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Global Finance nomme Ecobank la Banque la plus innovante

Ecobank
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Global Finance a désigné Ecobank comme la banque la plus innovante d’Afrique. L’annonce a été faite à l’occasion de la huitième édition de la cérémonie de remise des Trophées Annuels de Global Finance, les Innovators 2020, qui récompensent les entreprises qui demeurent créatifs par de nouvelles approches et de nouveaux outils financiers.

Ces prix se déclinent en plusieurs catégories : les meilleures innovations en finance d’entreprise, paiements, financement du commerce, gestion de trésorerie, finance islamique, avec des lauréats sélectionnés dans différentes régions du monde. Les catégories de prix comprenaient les banques les plus innovantes en Afrique, en Asie-Pacifique, en Europe centrale et orientale, en Amérique latine, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Europe occidentale; Les sociétés Fintech les plus innovantes en Asie-Pacifique, en Europe centrale et orientale, en Amérique du Nord et en Europe occidentale; et les meilleurs laboratoires d’innovation financière.

Lors de l’annonce virtuelle des lauréats, Anita Hawser, rédactrice en chef européenne de Global Finance et responsable de l’équipe d’évaluation des Global Finance Awards, a noté que les entreprises reconnues au salon Innovators 2020 se démarquaient considérablement. Elle a déclaré que le jury a examiné l’innovation dans le contexte de l’innovation de produit ou de procédé, car ils étaient finalement plus préoccupés par l’impact de l’innovation en termes de création de valeur pour les clients ou de réponse à un besoin spécifique, comme l’accélération du processus de prêt ou d’examen du crédit pour petites entreprises; permettant aux entreprises de déposer des chèques à distance et de ne pas avoir à visiter les agences.

Selon elle, ce sont des innovations qui réduisent considérablement le temps ou le coût des entreprises pour effectuer des tâches financières et qui transforment vraiment la vie professionnelle des clients en les aidant à fonctionner plus efficacement dans un environnement commercial et économique très difficile.

Nous sommes heureux d’être reconnus comme la ‘Banque la plus innovante en Afrique’ par Global Finance

Ade Ayeyemi, Directeur général du Groupe Ecobank, a commenté : « Nous sommes heureux d’être reconnus comme la ‘Banque la plus innovante en Afrique’ par Global Finance. Cela témoigne de la force de notre marque dans plusieurs pays d’Afrique, de notre plateforme panafricaine unique et de nos produits et solutions bancaires innovants rendus possibles par le succès de notre parcours de transformation numérique. »

Avec une couverture géographique africaine plus grande que celle de toute autre banque opérant en Afrique de l’Ouest, du Centre, de l’Est et australe, Ecobank est la seule banque ayant des opérations bancaires qui couvre 33 pays africains, exploitant un réseau africain véritablement intégré qui déploie des produits et services opérant de manière uniforme à travers l’ensemble de son implantation, notamment, une application bancaire Ecobank Mobile intégrée et unifiée, opérationnelle dans les 33 pays d’exploitation en Afrique; les services Ecobank Omni et Omni Lite à l’intention des multinationales et des PME en Afrique; une application Rapidtransfer qui transcende les frontières et permet à la communauté de la diaspora d’envoyer de l’argent directement à ses proches, instantanément et à moindre coût à travers l’Afrique; une plateforme de Banque en Ligne Ecobank, accessible facilement dans 33 pays africains.

La plateforme panafricaine de Ecobank, unique et la plus grande en Afrique, est conçue pour aider à débloquer les opportunités dont recèle le continent, au profit du continent, grâce à la standardisation des processus, permettant ainsi l’intégration régionale, ainsi que le commerce et l’investissement transfrontaliers.

Grâce à cette magnifique performance, le Groupe a été reconnu comme «Meilleure banque de détail en Afrique en 2019» aux African Banker Awards ; «Marque de services financiers la plus admirée en Afrique en 2019» par Brand Africa 100; «Meilleure banque numérique en Afrique en 2017» par Euromoney Awards ; «Meilleure banque de détail et innovation bancaire en 2018» par African Banker Awards, pour ne citer que ces distinctions.

A propos d’Ecobank Transnational Incorporated (‘ETI’ ou ‘Le Groupe’) :
Ecobank Transnational Incorporated (‘ETI’) est la maison-mère du Groupe Ecobank (Ecobank.com), le principal groupe bancaire panafricain indépendant. Le Groupe Ecobank emploie plus de 15 000 employés et sert plus de 20 millions de clients à travers ses pôles services bancaires aux particuliers, aux PMI-PMEs et aux grandes entreprises dans 33 pays africains. Le Groupe a une licence bancaire en France et des bureaux de représentation à Addis Abéba en Ethiopie, Johannesburg en Afrique du Sud, Pékin en Chine, Londres au Royaume-Uni et Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Le Groupe offre une gamme complète de produits, services et solutions bancaires par le biais de comptes de dépôt, prêts, trésorerie, conseil, financement du commerce, titres et gestion d’actifs. ETI est cotée à la Nigerian Stock Exchanges à Lagos, à la Ghana Stock Exchange à Accra, et à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières à Abidjan. Pour de plus amples informations, prière de visiter Ecobank.com

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Journée de l’Afrique avec #inforafrica

L’alliance internationale #inforafrica, à laquelle INFO AFRIQUE est associé, célèbre la Journée de l’Afrique en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé, l’Union africaine et le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’UA.

A travers ce Festival, des célébrités du monde entier uniront leurs forces pour diffuser des messages de santé publique au-delà des capitales africaines: le musicien Awilo Longomba, les comédiens Eddie Kadi et Serge Abessolo, l’ancienne journaliste de CNN et activiste Isha Sesay, la Miss Univers Ghana Akpene Hoggar, les musiciens Afro BDj Spinall et Mohombi, et les stars du football Djibril Cissé et Yannick Bolasie. Le Festival réunira des artistes, des influenceurs, des institutions, des entrepreneurs, des innovateurs et des intellectuels, pour des conversations en direct, des performances créatives, ainsi que des tables-rondes dédiées aux solutions et aux innovations locales pour lutter contre le virus en Afrique. Il rassemblera également des ONG, des entrepreneurs et des chefs d’entreprise, pour contribuer à la lutte contre la pandémie.

Le Conseil présidentiel pour l’Afrique appuie les initiatives innovantes

Conseil Présidentiel pour l'Afrique CPA
Conseil Présidentiel pour l'Afrique CPA

Le Conseil présidentiel pour l’Afrique appuie les initiatives innovantes africaines et de la diaspora en réponse à la crise liée au Covid-19

Le Conseil présidentiel pour l’Afrique appuie et accompagne les projets africains et de la diaspora qui apportent des solutions concrètes et innovantes aux défis que connaissent les Africaines et les Africains en lien avec la pandémie de Covid-19. Le 25 mai, journée de l’Afrique, est l’occasion de faire connaître au grand public les initiatives émanant des forces vives des sociétés civiles africaines et de la diaspora qui contribuent à apporter des réponses inspirantes et génératrices d’impact. Leurs projets témoignent de leur capacité de résilience face aux crises sanitaire, économique et humanitaire engendrée par cette pandémie.

Au cours des dernières semaines, le Conseil présidentiel pour l’Afrique a identifié et passé au crible une soixantaine de projets technologiques, médicaux et économiques portés par des collectifs citoyens, des associations ou des créateurs d’entreprises d’Afrique et de la diaspora. Ces initiatives couvrent les différents aspects de la riposte anti-Covid-19 : l’aspect sanitaire (diagnostic, protection des personnels soignants grâce à des équipements adaptés, respirateurs), l’aspect prévention (sensibilisation, gestes-barrières, gel, masques) et l’aspect socio-économique (distribution de produits de première nécessité, digitalisation des transferts d’argent, aide aux populations vulnérables).

« En donnant à voir et en valorisant cette Afrique des solutions, le CPA s’inscrit dans la mission qui lui a été assignée à sa création, en 2017 : maintenir un lien permanent avec la société civile, en particulier les représentants de la jeunesse engagée et des diasporas africaines, formuler des propositions d’actions concrètes, et illustrer le nouveau visage, inspirant, multiple et dynamique, de la relation entre l’Afrique et la France », déclare Wilfrid Lauriano Do Rego, coordonnateur du CPA.

Bien que la progression du Covid-19 demeure pour l’instant plus limitée en Afrique que sur les autres continents, la prévention s’impose pour éviter de mettre sous pression des infrastructures de santé souvent fragiles. Diagnostiquer avec précocité et orienter correctement les cas de Covid-19 revêt une importance fondamentale dans la lutte contre la propagation de la pandémie. Les membres de l’association Faso Civic, en coopération avec des ingénieurs et des médecins, ont développé une application, Diagnose Me, qui permet à ses utilisateurs de diagnostiquer ou non la contraction du coronavirus. « Disponible en français et en langues vernaculaires, simple d’utilisation et pensée pour être la plus inclusive possible, elle va permettre à la population d’évaluer son niveau de risques, et d’être mise en relation avec les agents de la plateforme de supervision du ministère de la Santé. L’autodiagnostic assisté est préférable à un engorgement du système de santé. Un des développeurs du projet, un étudiant burkinabé vivant à Wuhan, nous a expliqué que beaucoup de personnes de cette ville avaient été infectées en se rendant à l’hôpital », explique Sy Adama Traoré, le président de l’association Faso Civic et promoteur de Diagnose Me.

Au Nigeria, l’approvisionnement des hôpitaux dans le cadre des restrictions de déplacement imposées par le confinement a représenté un enjeu essentiel. Arone, une start-up basée à Lagos, ville la plus peuplée d’Afrique, procède à la livraison de produits pharmaceutiques, de matériel médical et de gel hydro-alcoolique par drones-cargos (drones de grande capacité).

A l’instar des sociétés civiles et du tissu entrepreneurial africain, les forces vives de la diaspora africaine de France se sont mobilisées et ont imaginé des solutions et dispositifs innovants pour contribuer efficacement à la riposte anti-Covid-19 sur le continent. Airbus Africa Community, qui est le club Afrique animé par des ingénieurs de l’avionneur européen, a noué des partenariat avec le collectif 3D SN Covid-19 et avec l’université polytechnique de Thiès (Sénégal) qui sont à l’initiative de la fabrication de visières plastiques et d’un prototype de respirateur, à partir d’imprimantes 3D. « Lorsque la crise nous a surpris, nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire, sans budget mais avec notre expertise, pour contribuer à la lutte contre le Covid-19 en Afrique, explique Ahmadou Diallo, cofondateur d’Airbus Africa Community. Les plans et prototypes utiles à la fabrication de ces équipements de pointe destinés aux soignants ont été partagés massivement via des plateformes numériques collaboratives, ce qui a permis aux chercheurs sénégalais de se les approprier et de se lancer très vite dans la fabrication ».

Enfin, des startups, à l’instar de Susu, service de santé digitale permettant à la diaspora d’offrir la meilleure qualité de soins à leurs familles sur le continent, ont développé des réponses adaptées aux enjeux de la pandémie. « Le confinement a agi comme une ‘double peine’ pour les diasporas africaines, qui se sont retrouvées coupées physiquement de leurs proches, et sans possibilité d’agir pour les protéger au moment où la pandémie se propageait en Afrique, explique Bola Bardet, fondatrice de Susu. C’est pourquoi nous avons mis en place, dans l’urgence, deux solutions adaptées : une solution de livraison de kits d’hygiène (masques, gel, etc.) et une plateforme destinée à payer en ligne les soins urgents de ses proches vivant en Côte d’Ivoire ».

Cette campagne s’inscrit dans le droit fil du souhait exprimé par Emmanuel Macron, le 15 avril dernier sur les ondes de RFI : « Voir ce qui en Afrique, émerge comme solutions, et les aider à advenir et se multiplier ». Le Conseil présidentiel pour l’Afrique est, depuis sa création, engagé sur les thématiques de la santé. En septembre 2019, il avait rendu public un rapport de recommandations sur la politique française en matière de santé mondiale, et dévoilé son initiative « Carnets de santé en Afrique », co-écrit avec l’association Action Santé Mondiale.

À propos du Conseil présidentiel pour l’Afrique :

Le Conseil présidentiel pour l’Afrique a été créé en 2017 par le Président de la République Emmanuel Macron, dans le but de lui apporter un nouvel éclairage sur la relation entre l’Afrique et la France. Il rassemble des personnalités venues d’Afrique et de France, toutes issues de la société civile et bénévoles. Forts de la diversité de leur parcours, les membres du CPA développent un lien permanent avec la société civile, en particulier avec les représentants de la jeunesse et des diasporas africaines. Dans les secteurs d’avenir de la relation entre l’Afrique et la France, ils formulent des propositions et impulsent des projets concrets répondant aux attentes du terrain.

Pour en savoir plus sur le CPA :

LinkedIn Twitter

www.cpafrique.fr

Conseil Présidentiel pour l'Afrique CPA
Conseil Présidentiel pour l’Afrique CPA

FESTIVAL INFORAFRICA

CENT CÉLÉBRITÉS AFRICAINES UNISSENT LEURS VOIX POUR ACCÉLÉRER LA LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS EN AFRIQUE

Info-Afrique, associé à l’agence MEROE Global et à la Maison de l’Afrique,  est partenaire de l’Alliance #INFORAFRICA contre le coronavirus.

Cette campagne panafricaine initiée à Londres et Johannesburg rassemble des centaines de leaders d’opinion, de célébrités et d’influenceurs pour délivrer des messages préventifs à travers le continent, ainsi que pour soutenir des initiatives qui luttent contre la maladie, créent un impact positif sur les communautés locales et contribuent à la résilience du continent.

Un festival exclusif en ligne

Le Festival INFORAFRICA débutera le 25 mai, Journée de l’Afrique et se poursuivra jusqu’au 6 juin, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé, l’Union africaine et le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’UA. A travers ce Festival, des célébrités du monde entier uniront leurs forces pour diffuser des messages de santé publique au-delà des capitales africaines: le musicien Awilo Longomba, les comédiens Eddie Kadi et Serge Abessolo, l’ancienne journaliste de CNN et activiste Isha Sesay, la Miss Univers Ghana Akpene Hoggar, les musiciens Afro B, Dj Spinall et Mohombi, et les stars du football Djibril Cissé et Yannick Bolasie. Le Festival réunira des artistes, des influenceurs, des institutions, des entrepreneurs, des innovateurs et des intellectuels, pour des conversations en direct, des performances créatives, ainsi que des tables-rondes dédiées aux solutions et aux innovations locales pour lutter contre le virus en Afrique. Il rassemblera également des ONG, des entrepreneurs et des chefs d’entreprise, pour contribuer à la lutte contre la pandémie.

«Le Festival #INFORAFRICA vise à être la voix des sans-voix, à défendre ceux qui sont laissés pour compte et à aider les communautés locales à se rétablir»

Awilo Longomba 

RECHERCHE DE FONDS

Le Festival #INFORAFRICA est aligné sur les efforts actuels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des gouvernements africains et des autorités sanitaires nationales pour fournir des informations précises afin de stopper la propagation de la pandémie. Les fonds mobilisés seront alloués à des agences réputées telles que le Fonds de riposte de l’OMS et le Partenariat de l’Union africaine pour accélérer les tests COVID-19 (PACT). Ces fonds seront utilisés notamment pour l’achat de respirateurs, de tests de dépistage et d’équipements de protection.

