Facebook propose désormais des Avatars en Afrique. Les avatars sont des personnages numériques qui permettent de s’engager sur Facebook et Messenger de manière plus personnelle et dynamique. Vous pouvez utiliser votre avatar personnalisé pour partager toute une gamme d’émotions et d’expressions via un personnage numérique qui vous est propre.
Vous pouvez utiliser votre avatar de nombreuses façons, notamment dans les commentaires, les stories, Messenger et bientôt les publications avec un arrière-plan. Avec un tel choix d’émotions et d’expressions, les avatars vous permettent de partager vos réactions et sentiments avec votre famille et vos amis à travers l’application. Vous pouvez personnaliser votre avatar avec des coiffures, des teints, des tenues, des autocollants de soutien COVID-19 et bien plus encore.
Facebook abrite certains de vos contenus les plus personnels et nous voulons permettre à tous de partager et de réagir à ces contenus de la manière la plus personnalisée possible
Pour créer votre avatar, composez un commentaire sur Facebook ou Messenger, cliquez sur le bouton « smiley », puis sur l’onglet « stickers » et enfin sur « Créer votre avatar ».
“Facebook abrite certains de vos contenus les plus personnels et nous voulons permettre à tous de partager et de réagir à ces contenus de la manière la plus personnalisée possible”, a déclaré Nunu Ntshingila, Directrice régionale Afrique de Facebook. “Nous sommes ravis de donner aux gens plus de possibilités de refléter leur identité sur Facebook, leur permettant de partager de manière plus personnelle et légère”.
Les avatars comprennent des centaines de packs d’autocollants et des intégrations avec les fournisseurs de GIF. Ils peuvent également être partagés sur Facebook et Messenger comme image de profil, sur l fil de l’actualité ou sur le profil de jeux.
Un mouvement pour la transformation de l’Afrique et un réseau comprend plus de 500 femmes africaines de toutes les générations et de tous les secteurs
L’année 2020 a commencé en force pour le Réseau des femmes leaders africaines (African Women Leaders Network – AWLN). Alors que le monde se préparait à marquer les 25 ans écoulés depuis la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de 1995, l’AWLN a voulu commémorer l’anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing en lançant 25 chapitres nationaux à travers l’Afrique entière. La pandémie de Covid-19 et ses incidences sexospécifiques disproportionnées ont contraint l’AWLN à devenir rapidement le fer de lance de la combativité des femmes africaines pour faire en sorte que « les gains acquis ne soient pas anéantis », comme l’a souligné Amina Mohammed, la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies et défenseuse de l’AWLN, au cours d’une consultation virtuelle en mai 2020 sur les interventions à assurer contre la COVID-19.
L’AWLN a été lancé au siège des Nations Unies à New York en juin 2017, sous l’égide de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Organisation des Nations Unies (ONU) par le Bureau de l’Envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité et ONU Femmes. Trois ans après sa création, le réseau comprend plus de 500 femmes africaines de toutes les générations et de tous les secteurs. Il a pour ambition de créer dans l’ensemble du continent une force de femmes dirigeantes qui contribuent à la transformation de l’Afrique, dans le droit fil de l’Agenda 2063 pour l’Afrique et du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ces efforts s’articulent autour de six piliers : la gouvernance et la participation politique, la paix et la sécurité, les finances et l’entrepreneuriat féminin, le leadership des jeunes, l’agriculture et la mobilisation sociale. Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, a reconnu ces priorités transversales et le rôle que jouent les femmes africaines en tant qu’agricultrices, entrepreneuses, commerçantes, scientifiques et dirigeantes dans de nombreux autres secteurs qui forment la charpente de nos économies.
La pandémie a exposé et amplifié les disparités entre les sexes, dans des manières qui nous offrent des possibilités importantes de mener une réponse constructive. Même avant la pandémie, les contributions des femmes africaines au développement socio-économique de leur pays étaient méconnues et sous-estimées, alors qu’elles représentent 72 pour cent de la main-d’œuvre agricole, 70 pour cent du secteur informel et plus de 70 pour cent des agents de soins de santé de première ligne. La présence des femmes travaillant dans ces secteurs est cruciale pour la reprise économique, et il est indispensable que les mesures de relèvement les ciblent délibérément.
Un autre domaine prioritaire porte sur la santé reproductive des femmes et des adolescentes : les interventions d’urgence en raison de la crise sanitaire ont placé la prestation des services y relatifs au second plan. Or ces services demeurent essentiels, et ce d’autant plus à la lumière de la hausse spectaculaire des signalements de violence domestique et de celle basée sur le genre, ainsi que de l’essor considérable des mariages précoces et des grossesses précoces chez les filles en raison de la fermeture des écoles. Pour autant, il est possible d’inverser ces tendances, comme en atteste le succès de groupes de femmes en Éthiopie à empêcher 500 mariages précoces depuis le début de la pandémie.
S’ajoute à cela le besoin impératif de remédier aux problèmes d’accès à des équipements de protection adéquats, qui sont vitaux pour les agents de santé et de soins de première ligne, ainsi qu’aux difficultés d’accès à des informations pertinentes sur les questions de santé publique. En Afrique, 70 pour cent de la population n’ont toujours pas accès à Internet, et c’est chez les femmes et les filles que la fracture numérique se ressent le plus durement.
La pandémie a exposé et amplifié les disparités entre les sexes, dans des manières qui nous offrent des possibilités importantes de mener une réponse constructive
La discrimination basée sur le genre conjuguée au détournement des fonds destinés à l’origine à des programmes d’autonomisation des femmes ont pour effet aussi de nuire aux contributions des femmes à la paix et à la sécurité. Pourtant, la solidarité et la résilience des femmes constituent un capital social unique qui devrait être utilisé comme ressource et mobilisé activement dans les processus de consolidation de la paix.
La tenue d’élections – ce tremplin qui permet de propulser les femmes à des rôles de leadership politique – est maintenant menacée, à un moment où les mesures d’urgence imposées par les gouvernements limitent les déplacements et la liberté d’expression pour réagir contre une nouvelle forme d’« infodémie ». Dans les pays où des élections sont prévues, les gouvernements doivent veiller à la participation libre et équitable des femmes au vu des nouvelles circonstances, y compris en tant que membres de mécanismes de surveillance des élections.
La consultation mondiale du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN) qui s’est tenue en mai 2020 s’est penchée sur ces enjeux essentiels ainsi que sur d’autres pour en déterminer la priorité et les traduire en actions immédiates. Aucune femme ou fille ne devrait subir des violences en silence. Chaque fille doit impérativement avoir accès à l’éducation et à d’autres outils essentiels pour le marché moderne. L’économie des soins, portée par les femmes et les filles, doit être reconnue à sa juste valeur. Les femmes leaders, y compris les jeunes dirigeantes, doivent impérativement être présentes à la table de prise de décisions pour participer à la planification et à la mise en œuvre des priorités-phares dans une perspective de genre, par exemple en planifiant des mécanismes de lutte contre la COVID-19. À cet égard, tout doit être fait pour éviter de détourner les fonds de projets et d’activités convenus au préalable.
En 2001, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine se sont engagés à fixer un objectif visant à affecter au moins 15 pour cent de leurs budgets annuels à l’amélioration du secteur de la santé. En 2019, les données disponibles montrent que seuls trois pays ont atteint cet objectif. Les États membres de l’UA doivent réaffirmer leur attachement à défendre les droits des femmes dans le respect des instruments internationaux et régionaux qu’ils ont convenus, à savoir le Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, ainsi que les directives de l’ONU et de l’UA pour le déclenchement des stratégies sensibles au genre afin de lutter contre la pandémie de Covid-19 et mieux reconstruire après la crise. L’Union africaine et ONU Femmes se tiennent prêtes à soutenir les États membres dans leurs efforts pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes avec l’AWLN.
Par l’intermédiaire de ses chapitres nationaux, l’AWLN mobilise les femmes autour d’un mouvement continental propice à l’élévation du statut de leadership des femmes en Afrique. Pour reprendre les paroles d’Ellen Johnson Sirleaf, présidente d’honneur de l’AWLN et ancienne présidente du Liberia, « le moment est venu de reconnaître que la transformation développementale et la paix véritable doivent forcément s’accompagner d’un changement fondamental quant à l’identité des dirigeants et aux manières de diriger. » Les femmes leaders africaines à tous les niveaux peuvent agir pour faire de ce vœu une réalité et devenir une force avec laquelle il faut compter.
Article de Bineta Diop, Envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité et Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive ONU Femmes.
Au Sénégal, comme dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, la pandémie du Covid-19 a eu pour conséquence la fermeture des écoles et des universités. Afin d’aider les États à développer les meilleures solutions d’enseignement à distance et à atteindre les enfants et les jeunes les plus à risque, l’UNESCO a lancé en mars 2020, un projet intitulé « La Coalition mondiale pour l’éducation» visant à favoriser les possibilités d’apprentissage inclusif. C’est dans cette optique que Huawei, et son partenaire stratégique Sonatel, ont apporté leurs contributions au Ministère de l’Éducation nationale du Sénégal dans le but de soutenir le pays en matière d’enseignement et d’apprentissage à distance.
À cette occasion, une rencontre s’est tenue le lundi 10 août 2020 au bureau du Ministre de l’Éducation nationale à Diamniadio, en présence de M. Mamadou Talla, Ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Nathan Li, Directeur général de Huawei Technologies Sénégal, M. Abdou Karim Mbengue, Directeur de la communication et des relations extérieures de Sonatel et M. Dimitri Sanga, le Directeur du Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
M. Mamadou Talla, Ministre de l’Éducation nationale a tenu à remercier les actions que Huawei et Sonatel ont entreprises afin d’accompagner la continuité pédagogique au Sénégal. Selon le Ministre sénégalais, l’éducation numérique représente la tendance de demain dans le pays, car les élèves sont de plus en plus passionnées par les questions liées aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Il a également rappelé que le Ministère de l’Éducation nationale a déjà commencé, bien avant l’apparition de cette crise sanitaire, à développer des solutions numériques pour favoriser l’enseignement à distance. En effet, la crise actuelle se présente comme un accélérateur du Smart Éducation.
De son côté, M. Nathan Li, Directeur général de Huawei Technologies Sénégal a déclaré : « Huawei, en tant que leader des TIC, est un acteur pleinement engagé auprès de l’UNESCO. Au-delà des tablettes intelligentes et de la nouvelle plateforme d’apprentissage ‘Link Now’, notre groupe s’est associé avec son partenaire stratégique, Sonatel, afin d’assurer la connectivité et de soutenir tous les efforts menés dans le cadre la lutte contre la pandémie du Covid-19 par le Ministère de l’Éducation nationale du Sénégal ». Il a également rappelé : « au niveau de l’éducation, Huawei travaille en étroite collaboration avec l’Agence de l’Informatique de l’État (ADIE) et le Ministère de L’Éducation nationale à travers le projet Smart Sénégal dans le but de développer des salles de classe numériques pour 32 écoles primaires et secondaires dont 7 ont déjà été réalisées à ce jour. »
Pour M. Abdou Karim Mbengue, Directeur de la communication et des relations extérieures de Sonatel : « La pandémie du Covid-19 a changé le mode d’éducation, la connectivité est essentielle pour assurer l’enseignement à distance ». Il a aussi ajouté que Sonatel a mis à disposition du Ministère de l’Éducation nationale des connexions gratuites d’une durée de 5 mois et a tenu féliciter son partenaire stratégique Huawei pour son engagement dans la continuité scolaire au Sénégal.
M. Dimitri Sanga, le Directeur du Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’ouest et du Sahel a souligné l’importance de l’information et de la communication, car elles représentent l’avenir du continent africain. « L’initiative ‘Coalition mondiale pour l’éducation’ ambitionne de bâtir un système informatique résilient qui permet de digitaliser l’enseignement en Afrique » soutient-il. Il a aussi remercié Huawei et Sonatel d’avoir amené la technologie et la connectivité pour contribuer à l’égalité d’éducation dans les zones rurales.
Huawei accompagne également le développement des talents en matière de TIC au Sénégal à travers : l’organisation des concours de TIC comme le programme Huawei ICT Academy. Depuis le mois d’avril, le groupe y a déjà lancé, par le biais de sa plateforme Huawei Talent Online, le projet « Learn On » permettant aux étudiants de suivre des cours en ligne dédiés aux nouvelles technologiques où ils passeront des sessions d’examen de certification à distance. Plus de 640 étudiants venant de ESP, ISI, ESMT, EPT, UVS, UGB ont bénéficié de ce programme et 67 ont obtenu des certifications depuis le début de l’année 2020.
Tous les projets d’éducation et de formation de Huawei s’inscrivent dans le cadre de son initiative « TECH4ALL » (TECH4ALLporte sur des questions mondiales telles que l’éducation, la protection de l’environnement, la santé et le bien-être, et le développement équilibré. Sa mission est pour que personne ne prenne du retard dans le monde numérique.)
Les smartphones peuvent jouer un rôle déterminant dans la vie quotidienne des Africains. Mais seulement 48 % des Kenyans ont actuellement accès à un appareil connecté à Internet.
Le coût des smartphones constitue l’un des obstacles majeurs à l’adoption de l’Internet. C’est pourquoi en 2018 nous avons créé Android (édition Go), en association avec des opérateurs de réseaux mobiles et des fabricants d’appareils de tout le continent et du monde entier pour toucher le plus grand nombre. Il existe aujourd’hui plus de 1300 modèles d’appareils Android (édition Go) dans 54 pays africains, disponibles à partir de 27 USD.
Bien que le prix de vente moyen des smartphones en Afrique subsaharienne ait régulièrement diminué, une étude récente a montré que le coût moyen d’un appareil d’entrée de gamme est toujours supérieur à 60 % du revenu mensuel moyen. Cela signifie que la seule façon de le payer serait de recourir au crédit, qui est inaccessible à la plupart des personnes à faibles ou moyens revenus.
Aujourd’hui, Safaricom lance le dispositif « Lipa Mdogo Mdogo » (« Payer petit à petit »). Il s’agit d’un plan de financement conçu pour permettre aux Kenyans qui n’ont pas accès au crédit d’acheter facilement un nouveau smartphone Android (édition Go) et de le payer en plusieurs mensualités abordables. De cette manière, un nombre croissant de personnes peuvent désormais acheter le Neon Ray Pro, un smartphone 4G Android (édition Go), moyennant le versement d’un acompte de 1000 Ksh (environ 9 USD) suivi par des paiements quotidiens de 20 Ksh (~ 0,20 USD). Cela représente une réduction de 85 % du coût initial. C’est une aide significative pour une grande partie de la population qui est payée journellement.
La pandémie à coronavirus/Covid-19 a montré plus clairement que jamais que l’accès à des smartphones performants et abordables peut s’avérer d’une importance vitale. Lorsque Maryann, violoncelliste de l’orchestre des jeunes de Safaricom s’est retrouvée confinée dans sa maison de Nairobi, elle ne pouvait plus assister à ses cours de musique ni être en contact avec son professeur et ses amis. Le mois dernier, Maryann a reçu son premier smartphone grâce à un don de Safaricom, et a pu reprendre ses cours et se connecter avec ses amis virtuellement en utilisant Google Meet.
L’histoire de Maryann et de beaucoup d’autres confirme que nous devons continuer à investir pour rendre les smartphones plus accessibles à un plus grand nombre de personnes. En cette période de crise, l’amélioration de l’accès des Kenyans à Internet signifie que davantage de personnes pourront rester en contact avec leurs amis et leur famille, maintenir leurs entreprises à flot et faire face à l’évolution de la situation.
Publié par Mariam Abdullahi, Directeur, Partenariats Android et plateformes pour l’Afrique
L'UNESCO et l’ALIPH vont réhabiliter le bien du patrimoine mondial de Bandiagara au Mali et soutenir les communautés touchées par le conflit
L’UNESCO soutiendra la cohésion sociale et la résilience des communautés souffrant d’années de conflit armé dans le centre du Mali dans le cadre d’un nouveau projet majeur, rendu possible grâce à un financement d’un million de dollars US de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH). Le projet apportera un soutien essentiel à la réhabilitation du bien du patrimoine mondial « Falaise de Bandiagara (Pays des Dogons) », qui abrite 289 villages répartis sur 400 000 hectares dans la région de Mopti.
« La culture n’est pas seulement trop souvent victime de conflits armés prolongés, elle est aussi une source essentielle de résilience et un fondement important pour la construction de la paix » a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. A travers ce nouveau projet, en collaboration avec les autorités maliennes, et financé par l’ALIPH, nous visons à placer la culture au cœur des efforts pour soutenir les communautés qui font de cette région leur foyer.
Ce projet de trois ans à Bandiagara vise à réhabiliter le patrimoine architectural endommagé, notamment les logements, les greniers et les sites consacrés à la culture traditionnelle, ainsi qu’à rétablir la production d’objets culturels et la sauvegarde des objets de cérémonies dans une collection commémorative.
