprise, le Groupe FSC s’est développé autour de 2 grands pôles :

  • FSC Executive Search : Recrutement de Cadres Experts et Dirigeants ;
  • Monceau Carrières : Accompagnement, Gestion des carrières & Mobilité professionnelle (outplacement, bilans, coaching et assessment)

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ChatGPT devient un moteur de recherche

Open AI
Open AI

C’est officiel et désormais en ligne #gratuitement, depuis le 17 décembre 2024 OpenAI propose désormais des recherches sur le web via son interface bien connue d’intelligence artificielle.

ChatGPT a récemment évolué pour intégrer des fonctionnalités de recherche sur le web, se positionnant ainsi comme un moteur de recherche alimenté par l’intelligence artificielle. Cette évolution permet à ChatGPT de fournir des réponses actualisées en temps réel, en accédant directement aux informations disponibles en ligne.

L’interface de ChatGPT propose désormais une recherche web
L’interface de ChatGPT propose désormais une recherche web

Cette intégration a été rendue possible grâce à une collaboration avec le moteur de recherche Bing, offrant à ChatGPT la capacité de naviguer sur Internet pour répondre aux requêtes des utilisateurs. Cette fonctionnalité, initialement réservée aux abonnés payants, est désormais accessible à tous les utilisateurs, qu’ils soient gratuits ou payants.

Cette avancée positionne ChatGPT en concurrent potentiel des moteurs de recherche traditionnels, tels que Google. En proposant une expérience utilisateur différente, centrée sur des réponses synthétiques et contextualisées, ChatGPT pourrait redéfinir la manière dont les utilisateurs interagissent avec les informations en ligne.

Il est toutefois important de noter que, bien que ChatGPT offre désormais des fonctionnalités similaires à celles d’un moteur de recherche, son approche reste distincte. En combinant des capacités conversationnelles avec l’accès à des informations en temps réel, ChatGPT vise à fournir des réponses plus personnalisées et contextuelles, tout en maintenant un dialogue interactif avec l’utilisateur.

L’argent sort des économies pauvres alors qu’elle devrait y rester

Dette extérieure : les pays en développement ont déboursé un montant record de 1 400 milliards de dollars en 2023

Avec La Banque Mondiale

La pression financière sur les économies les plus pauvres s’est accentuée alors que les créanciers privés se sont retirés

Selon la dernière édition du Rapport sur la dette internationale de la Banque mondiale, les pays en développement ont dépensé un montant inédit de 1 400 milliards de dollars au titre du service de leur dette extérieure, la charge des intérêts ayant atteint en 2023 son niveau le plus élevé depuis vingt ans. Les paiements d’intérêts ont augmenté de près d’un tiers et se sont élevés à 406 milliards de dollars, grevant dans de nombreux pays les budgets pouvant être alloués à des domaines critiques tels que la santé, l’éducation et l’environnement.

Les données révèlent que la pression financière a été la plus intense dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, ceux qui sont éligibles aux prêts de l’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale. Ainsi en 2023, ces pays ont payé un montant record de 96,2 milliards de dollars pour rembourser leur dette extérieure. Bien que les remboursements du principal aient diminué de près de 8 % pour atteindre 61,6 milliards de dollars, les charges d’intérêt ont grimpé à un niveau sans précédent de 34,6 milliards de dollars en 2023, soit quatre fois plus qu’il y a dix ans. En moyenne, les paiements d’intérêts des pays IDA s’élèvent aujourd’hui à près de 6 % de leurs recettes d’exportation, une proportion qui n’a pas été observée depuis 1999 et qui va même jusqu’à 38 % pour certains d’entre eux.

En raison du resserrement des conditions de crédit, la Banque mondiale et d’autres institutions multilatérales sont devenues la principale bouée de sauvetage des économies les plus pauvres. Depuis 2022, les créanciers privés étrangers ont reçu près de 13 milliards de dollars de plus en remboursement de la dette contractée par des emprunteurs du secteur public des pays IDA que ce qu’ils ont déboursé en nouveaux financements. Au cours de la même période, la Banque mondiale et d’autres institutions multilatérales ont injecté près de 51 milliards de dollars de plus en 2022 et 2023 par rapport aux remboursements perçus au titre du service de la dette. La Banque mondiale a financé un tiers de cette somme, soit 28,1 milliards de dollars.

« Les institutions multilatérales sont devenues la dernière planche de salut pour les économies pauvres qui s’efforcent d’équilibrer les paiements de la dette avec les dépenses consacrées à la santé, à l’éducation et à d’autres priorités de développement, explique Indermit Gill, économiste en chef et vice-président senior du Groupe de la Banque mondiale. Dans les pays pauvres très endettés, les banques multilatérales de développement jouent désormais le rôle de prêteur en dernier ressort, un rôle pour lequel elles n’ont pas été pensées. C’est le reflet d’un système de financement défaillant : à l’exception des fonds injectés par la Banque mondiale et d’autres institutions multilatérales, l’argent sort des économies pauvres alors qu’il devrait y entrer. »

La pandémie de COVID-19 a fortement alourdi le fardeau de la dette de tous les pays en développement, et la flambée des taux d’intérêt mondiaux qui s’en est suivie a rendu plus difficile le redressement de la situation pour bon nombre d’entre eux. Fin 2023, la dette extérieure totale de l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire atteignait le chiffre record de 8 800 milliards de dollars, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2020. La progression en pourcentage a été deux fois plus importante pour les pays éligibles à l’IDA, dont la dette extérieure totale a grimpé à 1 100 milliards de dollars, c’est-à-dire une hausse de près de 18 %.

En 2023, les emprunts à l’étranger sont devenus beaucoup plus coûteux pour tous les pays en développement. Les taux d’intérêt sur les prêts des créanciers publics ont doublé et excèdent 4 %, tandis que les taux appliqués par les créanciers privés ont augmenté de plus d’un point pour atteindre 6 %, leur niveau le plus élevé en 15 ans. Enfin, si les taux d’intérêt mondiaux ont commencé à baisser, ils devraient rester supérieurs à la moyenne qui prévalait au cours de la décennie précédant la pandémie.

Le Rapport sur la dette internationale présente les principaux éléments issus de la base de données de la Banque mondiale sur les statistiques relatives à la dette internationale, la source la plus complète et la plus transparente de données sur la dette extérieure des pays en développement. Il témoigne d’un effort accru pour garantir l’exactitude des informations relatives à la dette des pays IDA, grâce au rapprochement des données que ces économies communiquent au système de notification des débiteurs de la Banque mondiale avec celles fournies par les créanciers du G7 et du Club de Paris. Cet exercice de rapprochement prêt par prêt a permis d’obtenir un taux de concordance des données de 98 %, ce qui réduit la marge d’erreur de dix à seulement deux points.

« Des données exhaustives sur les engagements des gouvernements peuvent favoriser de nouveaux investissements, réduire la corruption et prévenir de coûteuses crises de la dette, précise Haishan Fu, statisticien en chef de la Banque mondiale et directeur du Groupe de gestion des données sur le développement de l’institution. La Banque mondiale a joué un rôle de premier plan dans l’amélioration de la transparence de la dette à travers le monde, en particulier dans les pays éligibles à l’IDA. En 2023, près de 70 % de ces économies ont publié des données sur la dette publique, entièrement accessibles sur un site web gouvernemental, soit une augmentation de 20 points par rapport à 2020. C’est un signe encourageant pour l’avenir. »

EMERGING Valley 2024 un focus investissement et coopération Euro-Med-Afrique

Emerging Valley 2024
Emerging Valley 2024

L’édition 2024 d’EMERGING Valley, qui s’est tenue le 3 décembre, s’est définitivement imposée comme un rendez-vous essentiel pour l’innovation transcontinentale, l’investissement stratégique et le renforcement des liens entre les écosystèmes d’Europe, d’Afrique et de la Méditerranée. Dans un monde où les crises environnementales, économiques et sociales appellent à des réponses globales, ce sommet a démontré que l’innovation et l’investissement peuvent être des leviers puissants pour transformer durablement nos sociétés.

Avec des chiffres record et des annonces stratégiques majeures, EMERGING Valley 2024 dépasse son rôle de forum pour devenir un véritable moteur d’initiatives concrètes.

Chiffres clés d’une édition record

Cette 8ème édition d’EMERGING Valley avait un enjeu central : celui de transformer les modèles de coopération économique pour répondre aux grandes transitions – énergétique, numérique, climatique et sociale – en s’appuyant sur des startups à impact, des investisseurs visionnaires et des partenariats stratégiques.

  • Participation : Plus de 1 500 participants venus de 50 pays.
  • Speakers : 155 intervenants.
  • Sessions : 36 conférences réparties sur 30 heures de live.
  • Investisseurs : Près de 40 fonds internationaux présents.
  • Délégations officielles : 10 pays africains représentés (Nigéria, Afrique du Sud, Rwanda, Maroc, Algérie, Guinée, Côte d’Ivoire, Kenya, Tunisie, Malawi).

Lancement du programme Méditerranée Positive du groupe AFD sur les récits et de son label partagé « Méditerranée en commun » pour une vision collective et des projets transformationnels

L’un des temps forts d’EMERGING Valley 2024 a été le lancement du programme Méditerranée Positive, une initiative ambitieuse du Campus Groupe AFD, visant à faire de la région Méditerranéenne un modèle d’innovation et de co-développement à travers son approche originale par les imaginaires.

Ce programme comporte trois composantes étroitement imbriquées :

  • L’académie des Talents Méditerranéens : un programme de formation et d’accompagnement de 88 jeunes talents des deux rives pour renforcer leurs capacités à répondre aux défis locaux et globaux, porté tour à tour par StartupBRICS et INCO.
  • La déclinaison méditerranéenne du SIBC : inspiré du succès du Social & Inclusive Business Camp, un parcours d’accélération pour 75 entrepreneurs sociaux afin de préparer le passage à l’échelle de leurs projets à impact depuis l’Afrique du Nord.
  • Une plateforme internationale d’échanges et de valorisation via EMERGING Valley : une opportunité unique de valoriser et de connecter les projets innovants méditerranéens à des réseaux globaux et de partager les valeurs d’une Méditerranée plus positive.

La signature d’une Convention de partenariat stratégique de 4 ans entre le Campus Groupe AFD et EMERGING Valley, en présence de la Direction Interministérielle à la Méditerranée (DIMED), souligne l’importance de cette collaboration. Elle réaffirme le statut majeur d’Aix-Marseille-Provence comme carrefour d’innovations et de coopération euro-méditerranéenne.

Ce partenariat, inédit par son ampleur et son ambition, inscrit la Méditerranée comme véritable laboratoire d’innovations : solidaires, durables, inclusives, créatives et ancrées localement, pour écrire et incarner de nouveaux futurs souhaitables sur ses rivages. Sous le label partagé « Méditerranée en Commun », le programme invite les initiatives engagées sur le bassin à rejoindre la co-construction d’une communauté élargie qui inspire la mise en action.

