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Quel futur président pour la Centrafrique ? Liste des candidats…

Les parlementaires centrafricains ont retenu dimanche huit candidatures parmi les 24 dossiers déposés pour participer à l’élection du nouveau président de transition censé pacifier un pays ravagé par des mois de violences.

« Sur 24 dossiers de candidatures enregistrés, huit ont été retenus pour le concours à la magistrature suprême de l’État.

Tous les dossiers ont été examinés », a déclaré devant la presse le président de la Commission électorale spéciale chargée de sélectionner les candidats, Blaise Fleury Otto.

Deux fils d’anciens présidents parmi les candidats

centrafrique-prefecturesParmi les candidats retenus figurent notamment l’actuelle maire de Bangui, Catherine Samba Panza, ainsi que Sylvain Patassé et Désiré Kolingba, respectivement fils des présidents Ange-Felix Patassé, au pouvoir de 1993 à 2003, et André Kolingba, de 1985 à 1993. Autre candidat retenu, Emile Gros Raymond Nakombo, un banquier proche de l’ex-président Kolingba, qui avait reçu le soutien de plusieurs centaines de manifestants rassemblés à Bangui vendredi.

Après cette annonce, chaque entité des forces vives de la nation (partis politiques, associations. . . ), présentes au Parlement, ont été invitées à désigner un représentant pour émettre un avis sur les huit candidats, avant l’élection du nouveau président lundi par les membre du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire).

L’élection du président de transition doit permettre de combler le vide institutionnel laissé par la démission du président Michel Djotodia le 11 janvier, accusé par la communauté internationale de n’avoir rien fait pour arrêter les tueries interreligieuses.

Le nouvel élu aura la lourde tâche de pacifier le pays, de remettre une administration totalement paralysée en état de marche et de permettre aux centaines de milliers de déplacés de rentrer chez eux.

Avec AFP

Editorial Info Afrique: Bonne année à l’Afrique et a tous ceux qui participent à son développement

2014 c’est maintenant. Que dire de ces dernières années pour l’Afrique, beaucoup de chose.

Pour moi il est évident que l’Afrique subit une incroyable mutation.

En un siècle, l’Afrique  opère une métamorphose incroyable. De colonies en coopération, puis en indépendances, c’est maintenant avec des chiffres de croissance insolents que le continent aborde cette année 2014.

Thierry_BarbautL’avenir proche nous dira comment la France va tenter de se replacer sur cet incroyable échiquier où la Chine domine, suivit par les BRICS puis l’Europe. Une Europe qui peine à se sortir de la crise, mais avec des dirigeants qui sont maintenant pleinement convaincu que c’est à notre porte. A peine 10 kilomètres séparent l’Afrique de l’Europe, et l’avenir de notre croissance va se jouer si nous sommes capable de coopérer efficacement avec les Africains.
Le rapport du sénat sur les perpective en Afrique en Novembre dernier  avait pour titre « L’Afrique est notre avenir » et le « Forum 100 projets innovants pour l’Afrique » a montré combien l’Afrique est en avance en terme d’innovation !

Quand je disais que j’étais convaincu que « l’Afrique serait la locomotive de la croissance mondiale », je confirme.
Non seulement la locomotive mais peut être également sur des secteurs d’activités ou on ne l’attendait pas: Les nouvelles technologies, l’immobilier et le développement durable.

Explications:

 

  • innovation-afriqueLes nouvelles technologies: Je reviens du Togo, je connais bien ce pays et mon dernier voyage date de 2009. Et bien j’avoue ne pas avoir reconnu certain endroits, comme des quartiers de Lomé (Akodessewa, Tokoin) et surtout j’ai apprécié le développement des infrastructures, comme le réseau routier qui s’améliore et l’accès à l’électricité.

Rien à voir avec les géants voisins qui sont le Ghana et le Nigéria (je ne parle pas du Bénin) mais tout de même les choses évoluent dans le bon sens. Par exemple à 350 kilomètres de Lomé, a Langabou des familles aux alentours bénéficient de latrines et d’électricité.

Revenons aux technologies, et bien dans les endroits les plus reculés, tout le monde est connecté, soit par les mobiles, soit par les ordinateurs avec des clefs 4g. La aussi cela révolutionne l’accès à l’information.

  • Les grands groupes de technologies, Google, Facebook, Microsoft et les opérateurs, Celtel, Orange et MTN sont sur le pied de guerre. En effet voila un colossal marché de 1 milliard d’habitants (bientôt 2 en 2050) qui s’ouvre à toute sorte de business modèles… A suivre donc, et nous y reviendrons dans Info Afrique et dans Afriquetechnologie.com

 

  • new-york-afriqueL’immobilier: C’est logiquement un marché en pleine croissance, mais pas comme nous pouvions l’imaginer.
    Tout d’abord il y a le marché standard de construction déraisonné, avec les buildings, les logements, les bâtiments et centres commerciaux. La tout va plus ou moins bien avec des hauts et des bas. Des structures plus ou moins adaptés, répondant plus ou moins à l’offre et a la demande ou plutôt aux dollars ou euros des valorisations immobilières.Mais ensuite vient un second marché, celui de l’habitat plus raisonnable, plus culturel et adapté aux familles. Ces familles de classes moyenne ou basses, dont les mamans faisaient souvent des dizaines de kilomètres par jours pour aller chercher du bois de chauffe ou des bassines d’eau, on maintenant la possibilité de passer du temps à d’autres occupations. Et cela modifie fondamentalement la structure familiale et donc logiquement son habitat. Ces femmes peuvent développer des business, soit en autonomie soit en micro finance et ainsi gérer mieux leurs revenus et donc logiquement leurs habitats.
    J’ai ainsi pu constater des maisons traditionnelles, plus aménagées, plus décorés et surtout plus pratiques, avec une végétation respectée, et une mise en valeur du confort des habitants. Les Africains sont les seuls capables de connaitrais les besoins en termes de construction et d’utilisation des matériaux traditionnels et ce développement s’avère particulièrement saisissant. je l’ai beaucoup constaté par exemple à Kpalimé, à l’ouest de Lomé et proche de la frontière du Ghana.

 

  • aide-au-developpement-info-afriqueLe développement durable: Qui dit développement de l’économie et des infrastructures, dit développement plus raisonné, plus attentif et avec une réflexion aboutie… Durable ?
    Oui et non, bien sur cela dépend des possibilités concrètes de tous, mais en grande majorité oui.
    Le développement des réseaux, des regroupements d’individus, des ONG et des simples familles permettent d’envisager un développement durable. J’ai par exemple constaté de nombreuses structures comme des écoles ou des orphelinats ou des systèmes de business modèles ont été mis en place, comme des potager, de l’apiculture, de la culture ou de l’élevage.
    Cela permet enfin à de nombreuses structure de se développer sans épée de Damoclès au dessus de la tête et dans un souci d’autonomie et de développement.
    Développement durable aussi avec la capitalisation du savoir faire « local », que ce soit avec le miel, le café, le karité, l’huile de baobab, c’est maintenant ces Africains qui exportent et labélisent leurs savoir faire. Et cela multiplie la valeurs de leurs produits en moyenne par 10 !
    J’ai par exemple vu des producteurs de chèvres qui sont en pleine brousse et a des jours des capitales. Grace a une application mobile sur Smartphones ils suivent le cour de la viande à la capitale et peuvent imposer aux acheteurs leurs marchandises sans se faire escroquer sur les montants.
    J’ai aussi noté un meilleur respect du savoir faire, et en règle générale un respect plus prononçé de l’environnement, de la pollution, des engrais, une prise de conscience du traitement des déchets et donc une vision à plus long terme de l’avenir.