Le programme complet du Festival #INFORAFRICA est disponible sur www.inforafrica.org

WAN SHOW 2.0 journée internationale de l’Afrique

WAN SHOW
WAN SHOW

Le 25 mai prochain, lors de la Journée internationale de l’Afrique, la société civile africaine et sa diaspora se mobilisent pour lutter contre les conséquences économiques et sociales de la pandémie de coronavirus.

WAN (Worldwide Afro network) réunira des Artistes, Leaders d’opinion et Innovateurs pour entamer une nouvelle conversation sur l’après-crise en Afrique: Unie, Innovante, Inclusive et Durable.  

Les grands noms de la Musique tels que Youssou N’Dour, Oumou Sangaré, Baaba Maal, Lenine, Tiken Jah Fakoly, Hiro, Fally Ipupa, Salif Keita, Cheick Tidiane Seck et des invités comme Djimon Hounsou ou Chris Martin de Coldplay, ont unanimement répondu: «IAmWAN».

Des échanges en ligne au format webinaire ainsi que des happenings auront lieu toute la journée sur les réseaux sociaux avec le hashtag #IAmWAN. Une émission de télévision clôturera la journée et sera diffusée gratuitement sur plus de 150 chaînes de télévision nationales africaines et certaines chaînes privées, avec le soutien de l’Union Africaine de Radiodiffusion. Ce partenariat permettra de toucher plus de 500 millions de téléspectateurs potentiels. Les internautes pourront visionner le show sur Youtube et Facebook à partir de 19h GMT (21h, heure de Paris).

Cet événement inédit permettra à Afrobytes & WAN d’offrir une visibilité exceptionnelle à l’innovation Africaine à travers une sélection de 20 +1 startups du continent. L’objectif est de sensibiliser le grand public à la nécessité d’adopter des solutions locales pour accélérer la transition numérique de l’Afrique et ainsi sortir plus rapidement de la récession.

La sélection “20+1” AFRICAN TECH INDUSTRY pour bâtir la Nouvelle Afrique:

AkiraChix (Kenya), Seabex (Tunisia), Tudo (Nigeria), Medsaf (Nigeria), Coliba (Cote d’Ivoire), Enova Robotics (Tunisia), Glow (Egypt), GoMedical (Benin), Hope Tech Plus (Nigeria), Kadalys (France), Kahawa 1893 (Kenya), Mustard (South Africa), Mookh (Kenya), PayDunya (Senegal), Shyft Power Solutions (Nigeria), Sila Health (Zimbabwe), Skin Gourmet (Ghana), Teliman (Mali), Bridge Labs (South Africa), iCog Labs (Ethiopia) and Reform Studio (Egypt).

Rejoignez-les le 25 Mai.

Bienvenue dans la Nouvelle Afrique.

Plus d’informations: www.wan.africa. Diffusion en ligne sur:

Plus d’informations sur www.WAN.africa

WAN SHOW
WAN SHOW

Journée Afrique avec RFI

RFI Afrique
RFI Afrique

À l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique le lundi 25 mai, RFI mobilise tous ses experts. Culture, histoire, sciences, politique, francophonie, économie… la radio mondiale de référence sur le continent africain propose une programmation spéciale qui met notamment à l’honneur les initiatives sanitaires et solidaires face à la pandémie de Covid-19.

Au programme (heure de Paris) :

  • Dans les éditions d’informations, des éclairages et reportages sont proposés tout au long de la journée avec notamment des correspondances de Conakry et de Kinshasa.
  • A 6h42 (rediffusions à 7h40 et 9h40), « L’invité Afrique » de Christophe Boisbouvier est Tiébilé Dramé ministre des Affaires étrangères du Mali. Il sera interrogé sur le projet des États-Unis d’Afrique, les organisations sous régionales et la solidarité anti Covid-19.
  • A 10h10, « Appels sur l’actualité » présenté par François Mazet propose notamment aux auditeurs de réagir sur le sujet du panafricanisme. Le 25 mai 1963, trente-deux chefs d’État signaient l’acte fondateur de l’OUA. 57 ans après, où en est le panafricanisme ? Quels obstacles reste-t-il à surmonter ? Qui sont les Kwame Nkrumah et Léopold Sédar Sengor d’aujourd’hui ?
  • A 13h10, « Vous m’en direz nouvelles », le rendez-vous culturel quotidien de Jean-François Cadet, évoque également cette Journée mondiale de l’Afrique.
  • A 15h30, « De vives voix », le magazine de Pascal Paradou consacré à la langue française dans le monde et aux cultures orales, reçoit Patrick Giraudo, directeur délégué de l’institut français du Mali. Il explique comment l’Institut s’est adapté à la crise sanitaire en renforçant sa présence sur les réseaux sociaux et les médias locaux partenaires.
  • A 21h, RFI, RFI Afrique et RFI Musique retransmettent en Facebook Live sur leur page officielle (RFIRFI Afrique et RFI Musique)  le « WAN (Worldwide Afro Network) Show 2.0 », un spectacle solidaire et gratuit qui rassemble des morceaux enregistrés chez eux par une centaine de musiciens ainsi que des allocutions. L’objectif  de cet événement piloté par le journaliste Amobé Mévégué est de sensibiliser les populations aux risques d’infection du Covid-19 et d’engager une réflexion collective sur l’Afrique post-crise. Ce spectacle rassemble de nombreuses stars du continent telles que : Youssou N’Dour, Oumou Sangaré, Tiken Jah Fakoly, A’Salfo, Fally Ipupa, Salif Keïta, Angélique Kidjo… Ce spectacle sera aussi mis en avant sur les chaines YouTube RFI et RFI Musique.
  • Le site de rfi.fr propose un article autour des initiatives africaines pour la lutte contre le Covid-19. Toutes les productions des antennes et les articles sont également à retrouver sur rfi.fr.

A noter également que le dimanche 24 mai, RFI propose à 10h10, « Le débat africain » d’Alain Foka, qui s’interroge sur ce qu’est devenu l’idéal d’unité qui animaient les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Que reste-t-il de l’idée du panafricanisme ?  A 12h10, « La marche du monde » de Valérie Nivelon évoque la vision de l’unité africaine chez les leaders nationalistes des indépendances dans le cadre d’une émission consacrée à l’historien français Benjamin Stora, proposée à l’occasion de la publication de l’anthologie de ses œuvres aux éditions Bouquin. Mardi 26 mai à 6h42 (rediffusions à 7h40 et 9h40), « L’invité Afrique » de Christophe Boisbouvier est Sira Sylla, députée LREM de Seine- Maritime. Cette dernière a interpellé le ministre français de l’économie au sujet de la menace que fait peser la pandémie sur les fonds envoyés par les diasporas en Afrique, une manne indispensable pour de nombreuses familles.

180 millions pour contrer le coronavirus à Maurice

Maurice
Maurice

Le Conseil administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 22 mai à Abidjan, l’octroi d’un prêt de 188 millions d’euros à la République de Maurice, au titre de la Facilité de réponse rapide au COVID-19 (CRF), pour financer le Programme d’appui budgétaire de riposte à la pandémie.

Maurice : la Banque africaine de développement accorde un prêt de 180 millions d’euros en riposte à l’épidémie de COVID-19

Les habitants de Maurice, notamment les personnes appartenant au quintile le plus bas de la population, feront partie des grands bénéficiaires

Le programme, mis en place par les autorités mauriciennes, a pour objectif principal de soutenir les mesures nationales de riposte à l’épidémie de COVID-19 et d’atténuer les effets néfastes de cette maladie sur la santé publique, la société et l’économie. Il est destiné à consolider les systèmes de santé, à protéger les moyens de subsistance, la sécurité des revenus et l’accès aux biens et services essentiels ainsi qu’édifier un secteur privé résilient afin de préparer la reprise de l’économie.

Le programme, mis en place par les autorités mauriciennes, a pour objectif principal de soutenir les mesures nationales de riposte à l’épidémie de COVID-19

Le gouvernement mauricien vise trois types de résultats : bâtir une meilleure préparation et riposte aux crises ; parvenir à un appui aux groupes vulnérables et au secteur informel rendu possible par le financement des régimes de protection sociale ; réduire au minimum les pertes d’emplois par le renforcement de la capacité de résilience des microentreprises et des PME.

Les habitants de Maurice, notamment les personnes appartenant au quintile le plus bas de la population, feront partie des grands bénéficiaires de ce programme, au même titre que les travailleurs du secteur informel, les employés confrontés à un licenciement immédiat et à un risque de pauvreté transitoire ainsi qu’un certain nombre de personnes vulnérables.

Le 18 mars dernier, Maurice a notifié ses trois premiers cas de COVID-19, tous en provenance de l’étranger. Selon le gouvernement, le 6 avril, 133 cas étaient transmis localement (54,5% des cas recensés) et 332 vers la fin du mois d’avril. Toutefois, ce nombre n’a pas évolué depuis plus de trois semaines. Au total, dix décès sont à déplorer.

100 pays reçoivent un soutien d’urgence

Groupe Banque Mondiale
Groupe Banque Mondiale

Avec la pandémie du coronavirus et la situation économique dans certains pays cette crise sans précédent pourrait faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté

Débloquer 160 milliards de dollars de dons et d’aide financière sur une période de 15 mois

Le Groupe de la Banque mondiale a indiqué aujourd’hui que ses opérations d’urgence en réponse à la pandémie de COVID-19 (coronavirus) concernaient dorénavant 100 pays en développement, qui représentent 70 % de la population mondiale. Depuis mars, il est parvenu à mobiliser en un temps record un volume d’aide exceptionnel pour permettre aux pays de protéger les populations pauvres et vulnérables, renforcer leurs systèmes de santé, préserver l’activité du secteur privé et stimuler le redressement économique. Cette assistance, d’une ampleur et d’une rapidité inédites dans l’histoire du Groupe de la Banque mondiale, s’inscrit dans l’engagement pris par l’institution de débloquer 160 milliards de dollars de dons et d’aide financière sur une période de 15 mois pour accompagner la riposte des pays en développement face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise du coronavirus et de la mise à l’arrêt des économies avancées.

« Cette pandémie et la mise à l’arrêt des économies avancées pourraient faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, gommant la plupart des progrès récents de la lutte contre la pauvreté, souligne David Malpass, président du Groupe de la Banque mondialeLe Groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé rapidement et résolument pour organiser des opérations de riposte d’urgence dans 100 pays, assorties de mécanismes permettant aux autres donateurs d’étendre sans délai les programmes. Pour renouer avec la croissance, nous devons apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique. »

Trente-neuf des 100 pays concernés sont situés en Afrique subsaharienne et pratiquement un tiers des projets sont déployés en faveur de pays en situation de fragilité et de conflit, comme l’Afghanistan, Haïti, le Niger ou le Tchad. La Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont également accéléré leurs opérations de soutien aux entreprises des pays en développement, y compris à travers des crédits commerciaux et le financement des fonds de roulement pour préserver l’activité privée, les emplois et les moyens de subsistance.

Le moratoire sur le service de la dette bilatérale, approuvé par les gouverneurs du Groupe de la Banque mondiale, viendra compléter les dons, les prêts et les participations déployés en soutien aux pays. Les pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) qui en font la demande récupéreront ainsi des ressources pour gérer la pandémie de COVID-19 et financer des mesures d’urgence destinées à sauver des vies.

« La suspension du remboursement du service de la dette bilatérale va permettre de libérer des moyens vitaux pour financer la riposte d’urgence face à la pandémie, précise David MalpassDe leur côté, les pays doivent au plus vite renforcer la transparence autour de leurs engagements financiers. Ce faisant, ils renforceront la confiance des investisseurs, qui seront davantage enclins à s’engager dans des opérations plus bénéfiques et à mobiliser des ressources supplémentaires. »

La réponse opérationnelle du Groupe de la Banque mondiale va venir consolider les systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi des populations les plus durement touchées. Les opérations menées à l’échelle des pays s’attacheront à apporter une aide aux familles les plus démunies, à travers des transferts monétaires et un soutien à l’emploi ; préserver la sécurité alimentaire, la nutrition et la continuité des services essentiels, comme l’accès à l’eau potable et l’éducation ; cibler les groupes les plus vulnérables, parmi lesquels les femmes et les communautés déplacées qui risquent d’être particulièrement éprouvées ; et associer les communautés en vue de soutenir les ménages vulnérables et favoriser la cohésion sociale. L’envergure et la rapidité de la riposte du Groupe de la Banque mondiale sont déterminantes pour permettre aux pays d’atténuer les effets négatifs de la crise et privilégier les investissements dans le capital humain susceptibles d’accélérer le redressement.

Les opérations menées par le Groupe de la Banque mondiale dans 100 pays ont pour objectif de sauver des vies, protéger les moyens de subsistance, renforcer la résilience et accélérer le redressement, en agissant sur plusieurs fronts :

  • consolider les systèmes de santé, la surveillance et la protection, en particulier dans les pays à faible revenu et dans les pays en situation de fragilité et de conflit : la riposte du Groupe de la Banque mondiale dans le domaine sanitaire couvre les besoins liés à l’endiguement de la pandémie, y compris en améliorant la capacité des systèmes de santé à traiter des cas sévères et sauver des vies.La priorité doit aller à la mise en place et au soutien des initiatives dans les pays en situation de fragilité et de conflit, face à l’explosion du nombre de cas.
    • Des décaissements sont déjà en cours en faveur du Sénégal (20 millions de dollars) et du Ghana (a) (35 millions), pour financer notamment le renforcement des dispositifs de veille épidémiologique, les laboratoires publics et les capacités de dépistage précoce. Un don de 20 millions de dollars de l’IDA en faveur de Haïti a été approuvé pour améliorer les capacités de tests, atténuer la propagation du virus grâce au suivi des cas confirmés et fournir au personnel soignant des équipements de laboratoire et de protection.
  • étendre la protection sociale : le Groupe de la Banque mondiale s’appuie sur les systèmes existants de protection sociale pour aider les familles et les entreprises à récupérer un revenu, préserver leurs moyens de subsistance et compenser la hausse des prix ainsi que des dépenses médicales imprévues.Ces filets de sécurité devront être renforcés par la distribution directe et sécurisée de denrées alimentaires et, en parallèle, la diffusion d’informations clés sur la nutrition, la distanciation sociale et l’hygiène.
    • En Ouzbékistan (a), une enveloppe de financement de 95 millions de dollars couvre des transferts monétaires aux familles à faible revenu et une allocation chômage exceptionnelle. En Tunisie, 100 millions de dollars ont été réaffectés au financement d’allocations sociales supplémentaires et de subventions pour les petites et moyennes entreprises.
  • soutenir les entreprises et préserver les emplois : la Société financière internationale (IFC) poursuit le déploiement de son mécanisme de financement accéléré de 8 milliards de dollars (a), dans le but de maintenir l’activité des entreprises et préserver les emplois. Près de 300 clients ont sollicité son soutien, faisant craindre que le dispositif ne soit insuffisant. Forte de cette mobilisation et de la demande des marchés, IFC envisage de mobiliser 47 milliards de dollars de financement en faveur des pays en développement sur 15 mois. À travers son programme mondial de financement du commerce (a), qui cible les petites et moyennes entreprises opérant dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, les engagements cumulés d’IFC pour lutter contre le coronavirus ont représenté 1 200 transactions dans 33 pays pour 1,4 milliard de dollars, dont 51 % en volume en faveur des pays à revenu faible et des pays fragiles.
  • se procurer des produits et équipements médicaux : de nombreux pays en développement importent l’essentiel, voire parfois la totalité, des fournitures médicales vitales pour combattre la pandémie, ce qui les expose particulièrement aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et aux restrictions frappant les exportations.
    • Au Pakistan (a), les premières livraisons d’équipement personnel de protection (masques, gants, combinaisons, blouses et casaques de protection, protège-chaussures, lunettes et visières notamment) sont parvenues aux médecins et au personnel paramédical. Cette assistance fait partie d’une enveloppe plus large, prévoyant 25 millions de dollars de transferts monétaires d’urgence en faveur des ménages pauvres et vulnérables. Le 23 avril, la Banque mondiale a approuvé un projet de 100 millions de dollars aux Philippines (a) pour organiser la fourniture d’équipement personnel de protection, de médicaments essentiels, de kits de tests et de matériel essentiel comme les respirateurs mécaniques, les appareils de surveillance cardiaque et les appareils de radiographie portables. En Iraq (a), la Banque mondiale a redéployé 33,6 millions de dollars pour financer l’approvisionnement en fournitures et équipements essentiels et renforcer les capacités des unités de soins intensifs dans les hôpitaux publics.