Investissement : des annonces record et des collaborations concrètes

L’investissement a occupé une place centrale au sein de l’évènement avec 9 sessions phares près de 150 investisseurs et entrepreneurs, et des mises en relation stratégiques :

  • Levée de fonds record : Lafricamobile, une success story sénégalaise, a annoncé durant EMERGING Valley une levée de 7 millions d’euros, renforçant sa position de modèle pour les startups africaines.
  • Business Investor Lunch : cette année et pour la toute première fois en exclusivité, EMERGING Valley a organisé un déjeuner 100% networking dédié aux investisseurs, qui a rassemblé parmi les plus actifs et influents VC engagés sur le continent africain, pour échanger leur vision et leurs bonnes pratiques en matière d’investissement. EMERGING Valley a eu l’honneur de rassembler plus de 40 investisseurs parmi lesquels Plug and Play, Sunny Side Venture, Flat6Labs, Uncovered Fund, Launch Africa, Bpifrance, Proparco ou encore EBAN.
  • Coaching et Masterclass : un temps dédié de renforcement au pitch et de formation à l’investment readyness, offert aux startups pour un coaching sur-mesure la veille du sommet au travers d’ateliers dédiés

Les 9 sessions stratégiques incluaient notamment :

  1. Connecter l’Europe et l’Afrique pour financer l’expansion des champions africains de la tech.
  2. Investir dans des secteurs émergents tels que l’intelligence artificielle et la Climate Tech.
  3. Soutenir des projets à impact social pour transformer les écosystèmes africains et méditerranéens.
  4. Explorer les synergies des business angels euro-méditerranéens.
  5. Identifier les opportunités d’investissement de la Méditerranée au Moyen-Orient.
  6. Proposer des outils juridiques pour sécuriser les levées de fonds internationales.

Parmi les fonds et investisseurs présents : Plug and Play Tech Center (France-USA); Sunny Side Venture Partners (Japon); Flat6Labs (Tunisie); Launch Africa Venture; Uncovered Fund (Japon); Bpifrance; Proparco (Groupe AFD); European Business Angel Network (EBAN); Outlierz Ventures (Maroc); 216 Capital Ventures (Tunisie); I&P (France), etc.

Une soirée exclusive en prélude : Startup Night EMERGING Valley au Palais du Pharo

Avant de plonger dans l’effervescence du sommet, EMERGING Valley 2024 a débuté par une soirée exclusive, la Startup Night, organisée dans le cadre prestigieux et intemporel du Salon Eugénie au Palais du Pharo. Cet événement a réuni les figures incontournables de l’innovation africaine et les leaders de l’écosystème local marseillais, offrant un contraste saisissant avec l’environnement de la journée du lendemain à Thecamp, véritable temple de la modernité numérique, lové dans son écrin de verdure au coeur de la pinède provençale. Cette alliance entre tradition et modernité a marqué les esprits et catalysé l’émergence de discussions stratégiques.

Soutien renouvelé des partenaires institutionnels et présence des élus territoriaux

EMERGING Valley a le privilège de pouvoir compter sur le soutien historique de ses partenaires fondateurs : la Métropole Aix-Marseille-Provence, le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, Euroméditerranée et la Ville de Marseille. Ces institutions ont porté 12 sessions stratégiques, réparties sur les trois scènes du sommet.

Des figures politiques majeures étaient présentes pour témoigner de l’engagement du territoire :

  • Vincent Languille, Maire de Le Tholonet et Conseiller délégué aux Fonds Européens et Relations internationales de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
  • Vincent Goyet, Maire de Saint-Mitre-les-Remparts et Élu départemental en charge des Relations Européennes et Internationales.
  • Emmanuelle Charafe, Vice-Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence déléguée à la Santé, à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche.
  • Jean-Pierre Cochet, Adjoint au Maire de Marseille en charge de la Sécurité Civile, de la gestion des risques et du plan communal de sauvegarde.

Autres annonces majeures et initiatives stratégiques

  1. Musique et innovation : lancement du programme MusicTech

Inspiré du succès de CinemaTech, porté par Gemini Africa, ce nouveau programme explore le potentiel fédérateur et novateur de la Musique en Méditerranée.

  1. Deuxième édition du Soft Landing Provence Africa Connect (SL PAC)

La Métropole Aix-Marseille-Provence a annoncé la poursuite de son programme d’accueil pour startups africaines.

  1. Accompagnement inédit par EY :

Trois startups du SL PAC, dont Bioheat (lauréat Med’Innovant Africa), bénéficieront d’un coaching personnalisé par les experts EY pour accélérer leur croissance.

  1. Participation stratégique de Plug and Play :

L’acteur iconique du capital-risque a confirmé son engagement vers la Méditerranée, explorant des synergies pour accompagner les startups locales et internationales.

Délégations officielles : bâtir des ponts transcontinentaux

Les 9 délégations officielles présentes à EMERGING Valley 2024 ont incarné la diversité et la richesse des écosystèmes africains :

  • Nigéria : une “Silicon Valley africaine” dynamique.
  • Afrique du Sud : un leader en entrepreneuriat social et durable.
  • Tunisie : un modèle pour l’internationalisation des startups.
  • Guinée : des solutions locales pour des défis globaux.
  • Côte d’Ivoire, Maroc, Rwanda, Algérie et Kenya, également représentés.

Le programme Soft Landing Provence Africa Connect a renforcé ces ponts économiques, offrant aux startups un tremplin unique pour se connecter aux réseaux euro-méditerranéens.

Remises de prix et sessions de pitch : célébrer l’innovation et les succès entrepreneuriaux

L’édition 2024 d’EMERGING Valley a également été marquée par des moments forts de reconnaissance et de célébration des talents innovants :

  • Rétrospective Med’Innovant Africa : une séquence inspirante revenant sur les réalisations majeures des précédentes éditions portées par l’Etablissement public Euroméditerranée, et les projets innovants ayant marqué le territoire.
  • Lauréats du Programme Provence Africa Connect (PAC), porté par la Métropole Aix-Marseille-Provence :
    • Catégorie Hub Europe-Afrique : Olivier Decazes, fondateur de L’Officine du Monde, récompensé pour sa contribution au renforcement des ponts économiques entre les continents.
    • Catégorie Export : John Okoro, de Growth Energy, reconnu pour son impact sur l’exportation de solutions durables.
  • Labels Provence Promotion (PP) :
    • Asma Lameche Mendjeli, fondatrice de Strapplife, pour son engagement en faveur de solutions technologiques inclusives.
    • Omar Guizani, CEO, et Emna Guizani, co-fondatrice de Slide Money, pour leur innovation dans le secteur fintech.

Un temps fort a été dédié aux startups du programme Soft Landing Provence Africa Connect (SL PAC), avec une session de pitchs mettant en lumière trois projets prometteurs :

  • Chitelix, porté par Kais Aouaieb, visant à transformer l’accès à la santé.
  • Immotify, une solution innovante présentée par Amal Si Dehbi.
  • Bioheat, développé par Yassine Khelifi, une success story locale également lauréate du concours Med’Innovant Africa, témoignant du dynamisme entrepreneurial du territoire.

Ces remises de prix et pitchs ont mis en lumière la richesse des écosystèmes innovants africains et euro-méditerranéens, renforçant le rôle d’EMERGING Valley comme tremplin pour les talents à impact.

Samir Abdelkrim, fondateur d’EMERGING Valley conclut « Avec cette édition record, EMERGING Valley confirme sa position de catalyseur pour l’innovation transcontinentale. Grâce à des annonces stratégiques, des partenariats exclusifs et des succès entrepreneuriaux, nous avons démontré que l’Europe et l’Afrique, en coopération avec la Méditerranée, peuvent relever ensemble les défis mondiaux. »

Chiffres clés de l’édition 2024 :
1 500 participants issus de 50 pays
150 speakers répartis sur 36 sessions
30 heures de contenu live
40 fonds internationaux
9 délégations officielles

Sénégal : la Banque africaine de développement mobilise plus de 74 millions d’euros pour renforcer la promotion de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes

Moulins à moudre le mil solaire en Afrique au Sénégal
Moulins à moudre le mil solaire en Afrique au Sénégal

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 27 novembre 2024 à Abidjan, un prêt de 73,72 millions d’euros au Sénégal pour mettre en œuvre la deuxième phase du Projet d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes.

Ce prêt s’ajoute au don de 841 000 euros de l’Initiative pour le financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA), un programme de la Banque visant à combler le déficit de financement des entrepreneures du continent, ce qui portera le financement total du Groupe de la Banque à 74,54 millions d’euros, soit 45,6 % du coût du projet. Le gouvernement du Sénégal fournira une contrepartie de 38,11 millions d’euros tandis que l’Agence française de développement contribuera à hauteur de 25 millions d’euros.

Les banques commerciales, institutions de microfinance et autres partenaires apporteront une enveloppe de 25,8 millions d’euros dédiée au co-financement des initiatives entrepreneuriales structurantes des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des jeunes et des femmes.

« Cette seconde phase est spécifiquement conçue pour bénéficier aux jeunes âgés de 15 à 40 ans et à toutes les femmes économiquement actives. Son objectif est d’appuyer la mise en œuvre de la stratégie de création d’emplois pour les jeunes et les femmes à travers la promotion et le développement de l’entrepreneuriat », a déclaré Mohamed Chérif, chef du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Sénégal.

Le projet prévoit un accès au financement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des jeunes et des femmes en partenariat avec les institutions financières partenaires notamment les Banques commerciales, les institutions de microfinance, entre autres.

Le projet prévoit notamment le renforcement des capacités techniques par une approche centrée sur les besoins spécifiques des entrepreneurs : formation métier, formation en création d’entreprise et suivi post-création. Un appui sera fourni à l’élaboration des plans d’affaires, à la formation en gestion ainsi qu’un accompagnement à la labellisation et à l’amélioration de la qualité des produits incluant les produits verts.

Par ailleurs, le projet soutiendra l’intégration des nouvelles technologies dans les procédures de fabrication et d’exploitation des MPME, la mise aux normes standard des produits et certification, l’appui à l’information et l’accompagnement pour l’accès au marché à l’export, y compris la participation à des foires internationales et la facilitation de l’accès à la commande publique nationale.

Orange intègre les langues régionales africaines dans les modèles d’IA open-source afin de favoriser l’inclusion numérique 

Orange Télécom
Orange Télécom

•    Orange accélère l’inclusion numérique en Afrique grâce à l’intégration pour la première fois des langues régionales dans les modèles de langage (LLMs)

•    Orange va optimiser les modèles de langage d’OpenAI et les modèle Llama 3.1 de Meta, afin de soutenir les langues régionales africaine

•    Orange fournira ces modèles d’IA en open source pour un usage non commercial

•    Orange s’engage à jouer un rôle clé dans le développement d’une IA responsable en Afrique, ainsi qu’à promouvoir l’IA en open-source en Europe

Dans le cadre de son engagement en faveur de l’inclusion numérique et de son objectif de stimuler la croissance au Moyen-Orient et en Afrique, Orange annonce qu’il collabore avec OpenAI et Meta afin d’affiner les modèles de langage (LLMs) afin de comprendre et développer les langues régionales en Afrique qui ne sont actuellement pas intégrée par les modèles d’IA générative.