 

Toutes ces perpectives me réjouissent et je suis plus que jamais convaincu de l’essort du continent Africain. Même si, comme en Centrafrique, au Soudan, au Mali, en Lybie, des tragédies font ou refont surface, la majorité du continent Africain émerge et peut enfin porter haut la voie des 54 pays partout dans le monde.

Thierry Barbaut
Directeur

 

Jeux Olympiques: Les Africains présents à Sotchi

Quatre nations africaines devraient participer aux Jeux  olympiques  d’hiver à Sotchi, en Russie, du 7 au 23 février.

Parmi elles, les   « habituelles » délégations marocaine et algérienne, mais aussi une équipe  togolaise  et un skieur zimbabwéen.

Davantage habitués aux grands rendez-vous des pistes d’athlétisme et des Jeux  olympiques d’été, les athlètes africains ne sont pas pour autant aux abonnés  absents pendant les Jeux d’hiver. Depuis 1984 et la participation du skieur  sénégalais Lamine Guèye aux JO de Sarajevo, aucune olympiade hivernale ne s’est  ainsi déroulée sans sportif du continent.

Lausanne - BiennePour les JO de Sotchi, qui se tiendront du 7 au 23 février, quatre pays  africains devraient être représentés : le Maroc, l’Algérie, le Togo et le  Zimbabwe. Si les Marocains et les Algériens ont déjà participé à des Jeux  d’hiver, c’est en revanche une première pour les Togolais et Zimbabwéens.  L’Afrique du Sud, le Sénégal, le Ghana, et l’Éthiopie, présents aux JO de Vancouver de 2010, ne seront eux pas de  la partie en Russie.

  • Maroc

Les Marocains sont des habitués des Jeux d’hiver, auxquels ils ont pris part  à cinq reprises (1968, 1984, 1988, 1992, 2010). Lors des derniers JO, en 2010, à  Vancouver, le royaume chérifien n’avait toutefois qu’un unique représentant : le  skieur alpin Samir Azzimani.

À Sotchi, la délégation marocaine comptera deux skieurs, ou plutôt un skieur  et une skieuse. Le premier, Adam Lamhamedi, 18 ans, s’est récemment fait un nom  dans le monde du ski alpin. Avant sa majorité, ce canado-marocain natif de  Québec choisit de skier pour le Maroc, pays de son père. En 2012, il fait  sensation en décrochant la médaille d’or du Super-G aux Jeux olympiques de la  Jeunesse, à Innsbruck, en Autriche, devenant le premier Africain à réaliser une  telle performance.


Pour ses premiers Jeux olympiques, Adam Lamhamedi s’alignera à Sotchi sur  slalom et slalom géant. Son petit frère, Sami, 16 ans, sera lui remplaçant.

Côté féminin, le royaume sera représenté par la skieuse Kenza Tazi. Âgée de  17 ans, cette Marocaine a découvert le ski dans les Alpes françaises, où elle  est actuellement en lycée sport-études, près d’Albertville. En Russie, elle  participera au slalom et slalom géant.

  • Algérie

En 2010, alors âgé de 17 ans, le skieur de fond Mehdi Selim Khelifi avait été  le seul Algérien présent aux Jeux de Vancouver. À l’heure où nous écrivons ces  lignes, difficile de savoir si le fondeur, annoncé comme l’unique représentant  de son pays à Sotchi, aura à nouveau l’honneur de porter le drapeau verts et  blanc lors de la cérémonie d’ouverture.

Alors qu’il a plusieurs fois réussi les minima olympiques, Mehdi Selim  Khelifi  attend toujours sa convocation de la Fédération algérienne de ski. Le  temps presse, la date limite d’engagement étant fixée au 19 janvier. Interrogé  par le quotidien El Watan le 13 janvier, Mehdi Selim Khelifi a indiqué  avoir essayé plusieurs fois d’entrer en contact avec le président de la  fédération, sans succès.

  • Togo

Pour sa première participation à des Jeux d’hiver, le Togo sera probablement  la plus importante délégation africaine à Sotchi. La skieuse de fond Mathilde  Petitjean Amivi, franco-togolaise s’entraînant dans les Alpes françaises, a  décroché sa qualification et participera au 10 km classique. Elle sera  accompagnée d’Alessia Afi Dipol, italo-togolaise qui concourra en ski alpin sur  l’épreuve du slalom.

Une seconde skieuse de fond togolaise, Awa Tomety, attend toujours sa  qualification et rejoindra peut-être ses deux jeunes compatriotes à Sotchi. En  revanche, Gervacio Madja, premier skieur togolais à avoir représenté son pays  lors d’une grande compétition internationale (championnats du monde 2013, en  Italie), ne sera pas du voyage en Russie pour cause de blessure.

  • Zimbabwe

Comme le Togo, le Zimbabwe sera aussi représenté pour la première fois aux JO  d’hiver à Sotchi. Seul et unique athlète de sa délégation : Luke Steyn, skieur  de 20 ans. Né dans la capitale Harare, sa famille a déménagé en Suisse alors  qu’il n’avait que 2 ans. Dans une déclaration à un journaliste du New-York  Times, Steyn a déclaré que même s’il était parti tôt du Zimbabwe, il se  sentait toujours « très attaché » à son pays. À Sotchi, il défendra ses couleurs  nationales sur slalom et slalom géant.

Avec Jeune Afrique

François Hollande met en avant le Mali et la Centrafrique lors de la conférence de presse annuelle

Face à la presse mardi 14 janvier, François Hollande a abordé les questions internationales et africaines.

« Les valeurs de la république sont les valeurs de la France au plan international » a expliqué le président français qui est revenu sur les opérations au Mali en Centrafrique qu’il considère comme des réussites.

François Hollande n’a pas attendu les questions des journalistes pour aborder ce qu’il considère comme des points positifs de son mandat, le rôle de la France à l’international, plus précisément au Mali. « Au Mali, il y a un an presque jour pour jour, je décidais d’une intervention militaire dans le cadre des Nations unies avec les Africains, a rappelé le président français. Le résultat est là. Les jihadistes ont été repoussés, vaincus, le Mali a retrouvé son intégrité territoriale, des élections ont eu lieu, présidentielles, législatives. »

Les nouvelles institutions maliennes se mettent en place selon François Hollande. « L’Etat se reconstitue, l’aide au développement peut être – enfin – mise à la disposition. C’est le cas d’ailleurs, puisque sur les 3 milliards d’euros qui avaient été collectés au plan international, 800 millions sont d’ores et déjà, et en toute transparence, utilisés pour les Maliens ! »

« Oui, il y a des moments où il faut saluer les victoires ! C’en est une. Victoire contre le terrorisme, victoire pour la démocratie, victoire pour le développement, a salué le président français. Je veux rendre hommage à nos soldats. Mais l’opération va s’achever ! Elle ne comptera que sur 1 600 soldats en février et 1 000 à la fin du printemps. Voilà ce qu’est une intervention utile, où la France a pu être à sa place ».

Et la Centrafrique

Autre dossier abordé dans la foulée, la Centrafrique où après un mois d’intervention le travail va continuer, explique François Hollande.  « En Centrafrique tout n’est pas réglé. Nous n’avons pas terminé le travail ».

Le président français attend comme au Mali, la mise en place d’une force de maintien de la paix onusienne : « Une force de maintien de la paix sera, à un moment, décidée et viendra prendre le relais. Alors, nous avons espoir que progressivement l’apaisement revienne, le désarmement puisse se produire et la transition politique également ».