Le Groupe de la Banque mondiale aide les pays à accéder à des produits et équipements dont ils ont un besoin urgent, en identifiant par exemple des fournisseurs intéressés et en négociant les prix et les conditions d’achat.

La crise économique pire que la crise sanitaire ?

Sénat France Paris
Sénat France Paris

Le Directeur général de l’AFD estime devant le Sénat que l’aide au développement doit contribuer à sauver le tissu des entreprises africaines

La commission des affaires étrangères et de la défense a auditionné le Dr John Nkengasong, directeur du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC) et Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD)

Selon le directeur du centre de contrôle des maladies en Afrique, si les 54 pays africains sont touchés, avec 88 000 cas déclarés, le Nord du continent et l’Afrique du Sud (16 000) concentrent le plus de cas.

Le Docteur Nkengasong a déclaré : « Nous pouvons encore combattre le virus en Afrique, mais il faut aller vite ! » alors que l’épidémie est encore en phase de croissance sur le continent et que le faible nombre de tests ne permet pas de savoir si le chiffre des contaminations recensées reflète la réalité.

Le Directeur général de l’AFD a pour sa part souligné : « Il ne faudrait pas que nous ne soyons que dans une réponse sanitaire alors que la demande qui vient du terrain est avant tout économique ! ».

Rémy Rioux a annoncé une initiative, portée par sa filiale PROPARCO, à destination des milliers de petites entreprises africaines qui représentent le plus grand espoir pour l’avenir du continent et qui sont aujourd’hui en danger.

La commission a salué les efforts de l’agence pour contribuer rapidement et fortement à la riposte contre les conséquences sanitaires de l’épidémie, à travers l’initiative « COVID 19 – Santé en commun », combinant le déblocage d’une enveloppe de 1,2 milliard d’euros dont 150 millions d’euros de subventions et une accélération de ses procédures pour mettre en place des projets dans un délai raccourci.

Pour Jean-Pierre Vial (Les Républicains-Savoie), co-rapporteur, « La crise actuelle doit être un catalyseur de changement pour l’aide au développement française : on voit l’importance des dons mais aussi d’une réactivité beaucoup plus grande et d’un meilleur soutien au secteur privé. Une partie de la solution réside aussi dans la capacité à s’appuyer sur les acteurs de terrain, notamment les grandes ONG françaises, qui font un travail remarquable pendant la crise».

Marie-Françoise Pérol-Dumont (Groupe socialiste et républicain, Haute-Vienne), co-rapporteure, a souligné qu’« Aider les pays à traverser la crise, c’est indispensable, mais les bailleurs multilatéraux et les agences comme l’AFD doivent avoir pour priorité de renforcer durablement les systèmes de santé et de rendre les pays plus autonomesNous devons demander davantage de résultats à l’aide au développement dans ce domaine».

Agir pour éviter une catastrophe

Les Nations Unies - United Nations
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Coronavirus – Afrique: Nous devons agir maintenant pour éviter une catastrophe, déclarent les chefs des droits de l’homme

La maladie avait touché les 54 États africains, infectant au moins 88.172 personnes

Les chefs des droits de l’homme des Nations Unies et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ont averti aujourd’hui que des dizaines de millions de personnes pourraient se trouver démunies en Afrique en raison de la COVID-19 et de son impact économique avec des conséquences catastrophiques sur les droits de l’homme.

Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, et Solomon Dersso, Président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), ont appelé à des mesures urgentes pour aider à atténuer l’impact de la pandémie.

A la date du 19 mai, la maladie avait touché les 54 États africains, infectant au moins 88.172 personnes. L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas, avec au moins 16.433 cas. A la date du 19 mai, le nombre de morts sur le continent s’élevait à 2.834.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de rester les bras croisés et espérer que cette maladie, la plus virale et meurtrière contourne l’Afrique, qui abrite de nombreux pays qui sont parmi les plus pauvres au monde et qui ne sont tout simplement pas en mesure de faire face à une telle pandémie », ont déclaré Bachelet et Dersso.

« La vie et les moyens de subsistance de centaines de millions d’Africains sont en jeu non seulement en raison de la COVID-19, mais surtout en raison des répercussions économiques des mesures de riposte à la COVID-19 adoptées tant à l’échelle continentale qu’à l’échelle mondiale. »

La pauvreté, le manque de protection sociale, l’accès limité à l’eau, les mauvaises infrastructures d’assainissement, la charge des maladies préexistante, les situations de conflit et les systèmes de santé surchargés et mal équipés créent un risque accru de propagation de la pandémie et ses conséquences potentiellement désastreuses sur la santé et la vie des populations.

La vie et les moyens de subsistance de centaines de millions d’Africains sont en jeu non seulement en raison de la COVID-19

Bachelet et Dersso ont appelé à un accès équitable aux diagnostics, aux thérapies et aux vaccins contre la COVID-19. Ils ont également appelé les créanciers des pays africains à geler, restructurer ou alléger la dette des pays africains en cette période difficile.

« Cette crise sanitaire, ainsi que le fardeau de la dette du continent et de ses économies déjà fragiles, menacent d’épuiser davantage les réserves, de paralyser les programmes naissants de création d’emplois et de réduire à néant les progrès réalisés dans le développement social et les efforts d’industrialisation », ont-ils déclaré. « Cela pourrait plonger des millions de personnes dans le besoin et la pauvreté, avec des conséquences catastrophiques pour les droits humains des plus vulnérables, notamment les pauvres, les femmes et les enfants ».

Dans de nombreux pays, le coût de l’eau et des produits de base a grimpé en flèche, de nombreuses personnes étant confrontées à la faim en raison de la perturbation de l’accès aux produits alimentaires et au combustible utilisé pour la cuisine. Aggravant la détresse des populations, la récession dans la région se profile désormais pour la première fois depuis plus de 25 ans.

« C’est une question des droits de l’homme qu’il doit y avoir une solidarité internationale avec le peuple africain et les gouvernements africains, et la priorité devrait être accordée à investir davantage dans la santé, l’eau et l’assainissement, la protection sociale, l’emploi et les infrastructures durables pour garantir que personne ne soit laissée pour compte », ont-ils dit.

Bachelet et Dersso ont déclaré que bien que les mesures visant à restreindre les mouvements et à accroître la distanciation sociale étaient essentielles dans la lutte contre le virus, elles avaient un impact dramatique sur les populations, en particulier celles qui dépendent du travail quotidien informel pour leur survie.

Ils ont également souligné l’importance de préserver la liberté d’association, d’opinion et d’expression et l’accès à l’information pendant cette période. En particulier, ils ont appelé les gouvernements et les entreprises du continent à envisager de rendre les tarifs d’Internet plus abordables afin que l’information puisse atteindre un public plus large.

Bachelet et Dersso ont déclaré que le continent avait tiré des leçons de ses expériences passées dans la lutte contre des maladies telles que Ebola et le paludisme, et avait agi rapidement pour lutter contre la propagation du virus. Ils ont rappelé aux gouvernements africains que c’est un impératif juridique et une condition préalable au succès dans l’effort pour vaincre la pandémie qu’ils protègent les plus vulnérables et éradiquent les violations émergeant dans le contexte de COVID-19, y compris la discrimination sous toutes ses formes, la violence contre les femmes, l’insécurité alimentaire, le recours excessif à la force et les exécutions extrajudiciaires.

Les Nations Unies - United Nations
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La blockchain AFRO et la Poste en Côte d’Ivoire

Blockchain AFRO
Blockchain AFRO

Le contenu, la preuve, l’horodatage, la notification vont être conservées de façon irréfragable dans la blockchain de l’AFRO

L’AFRO (AFROFoundation.org), première monnaie digitale africaine, va être l’une des blockchains proposées au public pour remplir la fonction de conservation de la preuve des correspondances : l’application de lettre recommandée digitale de la Poste CI.

C’est une innovation majeure pour l’univers du service publique, cette application sera utilisable dans tous les pays ayant signé le traité de l’Union Postale Universelle

Pour la première fois dans le monde la blockchain est utilisée pour une application de service publique grâce au service de courrier recommandé digital de la Poste de Côte d’ivoire.

Le contenu, la preuve, l’horodatage, la notification vont être conservées de façon irréfragable dans la blockchain de l’AFRO. C’est une innovation majeure pour l’univers du service publique, cette application sera utilisable dans tous les pays ayant signé le traité de l’Union Postale Universelle, tous les documents émis via cette plateforme auront une valeur juridique.

Blockchain AFRO
Blockchain AFRO

Alliance INFORAFRICA contre le coronavirus

INFORAFRICA
INFORAFRICA

Rejoignez l’Alliance #INFORAFRICA contre le coronavirus, comme des centaines d’artistes, de sportifs et de personnalités des médias. Car les bons gestes peuvent sauver des vies.

Partenaires officiels de l’Alliance, MEROE global, La Maison de l’Afrique et Info Afrique s’engagent à contribuer à la diffusion la plus large des messages d’espoir et d’encouragement propulsés par #INFORAFRICA.

📣Faites comme nous, engagez-vous et diffusez sur vos réseaux sociaux avec le #inforafrica.

📣Rendez-vous du 25 mai au 6 juin pour fêter la Journée mondiale de l’Afrique à travers un festival full digital.

📣Encouragez la levée de fonds au profit du Fonds officiel de riposte de l’OMSWorld Health Organization administré par la Fondation des Nations unies. L’Alliance contre le Covid19 vise à répondre aux défis auxquels l’Afrique est confrontée dans la lutte contre la pandémie. Cette campagne internationale initié à Londres mobilise des leaders d’opinion, des célébrités et des influenceurs pour délivrer des messages préventifs à travers le continent, ainsi que pour soutenir des initiatives qui combattent la maladie, créent un impact positif sur les communautés locales et contribuent à la résilience de l’Afrique.

https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/donate

https://www.inforafrica.org/

Dianké une histoire africaine au féminin

Dianké une histoire africaine au féminin
Dianké une histoire africaine au féminin

« Dianké » raconte l’histoire d’une jeune femme africaine indépendante et de caractère qui va se lancer en politique pour combattre la corruption.

Dianké est licenciée après avoir refusé de céder à la corruption. Sous le coup de la colère, elle enregistre sur les réseaux sociaux une vidéo qui devient vite virale et change le cours de sa vie. A la suite du décès de son père, elle décide de s’engager en politique et se présente aux élections de sa ville natale face à son propre frère. Soutenue par une jeunesse qui rêve de changement, Dianké va se dresser contre tout un système politique.

Entre corruption, secrets de famille, amour et campagne électorale, Dianké devient une femme de conviction et de combat, lanceuse d’alerte d’un nouveau genre, entraînant dans son sillage toutes les générations.

Produit à Dakar par l’ONG RAES, « Dianké » raconte une histoire africaine au féminin et met la voix des femmes au centre d’un récit contemporain. L’objectif de « Dianké » n’est pas d’offrir un divertissement anodin mais de créer du débat, faire évoluer les mentalités en Afrique et casser les stéréotypes.

Dianké est diffusé en podcast natif à partir du 1er juin et sur l’antenne de RFI cet été.

« Mon Afrique, c’est pas un continent, c’est un ventre. Un bouclier. L’origine du monde. Elle a le front digne, des stigmates sur les joues et sur les tempes. Mon Afrique, personne ne la connait mieux que moi… Elle était une femme en devenir. Et elle s’appelait Dianké, mon Afrique. Alors, laissez-moi vous parler d’elle. Dianké…L’histoire de Dianké commence un jour comme un autre, quelque part dans mon pays… »

Danké : Acteurs principaux

  • Aida Sock joue Dianké
  • Adama Diop joue Lam Solo, l’ami d’enfance de Dianké

DIANKÉ est une série radiophonique écrite par Insa Sané produite par RAES avec le soutien de l’Agence Française de Développement et CFI.

Dianké une histoire africaine au féminin
Dianké une histoire africaine au féminin

Assassinat de Said Yusuf Ali en Somalie

Said Yusuf Ali
Said Yusuf Ali

La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a condamné le meurtre du journaliste de télévision Said Yusuf Ali survenu le 4 mai à Mogadiscio en Somalie.

« Je condamne le meurtre de Said Yusuf Ali et j’appelle les autorités à mener une enquête approfondie », a-t-elle déclaré. « Il s’agit d’un triste rappel des menaces auxquelles la presse est couramment confrontée », a-t-elle ajouté en rappelant que ce meurtre était survenu au lendemain de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Said Yusuf Ali, reporter à la station de télévision privée Kalsan TV, a été poignardé en pleine rue en tentant de mettre fin à une apparente altercation entre un homme et une femme. Les enquêteurs n’excluent pas qu’il se soit agi d’un traquenard visant le journaliste qui avait notamment fait des reportages sur le recul de la rébellion antigouvernementale.

L’UNESCO promeut la sécurité des journalistes au travers de mesures de sensibilisation mondiale, d’un renforcement des capacités, ainsi que par la mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.

Said Yusuf Ali
Said Yusuf Ali

Programme satellitaire SBAS pour l’Afrique et l’Océan Indien

Satellite Afrique ASECNA
Satellite Afrique ASECNA

L’étude de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) pour la fourniture de services de navigation par satellite en Afrique et dans l’Océan Indien franchit une étape majeure

Thales Alenia Space et l’ASECNA confirment leur expertise unique dans le développement et l’exploitation de systèmes de navigation complexes et performants

Le point clé d’architecture de l’étude du système de navigation par satellite « SBAS pour l’Afrique et l’Océan Indien », conclu en avril 2020, a permis de valider l’architecture et la couverture géographique du système. C’est un événement majeur dans le développement de ce système conçu par Thales Alenia Space (www.ThalesAleniaSpace.com), société conjointe entre Thales (67 %) et Leonardo (33 %), dans le cadre du contrat de définition préliminaire de l’architecture (phase B) signé en février 2019 avec l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).

Le programme de renforcement satellitaire « SBAS pour l’Afrique et l’Océan Indien » de l’ASECNA est fondé sur le programme européen EGNOS [2]. Conformément au Plan d’Orientations Stratégiques (POS) de l’ASECNA, ce programme vise à renforcer les opérations de navigation et de surveillance au cours de toutes les phases de vol et à améliorer ainsi, de manière significative et durable, la sécurité et l’efficacité des vols dans sa zone de responsabilité et au-delà, sur l’ensemble du continent africain.