 
Ce projet innovant vise à développer des modèles d’IA sur mesure permettant aux clients de communiquer naturellement dans leurs langues locales. Orange assurant le service client. Ces modèles de langage seront également fournis par Orange avec une licence gratuite pour des usages non commerciaux, tels que la santé publique, ou bien encore l’éducation. Orange entend favoriser l’innovation en matière d’IA dans ces langues régionales, notamment en collaborant sur ces nouveaux modèles d’IA avec des startups locales et d’autres entreprises technologiques, afin de rendre accessible le numérique auprès de toutes les populations.


L’initiative, qui débutera au cours du premier semestre 2025, se concentrera sur l’incorporation des langues régionales, à savoir le wolof et le pulaar, parlées respectivement par 16 millions et 6 millions de personnes en Afrique de l’Ouest. 


L’objectif à long terme du Groupe est de collaborer avec de nombreux fournisseurs de technologies d’IA pour permettre aux futurs modèles de reconnaître toutes les langues africaines parlées et écrites au sein des 18 pays dans lesquels Orange opère. En exposant les modèles d’IA existants au modèle de discours ‘Whisper’ d’OpenAI et au modèle de texte ‘Llama’ de Meta, Orange leur permettra de mieux comprendre ces langues régionales. La vision du Groupe est de rendre l’IA et d’autres avancées accessibles à tous, y compris aux populations analphabètes, qui ne peuvent actuellement pas bénéficier du potentiel de l’IA. L’initiative constitue un modèle de la manière dont l’IA peut être utilisée en faveur de ceux qui en sont actuellement exclus.


Au-delà de ce projet de reconnaissance des langues régionales africaines, OpenAI et Orange ont signé un accord qui permettra à Orange d’accéder directement aux modèles d’OpenAI, disponibles pour la première fois en Europe, avec un traitement et un hébergement des données en Europe, permettant ainsi à Orange de travailler sur l’amélioration des solutions existantes dans sa zone d’activité. Ce nouveau partenariat facilitera également un accès anticipé aux derniers modèles d’IA les plus avancés d’OpenAI, permettant la réalisation d’autres cas pratiques, tels que les interactions vocales basées sur l’IA avec les clients d’Orange.


Orange est attaché à proposer une « IA responsable », où l’entreprise propose la solution la plus appropriée et la plus simple pour chaque cas d’utilisation. Cette approche signifie n’utiliser les derniers modèles de langage que lorsque cela est nécessaire et, pour les autres cas, opter pour des solutions plus simples et moins coûteuses, minimisant ainsi l’impact sur l’environnement tout en réduisant les coûts. 
Orange joue également un rôle clé dans le développement d’un écosystème européen de l’IA dynamique en promouvant des projets d’IA open-source dans le but de rendre l’IA accessible à tous à un coût abordable.


Pour plus d’informations et d’accès à Orange OpenTech : Hello Future

120 milliards d’ici 2030 grâce aux banques multilatérales de développement

financement développement

À l’occasion de la COP29, les banques multilatérales de développement (BMD) ont publié une déclaration présentant les grandes orientations de leur soutien financier et autres initiatives destinées à aider les pays à atteindre des résultats climatiques ambitieux.

Selon leurs estimations, les BMD porteront leurs financements climatiques en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire à un montant total de 120 milliards de dollars par an d’ici 2030, dont 42 milliards de dollars consacrés à l’adaptation, tandis qu’elles prévoient de mobiliser 65 milliards de dollars auprès du secteur privé.

Leur effort collectif en direction des pays à revenu élevé devrait atteindre 50 milliards de dollars par an, dont 7 milliards de dollars destinés à l’adaptation, auxquels devraient également s’ajouter 65 milliards de dollars mobilisés auprès du secteur privé.

Les BMD ont largement dépassé les projections de financement climatique ambitieuses qu’elles avaient établies en 2019 pour l’horizon 2025, avec une augmentation de 25 % des financements directs en faveur de l’action climatique et une multiplication par deux des montants mobilisés au cours de l’année écoulée.

« Si le volume des engagements financiers pris par les BMD joue un rôle essentiel, leur impact le plus significatif réside dans leur capacité à impulser des changements transformateurs », indique la déclaration. Et de poursuivre : « Comme l’ont souligné les dirigeants des BMD dans une récente note intitulée MDBs Working as a System for Impact and Scale, nous nous attachons à amplifier notre effet catalyseur en renforçant les résultats et l’impact de nos financements, en approfondissant notre collaboration avec les pays par le biais de plateformes, en soutenant les ambitions climatiques de nos clients et en augmentant la mobilisation du secteur privé. »

« Faisant leur l’appel à une action urgente sur le climat, les BMD reconnaissent l’importance capitale de l’adoption d’un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) pour le financement climatique lors de la COP29 à Bakou », dit la déclaration. « Il est essentiel de définir un objectif solide et ambitieux pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, et nous exhortons les Parties à parvenir à un consensus fort sur cette question. »

Reconnaissant que la qualité et l’impact systémique doivent se fonder sur les résultats, les BMD ont publié en marge de la COP29 un rapport consacré à l’état d’avancement des indicateurs sur lesquels repose leur nouvelle approche commune pour la mesure des résultats climatiques. Cette approche commune, rendue publique en avril, est le premier cadre commun permettant de définir, mesurer et relier les progrès mondiaux en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique aux résultats climatiques des activités des BMD.

Les BMD ont également publié une déclaration relative au projet de plateformes nationales pour l’action climatique, dans laquelle elles réaffirment leur soutien conjoint aux efforts visant à promouvoir la collaboration entre les pays bénéficiaires, les BMD, les bailleurs de fonds et le secteur privé. Dans le cadre de cette démarche, axée sur la demande émanant des pays, les BMD soutiendront le lancement de nouvelles plateformes en s’inspirant d’expériences réussies et approfondiront leur collaboration avec des partenaires, dont notamment le Fonds monétaire international.

Les signataires de la déclaration sont la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque de développement du Conseil de l’Europe, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle Banque de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

Une proposition de nouvelle relation entre l’Afrique et la France

Internet économie Afrique
Internet économie Afrique

Pour établir une nouvelle stratégie de coopération avec l’Afrique dans les 10 prochaines années, la France pourrait envisager un cadre logique dont voici quelques axes :

Renforcer le partenariat économique

  • Favoriser les investissements mutuels et le développement d’entreprises conjointes franco-africaines, notamment dans les secteurs innovants et durables14.
  • Soutenir l’entrepreneuriat et l’innovation en Afrique, en particulier auprès des jeunes et des femmes1.
  • Accompagner la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour faciliter les échanges commerciaux2.

Coopérer sur les enjeux environnementaux

  • Développer des projets communs dans les énergies renouvelables, l’économie circulaire et la préservation de la biodiversité1.
  • Soutenir l’adaptation au changement climatique et la transition écologique des économies africaines.
  • Renforcer la coopération scientifique sur ces sujets entre institutions françaises et africaines3.

Renouveler l’approche diplomatique

  • Privilégier un dialogue d’égal à égal et une relation partenariale plutôt que descendante13.
  • Impliquer davantage la société civile, les diasporas et les jeunes dans la définition des priorités1.
  • Renforcer la coopération décentralisée entre collectivités françaises et africaines7.

Miser sur l’éducation et la formation

  • Multiplier les échanges universitaires et la mobilité des étudiants et chercheurs1.
  • Développer des formations professionnelles adaptées aux besoins du marché du travail africain4.
  • Soutenir la création d’un réseau d’expertise technique franco-africain3.

Promouvoir une approche multilatérale

  • Renforcer le dialogue entre l’Union européenne et l’Union africaine2.
  • Favoriser les coopérations tripartites associant d’autres partenaires internationaux.
  • Soutenir le multilatéralisme et la représentation africaine dans les instances internationales.

En adoptant cette approche globale et équilibrée, axée sur l’innovation, la durabilité et le respect mutuel, la France pourrait renouveler sa relation avec l’Afrique et renforcer son influence sur la scène internationale. Cela nécessitera un engagement de long terme et une réelle volonté politique des deux côtés.

Mais pour établir une nouvelle stratégie économique entre la France et l’Afrique dans les 10 prochaines années, plusieurs défis majeurs devront être relevés :

Renforcer les échanges commerciaux et les investissements

  • Accroître et diversifier les échanges commerciaux bilatéraux, qui restent encore limités (2% du commerce extérieur français en 2022)4.
  • Favoriser les investissements français en Afrique, notamment dans les secteurs d’avenir comme le numérique, l’énergie, l’agriculture ou les infrastructures3.
  • Accompagner le développement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour faciliter l’intégration économique régionale1.

Promouvoir un partenariat économique équilibré

  • Dépasser la conception classique de l’aide au développement pour construire une relation partenariale gagnant-gagnant3.
  • Favoriser le développement de chaînes de valeur communes et la production locale plutôt que les seules exportations4.
  • Impliquer davantage les diasporas et la société civile dans la définition des priorités économiques.

Miser sur l’innovation et la formation

  • Soutenir l’entrepreneuriat et l’innovation en Afrique, en particulier auprès des jeunes et des femmes.
  • Développer les partenariats dans la formation professionnelle et l’enseignement supérieur1.
  • Renforcer la coopération scientifique et technique entre institutions françaises et africaines.

Répondre aux enjeux de développement durable

  • Accompagner la transition écologique et énergétique des économies africaines.
  • Développer des projets communs dans les énergies renouvelables et l’économie circulaire.
  • Soutenir l’adaptation au changement climatique, notamment dans l’agriculture.

Adapter la stratégie française au nouveau contexte géopolitique

  • Faire face à la concurrence croissante d’autres puissances comme la Chine ou la Russie en Afrique2.
  • Promouvoir une approche européenne coordonnée des relations économiques avec l’Afrique6.
  • Cibler les interventions sur quelques secteurs stratégiques d’avenir comme le numérique ou les infrastructures durables7.

En relevant ces défis, la France pourrait renouveler sa relation économique avec l’Afrique sur des bases plus équilibrées et mutuellement bénéfiques, tout en renforçant son influence sur le continent dans un contexte de compétition internationale accrue.

L’importance de l’accès à des papiers d’identité

Carte identité en Afrique
Carte identité en Afrique

Avec la Banque Mondiale

« Votre carte d’identité s’il vous plaît. »

Cette phrase fait partie de la vie quotidienne dans le monde entier, et la présentation d’une pièce d’identité est une condition indispensable pour effectuer de nombreuses démarches. En Afrique subsaharienne, elle peut être exigée pour recevoir des prestations de l’État ou inscrire ses enfants à l’école. Sans ce précieux sésame, les gens se retrouvent souvent privés de services de base, comme l’ouverture d’un compte bancaire, l’obtention d’un prêt ou même l’achat d’une carte SIM. Ils sont aussi souvent contraints de se déplacer avec de l’argent liquide, s’exposant aux risques de vol, ou de s’absenter de leur travail pour effectuer des transferts d’argent en personne. Toutes ces difficultés s’additionnent, avec pour résultat un accès réduit à des services essentiels qui améliorent la mobilité économique et la sécurité au quotidien. Alors que l’identité juridique a été érigée en priorité en tant que cible des Objectifs de développement durable (ODD), nombre de gouvernements s’attachent à développer les systèmes nationaux d’identification, y compris en exploitant le potentiel du numérique. Les moyens d’identification numériques sont de plus en plus répandus à mesure que les gouvernements déploient des systèmes de vérification en ligne. Ils peuvent remédier aux obstacles du coût et de la distance et, à condition d’être encadrés par des normes et des réglementations, ils peuvent également réduire les risques de cybercriminalité et permettre d’accéder facilement et en toute sécurité à des services et des paiements dématérialisés.