De par la réhabilitation et la sauvegarde des pratiques culturelles de la région, le projet contribuera à renforcer le tissu social et la paix entre les communautés du pays Dogon. Les activités génératrices de revenus pour les femmes, sont au cœur de ce projet, qui vise à promouvoir la réconciliation entre les communautés et à favoriser la protection du patrimoine dans le contexte difficile de la pandémie du COVID 19.
En 2012, le Mali est devenu l’épicentre d’une crise politique et de sécurité de grande ampleur, provoquée par l’arrivée de groupes armés dans les régions du nord et du centre du pays. Outre le fait de causer des victimes civiles et de créer de l’insécurité, la crise a provoqué la destruction totale ou partielle de près de 30 villages, dont la moitié est située dans les limites du bien du patrimoine mondial de la falaise de Bandiagara (Pays Dogon). La destruction des villages a entraîné soit des dommages importants, soit la perte de nombreux bâtiments traditionnels et d’objets culturels, ainsi que la détérioration des pratiques et des traditions culturelles des groupes Dogon, Peul, Bozo, Bambara et Sonrhaï. La disparition progressive de pratiques culturelles telles que les rituels funéraires traditionnels et les danses masquées, ainsi que les festivités du Yaaral et du Degal, a alimenté les conflits intercommunautaires.
« ALIPH a été créée en 2017, en partie en réponse à la destruction du patrimoine culturel du Mali », a déclaré le Dr. Thomas S. Kaplan, président d’ALIPH. « Notre partenariat avec l’UNESCO et les autorités maliennes constitue un plan concret et ambitieux pour sauver les trésors du patrimoine culturel qui ont été mis en danger par le conflit. Cet effort conjoint se détermine par une conviction collective que le patrimoine culturel joue un rôle essentiel dans la construction de la cohésion sociale et, finalement, de la paix ».
Les experts de l’UNESCO travailleront en étroite collaboration avec une équipe d’experts maliens du ministère de la Culture, de la Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC), de la Mission culturelle de Bandiagara (BCM) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ainsi qu’avec les communautés locales. L’intervention à Bandiagara s’appuie sur les initiatives de réhabilitation de l’UNESCO au Mali, actives depuis 2012, et sur le travail d’évaluation et de médiation effectué en 2019 pour donner suite à la spirale de violence intercommunautaire à Bandiagara.
La falaise de Bandiagara est un vaste paysage culturel couvrant 400 000 hectares dispersés dans trois régions naturelles : le plateau de grès, l’escarpement, et les plaines. Les communautés entretiennent une relation très étroite avec leur environnement, qui s’exprime par des rituels et des traditions sacrés. Le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1989.
L’UNESCO et l’ALIPH vont réhabiliter le bien du patrimoine mondial de Bandiagara au Mali et soutenir les communautés touchées par le conflit
Ce nouveau rapport, préparé en collaboration avec l’Organisation mondiale du commerce, utilise un nouvel ensemble de données ventilées par sexe pour mener une analyse approfondie et inédite de l’incidence du commerce extérieur sur la situation des femmes. Cette série de données constituée par le Groupe de la Banque mondiale permet aux chercheurs de comprendre comment les femmes travaillent, dans quel secteur elles sont employées, combien elles gagnent et si elles participent de près ou de loin au commerce mondial. Les résultats de cette analyse aident les pouvoirs publics à cerner la manière dont leurs politiques commerciales affectent différemment les femmes et les hommes.
« Au cours des 30 dernières années, le commerce a été le moteur de la réduction de la pauvreté. Le rapport montre que, si les bonnes politiques sont mises en place, il peut également être un moteur de réduction des écarts entre les sexes, explique Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats.Le commerce a le pouvoir de renforcer le rôle des femmes dans l’économie et d’atténuer les disparités avec les hommes en leur offrant des possibilités d’emploi plus nombreuses et de meilleure qualité. Exploiter ce potentiel sera encore plus important dans un monde post-COVID. »
Intitulé en anglais Women and Trade: The Role of Trade in Promoting Women’s Equality, le rapport met en évidence plusieurs aspects essentiels. Ainsi, les entreprises intégrées aux chaînes de valeur mondiales emploient un pourcentage plus élevé de femmes (33 %) que les entreprises qui n’en font pas partie (24 %). En outre, lorsque les pays s’ouvrent au commerce, la part des salaires des femmes dans le secteur manufacturier augmente de 5,8 points de pourcentage en moyenne. Quand les femmes travaillent dans des secteurs fortement exportateurs, elles ont davantage de chances d’occuper un emploi formel, ce qui signifie plus d’avantages sociaux, une meilleure formation et une plus grande sécurité d’emploi.
Le rapport souligne également l’importance de lutter contre les discriminations à l’encontre des femmes dans le cadre des politiques commerciales. Si aucun pays n’impose ouvertement des modes de fixation des prix en fonction du sexe, les préjugés implicites peuvent déboucher sur des « taxes roses » économiquement préjudiciables aux femmes. Selon l’étude, les produits spécifiquement consommés par les femmes sont vendus plus cher que ceux destinés aux hommes. Dans le secteur de l’habillement par exemple, les prix des articles pour femmes sont globalement supérieurs de 2,77 milliards de dollars à ceux des vêtements pour hommes, un écart qui a augmenté d’environ 11 % en termes réels entre 2006 et 2016. De telles disparités concernent les consommatrices du monde entier.
Le rapport conclut enfin que des politiques ciblées peuvent aider les femmes à tirer le plus grand parti des avantages du commerce. Il s’agit notamment de supprimer les barrières commerciales qui entravent la participation des femmes aux marchés internationaux et d’améliorer leur accès à l’éducation, aux services financiers et aux technologies numériques. Il appartient ainsi aux gouvernements de concevoir des mesures de facilitation des échanges qui éliminent les obstacles spécifiques aux femmes. À savoir notamment remédier à la lourdeur des contraintes douanières, au manque d’accès aux crédits commerciaux et aux risques d’extorsion ou de harcèlement physique aux frontières auxquels les femmes sont confrontées.
COVID-19 : l’action du Groupe de la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale, l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les économies en développement, prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider ces pays à renforcer leur action contre la pandémie. Nous nous attachons à appuyer les interventions de santé publique et à garantir la circulation de fournitures médicales de première nécessité tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois. Nous prévoyons de déployer jusqu’à 160 milliards de dollars de financements sur une période de 15 mois, afin d’aider plus de 100 pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie. Ce montant comprend 50 milliards de dollars sous forme de nouveaux dons et crédits hautement concessionnels fournis par l’IDA.
#LifeInADay 2020 j-2 | Le vertigineux projet de Ridley Scott est de retour, dix ans après ‘Un jour dans la vie, 2010′ pour lequel 80.000 vidéos avaient été envoyées de 189 pays.
« Le samedi 25 juillet 2020, filmez votre quotidien et mettez en ligne votre vidéo : vous pourrez peut-être faire partie d’un documentaire universel qui deviendra une capsule témoin de l’année 2020″, indique YouTube, qui a confié la réalisation à Kevin Macdonald.
Unité de temps pour une oeuvre mondiale, Life In A Day sera projeté au festival du Sundance Institute.
Bien tenir compte des conseils des organisateurs : format paysage, pas ou peu de pano et de zoom, du 4K ou du 1080p, en 24 fps. Pas de mineurs, pas de marques. Jusqu’au 2/08 pour envoyer les images. Bon courage à l’équipe des monteurs dirigée par les Afrobritanniques Nse Asuquo et Mdhamiri á Nkemhttps://www.instagram.com/p/CC7AVeaj4DC/
Orange et NSIA lancent Orange Bank Africa afin de démocratiser l’accès aux services financiers et renforcer l’inclusion financière des populations en Afrique de l’Ouest
Orange, acteur majeur des télécoms en Afrique et au Moyen Orient, et NSIA, leader de la bancassurance, annoncent aujourd’hui le lancement des activités commerciales d’Orange Bank Africa à Abidjan en Côte d’Ivoire. Orange Bank Africa, dirigée par Jean-Louis Menann-Kouamé, a pour ambition de proposer aux clients une offre de crédit et d’épargne simple et accessible à tout moment depuis son mobile.
Orange Bank Africa répondra aux besoins d’une grande partie de la population, souvent exclue du monde bancaire classique, en lui permettant d’emprunter ou épargner de faibles montants essentiels pour leur quotidien. Dès son lancement, Orange Bank Africa proposera, à travers le canal Orange Money, une offre d’épargne et de micro crédit permettant d’emprunter à partir de 5.000 FCFA de façon instantanée depuis son mobile.
La stratégie d’Orange dans les services financiers mobiles en Afrique vise à offrir des solutions accessibles au plus grand nombre quel que soit leur niveau de revenu ou leur lieu d’habitation. Ainsi, l’objectif d’Orange Bank Africa est de devenir l’acteur de référence de l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest.
Stéphane Richard, Président Directeur Général d’Orange : « Les nouvelles technologies sont nécessaires pour renforcer l’inclusion financière et soutenir le développement économique, comme le mobile money l’a prouvé au cours des dernières années. L’activité bancaire est nouvelle pour Orange en Afrique. Elle s’inscrit en parfaite cohérence avec notre stratégie d’opérateur multi-services et notre volonté d’être moteur de la transformation digitale du continent. Grâce à notre association avec NSIA, un autre leader du marché africain, nous facilitons l’accès aux services bancaires au plus grand nombre, à travers des services simples et essentiels, pour le bénéfice de tous nos clients. »
Jean Kacou Diagou, Président du groupe NSIA : « Je suis très heureux que le partenariat conclu entre Orange et NSIA ait donné naissance à Orange Bank Africa. Depuis 25 ans, le Groupe NSIA élabore des solutions de banque et d’assurance adaptées aux besoins des populations africaines avec pour objectif de les rendre accessibles au plus grand nombre. Nous le savons, la digitalisation bancaire est une condition sine qua non de l’inclusion financière de nos populations. Nous sommes donc fiers d’avoir pu joindre notre expertise et notre capital humain à ceux d’Orange pour la création de la banque 100% digitale Orange Bank Africa. »
Orange Bank Africa a vocation à s’étendre au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso.
Au cœur des transactions financières depuis plusieurs années, Orange Money et les services digitaux ont vu leur importance renforcée et leur adoption accélérée en période de crise sanitaire. Dans ce contexte, Orange a la conviction que le Mobile Banking a un véritable rôle à jouer en Afrique. C’est l’incarnation même de sa raison d’être de donner à chacun et chacune les clés d’un monde numérique responsable.
Pour plus d’informations sur Orange Bank Africa en Côte d’ivoire : https://orangebank.ci
A propos NSIA Le Groupe NSIA est un Groupe de services financiers qui intègre des produits et services bancaires et d’assurances. Le Groupe NSIA, est fort de 3 Banques, 3 succursales bancaires, 21 Compagnies d’Assurances, 1 Société́ de Gestion et d’Intermédiation (SGI), 1 Société́ de Gestion des OPCVM, 1 société́ Immobilière, 1 société́ de courtage en réassurance, et 1 Fondation. Il compte près de 3 000 employés.
Et la situation en Afrique du Sud n’est pas un cas atypique car certains pays d’Afrique australe et orientale ont également signalé une augmentation significative du nombre de cas au cours de la semaine dernière
La tendance à la hausse des cas de Covid-19 en Afrique du Sud devrait pousser le reste du continent africain à renforcer la surveillance du virus, a alerté lundi soir l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Afrique du Sud a signalé une augmentation de 26.734 nouveaux cas et 229 décès le week-end dernier, ce qui en fait le quatrième pays le plus touché au monde, derrière les États-Unis, le Brésil et l’Inde.
« L’Afrique du Sud peut malheureusement être un précurseur, elle peut être un avertissement pour ce qui va se passer dans le reste de l’Afrique. Je pense donc qu’il ne s’agit pas seulement d’un avertissement pour l’Afrique du Sud… nous devons prendre très au sérieux ce qui se passe en Afrique », a déclaré lundi soir, le Directeur des situations d’urgences sanitaires à l’OMS, Michael Ryan, en conférence de presse virtuelle depuis Genève.
Au-delà de la situation sud-africaine, l’agence onusienne y voit un signal sur les défis auxquels seront confrontés les pays africains « si des mesures urgentes ne sont pas prises ». « Je suis très préoccupé par le fait que nous commençons à voir une accélération de la maladie en Afrique, et nous devons tous prendre cela très au sérieux » et faire preuve de solidarité envers les pays concernés, a ainsi insisté le Dr Ryan.
Plus 5.000 décès et 364.328 cas de Covid-19 en Afrique du Sud
L’Afrique du Sud peut malheureusement être un précurseur, elle peut être un avertissement pour ce qui va se passer dans le reste de l’Afrique
À noter que l’Afrique du Sud a franchi la barre des 5.000 morts dimanche. Prétoria recense exactement 5.033 décès pour 364.328 cas confirmés de Covid-19. Et au moins 191.059 personnes sont aujourd’hui considérées comme guéris dans ce pays.
Certains pays d’Afrique australe et orientale ont également signalé une augmentation significative du nombre de cas au cours de la semaine dernière. Selon l’OMS, la progression a atteint 31% au Kenya, 26% en Éthiopie, 50% à Madagascar, 57% en Zambie, 69% en Namibie et 66% au Botswana. Le Botswana a, par exemple, recensé 39 cas le 7 juillet dernier et ce chiffre est passé à 85 le 13 juillet avant d’atteindre les 123 cas confirmés le 17 juillet.
Au total, l’OMS signale que le Botswana a 522 cas confirmés dont 1 décès, le Kenya (13.353 cas confirmés dont 234 décès), la Namibie (1.247 cas confirmés avec 3 décès), la Zambie (2.980 cas confirmés dont 120 décès) et le Zimbabwe (1.611 cas confirmés dont 25 décès). « Même si le nombre de cas dans ces autres pays est plus faible pour l’instant, je pense que nous commençons à observer une accélération continue de la transmission dans un certain nombre de pays d’Afrique subsaharienne et je pense que cela doit être pris très, très au sérieux », a ajouté le Dr. Ryan.
Après l’Afrique du Sud (364.328 cas dont 5.033 décès), les pays les plus touchés sur le continent africain sont l’Égypte avec 4.352 morts (88.402 cas), l’Algérie avec 1.078 décès (23.084 cas), le Nigeria avec 789 morts (36.663 cas), le Cameroun avec 373 décès (16.157 cas), le Maroc avec 276 morts (17.562 cas) et le Ghana avec 148 décès (27.667 cas).
L’Afrique et l’Océanie sont les continents les moins touchés par la maladie
Mais avec 722.281 cas confirmés de Covid-19 dont 15.220 décès et au moins 383.632 patients considérés comme guéris, l’Afrique est le deuxième continent le moins touché derrière l’Océanie. Les continents les plus touchés sont les Amériques avec 7.584.675 cas et 309.309 décès et l’Europe avec 3.089.641 cas et 207.641 morts.
La pandémie de Covid-19 a fait au moins 603.691 morts dans le monde depuis l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi lundi par l’OMS. Plus de 14,3 millions de cas ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires.
Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 139.468 décès pour plus de 3,6 millions de cas recensés. Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 78.772 morts pour 2.074.860 cas, le Royaume-Uni avec 45.300 morts (294.792 cas), le Mexique avec 38.888 morts (338.913 cas), l’Italie avec 35.045 morts (244.434 cas) et la France avec 30.152 décès (174.674 cas).
Pour lutter contre le coronavirus : l’UNESCO et l’Union européenne joignent leurs forces afin d’assurer une information de qualité face à la crise Covid-19
Le financement du projet de quelque 2,5 millions d’euros et d’une durée de douze mois sera octroyé en priorité à l’Afghanistan, au Cameroun, à l’Éthiopie, à Haïti, à l’Iraq, au Kenya, au Mozambique, au Sénégal et au Zimbabwe
L’UNESCO et l’Union européenne lancent un projet de sensibilisation pour renforcer la résilience des États face à la pandémie de Covid-19, afin d’aider les sociétés à répondre aux défis que l’absence d’une information fiable et de qualité sur le coronavirus pose à la santé publique, à la bonne gouvernance et à la paix.
Le projet prévoit la mise en place de centres de ressources d’informations en ligne nationaux ou régionaux pour les professionnels des médias
Le projet prévoit la mise en place de centres de ressources d’informations en ligne nationaux ou régionaux pour les professionnels des médias, fournissant aux journalistes du contenu, de l’information et des statistiques vérifiées sur la pandémie. Elle s’accompagne de la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux, du renforcement des réseaux nationaux et régionaux de vérification des faits, du soutien au service public, aux radios locales pour la production de contenus sur la pandémie et la mise en place de programmes de formation en ligne pour les journalistes.