Ces services permettront, à partir de 2022, d’augmenter les performances de positionnement fournies par les constellations de navigation par satellite existantes, comme le GPS ou Galileo. La précision, ramenée à l’ordre du mètre, l’intégrité, la disponibilité et la continuité de services seront améliorées et garanties pour les applications liées à la sécurité. L’aéronautique, mais également d’autres secteurs d’activités économiques, comme le transport maritime, ferroviaire et terrestre, bénéficieront de ces services qui sont essentiels pour accompagner l’émergence des transports post Covid-19, fondés sur la sécurité des usagers, l’efficacité économique et le développement durable. Au-delà de la définition de l’architecture qui soutiendra la fourniture des services SBAS, l’étude permet également aux Etats membres de l’ASECNA de disposer d’une visibilité complète sur les phases suivantes de développement, de déploiement et d’exploitation du système « SBAS pour l’Afrique et l’Océan Indien ».

Cette étude, menée conjointement par l’ASECNA et Thales Alenia Space sur financement de l’Union européenne, dans le cadre de cet ambitieux programme de développement du secteur aéronautique en Afrique, doit se conclure avant la fin de l’année. Elle prévoit également la fourniture d’un service pré-opérationnel et la conduite de démonstrations de l’utilisation de ce service avec les compagnies aériennes partenaires. Concernant ce volet de l’activité, Thales Alenia Space vient de finaliser la recette du démonstrateur qui sera ensuite déployé sur sites.

Fondation FIFA un match contre le coronavirus

Fédération internationale de football association
Fédération internationale de football association

En participant à l’effort général de lutte contre le coronavirus, la Fondation FIFA souhaite étendre l’influence du football au-delà de la sphère sportive et toucher l’ensemble de la société

La Fondation FIFA s’apprête à organiser le premier match de football officiel pour récolter des fonds au bénéfice d’Access to COVID-19 Tools (ACT), une initiative mondiale qui vise à accélérer le développement, la production et un accès international équitable aux technologies sanitaires essentielles pour lutter contre le coronavirus (diagnostic, traitement, vaccin).

« Nous nous devons d’être solidaires et de continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir tous ceux qui luttent contre cette pandémie », estime le Président de la FIFA, Gianni Infantino.

« Nous avons déjà sensibilisé le public, à travers plusieurs autres campagnes. Parallèlement, la FIFA a apporté une contribution financière à cette cause. Aujourd’hui, nous nous engageons à organiser un événement mondial pour lever des fonds, dès que la situation sanitaire le permettra – même si nous devons encore patienter quelques mois. »

Notre objectif est de faire en sorte que cette initiative apporte une aide significative à tous ceux qui se trouvent en première ligne de la recherche sur le COVID-19

En participant à l’effort général de lutte contre le coronavirus, la Fondation FIFA souhaite étendre l’influence du football au-delà de la sphère sportive et toucher l’ensemble de la société.    

« La Fondation FIFA s’adresse évidemment à l’ensemble de la communauté mondiale du football, mais aussi à d’autres acteurs, qu’il s’agisse d’organisations non gouvernementales ou d’autres fondations, de représentants du secteur privé ou de gouvernements. Notre objectif est de faire en sorte que cette initiative apporte une aide significative à tous ceux qui se trouvent en première ligne de la recherche sur le COVID-19 », explique Mauricio Macri, président délégué de la Fondation FIFA.

« Notre objectif est de développer et de soutenir une société qui peut offrir un équilibre en termes de prévention de ce type de maladie et de la vie future, tout en créant un environnement dans lequel la durabilité peut vraiment prospérer. »

« La Fondation FIFA dévoilera toutes les informations pertinentes sur cet événement exceptionnel en temps utile : lieu, date, participants et format », ajoute le P-DG de la Fondation, Youri Djorkaeff.

« Plusieurs scénarios et projets sont actuellement à l’étude. Évidemment, tous prennent en compte les recommandations des gouvernements concernés et des organisations internationales. »

Fédération internationale de football association
Fédération internationale de football association

Mettre les ambitions climatiques au service d’une reprise durable

Moulins à moudre le mil solaire en Afrique au Sénégal
Moulins à moudre le mil solaire en Afrique au Sénégal

Par Stephen Hammer Conseiller, Partenariats mondiaux et stratégie – Stéphane Hallegatte Économiste principal, Groupe sur le changement climatique et Ferzina Banaji Chargée de communication pour le changement climatique de La Banque Mondiale

2020 s’annonçait comme une grande année pour l’action climatique : elle marquait le point de départ d’une révision à la hausse des ambitions des pays et on attendait beaucoup de la COP26 (prévue en novembre à Glasgow), en espérant des résultats aussi substantiels que ceux de l’accord de Paris de 2015. La réunion mondiale sur le climat a maintenant été reportée à 2021, car la planète est aujourd’hui aux prises avec la crise sanitaire et financière provoquée par la pandémie de coronavirus. Cependant, et à mesure que les préoccupations sanitaires s’atténueront, les pays devront se concentrer sur des mesures de relance pour endiguer les impacts économiques. Il sera alors capital de les aider à jeter les bases d’un avenir plus résilient, plus durable et plus prospère.

« À mesure que les préoccupations sanitaires s’atténueront, les pays devront se concentrer sur des mesures de relance pour endiguer les impacts économiques. Il sera alors capital de les aider à jeter les bases d’un avenir plus résilient, plus durable et plus prospère. »

Les contributions déterminées au niveau national sont plus importantes que jamais

Aux termes de l’accord de Paris, chaque partie signataire devait introduire ou actualiser, par cycle de cinq ans, des contributions déterminées au niveau national (CDN). Les contributions devaient être soumises bien avant Glasgow, mais la crise du coronavirus a mis à mal ce processus pour de nombreux pays. Non seulement beaucoup de responsables gouvernementaux ayant participé à la préparation des CDN se consacrent désormais à la gestion de la pandémie, mais nombre des hypothèses sur lesquelles reposent ces contributions sont remises en question : disponibilité des ressources budgétaires nationales, marge d’emprunt ou accès au financement international de la lutte contre le changement climatique, croissance économique, trajectoires d’émissions… En outre, au vu de la nature jusqu’ici inconnue du virus, on ne sait pas non plus à quelle vitesse les choses reviendront à la normale, ni même à quoi ressemblera cette nouvelle normalité et comment elle pourra modifier le degré d’ambition climatique d’un pays.

Malgré toutes ces incertitudes, nous pensons que les CDN et, plus largement, les stratégies nationales de développement et les plans directeurs ou plans d’adaptation des pays méritent une place de premier plan dans les discussions sur les politiques de relance.  En effet, ces orientations donnent souvent une idée de la façon dont un gouvernement envisage les secteurs de croissance économique et de transformation technologique à venir, deux aspects qui ont des liens évidents avec la création d’emplois. Elles doivent souvent rendre compte de problématiques complexes pour lesquelles des progrès peuvent être source de bénéfices multiples : réduction de la pauvreté, renforcement de la compétitivité, amélioration de la santé publique et de la qualité de vie des populations, biens publics mondiaux.

Des travaux supplémentaires seront certainement nécessaires pour traduire les CDN en portefeuilles de projets prêts à être lancés, étant donné que la plupart des pays manquent de visibilité sur le lieu précis et les avantages connexes attendus (ou les risques associés) de chaque intervention proposée. Nous savons par ailleurs qu’à elles seules, les contributions actuelles ne suffisent pas pour décarboner entièrement l’économie mondiale et éviter le pire de la crise climatique. Néanmoins, pour la plupart des pays, les CDN constituent la manifestation publique la plus importante de leur engagement en faveur du climat. Elles représentent donc une base extraordinairement utile pour les efforts visant à promouvoir une reprise économique durable post-COVID-19.

Obtenir le feu vert

Les ministères chargés de la préparation des CDN sont probablement les mieux placés pour superviser le processus qui transformera ces contributions en options réalisables de relance ou d’investissement . Il faudra pour cela une étroite collaboration avec le ministère des finances ou tout autre ministère qui aura la mainmise sur le plan de redressement final. 

La mise en pratique devra ensuite être répartie entre les ministères responsables des différentes actions sectorielles (transports, énergie, eau, agriculture, environnement, etc.) pour faciliter l’enrichissement et l’évaluation des interventions en fonction de leur pertinence pour la relance, en vue de déterminer la vitesse de leur mise en œuvre et leur degré d’utilité par rapport à des critères clés. 

Notre grille d’évaluation de la durabilité fournit des informations plus précises sur les critères à l’aune desquels les pouvoirs publics pourront définir leur plan de relance global. Parmi ces critères, on trouve évidemment des éléments tels que la répartition géographique des interventions de relance et leur capacité à répondre aux enjeux de l’inclusion ou à améliorer les compétences et la productivité de la main-d’œuvre locale. Cette grille souligne également la nécessité de comprendre quels types de changements indirects institutionnels ou politiques seraient nécessaires pour garantir le succès de chaque intervention proposée, afin de pouvoir les prendre en compte en amont.

Dès que les informations seront suffisantes pour inscrire une initiative sur la liste des mesures de relance, il faudra prendre une décision. La façon de le faire variera en fonction des circonstances locales, mais une option consiste à mettre en place un processus régulier de mise à jour de la liste, à quelques semaines d’intervalle (voir le schéma ci-dessous). Ainsi, quel que soit le moment où le plan de relance sera prêt (ou si celui-ci fait l’objet de discussions avec la Banque mondiale ou d’autres institutions financières), les mesures de relance reflétant les objectifs des CDN seront toujours à portée de main.

L’une des principales difficultés consistera à prendre en compte le coût des travaux préparatoires qui seront nécessaires pour les interventions plus importantes et complexes. Structurer le portefeuille de projets nécessitera peut-être de faire appel à des ingénieurs, des juristes ou des consultants, un coût risquant d’excéder les ressources budgétaires disponibles. Pour y remédier, il pourra être utile d’accéder à des subventions en mobilisant les mécanismes de préparation de projet ou les différents fonds nationaux ou internationaux pour le climat.

Les prochaines étapes

Pour créer une passerelle entre les CDN et une reprise durable, il faudra une coordination poussée, à la fois entre les ministères de chaque pays et avec les partenaires extérieurs, y compris les institutions internationales.  Les différentes parties prenantes peuvent faire progresser cette entreprise par des moyens différents :

  • Les gouvernements : mettre en place un mécanisme de coordination commun aux ministères qui supervisent les CDN et une relance durable, afin de piloter le processus d’examen des projets et de tenir à jour une liste d’interventions.
  • Les acteurs du financement de l’action climatique : analyser et structurer des moyens de mettre à disposition des aides à la préparation des projets, en mettant l’accent sur la traduction des engagements des CDN en projets réalisables, à même de peser dans les discussions sur la relance. Beaucoup d’acteurs y réfléchissent déjà — notamment les Fonds d’investissement climatiques, le Fonds vert pour le climat et d’autres —, mais il sera essentiel d’intensifier ces efforts.
  • Les acteurs du processus officiel de lutte contre le changement climatique : promouvoir l’inclusion d’une liste actualisée des projets dans les prochaines CDN, afin de renforcer la coopération et de faciliter l’accès aux ressources. Le fonds de soutien à la mise en œuvre des CDN de la Banque mondiale étudie déjà comment son dispositif d’analyse approfondie — une démarche interministérielle actuellement mise en œuvre dans cinq pays et à l’échelle régionale dans les Caraïbes — pourrait être adapté de manière à englober les besoins liés à une relance durable.
  • Les institutions financières et de prêt : considérer la liste de projets actualisée comme le relevé des priorités d’un gouvernement client et lui apporter leur soutien au travers d’une assistance technique et financière.

Au cours des mois et des années passées, les pays du monde entier ont consacré beaucoup de temps et de moyens à la préparation de nouvelles contributions déterminées au niveau national qui dessinent un avenir plus sûr et plus durable pour leurs concitoyens. En les prenant en compte dès à présent pour planifier la relance, nous pouvons tous contribuer à mieux reconstruire la planète après la crise que nous traversons.

Moulins à moudre le mil solaire en Afrique au Sénégal
Moulins à moudre le mil solaire en Afrique au Sénégal – Crédits photo Thierry BARBAUT

Le e-commerce propulse les ventes des entreprises durant le COVID-19

e-commerce coronavirus et Afrique
e-commerce coronavirus et Afrique

Imaginez n’avoir besoin que d’une seconde pour vendre trois mille (3 000) paquets de café, restés jusqu’ici dans les entrepôts du Rwanda pendant des mois en raison de la paralysie du fret résultant du confinement mondial face au COVID-19 !

Ceci s’est produit le 14 mai 2020 lors d’un livestream coordonné par Alibaba Business Group pour positionner les marques mondiales à petite échelle sur la Plate-forme électronique du commerce mondial (eWTP), une initiative de six ans qui facilite les échanges entre entreprises et consommateurs (B2C).

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique aide à apporter des produits africains uniques ainsi que leurs promoteurs sur la plate-forme dans le cadre d’une action concrète pour répondre au COVID-19.

La vente a été effectuée par la marque rwandaise connue sous le nom de Gorilla’s Coffee dont le PDG, M. David Ngarabe, se réjouit de l’exploit qui a suivi des mois de relâchement des activités commerciales alors que les mesures de confinement dus au COVID-19 ont rompu les chaînes d’approvisionnement, en particulier pour les cafés et les hôtels.

Les fonds récoltés s’expliquent par la large portée des clients, notamment en Chine via l’eWTP, dont l’énorme demande, en termes d’économies d’échelle, peut résulter en des baisses des coûts globaux de fret des fournitures.

Mme Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe de l’ONU et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), s’adressant aux participants depuis Addis-Abeba, déclare que la Commission prend des mesures pour obtenir beaucoup plus de petites marques d’Afrique avec des produits distincts pour accéder à la plateforme et réaliser des ventes pendant et après la crise sanitaire actuelle.

« Le COVID-19 met particulièrement en danger le commerce mondial. C’est pourquoi je suis très heureuse de faire partie de cette initiative sur la Plate-forme électronique du commerce mondial (eWTP) avec le Groupe Alibaba », indique-t-elle.

Nous voulons aider les PME du monde entier à se remettre de l’épidémie, reprendre la production et sécuriser les commandes en cas de besoin

« L’Afrique, qui effectue des échanges avec la Chine, peut à l’heure actuelle améliorer ses échanges grâce à un certain nombre de marchandises sur lesquelles elle possède un avantage comparatif.

« Le Rwanda échange déjà son piment et son café. Nous espérons qu’avec l’eWTP, nous pourrons inclure plus de marchandises du continent notamment, du café d’Éthiopie, du beurre de karité du Mali, du poivre blanc du Cameroun, de la vanille des Comores et du safran de Madagascar, entre autres, sur la plateforme », affirme-t-elle. Les arachides du Sénégal sont également sur la table de discussion.

M. Eric Jing, Directeur du Groupe Alibaba et Président exécutif du Groupe Ant, déclare : « Nous voulons aider les PME du monde entier à se remettre de l’épidémie, reprendre la production et sécuriser les commandes en cas de besoin », manifestant son soutien à des marques telles que Gorilla’s Coffee du Rwanda.

« Grâce à la diffusion en direct de l’évènement d’aujourd’hui, nous sommes impatients de rouvrir le commerce mondial, en commençant par aider les entreprises à rouvrir », poursuit-il.

En accord avec ce qui précède, Mme Vera Songwe de la CEA ajoute : « en période de confinement mondial, il est particulièrement important que nous poursuivions le commerce parce que c’est la seule façon de construire un monde prospère et une Afrique prospère, avec la Chine.