Place à la transition politique donc. Et à ceux qui soupçonnent  la France de vouloir choisir les nouveaux dirigeants, alors que le président de la transition chargé de succéder à Michel Djotodia doit être désigné samedi, la réponse de François Hollande s’est voulue ferme. « Nous n’interférons pas dans le choix des dirigeants centrafricains. C’est la responsabilité des Centrafricains, aidés par les pays voisins, a assuré le président français. Nous, la France, nous veillons à ce qu’il puisse y avoir l’arrêt des exactions, des violences et des affrontements interreligieux. C’est vrai que si une solution politique peut y contribuer, tant mieux. Faut-il encore qu’elle soit comprise par la population comme une réconciliation et pas comme un règlement de compte. » 

« Et je veux en terminer avec ce qui était, depuis quarante ans, la politique de la France avec la Centrafrique comme avec une partie de l’Afrique, où on défaisait et on faisait les présidents de ces pays. C’est fini ! Ce que je veux, c’est sauver la population » a conclu François Hollande

Centrafrique:le sort des acteurs de la transition au menu du sommet de la CEEAC

ceeacLes principaux présidents des pays de la Communauté économique des États  d’Afrique centrale (CEEAC) sont réunis à N’Djamena pour un sommet  extraordinaire. Au menu, le sort des acteurs de la transition  centrafricaine, le chef de l’État Michel Djotodia et le Premier ministre  Nicolas Tiangaye.

Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) s’est ouvert jeudi 9 janvier à la mi-journée à N’Djamena.

Les principaux présidents des pays membres de l’organisation y participent : le Congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise, les chefs d’État de la RDC, Joseph Kabila, du Gabon, Ali Bongo Ondimba, et de Sao Tomé, Manuel Pinto da Costa. En revanche, Paul Byia (Cameroun) et Pierre Nkurunziza (Burundi) sont absents. Le premier est représenté par son Premier ministre, le second par son vice-président.

« Un seul constat doit être fait et il est amer : La RCA (république  centrafricaine) subit au plus profond d’elle même les agissements de ses  propres fils plongeant leur pays dans une guerre qui compromet  dangereusement son avenir », a déclaré Idris Déby avant le début des travaux.

 

PRESIDENTS

 

 

 

 

 

(De g à d) Le président du Gabon Ali Bongo, le président du Congo Denis Sassou Nguesso, le président tchadien Idriss Deby, le président de Sao Tomé et Principe Manuel Pinto da Costa, le président de la RDC Joseph Kabila et le président de Centrafrique Michel Djotodia. ©AFP

Après une brève cénérmonie d’ouverture (45 min), les dirigeants se sont entretenus lors d’un semi-huis clos auquel ont participé le général Babacar Gaye, représent spécial de l’ONU, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, chef de la MISCA, et le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l’organisation, Ismaël Chergui. La France, et l’Orgnisation internationale de la Francophonie étaient également représentés.

Vers 15 heures, les chefs d’État de la CEEAC, le secrétaire général Allami Ahmat de l’organisation, le président de transition Michel Djotodia, le Premier ministre Nicolas Tiangaye et le président du Conseil national de transition Alexandre Ferdinand Nguendet se sont retrouvés pour un huis clos plus restreint. Selon l’ordre du jour, les débats se poursuivront jusqu’à vendredi matin.

Ce matin, lors d’une réunion entre les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC, le Tchad et le Congo-Brazzaville ont affiché des désaccords sur les décisions à prendre, selon un diplomate de l’organisation sous régionale.

« Le sommet a été convoqué à cause de la détérioration de la situation sécuritaire », a déclaré mercredi soir à l’AFP Allami Ahmat. « Les autorités centrafricaines seront interpellées pour mieux faire au lieu de perdre leur temps à se quereller, à s’insulter sur la place publique », a-t-il indiqué.

« On assiste à une situation déplorable : d’un côté les autorités de la transition qui font montre d’une certaine incapacité, voire impuissance, à résoudre le problème, de l’autre une société civile et une classe politique qui s’évertuent à jeter de l’huile sur le feu », selon le secrétaire général.

Allami Ahmat a néanmoins démenti que le sommet avait été organisé pour « changer de régime ». Il semble pourtant que le sort des principaux acteurs de la transition, le chef de l’État, le Premier ministre et le président du Conseil national de transition se joue dans les heures qui viennent.

Les trois hommes sont arrivés à N’Djamena mercredi en fin de journée à bord d’un avion mis à leur disposition par la présidence tchadienne. Pléthorique, la délégation centrafricaine est également composée de Herbert Gontran Djono-Ahaba, ministre d’État aux Mines, au Pétrole et à l’Énergie et d’Arnaud Djoubaye Abazene, ministre des Transports, respectivement neveu et frère cadet de Djotodia. Le ministre du Plan, de l’économie et de la coopération, Amalas Amlas Haroun, et celui de l’Éducation nationale, Marcel Loudégué, sont également présents. Ce dernier est membre du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC), le parti de l’ancien premier ministre Martin Ziguélé.

Modoi Mireille  par  Jeune Afrique Vincent Duhem

 

 

FMI : L’Afrique subsaharienne est dans des perspectives de croissance positives en 2014

IMAGE FMI

 

 

 

 

 

 

Après un léger ralentissement en 2013, selon le FMI, les perspectives de croissance devrait se chiffrer à 6% en 2014 en Afrique subsaharienne.

Par ailleurs cette croissance pourrait atteindre les 7% en 2014 a noté le FMI dans un dernier rapport présenté à Dakar ou les pays exportateurs de pétrole et les pays à faible revenu affichent les meilleurs résultats. Par contre la pauvreté a baissé mais avec beaucoup de lenteur indique le directeur adjoint pour l’Afrique du FMI, Roger Nord .Le rapport fait écho d’une croissance qui ne se traduit pas suffisamment dans l’amélioration de la vie quotidienne de nombreux africains.

« En Afrique de l’Est aujourd’hui, par rapport à il y a vingt ans, la vie des Rwandais ou Tanzaniens moyens a beaucoup changé. Mais a-t-elle suffisamment changé? Non, nous devons nous rappeler que le Mozambique a connu un taux de croissance moyen de 8 % depuis vingt ans. Cela signifie que le PIB par habitant est passé de 150 à 500. C’est encore assez pauvre » note le directeur adjoint pour l’Afrique du FMI. Cette pauvreté doit être endiguée par les gouvernements qui doivent prendre des mesures notamment adopter des subventions ciblées pour les familles pauvres ajoute-t-il.

M. Nord poursuit en disant que « Les pays qui ont connu la croissance la plus rapide, comme la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda, le Mozambique, mais aussi le Burkina Faso, ont des économies très diversifiées » et indique que la croissance de ces pays ne vient pas juste de l’exportation des produits mais d’une politique économique qui crée une situation stable sur le plan macroéconomique et c’est ce type qui réussit toujours à se pérenniser.

Ledit rapport mentionne aussi que les risques en 2014 sont dans une certaine mesure négligeables et sont principalement extérieurs comme le ralentissement des pays industrialisés qui pourraient avoir une incidence sur la baisse des prix mondiaux de matières premières.

Il y a vingt ans les échanges se faisaient beaucoup plus avec ses partenaires traditionnels qui sont les européens, et les américains, mais aujourd’hui avec l’ouverture des marchés, les africains scellent de plus en plus des relations commerciales avec les pays émergents.

Le FMI souligne tout de même que « Les pays d’Afrique subsaharienne devraient aussi continuer d’améliorer le climat des affaires, de manière à attirer les investissements étrangers et à encourager le développement du secteur privé national ».

La croissance passe aussi par la bonne gouvernance, bon nombres de pays africains sont encore dirigés par des dictateurs qui ne veulent aucun partage.

Mireille Modoi  – MBOACONNECT

 

Le continent africain plus grand que les Etats-Unis, la Chine et l’Inde réunis

Le saviez-vous ? Le continent africain est beaucoup plus grand que les Etats-Unis, la Chine, l’Inde et une partie de l’Europe réunies.