La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, s’est félicitée de la signature de cet accord. Elle rappelle que « les sociétés sont aujourd’hui particulièrement vulnérables aux fausses informations et aux rumeurs en cette période de pandémie. Dès lors, garantir l’accès à une information fiable et de qualité ne protège pas seulement les populations d’une maladie mortelle : c’est aussi un élément essentiel pour la construction de la paix. »
Le financement du projet de quelque 2,5 millions d’euros et d’une durée de douze mois sera octroyé en priorité à l’Afghanistan, au Cameroun, à l’Éthiopie, à Haïti, à l’Iraq, au Kenya, au Mozambique, au Sénégal et au Zimbabwe. Il est alloué via l’Instrument européen contribuant à la stabilité et à la paix. Il s’inscrit dans les mesures d’aide exceptionnelle de l’UE pour combattre le Covid-19. Il vise à renforcer la mission de l’UNESCO qui consiste à défendre la liberté d’expression et l’accès à une information vérifiée et de qualité ; elle s’appuie sur les premiers efforts entrepris par l’Organisation pour contrer la désinformation sur la pandémie.
Dès le début de la pandémie, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a lancé un cours à distance, un « MOOC » intitulé « Journalisme en temps de pandémie : couvrir le Covid-19 aujourd’hui et dans l’avenir », qui a été suivi à ce jour par quelque 9 000 journalistes dans 160 pays. Développé avec la Chaire UNESCO du Knight Center for Journalism in the Americas, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce MOOC est proposé en français, anglais, espagnol et portugais ; il sera également proposé prochainement en arabe, chinois et russe.
Pour relever les défis liés à la croissance démographique en Afrique, aux besoins en ressources naturelles et afin d’être en capacité d’apporter un environnement sain pour les population la Banque Africaine de Développement l’Afrique doit subir de nombreuses réformes et adapter les compétences aux contextes locaux.
« Perspectives économiques en Afrique 2020 » : l’Afrique centrale devrait agir sur le développement de compétences et de capacités adaptées aux réalités économiques
L’absence de diversification des économies, la faiblesse du capital humain, le manque d’emplois décents et de compétences appropriées sont des défis majeurs pour l’Afrique centrale
Les prévisions de croissance pour l’Afrique centrale sont assombries par la pandémie de Covid-19; l’absence de diversification des économies, la faiblesse du capital humain, le manque d’emplois décents et de compétences appropriées sont des défis majeurs pour l’Afrique centrale.
Confrontés à des prévisions de croissance revues à la baisse en raison de la pandémie de Covid-19, les pays d’Afrique centrale devraient mettre en œuvre des programmes de développement de compétences et de capacités nouvelles adaptées aux réalités économiques actuelles et à venir, selon les « Perspectives économiques en Afrique centrale 2020 » de la Banque africaine de développement présenté, en visioconférence ce jeudi 16 juillet.
Avant la pandémie, la Banque tablait sur une croissance de 3,5% du PIB réel de l’Afrique centrale en 2020. Depuis, le taux a été révisé à -2,5% dans la version le plus optimiste, soit une perte de 6,1 points de pourcentage, et à -4,3% dans le cas le plus pessimiste, soit une perte de 7,8 points.
Solomane Koné, directeur général Afrique centrale par intérim à la Banque africaine de développement a expliqué que plusieurs facteurs expliquent ce renversement de situation. « Ces projections sont négativement impactées par des facteurs externes liés à la baisse de la croissance mondiale, à la demande extérieure, aux réductions des investissements, etc, et au niveau interne par l’insécurité et l’instabilité politique, les problèmes de gouvernance économique, de déséquilibres macroéconomiques et le manque de diversification économique, etc. »
Le directeur du Département des économies‑pays à la Banque, Emmanuel Pinto Moreira, a ajouté que l’Afrique centrale a été touchée par la crise à travers cinq canaux essentiellement : la baisse des prix des matières premières, la chute des recettes touristiques, la baisse des transferts de migrants et des investissements directs et les difficultés dans le secteur financier.
« Mais lorsqu’il y a une crise, il y a aussi des opportunités et la région peut profiter de cette situation pour renforcer son système de santé, maintenir la stabilité macroéconomique, renforcer l’intégration qui est une nécessité et investir dans le capital humain », a-t-il indiqué.
En 2019, l’Afrique centrale a enregistré un taux de croissance de 2,8%, contre 3,2% pour la moyenne continentale. L’an dernier, les principaux indicateurs macroéconomiques de la région se sont améliorés : inflation de 2,6 % -la plus faible de toutes les régions-, solde budgétaire excédentaire de 0,5 % du PIB -seule région non déficitaire- et déficit de la balance courante à 1,9 % du PIB, soit la meilleure performance du continent.
En 2019, l’Afrique centrale a enregistré un taux de croissance de 2,8%, contre 3,2% pour la moyenne continentale
Selon le rapport de la Banque africaine de développement, l’absence de diversification des économies, la faiblesse du capital humain, le manque d’emplois décents et de compétences appropriées sont des défis majeurs pour l’Afrique centrale. Le rapport recommande la mise en œuvre de programmes de développement des compétences et des capacités nouvelles adaptées aux réalités économiques, qui s’appuient sur les deux piliers principaux du capital humain : l’éducation et la formation d’une part, et la santé et la protection sociale, d’autre part.
Le rapport relève des dynamiques différentes sur la structure des emplois en fonction de l’activité économique principale des pays concernés. Les pays dits « agricoles » (Cameroun, République centrafricaine, RD Congo et Tchad) ont de faibles taux de chômage mais des taux très élevés de sous‑emploi, de travail informel et de vulnérabilité. Les pays « pétroliers » (Congo, Gabon et Guinée équatoriale) ont des taux de chômage relativement élevés, mais avec des emplois informels et une précarité plus réduite. Le rapport note aussi une inadéquation de l’offre de formation aux besoins réels des économies, et un faible niveau de financement public du système d’éducation et de formation.
Martine Mabiala, gouverneur suppléant de la Banque pour le Gabon, conseiller technique du ministre gabonais de l’Economie et des Finances, a exhorté la Banque à « réinvestir » davantage dans l’éducation et la santé afin d’aider les Etats à développer leur capital humain.
Le rapport appelle les États à prendre des mesures sanitaires et économiques appropriées pour contenir la pandémie, consolider la paix, la sécurité et la stabilité, et renforcer la gouvernance économique en poursuivant les efforts d’assainissement du cadre macroéconomique et du climat des affaires. Ces mesures visent aussi à promouvoir la diversification économique, investir dans les infrastructures et améliorer la mobilisation des ressources intérieures. Le rapport invite les pays d’Afrique centrale à juguler les effets du changement climatique et à développer le capital humain.
Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEMAC) a observé que les pays d’Afrique centrale font face à trois chocs : sanitaire, lié au coronavirus, sécuritaire lié à la piraterie dans le Bassin du Congo et économique lié à la baisse des revenus des matières premières. Il a plaidé pour la prise en compte de tous les pays dans les appuis et initiatives engagés par les partenaires techniques et financiers. « C’est une situation exceptionnelle, la crise touche tous les pays et il n’est pas bon d’exclure les pays à revenus intermédiaires. Il faut prendre tous les pays en compte pour leur permettre d’organiser la relance économique. »
Pour développer le capital humain, le rapport de la Banque recommande, à l’attention des autorités nationales, une réforme des systèmes éducatifs nationaux pour les adapter aux besoins réels des économies. Il appelle, d’une part, à renforcer les systèmes nationaux de santé et de protection sociale, afin de garder un capital humain toujours productif, et d’autre part, à promouvoir l’entreprenariat des jeunes et des femmes, afin de résorber le chômage et le sous-emploi. Le rapport recommande également la promotion des financements innovants pour l’éducation et la formation des jeunes et des femmes, l’amélioration de l’accès au financement, à l’énergie, et le développement des infrastructures.
A l’endroit des partenaires au développement, le rapport suggère qu’au-delà du financement de la réponse à la pandémie, leurs efforts devraient porter sur la conception et le financement des aspects suivants : étude de l’identification des secteurs à fort potentiel de création d’emplois et connaissant un déficit en compétences ; appui à la mise en place et au renforcement des systèmes d’assurance-maladie universelle ; appui à la mise en place des politiques de renforcement du contenu local pétrolier, gazier et minier ; appui à la mise en place de fonds de promotion de l’entreprenariat dans l’agro-industrie et l’agroforesterie ; généralisation des projets intégrés d’infrastructures avec des composantes éducatives et sanitaires ; appui aux programmes de bourses d’excellence scolaires en zones d’éducation prioritaires.
C’est une annonce du président de la république Ali Bongo Ondimba et de son équipe, Rose Christiane Ossouka Raponda est la première femme nommée au poste de premier ministre du Gabon
Communication de la présidence de la république du Gabon :
Son excellence, le chef de l’État et président de la République gabonaise, M. Ali Bongo Ondimba, a nommé Rose Christiane Ossouka Raponda, Première ministre du Gabon.
Première femme à occuper la tête du gouvernement gabonais, Mme Rose Christiane Ossouka Raponda, économiste de formation, est diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances avec une spécialisation en finances publiques.
Avant sa première entrée au gouvernement en 2012 en qualité de ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, elle occupe les fonctions de directrice générale de l’Économie et directrice générale adjointe de la Banque de l’habitat du Gabon.
En 2014, elle est élue conseillère municipale dans le 3ème arrondissement de la commune de Libreville sous l’étiquette du parti démocratique gabonais (PDG), avant de devenir la première femme maire de la capitale depuis 1956.
À la tête de Libreville, ville qui concentre près d’un tiers de la population du Gabon, elle conduit de nombreuses réformes, assainissant en particulier ses finances et laissant à son départ un excédent de près de 27 milliards de francs CFA.
En janvier 2019, Mme Rose Christiane Ossouka Raponda intègre le Gouvernement au poste important et exigeant de ministre d’État, ministre de la Défense nationale.
Dotée d’une grande expérience et de solides compétences dans les domaines de la finance et de l’économie, la nouvelle Première ministre aura entre autres missions, d’assurer la relance économique et l’accompagnement social, nécessaires en raison de la crise mondiale liée à la Covid-19.
Le mot d’Ali Bongo Ondimba :
J’ai nommé ce jour au poste de premier ministre Mme Rose Christiane Ossouka Raponda. Pour la première fois dans l’Histoire du Gabon, une femme occupera cette fonction.
Elle a toute ma confiance pour renforcer l’efficacité de la riposte face à la Covid-19, sur le plan sanitaire, économique et social, et pour poursuivre l’amélioration des conditions de vie au quotidien des Gabonaises et des Gabonais.
Je remercie son prédécesseur, le premier ministre sortant, Julien Nkogke Bekalé qui a rempli avec loyauté et efficacité sa mission.
Ali Bongo Ondimba
Rose Christiane Ossouka Raponda
Rose Christiane Ossouka Raponda, économiste de formation, est diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances avec une spécialisation en finances publiques. Elle est directrice générale de l’Économie puis directrice générale adjointe de la Banque de l’habitat du Gabon, au début des années 2000.Elle devient ministre en 2012, nommée dans le gouvernement de Raymond Ndong Sima, au portefeuille du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. En 2014, elle démissionne afin de se présenter aux élections municipales à Libreville, dans le 3e arrondissement. Elle est élue maire.
En janvier 2019, elle intègre le nouveau gouvernement de Julien Nkoghe Bekalé comme ministre d’État et de la Défense nationale. Elle est nommée Première ministre par un décret du président Ali Bongo le 16 juillet 2020, en remplacement de Julien Nkoghe Bekalé. Elle devient la première femme à occuper ce poste.
Les compétences représentent un des défi du développement pour de nombreux pays. C’est dans ce cadre que l’UNESCO lance une Académie mondiale des compétences visant à doter un million de jeunes de compétences en matière d’employabilité et de résilience et à les aider à trouver un emploi pendant la récession qui s’annonce, alors que les perspectives d’emploi des jeunes s’assombrissent.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a dévoilé le projet intitulé « Compétences pour une jeunesse résiliente à l’ère du Covid-19 et au-delà », à l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes, célébrée le 15 juillet.
Les membres de la Coalition mondiale pour l’éducation de l’UNESCO, lancée en mars pour aider les pays à élaborer des solutions d’apprentissage inclusives, font équipe pour offrir aux jeunes la possibilité d’acquérir des savoir-faire, numériques notamment, grâce à un accès gratuit aux programmes de développement des compétences en ligne. Les offres des partenaires seront mises en commun au sein de l’Académie mondiale des compétences, offrant ainsi un accès facilité aux possibilités de formation.
Parmi les partenaires fondateurs figurent Coursera, Dior, Festo, Huawei, IBM, Microsoft, Orange et PIX. Des organisations internationales et des partenaires tels que l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et WorldSkills Competition contribueront également au projet.
L’Académie fonctionnera selon un processus de jumelage facilité par UNEVOC, le réseau mondial de l’UNESCO pour les institutions spécialisées dans l’enseignement technique et la formation et professionnelle.
Des informations détaillées sur les formations disponibles seront partagées avec les 250 centres UNEVOC dans plus de 160 États membres. Les centres identifieront les participants intéressés et les mettront en contact avec les plateformes de formation des membres de la Coalition. La sensibilisation des apprenants issus de milieux défavorisés sera une priorité.
« La crise a mis en évidence l’urgence de doter les jeunes des compétences adéquates pour accélérer la transition vers des économies plus inclusives, durables et résilientes », a déclaré Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation. « Cela nécessite un investissement massif dans l’éducation et la formation professionnelle et des partenariats élargis avec les employeurs afin de réduire l’écart entre l’exigence de compétences et l’emploi », a-t-elle ajouté.
L’impact de la pandémie sur l’éducation et l’emploi a été spectaculaire. Les étudiants inscrits dans des établissements de formation et les apprentis ont été particulièrement touchés par les fermetures des établissements car ils dépendent davantage de la formation pratique et du matériel qui ne sont disponibles que dans les centres de formation et sur les lieux de travail.
Selon la récente note d’orientation du Secrétaire général des Nations unies sur le monde du travail face au Covid-19, les jeunes représentent plus de 40% des personnes employées dans les secteurs les plus durement touchés dans le monde. Avant même que la crise ne frappe, 267 millions de jeunes n’avaient ni emploi, ni instruction ni formation.
Des compétences dans des domaines tels que l’analyse des données, l’informatique en nuage, l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine sont demandées sur les marchés du travail du monde entier. Or, de nombreux systèmes d’éducation et de formation ne disposent pas des capacités nécessaires pour préparer les jeunes à l’emploi dans ces domaines.
Les contributions des partenaires fondateurs comprennent :
Coursera : formation et remise à niveau en ligne pour permettre à des chômeurs de réintégrer le marché de l’emploi ;
Dior : Women@Dior, programme éducatif autour des quatre valeurs fondamentales que sont l’autonomie, l’inclusion, la créativité et le développement durable ;
Huawei : Tech4All, formation aux compétences numériques et aux MOOCS couvrant des domaines tels que l’intelligence artificielle, les mégadonnées (big data) et l’Internet des objets ;
Festo : modules d’enseignement à distance en technologie de l’eau et gestion des eaux usées ;
IBM : accès libre à des plateformes de formation aux technologies émergentes, avec mise ou remise à niveau pour adolescents et adultes ;
Microsoft : cours en ligne gratuits et outils du monde réel pour développer des compétences dans les technologies susceptibles d’aider étudiants et demandeurs d’emploi à réussir dans un monde post-Covid ;
Orange : les Orange Digital Centers visent à développer des compétences numériques et les services Orange Campus facilitent l’accès à des cours gratuits en ligne en Afrique et au Moyen-Orient ;
PIX : plateforme d’évaluation, de développement et de certification des compétences numériques.
Avant même la pandémie de COVID-19, l’une des crises mondiales les plus graves de notre époque, de nombreux pays considéraient déjà la pollution atmosphérique comme un problème de santé majeur. Selon le rapport State of Global Air/2019, la pollution de l’air constituait la cinquième grande cause de mortalité en 2017 et était à l’origine d’environ cinq millions de décès dans le monde, soit un décès sur dix. Les victimes de la mauvaise qualité de l’air sont plus nombreuses que celles des accidents de la circulation ou du paludisme.
Le confinement destiné à empêcher la propagation du virus a fortement limité l’activité économique, avec pour effet de dévoiler un ciel bleu comme jamais pour certains habitants de la planète. Cela se traduit-il toutefois par un recul des niveaux de polluants atmosphériques nocifs ?
Par ailleurs, de nouvelles données suggèrent que la pollution de l’air aggrave les effets du virus sur la santé, contribue à sa transmission et expose davantage les individus à la contamination. Que savons-nous de cette relation ?
La qualité de l’air s’est améliorée à l’heure où une pandémie est venue infliger aux populations des souffrances et des pertes de moyens de subsistance inédites. Il est probable que ces améliorations se dissiperont à mesure que les mesures de confinement seront levées et que l’activité économique redémarrera. Alors, l’air sera-t-il à nouveau pollué ? Ou bien les pays seront-ils capables de tirer parti de leurs plans de relance économique pour impulser une croissance plus forte et plus propre, évitant ainsi une nouvelle crise sanitaire ? Quelles politiques pourraient permettre cette transition vers un ciel plus propre et plus radieux ?