« Alors que l’Afrique songe à construire et à renforcer son commerce au sein du continent, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) reste la pierre angulaire des relations commerciales de l’Afrique avec elle-même et avec le monde ».

« Nous pensons qu’avec l’ouverture de la Plate-forme électronique du commerce mondial (eWTP) à plus de pays sur le continent, nous pouvons faire plus ensemble pour veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte de cette crise de COVID-19 ».

Proposée pour la première fois par le Fondateur du Groupe Alibaba, Jack Ma, en 2016, ladite plate-forme (eWTP) a été reconnu par le G20 et lancé en Chine, Malaisie, Belgique, Rwanda et Éthiopie.

Il s’agit d’une initiative multipartite dirigée par le secteur privé qui offre aux PME un accès plus facile à de nouveaux marchés via des réglementations simples et directes.

Elle propose également une formation et un soutien dans des domaines tels que le commerce électronique, la logistique, le financement, l’informatique en nuage et les paiements mobiles.

e-commerce coronavirus et Afrique
e-commerce coronavirus et Afrique

Maintenons notre confiance et notre engagement en Afrique !

Le Groupe DUVAL
Le Groupe DUVAL

Une tribune de Eric Duval, Président-fondateur du Groupe Duval et de Pierre Carpentier, Directeur général Afrique du Groupe Duval

Depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid19 et son incursion inévitable en Afrique, de nombreux experts, analystes, institutions internationales prédisent pour le Continent un scénario catastrophe. Ce serait le malheur de trop.

Pourtant, dans les faits, la catastrophe annoncée n’arrive pas, l’Afrique est debout et en marche.

Restons vigilants mais aussi réjouissons-nous sincèrement de cette bonne nouvelle dans le contexte actuel.

On peut se demander si cela traduit un manque d’analyse ou de prospective. C’est avant tout le résultat de la capacité d’anticipation et la justesse de la réaction des Etats africains : Les contrôles aux frontières ont été mis en place dès le mois de janvier dans de nombreux pays et elles ont été rapidement fermées. En Côte d’ivoire, le gouvernement a systématisé les tests au niveau régional et des dépistages de masse. Au Sénégal, une politique de tests, d’isolement et d’observation a été mise en place pour les personnes suspectées et confirmées. Des ‘brigades Covid 19’ circulent à Lomé pour sensibiliser la population et encourager le port du masque et un revenu de substitution a été instauré pour les motos taxis souhaitant abandonner temporairement leur activité. Au Cameroun, les gestes barrières et le port du masque obligatoire ont été mis en place et sont bien appliqués. Au Rwanda, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics ainsi que dans les foyers où plusieurs familles cohabitent et les personnes testées positives sont systématiquement hospitalisées.

Au-delà, le pragmatisme s’est imposé : le confinement total étant impossible dans la plupart des grandes villes africaines où l’essentiel de la population vit au jour le jour, la priorité a été mise sur la prévention, la sensibilisation et l’information. Beaucoup de nos amis, de nos collaborateurs et de nos partenaires sur le Continent nous confirment qu’après une phase d’inquiétude forte, la vie reprend avec un respect des consignes de prudence et de distanciation. C’est remarquable.

Enfin, la jeunesse du Continent est évidemment un atout exceptionnel pour résister à ce virus qui touche plus durement les personnes âgées.

Singapour et la Corée du Sud apparaissent en champions de la lutte contre le Covid, de nombreux pays africains mériteraient d’être montrés en exemple également.

Mais, si l’Afrique échappe à la crise sanitaire qui met à plat les économies les plus solides, résistera-t-elle à la crise financière et économique qui s’annonce ?

L’économie africaine souffrira beaucoup mais ne s’effondrera pas. D’abord parce que si l’impact de la chute du prix des matières premières, en particulier du pétrole, touchera profondément une quinzaine de pays, en revanche la facture énergétique baissera mécaniquement pour l’essentiel des 54 pays du Continent.

Ensuite parce que l’économie africaine est, certes, liée à ses partenaires européens et chinois, mais elle est beaucoup moins ancrée dans la mondialisation. L’intégration régionale et le commerce intra-africain restent des relais de croissance insuffisamment développés, qui pourraient permettre de résister à une probable récession en Europe, en Asie et aux Etats Unis.

Enfin parce que la résilience africaine est une réalité ; Le Continent regorge d’une énergie vitale essentielle en cette période. La microfinance et le micro-entreprenariat constituent un amortisseur de crise insuffisamment pris en compte dans les analyses macro-économiques, la solidarité familiale prendra le relais. La jeunesse africaine, innovante et confiante en son avenir, qui découvre que les pays développés ne sont eux non plus pas à l’abri des catastrophes, prend son destin en main.

La tribune publiée le par 25 intellectuels africains, plus légitimes que quiconque pour parler aujourd’hui de leur Continent, nous éclaire sur le fait que « C’est une opportunité historique pour les Africains, de mobiliser leurs intelligences réparties sur tous les continents, de rassembler leurs ressources endogènes, traditionnelles, diasporiques, scientifiques, nouvelles, digitales, leur créativité pour sortir plus forts d’un désastre que certains ont déjà prédit pour eux. »

Ce n’est pas le Covid19 qui remet en cause les fondamentaux de la dynamique de ce Continent

La tribune de Macky Sall, Président du Sénégal, fait vibrer lorsqu’il nous interpelle ainsi avec lucidité : « Exit également les scénarios catastrophistes qui s’évertuent à dessiner un futur d’apocalypse pour le continent. Ce continent a subi des épreuves autrement plus périlleuses et plus cruelles. Il est resté résilient et tient plus que jamais debout ! »

L’Afrique, il y a quelques semaines encore, était considérée comme le nouvel horizon de développement et de croissance pour l’économie mondiale avec ses taux de croissance attractifs, sa population jeune et en croissance et sa classe moyenne émergente. Ce n’est pas le Covid19 qui remet en cause les fondamentaux de la dynamique de ce Continent.

Dans ce contexte, la décision des bailleurs de fonds d’alléger sans délai le poids de sa dette, devenue plus insoutenable encore, est une décision juste à soutenir et encourager. Cette solidarité honore les Pays riches confrontés à leur propre combat.

Les partenaires privés aussi doivent s’engager. D’abord, en maintenant les programmes d’investissement engagés, en particulier dans les infrastructures sociales qui restent une priorité de développement. Ensuite en préservant et en développant les emplois, en particulier des plus jeunes, Enfin en soutenant l’entreprenariat local, en renforçant la part de leurs achats locaux et en soutenant les micro-entrepreneurs.

Le continent africain pourrait sortir plus fort de cette pandémie planétaire, plus conscient de ses atouts et des enjeux de développement et maître de son destin.
C’est un partenaire solide et de long terme !

Africa2020 les nouvelles dates

AFRICA2020
AFRICA2020

Après une large concertation des partenaires africains et français de la Saison, lInstitut français, a envisagé plusieurs scénarios pour adapter la Saison Africa2020 à la crise sans précédent de la Covid-19. En accord avec le ministère de lEurope et des affaires étrangères et le ministère de la Culture, la Saison Africa2020 se tiendra désormais de début décembre 2020 à mi-juillet 2021.

Suite à la consultation des structures françaises et de leurs partenaires africains, l’Institut français et la Commissaire générale Mme N’Goné Fall, en plein accord avec l’ensemble des autorités concernées, ont pris la décision de reporter la Saison Africa2020 qui devait initialement débuter le 1er juin 2020 au mois de décembre 2020 et jusqu’à juillet 2021.

L’Institut français et la Commissaire générale tiennent à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour adapter leurs projets et permettre à la Saison Africa2020 d’être reprogrammée dans des délais extrêmement courts. Ils saluent également l’engagement de l’Agence Française de Développement, ainsi que celui des entreprises membres du Comité des mécènes qui ont renouvelé leur soutien plein et entier à la Saison Africa2020.

La programmation définitive pourrait être annoncée à l’automne prochain.

Les actions de Google contre le COVID-19

Google Africa
Google Africa

Dans cette tribune Google Afrique évoque des actions pour lutter contre la plandémie du coronavirus et le COVID-19

La propagation du COVID-19 a eu un impact dévastateur sur la santé, l’emploi et la vie de millions d’Africains et de personnes dans le monde entier. Nous avons tous dû modifier drastiquement notre façon de vivre et de travailler, et les entreprises du monde entier ont été touchées. Mais nous avons aussi entendu des histoires extraordinaires de soignants en première ligne, d’entreprises ayant apporté des ressources et un soutien essentiels, de gestes de solidarité entre familles et entre diverses communautés : la preuve que si chacun y met du sien, nous pouvons et nous allons nous en sortir ensemble.

Surmonter une crise d’une telle ampleur va exiger beaucoup d’efforts et nous entendons faire tout notre possiblepour apporter notre contribution. Depuis que le virus a commencé à se propager, nous n’avons eu de cesse chez Google de veiller à ce que des millions de personnes en Afrique et dans le monde entier puissent accéder aux informations et outils dont elles ont besoin. Mais nous le savons, il reste encore beaucoup à faire.

Nous partageons ici les actions que nous avons menées pour aider les Africains tant à court terme pour répondre à l’urgence face au virus qu’à long terme en nous concentrant sur trois priorités :

  • Contribuer à mettre à la disposition de tous des informations fiables ;
  • Aider les enseignants et les étudiants
  • Aider les petites entreprises

Nous travaillons en étroite collaboration avec les gouvernements, les entreprises, les secteurs de la santé et de l’éducation, et les organisations à but non lucratif et communautaires, pour que tous puissent obtenir de l’aide au moment où ils en ont le plus besoin. Nous voulons nous appuyer sur nos partenariats et programmes existants pour continuer à accompagner les Africains, tout en répondant aux défis urgents auxquels nous sommes confrontés.



Contribuer à mettre à la disposition de tous des informations fiables
Il est essentiel de disposer en ligne d’informations sanitaires fiables pour prendre les bonnes décisions en sachant comment se protéger et protéger son entourage contre COVID-19. Nous avons mise en ligne les informations les plus à jour et les recommandations en matière de santé des autorités gouvernementales et sanitaires, nous avons mis en avant des campagnes de sensibilisation, partagé des recommandations aux voyageurs et fourni des mises à jour régulières sur Search Trends sur l’aide et les informations que recherchent les Africains à ce sujet. Nous avons également subventionné les campagnes d’informations d’un certain nombre de gouvernements africains pour les aider à communiquer auprès du grand public.

Nous avons également lancé un microsite local COVID-19 qui réunit les toutes dernières actualités et ressources disponibles en la matière et permet ainsi aux internautes africains d’accéder aisément à des données à jour. Enfin nous mettons à disposition les rapports sur la mobilité des communautés qui analysent de façon agrégée et anonyme la fréquentation d’un lieu et fournissent des informations locales sur l’impact de la distanciation sociale.

Parallèlement à ce travail de promotion des informations issues des sources autorisées, nous avons intensifié nos efforts pour freiner la diffusion de fausses informations circulant sur Google, YouTube ou via des applications de Play Store. Depuis le début du mois de février 2020, nous avons d’ores et déjà retiré des milliers de vidéos sur YouTube qui présentaient des informations dangereuses ou trompeuses sur le coronavirus, et nous continuons à supprimer les vidéos qui encouragent à recourir à des méthodes scientifiquement non éprouvées pour prévenir le coronavirus plutôt qu’à rechercher un traitement médical.

Nous allons poursuivre ces efforts dans les mois à venir pour que chacun puisse accéder à des informations fiables. Nous soutenons également l’initiative Africa Check en Afrique qui permet de mettre en relation les enquêteurs et journalistes avec des experts et des organisations autour de la crise COVID-19. Par ailleurs, nous apportons notre soutien à Code for Africa qui dispense des formations et fournit des ressources essentielles aux journalistes travaillant à distance. Enfin nous étendons nos investissements dans l’initiative First Draft d’aide à la collecte et la vérification d’informations afin de lutter contre la désinformation.

Aider les enseignants et les étudiants à travers l’Afrique
Des millions d’étudiants africains ne sont pas scolarisés en raison des restrictions imposées en matière de déplacements et de rassemblements. Cette situation met sous pression les familles, les écoles et tous ces enseignants extraordinaires qui s’investissent pour susciter l’engouement de nos enfants pour l’apprentissage.

Pour aider les enseignants à obtenir le soutien dont ils ont besoin pour enseigner à distance, nous avons créé des outils comme Google Meet et Google Classroom, disponibles gratuitement, nous avons également proposé des formations et des conseils sur Google et YouTube (les créateurs de YouTube se joignent aussi à nous – voir les derniers conseils de Eddie Woo), et avons lancé l’initiative Enseigner depuis chez vous en collaboration avec l’UNESCO, une plateforme centrale dédiée aux enseignants du monde entier.

Nous avons également construit un plateforme de télétravail sur le site Grow with Google pour aider ceux qui télétravaillent, enseignent et apprennent à distance, nous avons mis sur pied un site web dédié à l’enseignement à distance qui fournit notamment des ressources pédagogiques, et ouvert un nouveau centre d’apprentissage YouTube pour aider les écoles, les enseignants, les parents et les élèves. Et nous avons aussi lancé une campagne locale #AtHome #WithMe sur YouTube pour que chacun puisse rester connecté, se divertir et être informé malgré la distanciation sociale.

Les écoles en Afrique peuvent bénéficier d’un accès facilité (gratuit) à G Suite for Education et nous travaillons avec tous les départements pédagogiques du pays pour pré-approuver les domaines des établissements scolairesafin d’aider enseignants et apprenants à poursuivre leur enseignement et apprentissage à distance et à explorer d’autres possibilités.

Nous connaissons tous le pouvoir d’un enseignement dispensé pas des professeurs exceptionnels avec des cours motivants, et nous espérons que toutes ces initiatives aideront nos enfants à continuer d’apprendre à la maison et à revenir plus motivés que jamais au moment de la réouverture des classes.

Aider les petites entreprises
Les petites entreprises sont au cœur de notre économie et de nos communautés, des petits commerçants aux restaurants, et ont été parmi les plus durement touchées par la crise sanitaire.

Nous avons récemment annoncé apporter notre soutien aux petites entreprises, organisations de santé et gouvernements en proposant des financements, crédits publicitaires et subventions pour les aider à faire face aux coûts engendrés par la crise (les petites entreprises trouveront plus d’informations ici). Ainsi, nous accordons 18,75 millions de dollars de subventions publicitaires aux agences gouvernementales, et de crédits publicitaires aux PME en Afrique.

Dans le même temps, nous allons étendre nos programmes pour former les petites entreprises locales aux compétences numériques, leur fournir des outils basés sur le cloud et permettre de développer le télétravail dans leurs équipes. Nous avons lancé un site web pour aider les entreprises africaines à surmonter la période d’incertitude liée au COVID-19.

Google.org a investi 4 millions de dollars US pour financer l’initiative J-PAL (Laboratoire d’Action contre la Pauvreté)notamment en Afrique sub-saharienne. Depuis l’apparition du COVID-19, ce financement a permis au J-PAL du MIT de mener rapidement une étude pour comprendre comment les travailleurs vulnérables sont touchés par le virus, et quelles mesures politiques efficaces peuvent être rapidement envisagées pour protéger ces travailleurs. Au Kenya, des chercheurs étudient l’efficacité des aides financières versées aux micro-entreprises tenues par des femmes ; et à Lagos, au Nigeria, une autre étude est en cours pour informer les décideurs politiques des différents besoins des fournisseurs informels et identifier les groupes qui seraient plus susceptibles d’utiliser les services fournis par l’État.