Une bonne carte vaut parfois mieux que mille explications. Cette carte impressionnante montre à quel point le continent africain est grand. Représenté dans sa taille réelle, le continent africain est aussi grand que les Etats-Unis, la Chine, l’Inde et une bonne partie de l’Europe additionnées !

afrique-grande

Cette incroyable carte a été tweetée vendredi dernier par Mark Doyle, le correspondant de la BBC pour les questions de développement. Son tweet a suscité de nombreuses réactions et la carte ne cesse de faire le tour du Net.

Et si vous êtes perplexe, n’hésitez pas à calculer vous-même comme l’a fait un internaute qui a dû se résoudre à la réalité :

- Afrique ; 30 millions de km² ;

- Chine et Etats-Unis ; 10 millions chacun.

Il reste donc largement la place pour l’Inde et une partie de l’Europe…

Thierry Barbaut

Avec Afrik

Sénégal : le fisc se dote de l’application e-tax pour alléger le paiement des impôts

Le Franc CFA
Le Franc CFA

La semaine dernière, la direction générale des impôts et des domaines (Dgid) a lancé l’application e-tax.

Cette application permet désormais aux usagers de déclarer et de payer en même temps leurs impôts sans se déplacer dans les bureaux du fisc.

Cette dématérialisation des procédures offre un gain de temps et la fin des files d’attente aux guichets de l’administration.

11-12-20  --  LOMƒ, TOGO  --  Photo by Daniel HaydukD’après Seynabou Niang Thiam, la directrice générale de la Dgid, « cette entrée dans la télé-déclaration va offrir aux usagers un gain de productivité et de temps, une réduction des coûts, une meilleure traçabilité et une maîtrise des échanges avec l’administration fiscale ». De plus, elle va améliorer la qualité des services rendus et une meilleure disponibilité des statistiques.

L’application e-tax fonctionne avec un nom d’utilisateur et un mot de passe. Son lancement marque également le lancement officiel des télé-procédures au Sénégal.

Mireille Modoi
Avec AggenceEcofin

Centrafrique: Le risque de séparation de la RCA en deux états évoqué à Bangui

couper la centrafrique en deux pays musulmans et chrétiens

Si ça continue, « nous rentrons chez nous dans le Nord, et nous divisons le pays en deux! »

Un chaos de plus dans une Centrafrique déchirée par les violences interreligieuses, des partisans de l’ex-rébellion Séléka brandissent désormais ouvertement la menace de la partition.

couper la centrafrique en deux pays musulmans et chrétiens« Ce que nous sommes en train de faire maintenant n’a pas d’issue. C’est une guerre inutile », a déclaré hier au cours d’une conférence de presse à Bangui, Abaka Sabone, ancien chef rebelle, aujourd’hui conseiller du président Michel Djotodia. Si le dialogue entre chrétiens et musulmans échoue, il faudra « diviser le pays en deux: nous rentrons au nord et ceux qui veulent rester au sud restent au sud, pour qu’il y ait la paix! », a lancé Sabone.

« Cette déclaration n’engage que lui, ça n’engage pas le président » Djotodia, a réagi ce matin son porte-parole, Guy Simplice Kodégué. « Il ne peut pas y avoir de sécession. Nous sommes un pays uni, ça n’arrivera pas. Ces mots s’expliquent par un climat d’exaspération générale », a-t-il commenté.

Originaire du nord-est du pays, ancien chef rebelle devenu ministre sous le régime du président déchu François Bozizé, Abakar Sabone ne joue pas de rôle clé au sein de la Séléka. Ses déclarations illustrent néanmoins un ressentiment croissant chez les musulmans centrafricains.

Déployée en urgence pour éteindre le feu, l’armée française concentre pour l’instant l’essentiel de ses efforts sur Bangui, où elle tente en priorité de désarmer les belligérants.

« Forum Afrique 100 innovations pour le développement »: La France soutient l’innovation en Afrique

Nous étions au « Forum Afrique 100 innovations pour le développement »

Cet événement était organisé par le MAE ‘Ministère des Affaires Etrangères’ en partenariat avec l’AFD (Agence Française de Développement).

« L’AFD S’ENGAGE SUR DE DÉVELOPPEMENT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES et du numérique, À LA FOIS dans on aide POUR LES ACTEURS Du DÉVELOPPEMENT DANS LES PAYS DU SUD, MAIS AUSSI POUR ELLE-MÊME.

DES AXES MAJEURS DEVRONT ÊTRE MIS EN PLACE COMME L’ACCÈS À LA FIBRE, le développement du numérique pour tous OU L’enjeu de lA DÉMATÉRIALISATION » INDIQUE ANNE PAUGAM, DIRECTRICE DE L’AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT

Encore une fois l’innovation était primée avec la présentation des 100 projets innovants pour l’Afrique et à vocation de développement durable.

Anne Paugam, directrice de l'Agence Française de Développement et Pascal Canfin, Ministre délégué au Développement
Anne Paugam, directrice de l’Agence Française de Développement et Pascal Canfin, Ministre délégué au Développement

Des pépites d’innovations avec souvent des porteurs de projets experts de la culture régionale des pays ou sont développé ces projets. Un atout indispensable à la réussite et à la pérennité des actions.

Lancé en septembre 2013, l’appel à projets 100 innovations pour un développement durable a permis, en un mois, la réception de plus de 800 dossiers de candidature.

Ces 800 dossiers ont été examinés par 45 spécialistes du développement de l’AFD, puis par un comité de sélection composé de trois grands témoins, actrice et acteurs du développement : Winny Byanyima, directrice générale d’OXFAM International, Malamine Koné, PDG d’Airness, Jean-Michel Severino, gérant d’Investisseurs et Partenaires Conseil, ancien directeur général de l’AFD.

Ce travail a permis une sélection de 100 dossiers qui feront l’objet d’une reconnaissance officielle par le ministère des Affaires étrangères, permettant d’augmenter la visibilité globale de l’innovation et facilitant leur diffusion et la recherche de financements publics ou privés. 21 innovations seront présentées par leurs porteurs à Paris le 5 décembre, devant des représentants institutionnels, des bailleurs publics ou privés, des chercheurs et représentants d’ONG.

Je vous propose de découvrir un projet:

RWANDA

Énergie

Innovation : Mobile Kiosk Platform (MKP)

Innovateur : Henry Nakarundi

@ ARED

Recharger son portable grâce à lénergie solaire

Avec plus de 600 millions d’unités, l’Afrique représente le deuxième marché mondial de téléphonie mobile, devant les États-Unis et l’Europe.

Mais, dans la plupart des pays du continent, l’accès au réseau électrique est chaotique : au Rwanda, moins de 20 % de la population est raccordée, et c’est essentiellement à Kigali. Dans ces conditions, recharger son portable est une gageure.

En réponse, Henry Nakarundi a créé l’African Renewable Energy Distributor (ARED) et développé une unité mobile de recharge électrique pour téléphones mobiles. Le système est simple : le jour, deux panneaux solaires (40 W) chargent la batterie centrale ; la nuit, par temps nuageux et en déplacement, elle est alimentée manuellement en pédalant. Ce kiosque mobile permet de recharger jusqu’à 16 téléphones en même temps pour un coût modeste (10 cents) et répond, face au déficit énergétique en Afrique, aux besoins des utilisateurs de téléphonie mobile en zones urbaines et rurales.