Pollution de l’air, COVID-19 et relance salutaire
Le ciel est plus bleu, certes, mais ce constat s’accompagne-t-il d’une baisse des niveaux de polluants atmosphériques nocifs ? Oui et non.
Que savons-nous de la relation entre pollution atmosphérique et COVID-19 ? Beaucoup de choses, mais rien encore de totalement concluant.
Les pays peuvent-ils relancer la machine économique sur des bases plus propres tout en stimulant la croissance ? Oui.
Derrière le bleu du ciel, où en est la qualité de l’air ?
Cet article analyse l’impact du confinement sur la qualité de l’air, fait une synthèse de la littérature sur le lien entre pollution de l’air et coronavirus, et propose à l’intention des pouvoirs publics des recommandations pour reconstruire en mieux.
Le confinement imposé dans au moins 89 pays, soit à plus de la moitié de la population de la planète, a fortement limité l’activité économique à l’échelle mondiale, avec pour conséquence involontaire la diminution de la pollution atmosphérique. Le ciel est redevenu bleu un peu partout dans le monde, et parfois pour la première fois de mémoire d’homme. Les données satellites comparant les niveaux de concentration de dioxyde d’azote (NO2) après la mise à l’arrêt des économies et ceux observés à la même période en 2019 indiquent de fortes réductions. Les données du satellite Sentinel 5-P (voir figure 1) montrent que, dans les régions confinées, les niveaux moyens de NO2 entre le 15 mars et le 30 avril 2020 étaient inférieurs aux concentrations de 2019. La figure 2 montre le même constat en Inde. Ces résultats étaient prévisibles, car la circulation automobile, l’une des principales sources d’émissions de NO2, a été considérablement réduite pendant le confinement. Ils ont également mis en lumière les progrès technologiques remarquables réalisés pour mesurer la pollution, puisque les données satellites ont permis de connaître les niveaux de NO2 en temps quasi réel à l’échelle mondiale.
Figure 1 : À l’échelle mondiale, les niveaux de NO2 ont fortement diminué pendant le confinement Concentrations moyennes de NO2 à partir de données satellites entre le 15 mars et le 30 avril 2020 (avec confinement)
Concentrations moyennes de NO2 à partir de données satellites entre le 15 mars et le 30 avril 2019 (sans confinement)
Source : Équipes de la Banque mondiale. Notes : Données Sentinel-5P sur le dioxyde d’azote (colonne troposphérique) traitées par l’application Google Earth.
Figure 2 : Les niveaux de NO2 ont fortement diminué en Asie du Sud pendant le confinement Concentrations moyennes de NO2 à partir de données satellites entre le 15 mars et le 30 avril 2020 (avec confinement) et entre le 15 mars et le 15 avril 2019 (sans confinement)
Source : Équipes de la Banque mondiale. Notes : Données Sentinel-5P sur le dioxyde d’azote (colonne troposphérique) traitées par l’application Google Earth.
Les données sur les niveaux de NO2 provenant des capteurs au sol mettent en évidence la même tendance. Les concentrations moyennes quotidiennes de NO2 dans la province chinoise du Hubei, où se trouve la ville de Wuhan, ont fortement diminué après l’entrée en vigueur du confinement (voir figure 3, graphique de gauche). Cependant, ces concentrations sont revenues au niveau de celles de 2019 après la levée du confinement. En France, les données des capteurs au sol indiquent elles aussi que les concentrations quotidiennes de NO2 ont baissé pendant le confinement et l’arrêt de la circulation automobile (voir figure 3, graphique central). L’impact a été encore plus marqué dans la plaine indo-gangétique (IGP), l’une des régions les plus polluées de l’Inde, comme le montre le graphique de droite de la figure 3.
Figure 3 : Les niveaux de NO2 ont fortement diminué dans le Hubei (Chine), en France et dans l’IGP (Inde) pendant le confinement Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de NO2 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement
Cependant, cette baisse des niveaux de NO2 implique-t-elle que les populations sont exposées à des niveaux moindres de polluants nocifs ? Connues sous le nom de PM2,5, les particules très fines sont l’une des formes les plus dangereuses de pollution de l’air, car elles sont capables de pénétrer profondément dans les poumons et de se mêler à la circulation sanguine. Ces particules ont un diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 microns, soit environ un trentième de la largeur d’un cheveu humain. L’exposition aux PM2,5 peut provoquer des maladies mortelles telles que le cancer du poumon, les accidents vasculaires cérébraux et les affections cardiaques.
Comment le confinement a-t-il affecté les niveaux de PM2,5 ? Les images satellites ne fournissant pas d’estimations précises sur les PM2,5 en temps réel, il est nécessaire d’analyser des données provenant de capteurs au sol.
Selon ces données, l’impact du confinement n’est pas aussi prononcé (figure 4).
Figure 4 : L’impact du confinement sur les niveaux de PM2,5 n’a pas été aussi marqué dans le Hubei (Chine), en France et dans l’IGP (Inde) Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de PM2,5 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement
Dans la province du Hubei, les niveaux de PM2,5 étaient plus bas en 2020 qu’en 2019, mais c’était déjà le cas avant le confinement, qui a en outre coïncidé avec une période de baisse saisonnière des niveaux de PM2,5. En France, ces niveaux n’ont pas changé avec le confinement. Et en Inde comme dans le Hubei, les niveaux de PM2,5 en 2020 étaient plus faibles avant et après le confinement qu’en 2019, ce qui pourrait s’expliquer par les effets des programmes gouvernementaux de lutte contre la pollution atmosphérique, par des facteurs météorologiques ou encore par le ralentissement de l’activité économique nationale. Les concentrations de PM2,5 ont continué à baisser une fois que le confinement a été imposé dans l’IGP.
Au niveau des villes, le résultat est lui aussi nuancé.
Ainsi, il est étonnant de constater que les concentrations de PM2,5 n’ont pas varié dans les villes chinoises de Shanghai, Beijing et Tianjin à la suite du confinement (figure 5).
Figure 5 : Le confinement n’a pas eu d’effet sur les niveaux de PM2,5 dans les villes chinoises Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de PM2,5 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement à Shanghai, Tianjin et Beijing
Source : Équipes de la Banque mondiale. Notes : Concentrations de PM2.5 et de NO2 mesurées au sol, issues des données OpenAQ (https://openaq.org/) pour l’Inde, la Chine et la France.
Figure 6 : Le confinement a eu un effet inégal sur les niveaux de PM2,5 dans les villes indiennes Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de PM2,5 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement à New Delhi, Calcutta et Mumbai
À New Delhi, les niveaux de PM2,5 ont baissé pendant une dizaine de jours après le confinement (figure 6, graphique de gauche), et il est intéressant de noter que les niveaux avant confinement en 2020 étaient plus faibles que ceux de 2019. À Calcutta, la baisse a duré plus de trois semaines après le confinement (figure 6, graphique central). En revanche, on observe peu de différence entre les niveaux de 2019 et 2020 à Mumbai (figure 6, graphique de droite), et les concentrations y sont constamment restées plus faibles qu’à New Delhi ou Calcutta.
Cette moindre baisse, voire l’absence de baisse des niveaux de PM2,5 reflète le fait que ces particules ont une structure complexe et que le confinement n’a pas eu d’effet sur toutes les sources de PM2,5. Les particules proviennent le plus souvent de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon ou le pétrole et de la biomasse solide (bois, charbon de bois, résidus de culture). Les PM2,5 peuvent également provenir de poussières portées par le vent, d’origine naturelle ou émises par des chantiers de construction, des routes et des installations industrielles. Outre les émissions directes, les particules fines peuvent être formées indirectement (elles sont alors appelées PM2,5 secondaires) à partir de réactions chimiques impliquant d’autres polluants tels que l’ammoniac (NH3) mélangé à du dioxyde de soufre (SO2) ou du dioxyde d’azote (NO2). Enfin, les PM2,5 peuvent rester en suspension dans l’atmosphère pendant de longues périodes et parcourir des centaines et même des milliers de kilomètres. Le confinement a ainsi eu des effets différents sur différentes sources de PM2,5 et à différents endroits géographiques, illustrant ces caractéristiques particulières.
En résumé, la qualité de l’air dépend de nombreux éléments et les améliorations imputables au confinement n’ont pas été uniformes, notamment en ce qui concerne le polluant le plus nocif pour la santé humaine, à savoir les PM2,5.
Pourquoi se préoccuper de la qualité de l’air en pleine crise sanitaire ?
La pandémie actuelle est une grave crise sanitaire qui a déclenché la pire crise économique de notre époque. Pourtant, il serait malvenu que les responsables politiques se désintéressent des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Pourquoi ?
Avant tout, parce que la pollution de l’air demeure un enjeu important et que la santé des populations en pâtit.
Mais aussi parce que de nombreuses études suggèrent qu’il existe une corrélation entre la pollution de l’air et les infections au coronavirus[1]. Les épidémiologistes étayent ces conclusions empiriques en relevant trois types d’effets de la pollution de l’air sur la pandémie de COVID-19 : augmentation du risque de transmission, accroissement de la sensibilité et aggravation de la gravité de l’infection. Sachant que le virus se transmet par la propagation aérienne de gouttelettes provenant d’une personne infectée, notamment lorsqu’elle éternue ou tousse, et que la toux est une réaction courante à la pollution atmosphérique, il est probable que celle-ci favorise la transmission.Par ailleurs, la pollution peut accroître la sensibilité à l’infection. Les voies respiratoires supérieures — où les gouttelettes virales sont le plus susceptibles de se déposer — sont tapissées de cellules porteuses de micro-cils vibratiles. Ces cils déplacent le mucus où sont emprisonnées les particules virales et le poussent vers le nez, duquel il est évacué dans un mouchoir en papier ou bien vers la gorge où il est avalé, ce qui empêche le virus de pénétrer dans les poumons. Or, la pollution de l’air dégrade les cellules de la muqueuse interne, de sorte que les cils sont détruits ou empêchés de jouer leur rôle, rendant ainsi la personne plus sensible à l’infection par le coronavirus. Enfin, il est de plus en plus évident que les personnes souffrant de maladies chroniques préexistantes (pathologies cardiaques, diabète, affections pulmonaires chroniques non asthmatiques et maladies rénales chroniques) constituent la majorité des personnes hospitalisées en raison de la COVID-19. Or la pollution atmosphérique est un facteur de risque pour toutes ces maladies et contribue par là même à la gravité de l’infection.
À ce stade, on ne peut pas affirmer avec certitude l’existence de liens entre COVID-19 et pollution atmosphérique, étant donné qu’il est impossible de dénombrer avec précision les cas d’infection ou même les décès dus à la maladie. En outre, les effets sont influencés par des facteurs tels que la capacité des établissements de santé, leur accessibilité et la volonté de chacun de se rendre à l’hôpital. Néanmoins, sur la base de nos connaissances actuelles et comme indiqué plus haut, on peut raisonnablement postuler un lien général entre la pollution de l’air et les infections respiratoires. En outre, lors de l’épidémie de SRAS en 2003 (le virus à l’origine du SRAS est proche du coronavirus actuel), plusieurs études ont mis en évidence une corrélation entre la pollution de l’air et une augmentation de la mortalité due au SRAS. L’une d’entre elles a ainsi révélé que les patients atteints du SRAS et provenant de régions de Chine où l’indice de pollution de l’air était élevé avaient deux fois plus de chances de mourir du SRAS que ceux provenant de régions ayant un indice faible.
En résumé, la pollution de l’air est un facteur de risque qui aggrave probablement les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur la santé. Et cette situation doit nous préoccuper étant donné que la qualité de l’air ne s’est pas améliorée de façon uniforme durant le confinement.
Quels leviers d’action pour les responsables politiques ?
Au minimum, les programmes gouvernementaux de lutte contre la pollution de l’air doivent se poursuivre et les plans de relance ne sauraient être l’occasion d’assouplir les réglementations environnementales.
Par ailleurs, les activités susceptibles d’entraîner des pics de pollution atmosphérique à court terme, comme le brûlage des résidus de culture, devraient être découragées. Le département de l’Écologie de l’État de Washington a ainsi préconisé l’interdiction des brûlages, en limitant ou en retardant ceux qui ne sont pas indispensables, afin de contribuer à contenir la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19. Dans la même optique, le gouvernement indien a décidé de fournir gratuitement aux familles pauvres des bouteilles de gaz butane pour cuisiner, une mesure politique louable relevant à la fois de la protection sociale et de la lutte contre la propagation de la pandémie.
Enfin, les décisions prises aujourd’hui pour relancer l’économie détermineront une trajectoire qui perdurera un certain temps, tandis que la dette qu’accumulent les États les privera des fonds nécessaires pour investir dans un bien public comme la qualité de l’air. Il y a donc de solides arguments économiques qui militent en faveur de mesures immédiates de stimulation de la croissance et d’amélioration des résultats environnementaux. Est-ce réalisable ?
Les pays peuvent-ils se relever « plus propres » de la crise, en stimulant la reprise économique tout en réduisant la pollution atmosphérique ?
Qu’arrivera-t-il une fois que les pays auront levé le confinement et que l’activité économique reprendra ? L’air redeviendra-t-il plus pollué ou bien les pays sauront-ils tirer parti de leurs programmes de relance pour renouer avec une croissance plus forte et plus propre ? Ce sont là des questions importantes, car le risque est grand que la pollution atmosphérique revienne aux niveaux d’avant la pandémie, mais aussi qu’elle s’aggrave si les réglementations environnementales sont assouplies pour favoriser la croissance économique.
L’expérience des pays ayant mis en place des plans de relance verte au moment de la crise économique de 2008 permet néanmoins de tirer quelques enseignements et de penser qu’il est possible de renouer avec une croissance plus propre.
Définissons d’abord ce qu’on entend par plan de relance verte.
Il s’agit d’un ensemble de politiques et de mesures budgétaires qui contribuent à stimuler l’activité économique à court terme, à créer les conditions d’un accroissement de la production à long terme et à améliorer les résultats environnementaux à court et à long terme. Les dispositions qui incitent les entreprises à investir dans des technologies visant à réduire la pollution de l’air ne constituent pas à elles seules des plans de relance verte. D’autres mesures favorisant la demande sont également nécessaires, notamment les programmes d’achats publics privilégiant des fournisseurs plus propres. En outre, de tels programmes publics être suffisamment ambitieux pour contribuer à réduire les coûts de production au fil du temps et soutenir l’expansion économique à long terme.
Au lendemain de la crise financière mondiale de 2008, le gouvernement américain a mis en place un plan de relance budgétaire écologique pour sauver le secteur automobile. Il a permis de relancer l’activité et de promouvoir la vente de véhicules éco-énergétiques. En 2008, les constructeurs automobiles américains ont reçu un total de 80 milliards de dollars de prêts dans le cadre du Troubled Asset Relief Program. L’aide était conditionnelle : les constructeurs devaient introduire des méthodes de fabrication de véhicules économes en énergie (hybrides et électriques notamment) dans le cadre de leurs plans de restructuration. Cette mesure a été suivie en 2009 par le programme Cash for Clunkers qui incitait les conducteurs à échanger leurs vieux véhicules énergivores contre de nouveaux modèles à faible consommation de carburant, ce qui a permis d’augmenter les ventes de nouvelles voitures plus propres. Selon les estimations, ce programme est parvenu à créer ou sauver 42 000 emplois dans le secteur automobile au cours du second semestre 2009. Il a en outre permis d’améliorer de 61 % la consommation de carburant des anciens véhicules par rapport aux nouvelles voitures, ce qui signifie que la consommation d’essence a été réduite de plus de 270 millions de litres par an. Après ce renflouement, l’emploi dans l’industrie automobile s’est stabilisé puis a rebondi, et les constructeurs sont redevenus des entreprises rentables. Ainsi, depuis 2009, le secteur automobile a créé 236 000 emplois, et les nouvelles voitures et camions vendus aujourd’hui aux États-Unis consomment beaucoup moins de carburant qu’il y a dix ans.