L’Ouganda, par exemple, a économisé environ 7 millions de dollars en un an en vérifiant l’identité de ses fonctionnaires grâce à sa nouvelle base de données d’identification nationale. Au Malawi, la fusion du système d’inscription sur les listes électorales et du système d’identification nationale a permis une réduction des dépenses de 44 millions de dollars (a).

Si les bénéfices économiques et les gains d’efficacité des systèmes d’identification sont avérés, l’accès à une carte nationale d’identité reste inégal sur le continent africain, ce qui limite aussi l’accès aux services publics et aux plateformes numériques, dont on sait qu’ils sont des vecteurs essentiels de l’inclusion financière.

Ce billet fournit un panorama des enjeux liés à la possession d’une pièce d’identité en Afrique subsaharienne, en s’appuyant sur des données d’enquêtes menées auprès d’adultes vivant dans 36 pays et sélectionnés de manière aléatoire. Ce travail est le fruit d’une collaboration entre deux initiatives de la Banque mondiale, Global Findex (a) et ID4D, qui ont recueilli deux séries de données mondiales sur l’accès et les obstacles à la possession d’une pièce d’identité depuis 2017. Selon les données les plus récentes, on estime à 850 millions le nombre de personnes dans le monde qui ne disposent pas d’une pièce d’identité officielle. Il s’agit principalement d’habitants de pays à faible revenu et de personnes appartenant à des groupes marginalisés et vulnérables, et environ 470 millions d’entre elles vivent en Afrique subsaharienne. Nous nous penchons ici sur quelques-unes des grandes tendances observées dans la région.

Les taux d’accès à une carte d’identité varient selon les pays d’Afrique subsaharienne

Dans les 36 économies d’Afrique subsaharienne étudiées en 2021 et 2022, 78 % en moyenne des personnes de plus de 15 ans éligibles à une carte d’identité en possèdent une effectivement (figure 1). L’initiative Global Findex recueille des données sur les adultes âgés de 15 ans et plus, mais, dans certains pays, il n’est possible de détenir une carte d’identité qu’à partir de 16 ans ou plus. Les adultes en dessous de cet âge légal minimum sont donc exclus des calculs sur les taux de possession d’une carte d’identité.

Il existe des différences importantes d’un pays à l’autre. Dans 13 économies, moins de 70 % des adultes possèdent une pièce d’identité. Les disparités d’accès à une pièce d’identité dont souffrent les femmes, les personnes à bas revenus et les habitants des zones rurales sont particulièrement prononcées dans les économies avec de faibles taux de possession, ce qui prive d’autant plus ces groupes vulnérables de services de base : recevoir une aide financière de l’État, postuler à un emploi ou utiliser les services financiers.

Figure 1 : L’accès à une carte nationale d’identité varie en Afrique subsaharienne


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La distance et le coût entravent l’accès à une pièce d’identité

La première raison citée par les adultes interrogés pour expliquer pourquoi ils ne possédaient pas de pièce d’identité est l’absence des documents justificatifs nécessaires pour en obtenir une (comme un certificat de naissance). La distance à parcourir pour effectuer les démarches est également souvent invoquée, de même que le coût trop élevé (voir figure 2). Dans les 13 pays où le taux d’accès à une carte d’identité est inférieur à 70 %, les femmes sont nettement plus susceptibles que les hommes de déclarer que l’obtention d’un tel document est trop coûteuse. Des disparités qui peuvent s’expliquer par des coûts plus élevés, mais aussi par des difficultés plus grandes pour obtenir les pièces justificatives et pour se déplacer et effectuer les démarches de demande ou de retrait. Les données montrent également que 13 % des adultes sans carte d’identité au Niger ne savent pas si celle-ci coûte cher ou refusent de répondre à cette question, ce qui peut laisser supposer que beaucoup n’ont même pas connaissance des coûts associés à l’obtention d’une carte d’identité.

Figure 2 : Plusieurs obstacles empêchent les adultes sans carte d’identité d’en obtenir une

Raisons à la non-possession d’une carte d'identité (pourcentage des adultes sans carte d’identité interrogés), 2021

La possession/non-possession d’une carte d’identité favorise/entrave l’inclusion numérique et financière

L’impossibilité de justifier de son identité entraîne de nombreuses difficultés. Par exemple, dans 10 des 13 économies où le taux de possession d’une carte d’identité est inférieur à 70 %, les adultes concernés ne sont pas en mesure d’acheter une carte SIM. Or celle-ci est indispensable pour utiliser un téléphone portable et donc de bénéficier d’une connectivité numérique. En Tanzanie, 57 % des adultes sans carte d’identité (soit un quart de l’ensemble des adultes) sont confrontés à ce problème. Sans pièce d’identité, il est difficile de voter, ouvrir un compte bancaire, trouver un emploi ou recevoir des soins médicaux.

Plus de 30 % des adultes sans carte d’identité au Bénin, en République du Congo, en Gambie, au Libéria, au Mali et au Mozambique ont déclaré ne pas être en mesure d’accéder aux services financiers. À la question « Quelles sont les raisons qui vous empêchent d’ouvrir un compte en banque », 57 % des adultes non bancarisés d’Afrique subsaharienne ont cité le manque de pièces justificatives (parmi lesquelles une carte d’identité). Ce dernier point met en évidence le fait que la possession d’une pièce d’identité n’est pas le seul obstacle administratif auquel se heurtent les personnes non bancarisées (figure 3). Les prestataires financiers ont en effet souvent besoin de justificatifs supplémentaires (tels que des factures d’eau ou d’électricité) pour se conformer à leurs exigences de vigilance à l’égard de la clientèle. Par conséquent, il ne suffit pas de posséder une carte nationale d’identité pour être en mesure d’ouvrir un compte bancaire.

Figure 3 : Beaucoup d’adultes non bancarisés citent le manque de justificatifs (carte d’identité ou autres) comme un obstacle à la possession d’un compte

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Le numérique résout certains obstacles à l’accès à un titre d’identité, mais des questions subsistent pour l’Afrique subsaharienne

Par rapport aux autres régions du monde, l’Afrique subsaharienne est à la traîne en matière de capacités d’identification numérique, comme l’illustrent les données récentes (a) de la base de données ID4D.

En outre, la question reste entière de savoir si la population fera confiance à ces systèmes numériques une fois qu’ils seront mis en place. Pour combler ce déficit de connaissances, la collaboration entre Global Findex et ID4D a permis d’introduire de nouvelles questions à l’enquête Global Findex 2024, qui portent sur la possession d’une identité numérique. L’un des objectifs vise à recueillir des données ventilées par sexe sur les problèmes d’usurpation d’identité et l’utilisation non autorisée de données personnelles à des fins illicites.

Ces informations aideront à concevoir des stratégies plus efficaces pour améliorer l’accès aux systèmes d’identification, à la connectivité numérique et à l’inclusion financière, et notamment le développement d’infrastructures publiques numériques qui prennent en compte les enjeux de genre.

Pour consulter dans son intégralité notre note d’orientation intitulée Trends in Access to ID in Sub-Saharan Africarendez-vous sur la page Global Findex Africa (a). Pour une analyse globale des données publiques officielles sur l’identification, consultez la base de données ID4D (a).

La Croisière Verte en Citroën AMI

La Croisière Verte Citroën AMI
La Croisière Verte Citroën AMI

Stellantis Moyen-Orient & Afrique et Citroën MEA soutiennent l’expédition “La Croisière Verte” en Citroën AMI, ouvrant de nouvelles perspectives pour la mobilité durable en Afrique

Le voyage a officiellement démarré depuis Ouarzazate, au Maroc, pays où la Citroën AMI est produite et distribuée, soulignant l’ancrage de ce véhicule dans la région

Stellantis Moyen-Orient & Afrique (MEA) soutient “La Croisière Verte”, une traversée exceptionnelle de 14 000 kilomètres à travers l’Afrique, réalisée en quatre Citroën AMI entièrement électriques, organisée par l’entrepreneur et ancien pilote de rallye Éric Vigouroux. Cet événement célèbre les 100 ans de la légendaire “Croisière Noire” d’André Citroën, incarnant le même esprit d’aventure et d’exploration, désormais tourné vers la mobilité durable.

Pour honorer ce centenaire, Éric Vigouroux a relevé le défi de retracer cet itinéraire emblématique avec des véhicules électriques alimentés exclusivement par des énergies renouvelables. Lancée par un départ symbolique au Mondial de l’Auto de Paris par M. Henri-Jacques Citroën, petit-fils d’André Citroën, “La Croisière Verte” se veut un appel à la prise de conscience environnementale et au voyage écologique à travers l’Afrique. Stellantis MEA, avec sa marque Citroën MEA, s’associe à cette mission en tant que partenaire engagé, mettant en avant une vision commune pour promouvoir la mobilité durable sur le continent africain.

Le voyage a officiellement démarré depuis Ouarzazate, au Maroc, pays où la Citroën AMI est produite et distribuée, soulignant l’ancrage de ce véhicule dans la région. Cet itinéraire exigeant mettra en lumière le design compact et écoénergétique de l’AMI, capable de traverser divers terrains. Les véhicules, équipés de kits solaires embarqués par les organisateurs, sont totalement autonomes dans leur production d’énergie – un exploit impressionnant qui démontre le potentiel de la micromobilité même dans les conditions les plus exigeantes.

Notre objectif est de mener la transformation de la micro-électromobilité au Moyen-Orient et en Afrique en tirant parti de notre compréhension approfondie du marché

Stellantis MEA s’engage, dans le cadre de la vision Dare Forward 2030, à rendre la mobilité propre et accessible dans tout le Moyen-Orient et l’Afrique, une région aux dynamiques de marché uniques et à la demande croissante de solutions de transport abordables. Avec une population de 2 milliards d’habitants et environ 4 millions de ventes de véhicules neufs par an, la région MEA représente une vaste opportunité pour la micro-électromobilité. Stellantis envisage ce segment comme un pont entre les deux-roues et les véhicules d’occasion traditionnels, offrant une solution nouvelle pour la mobilité urbaine et régionale.

Chez Stellantis, notre objectif est de mener la transformation de la micro-électromobilité au Moyen-Orient et en Afrique en tirant parti de notre compréhension approfondie du marché, de nos réseaux de distribution robustes, et de notre écosystème industriel avancé« , a déclaré Samir Cherfan, Directeur des opérations de Stellantis MEA. Notre usine de Kénitra au Maroc joue un rôle central dans cette mission, en produisant une gamme de véhicules de micromobilité électrique exclusivement pour la région. À commencer par la Citroën AMI, la production a depuis été étendue pour inclure l’Opel Rocks-e et la Fiat Topolino, des modèles conçus spécifiquement pour la mobilité urbaine qui illustrent l’engagement de Stellantis pour un transport accessible et durable. Avec une capacité de production annuelle de 70 000 unités, notre usine de Kénitra renforce notre avantage compétitif en matière d’industrialisation régionale, de réseaux de fournisseurs locaux et de savoir-faire en ingénierie.