Pour 330 dollars, Henry Nakarundi propose une franchise comprenant l’unité mobile, la formation et l’entretien du matériel. Elle peut rapporter entre 100 et 150 dollars par mois, et bientôt davantage avec le déploiement de nouveaux services : vente d’accessoires, de minutes de communication, de téléphones…

Zimbabwe : un projet du Zim-Fund dans l’énergie cible 5 millions de personnes

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a donné son aval à la phase II du projet de réhabilitation d’urgence de l’infrastructure électrique au Zimbabwe (dit “EPIRP II”, pour “Emergency Power Infrastructure Rehabilitation Project” en anglais).

Ce projet s’est vu octroyer une subvention de 17,52 millions de dollars EU du Fonds fiduciaire multi-bailleurs du Zimbabwe (Zim-Fund), hébergé à la BAD.

zimbabwe_electriciteLe projet a pour objectif d’améliorer la disponibilité et la fiabilité de l’approvisionnement en électricité, grâce à la réhabilitation des installations de production, de transmission et de distribution. Il porte spécifiquement sur l’approvisionnement en électricité des infrastructures sociales capitales et des habitants de sept zones géographiques du Zimbabwe : Kwekwe, Gweru, Bulawayo, Masvingo, Mutare, Harare et Hwange – soit 5 millions de personnes au total.

« L’EPIRP II est le deuxième projet, que finance le Fonds fiduciaire multi-bailleurs du Zimbabwe administré par la BAD, dans le secteur de l’énergie », a souligné Alex Rugamba, directeur du Département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique de la Banque. « Nous avons choisi d’appuyer ce projet, parce qu’il s’inscrit dans le cadre de la Stratégie du Groupe de la BAD pour 2013-2022, qui met l’accent sur le développement des infrastructures nécessaires à une croissance économique inclusive – verte notamment. Mais également parce qu’il correspond à notre nouvelle politique énergétique, dont l’un des objectifs est d’aider les pays membres régionaux à fournir des services énergétiques modernes, abordables et fiables, à leurs populations et aux secteurs productifs. »

La phase I du projet avait été conçue pour améliorer l’approvisionnement en électricité fiable, tout en respectant l’environnement, avec la réhabilitation de l’usine de traitement des cendres au sein de la centrale électrique de Hwange, et des installations de transport et de distribution d’électricité du pays.

La phase II (EPIRP II) vise, quant à elle, à valoriser les acquis de la première phase, et à traiter les aspects que celle-ci n’avait pas pris en compte. À terme, la phase II permettra d‘utiliser pleinement la capacité de production nationale, avec la restauration de la capacité de transformation. La capacité installée utilisée passera ainsi de 1 237 MW en 2013 à 1 960 MW en 2016, tout en tenant compte de la sécurité et de la protection de l’environnement.

African_Press_Organization-APOLes résultats clés de l’EPIRP II comportent : (i) la réhabilitation des réseaux de transmission et de distribution (réparation et remplacement des câbles, lignes aériennes, transformateurs et matériel connexe) ; (ii) la réhabilitation ou la rénovation des systèmes de la centrale électrique de Hwange, à savoir le barrage des cendres pour les étapes I et II ; l’unité d’élimination des poussières de charbon (la centrale de traitement des étapes I et II comprise) ; le système d’évacuation pour les étapes I et II ; et le remplacement de la station de nettoyage par aspiration pour les étapes I et II. Le coût global du projet est estimé à 32,94 millions de dollars EU, dont 15,42 millions pour l’étape I et 17,52 millions pour l’étape II. La première étape devrait s’achever en mai 2016.

La centrale électrique de Hwange verra la qualité de l’environnement améliorée, à la suite de la phase II du projet. Les bénéficiaires ciblés –grand public, entreprises et institutions – tireront un avantage certain d’une capacité ferme de transformation meilleure, d’une disponibilité et d’une fiabilité de l’électricité meilleures, de délestages moins nombreux, d’un approvisionnement en eau plus stable, et de capacités de production du secteur accrues.

Le pourcentage des clients ayant accès à une capacité ferme de transformation au niveau de la transmission devrait ainsi passer de 32 % en 2013 à 63,5 % en 2016. La réduction des pannes électriques dues à la défaillance des transformateurs aura des impacts sociaux et environnementaux positifs.

La situation politique et économique, que le Zimbabwe a connue au cours de la dernière décennie, a sévèrement affecté tous les secteurs de l’économie – infrastructures comprises. Aussi, la BAD a-t-elle identifié la réhabilitation des actifs clés du secteur de l’électricité comme l’option la plus rapide et la moins chère pour restaurer la capacité du pays à accroître l’approvisionnement en électricité, de sorte à pouvoir à la demande actuelle et renforcer la stabilité du système.

Thierry Barbaut pour la Banque Africaine de Développement (BAfD).

Les nouvelles technologies en Afrique sont propulsés par le développement de la bande passante

Les innovations technologiques peuvent transformer et améliorer les conditions de vie des populations.

Une fois encore, l’UIT, à travers une commission coprésidée par Paul Kagame, le président rwandais, et Carlos Slim, le président de la Fondation Carlos, propose dix défis.

fibre-internet-afriqueD’après la Commission du large bande pour le développement numérique, les TIC et le large bande peuvent apporter des contributions majeures pour parvenir au développement durable.

L’organe de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et de l’Unesco l’a indiqué ce mois de septembre 2013 dans un rapport baptisé Solutions transformatrices pour 2015 et au-delà. Le rapport montre comment le large bande et les TIC participent à changer positivement le monde. Il présente aussi, exemples à l’appui, les principales opportunités pour la transformation et l’amélioration des conditions de vie des populations. Revue des dix défis de l’UIT inspirés de l’Agenda d’action pour le développement durable des Nations Unies.

Défi 1 : réduire l’extrême pauvreté et la famine

D’après la Commission du large bande, pour chaque augmentation de 10 points de pourcentage de pénétration du large bande dans un pays, le PIB pourrait augmenter de 1%. Dans certains pays, l’impact du large bande peut d’ailleurs être plus important. La Commission cite le cas du Myanmar, où l’impact économique total du secteur mobile a été estimé de 1,5 à 7,4% du PIB pour les trois premières années après l’attribution des licences téléphoniques. Plus encore, avec le large bande, le pays peut générer des emplois. « En République dominicaine, une augmentation de 10% dans la pénétration du large bande pourrait réduire le chômage de 2,9%, pendant qu’aux Etats-Unis, des études ont montré que pour 1000 lignes large bande, 80 nouveaux emplois sont créés », rapporte la Commission. Par ailleurs, une augmentation du débit de connexion est favorable pour l’économie.

Une récente étude rendue publique en 2013 par Ericsson, Arthur D. Little et l’Université de Technologie de Chalmers a montré que le doublement de la vitesse du large bande dans une économie nationale augmente le PIB de 0,3% en moyenne. D’après ce rapport, les 2,5 milliards de personnes non bancarisées à travers le monde pourraient avoir accès au crédit et aux services bancaires tels que M-Pesa, lancé au Kenya en 2007, MTN MobileMoney disponible en Afrique centrale, Tigo en Amérique latine et en Afrique, ou encore Easypaisa au Pakistan.

Défi 2 : atteindre le développement durable au sein des frontières planétaires

Selon le rapport de la Commission, tous les pays ont droit à un développement qui respecte les frontières planétaires, qui assure la production durable et des modes de consommation qui contribuent à stabiliser l’économie mondiale et qui aideront à stabiliser la population mondiale au milieu de ce siècle. Les solutions TIC innovantes peuvent soutenir la transition pour le développement durable et pour les systèmes de consommation à faible émission de carbone, note la Commission du large bande. Ceci en améliorant les flux d’informations. « La “révolution des données” va transformer nos capacités de collecte de données, de mesure et de surveillance. Elle va aussi améliorer la prise de décision et améliorer la gestion à travers de meilleurs indicateurs, la mesure du PIB et des comptes nationaux », écrit le rapport. Comme solutions TIC, le rapport propose le monitoring environnemental via le satellite, les alertes sur le trafic en temps réel, les vidéoconférences ou encore le télétravail. En effet, en ce qui concerne le changement climatique, le haut débit et les TIC joueront un rôle central en gardant l’humanité au sein des frontières planétaires à travers le passage à une économie à faible émission de carbone fondée sur les services dématérialisés.