De même, en réponse à la deuxième plus forte contraction économique enregistrée au dernier trimestre 2008, et alors que le pays était également confronté aux conséquences du changement climatique, de la pollution et à une forte dépendance aux importations de combustibles fossiles, la Corée du Sud a lancé le Green New Deal en 2009. Dans le cadre de cette politique, le gouvernement a sélectionné des projets clés — énergies renouvelables, bâtiments à faible consommation d’énergie, véhicules automobiles et ferroviaires à faible émission de carbone, et gestion de l’eau et des déchets — pour stimuler la croissance économique, créer des emplois économiques et améliorer les résultats environnementaux. Le programme a débuté par un plan d’investissement de 50 000 milliards de wons sud-coréens (38,5 milliards de dollars) pour la période 2009-2012. En parallèle, le gouvernement a préparé un budget additionnel pour financer des mesures de relance écologiques. Représentant 6,3 % du budget 2009, ce financement supplémentaire a été le plus important de l’histoire budgétaire de la Corée. Mais surtout, cet effort a donné un coup de fouet au développement des technologies et de l’industrie vertes dans le pays. Les ventes et les exportations du secteur des énergies renouvelables ont été multipliées par 6,5 et 7,2, respectivement, depuis 2007. En outre, le secteur privé a connu une montée en puissance des investissements verts, ceux des 30 plus grands groupes du pays ayant progressé de 75 % par an entre 2008 et 2010. Le plan de relance a également engendré de nouveaux moteurs de croissance. Ainsi, la deuxième plus grande usine de batteries pour voitures électriques au monde a été construite et son déficit commercial initial s’est transformé en excédent en 2010.
À quoi peut ressembler un plan de relance verte conçu pour soutenir la reprise économique tout en réduisant la pollution atmosphérique ?
Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre d’où vient la pollution de l’air. Les études concernant les particules fines suggèrent que plusieurs facteurs contribuent à leur concentration dans l’atmosphère. Si les moyens de transport sont une source majeure, d’autres secteurs comme la production d’électricité, l’industrie, la consommation de biocarburants domestiques et l’agriculture participent aussi de la pollution aux PM2,5. Tout programme de réduction de la pollution de l’air doit donc s’appliquer à plusieurs secteurs. En outre, comme indiqué ci-dessus, ces programmes devraient combiner des mesures axées sur l’offre et sur la demande.
Le tableau 1 fournit des exemples de mesures applicables dans les différents secteurs pour réduire la pollution atmosphérique tout en soutenant la reprise économique.
Tableau 1 : Exemples de mesures pour réduire la pollution atmosphérique et soutenir la reprise économique
Secteur
Mesures stimulant la production écologique
Mesures stimulant la demande écologique
Transport
Programmes de mise à la casse pour encourager l’abandon des véhicules anciens
Primes à la casse pour favoriser la modernisation du parc de véhicules
Industrie
Certification écologique et lignes de crédits subventionnés pour la production verte
Programme d’achats publics écologiques
Agriculture
Réduction ou suppression des subventions aux engrais à base d’urée, dont l’utilisation excessive est une source de PM2,5 secondaires, et réorientation des subventions vers l’agriculture biologique
Énergie
Prêts subventionnés pour les énergies renouvelables
Programmes de plafonnement et d’échanges (pour générer de la demande d’énergie propre)
Le tableau 1 décrit quelques exemples, mais il existe nombre d’autres mesures qui peuvent à la fois favoriser la reprise économique et améliorer la qualité de l’air. La création de zones à faibles émissions et de zones réservées aux piétons peut réduire la pollution atmosphérique et favoriser la croissance économique des commerces de détail, des restaurants, etc. C’est là un autre exemple qui gagne en popularité, car les citadins sont très attentifs à la qualité de l’air dans les villes.
En conclusion, bien que certains éléments de la qualité de l’air se soient améliorés, les polluants les plus nocifs (les PM2,5) sont toujours présents malgré le confinement. De surcroît, ces particules augmentent probablement la transmission et la gravité des infections dues au coronavirus. C’est pourquoi les responsables politiques ne devraient pas placer la lutte contre la pollution de l’air au second plan pendant cette période.
Dans un premier temps, les gouvernements pourraient adopter les mesures suivantes :
À court terme, les pays devraient poursuivre la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pollution atmosphérique et ne pas assouplir les réglementations environnementales au nom de la croissance économique. Il conviendrait aussi de décourager l’exercice d’activités susceptibles d’entraîner une hausse de la pollution de l’air à court terme.
Alors que les pays centrent leur action sur la reprise économique, ils devraient adopter des plans de relance verte afin de favoriser la croissance tout en réduisant la pollution. C’est possible.
Enfin, disposer de données est indispensable. Il est important que chaque pays mesure toute la gamme des polluants et publie ces informations en temps réel. Une combinaison de capteurs au sol et de données satellites permettra de dresser un bilan plus précis de la situation.
L'éducation dans une école du Burundi en Afrique centrale
Un nouveau document d’orientation publié par l’équipe du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) de l’UNESCO montre que l’aide totale à l’éducation a atteint son plus haut niveau en 2018, dernière année pour laquelle les données sont disponibles. Toutefois, il estime que l’aide mondiale devrait diminuer de 2 milliards de dollars entre 2018 et 2022 en raison de la récession provoquée par la pandémie de COVID-19, ce qui entraînerait une baisse de 12 % du soutien international à l’éducation.
Cela signifie que, sans mesures additionnelles, l’aide à l’éducation n’atteindrait qu’en 2024 le niveau de 2018, ce qui constitue une grave menace pour la reprise de l’éducation après les perturbations sans précédent causées par la pandémie.
« Alors que l’aide à l’éducation semblait avoir retrouvé son élan, la pandémie de COVID-19 menace désormais de nous faire reculer de plusieurs années en arrière », met en garde la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. « Face aux ravages causés par la pandémie, l’aide à l’éducation sera sans doute plus importante que jamais. Les pays auront besoin de fonds supplémentaires pour faire face à la pandémie et l’éducation doit être prioritaire à la fois en termes d’aide et d’allocations nationales pour éviter d’accuser un recul dans la réalisation de notre objectif mondial en matière d’éducation, l’ODD 4. »
En 2018, l’aide à l’éducation a atteint un niveau record de 15,6 milliards de dollars des États-Unis, soit une augmentation de 9 % par rapport à l’année précédente. D’une année à l’autre, l’aide a augmenté de 6 % pour l’éducation de base, de 7 % pour l’enseignement secondaire et de 12 % pour l’enseignement post-secondaire, ce qui représente le montant d’aide le plus élevé jamais enregistré.
Malgré ces augmentations, une aide accrue au secteur était nécessaire ; seuls 7,4 milliards de dollars des États-Unis, soit 47 % de l’aide à l’éducation, ont été consacrés à l’enseignement de base et secondaire dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur, les deux sous-secteurs et les deux groupes de pays qui sont perçus comme étant ceux ayant le plus besoin de cette aide.
En évaluant l’impact de la pandémie de COVID-19, le Rapport mondial estime que la pandémie aura probablement un impact plus dommageable que la crise financière de 2007-2008, car les impacts de la récession qui touche les dix principaux donateurs bilatéraux pour l’éducation devraient être doublement plus sévères.
Si les niveaux actuels de dépenses nationales pour l’éducation en pourcentage du PIB étaient maintenus, le financement national de l’éducation diminuerait de 296 milliards de dollars des États-Unis en 2020, ce qui aggraverait encore davantage la situation, selon les estimations de l’UNESCO.
Manos Antoninis, directeur du Rapport mondial de suivi sur l’éducation, a déclaré : « On estime à 8 000 milliards de dollars des États-Unis les sommes engagées à ce jour par les gouvernements en réponse à la pandémie, ce qui a permis de sécuriser leurs systèmes de santé et leur économie. Toutefois, les perspectives d’aide sont liées à l’impact de la crise sur les budgets des donateurs. Les crises financières précédentes ont eu un impact sur l’allocation de l’aide pendant plusieurs années après la fin de ces crises. Nous ne devons donc pas sous-estimer l’effet d’entraînement que cette pandémie pourrait avoir sur les services sociaux pour les années à venir ».
Le document d’orientation évalue l’impact du Partenariat mondial pour l’éducation, la plateforme de collecte de fonds pour le secteur, en montrant qu’il y a actuellement un décalage d’environ trois ans entre l’approbation des subventions et leur versement. Le montant déboursé en 2019 est retombé au niveau de 2010. En 2018, l’aide du Partenariat mondial pour l’éducation représentait 6,7 % de l’aide totale à l’éducation de base dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur, contre un pic de 11,4 % en 2014.
Trois réponses politiques des donateurs seront essentielles au cours des 12 prochains mois. Premièrement, la pandémie de COVID-19 est aussi une crise de l’éducation. La part allouée à l’éducation dans l’aide totale doit être protégée. Deuxièmement, comme les pays ont besoin de fonds supplémentaires, initialement non prévus, pour faire face à la pandémie de COVID-19, il est nécessaire de garantir une certaine souplesse dans le soutien fourni afin que les programmes existants puissent être restructurés et réalignés pour aider les pays à faire en sorte que la COVID-19 n’ait engendré, ultimement, qu’un recul temporaire. Troisièmement, les obstacles à la mise en œuvre des programmes d’aide bilatéraux traditionnels peuvent offrir aux donateurs bilatéraux l’occasion de consolider les efforts d’aide fragmentés, par exemple en transférant une plus grande partie de l’aide par des canaux multilatéraux.
Vous pouvez consulter ici le document d’orientation.
L’Union Européenne et Investisseurs & Partenaires (I&P) annoncent le lancement d’I&P Accélération au Sahel, un programme conçu pour accompagner la croissance et le développement de 300 start-ups et petites entreprises dans les pays de la région du Sahel.
FINANCER ET ACCOMPAGNER LES JEUNES ENTREPRISES DE LA SOUS-RÉGION SAHÉLIENNE
Le programme I&P Accélération au Sahels’adresse aux start-ups et petites entreprises, véritablespiliers de la création d’emplois et rouages essentiels du développement économique et social de la région sahélienne. Le programme répondra aux enjeux de financement, de modernisation, de compétitivité et de formation professionnelle de ces entreprises, en vue de favoriser la création d’emplois.
Déployé sur quatre ans, cet ambitieux programme de 15,5 millions d’euros bénéficiera à quelques 300 petites entreprises opérant dans 13 pays de la sous-région sahélienne : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Togo et Sénégal.
Cette initiative vise à renforcer et à générer un tissu entrepreneurial dynamique et un réseau de professionnels prêts à soutenir leur croissance. Cet écosystème renforcera la stabilité socio-économique des pays fragiles, cibles de l’intervention, et permettra de créer ou maintenir jusqu’à 5000 emplois.
I&P Accélération au Sahel a été conçu autour de trois volets complémentaires :
Du financement d’amorçage pour répondre aux besoins de financement des entreprises pendant leur phase d’incubation ou d’accélération ;
De l’assistance technique pour renforcer les capacités des entreprises et des équipes d’investissement africaines ;
L’accompagnement de l’écosystème entrepreneurial dans les pays d’intervention.
La situation inédite causée par la crise du covid-19a été prise en compte et intégrée au programme. Une part importante du budget sera ainsi spécifiquement consacrée à l’accompagnement des entreprises les plus impactées par la crise. À court-terme, une quinzaine d’entreprises bénéficieront d’un appui financier et d’un accompagnement technique pour les aider à adapter leur modèle, maintenir leur activité et surmonter cette crise.
UN CONSORTIUM DE MISE EN OEUVRE ENGAGÉ ET À FORT ANCRAGE LOCAL
I&P Accélération au Sahel est financé par l’Union européenne à travers le Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique. Sa mise en œuvre est assurée par Investisseurs & Partenaires (I&P), groupe spécialisé dans le financement et l’accompagnement des PME en Afrique subsaharienne. « Le contexte COVID nous rappelle qu’il est essentiel d’appuyer le secteur privé, et notamment les petites et moyennes entreprises, pour atténuer l’impact de la crise, préparer l’après, et répondre d’une façon plus globale aux enjeux d’emplois et de pauvreté. Ce programme est une avancée majeure, au cœur de la mission d’I&P, permettant de structurer nos activités d’accélération et d’amorçage.” affirme Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs & Partenaires.
I&P Accélération au Sahel est déployé localement par les équipes d’I&P spécialisées dans le financement et l’accompagnement de PME ainsi que par 4 sociétés de gestion sponsorisées et partenaires d’I&P, gérant des fonds d’investissement en capital dédiés aux petites et moyennes entreprises locales à fort potentiel : Comoé Capital en Côte d’Ivoire, Teranga Capital au Sénégal, Sinergi Burkina au Burkina Faso et Sinergi Niger au Niger.
La ville de Dakar en Afrique de l'Ouest - Copyright Thierry Barbaut
Ville durable : Le numérique offre de nombreuses possibilités pour répondre aux enjeux de durabilité auxquels font face les villes africaines. Développement de la participation citoyenne, optimisation de l’utilisation des ressources, approfondissement de la connaissance des territoires, nouveaux modèles économiques pour les services urbains, sont autant de champs d’action où le numérique peut jouer un rôle en renforçant et accélérant les projets locaux.
L’intérêt pour la démarche de ville durable ou de territoire intelligent est grandissant chez les autorités publiques, locales ou nationales sur le continent africain. Ainsi, Smart Africa, qui réunit 27 pays africains souhaitant développer le numérique sur le continent, a fait de la smart city un de ses axes de travail prioritaires.
Les initiatives plaçant le numérique au cœur de la transformation des villes africaines ne sont cependant pas l’apanage des autorités publiques. De nombreux acteurs privés s’appuient sur le numérique pour proposer des solutions aux enjeux urbains auxquels fait face l’Afrique.
Parmi ces acteurs, les startups sont particulièrement dynamiques et créatives mais les aménageurs, opérateurs et investisseurs ne sont pas en reste. Au total, la plateforme Do4africa recense un peu plus de cent cinquante projets sur le continent qui proposent des solutions numériques aux défis urbains.
Ces projets sont portés par des autorités locales ou nationales, par des startups, des grandes entreprises privées, des PME ou parfois directement par la société civile. Ils peuvent cibler une ville en particulier ou avoir vocation à être adaptés et démultipliés à travers le continent.
Pars le biais d’une étude approfondie, le cabinet Tactis a réalisé un décryptage des initiatives urbaines et numériques actuellement mises en œuvre sur le continent africain. Découvrez l’intégralité de l’étude en cliquant sur le lien suivant : Transition numérique : vers des villes plus durables en Afrique ?
Le général de division Pascal Facon, commandant de l’opération Barkhane (COMANFOR), était entendu en direct du PC de la force à N’Djamena le 8 juillet 2020 par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.
Le COMANFOR a fait valoir que le Sommet de Pau du 13 janvier 2020 avait permis de créer une dynamique nouvelle et avait fait émerger une synergie entre Barkhane, la force conjointe du G5 Sahel et tous les partenaires de la France dans la région. Cette dynamique a rapidement trouvé une traduction concrète sur le terrain avec de nombreux succès tactiques et la mise hors de combat de plusieurs dirigeants des mouvements terroristes. De nombreux matériels ont également été saisis. Selon le COMANFOR, la confiance des partenaires sahéliens a été raffermie.
Interrogé par Christian Cambon, président de la commission, sur la transformation en succès à long terme des succès tactiques récemment remportés, le COMANFOR a souligné que l’effort des derniers mois avait aussi porté sur la création d’une véritable architecture de sécurité avec les partenaires sahéliens, chacun permettant de démultiplier les résultats obtenus par les autres. Christian Cambon a déclaré : « Barkhane a vocation à s’effacer, à terme, au profit des forces armées locales ».
Tout en saluant les résultats ainsi obtenus, d’autant plus méritoires dans le contexte de la crise sanitaire du coronavirus, les sénateurs ont rappelé que la diminution à long terme de la violence au Sahel, violence djihadiste ou différends communautaires instrumentalisés par les terroristes, ne pourra résulter que du développement économique.
Alphabet de Google lance les ballons Loon au Kenya
Alphabet, la société mère de Google a officiellement commencé à exploiter son service Internet commercial au Kenya baptisé Loon. C’est la première offre commerciale à grande échelle qui utilise les ballons de haute altitude du Loon, qui fonctionnent essentiellement comme des tours de service cellulaire qui dérivent sur les courants dans la haute atmosphère terrestre.
Le service kenyan de Loon est proposé en partenariat avec le fournisseur local de télécommunications Telkom Kenya, et fournit un service cellulaire par l’intermédiaire de leur réseau à une zone couvrant environ 50 000 kilomètres carrés (31 000 miles carrés) qui n’a normalement pas eu de service fiable en raison de la difficulté d’installer des infrastructures terrestres en terrain montagneux.
Loon travaille au déploiement de son premier service commercial au Kenya depuis qu’elle a annoncé la signature de l’accord en 2019, mais la société affirme que la mission a pris encore plus d’importance depuis le début du COVID-19, ce qui signifie qu’une connectivité fiable, surtout à la lumière des restrictions de voyage que l’épidémie a imposées, rend d’autant plus importante la possibilité de contacter à distance les médecins, les membres de la famille et autres.