La Citroën AMI incarne cette révolution de la micromobilité, avec plus de 65 000 unités vendues depuis son lancement dans 17 pays, dont l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Mondialement reconnue, notamment par son prix du ‘Grand Prix du Design Automobile 2024’, la Citroën AMI connaît également un grand succès au Maroc, qui abrite la plus grande flotte de Citroën AMI au monde. En collaboration avec ‘Poste Maroc’, 225 Citroën AMI sont activement utilisées pour soutenir les services postaux à Casablanca et Rabat, témoignant de la durabilité, de la faible empreinte environnementale et de l’efficacité opérationnelle du véhicule. Cette adoption massive illustre l’adaptabilité de la Citroën AMI tant pour les trajets urbains que pour des activités plus aventureuses comme “La Croisière Verte”.

Stellantis MEA reste résolu à faire progresser le paysage des véhicules électriques, en veillant à ce que la micromobilité durable devienne une réalité dans tout le Moyen-Orient et l’Afrique. Alors que “La Croisière Verte” entame son périple historique, elle symbolise une nouvelle frontière de la mobilité, démontrant comment des véhicules électriques compacts et efficaces peuvent transformer le transport dans certaines des régions les plus dynamiques du monde. Stellantis MEA s’engage à conduire cette transformation, en offrant aux communautés des solutions de mobilité innovantes et tournées vers l’avenir pour un avenir durable.

La Croisière Verte Citroën AMI
La Croisière Verte Citroën AMI

Orange Middle East and Africa et Mastercard s’associent pour digitaliser les paiements

Orange Télécom
Orange Télécom

Le partenariat vise à favoriser l’inclusion financière dans sept pays en activant les paiements numériques sur des millions de comptes Orange Money d’ici 2025

Orange Middle East and Africa (OMEA) et Mastercard ont annoncé un partenariat stratégique pour étendre l’accès aux services financiers mobiles en Afrique subsaharienne. Cette collaboration sans précédent dans la région devrait permettre à des millions de détenteurs de comptes Orange Money d’accéder aux paiements numériques à travers le réseau mondial de commerçants Mastercard d’ici 2025. Le partenariat va démarrer avec sept pays : le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Sénégal et la Sierra Leone.

Dans une région où seuls 48 % des adultes ont accès aux services bancaires, tel que rapporté par le African Digital Banking Transformation Report, cette collaboration entre Orange et Mastercard devrait dynamiser l’accès et contribuer à l’autonomie financière de communautés défavorisées. Les clients d’Orange Money pourront obtenir immédiatement une carte de débit virtuelle ou physique associée à leur compte. Ces cartes pourront être utilisées pour des paiements nationaux et internationaux auprès de commerçants locaux et sur des sites en ligne ou applications mobiles acceptant les paiements Mastercard. Les clients peuvent facilement demander leur carte de débit via Max it, la super-app d’Orange, puis récupérer leur carte physique dans un point de vente Orange Money Mastercard spécifique. 

Aminata Kane, Directrice Générale d’Orange Money Group, Moyen-Orient et Afrique, a déclaré au sujet du partenariat : « Grâce à cette collaboration, nous proposons une innovation majeure à nos clients en leur permettant de payer avec la carte Mastercard associée à leur compte Orange Money de faire des achats en ligne dans le monde entier, le tout de façon intuitive et sécurisée. La simplicité de paiement avec la carte virtuelle Mastercard ouvre la voie à un monde d’opportunités et favorise l’indépendance financière. »  

Amnah Ajmal, vice-présidente exécutive, développement des marchés, Mastercard, EEMEA, a déclaré : « Mastercard s’engage à favoriser l’inclusion financière par le biais de technologies de pointe pour créer un impact concret à grande échelle. Notre collaboration avec Orange Money est une étape essentielle pour libérer le plein potentiel des services financiers numériques en Afrique et intégrer des millions de personnes dans l’économie mondiale. Elle reflète notre vision, celle de construire un écosystème numérique inclusif et accessible à tous. »

Avec plus de 160 millions de clients et 37 millions de comptes Orange Money actifs dans 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, Orange participe déjà activement à l’inclusion financière. En proposant des transferts d’argent, des moyens de paiement et d’autres services financiers simples et sécurisés sur mobile, Orange Money a permis à de nombreuses personnes exclues du système financier d’accéder à des solutions financières abordables et fiables.

La collaboration confirme le statut de partenaire technologique de confiance de Mastercard chez les entreprises de télécommunications en Afrique. Sa vaste expertise dans le domaine des portails de paiement sécurisés, sa connaissance du marché local et ses solutions sur mesure pour les PME soutiennent la croissance, l’innovation et l’inclusion financière sur l’ensemble du continent. Ce partenariat contribue également à la stratégie plus large d’Orange visant à proposer des solutions de paiement simples et efficaces pour stimuler l’inclusion financière et soutenir la transformation numérique de l’Afrique.  

France Maroc, un partenariat d’exception renforcé mis en place

La visite du Président Emmanuel Macron au Maroc prône un Partenariat d'Exception Renforcé, en voici les détails
La visite du Président Emmanuel Macron au Maroc prône un Partenariat d'Exception Renforcé, en voici les détails

La visite du Président Emmanuel Macron au Maroc prône un Partenariat d’Exception Renforcé, en voici les détails :

1. – Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, et Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française, ont décidé, à l’occasion de la visite d’Etat que celui–ci effectue au Maroc du 28 au 30 octobre 2024, d’écrire un nouveau chapitre dans la longue histoire entre la France et le Maroc, en portant la relation entre les deux pays au niveau d’un « partenariat d’exception renforcé ».

2. – Les deux Chefs d’Etat ont marqué leur ambition commune que ce partenariat entre la France et le Maroc reflète :

– la profondeur des relations entre les deux pays, qui sont ancrées dans l’histoire et des liens humains et culturels d’une exceptionnelle richesse et qui forment le socle de leur amitié et de leur coopération depuis plusieurs décennies ;

– leur volonté partagée de construire sur les acquis et les complémentarités du partenariat pour le projeter de manière irréversible vers une nouvelle phase, dans des secteurs stratégiques répondant aux transformations des deux pays comme aux bouleversements du contexte régional et international ;

– leur souhait de doter les relations franco–marocaines d’un cadre stratégique global, stable et pérenne, à travers un partenariat robuste et tourné vers l’avenir, porté au plus haut niveau de chacun des deux Etats, impliquant toutes leurs composantes et se déployant de manière concrète, dynamique et innovante, pour répondre aux aspirations des générations présentes et à venir ;

– leur résolution à agir en tant que partenaires stratégiques dans tous les domaines, notamment le dialogue politique, le partenariat économique et les échanges humains ;

– leur reconnaissance de l’apport précieux des collectivités territoriales, des institutions représentatives, des opérateurs économiques, de la jeunesse et de la société civile, ainsi que des Marocains établis en France et des Français établis au Maroc, et leur volonté de renforcer encore leur contribution au partenariat ;

– leur désir que ce « partenariat d’exception renforcé » entre le Maroc et la France permette aux deux pays de mieux répondre à l’ensemble des défis auxquels tous deux sont confrontés, en mobilisant tous les secteurs pertinents de la coopération bilatérale, régionale et internationale. 

            3. – Les deux Chefs d’Etat ont également réaffirmé que l’action conjointe de leurs pays sur les plans bilatéral et international resterait fondée sur les principes suivants : la relation d’Etat à Etat, l’égalité souveraine, la non–ingérence dans les affaires intérieures et les choix de politique étrangère, le respect des engagements pris, la confiance, la transparence, la consultation précoce, la solidarité et la responsabilité de chacun envers l’autre.

            4.– Ils ont souligné leur attachement à ce que le « partenariat d’exception renforcé » soit mis au service de trois grands objectifs :

         – la consolidation de la convergence politique et stratégique entre le Maroc et la France pour leur permettre de mieux faire face ensemble aux grands défis de notre temps ;

         – l’approfondissement et la modernisation de leur partenariat au bénéfice du développement économique, de la cohésion sociale et de leur autonomie stratégique ;

         – la poursuite du renforcement de leur coopération privilégiée en matière de liens humains, de capital humain et de culture, ancrée dans une francophonie de valeurs et d’ouverture.

            5. – Ils ont, en particulier, identifié plusieurs secteurs stratégiques susceptibles de faire l’objet d’une attention renforcée et d’un effort plus important : la sécurité sanitaire et la production de vaccins ; l’eau et la gestion des ressources hydriques ; l’agriculture, la gestion forestière et la sécurité alimentaire ; le renforcement des infrastructures routières, ferroviaires et maritimes et la mobilité urbaine ; la connectivité, la transition énergétique et les énergies renouvelables ; l’intelligence artificielle ; la coopération sécuritaire et de défense; la coopération en matière d’éducation, de recherche scientifique et de formation universitaire ; la coopération culturelle, notamment en matière d’industries culturelles et créatives et de patrimoine ; la coopération en matière de sport et d’organisation de grands événements, dans le sillage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et dans la perspective de la Coupe du monde de football en 2030.

         Les deux Chefs d’Etat se félicitent de la coopération ambitieuse qu’ils ont établie et renforcée en matière de migrations et appellent à la construction d’un agenda global dans ce domaine, incluant à la fois la facilitation des mobilités légales, la lutte contre l’immigration irrégulière et la coopération en matière de réadmission et de prévention des départs, ainsi que le renforcement de la coordination entre les pays d’origine, de transit et de destination, sur la base du principe de la responsabilité partagée.

            Sur le plan régional, les deux Chefs d’Etat ont souligné l’importance centrale, dans leur dialogue stratégique bilatéral, de l’Afrique et de l’Atlantique, des relations euro–méditerranéennes et du Proche et Moyen–Orient. Ils sont convenus de développer leur concertation, en vue de promouvoir des initiatives communes visant à contribuer ensemble, en lien avec les pays concernés, à la sécurité, à la stabilité et au développement de ces régions. Le Président de la République salue les actions importantes menées par Sa Majesté Le Roi pour la stabilité et le développement de l’Afrique et les Initiatives Royales lancées à cet effet. Sa Majesté Le Roi suit de près les efforts importants de la France pour renouveler le partenariat entre la France, l’Europe et les pays africains et l’adapter aux défis du 21ème siècle dans un esprit de respect et d’intérêt mutuels.

Sur le plan international, les deux Chefs d’Etat ont affirmé avec force leur volonté de contribuer ensemble au règlement des crises qui traversent la communauté internationale, qu’il s’agisse de répondre à l’aggravation de la conflictualité et à l’affaiblissement de la règle de droit ou de mieux protéger les biens publics mondiaux (climat, environnement, biodiversité, océans), en particulier en Afrique et dans l’espace euro–méditerranéen. 

            6. – Les deux Chefs d’Etat sont convenus de superviser directement le suivi du « partenariat d’exception renforcé » entre le Maroc et la France. Ils en fixeront les priorités et donneront les impulsions nécessaires à son plein déploiement. Ils suivront régulièrement, y compris en se réunissant en tant que de besoin, les progrès du « partenariat d’exception renforcé ». Ils sont convenus de désigner un comité stratégique de suivi, paritaire et restreint, chargé de formuler toute proposition de nature à permettre l’approfondissement continu du « partenariat d’exception renforcé ». Le comité complètera, sans les remplacer, les instances préexistantes de pilotage des coopérations bilatérales. 