Défi 3 : assurer l’éducation pour tous

Les pays doivent explorer de nouvelles méthodes d’éducation et aller au-delà des modèles traditionnels d’enseignement. Les nouvelles approches d’enseignement intégrant les TIC peuvent améliorer ces modèles traditionnels et répandre l’accès à la connaissance et au savoir à tous et à tous les niveaux d’éducation. La Commission, qui s’inspire de l’Agenda d’action pour le développement durable des Nations Unies, affirme que les programmes en ligne, les livres électroniques, les revues, les programmes scolaires entre les écoles distantes, la formation en ligne des enseignants et de nombreuses autres solutions TIC peuvent améliorer l’accès à une éducation de qualité et diversifier les programmes scolaires pour avoir les compétences nécessaires au développement. La Commission du large bande estime que la vulgarisation des TIC a suscité d’importants changements sociaux, et ces changements commencent à se vulgariser dans le domaine de l’éducation.

Défi 4 : parvenir à l’égalité des sexes, à l’inclusion sociale et aux droits de l’homme pour tous

Une étude d’Intel a montré qu’en Afrique subsaharienne 45% des femmes sont moins connectées que les hommes. Un rapport de la Commission du large bande sur le genre et le large bande montre que l’actuelle fracture numérique de genre occasionne de graves conséquences pour les femmes, notamment dans leurs capacités de développer les compétences en TIC et d’aller en compétition dans une économie digitale. En mai 2013 déjà, la Commission avait approuvé un nouvel objectif ambitieux visant à encourager l’accès des femmes aux TIC et appelant à l’égalité des sexes dans l’accès au large bande à l’horizon 2020. « L’accès aux TIC pourrait transformer des millions de vie de femmes en leur facilitant l’accès à la santé, à l’éducation, et même à un soutien financier et entrepreneurial », mentionne la Commission. Comme avantage, le rapport indique qu’une entreprise indienne a constaté une forte rentabilité lorsqu’elle a offert des outils numériques de gestion de stocks aux femmes dirigeant de petites entreprises.

Par ailleurs, le haut débit et les TIC peuvent être un mécanisme pour une inclusion sociale et numérique pour tous, notamment pour les populations défavorisées et éloignées. Les mesures à prendre sont simples, comme par exemple la fourniture des services bancaires mobiles aux personnes n’ayant pas accès au crédit et aux services bancaires. Ceci pourrait leur permettre de créer des PME et d’ainsi faire partie du système social. Des initiatives comme les Villages du millénaire, la communauté One million ou encore l’initiative Childcount au Kenya et dans certains pays de l’Afrique subsaharienne sont citées en exemple. De même, les TIC et le large bande peuvent permettre aux populations de prendre conscience de leurs droits et leur permettre de vivre dans une société plus juste et plus transparente.

Défi 5 : assurer la santé et le bien-être à tout âge

D’après un rapport de GSMA (l’association mondiale des opérateurs de télécommunications) et de PwC, les soins mobiles dans les pays en développement et en Afrique subsaharienne peuvent sauver des millions de vies dans les cinq prochaines années. Dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne par exemple, des agents de santé communautaire utilisent des téléphones mobiles et l’accès au large bande pour offrir des services médicaux plus sophistiqués et de meilleurs soins de santé aux populations rurales démunies. L’implantation de la télémédecine dans les pays en développement est également une solution pour assurer la santé des plus démunis et accéder aux soins de santé non disponibles dans les zones rurales.

L’utilisation des TIC pourrait également permettre de faire des épargnes aux Etats. Une étude de Brookings Institution montre que la technologie mobile va transformer l’industrie de la santé des Etats-Unis, et ainsi épargner 305 milliards de dollars. Cette épargne proviendra entre autres de la réduction du temps de voyage, de la disponibilité de meilleurs moyens logistiques et de la rapidité dans la prise de décision. Pour la Commission, la santé permet aux populations d’atteindre leur potentiel, de travailler plus longtemps et plus régulièrement et de gagner davantage.

Défi 6 : améliorer les systèmes agricoles et augmenter la prospérité rurale

La Commission du large bande relève qu’environ deux milliards de personnes dans le monde vivent de petites exploitations agricoles, et ces chiffres incluent la moitié des personnes sous-alimentées du monde. Elle estime que les propriétaires de petites exploitations agricoles peuvent augmenter leurs revenus à travers l’accès aux marchés et à travers une meilleure sécurisation foncière. En effet, les téléphones mobiles peuvent aider ces agriculteurs à avoir accès aux services bancaires mobiles, aux informations sur les fluctuations des prix sur les marchés, à la météo et à des informations sur les cultures à forte valeur ajoutée. « En reliant les communautés rurales des services, des marchés, des connaissances et de l’information, les TIC peuvent stimuler l’efficacité et la gestion des ressources, augmenter le niveau de vie des populations rurales et accroître la sécurité alimentaire », indique le rapport qui cite l’initiative mFarmer. Une initiative mise en place par GSmA, en collaboration avec la Fondation Bill et Melinda Gates et l’USAID, pour donner en temps réel, via les téléphones portables, les informations ci-dessus mentionnées à deux millions d’exploitants agricoles dans le monde entier.

Défi 7 : instaurer les villes inclusives et productives

Les TIC et le large bande peuvent permettre d’avoir des villes plus saines, plus productives, qui se développent de manière durable sur le plan économique, social et environnemental. Plus de la moitié de la population mondiale vit désormais en ville, avec sept personnes sur dix vivant dans les pays en développement, indique la Commission du large bande. Entre 2010 et 2050, la population urbaine mondiale va significativement augmenter pour atteindre neuf milliards de personnes, et augmenter ainsi la proportion urbaine à deux tiers de la population mondiale. Pour la Commission, la forte concentration urbaine ou la migration des populations des villages vers les villes engendre dans les villes une pression croissante sur les transports publics, sur l’eau potable et l’air, sur l’emploi, sur la planification urbaine, etc. Cette pression et ces défis varient en fonction des structures gouvernementales locales et nationales, du climat des affaires et du niveau de développement.

Selon le rapport, « contrairement aux nombreuses technologies en matière de durabilité encore en développement – à l’instar de la prochaine génération de biocarburants –, les solutions large bande existent déjà et sont mises en œuvre dans le monde entier. Cela comprend l’énergie et la surveillance du climat, les bâtiments intelligents qui utilisent la connectivité pour la sécurité. Cela inclut aussi le transport intégré et les solutions de communication pour remplacer et optimiser les déplacements, ou les services de gouvernance électronique pour limiter l’utilisation des papiers. » Les services cloud seraient également d’une importante utilité. « Sur le plan individuel, les TIC peuvent répondre activement aux besoins des populations, tout en soutenant des modes de vie urbains plus durables. Une réelle transformation exigera des solutions radicalement différentes face aux défis des villes, et va exiger que l’infrastructure urbaine de base ait son noyau sur les TIC », écrit le rapport.