La flotte Loon compte environ 35 ballons agissant ensemble, qui se déplacent constamment pour maintenir la couverture de la zone cible
Parmi les détails techniques concernant la manière dont les ballons stratosphériques de Loon offriront ce service continu, et le type de qualité de réseau auquel les gens peuvent s’attendre, il faut noter que la flotte compte environ 35 ballons agissant ensemble, qui se déplacent constamment pour maintenir la couverture de la zone cible. Selon Loon, les vitesses moyennes devraient être de 18,9 Mbps en moins et de 4,74 Mbps en plus, avec un temps de latence de 19 millisecondes. Des tests en situation réelle ont montré que ce service était très utile pour les appels vocaux et vidéo, ainsi que pour la diffusion en continu sur YouTube, l’utilisation de WhatsApp et bien d’autres choses encore.
Le parcours des es ballons Loon d’Alphabet pour desservir la zone à connecter au Kenya
Le parcours des es ballons Loon d’Alphabet pour desservir la zone à connecter au Kenya
La société a en fait commencé à tester son service plus tôt cette année, avec de nombreux clients se connectant au réseau sans même s’en rendre compte pendant ces tests, et Loon affirme qu’elle a servi plus de 35 000 clients et fourni les services énumérés pendant ces tests.
Avant le lancement du service commercial d’aujourd’hui, Loon a également utilisé ses ballons pour fournir un service d’urgence aux zones touchées par la catastrophe, notamment à Porto Rico au lendemain de l’ouragan Maria en 2017. Il travaille maintenant avec un certain nombre de partenaires commerciaux de télécommunications pour déployer un service non urgent dans un certain nombre de régions mal desservies dans le monde.
Un financement important pour une des principales thématique du développement. Le Partenariat mondial pour l’éducation approuve plus de 400 millions de dollars de financement pour assurer la continuité de l’apprentissage des enfants pendant la crise du COVID-19 (coronavirus)
Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) a approuvé des financements pour un montant total de 381 millions de dollars, destinés à aider 47 pays à faire face aux fermetures d’écoles dues à la crise du coronavirus, et à garantir la continuité de l’apprentissage des enfants pendant cette période. Un montant supplémentaire de 20 millions de dollars a été alloué à une initiative conjointe gérée par l’UNESCO, l’UNICEF et la Banque mondiale dont le but est d’assurer l’efficience des programmes mis en place à l’échelle régionale et mondiale et le partage des connaissances.
Près de 720 millions d’élèves ne sont toujours pas scolarisés dans les pays en développement où les effets combinés des fermetures d’écoles et des difficultés économiques dues au coronavirus menacent d’annihiler les gains durement acquis ces dernières décennies dans le domaine de l’éducation. Les filles sont particulièrement à risque, car elles sont plus susceptibles d’avoir à assumer des tâches ménagères en même temps qu’elles poursuivent leur apprentissage à distance. Celles non scolarisées sont également plus vulnérables aux violences sexistes et aux grossesses et mariages précoces.
« Il existe un risque réel que des millions d’enfants parmi les plus vulnérables, les filles en particulier, ne remettent jamais les pieds dans une salle de classe », a déclaré Alice Albright, Directrice générale du PME. « Le PME est déterminé à veiller à ce qu’aucun enfant ne perde accès à l’éducation à cause du COVID-19. Nos fonds d’urgence aident les pays partenaires à maintenir l’engagement des enfants dans l’apprentissage et à assurer leur retour dans les écoles au moment de leurs réouvertures. »
Les gouvernements des pays en développement utilisent les fonds du PME pour améliorer l’accès à l’enseignement à distance, soutenir la réouverture en toute sécurité des écoles et renforcer la résilience du secteur de l’éducation aux éventuelles crises futures.
Les programmes d’apprentissage à distance mis en œuvre dans les pays partenaires du PME varient considérablement, mais les trois quarts d’entre eux se basent sur la radio, la télévision et la distribution de documents imprimés. Ces approches garantissent aux enfants les plus marginalisés – ceux n’ayant pas accès à une connexion Internet ou même à l’électricité – de ne pas être trop en retard sur les autres. Le PME travaille avec les pays partenaires pour veiller à ce que les financements soient fortement axés sur les enfants les plus marginalisés, en mettant par exemple du matériel adapté à la disposition des enfants souffrant de troubles de l’apprentissage ou de handicaps.
« Il est essentiel que les programmes d’enseignement à distance atteignent les filles et les garçons les plus pauvres et les plus marginalisés et ne soient pas seulement accessibles aux plus riches et aux personnes valides », a déclaré Serigne Mbaye Thiam, Vice-président du Conseil d’administration du PME. « Le financement d’urgence du PME garantit aux pays d’obtenir un soutien technique et financier pour soutenir l’apprentissage de tous leurs enfants. »
De nombreux gouvernements utilisent simultanément plusieurs plateformes pour atteindre le plus grand nombre d’apprenants. Au Rwanda par exemple, le financement de 10 millions de dollars du PME soutiendra la diffusion de programmes éducatifs par la radio et la télévision, et fournira également du contenu éducatif en ligne via une chaîne YouTube et une plateforme d’apprentissage en ligne. Le Timor-Leste utilise quant à lui son financement de 3,5 millions de dollars pour étendre son initiative « Eskola Ba Uma » (L’école à la maison), qui consiste en une série de cours interactifs diffusés à la radio et à la télévision, et également disponibles en ligne et en version imprimée.
Certains pays profitent de l’élan donné par la crise du COVID-19 pour investir dans des solutions qui favoriseront une meilleure résilience aux éventuelles perturbations futures. Les gouvernements des États des Caraïbes orientales, tels que la Dominique, la Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines, utilisent leur financement régional pour assurer à chacun des enfants de ces pays l’accès à un dispositif d’apprentissage en ligne. Un partenariat innovant avec le secteur des télécommunications leur garantira un accès gratuit aux supports d’apprentissage en ligne. Cet investissement dans l’apprentissage à distance pourrait également être utilisé dans les futures situations d’urgence, les quatre pays figurant parmi les plus vulnérables aux ouragans et autres catastrophes naturelles dans le monde.
Suite au lancement du fonds COVID-19 du PME le 1er avril, 51 pays ont formulé des demandes de financements d’urgence pour un montant total initial de 537 millions de dollars. En réponse à la forte demande, le PME a augmenté sa fenêtre de financement d’urgence COVID-19 à 500 millions de dollars en juin. On s’attend à ce que 16 autres pays formulent des demandes pour un total de 51 millions de dollars au cours des prochains mois.
Avec plus de un milliard de SIM actives et plus de 850 millions de mobiles, l’Afrique domine le monde. Une petite révolution, la e-SIM arrive en France. Proposée par l’opérateur Orange très présent en Afrique cette nano révolution pourrait arriver d’abord en Afrique de l’Ouest. Voici déjà ce qui est proposé en France.
Orange Wholesale France lance une offre e-SIM pour les MVNO (Mobile Virtual Network Operator) Light. Grâce au partenariat conclu avec Orange, Prixtel devient le premier MVNO sur le marché français à mettre à disposition de ses clients grand public la solution e-SIM.
Dans un contexte concurrentiel fort pour la téléphonie mobile en France, cet accord illustre la capacité d’OWF à faire bénéficier à ses partenaires des dernières évolutions technologiques en apportant des solutions innovantes sur le marché wholesale domestique.
Dès cet été, les clients de Prixtel pourront télécharger leur carte SIM de manière dématérialisée sur les smartphones de dernière génération qui proposent cette fonctionnalité. Ainsi, ils n’auront plus besoin d’attendre de recevoir leur carte SIM par courrier avant de pouvoir bénéficier de leur offre. En permettant une prise en main quasi-instantanée et dématérialisée par ses nouveaux clients, cette possibilité représente un atout majeur pour Prixtel dans ses actions marketing.
Pour les utilisateurs finaux, c’est plus de simplicité à la clé : plus besoin d’adaptateur, ou d’insérer ou de retirer une carte SIM, le support physique de la e-SIM est intégré directement dans le smartphone
La fonctionnalité e-SIM proposée par Orange Wholesale France est conforme aux standards développés par la GSMA pour l’ensemble des opérateurs dans le monde. Cette fonctionnalité de SIM électronique permettra d’offrir aux clients MVNO de nouveaux services. Pour les utilisateurs finaux, c’est plus de simplicité à la clé : plus besoin d’adaptateur, ou d’insérer ou de retirer une carte SIM, le support physique de la e-SIM est intégré directement dans le smartphone. Il suffit de télécharger et d’activer ensuite son profil pour pouvoir utiliser le forfait mobile de l’opérateur choisi. D’autres services sont aussi disponibles avec cette technologie puisque les clients peuvent également ajouter un profil complémentaire sur leur compte e-SIM et ainsi, par exemple, basculer d’un abonnement privé à un abonnement professionnel sur un même smartphone.
Comme le souligne Bénédicte Javelot, Directrice Orange Wholesale France : « Nous capitalisons sur notre réseau et notre capacité d’innovation pour proposer la meilleure offre wholesale du marché à tous nos clients. Notre ambition : devenir le partenaire préféré des opérateurs en France, notamment en les accompagnant dans la digitalisation des parcours clients. C’est ce que nous faisons avec notre partenaire Prixtel qui vient de nous renouveler sa confiance. »
« Nous sommes ravis d’être les premiers des MVNO light français à bénéficier de cette avancée technologique qu’est la e-SIM, qui sera la norme dans les prochaines années. Cela illustre notre promesse de servir au mieux nos clients en leur proposant les dernières innovations sur les réseaux mobiles, » indique David Charles, fondateur et PDG de Prixtel.
Orange Wholesale France est une direction de la division Wholesale & International Networks du groupe Orange. Elle adresse le marché de gros des opérateurs en France, pilote les réseaux d’initiative publique d’Orange et regroupe les activités de vente et d’achat en gros sur le marché domestique français. Ses clients représentent plus de 600 opérateurs d’infrastructures et de télécommunications qui commercialisent des services de téléphonie, d’accès à internet pour les particuliers ou des services aux entreprises en France. Orange Wholesale France compte plus de 1300 employés experts sur 20 sites en France.
Le fomat de carte SIM e-SIM
L’opérateur Free du groupe Iliad fait aussi un pas en avant sur la e-SIM ! Free qui est justement de plus en plus présent en Afrique en tant qu’opérateur
Free Mobile est le dernier opérateur à ne pas proposer encore le support de l’eSIM. Souvent interrogé à ce propos, Xavier Niel avait expliqué ne pas être « fan de l’eSIM », lors de la convention annuelle de Free en 2019. Cette année, le discours reste le même mais le patron a tout de même annoncé une sortie très prochaine de l’eSIM pour « répondre à une demande ».
« On va lancer l’eSIM même si on ne voulait pas le faire », a-t-il indiqué à 01TV. Xavier Niel a précisé que le lancement était prévu en juin, avant de faire face à un retard dont il n’a pas dévoilé les raisons. Pas de date de disponibilité de l’eSIM donc, mais le dirigeant espère une sortie « avant la fin de l’été ». Il ne faudra donc pas attendre trop longtemps. D’après nos informations, Apple a négocié ses contrats de distribution en début d’année, des contrats qui exigeraient la prise en charge de l’eSIM. Free n’a sans doute pas eu d’autre choix que d’accepter.
Le tarif est encore inconnu, mais Xavier Niel a indiqué que l’eSIM Free ne sera pas vendue « 20 ou 30 € quand on sait qu’une SIM classique est vendue 10 € par l’opérateur ». Pour la prise en charge de l’Apple Watch, il ne faut pas rêver : « On n’en est pas là, d’abord lançons l’eSIM et ensuite on verra », a-t-il lancé, tout en relevant qu’après avoir acheté une Apple Watch, on était moins sensible à la question du prix de l’eSIM…
Les 15 membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest devraient ouvrir leurs espaces aériens le 21 juillet
Alors que les pays africains commencent à rouvrir leurs frontières et leurs espaces aériens, il est crucial que les gouvernements prennent des mesures efficaces pour atténuer le risque d’une recrudescence des infections due à la reprise des vols commerciaux et des opérations aéroportuaires.
De nombreux gouvernements africains ont agi rapidement, mettant en place des mesures d’endiguement et des restrictions des voyages dès les premiers jours de la pandémie. Dans la Région africaine de l’OMS, 36 pays ont fermé leurs frontières aux voyages internationaux, 8 ont suspendu les vols en provenance de pays à forte transmission de COVID-19 et d’autres ont appliqué des restrictions partielles ou inexistantes. À ce jour, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Zambie ont repris leurs vols commerciaux. Les 15 membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest devraient ouvrir leurs espaces aériens le 21 juillet.
Si l’ouverture des frontières est essentielle à la libre circulation des biens et des personnes, une première analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a montré que les mesures de confinement associées à des mesures de santé publique réduisaient la propagation du COVID-19. Malgré les restrictions aux frontières, des cas importés ont parfois ramené le COVID-19 dans des pays qui n’avaient pas signalé de cas depuis longtemps. Par exemple, les Seychelles n’avaient plus de cas transmis localement depuis le 6 avril 2020, mais la semaine dernière, 66 nouveaux cas – tous membres d’équipage d’un navire de pêche international – ont été enregistrés.
« Le transport aérien est vital pour la vitalité économique des pays », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Mais alors que nous recommençons à prendre les airs, nous ne pouvons pas baisser notre garde. La nouvelle norme exige toujours des mesures strictes pour endiguer la propagation de COVID-19. »
La reprise des vols commerciaux en Afrique facilitera la livraison de matériels essentiels tels que des kits de tests et des équipements de protection individuelle
Pour reprendre les voyages aériens internationaux, l’OMS recommande aux pays d’évaluer la situation épidémiologique afin de déterminer si le maintien des restrictions l’emporte sur les coûts économiques de la réouverture des frontières – si par exemple il y a une transmission généralisée du virus. Il est également crucial de déterminer si le système de santé peut faire face à une hausse des cas importés et si le système de surveillance et de recherche des contacts peut détecter et suivre les cas en toute fiabilité.
Il est important que les pays mettent en place des systèmes aux points d’entrée, y compris dans les aéroports. Un contrôle exhaustif des entrées et des sorties devrait être envisagé sur la base d’une évaluation des risques et d’une analyse coûts-avantages, et dans le cadre de la stratégie nationale de réponse globale. Ce contrôle peut cibler en priorité les vols directs en provenance de zones à transmission communautaire. En outre, le respect des mesures préventives telles que l’hygiène personnelle, l’étiquette à respecter en cas de toux, la distanciation physique reste essentiel. Les passagers doivent être enregistrés et suivis, et s’ils présentent des symptômes, être avisés d’en informer les autorités sanitaires.
« La reprise des vols commerciaux en Afrique facilitera la livraison de matériels essentiels tels que des kits de tests, des équipements de protection individuelle et d’autres produits sanitaires essentiels dans les régions qui en ont le plus besoin », a déclaré Dr Moeti. « Cela permettra également de s’assurer que les experts, qui peuvent soutenir la réponse, puissent enfin se rendre sur le terrain et se mettre au travail. »
L’impact du COVID-19 sur les compagnies aériennes sera probablement grave. Les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 6 milliards de dollars de revenus provenant des passagers comparés à 2019 et les pertes d’emplois dans l’aviation et les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions, soit la moitié des 6,2 millions d’emplois liés à l’aviation dans la Région, selon l’Association du transport aérien international.
Dans le pire des cas, le trafic aérien international en Afrique pourrait connaître une baisse de 69 % de la capacité du trafic international et de 59 % de la capacité nationale, selon une analyse de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
La Banque mondiale répartit les économies du monde en quatre groupes : faible revenu, revenu intermédiaire de la tranche inférieure, revenu intermédiaire de la tranche supérieure et revenu élevé. Cette classification est actualisée chaque année le 1er juillet. Elle repose sur le RNB par habitant de l’année précédente (2019 dans le cas présent) en dollars courants, selon la méthode dite « de l’Atlas » (a) pour le lissage des fluctuations de taux de change.
Deux facteurs déterminent l’évolution de la classification des pays :
le RNB par habitant, qui évolue en fonction de la croissance du revenu du pays concerné, de l’inflation, des taux de change et de la démographie, sachant en outre qu’il peut aussi changer à la suite des révisions apportées aux données et aux méthodes de comptabilité nationale — les nouvelles données relatives au RNB par habitant pour 2019 sont disponibles ici ;
pour que les seuils de classification des revenus restent fixes en termes réels, ils sont ajustés chaque année en fonction de l’inflation. Nous utilisons pour cela le déflateur du droit de tirage spécial (DTS), qui est une moyenne pondérée des déflateurs du PIB de la Chine, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de la zone euro. Les nouveaux seuils (à comparer au RNB par habitant en USD courants, méthode Atlas) sont indiqués ci-dessous.
Groupe
1er juillet 2020
1er juillet 2019
Faible revenu
Revenu intermédiaire/tranche inférieure
1 036 – 4 045
1 026 – 3 995
Revenu intermédiaire/tranche supérieure
4 046 – 12 535
3 996 – 12 375
Revenu élevé
> 12 535
> 12 375
Ce qui a changé
Le tableau ci-dessous indique les dix économies qui changent de catégorie cette année. Il convient de rappeler que la classification effectuée par la Banque mondiale se fonde sur le RNB de l’année précédente (2019 dans le cas présent). Par conséquent, les chiffres du RNB utilisés pour cette actualisation ne reflètent pas encore l’impact de la pandémie de COVID-19.