De nombreuses organisations à but non lucratif se sont inscrites à notre programme Google for Nonprofits et ont également accès à ces services. Google for Nonprofits est déjà présent au Kenya, mais nous le lançons au Nigeria, en Tanzanie et au Ghana. Nous travaillerons avec les gouvernements et les ONG pour apporter notre soutien aux mesures d’aide financière, renforcer la résilience économique de la communauté, et doubler la mise sur les montants des dons de nos employés en faveur des organisations caritatives.

Assumer notre responsabilité
COVID-19 nous impose à tous des exigences élevées et nous sommes déterminés à assumer notre responsabilité pendant cette période sans précédent : permettre l’accès à des informations fiables, aider à l’apprentissage à distance, soutenir les petites entreprises, etc. Ces initiatives ne sont qu’un début. Nous travaillons sans relâche à aider les Africains à faire face à COVID-19 et à façonner un avenir plus fort.

Tribune de Nitin Gajria, Directeur, Google Afrique

2Africa le câble fibre le plus complet bientôt déployé

Câble sous-marin internet fibre 2Africa
Câble sous-marin internet fibre 2Africa

2Africa : c’est officiels, les partenaires internationaux et africains annoncent la construction d’un câble sous-marin novateur pour une future connectivité Internet en Afrique

2Africa est l’un des projets sous-marins les plus importants au monde, reliant 23 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe

China Mobile International, Facebook, MTN GlobalConnect, Orange, stc, Telecom Egypt, Vodafone et WIOCC annoncent leur collaboration dans le cadre du projet de construction du câble sous-marin 2Africa, le câble le plus complet au monde destiné à desservir le continent africain et la région du Moyen-Orient. Les partenaires ont choisi de confier la construction du câble à Alcatel Submarine Networks (« ASN »). Le projet, intégralement financé, permettra d’améliorer de façon significative la connectivité en Afrique et au Moyen-Orient.

Long de 37 000 km, 2Africa sera l’un des projets de câble sous-marin les plus importants au monde. Il connectera l’Europe (vers l’Est, via l’Égypte), le Moyen-Orient (via l’Arabie saoudite) et 21 points d’atterrissement dans 16 pays d’Afrique. Il devrait être mis en service en 2023/4 et fournir une capacité nominale allant jusqu’à 180 Tbit/s sur les éléments clés du système, supérieure à la capacité combinée totale de tous les câbles sous-marins desservant l’Afrique à l’heure actuelle. 2Africa apportera à de nombreuses régions d’Afrique la connectivité Internet et la fiabilité dont elles ont tant besoin. Il répondra à la demande de capacité toujours plus importante au Moyen-Orient et facilitera le déploiement de la 4G, de la 5G et de l’accès haut débit fixe pour des centaines de millions de personnes.

Dans les pays connectés par le câble 2Africa, les prestataires de services obtiendront des capacités par le biais de data centers neutres ou de stations d’atterrage en libre accès, de manière équitable et juste. Cette initiative permettra de soutenir le développement d’un écosystème Internet sain dans lequel s entreprises et les particuliers pourront bénéficier d’un accès fortement amélioré. 

Le câble 2Africa a été conçu pour améliorer la résilience et maximiser la performance. Il prévoit en option une interconnexion optique  directe entre l’Afrique de l’Est et l’Europe. Les partenaires du projet 2Africa et Airtel ont signé avec Telecom Egypt un accord concernant la fourniture d’une nouvelle liaison complète reliant la mer Rouge et la Méditerranée, la première depuis plus d’une décennie. Ce projet inclut de nouvelles stations d’atterrage , et aussi le déploiement d’une fibre nouvelle génération sur deux nouveaux itinéraires terrestres différents, parallèles au Canal de Suez, allant de Ras Gharib à Port-Saïd, et, en plus, d’une nouvelle liaison sous-marine, établissant une troisième connexion entre Ras Gharib et Suez.  

Le câble 2Africa intègrera la nouvelle technologie SDM1, conçue par ASN, permettant le déploiement d’un maximum de 16 paires de fibres, là où les anciennes technologies n’en supportaient que huit, pour une capacité améliorée à un coût plus avantageux. Le câble intègrera également la technologie « optical switching » (commutation optique) pour permettre une gestion flexible de la bande passante. La profondeur d’enfouissement du câble a été augmentée de 50 % par rapport aux anciens systèmes et le tracé évitera les zones touchées par les perturbations sous-marines. Toutes ces mesures ont été prises afin d’offrir le plus haut niveau de disponibilité possible.

« Le lancement de 2Africa nous permettra d’offrir à nos clients une connexion sans couture entre l’Afrique et l’Europe, associé à nos ressources de câble sous-marin SEA-ME-WE 5 et AAE-1 afin d’étendre notre présence en Asie, ce qui représente une étape importante de notre stratégie de développement international » a déclaré Jessica Gu, Administratrice et Directrice de la technologie chez China Mobile International. « Garantir une capacité maximale et une transmission plus rapide nous permet de satisfaire les besoins actuels et futurs des nations africaines, en adéquation avec notre engagement pour une vie numérique mondiale. »

« Nous sommes ravis de collaborer avec nos partenaires du projet 2Africa pour construire le câble sous-marin le plus complet au monde, conçu pour desservir le continent », a déclaré Najam Ahmad, Vice-président, Infrastructure Réseau chez Facebook. « 2Africa est l’un des éléments majeurs de notre investissement continu en Afrique visant à apporter au plus grand nombre un accès Internet plus rapide. Nous avons pu constater l’impact positif qu’une amélioration de la connectivité pouvait avoir sur les communautés, de l’éducation aux soins de santé. Nous savons que les économies prospèrent lorsqu’Internet est largement accessible aux entreprises. 2Africa est l’un des principaux piliers soutenant la formidable expansion d’Internet sur le continent africain, où l’économie numérique est en plein essor. »

Améliorer la connectivité en Afrique est une étape importante qui jette les bases d’une numérisation accrue à travers le continent

Selon Frédéric Schepens, PDG des opérations wholesale du Groupe MTN, MTN GlobalConnect, « MTN GlobalConnect est ravie de participer à cet audacieux projet de câble sous-marin 2Africa. Cette initiative vient compléter la stratégie de fibre terrestre de MTN GlobalConnect pour connecter les pays africains entre eux et avec le reste du monde. Nous sommes fiers de jouer un rôle clé dans ce projet apportant aux communautés tous les avantages d’une vie moderne et connectée — l’une des valeurs fondamentales de MTN. »

Alioune Ndiaye, Directeur Général d’Orange Afrique et  Moyen-Orient , a déclaré : « Il était naturel pour Orange, l’un des principaux opérateurs de télécommunications multiservices au monde, présent dans 18 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, de faire partie du projet 2Africa. Cet investissement majeur complètera nos infrastructures sous-marines et nos infrastructures terrestres panafricaines existantes pour fournir aux communautés de toute la côte Ouest de l’Afrique un accès à la connectivité internationale, de manière redondante. Ce projet permettra à Orange de répondre de manière sécurisée à la nécessité d’accroître la bande passante, une étape nécessaire au développement numérique continu des régions à travers le système 2Africa. »

Mohammed A. Alabbadi, Vice-président Wholesale chez stc a déclaré : « stc est ravie d’être un partenaire du projet 2Africa. Le câble 2Africa sera intégré au data center MENA Gateway (MG1) de stc, situé à Djeddah, ce qui permettra aux clients d’accéder à notre vaste contenu international et d’étendre leur connectivité régionale grâce au réseau terrestre géomaillé de stc étendu à tous les pays voisins. Cette initiative jouera incontestablement un rôle important dans l’amélioration des capacités du réseau international de stc, tout en offrant à stc le statut d’acteur numérique régional de premier plan dans la région MENA. Ce partenariat atteste de l’engagement de stc qui, conformément au plan gouvernemental saoudien Vision 2030, encourage une transformation numérique bénéfique et l’édification d’une société numérique pour tous. »

Adel Hamed, Président-directeur général de Telecom Egypt, a déclaré : « La contribution de Telecom Egypt au projet 2Africa marque une étape importante dans nos efforts visant à contribuer à la transformation numérique de l’Afrique. Les relations entre l’Égypte et les États africains sont et resteront l’une des plus grandes priorités de notre pays. Ces relations sont aujourd’hui étendues pour concrétiser la stratégie de l’Égypte en faveur du développement actuel de l’Afrique. Nous sommes honorés de faire partie d’un projet aussi révolutionnaire aux côtés de partenaires africains et internationaux de renom. Pendant des années, nous avons franchi des étapes tangibles dans la refonte de notre infrastructure internationale et l’augmentation de la géodiversité de nos actifs afin de suivre le rythme de la demande mondiale croissante pour une bande passante importante et une connectivité mondiale. Nous sommes convaincus que 2Africa sera un ajout précieux à nos investissements diversifiés dans l’industrie du câble sous-marin. »

« Améliorer la connectivité en Afrique est une étape importante qui jette les bases d’une numérisation accrue à travers le continent », a déclaré Vinod Kumar, PDG de Vodafone Business. « 2Africa offrira aux entreprises et aux consommateurs locaux une meilleure expérience en ligne, et une plus grande connectivité entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, qui contribuera à bâtir une société numérique plus large et plus inclusive à travers le monde. Nous sommes ravis de collaborer avec les partenaires de ce projet pour concrétiser cet objectif. »

Chris Wood, PDG de WIOCC, a déclaré : « Depuis plus d’une décennie, WIOCC est le fournisseur de capacités à très grande échellepour l’Afrique. La société s’appuie sur un plan d’investissement stratégique continu dans des infrastructures sous-marines et terrestres clés. Notre participation au projet 2Africa s’inscrit dans cet engagement visant à fournir aux utilisateurs de grandes capacités le réseau résilient dont ils ont besoin pour répondre aux exigences toujours plus importantes de leurs clients en matière de bande passante. Notre investissement assure à la fois la pérennité de nos capacités réseau et une résilience supplémentaire pour maximiser la disponibilité de notre infrastructure critique. »

Alain Biston, Président d’Alcatel Submarine Networks, a déclaré : « Nous sommes honorés de la confiance que nous accordent nos partenaires et fiers d’avoir été sélectionnés pour ce projet. Grâce à ce système sous-marin de pointe, l’Afrique fera un pas de géant vers l’ère numérique en bénéficiant des technologies les plus avancées. L’Afrique et l’ASN partagent une longue histoire : nous avons déployé la majorité des câbles sous-marins autour du continent. Le projet 2Africa marque un nouveau chapitre plein de promesses ! »

2Africa est l’un des projets sous-marins les plus importants au monde, reliant 23 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe
2Africa est l’un des projets sous-marins les plus importants au monde, reliant 23 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe

COVID-19 : cibler l’agriculture et les populations rurales

Pesage agriculture en Afrique
Pesage agriculture en Afrique

La riposte à la COVID-19 doit cibler l’agriculture et les populations rurales pauvres d’Afrique (Par Olusegun Obasanjo et Hailemariam Desalegn Boshe)


En Afrique, l’agriculture représente 65% de l’emploi et 75% du commerce intérieur

Par Olusegun Obasanjo, ancien Président de la République fédérale du Nigéria et Hailemariam Desalegn Boshe, ancien Premier ministre de la République démocratique fédérale d’Éthiopie

L’Afrique a jusqu’à présent échappé aux conséquences sanitaires les plus graves de la pandémie de COVID-19.

Le continent risque toutefois d’être la partie du monde la plus touchée par les retombées économiques de la crise: si rien n’est fait, 80 millions d’Africains pourraient basculer dans l’extrême pauvreté. Qui plus est, les perturbations que subissent les systèmes alimentaires font craindre que la faim ne gagne encore du terrain. Les ruraux qui travaillent en majorité dans de petites exploitations agricoles sont particulièrement exposés aux effets de la crise. Il est donc essentiel que la réponse de la communauté internationale à la COVID-19 comprenne un volet relatif à la sécurité alimentaire et cible les populations pauvres des zones rurales.

La réponse actuelle donne la priorité aux domaines de la santé, de l’économie et des infrastructures. Mais il faut aussi mettre l’accent sur la sécurité alimentaire, l’agroalimentaire et le développement rural qui sont des enjeux et domaines primordiaux pour le continent africain.

En Afrique, l’agriculture représente 65% de l’emploi et 75% du commerce intérieur. Or la pandémie de COVID-19 menace ce secteur et donc le rôle essentiel qu’il joue en matière de développement et dans la lutte contre la faim et la pauvreté.

En mars, la Commission économique pour l’Afrique de l’Organisation des Nations Unies indiquait qu’en 2020, la croissance de l’Afrique reculerait, passant de 3,2% à 1,8%, conséquence des mesures de confinement sur le commerce interrégional. L’effet de ces mesures est très inquiétant, non seulement pour les pays importateurs de denrées alimentaires, mais aussi pour les agriculteurs du continent, en raison du rétrécissement des marchés d’exportation.

Dans l’Union européenne (le plus grand marché d’exportation de fruits et légumes frais d’Afrique), la demande de produits populaires tels que les avocats kenyans, les agrumes sud-africains ou encore les légumes marocains a chuté. Le Kenya a enregistré une baisse de 8,5% de ses exportations de thé, notamment vers les Émirats arabes unis, l’Iran et le Pakistan. Sur les marchés nationaux africains, les perturbations subies par les systèmes de transport et de distribution entravent l’accès aux intrants essentiels — comme les semences et les engrais — et empêchent les petits exploitants agricoles d’acheminer leurs produits vers les marchés.

Les gouvernements africains ont commencé à définir des mesures de relance pour atténuer les impacts économiques de la COVID-19. Ce faisant, ils doivent garder à l’esprit qu’investir dans l’agriculture est cinq fois plus efficace pour réduire la pauvreté qu’investir dans tout autre secteur. Il est essentiel d’investir dans l’agriculture paysanne pour assurer la sécurité alimentaire du continent, protéger les moyens d’existence des populations les plus vulnérables et préserver les acquis en matière de réduction de la pauvreté et de création de richesse.

Aujourd’hui comme hier, l’agriculture paysanne contribue fortement à la sécurité alimentaire mondiale. Les systèmes dominés par les petites exploitations agricoles produisent 50% des calories alimentaires produites dans le monde, sur 30% des terres agricoles du globe. En Afrique subsaharienne, les petites exploitations sont encore plus importantes: elles représentent 80% des exploitations.

Avant même la crise actuelle, la faim était une réalité quotidienne pour plus de 820 millions d’habitants de la planète. Or, la majorité des déshérités et de ceux qui souffrent de la faim dans le monde vivent dans les zones rurales des pays en développement. En Afrique, la forte dépendance à l’égard des importations alimentaires, le manque de services et d’infrastructures qui permettraient aux petits exploitants de produire et de commercialiser leurs produits et les chocs liés au dérèglement climatique ont aggravé le caractère aléatoire de l’accès aux denrées alimentaires.

En avril, la Banque mondiale prévoyait que la pandémie frapperait l’Afrique plus durement que toute autre région et qu’elle plongerait 23 millions de personnes dans la pauvreté. La question est aujourd’hui de savoir comment assurer aux petits producteurs africains l’accès aux intrants et aux financements pour cultiver et vendre et ainsi garantir la sécurité alimentaire et soutenir leurs moyens d’existence. Il faut que les dirigeants africains soient à l’avant-garde des solutions de financement.