Défi 8 : lutter contre le changement climatique et garantir une énergie propre pour tous

A l’horizon 2020, les solutions TIC auront la capacité de réduire les émissions annuelles de dioxyde de carbone d’une quantité de 9,1 GtCO2e(gigatonnes équivalent dioxyde de carbone) dans six secteurs : le transport, l’agriculture et l’utilisation des terres, les bâtiments, l’industrie, l’énergie, la consommation et les services. C’est ce qu’indique le rapport Smart 2020 de Global e-Sustainability Initiative (GeSI), cité par la Commission du large bande. Les solutions innovantes du large bande vont permettre de réinventer les business models. Ainsi, l’avènement des bâtiments intelligents (comme en Espagne), des voitures électriques avec zéro émission de carbone, des services électroniques tels que l’e-santé, l’e-éducation, l’e-commerce, l’e-gouvernance et le télétravail permettront de lutter contre le changement climatique et de garantir une énergie propre pour tous.

Défi 9 : assurer la biodiversité, une bonne gestion de l’eau et des ressources naturelles

Pour la Commission, le large bande par satellite offre une observation sophistiquée de la terre qui est essentielle à la surveillance, au monitoring, à la protection et à la gestion des écosystèmes. Il offre la possibilité de transformer les services accessibles uniquement par Internet en services de monitoring sur téléphones mobiles, avec en plus le m-santé (services de santé sur le mobile), le m-éducation, le m-gouvernement et le m-commerce dans les régions éloignées. D’après le rapport, la surveillance par satellite contribue à une gestion effective de la biodiversité et de l’environnement en fournissant des informations précises et à jour sur la terre et sur les changements qui se produisent sur ​​de vastes étendues qui sont difficiles à étudier.

Comme exemple, la Commission du large bande indique que les experts de l’UIT utilisent les satellites pour surveiller la déforestation, la couche d’ozone et les activités de pêche. Une activité soutenue par le Bureau de radiocommunications de l’UIT à travers ses allocations sur des satellites et ses études techniques. « Les TIC en général et des capteurs distants basés sur la radio en particulier sont essentiels pour l’observation de l’environnement, la surveillance du climat et la prévision du changement climatique. Ces technologies rendent disponibles les informations sur le changement climatique, qui sont importantes pour subvenir aux besoins de base des populations tels que la nourriture et l’eau », écrit le rapport Solutions transformatrices pour 2015 et au-delà.

Défi 10 : transformer la gouvernance pour le développement durable

La bonne gouvernance n’est pas seulement une fin en soi, mais aussi un moyen important pour atteindre les trois autres dimensions du développement durable, à savoir le développement économique, le développement social et le développement environnemental. C’est ce que mentionne la Commission sur le large bande dans son rapport de septembre 2013. L’utilisation des TIC dans l’e-gouvernance ou la m-gouvernance (gouvernance via les services mobiles) offre en effet aux populations des outils accessibles pour mieux s’offrir les services des institutions publiques, ce qui favorise une large transparence et une responsabilité civique. « Le haut débit et notamment le haut débit mobile ont montré des résultats prometteurs dans l’avancement des objectifs de développement fondés sur les principes internationaux tels que la transparence et la reddition de comptes, les droits de l’homme et l’égalité des sexes », écrit le rapport. Sous d’autres cieux, les TIC peuvent contribuer à dénoncer les actes de corruption. Plus encore, en période électorale, les téléphones mobiles et les applications mobiles innovantes peuvent jouer un rôle essentiel dans la surveillance des actes frauduleux et l’engament des citoyens. Cela a été le cas avec l’application Ushahidi au Kenya, exemple d’ailleurs cité par la Commission du large bande.

Tous ces dix défis ne sauraient être atteints si certaines solutions ne sont pas mises en œuvre. La Commission a proposé dix solutions. Parmi elles, il faudrait rendre les TIC et le large bande haut débit accessibles à tous à des coûts abordables, déployer les politiques et les plans nationaux du large bande, créer un environnement réglementaire rationalisé et propice à l’ère du haut débit et qui supprime les barrières pour l’entrée sur le marché du large bande, ou encore développer des solutions appropriées pour maximiser la mobilisation des ressources, l’innovation et l’investissement dans le haut débit au sein des pays développés et en développement.

Par Beaugas-Orain Djoyum, pour le magazine Réseau Télécom No 65

« Power Africa » : à quelle énergie africaine les USA s’intéressent-ils ?

Jocelyne Sambira, d’Africa Renewal écrivait dans un article 12 Novembre 2013 que dans cinq ans l’Afrique pourrait connaître des améliorations significatives en matière d’énergie, grâce à la récente initiative américaine appelée Power Africa présentée par le président Barack Obama lors de sa dernière visite à trois États sur le continent.

Selon Sambira, les étudiants seront en mesure d’étudier la nuit tombée, les cliniques pourront garder leurs vaccins réfrigérés et les entreprises pourront fonctionner à des heures normales. Sambrina ajoutait que le gouvernement américain mène la charge pour Power Africa, aidé par quelques entreprises américaines et par des organisations internationales telles que la Banque africaine de développement (BAD).

idea conceptLa Tanzanie est l’un des trois pays visités par M. Obama lors de son voyage en Afrique. Il n’est un secret pour personne que la Tanzanie connaît un essor de son secteur du pétrole et du gaz et qu’elle a attiré plusieurs investisseurs étrangers. Or, malgré la présence de pétrole et de gaz en Tanzanie, le pays souffre encore de scandaleuses pénuries d’électricité, tout comme plusieurs États africains ayant des réserves de pétrole et de gaz. En fait, bien que le continent dispose de réserves gigantesques de pétrole, de gaz, de charbon et d’énergie renouvelables, il souffre encore de graves pénuries d’électricité. Selon la Banque mondiale, à peu près 29 pour cent des Africains sub-sahariens seulement ont accès à l’électricité.

La question de savoir si les États-Unis ou tout autre pays peuvent vraiment résoudre la crise énergétique en Afrique reste sujette à discussion. Et autant que nous puissions applaudir l’initiative Power Africa, il ne fait guère mystère que les États-Unis sont en réalité intéressés par l’obtention de davantage de pétrole sur le continent africain dans les cinq ans à venir.

Ce qui sent mauvais là-derrière, est que les dirigeants africains sont très conscients des véritables intentions d’États comme les États-Unis. Depuis la récente visite d’Obama en Afrique, des États comme la Tanzanie ont reçu d’importantes délégations américaines s’intéressant à l’industrie du pétrole et du gaz plutôt que de voir comment elles peuvent améliorer la crise de l’énergie dans le pays et le continent dans son ensemble. Le débat sur la rénovation du secteur de l’énergie du continent n’a pas été et n’est pas pris au sérieux surtout pendant les séances portant sur le pétrole et le gaz sur le continent.

Si les dirigeants américains et africains sont vraiment préoccupés à aider l’Afrique à résoudre sa crise de l’énergie, alors Africa Power devrait également s’assurer que les multinationales qui effectuent des opérations dans le secteur du pétrole et du gaz en Afrique jouent un rôle plus important dans la réorganisation du secteur de l’énergie. Il y a ici la complicité de hauts fonctionnaires corrompus et douteux, qui seraient pourtant les mieux placés pour orienter les politiques vers l’amélioration du secteur de l’énergie sur le continent en assurant que les multinationales impliquées dans ce secteur concentrent une partie de leurs bénéfices sur la réorganisation du secteur de l’énergie, plutôt que de siphonner les ressources et expédier leurs profits hors d’Afrique. Ceux qui bénéficient de ces opérations illicites sont les hommes d’État africains corrompus ainsi que les membres de leur famille immédiate, tandis que le reste de la population croupit dans la misère.