Pays passant dans une catégorie de revenu supérieure
Pays
Catégorie actuelle
Catégorie précédente
RNB/habitant/$ (2019) au 1er juillet 2020
RNB/habitant/$ (2018) au 1er juillet 2019
Bénin
Intermédiaire inférieur
Faible
1 250
870
Indonésie
Intermédiaire supérieur
Intermédiaire inférieur
4 050
3 840
Maurice
Élevé
Intermédiaire supérieur
12 740
12 050
Nauru
Élevé
Intermédiaire supérieur
14 230
11 240
Népal
Intermédiaire inférieur
Faible
1 090
960
Roumanie
Élevé
Intermédiaire supérieur
12 630
11 290
Tanzanie
Intermédiaire inférieur
Faible
1 080
1 020
Pays passant dans une catégorie de revenu inférieure
Algérie
Intermédiaire inférieur
Intermédiaire supérieur
3 970
4 060
Soudan
Faible
Intermédiaire inférieur
590
1 560
Sri Lanka
Intermédiaire inférieur
Intermédiaire supérieur
4 020
4 060
Les révisions des comptes nationaux ont joué un rôle important dans l’actualisation à la hausse concernant le Bénin, Nauru et la Tanzanie. Pour le Soudan, la valeur du RNB sur la période 2009-2018 a été adaptée à la suite des révisions des taux de change. Le chiffre du RNB par habitant pour 2018 a été révisé à la baisse ; il s’établit à 840 dollars au lieu de 1 560 dollars (chiffre publié précédemment et figurant dans le tableau). L’Algérie, l’Indonésie, Maurice, le Népal, le Sri Lanka et la Roumanie étaient très proches de leurs seuils respectifs l’année dernière.
En savoir plus
Pour en savoir plus sur la méthode de classification des pays utilisée par la Banque mondiale, cliquez ici (a). Sur la page de classification des pays (a), on trouve la liste complète des économies, classées par revenu, par région et par conditions d’emprunt, ainsi que des liens vers les classifications des années précédentes. La classification des pays par catégorie d’emprunteurs (financements de l’IDA, mixtes ou de la BIRD) a également été mise à jour. Ces tableaux couvrent tous les États membres de la Banque mondiale ainsi que les économies de plus de 30 000 habitants. Les termes « pays » et « économie », employés indifféremment, n’impliquent pas nécessairement une indépendance politique, mais renvoient à un territoire pour lequel les autorités publient des statistiques économiques ou sociales distinctes.
Récolte du mil au Sénégal dans la région de la Casamance - Thierry Barbaut 2020
1% c’est la hausse en moyenne de la production céréalière en Afrique pour 2020 alors que des baisses soient attendues dans les régions du nord, de l’ouest et du centre du continent
Vers un nouveau record mondial de la production céréalière et des stocks amples pour 2020/21, hausse des besoins en aide alimentaire
En juin, les prix mondiaux des produits alimentaires ont augmenté pour la première fois depuis le début de l’année suite au rebond qu’ont connu les cotations pour les huiles végétales, le sucre et les produits laitiers. La plupart des prix sur les marchés des céréales et de la viande ont persisté vers une tendance à la baisse face aux incertitudes du marché causées par la pandémie du COVID-19.
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, un indice pondéré par les échanges commerciaux permettant de suivre l’évolution mensuelle des principaux groupes de produits alimentaires, affichait une moyenne de 93,2 points en juin, soit en hausse de 2,4 pour cent par rapport au mois précédent.
A compter de juillet 2020, les prix couverts par l’Indice des produits alimentaires se feront sur une période plus large, en passant de 2002-2004 à 2014-2016. Pour plus de détails concernant cette révision, voir l’article publié dans la revue de juin 2020 des Perspectives alimentaires de la FAO. Un article donne plus d’informations sur l’ancienne structure de l’Indice.
L’Indice FAO du prix des huiles végétales a augmenté de 11,3 pour cent en juin après avoir baissé pendant quatre mois d’affilée. Ce rebond reflète surtout une forte hausse du prix des huiles de palme suite a la relance de la demande mondiale d’importations favorisée par un relâchement des mesures de confinement liées au COVID-19 dans de nombreux pays et aux inquiétudes concernant d’éventuels reculs de production face aux pénuries de main d’œuvre. Les cotations des prix pour l’huile de soja, de tournesol et de colza ont également augmenté.
L’Indice FAO des prix du sucre a augmenté de 10,6 pour cent en juin par rapport au mois précédent. La hausse du pétrole brut a contribué à faire augmenter les marchés du sucre, encourageant les raffineries de sucre au Brésil à puiser dans leurs stocks de canne à sucre pour produire de l’éthanol au lieu du sucre et ont de ce fait, affecter les disponibilités à l’exportation de sucre ainsi que les prix.
L’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 4 pour cent depuis mai, marquant ainsi sa première hausse après quatre mois de déclin consécutifs. La relance des demandes d’importations pour des stocks immédiatement disponibles, en particulier en provenance du Moyen-Orient et d’Asie de l’Est, associée à la baisse saisonnière des stocks en Europe et à une disponibilité limitée en Océanie, ont contribué à la hausse récente des prix.
L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent depuis mai. La tendance vers la baisse des prix du blé en juin est en partie due à de nouvelles récoltes dans l’hémisphère nord et à de meilleures perspectives de production dans de nombreux pays exportateurs, y compris dans la région de la Mer Noire.
L’Indice FAO des prix de la viande a baissé de 0,6 pour cent depuis mai, avec une moyenne en baisse de 6 pour cent par rapport à sa valeur de juin 2019. Les cotations pour la viande de bœuf et de volaille ont baissé en grande partie dus à la hausse des disponibilités à l’exportation dans les principales régions productives tandis que les prix de la viande de porc ont enregistré une petite hausse, principalement en Europe, alors que se profile un nouveau relâchement des restrictions mises en place sur les marchés suite à la pandémie du COVID-19.
Le niveau record de la production mondiale de céréales stimulera les stocks
La plupart des prix sur les marchés des céréales et de la viande ont persisté vers une tendance à la baisse face aux incertitudes du marché causées par la pandémie du COVID-19
Selon le Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales publié aujourd’hui, la production mondiale de céréales devrait atteindre un niveau record de 2 790 millions de tonnes en 2020 – soit en hausse de 9,3 millions de tonnes depuis les prévisions de mai et dépassant de 3 pour cent le niveau record enregistré en 2019.
Les prévisions concernant la production de blé ont également augmenté en Inde et en Russie, compensant largement une réduction attendue de la production dans l’Union européenne et au Royaume-Uni.
Les prévisions pour la production mondiale de céréales secondaires pour 2020 ont été revues à la hausse pour atteindre 1 519 millions de tonnes, soit en hausse de 5, 7 millions de tonnes par rapport au mois précédent, reflétant ainsi des prévisions faisant état d’une production plus importante d’orge en Australie, dans l’Union européenne et en Turquie.
Les prévisions de la FAO pour la production mondiale de riz tablent maintenant vers 509,2 millions de tonnes, soit 400 000 tonnes de plus que le niveau de juin, reflétant surtout de meilleures perspectives dans les pays sud-américains, où des conditions météorologiques favorables ont permis de faire grimper les prévisions.
L’utilisation mondiale de céréales pour l’année à venir devrait augmenter pour atteindre 2 735 millions de tonnes – en hausse de 1,6 pour cent par rapport aux prévisions du mois précédent. L’utilisation mondiale de riz devrait également atteindre un niveau assez élevé avec 510,4 millions de tonnes attendues en 2020/21, soit en hausse de 1,6 pour cent depuis en juin.
Reflétant les nouvelles prévisions concernant la production et la consommation, la FAO prévoit maintenant que les stocks mondiaux de céréales atteignent 929 millions de tonnes d’ici la fin de la saison en 2021, représentant une croissance de 6 pour cent sur l’ensemble de l’année. Cela porterait le ratio mondial stock-utilisation de céréales pour 2020/21 à atteindre son plus haut niveau en 20 ans soit 33 pour cent, soulignant ainsi les bonnes perspectives mondiales en matière de stocks pour la nouvelle saison.
Hausse des besoins en aide alimentaire, la pandémie affecte les revenus
Selon le rapport de la FAO sur les Perspectives de récolte et situation alimentaire également publié aujourd’hui, alors que les conflits et les chocs climatiques demeurent des facteurs importants soulignant les niveaux élevés de grave insécurité alimentaire dans les pays nécessitant une aide alimentaire externe, la pandémie du COVID-19 a également provoqué des pertes de revenus.
Le rapport offre une rubrique spéciale avec des résumés régionaux des impacts de la pandémie.
Malgré ces problèmes, la récolte mondiale de céréales devrait croitre dans toutes les régions, sauf en Europe. La production céréalière en Afrique pour 2020 devrait augmenter de 1 pour cent bien que des baisses soient attendues dans les régions du nord, de l’ouest et du centre du continent.
Les prévisions de la FAO pour l’ensemble de la production céréalière dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (LIFDC) pour la saison 2020/21 s’élèvent à 492,7 millions de tonnes, soit 6 pour cent au-dessus de la moyenne, marquant ainsi une hausse de la production pour la cinquième année de suite. Néanmoins, les populations augmentent plus vite et le total des importations en provenance des LIFDC est estimé à 73,4 millions de tonnes, soit en hausse de 5 pour cent par rapport à l’année précédente, ce qui reflète également des baisses de production dans plusieurs pays.
Le rapport liste également les 44 pays suivants dont 34 se situent en Afrique, comme ayant besoin d’une aide alimentaire extérieure : l’Afghanistan, le Bangladesh, la Birmanie, le Burkina Faso, le Burundi, Cabo Verde, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo, la Corée du Nord, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l’Erythrée, l’Eswatini, l’Ethiopie, la Guinée, Haïti, l’Irak, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, la Libye, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, le Pakistan, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Syrie, la Tanzanie, le Venezuela, le Yémen, la Zambie et le Zimbabwe.
Récolte du mil au Sénégal dans la région de la Casamance – Thierry Barbaut 2020
Avec le coronavirus l’intégralité des pays d’Afrique subissent un ralentissement sans précédent des activités économique mais aussi des flux commerciaux
C’est une information de la Banque Africaine de développement : le partenariat « Making Finance Work for Africa » (MFW4A) a organisé, le 25 juin dernier, un webinaire sur « le financement des petites et moyennes entreprises dans le contexte du Covid-19 », au cours duquel les participants ont souligné la nécessité d’aider à la restructuration financière et au repositionnement stratégique des PME après la crise.
La pandémie de Covid-19 s’accompagne, dans de nombreux pays, d’un ralentissement sans précédent de l’activité économique et des flux commerciaux. De nombreuses entreprises, en particulier les PME, fonctionnent en situation d’inquiétude, au ralenti, ou ont même fermé temporairement et risquent la faillite. Les PME en Afrique pourraient avoir perdu entre 20 et 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2020.
De nombreuses entreprises, en particulier les PME, fonctionnent en situation d’inquiétude, au ralenti, ou ont même fermé temporairement et risquent la faillite
Afin de débattre des défis liés au financement des PME dans le contexte du Covid-19, le partenariat MFW4A a organisé ce panel, qui a réuni des institutions financières avec des représentants de banques et de fonds de capital-investissement. Le webinaire a permis d’échanger sur les défis actuels et les approches réussies en matière de financement de PME en Afrique dans ce contexte. La rencontre virtuelle a également permis d’échanger sur les opportunités qu’offrent les solutions numériques.
Tout en rappelant le caractère salutaire des mesures de soutien prises par les États, les banques centrales, les institutions financières de développement et les institutions financières en faveur des entreprises et des PME afin de résorber leurs difficultés immédiates, les panélistes ont insisté sur la nécessité de mesures complémentaires. Au-delà des besoins immédiats en matière de financement de la trésorerie notamment, de report d’échéances, il serait judicieux d’encadrer davantage les PME dans la gestion de crise, la restructuration financière et le repositionnement stratégique après la crise.
Par ailleurs, la crise s’est accompagnée d’une accélération de la numérisation à laquelle les PME doivent s’adapter, notamment celle du secteur bancaire, des process de capital-investissement, du « e-gouvernement ».
Plusieurs personnalités ont participé à ce webinaire. Outre le directeur général de la BICIGUI Groupe BNP Paribas, Denis Rubrice, le panel a accueilli le directeur général de Partech, Cyril Collon, celui d’Azur Partners, Tarik Haddi, le président du groupe Investisseurs & Partenaires et ancien directeur général de l’Agence française de développement, Jean-Michel Severino, et le directeur de la clientèle des particuliers et professionnels de la Banque malienne de solidarité, Almoustapha Touré.
Pour plus d’informations sur nos webinaires et écouter les enregistrements cliquer sur : bit.ly/2XvFRqB.
Mardi 30 juin 2020, le Sénat a adopté à l’unanimité en première lecture une proposition de loi portant création d’un fonds d’urgence pour les Français de l’étranger victimes de catastrophes naturelles ou d’événements politiques majeurs, présentée par Ronan Le Gleut et plusieurs de ses collègues.
La proposition de loi initiale
Cette proposition de loi vise à instituer un mécanisme d’urgence pour les Français de l’étranger confrontés à des catastrophes naturelles, des menaces sanitaires ou des évènements politiques majeurs.
Partant du constat que le seul fonds auquel les Français établis hors de France ont droit est le fonds de garantie des victimes du terrorisme, qui s’applique indifféremment à tous les Français, quel que soit leur lieu de résidence et quel que soit le territoire où se produit l’acte terroriste, le texte prévoit la création d’un fonds ayant pour objet d’aider sans délai les Français de l’étranger à faire face à des circonstances exceptionnelles – menaces sanitaires graves, catastrophes naturelles, guerres civiles ou étrangères, révolutions, émeutes ou autres faits analogues – ou à subvenir à leurs besoins essentiels.
Le texte précise que :
– les aides de ce fonds peuvent être financières ou matérielles, directes ou indirectes ;
– l’État est subrogé dans les droits des bénéficiaires du fonds contre les éventuels responsables des dommages subis, ainsi que dans leurs droits au titre d’un contrat d’assurance.
Examen en commission
Mercredi 27 mai 2020, la commission des finances a adopté des amendements visant à :
– réduire le champ d’application du fonds d’urgence aux victimes de catastrophes naturelles, de guerres civiles ou étrangères ou de révolutions ;
– indiquer que les aides sont accordées sous conditions de ressources ;
– préciser la procédure d’attribution des aides versées par le fonds d’urgence ;
– supprimer la subrogation de l’État dans les droits des bénéficiaires du fonds contre les éventuels responsables des dommages, inopérante dans un contexte d’application du droit international public.
Examen en séance publique
Mardi 30 juin 2020, les sénateurs ont adopté des amendements visant à :
– prévoir un délai de 8 jours entre la consultation des conseils consulaires sur les décisions d’attribution des aides et la prise de ces décisions (amts 2 rect. bis et 5 rect. – art. 1er) ;
– prévoir la consultation de l’Assemblée des Français de l’étranger sur le texte d’application relatif au fonds d’urgence et à l’attribution des aides (amt 1 – art. add. après art. 1er).
les pays africains ont « fortement » progressé dans la réaffirmation de leurs engagements et le renforcement de leurs capacités pour parvenir à la transparence fiscale
Les pays africains ont enregistré, en 2019, des progrès importants en matière de lutte contre la fraude fiscale et le blanchissement d’argent, indique le rapport sur « La transparence fiscale en Afrique » rendu public jeudi dernier lors d’une conférence virtuelle.
Selon le rapport, les pays africains ont « fortement » progressé dans la réaffirmation de leurs engagements et le renforcement de leurs capacités pour parvenir à la transparence fiscale. Ils ont participé grandement au partage d’informations sur les flux de fonds illicites.
L’édition 2020 du rapport, qui concerne 32 pays membres du Forum mondial et trois pays tiers, à savoir l’Angola, la Guinée Bissau et le Malawi, contient des statistiques comparatives sur la transparence fiscale pour aider les décideurs à s’attaquer à la lutte contre les flux de fonds illicites (FFI).
« La transparence fiscale en Afrique 2020 », rapport publié par l’Initiative Afrique (IA) du Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales, l’Union africaine et le Forum sur l’administration fiscale en Afrique (ATAF), en partenariat étroit avec la Banque africaine de développement, souligne la nécessité pour les pays du continent de s’engager davantage dans la mobilisation des recettes fiscales, une préoccupation renforcée par le contexte de la pandémie due au coronavirus.