7. – Les deux Chefs d’Etat ont souligné que le « partenariat d’exception renforcé » entre le Maroc et la France avait vocation à être mis en œuvre dans le champ d’application territorial le plus large possible, à la lumière de la position française exprimée à l’occasion du 25ème anniversaire de l’accession au trône de Sa Majesté, dans laquelle le Président de la République a souligné : « je considère que le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. […] Pour la France, l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Pour la France, celui–ci constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. »

Le Président de la République a, en particulier, réitéré son attachement à ce que la France continue d’accompagner les efforts du Maroc en faveur du développement économique et social de cette région, au bénéfice des populations locales.

Silikin Village hub d’entrepreneuriat et d’innovation de la RDC et d’Afrique centrale inauguré par Félix Tshisekedi

Felix Tshisekedi Silikin Village TEXAF
Felix Tshisekedi Silikin Village TEXAF

Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, a inauguré solennellement Silikin Village ce 10 octobre 2024. Le Ministre des Postes, Télécom et Numérique, S.E.M. Augustin Kibassa Malimba l’a accueilli avec ces mots : « La  République Démocratique du Congo a, à travers cette vision, entamé son projet de transformation numérique ». 

Silikin Village est le plus grand hub d’entrepreneuriat et d’innovation de la République Démocratique du Congo et, plus largement, d’Afrique Centrale. Sa mission est de devenir une plateforme essentielle pour les startups, les PME’s et les grandes entreprises cherchant à  innover en Afrique centrale, avec un fort accent sur l’impact social et économique. 

Infrastructures modernes, accompagnement stratégique, programmes d’incubation…tout est mis en œuvre pour soutenir les talents locaux et internationaux. 

Silikin Village TEXAF inauguration par le Président Félix Tshisekedi RDC Kinshasa
Silikin Village TEXAF inauguration par le Président Félix Tshisekedi RDC Kinshasa

« Silikin Village est un véritable catalyseur d’innovation et de développement pour la RDC et pas uniquement un simple espace de travail. Cette nouvelle phase marque notre engagement à fournir aux entrepreneurs locaux et aux entreprises internationales les ressources et l’environnement nécessaires pour s’épanouir dans un marché en pleine croissance et riche d’opportunités. » a expliqué Gérald Croonenberghs, administrateur du groupe TEXAF. 

Il consiste en un nouveau bâtiment, d’une superficie de 6 000 m², qui s’ajoute aux 4 000 m2 existant, installé dans une concession de 32 000 m², est doté d’espaces de coworking, de salles de réunion, d’un auditorium et d’infrastructures technologiques de dernière génération. Cette initiative majeure s’inscrit dans une vision ambitieuse visant à positionner la RDC comme un catalyseur de premier plan de l’innovation en Afrique centrale, tant pour les acteurs locaux que pour les startups internationales. 

La cérémonie d’inauguration s’inscrit dans le cadre du Plan National du Numérique – Horizon 2025, plan stratégique initié par le Président de la République dans le but de transformer le pays en une société numérique intégrée, promouvant la bonne gouvernance, la croissance économique et le progrès social.

Silikin Village TEXAF inauguration par le Président Félix Tshisekedi RDC Kinshasa
Silikin Village TEXAF inauguration par le Président Félix Tshisekedi RDC Kinshasa

Être un moteur pour l’entrepreneuriat en RDC… 

Silikin Village nourrit l’ambition d’être un pilier de soutien aux jeunes entrepreneurs et aux PME de RDC et de la région. Lors de l’événement, les échanges mettront en lumière les enjeux de l’accompagnement à long terme, de la formation et de l’intégration du numérique dans les parcours éducatifs. 

Silikin Village milite notamment pour: 

– L’adoption d’un cadre législatif favorable aux startups- avec des initiatives telles que le “Startup Act”. 

– La reconnaissance du hub comme zone économique spéciale dédiée à l’innovation.  – L’incorporation de l’entrepreneuriat et des procédés numériques fondamentaux dans les cursus scolaires et universitaires, indépendamment des disciplines.

…Et un espace de transition pour les entreprises internationales qui souhaitent s’installer  en RDC 

Silikin Village offre également aux entreprises étrangères un programme de soft landing (accompagnement facilitant leur implantation), en leur fournissant un accès à des réseaux d’affaires locaux et des ressources techniques.

Silikin Village TEXAF inauguration par le Président Félix Tshisekedi RDC Kinshasa
Silikin Village TEXAF inauguration par le Président Félix Tshisekedi RDC Kinshasa

Silikin Village abrite aussi le premier centre de données de RDC 

Le site de Silikin Village abrite également le premier centre de données ouvert et certifié aux normes internationales UpTime Tier 3 de la RDC, à travers son partenariat avec OADC, filiale du groupe panafricain WIOCC. Ce centre de données joue un rôle clé dans la transformation numérique du pays en offrant aux entreprises locales et internationales une infrastructure fiable pour soutenir leurs besoins en connectivité et en hébergement de données.

Avec cette installation, la RDC se dote d’un outil essentiel pour renforcer son intégration dans l’économie numérique mondiale et favoriser l’émergence d’innovations technologiques.

Favoriser l’autonomie économique des femmes

Femmes numérique et éducation en Afrique
Femmes numérique et éducation en Afrique

À l’aube du 21e siècle, la promesse d’un monde sans pauvreté semblait à notre portée, un monde où les niveaux de vie augmenteraient tout en préservant une planète vivable. En deux décennies, nous avons accompli des progrès importants dans la quête d’un avenir plus équitable. Pourtant, les femmes continuent de se heurter à des obstacles tenaces qui entravent leur participation au marché du travail et leur contribution pleine et entière au développement économique.

Certes, plusieurs normes juridiques internationales ont été adoptées, comme la Convention no 111 de l’Organisation internationale du travail visant à éliminer les discriminations dans l’emploi et la profession. De même, les restrictions d’emploi pour les femmes cèdent de plus en plus la place à des mesures de santé et de sécurité au travail. Pour autant, dans 59 des 190 économies étudiées par le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit de la Banque mondiale, les femmes continuent d’être confrontées à des obstacles juridiques et systémiques qui les empêchent d’accéder à des emplois dans différents secteurs économiques, et notamment l’exploitation minière, le travail en usine, le bâtiment, l’énergie, l’eau, l’agriculture et les transports (voir figure 1).

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Ces restrictions constituent non seulement une injustice morale, mais aussi un frein économique. En effet, la ségrégation professionnelle entre les femmes et les hommes concourt à l’inefficacité du marché du travail (a), nuit à la flexibilité économique et contribue au chômage et au déficit de compétences en limitant la mobilité entre métiers genrés.  

Le secteur minier est le plus restrictif : environ un quart des 190 économies étudiées limitent l’emploi féminin dans l’exploitation minière. Il existe également des barrières importantes dans la construction et le travail en usine, et des limitations moindres mais malgré tout significatives dans les secteurs des transports, de l’agriculture, de l’énergie et de l’eau (figure 1). De telles restrictions ont pour effet de limiter les choix professionnels des femmes dans le monde entier, et en particulier dans les économies où le secteur industriel forme la colonne vertébrale de l’économie et emploie la majorité de la main-d’œuvre. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, par exemple, le secteur des industries extractives (minerais et énergie) constitue une part prépondérante des recettes d’exportation du pays, contribuant à plus de 25 % du PIB national (a). Or les femmes ne sont pas autorisées à y travailler, ce qui les empêche d’accéder à des secteurs parmi les plus lucratifs et les cantonne à des emplois moins bien rémunérés.

Les restrictions à l’emploi varient considérablement d’une région et d’une catégorie de revenu à l’autre (figure 2). Avec 62,5 % des pays de la région qui imposent des limitations à l’emploi féminin, l’Asie du Sud arrive en tête du classement, suivie de l’Europe-Asie centrale (39 %). Cette proportion est également la plus élevée dans les pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure, mais atteint aussi près de 30 % dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Ces résultats brossent un tableau peu réjouissant des inégalités entre les sexes dans l’accès au marché du travail à travers le monde. La croissance économique à elle seule ne suffit pas à démanteler des restrictions qui sont profondément enracinées, et il faut redoubler d’efforts pour remettre en cause et s’affranchir des normes et préjugés sociétaux qui entravent la participation des femmes à la vie économique.

Mais le tableau n’est pas tout sombre. En 2023, cinq économies ont levé des restrictions qui limitaient le travail féminin dans différents secteurs économiques. L’Azerbaïdjan a levé ces interdictions (a) dans plus de 600 tâches ou métiers. La Sierra Leone a mis fin aux restrictions dans tous les secteurs économiques, tandis que l’Ouzbékistan a supprimé celles qui touchaient au secteur minier. La Malaisie a levé l’interdiction faite aux femmes de travailler de nuit dans l’industrie, tandis que la Jordanie restreint désormais certains emplois aux femmes enceintes et allaitantes uniquement, ouvrant ainsi davantage de perspectives dans divers secteurs.

Par ailleurs, sachant que l’on ne peut améliorer ce qu’on ne mesure pas, il est essentiel d’étayer les cadres juridiques à l’aide de données qui permettent une meilleure compréhension de la situation. Or, seules 90 économies sur 190 ont publié des données sur l’emploi féminin par secteur d’activité au cours des trois dernières années. Avec des données qui ne concernent que 80 économies, les lacunes sont particulièrement importantes pour l’exploitation minière, qui est aussi le secteur le plus restrictif. On observe en revanche que 92 économies ont publié des données ventilées par sexe pour les transports, alors que ce secteur présente moins de limitations pour l’emploi des femmes (figure 3). Ces disparités mettent en évidence une réalité préoccupante : les secteurs dans lesquels les obstacles à l’accès des femmes au marché du travail sont les plus enracinés ne sont pas nécessairement ceux qui sont les plus scrutés.

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A Flourish chart

L’égalité des chances économiques pour les femmes nous concerne tous, et pour y parvenir, il faut avancer sur trois enjeux : disposer de bons indicateurs, réformer le droit et renforcer la coopération internationale et la responsabilisation des pays. La collecte et l’analyse de données ventilées par sexe sont essentielles pour éclairer la prise de décisions. Les réformes juridiques et politiques qui promeuvent l’égalité entre les sexes au travail et éliminent les restrictions limitant les choix professionnels des femmes revêtent une importance capitale pour élargir leurs perspectives économiques. Enfin, la coopération internationale et l’obligation de rendre compte sont indispensables pour garantir le respect des engagements en faveur de la promotion des droits économiques des femmes.

Les données et les conclusions du rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit permettent aux gouvernements, décideurs, organisations de la société civile ou simples particuliers d’évaluer l’environnement juridique et réglementaire de leur pays, de promouvoir des réformes qui garantissent l’accès des femmes au marché du travail et de contribuer à favoriser le partage de la prospérité et l’égalité des chances économiques pour tous.