En avril également, le Fonds international de développement agricole (FIDA) (https://bit.ly/2WSOWbw), institution spécialisée dans l’investissement en faveur des populations rurales pauvres a lancé un fonds multi-donateurs, le Mécanisme COVID-19 de relance en faveur des populations rurales pauvres (le Mécanisme de relance) (https://bit.ly/2AmoUpj) , pour faire face aux conséquences immédiates de la COVID-19 sur les populations rurales d’Afrique et d’ailleurs. Ce nouveau mécanisme permettra notamment de fournir des intrants de base aux petits agriculteurs et pêcheurs, et les aidera à accéder aux marchés et à préserver leurs flux de trésorerie. Le FIDA versera 40 millions d’USD à ce nouveau mécanisme, mais son objectif est de recueillir au moins 200 millions de dollars supplémentaires auprès des États membres de l’Organisation des Nations Unies, du secteur privé et de fondations.

Le Mécanisme de relance complétera et intensifiera l’action que le FIDA mène déjà pour réorienter les activités des projets existants. Au Malawi, par exemple, un programme fournit des allocations en espèces aux agriculteurs très pauvres et diffuse des messages sur l’éducation financière et la prévention de la COVID-19. En Érythrée, les ménages vulnérables reçoivent des semences et des petits ruminants. Ils peuvent ainsi continuer à produire et vendre et préserver leur sécurité alimentaire.

Ces mesures immédiates sont essentielles pour atténuer les conséquences les plus graves de la crise. Elles sont également importantes pour préserver les acquis obtenus en matière de résilience aux chocs grâce aux investissements passés et actuels du FIDA. En fin de compte, nous devons veiller à ce que les populations rurales et leurs activités soient le fondement d’économies rurales et de systèmes alimentaires résilients dans toute l’Afrique. Ainsi, lors de la prochaine crise, les personnes vulnérables d’aujourd’hui seront mieux à même de protéger leurs moyens d’existence et d’éviter de basculer dans la misère et dans la faim.

Il n’est pas seulement urgent de nourrir les gens aujourd’hui; il faut aussi se préoccuper des jours, des mois et des années à venir. C’est l’une des raisons pour lesquelles le FIDA donne la priorité au développement rural et agricole à long terme, et au renforcement de la résilience aux chocs. C’est aussi pourquoi nous demandons instamment aux décideurs politiques de prendre en compte toutes les leçons tirées des conséquences des précédentes épidémies, comme celle d’Ebola, sur l’agriculture et les systèmes alimentaires.

À plus long terme, cette pandémie montre que, pour l’Afrique, la voie la plus sûre pour parvenir à une croissance économique inclusive, favoriser la prospérité et renforcer la résilience passe par la transformation de l’agriculture et de l’entrepreneuriat agricole.

En tant qu’envoyés spéciaux du FIDA, nous croyons à la mission unique du Fonds et nous continuerons de collaborer étroitement avec lui pour mobiliser des ressources afin de soutenir les plus vulnérables du continent africain. La pandémie soumettra les moyens d’existence des groupes ruraux marginalisés à des difficultés sans précédent. Pour leur redonner espoir, nous nous engageons fermement à tout faire pour que personne ne soit laissé pour compte, particulièrement en Afrique.

Les auteurs, Olusegun Obasanjo, ancien Président de la République fédérale du Nigéria et Hailemariam Desalegn Boshe, ancien Premier ministre de la République démocratique fédérale d’Éthiopie sont les envoyés spéciaux du FIDA. Ils plaident pour des investissements accrus en faveur des zones rurales.

Loon avec Alphabet et Vodacom pour connecter le Mozambique

Les ballons Loon de ALphabet avec Vodacom
Les ballons Loon de ALphabet avec Vodacom
Alastair Westgarth
Alastair Westgarth

Alastair Westgarth :

Le déploiement de l’Internet par ballon de Loon étant déjà en cours au Kenya, je suis incroyablement heureux d’annoncer que nous étendons notre présence en Afrique.
Loon et Vodacom ont signé un contrat commercial pour commencer à desservir les provinces de Cabo Delgado et de Niassa au Mozambique, deux régions qui se sont avérées difficiles à couvrir dans le passé en raison de leur vaste territoire et de leurs difficultés logistiques.

Amener Loon au Mozambique !
C’est ainsi que Alastair Westgarth, président de Loon présente cet impressionnant projet. Direction le Mozambique après le Kenya, c’est clair pour Alphabet ( Google) et avec Vodacom l’Afrique est un marché d’avenir !

Nous sommes extrêmement heureux de ce partenariat avec Vodacom, l’un des plus grands opérateurs de réseaux mobiles d’Afrique. Vodacom est très présent en Afrique australe et fournit chaque jour des services à des dizaines de millions de personnes dans plusieurs pays. Avec la solution d’extension du réseau mobile de Loon, nous aiderons Vodacom à atteindre plus d’utilisateurs au Mozambique et à apporter la connectivité à des endroits où elle n’existait pas auparavant.

Loon au Mozambique ?
Oui, mais avec un partenaire Télécom solide : Vodacom ET un accès à l’espace aérien !


Un contrat avec un opérateur comme Vodacom est une condition préalable pour que Loon puisse fournir un service LTE dans n’importe quel pays. Mais ce n’est pas le seul. Pour pouvoir servir, nous avons également besoin d’un accès à l’espace aérien d’un pays ainsi que d’une autorisation réglementaire pour utiliser le spectre et importer et installer des infrastructures au sol. Au cours des derniers mois, les équipes de Loon et de Vodacom ont travaillé en collaboration avec divers régulateurs pour obtenir ces autorisations et permettre le service. Grâce à ce travail et à ce partenariat, nous sommes heureux d’avoir maintenant les autorisations nécessaires pour voler au-dessus du Mozambique, pour importer et installer des infrastructures terrestres, et pour servir les utilisateurs de Vodacom avec les tours de téléphonie cellulaire flottantes de Loon.

Dans les mois à venir, nous continuerons à installer l’infrastructure au sol et nous commencerons les vols d’essai afin que le système de navigation autonome de Loon puisse commencer à apprendre les schémas de vent dans la stratosphère au-dessus du Mozambique.

Du numérique… En commun ?

Comme le dit Shameel Joosub, PDG du groupe Vodacom, « le partenariat de Vodacom avec Loon est un parfait exemple de la façon dont l’innovation technologique peut connecter les communautés les plus rurales d’Afrique. Nous sommes heureux de participer à cette initiative au Mozambique, qui contribue à réduire la fracture numérique.

C’est d’autant plus pertinent face à la pandémie COVID-19, où plus de Mozambicains auront désormais accès aux informations sur les soins de santé grâce à notre partenariat avec Loon. Nous sommes impatients de forger des partenariats et des projets similaires sur tout le continent, car nous veillons à ce que personne ne soit laissé pour compte lorsqu’il s’agit d’accéder à l’économie numérique mondiale ».

Cap sur l’Afrique pour Loon et pour les véhicules !

Si l’extension à notre deuxième pays d’Afrique élargit l’impact que peut avoir Loon, elle apporte également des avantages pour l’efficacité opérationnelle de notre flotte. Comme les véhicules dans leurs régions, les ballons Loon flottent au gré des vents dans la stratosphère, ils entrent et sortent constamment d’une région de service donnée. Comme deux pays sont très proches l’un de l’autre, nous pouvons partager les véhicules entre les régions de service lorsque cela est judicieux, ce qui augmentera nos taux d’utilisation. C’est plutôt cool que pendant la durée de vie d’un véhicule, il puisse servir dans plusieurs pays, plusieurs fois.

L’équipe Loon est ravie d’étendre l’impact de notre solution d’expansion du réseau mobile en Afrique, en poursuivant notre effort pour connecter les gens partout

Les ballons Loon de ALphabet avec Vodacom
Les ballons Loon de ALphabet avec Vodacom

Eswatini 1,67 million USD de la BAD pour développer un barrage

Objectif : réaliser une étude pour construire un barrage avec le financement de la Banque africaine de développement

Ce soutien financier permettra également de préparer des plans détaillés et des dossiers d’appel d’offres pour les nouveaux barrages à construire à Mahamba Gorge, Ethemba et Mpakeni

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé, le 30 mars dernier à Abidjan, un don de 1,67 million de dollars américains (1,2 million d’Unités de compte) pour la réalisation d’une étude sur le Programme d’accroissement des ressources en eau de Mkondvo-Ngwavuma (MNWAP) en Eswatini.

L’appui de la Banque permettra de conduire des études de faisabilité pour les barrages de Mahamba Gorge et Ethemba sur la rivière Mkhondvo afin de transférer de l’eau vers la rivière Ngwavuma ainsi que pour la construction d’un barrage à Mpakeni sur la rivière Ngwavuma à des fins d’irrigation des zones situées en aval.

Ce soutien financier permettra également de préparer des plans détaillés et des dossiers d’appel d’offres pour les nouveaux barrages à construire à Mahamba Gorge, Ethemba et Mpakeni ainsi que pour le système d’adduction d’eau dans les zones d’irrigation situées en aval. Il aidera enfin à mobiliser des ressources pour la construction des barrages et du système d’adduction d’eau par le biais d’une conférence des investisseurs.

L’accroissement des ressources en eau des rivières de Mkondvo-Ngwavuma contribuera à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et à la résilience au changement climatique, en soutenant le développement des infrastructures d’eau et d’irrigation en Eswatini.

Le Plan directeur national de gestion des ressources en eau d’Eswatini, qui date de 2016, a identifié les éventuels sites des barrages, notamment le barrage de Mpakeni sur la rivière Ngwavuma et celui de Mahamba Gorge sur la rivière Mkhondvo. L’objectif est d’améliorer la production et la productivité agricoles grâce à un accroissement de la superficie sous irrigation dans ces bassins fluviaux. Toutefois, étant donné que les terres en bordure de la rivière Mkhnodvo sont exigües et peu appropriées, le seul moyen d’atteindre cet objectif consiste à transférer de l’eau de la rivière Mkhnodvo vers les zones situées en aval de la rivière Ngwavuma.

L’étude de faisabilité est alignée sur la Stratégie 2013-2022 de la Banque et sur ses cinq grandes priorités stratégiques, les « High 5 », en particulier « Nourrir l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des Africains ». Le projet favorisera la mise en œuvre de ces priorités et la réalisation de l’agenda prioritaire de la Banque pour une croissance inclusive et la transition vers la croissance verte. Il est conforme au Document de stratégie pays de la Banque (DSP 2014-2018) et au nouveau DSP en cours d’élaboration (2019-2023). Celui-ci définit l’appui au développement des infrastructures pour une croissance durable et inclusive et prend également en compte la Stratégie de la Banque pour la transformation de l’agriculture en Afrique (2016–2025).

Africarena et le challenge BPI

Africarena Challenge investment summit
Africarena Challenge investment summit

AfricArena est fier d’annoncer la création du challenge BPI France pour accompagner les startups tech cherchant à se développer en France et en Europe

Depuis sa création en 2013, Bpifrance est devenu le guichet unique des entrepreneurs français et internationaux avec une boîte à outils très complète proposée sur le terrain aux clients par le biais de 50 agences locales. La mission de BPI est simple : servir l’avenir en accompagnant les entrepreneurs par une approche très décentralisée.

Le Challenge

Bpifrance est à la recherche de startups africaines qui souhaitent s’implanter en Europe, et plus particulièrement en France et cherchent à lever des fonds, entre 1 et 3 millions d’euros, pour financer cette expansion. Il est nécessaire d’avoir déjà certaines opérations en Europe ou au minimum des projets concrets (partenariats, lettres d’intention de clients,…).

Récompenses :

  • BPI offrira au gagnant l’opportunité d’entrer en contact avec les investisseurs pertinents en France, en Europe et en Afrique notamment par le biais d’introductions.
  • BPI offrira également la possibilité de participer à des sessions de pitch en ligne pour gagner en visibilité auprès des investisseurs et/ou de prendre part en tant qu’intervenant à l’évènement majeur Bpifrance Inno Generation le 1er octobre à Paris (En revanche, Bpifrance ne prendra pas en charge les billets d’avion ou les frais d’hébergements associés).
  • Le gagnant du challenge se verra offrir son billet d’avion et son hébergement pour participer à Viva Tech à Paris – pour 2020 ou 2021 selon la situation sanitaire. Il pourra potentiellement présenter sa startup sur scène au sein du groupe AfricArena.

Candidater

Au cours des trois dernières semaines, AfricArena et Founders Factory Africa ont organisé une série de webinaires réunissant des investisseurs, entrepreneurs et acteurs institutionels clés de la tech Africaine.  Les évènement ont abordé de façon concrète l’évolution des startups et de l’investissement durant la crise ainsi que les actions collectives en cours pour rendre l’environnement plus favorable aux startups.

Cliquez ici pour revisionner la série complète (en anglais) !

INSIGHTS:

En s’appuyant sur les connaissances de la communauté AfricArena au travers des trois années passées aux côtés des entrepreneurs du continent, AfricArena dresse dans son dernier rapport un tableau des secteurs les plus innovants, un état des lieux de l’investissement, ainsi que le rôle des incubateurs et des accélérateurs, les stratégies d’open innovation des grands groupes, l’accès aux talents et bien plus encore.

Visionner ou télecharger le rapport en cliquant ici !

Expertise France : franchir une nouvelle étape pour l’expertise internationale

Expertise France
Expertise France

Après avoir auditionné Jérémie Pellet, directeur général d’Expertise France, la commission des affaires étrangères et de la défense a donné un avis favorable au COM de l’agence pour les années 2020-2022

Depuis sa création en 2014 par la fusion de six organismes d’expertise internationale ministériels, l’agence française d’expertise internationale Expertise France a connu un développement très rapide, confirmant la pertinence d’un modèle intégré voulu par le Sénat. Aujourd’hui, l’agence engage 20 euros pour chaque euro financé par l’État.

Le triennal à venir doit être celui de la consolidation : consolidation économique, grâce à un soutien financier de l’État enfin à la hauteur des ambitions de l’agence et au renforcement des relations avec les ministères pourvoyeurs d’expertise, à la réussite de l’intégration de l’opérateur Justice coopération internationale (JCI),enfin et surtout par le biais d’un rapprochement avec l’Agence française de développement (AFD) dans le respect des spécificités et des atouts d’Expertise France.

Si l’essentiel de ces aspects figure bien au sein du contrat d’objectifs, leur mise en œuvre devra faire l’objet d’une vigilance particulière. Pour Jean-Pierre Vial (Les Républicains, Savoie), co-rapporteur, « en 5 ans, Expertise France a réussi à faire changer d’échelle l’expertise internationale française en s’appuyant sur les financements européens et en développant des offres intégrées. Une deuxième phase commence où elle doit s’adosser plus solidement à la commande publique pour assurer sa pérennité et continuer à se développer de manière équilibrée ».

Par ailleurs, Marie-Françoise Perol-Dumont, co-rapporteure (Socialiste et républicain, Haute‑Vienne) a souligné que « Le grand défi pour l’agence est désormais son intégration au groupe AFD. Cette intégration n’aura de sens que si elle permet de préserver les atouts spécifiques d’Expertise France : capacité à contracter avec l’ONU et avec les États au nom de la France, accès aux bailleurs internationaux, rapidité d’intervention et agilité, champ d’intervention géographique et sectoriel large, incluant notamment le continuum sécurité-développement, enfin lien privilégié avec les administrations françaises ».