« Cette publication annuelle s’inscrit dans le cadre des différents efforts des pays africains pour faire progresser la transparence fiscale globale et le programme d’échange d’informations afin de lutter contre la corruption, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent, les malversations, l’érosion de l’assiette fiscale, la délocalisation des bénéfices et l’enrichissement illicite », a déclaré le commissaire aux affaires économiques de l’Union africaine, Victor Harrison, dans la préface du rapport.
En Afrique, les flux financiers illicites se situeraient, selon les estimations, entre 50 et 80 milliards de dollars par an et 44 % du patrimoine financier du continent serait détenu à l’étranger, ce qui correspond à des pertes en recettes fiscales de 17 milliards d’euros.
La Banque assure la promotion de la transparence fiscale en Afrique en apportant son aide aux institutions et aux intervenants non étatiques dans ses pays membres régionaux
Les pays participants font état de progrès importants sur les deux piliers stratégiques de l’IA. Ils ont notamment mené une meilleure sensibilisation et concrétisé des engagements plus forts concernant les politiques fiscales. Ils ont également renforcé leurs capacités en matière de transparence fiscale et d’échange d’informations.
La conférence virtuelle, dirigée par la présidente du Forum mondial, Marie Jose Garde a enregistré la participation de la responsable du Secrétariat du Forum mondial, Zayda Manatta, du secrétaire exécutif de l’Administration fiscale africaine, Logan Wort, de Marcello Estevao, directeur du Département de la macroéconomie, du commerce et de l’investissement de la Banque mondiale, et Abdoulaye Coulibaly, directeur chargé de la Gouvernance et de la gestion des finances publiques à la Banque africaine de développement.
Zayda Manatta a salué le rôle proactif de plus en plus important que joue les les pays africains en faveur de la transparence fiscale. Elle a salué les effets positifs des outils de partage et d’échanges actuels. « Les demandes d’informations se traduisent directement par des recettes fiscales supplémentaires, et c’est ce qui importe. Cinq pays d’Afrique ont comptabilisé près de 12 millions de dollars de revenus supplémentaires et huit pays d’Afrique ont recueilli 189 millions de dollars de revenus supplémentaires entre 2014 et 2019 », a-t-elle indiqué.
Pour Abdoulaye Coulibaly, « la Banque africaine de développement est fermement convaincue que les collaborations avec les partenaires régionaux et internationaux sont indispensables pour faire progresser le programme de transparence fiscale, qui a un effet important sur la mobilisation des ressources intérieures, sur la réalisation des Objectifs de développement durable et sur d’autres objectifs régionaux, notamment l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les priorités « High 5 » de la Banque. »
M. Coulibaly a également indiqué que la pandémie de Covid-19 rappelle la nécessité pour les pays africains de mobiliser les ressources nationales, en particulier en ce qui concerne la transparence fiscale et la lutte contre les flux illicites, afin de protéger davantage les populations contre les menaces pesant sur leurs moyens d’existence.
Lancée en 2014, l’Initiative Afrique est un partenariat entre le Forum mondial, ses membres africains et des organismes régionaux et internationaux, dont la Banque africaine de développement, l’ATAF et la Banque mondiale. Le Forum mondial dispose d’un secrétariat indépendant, installé à Paris au Centre de politique et d’administration fiscales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La Banque africaine de développement dispose d’un siège d’observateur au Forum mondial depuis 2014 et participe également à l’Initiative Afrique. La Banque assure la promotion de la transparence fiscale en Afrique en apportant son aide aux institutions et aux intervenants non étatiques dans ses pays membres régionaux. Elle participe également au renforcement de la coopération internationale pour éliminer les flux de fonds illicites (FFI).
Dans ce rapport intitulé en anglais World Bank Outlook 2050: Strategic Directions Note, la Banque mondiale promeut une transition décarbonée d’ici à 2050 qui passe par une approche mobilisant l’ensemble de l’économie et des actions coordonnées sur plusieurs fronts : systèmes alimentaires, énergie, transports, systèmes d’approvisionnement en eau et développement urbain, notamment.
« La Banque mondiale s’emploie à appuyer les efforts déployés par les pays pour bâtir un avenir résilient et durable en veillant à ce que les stratégies d’action climatique à long terme fassent partie intégrante de leur plan global de développement, souligne Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats.Ces stratégies qui reposent sur un effort de planification peuvent être une source de création d’activité économique et d’innovation et donner naissance aux emplois de demain, tout en garantissant un avenir climatique plus sûr aux populations, et en particulier aux plus pauvres et aux plus vulnérables. »
En effet, le changement climatique va exacerber les problèmes de développement et frapper de plein fouet les populations les plus démunies, en raison de ses graves conséquences sur la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé, la qualité de vie et la productivité économique. Le rapport fait valoir que des stratégies nationales de décarbonation sont essentielles à long terme pour garantir de meilleurs résultats sur le plan de la croissance, du climat et du développement. Dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 (coronavirus), ces stratégies peuvent aussi aider les pays à relancer leur économie en leur assurant un avenir climatique plus sûr tout en optimisant l’utilisation des ressources publiques et la mobilisation des financements privés. Par exemple, l’électrification des établissements de santé pourrait contribuer à court terme à la lutte contre le coronavirus et stimuler l’industrie solaire nationale, et notamment les systèmes hors réseau et les mini-réseaux.
« Une approche englobant l’économie dans son ensemble peut encourager les pays et les institutions financières à se projeter au-delà des cycles de planification sur trois à cinq ans et à mettre l’accent sur les prochaines décennies, affirme Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale pour le développement durable.La Banque mondiale aide les pays à penser les modalités d’une reprise économique durable, en s’attachant à les aider à rebâtir mieux et plus solidement. »
Le rapport propose une liste de recommandations pour promouvoir un processus de décarbonation à long terme dans huit domaines qui exigent des solutions intersectorielles :
Les systèmes alimentaires, sachant que les systèmes de production et d’approvisionnement alimentaires doivent considérablement se développer dans les décennies à venir, alors qu’ils constituent par ailleurs une source importante d’émissions de carbone tout en étant particulièrement vulnérables au changement climatique ; Les écosystèmes terrestres et les puits de carbone, notamment les forêts, qui sont essentiels à notre subsistance, mais qui constituent aussi une source d’émissions croissante en raison de la dégradation et du changement d’affectation des terres ;
Les systèmes énergétiques, avec pour priorités de décarboner et décentraliser le secteur de l’électricité, d’assurer un approvisionnement fiable en électricité à partir de sources de production bas carbone pour répondre à une demande croissante, de renforcer l’efficacité de la production et de l’utilisation de l’énergie et d’aligner les investissements dans le secteur de l’énergie sur les objectifs climatiques ;
La mobilité, en réduisant les déplacements inutiles par un meilleur aménagement du territoire et d’autres stratégies, en modifiant les modes de transport avec l’objectif de limiter le recours aux véhicules particuliers et en abaissant les émissions produites par tous les modes de transport grâce à l’innovation technologique ;
Le développement de zones urbaines résilientes et sobres en carbone qui contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants, sachant que d’ici à 2050, plus des deux tiers de la population mondiale vivront dans des villes, lesquelles constituent déjà des sources importantes d’émissions et sont très exposées aux effets du changement climatique ;
Les systèmes d’approvisionnement en eau, qui subissent déjà et de plus en plus les effets du changement climatique, tout en étant eux-mêmes une source croissante d’émissions, et qui revêtent une importance capitale pour de nombreux secteurs ;
L’économie bleue, compte tenu du fait que des millions de vies dépendent directement des océans, et que ces derniers fournissent des services écologiques vitaux et absorbent une grande partie des émissions mondiales de carbone ;
La transformation numérique, en s’attachant à exploiter le potentiel des nouvelles technologies pour réduire les émissions dans tous les secteurs et renforcer la résilience, mais aussi à réduire le niveau de plus en plus élevé des émissions provenant du secteur numérique lui-même.
Le rapport présente pour chacun de ces domaines un tour d’horizon des activités de la Banque mondiale à ce jour et de ses axes de développement possibles en matière d’assistance technique et de prêt.
Le rapport World Bank Outlook 2050: Strategic Directions Note. Supporting Countries to Meet Long-Term Goals for Decarbonization est disponible ici. Ce rapport s’inscrit dans le cadre d’un nouveau programme baptisé Kickstarting the Sustainable Recovery et lancé par le pôle Changement climatique de la Banque mondiale, en partenariat avec Innovate4Climate, afin de mettre en lumière les enjeux d’une reprise post-coronavirus durable et d’aider les pays à rebâtir mieux et plus solidement.
La situation est tendue mais progresse sur le barrage de la renaissance, voici le communiqué de la Réunion Extraordinaire du Bureau de la Conférence des Chefs d’état et de Gouvernement de L’union Africaine sur le Grand Barrage de la Renaissance Éthiopienne (Gerd), Tenue par Visioconférence le 26 Juin 2020
La réunion du Bureau a été convoquée dans le cadre des consultations engagées par Son Excellence le Président Ramaphosa
Son Excellence Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République sud-africaine et Président de l’Union africaine (AU), a convoqué une réunion extraordinaire du Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA qui s’est tenue par visioconférence le 26 juin 2020, afin de débattre des évolutions récentes concernant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).
Tous les membres du Bureau ont participé à la vidéoconférence, à savoir :
• Son Excellence Felix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo,
• Son Excellence Abdel Fattah al Sisi, Président de la République arabe d’Égypte,
• Son Excellence Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya, et
• Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali.
Son Excellence Abiy Ahmad, Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, et Son Excellence Abdalla Hamdok, Premier ministre de la République du Soudan, ont été invités à participer à la réunion. Était également présent Son Excellence Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine (CUA).
La réunion du Bureau a été convoquée dans le cadre des consultations engagées par Son Excellence le Président Ramaphosa, en sa qualité de Président de l’Union, avec les trois parties impliquées dans la négociation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), à savoir l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan.
Le Bureau de la Conférence a noté que les trois parties en négociation sont membres fondateurs de l’ancienne Organisation de l’unité africaine (OUA) et de l’Union africaine et ont largement contribué à l’unité, à l’intégration et au développement du continent. Le Bureau a en outre pris note du potentiel du projet GERD pour l’Afrique.
Le Bureau de la Conférence a reçu avec satisfaction le rapport de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la CUA, qui signale entre autres que plus de 90 % des problèmes dans les négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont déjà été résolus.
Son Excellence Abdel Fattah al Sisi, Président de la République arabe d’Égypte, Son Excellence, Abiy Ahmad, Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, et Son Excellence Abdalla Hamdok, Premier ministre de la République du Soudan, ont pris la parole pour faire part de leurs positions respectives en ce qui concerne la question du GERD.
Le Bureau de la Conférence a exprimé sa vive reconnaissance pour l’approche positive et constructive qu’ont adoptée les trois parties dans la recherche d’un règlement pacifique et négocié de toutes les questions en suspens, et a en outre souligné l’importance d’un résultat avantageux pour tous, dans un esprit de solidarité et de coopération.
À cet égard, le Bureau de la Conférence a décidé d’insuffler un nouvel élan aux négociations tripartites et a exhorté les trois parties à s’efforcer de trouver rapidement une solution amiable et mutuellement acceptable aux problèmes techniques et juridiques qui subsistent dans le processus de négociation.
Le Bureau de la Conférence s’est félicité de l’engagement que les trois parties ont pris de s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures qui pourraient entraver ou compliquer le processus mené par l’UA visant à trouver une solution acceptable sur toutes les questions en suspens.
Le Bureau de la Conférence se félicite de l’engagement des trois parties en faveur d’un processus mené par l’UA. À cet égard, le Bureau de la Conférence a convenu qu’en vue de résoudre les problèmes techniques et juridiques en suspens, le Comité tripartite sur la question du GERD composé de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan, serait élargi pour inclure comme observateurs l’Afrique du Sud, puisqu’elle assure la présidence de l’UA, les membres du Bureau de l’UA et quelques experts de la Commission. Ce Comité élargi présentera son rapport à S.E. Ramaphosa, Président de l’UA, dans un délai d’une semaine après la publication du présent communiqué.
Dès lors, le Bureau de la Conférence et les Chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion demandent au Conseil de sécurité des Nations Unies (UNSC) de prendre note du fait que l’UA est saisie de la question.
Le Bureau de la Conférence et les Chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion ont salué l’intervention de S.E. le Président Ramaphosa et l’ont vivement remercié d’avoir pris l’initiative de réunir les trois parties au GERD afin de trouver une solution négociée aux problèmes qui subsistent.
Le Bureau de la Conférence et les Chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion ont convenu de se réunir à nouveau deux semaines après la publication du présent communiqué pour examiner le rapport sur le résultat des négociations relatives aux questions en suspens concernant le GERD.
La transparence fiscale et l’échange de renseignements (EDR) ont un rôle déterminant à jouer pour aider les gouvernements africains à endiguer les flux financiers illicites
Lancé aujourd’hui dans le cadre de l’Initiative Afrique, le rapport Transparence fiscale en Afrique 2020 dresse un état des lieux pour les 32 États membres de l’Union africaine, membres de l’Initiative et trois pays non membres. Il témoigne d’importants progrès sur les deux axes majeurs de l’Initiative : (i) la sensibilisation et l’engagement politiques et (ii) le renforcement des capacités en matière de transparence fiscale et d’échange de renseignements. La transparence fiscale et l’échange de renseignements (EDR) ont un rôle déterminant à jouer pour aider les gouvernements africains à endiguer les flux financiers illicites (FFI) et accroître la mobilisation de leurs ressources fiscales.
Selon José Garde, présidente du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, « la crise du COVID-19 mettra complètement fin à toute tolérance à l’égard de l’évasion fiscale ».
Principales conclusions du rapport
Le réseau d’échange de renseignements des pays africains s’est considérablement étendu pour atteindre 3 262 relations bilatérales en 2019, contre 685 en 2013. Cette augmentation est principalement attribuable au nombre croissant de pays adhérant à la Convention concernant l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale. Les demandes d’échange de renseignements envoyées par les administrations fiscales africaines ont été multipliées par plus de huit depuis le lancement de l’Initiative. Ces évolutions considérables se sont directement reflétées sur les recettes fiscales : un groupe de huit pays africains s’est notamment assuré 189 millions de dollars de recettes supplémentaires entre 2014 et 2019.
La mise en œuvre de l’échange automatique de renseignements (EAR) a également progressé : le Ghana a commencé à échanger en 2019, rejoignant ainsi Maurice, les Seychelles et l’Afrique du Sud. Le Nigéria devrait débuter en 2020 et le Maroc en 2021. Un programme d’assistance est en cours avec cinq autres membres afin de les aider à déterminer un calendrier pour la mise en œuvre de cette norme.
La crise du COVID-19 mettra complètement fin à toute tolérance à l’égard de l’évasion fiscale
L’intérêt pour l’EAR avait été éveillé par les remarquables résultats des programmes de divulgation volontaire lancés avant les premiers échanges, avec 102 milliards d’euros récupérés au niveau mondial, dont 82 millions de dollars pour le Nigéria et 296 millions de dollars pour l’Afrique du Sud.
Partenariats pour la transparence fiscale
Trois nouveaux pays africains ont rejoint le Forum mondial au cours des douze derniers mois et six ont ajouté leur soutien à la Déclaration de Yaoundé. Des partenariats renforcés avec la Commission de l’Union Africaine, la Banque Africaine de Développement, le Forum sur l’Administration Fiscale Africaine, le Cercle de Réflexion et d’Échange des Dirigeants des Administrations Fiscales, le Forum des administrations fiscales ouest africaines et le Groupe de la Banque mondiale ont contribué de manière significative à la lutte contre les FFI et permis de maintenir l’attention des responsables politiques sur le continent.
Lors de son intervention, le Commissaire aux Affaires Économiques de la Commission de l’Union africaine, S.E. le professeur Victor Harison, a souligné la nécessité de promouvoir une transparence fiscale accrue et une bonne gouvernance parmi les États membres de l’UA, afin de contribuer à une plus grande mobilisation des ressources nationales pour le continent. Il a en outre encouragé un plus grand nombre d’États membres de l’UA à rejoindre l’Initiative Afrique.
Défis à relever
Malgré les progrès, d’importants défis restent à relever : l’amélioration des connaissances du personnel, la disponibilité des renseignements sur les bénéficiaires effectifs et la mise en œuvre de l’EAR. Une trentaine d’événements de formation a été organisée depuis 2015 et plus d’un millier de fonctionnaires ont été formés. Le Forum mondial et ses partenaires continueront à aider les pays africains à faire face aux difficultés qui demeurent, de manière à combler l’écart avec les autres juridictions.
Selon M. Logan Wort, Secrétaire exécutif de l’ATAF, « maintenant plus que jamais, le travail sur la transparence fiscale est important pour l’Afrique, et les efforts de collaboration de l’ATAF et du Forum mondial garantiront que les pays africains améliorent leurs échanges d’informations tout en contribuant à la lutte contre les flux financiers illicites ».
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