Francotech

Francotech 2024
Francotech 2024

Le sommet des nouvelles technologies francophones c’est à Paris le 3 et 4 octobre 2024

Un évènement en marge du sommet de la francophonie de Villers-Cotterêts

Dans un contexte de profondes mutations économiques, démographiques, numériques et sociétales, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à travers le Secrétariat général du Sommet de la Francophonie, Business France et l’Alliance des Patronats Francophones se sont donnés pour mission de dynamiser les échanges commerciaux et les flux économiques entre les acteurs francophones du monde entier, en particulier à travers la mise en valeur des offres, modèles innovants et des réussites entrepreneuriales modernes au sein de la francophonie.

Le site de francotech pour découvrir l’agenda, les tables rondes et se connecter pour préparer les rendez-vous B to B

Francotech 2024
Francotech 2024

La terre, un enjeu capital pour lutter contre le changement climatique et combler le manque d’infrastructures

Terres au Rwanda près de Kibuye, Lac Kivu - crédits photo Thierry Barbaut
Terres au Rwanda près de Kibuye, Lac Kivu - crédits photo Thierry Barbaut

Avec La Banque Mondiale

De nombreux pays ont accompli des progrès spectaculaires dans le développement de leurs infrastructures, mais les besoins restent immenses à travers le monde.

Un milliard de personnes vivent à plus de deux kilomètres d’une route praticable par tous les temps, 685 millions sont privées d’électricité et près de 3 milliards n’ont pas accès à internet. En outre, 2,6 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 3,5 milliards ne disposent pas d’installations sanitaires sûres.

Face à des besoins d’une telle ampleur, il est indispensable d’améliorer l’accès à la terre. L’enjeu n’est pas seulement de construire des infrastructures de base telles que des canalisations, des lignes électriques et des routes, mais aussi d’aider les pays et les populations à renforcer leurs mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation des émissions.

Selon une analyse commanditée par la Banque mondiale, la moitié (a) de toutes les actions climatiques engagées dans les plans prévus au titre de l’accord de Paris sont liées à la terre. La demande foncière est en particulier concentrée dans les zones rurales et forestières et en périphérie des zones urbaines en expansion, où les niveaux d’insécurité foncière et de pauvreté sont plus élevés que dans les régions agricoles, les agglomérations et les villes plus développées.

En outre, au moins 54 % (a) des minéraux nécessaires pour assurer la transition vers une économie neutre en carbone se trouvent sur ou à proximité de terres et territoires autochtones. Or seule la moitié (a) des droits fonciers des populations autochtones sont officiellement reconnus, ce qui rend difficile l’identification des occupants légitimes et leur inclusion dans la planification des investissements et le partage des avantages qui en découlent.

Il est donc essentiel d’accroître les investissements dans les régimes fonciers et l’administration des terres afin de combler le déficit d’infrastructures dans le monde et de livrer en même temps un combat équitable contre le changement climatique. C’est pourquoi la Banque mondiale intensifie ses investissements dans le secteur foncier, avec le souci particulier de garantir les droits des peuples autochtones et des communautés locales. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau programme mondial dédié à la sécurité foncière et à l’accès à la terre au service des objectifs climatiques. 

Les outils numériques peuvent contribuer à améliorer l’administration et l'aménagement des terres

Les outils numériques peuvent contribuer à améliorer l’administration et l’aménagement des terres, en favorisant le développement de marchés fonciers plus transparents, inclusifs et efficaces. Photo : Banque mondiale/Evan Abauh.

Lancé il y a quelques mois à l’occasion de la Conférence sur la terre et le foncier, ce programme s’articule autour de quatre axes principaux, qui soutiennent également les Objectifs de développement durable :

1. Sécurité foncière : Renforcer les politiques et les législations foncières ainsi que les processus d’enregistrement des terres afin de sécuriser les droits des populations autochtones, des communautés locales et des propriétaires publics et privés de terrains situés dans les zones forestières, rurales ou urbaines.

2. Droits fonciers des femmes : Améliorer considérablement l’accès des femmes à la propriété et au contrôle des terres, en promouvant l’égalité des sexes et la campagne « Stand for Her Land » (a).

3Utilisation des sols et climat : Améliorer la régularisation, la planification et la gestion des terrains urbains.

4. Accès à la terre et action climatique :Améliorer les systèmes d’administration foncière et la gestion des terres afin d’investir profitablement dans la bioénergie, le boisement et les énergies renouvelables et d’accompagner l’abandon progressif du charbon.

Nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux pour ce programme, qui vise dans les cinq prochaines années à apporter une plus grande sécurité foncière à 100 millions de personnes, dont 40 millions de femmes ; à élaborer des plans d’occupation des sols sensibles au climat dans 500 zones urbaines ; et à améliorer l’administration foncière et l’accès à la terre pour favoriser l’action climatique dans 20 pays.

Afin d’atteindre ces objectifs, la Banque mondiale investira davantage pour aider les pays à renforcer les systèmes d’administration foncière, la gestion des terres et l’aménagement du territoire. En Indonésie, par exemple, nous préparons un projet d’administration foncière et d’aménagement territorial d’un montant de 700 millions de dollars qui permettra d’enregistrer plus de 5 millions de parcelles, au profit de plus de 11 millions de personnes, et d’élaborer plusieurs centaines de plans d’aménagement tenant compte du climat. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a lancé un projet de 200 millions de dollars, financé par la Banque mondiale, qui permettra de numériser entièrement l’administration des terres rurales et d’établir des titres fonciers officiels. Cette nouvelle opération bénéficiera à plus de 6 millions de personnes, dont la moitié de femmes, en contribuant au développement de marchés fonciers plus transparents, inclusifs et efficaces.

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Des propriétaires terriens de Dimbokro, en Côte d’Ivoire, arborent le document officiel qui reconnaît leurs droits fonciers et qui leur a été délivré grâce à une opération financée par la Banque mondiale. Crédits photo : Banque mondiale/Evan Abauh.

En collaboration avec les gouvernements, la société civile et les partenaires de développement, la Banque mondiale est également déterminée à accroître ses financements en faveur du secteur foncier. Au cours des cinq prochaines années, nous prévoyons de doubler nos investissements dans le secteur foncier, pour les porter de 5 à 10 milliards de dollars, et de multiplier par deux le nombre de pays bénéficiant d’opérations financées par la Banque mondiale dans ce domaine.

Nous avons également le plaisir d’annoncer que la prochaine Conférence de la Banque mondiale sur la terre et le foncier (a) se tiendra du 5 au 8 mai 2025, à Washington, et qu’elle sera consacrée à l’importance fondamentale de la sécurité foncière et de l’accès à la terre pour l’action climatique. Ce forum de premier plan réunit l’ensemble des parties prenantes — pouvoirs publics, partenaires de développement, société civile, monde universitaire et secteur privé — pour mettre en lumière les meilleures pratiques dans le domaine foncier, se pencher sur les difficultés du secteur et éclairer le dialogue sur les politiques à mener.

La Banque mondiale est résolue à collaborer avec ses partenaires en vue d’aider les pays à faciliter l’accès aux terres nécessaires pour combler leur déficit d’infrastructures et améliorer la sécurité foncière, tout en veillant à ce que la transition climatique soit juste et équitable. Il n’y a pas de temps à perdre ! 

La fibre optique arrive à Bangui en Centrafrique

La Fibre arrive à Bangui en Centrafrique
La Fibre arrive à Bangui en Centrafrique

« Aujourd’hui, le débit offert à la population permet d’accéder à de nombreux services inaccessibles jusque-là faute de débit Internet suffisant, comme par exemple les streamings audio et surtout vidéo ; ouvrant ainsi un nouveau champ de possibles pour un grand nombre de jeunes qui souhaitent entreprendre et innover », renchérit Samatar Omar Elmi, le chef du projet à la Banque africaine de développement. 

L’arrivée de la fibre optique est un accélérateur d’innovation. Elle propulse ainsi la Centrafrique vers un avenir fait de progrès et d’ouverture sur le monde. « Aujourd’hui, nous avons des jeunes capables de développer des applications et de réaliser des projets que nous n’aurions pas imaginés à notre époque », lance Arc-ange. Confiant, il considère le déploiement de la fibre comme « une source de joie et de fierté » et anticipe que « les avancées technologiques continueront de s’améliorer, dessinant de nouvelles perspectives pour le pays. »

Une base de données mondiale sur les structures des marchés de l’électricité

Avec La Banque Mondiale

Les marchés de l’électricité tout comme leur structure sont complexes et déterminants pour la fourniture d’une électricité fiable et abordable dans le monde entier. Et la tâche n’est pas simple, car il faut équilibrer l’offre et la demande à chaque seconde et le marché doit envoyer des signaux de prix corrects pour motiver une production efficace et des investissements réguliers dans le secteur.

La structure des marchés mondiaux de l’électricité a considérablement évolué au cours des dernières décennies. Il y a 40 ans, la fourniture de l’électricité était largement considérée comme une fonction du secteur public. Depuis, dans tous les pays — petits et grands, avancés et émergents —, d’autres modèles que les monopoles intégrés ont vu le jour, notamment la libre entrée sur le marché, la concurrence pour accéder à un marché et sur ce marché lui-même. Il est donc possible de tirer des enseignements précieux de l’expérience passée et actuelle des pays ayant adopté différentes configurations.

Cependant, à ce jour, il n’y a pas eu de suivi systématique des structures du marché de l’électricité.

La nouvelle base de données mondiale sur les structures du marché de l’électricité (a) comble cette lacune en analysant l’organisation du marché de l’électricité adoptée dans chacune des 230 économies de la planète entre 1989 et 2024. L’objectif de cette base de données est de présenter les différents modèles retenus à l’échelle mondiale pour structurer les marchés de l’électricité. Outre le type de structure, la base de données documente le découplage du secteur, l’existence d’un régulateur sectoriel et l’entrée des producteurs indépendants d’électricité.

Les données analysées montrent que de nombreux pays sont passés d’une structure de marché à une autre dans le but de renforcer l’efficacité du secteur tout en améliorant l’accès à l’électricité, son coût, la qualité de l’approvisionnement et la durabilité. Aujourd’hui, 71 économies ont maintenu la structure de marché de l’électricité qui existait déjà en 1989. En revanche, 159 pays sont passés d’une structure à une autre au cours des 35 dernières années (voir l’animation ci-dessous). La tendance dominante a été l’adoption de modèles qui, à des degrés divers, ont élargi le rôle du secteur privé sur le marché de l’électricité.


En 1989, 215 économies avaient adopté le modèle de service public verticalement intégré (VIU), dans lequel une seule entité assume toutes les fonctions du secteur de l’électricité. Aujourd’hui, il n’est plus en vigueur que dans 72 pays. Certains marchés se sont appuyés sur cette structure pour assurer la coordination des décisions d’investissement et des opérations afin d’assurer la sécurité énergétique et de réaliser des objectifs sociaux, tels que l’électrification rurale. Cependant, des économies dotées de VIU ont connu des retards d’investissement, un défaut de concurrence, de piètres résultats financiers, de faibles rendements et des pertes plus importantes.