Enfin, les membres de la commission ont salué les efforts entrepris au cours des derniers mois par Expertise France pour contribuer à la lutte contre le coronavirus, notamment en Afrique, sur le double plan de l’expertise sanitaire et économique. L’impact de la crise sur l’agence est quant à lui réel mais relativement contenu puisque son chiffre d’affaires devrait se maintenir en 2020 au niveau de 2019, alors qu’une croissance de 20 % était attendue.

Expertise France
Expertise France

Fondation Mo Ibrahim : les lauréats des bourses professionnelles de leadership

Mo Ibrahim Foundation
Mo Ibrahim Foundation

La Fondation Mo Ibrahim est heureuse d’annoncer les lauréats des bourses professionnelles de leadership Ibrahim 2020 sélectionnés pour constituer la neuvième cohorte du programme.

Cette année, les lauréats sont Hanan Taifour (Soudan), qui rejoint le Centre du commerce international (CCI), Eliam Kadewele (Malawi), qui rejoint la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et Sylvain Degolmal Ngaryo (Tchad), qui rejoint la Banque africaine de développement (BAD). En raison de la pandémie de COVID-19, Sylvain prendra ses fonctions en 2021.

Les bourses de leadership Ibrahim sont un programme sélectif conçu pour identifier et préparer la prochaine génération de leaders africains en leur proposant un tutorat de haut niveau au sein de trois grandes institutions multilatérales dédiées au continent africain. Les trois candidats, choisis parmi plus de 2 000 postulants, seront directement encadrés par les dirigeants actuels de ces institutions.

À l’occasion de l’annonce des lauréats, Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation, a déclaré :

« Je félicite les trois nouveaux lauréats du programme de bourses professionnelles de leadership Ibrahim. Plus que jamais, l’actualité confirme combien l’ampleur et la complexité des défis auxquels l’Afrique est confrontée, et mettent en évidence la nécessité d’un leadership et d’une gouvernance de qualité. Plus que jamais, il faut investir dans la nouvelle génération des leaders de demain et leur apporter tout notre soutien. Je souhaite aux nouveaux boursiers de développer les compétences requises pour propulser notre continent vers le haut, en apprenant, en utilisant leurs connaissances et en collaborant étroitement avec leurs collègues au sein de ces organisations de premier plan. »

Hanan Taifour (Soudan) intègre le CCI. Hanan est économiste. Elle dispose d’une vaste expérience dans les domaines de la recherche en politique économique et de la gestion de projets et soutient la croissance des petites et moyennes entreprises africaines. Elle a collaboré à ce titre avec diverses organisations telles que l’Institut de recherche en politique économique, en Afrique du Sud.

Eliam Kadewele (Malawi) intègre la CEA. Également économiste, Eliam possède une grande expérience du secteur public. Il a travaillé en particulier sur la formulation et l’analyse de politiques économiques, l’élaboration et la gestion de projets, la planification et l’établissement de budgets publics ainsi que leur suivi et évaluation, l’analyse économique et les modèles financiers. Il a travaillé au Parlement du Malawi et exercé de nombreuses fonctions au ministère malawite des Finances.

Sylvain Degolmal Ngaryo (Tchad) rejoindra la BAD. Sylvain est entrepreneur et dispose d’une expérience considérable dans le secteur de l’énergie. Son parcours professionnel l’a amené à gérer de nombreux programmes relatifs à l’énergie, et plus particulièrement aux énergies renouvelables, à la bioénergie, au pétrole et au gaz. Sylvain a également travaillé au sein d’organisations telles que l’Union africaine et la société d raffinage, N’Djamena Refinery Company Limited.

Les candidatures au Programme de bourses professionnelles de leadership Ibrahim 2021 seront ouvertes à partir d’août 2020.

Pour des informations complémentaires sur le Programme de bourses professionnelles de leadership Ibrahim, ou pour en savoir plus sur les activités des précédents lauréats depuis l’achèvement de leur programme, consultez notre site Internet.

Contacts

Pour des informations complémentaires, veuillez contacter Zainab Umar : umar.z@moibrahimfoundation.org, + 44 (0) 207 535 5068

Mo Ibrahim Foundation
Mo Ibrahim Foundation

Les ambitions climatiques des pays au service d’une reprise durable

vendeur kiosque téléphonie marché Afrique
Un vendeur sur un kiosque de téléphonie et d’accessoires sur un marché en Afrique

La Banque Mondiale présente ici pourquoi il faut nécessairement mettre les ambitions climatiques au service d’une reprise durable après la pandémie du coronavirus

2020 s’annonçait comme une grande année pour l’action climatique : elle marquait le point de départ d’une révision à la hausse des ambitions des pays et on attendait beaucoup de la COP26 (prévue en novembre à Glasgow), en espérant des résultats aussi substantiels que ceux de l’accord de Paris de 2015. La réunion mondiale sur le climat a maintenant été reportée à 2021, car la planète est aujourd’hui aux prises avec la crise sanitaire et financière provoquée par la pandémie de coronavirus. Cependant, et à mesure que les préoccupations sanitaires s’atténueront, les pays devront se concentrer sur des mesures de relance pour endiguer les impacts économiques. Il sera alors capital de les aider à jeter les bases d’un avenir plus résilient, plus durable et plus prospère.

« À mesure que les préoccupations sanitaires s’atténueront, les pays devront se concentrer sur des mesures de relance pour endiguer les impacts économiques. Il sera alors capital de les aider à jeter les bases d’un avenir plus résilient, plus durable et plus prospère. »

Les contributions déterminées au niveau national sont plus importantes que jamais

Aux termes de l’accord de Paris, chaque partie signataire devait introduire ou actualiser, par cycle de cinq ans, des contributions déterminées au niveau national (CDN). Les contributions devaient être soumises bien avant Glasgow, mais la crise du coronavirus a mis à mal ce processus pour de nombreux pays. Non seulement beaucoup de responsables gouvernementaux ayant participé à la préparation des CDN se consacrent désormais à la gestion de la pandémie, mais nombre des hypothèses sur lesquelles reposent ces contributions sont remises en question : disponibilité des ressources budgétaires nationales, marge d’emprunt ou accès au financement international de la lutte contre le changement climatique, croissance économique, trajectoires d’émissions… En outre, au vu de la nature jusqu’ici inconnue du virus, on ne sait pas non plus à quelle vitesse les choses reviendront à la normale, ni même à quoi ressemblera cette nouvelle normalité et comment elle pourra modifier le degré d’ambition climatique d’un pays.

Malgré toutes ces incertitudes, nous pensons que les CDN et, plus largement, les stratégies nationales de développement et les plans directeurs ou plans d’adaptation des pays méritent une place de premier plan dans les discussions sur les politiques de relance.  En effet, ces orientations donnent souvent une idée de la façon dont un gouvernement envisage les secteurs de croissance économique et de transformation technologique à venir, deux aspects qui ont des liens évidents avec la création d’emplois. Elles doivent souvent rendre compte de problématiques complexes pour lesquelles des progrès peuvent être source de bénéfices multiples : réduction de la pauvreté, renforcement de la compétitivité, amélioration de la santé publique et de la qualité de vie des populations, biens publics mondiaux.

Des travaux supplémentaires seront certainement nécessaires pour traduire les CDN en portefeuilles de projets prêts à être lancés, étant donné que la plupart des pays manquent de visibilité sur le lieu précis et les avantages connexes attendus (ou les risques associés) de chaque intervention proposée. Nous savons par ailleurs qu’à elles seules, les contributions actuelles ne suffisent pas pour décarboner entièrement l’économie mondiale et éviter le pire de la crise climatique. Néanmoins, pour la plupart des pays, les CDN constituent la manifestation publique la plus importante de leur engagement en faveur du climat. Elles représentent donc une base extraordinairement utile pour les efforts visant à promouvoir une reprise économique durable post-COVID-19.

Obtenir le feu vert

Les ministères chargés de la préparation des CDN sont probablement les mieux placés pour superviser le processus qui transformera ces contributions en options réalisables de relance ou d’investissement . Il faudra pour cela une étroite collaboration avec le ministère des finances ou tout autre ministère qui aura la mainmise sur le plan de redressement final. 

La mise en pratique devra ensuite être répartie entre les ministères responsables des différentes actions sectorielles (transports, énergie, eau, agriculture, environnement, etc.) pour faciliter l’enrichissement et l’évaluation des interventions en fonction de leur pertinence pour la relance, en vue de déterminer la vitesse de leur mise en œuvre et leur degré d’utilité par rapport à des critères clés. 

Notre grille d’évaluation de la durabilité fournit des informations plus précises sur les critères à l’aune desquels les pouvoirs publics pourront définir leur plan de relance global. Parmi ces critères, on trouve évidemment des éléments tels que la répartition géographique des interventions de relance et leur capacité à répondre aux enjeux de l’inclusion ou à améliorer les compétences et la productivité de la main-d’œuvre locale. Cette grille souligne également la nécessité de comprendre quels types de changements indirects institutionnels ou politiques seraient nécessaires pour garantir le succès de chaque intervention proposée, afin de pouvoir les prendre en compte en amont.

Dès que les informations seront suffisantes pour inscrire une initiative sur la liste des mesures de relance, il faudra prendre une décision. La façon de le faire variera en fonction des circonstances locales, mais une option consiste à mettre en place un processus régulier de mise à jour de la liste, à quelques semaines d’intervalle (voir le schéma ci-dessous). Ainsi, quel que soit le moment où le plan de relance sera prêt (ou si celui-ci fait l’objet de discussions avec la Banque mondiale ou d’autres institutions financières), les mesures de relance reflétant les objectifs des CDN seront toujours à portée de main.

L’une des principales difficultés consistera à prendre en compte le coût des travaux préparatoires qui seront nécessaires pour les interventions plus importantes et complexes. Structurer le portefeuille de projets nécessitera peut-être de faire appel à des ingénieurs, des juristes ou des consultants, un coût risquant d’excéder les ressources budgétaires disponibles. Pour y remédier, il pourra être utile d’accéder à des subventions en mobilisant les mécanismes de préparation de projet ou les différents fonds nationaux ou internationaux pour le climat.

Les prochaines étapes

Pour créer une passerelle entre les CDN et une reprise durable, il faudra une coordination poussée, à la fois entre les ministères de chaque pays et avec les partenaires extérieurs, y compris les institutions internationales.  Les différentes parties prenantes peuvent faire progresser cette entreprise par des moyens différents :

  • Les gouvernements : mettre en place un mécanisme de coordination commun aux ministères qui supervisent les CDN et une relance durable, afin de piloter le processus d’examen des projets et de tenir à jour une liste d’interventions.
  • Les acteurs du financement de l’action climatique : analyser et structurer des moyens de mettre à disposition des aides à la préparation des projets, en mettant l’accent sur la traduction des engagements des CDN en projets réalisables, à même de peser dans les discussions sur la relance. Beaucoup d’acteurs y réfléchissent déjà — notamment les Fonds d’investissement climatiques, le Fonds vert pour le climat et d’autres —, mais il sera essentiel d’intensifier ces efforts.
  • Les acteurs du processus officiel de lutte contre le changement climatique : promouvoir l’inclusion d’une liste actualisée des projets dans les prochaines CDN, afin de renforcer la coopération et de faciliter l’accès aux ressources. Le fonds de soutien à la mise en œuvre des CDN de la Banque mondiale étudie déjà comment son dispositif d’analyse approfondie — une démarche interministérielle actuellement mise en œuvre dans cinq pays et à l’échelle régionale dans les Caraïbes — pourrait être adapté de manière à englober les besoins liés à une relance durable.
  • Les institutions financières et de prêt : considérer la liste de projets actualisée comme le relevé des priorités d’un gouvernement client et lui apporter leur soutien au travers d’une assistance technique et financière.

Au cours des mois et des années passées, les pays du monde entier ont consacré beaucoup de temps et de moyens à la préparation de nouvelles contributions déterminées au niveau national qui dessinent un avenir plus sûr et plus durable pour leurs concitoyens. En les prenant en compte dès à présent pour planifier la relance, nous pouvons tous contribuer à mieux reconstruire la planète après la crise que nous traversons.

L’Union européenne mobilise en Guinée

Union Européenne Guinée Coronavirus COVID-19
Union Européenne Guinée Coronavirus COVID-19

Comme partout ailleurs, le nouveau coronavirus gagne du terrain en Guinée avec plus de 2000 cas confirmés et 11 décès au 11 mai 2020. Pour contribuer à enrayer la propagation de la maladie, l’Union européenne (UE) mobilise une intervention rapide de 25,55 milliards de francs guinéens (soit 2,5 millions d’euros) en don destinés à financer des actions de riposte sur l’axe routier Conakry – Koundara (ouest) et dans la région de Nzérékoré, au sud.

Le financement est alloué à l’ONG Terre des hommes (TdH) avec lequel un contrat a été signé ce jour entre l’Ambassadeur de l’UE, M. Josep COLL et le Représentant pays de TdH, David BRIDIER. Les actions financées se structurent en trois axes : la prévention de la transmission de la maladie ; le contrôle de l’infection (appui à la modernisation/équipements des structures de santé) et ; la coordination de la riposte au niveau régional et préfectoral.

l’UE, malgré les moments dramatiques qu’elle traverse actuellement, sera toujours aux côtés de la Guinée et de sa population

Concrètement, il s’agit de sensibiliser les populations-cibles aux symptômes du Covid-19, de vulgariser les gestes barrières pour minimiser les risques de contamination et de renforcer le système de référencement pour faire face au Coronavirus. Des dispositifs de lavage de mains seront installés dans plus de 3000 lieux publics, des dizaines de milliers de masques distribués, plus de 1 300 agents de santé formés par TDH dont 581 sur l’axe Conakry– Koundara et 751 sur la zone de Nzérékoré pour 51 centres de santé et 128 postes de santé.

Le projet prévoit également de toucher environ 1 500 détenus, un groupe extrêmement vulnérable au Covid-19, dans 9 prisons pour les accompagner dans la lutte contre la propagation du coronavirus en milieu carcéral.

Au total, c’est 1,8 million de personnes habitant les villes de Conakry, Kindia, Mamou, Pita Labé, Koundara, Beyla, Lola et Nzérékoré qui seront touchées par le projet. Ceci constitue la première action d’envergure de riposte contre le Covid-19 qui ne concerne pas que la ville de Conakry, épicentre de l’épidémie dans le pays. Bien que relativement préservées jusqu’ici, les villes de province représentent une zone à haut risque compte tenu de la fragilité du système de santé.

Ce nouveau projet vient en complément des mesures d’accompagnement déjà prises par l’Union européenne en Guinée pour freiner la propagation du virus en s’appuyant sur les projets de coopération en cours (Sanita Villes propres, etc.). Il souligne les effort considérables engagés par l’UE au niveau mondial pour un mettre un terme à la pandémie.

« (…) aussi longtemps que le virus ne sera pas éradiqué partout, il restera une menace pour nous tous » a indiqué M. Josep BORRELL, Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Dans son message à l’occasion de Journée de l’Europe, le 9 Mai, l’Ambassadeur de l’UE en Guinée, M. Josep COLL, a souligné que « l’UE, malgré les moments dramatiques qu’elle traverse actuellement, sera toujours aux côtés de la Guinée et de sa population. Conjointement avec les États membres en Guinée, en une seule équipe, elle apporte sa meilleure contribution pour pallier la souffrance des malades ».

Union Européenne Guinée Coronavirus COVID-19
Union Européenne Guinée Coronavirus COVID-19

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...