À l’heure actuelle, le modèle de l’acheteur unique (SBM) est la structure de marché la plus répandue dans le monde, avec 89 pays et territoires qui exploitent leur secteur de l’électricité selon cette organisation. Dans ce modèle, l’État autorise les producteurs privés indépendants à produire de l’électricité et à la vendre à la compagnie nationale ou à un organisme d’achat en gros. Cette structure de marché permet une concurrence limitée, les producteurs privés rivalisant pour conclure des contrats de fourniture d’électricité avec les acheteurs centraux. C’est une organisation relativement facile à mettre en œuvre et adaptable aux contextes nationaux. Toutefois, si l’acheteur unique est financièrement fragile et incapable d’honorer les termes de ses contrats avec les producteurs d’électricité, les résultats du secteur peuvent être décevants.

Quelques pays ont encore intensifié la concurrence en autorisant la participation active au marché des compagnies publiques et privées de production d’électricité, des entreprises de transport et distribution et des utilisateurs finaux. La détermination des prix de l’électricité selon l’évolution du marché est facilitée, ce qui envoie des signaux transparents pour les investissements, tout en ouvrant des opportunités pour le secteur privé. Ce type de concurrence dans le secteur de l’électricité n’existait que dans une seule économie en 1989, le Chili, mais il s’est diffusé jusqu’à gagner 69 pays.

Des marchés de l’électricité bien conçus peuvent encourager les investissements à une échelle indispensable pour généraliser l’intégration des énergies renouvelables et l’accès à une électricité propre, fiable et abordable. Les structures de marché de l’électricité varient considérablement à travers le monde. Il n’existe pas de modèle universel, car le pays, son contexte politique et économique sont des facteurs à prendre en compte pour qu’une structure fonctionne bien.

La base de données mondiale sur les structures des marchés de l’électricité est un outil précieux pour les décideurs, les investisseurs et les chercheurs qui souhaitent suivre l’évolution actuelle de la configuration des marchés de l’électricité dans le monde. Elle offre un panorama mondial inédit, ainsi que des informations détaillées sur les caractéristiques de l’organisation des marchés de l’électricité de chaque pays. Les utilisateurs peuvent y consulter des données de panel sur le type de structure de marché en vigueur dans chaque économie entre 1989 et juillet 2024. La base de données précise également s’il existe une combinaison de structures de marché opérant dans le même pays, par exemple au Canada et en Inde, où des États et provinces ont adopté des modèles distincts pour le secteur de l’électricité.

Elle contient plusieurs autres variables essentielles aux structures du marché de l’électricité, et notamment : i) l’année du découplage du secteur et la nature de ce découplage ; ii) l’année de création de l’organisme de réglementation du secteur, avec un lien vers le site web de l’organisme et une description de ses principales fonctions ; iii) l’année d’entrée en service du premier producteur indépendant d’électricité, le type de technologie qu’il utilise, et si l’entrée du premier producteur indépendant est en cours.

La base de données ne s’appuie que sur des sources accessibles au public. Plus de 2 500 sources ont été consultées pour établir l’ensemble de données. Le point de départ a toujours été le site web de la ou des compagnies d’électricité nationales, de l’organisme de réglementation du secteur, des ministères concernés et d’autres sources gouvernementales. Ce travail a été complété par des recherches approfondies sur chaque pays, tant en anglais que dans la ou les langues locales. Pour cela, diverses sources ont été consultées, notamment des études universitaires, des rapports de banques régionales de développement, des dossiers provenant d’organisations intergouvernementales et des articles de presse, internationale et locale.

La base de données peut actuellement être téléchargée au format Excel. En outre, une note méthodologique qui explique le processus de collecte et de catégorisation des données est mise à la disposition des utilisateurs. Les principaux résultats obtenus à partir des données sont rassemblés dans un fichier PowerPoint téléchargeable. Enfin, toutes les sources consultées figurent dans un document d’accompagnement.

Un site web dédié sera créé l’année prochaine pour héberger l’ensemble des données. Il permettra aux utilisateurs de visualiser et d’analyser les données de la base. Celle-ci sera mise à jour périodiquement par le pôle Énergie et industries extractives afin de garantir que des données de haute qualité et actualisées soient accessibles au public dans ce domaine important. 

Passage à l’échelle : Bouygues et la Fondation Solar Impulse ensemble !

Le groupe a accueilli Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse pour signer un partenariat qui va contribuer à l’identification, à l’évaluation et au passage à l’échelle de solutions rentables en faveur des transitions écologique et énergétique.

Ce partenariat, signé pour 4 ans, se structure autour de trois axes de collaboration :

  • Développer des actions communes liées à l’innovation et au développement durable, notamment en participant de manière conjointe à des événements ;
  • Accélérer l’adoption et la et la mise à l’échelle de solutions et technologies propres et rentables, en démontrant que le changement est possible à travers des exemples concrets d’application ;
  • Soutenir des projets qui contribuent à la stratégie de décarbonation de Bouygues et de ses filiales en mettant à disposition du groupe des ressources pour affiner les thèmes liés à la décarbonation du secteur de la construction.

Des solutions Bouygues déjà labellisées ! 

L’objectif de la Fondation Solar Impulse est de sélectionner et labelliser 1 000 solutions qui contribuent à au moins 5 des 17 Objectifs de développement durable définies par les Nations unies. Concrètement, la Fondation évalue, grâce à ses experts indépendants, des milliers de solutions alliant innovation technique, rentabilité et protection de l’environnement. Chaque solution labellisée a donc fait l’objet de cet examen avant de se voir attribuer le label Solar Impulse Efficient Solution.

Trois solutions des filiales du groupe Bouygues sont déjà labellisées : elles concernent le stockage d’énergie, l’alimentation électrique en hydrogène vert (ELSA et Be Greener par Equans et sa filiale Bouygues Energies & Services) et l’optimisation de l’usage des bâtiments(BHEP, Bâtiment Hybride à Économie Positive par Bouygues Immobilier). À ce jour, Solar Impulse a déjà labellisé un total de 134 solutions, parmi lesquelles un emballage biodégradable à base de protéines de lait, une station solaire de purification d’eau, une technologie de recyclage des plastiques grâce à des enzymes, ou encore un procédé de construction sans déchet.

Face à l’urgence climatique, Bouygues démontre une nouvelle fois son ambition d’accélérer la transition écologique dans le domaine de la construction, des énergies et des service à travers des solutions viables.

Cipesa et AfricTivistes ficellent le FIFAfrica24 à Dakar 

Cipesa et AfricTivistes ficellent le FIFAfrica24 à Dakar

La Collaboration sur la Politique Internationale des TIC pour l’Afrique de l’Est et Australe (CIPESA) organise le Forum annuel sur la liberté d’Internet en Afrique (FIFAfrica24) au Sénégal en partenariat avec AfricTivistes. Cette première édition de l’événement en Afrique francophone permettra de mettre en lumière la situation de la démocratie numérique dans cette région d’Afrique où elle est confrontée à de nombreux défis. 

Du 25 au 27 septembre, 2024, Dakar, abritera le plus grand rassemblement sur les droits numériques du continent, après des éditions précédentes organisées en Ouganda, en Afrique du Sud, au Ghana, en Éthiopie, en Zambie et en Tanzanie. Organisé annuellement depuis 2014, le FIFAfrica pose le cadre des efforts concertés pour faire progresser les droits numériques en Afrique et promouvoir le modèle multipartite de la gouvernance d’Internet. 

Le partenariat CIPESA-AfricTivistes s’inscrit dans le cadre des efforts de FIFAfrica pour galvaniser les initiatives multi-acteurs en faveur de stratégies partagées pour faire avancer les droits, la participation et l’innovation en ligne. « Ce partenariat pour organiser un FIFAfrica réussi est essentiel, car il permettra de mettre en lumière l’état de la démocratie participative dans cette région d’Afrique où elle fait face à de nombreux défis, et, en fin de compte, de faire progresser la démocratie numérique par tous les acteurs», soutient Cheikh Fall, Président de AfricTivistes.

Pour cette édition, les objectifs de FIFAfrica sont : 

  • Renforcer le réseautage et la collaboration 
  • Promouvoir l’accès à l’information 
  • Développement de compétences pratiques et de connaissances  
  • Mettre en valeur les efforts de plaidoyer 
  • Connecter la recherche aux discussions politiques  
  • Réseaux stratégiques  

Le Sénégal pour cas d’école 

A en croire CIPESA, le choix porté sur le Sénégal pour cette édition n’est pas fortuit car «Le Sénégal se démarque comme un phare dans la défense de la démocratie et offre des leçons non seulement pour l’Afrique francophone, mais pour le continent dans son ensemble».  

Dans un contexte où plusieurs pays de l’Afrique francophone font face à plusieurs défis majeurs en matière de liberté d’expression et d’accès à l’internet. Selon CIPESA, organiser le FIFAfrica au Sénégal permettra de mettre en lumière la situation de la démocratie numérique dans les pays francophones d’Afrique, à savoir notamment la construction d’un cyberespace qui respecte les droits des citoyens et répond à leurs besoins.  «Plus tôt cette année, le pays (ndlr: Sénégal) a organisé des élections transparentes malgré un parcours électoral tumultueux. »

Considéré comme un modèle de la démocratie au cœur d’une Afrique de l’Ouest en perpétuelle quête de stabilité, Le Sénégal n’était pourtant pas si loin de sombrer dans la mauvaise direction de l’histoire. « Le chemin parcouru jusqu’à cette élection historique n’a pas été exempt d’embûches. La jeunesse sénégalaise, en particulier, s’est levée comme un seul homme pour revendiquer un avenir plus lumineux, poussée par des années de frustrations accumulées et d’espoirs déçus», peut-on lire dans une contribution de Cheikh Fall, Président de AfricTivistes adressée au nouveau Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. 

L’organisation de FIFAfrica24 en Afrique francophone permettra d’orienter l’avenir des droits numériques en Afrique et le rôle que différents acteurs doivent jouer pour réaliser la Stratégie de Transformation Numérique pour l’Afrique et la Déclaration 15 de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable. 

Des défis à la hauteur des avancées 

Avec l’augmentation de la connectivité, les discours de haine et la désinformation en ligne prolifèrent et font de nombreuses victimes. On ajoute à cela les nombreux autres défis auxquels peuvent être quotidiennement confrontés les utilisateurs sur le continent. Ces dernières années, les citoyens sénégalais ont été à plusieurs reprises victimes de restrictions sur internet. En février 2024, l’internet a été coupé à la suite au report de l’élection présidentielle

Pour rappel, au mois de juin, juillet et août 2023,  l’accès à internet via les données mobiles et aux plateformes majeures avait été fortement restreint sous le motif de « diffusion de messages haineux et subversifs » et d’« appels à l’insurrection » selon les autorités étatiques.

En réponse à ces violations, AfricTivistes, organisation soucieuse des libertés numériques, a toujours dénoncé ces décisions liberticides en portant le plaidoyer comme la plainte déposée au mois de janvier dernier à la cour de la justice de la Cedeao contre l’Etat du Sénégal pour dénoncer les coupures abusives et intempestives d’internet. 

L’évènement s’adresse entre autres aux décideurs politiques, les organisations de la société civile, les experts en technologie, les universitaires et les membres des médias, à nous rejoindre à Dakar, Sénégal, en Septembre pour FIFAfrica24, en personne ou à distance. 

Inscrivez-vous maintenant ici.

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