Dépendre uniquementde l’industrie pétrolière et gazière pour résoudre la crise de l’énergie sur le continent n’est sans doute pas la seule, ni la bonne voie. Le continent peut également profiter du soleil abondant et du vent pour une énergie alternative. Parfois on se demande presque pourquoi diable nous avons des institutions publiques en Afrique qui forment des ingénieurs et des spécialistes en énergies renouvelables…

L’Afrique est également considérée comme le continent avec la plus grande quantité de déchets. Il est possible de recycler et de convertir ces déchets en énergie comme cela est fait par certains États européens. Les gouvernements africains peuvent ainsi collaborer avec la Banque mondiale, la BAD et d’autres organisations dans le secteur des énergies renouvelables pour créer des emplois pour les jeunes entrepreneurs intéressés à transformer les déchets en énergie utile.

Il est possible de transformer la triste réalité africaine en une réalité positive.

Chofor Che, analyste sur AfricanLiberty, le 21 novembre 2013.

Cet article a paru initialement sur AfricanLiberty.org.

L’Afrique et la recherche stratégique

Aujourd’hui se déroulait  à l’école militaire à Paris  les  IV assises nationales de la recherche stratégique avec un programme de réflexion sur  les risques et menaces de l’hyper modernité avec la présence du ministre de l’intérieur  Manuel Valls dans la séance d’ouverture.

Journée  très riche de réflexions organisée par le CSFRS   Conseil Supérieur de la formation et de la recherche stratégique.

assises-nationales-recherche-strategiqueNous venions à peine de sortir des conférences de Elysées Afrique  avec le cantique  « L’Afrique est l’Avenir de la France »  orchestré par un  volumineux et approfondi  rapport du Sénat …

En réflexion stratégique  ce fut  le désert  total,  ici  point d’Afrique  et très peu de présence de nos élites africaines  , étudiants , stratèges ,diplomates , ou membres d’ambassade…

Si nous pouvions espérer  que le thème de la proximité géographique,  de l’espace culturel  ou  même de la francophonie  soit des vecteurs du progrès et de la modernité , ici  pas un mot  ,  nous étions dans le  cyberespace,  de discontinuité géopolitique,  et même d’une remise en question du pouvoir régalien des états.

Un monde de plus en plus complexe  ou les algorithmes prédictifs sont des outils puissants de décision  ou  des systèmes automatiques se substituent aux faiblesses  de nature psychologique, aux hésitations, les technologies autorisant des transactions financières  à haute fréquence, même des capitaux numérisés avec des comptes dans des zones échappant à tout contrôle.

La construction de ce monde hyper modernisé se produit dans une temporalité  excessivement plus rapide que le pouvoir de contrôle de nos hommes politiques ou des appareils judiciaires.

« Si le monde industriel et particulièrement de l’automobile a construit  des freins  pour toute mobilité ou des systèmes de sécurité pour les machines outils, Internet et le monde de la cybercriminalité ou des banques des donnés  semblent échapper aux contrôles des états : jusqu’à quand ? »

Si ces révolutions scientifiques et technologiques semblent porteuses de progrès dans plusieurs domaines, elles posent la question des libertés individuelles mais encore plus de la dépendance des entreprises et même des Etats. De grande crise accompagneront cette hyper-modernité, quelles soient de nature  climatique,  industrielle, ou  sanitaire,  L’Afrique doit veiller dans cette période de forte croissance qu’elle connait  à se doter d’outils prévisionnels, de stratégies de développement  et se munir des meilleurs outils d’anticipation  et une forme de suivi et de surveillance des zones de ruptures , de fragilité  pour profiter de l’expérience Européenne  puis en  sautant les obstacles   édifier une meilleur gouvernance de l’ univers 2.0

Par exemple  de plus en plus  la cybercriminalité  et le grand banditisme international  se spécialise sur ces nouveaux outils technologiques avec une  réactivité et une fluidité profitant des divergences des politiques nationales et du manque d’efficacité et de concertation policières et judiciaires transversale à plusieurs états. Et même  si c’en était le cas ,  le temps de la justice et des enquêtes est si long  qu’il permet le plus souvent à ces organisations d’échapper du tamis  des systèmes de répression.

Plusieurs révolutions technologiques accompagnent cette modernité,  le numérique  mais aussi les biotechnologie,  la robotique  et les nanotechnologies, Si l’Afrique est bien le continent émergent , il doit dés  à présent utiliser  des outils de veille ,  envoyer ses cadres dans ces cercles de réflexions  stratégiques  où l’on ne manque jamais de voir des étudiants chinois prendre des notes sur tout . Elle doit  consolider son développement dans les niches futures ou dans la Co-localisation, une délocalisation coopérative la permettant d’accumuler de la croissance réelle ; Sinon elle prendrait le risque d’accueillir demain dans des zones de conflits  les pirates 2.0 comme elle a été le refuge dans la zone sahélienne  du trafic international des drogues dures.

Si l’esclavage  a été une main  mise sur les corps et le travail des noirs africains,  la colonisation  une main mise sur les terres et les espaces de production et de matière première,  la Mondialisation nous a donné  une main mise du dollar sur la finance internationale.

L’Afrique doit impérativement veiller à identifier les risques et les menaces liés aux incessantes mutations d’un monde difficilement lisible dans sa complexité  et à ne pas subir une nouvelle domination des donnés numériques, en se donnant les moyens de contrôler ses  data, ses donnés numériques  et de participer pleinement aux réflexions géopolitiques sur ces nouveaux espaces pour ne pas échapper aux sources de prospérité et surtout  d’indépendance  dans ce monde de la virtualité en effervescence….

Ibrahim El Ali

L’oceanium reboise 100 Millions d’ Arbres au Sénégal: Ecosystème des mangroves

Voici ce qu’il faut montrer aux décideurs du sommet internationaux sur l’environnement

OCEANIUM_lancement_reboisement_2010[2]

Notre programme de reboisement a rassemblé 11 000 villageois qui se sont massivement mobilisés pour restaurer la mangrove en Casamance. Cet engouement des populations est le résultat d’une longue sensibilisation qui a touché 32 500 personnes.
Dans toute la Casamance, de Niafarang à Elinkine, de Nioumoune à Marssassoum en passant par Tobor : des hommes, des femmes et des enfants ont replanté 6 302 000 pousses de palétuviers sur une surface de 1200 hectares. En 43 jours de travail acharné, les villageois de la Casamance ont planté l’espoir en terre avec les propagules de palétuviers…
Qui dit Mieux ? Haidar El Ali Merci encore de votre soutien. Nous compterons sur vous l’année prochaine, objectif : 6 000 hectares ! ( 30 Millions d’arbres ) http://www.oceanium.org/
http://oceanium.blogspot.com/
Biodiversité et développement durable S’il existe un endroit qui unit bien la terre et la mer, c’est bien la mangrove, composant ainsi l’un des écosystèmes les plus productifs de la planète. L’oceanium, ONG de protection de l’environnement, dirigé par son héroïque Haidar El Ali vient de réussir son incroyable pari, reboiser plus de 6 millions de propagules de palétuviers dans la mangrove au Sénégal. Réussissant un double défi, celui de la préservation de la biodiversité, et celui de mobiliser toute une région créant les conditions d’un développement durable entièrement géré par la population locale, donnant ainsi une voie à poursuivre et à reproduire, pour dénouer l’Afrique avec ses liens entremêlés avec le sous développement et la dépendance.
( 11 000 villageois qui se sont massivement mobilisés pour sauver les dernières mangroves du Sénégal. Cet engouement des populations est le résultat d’une longue sensibilisation qui a touché 32 500 personnes.)
Biodiversité
Les mangroves jouent un rôle essentiel dans le cycle de vie de nombreuses espèces. Elles fonctionnent comme des réservoirs de nutriment et hébergent une kyrielle de poissons et constituent des zones de frayères et de nurseries pour nombreuses espèces de poissons dont la sardinelle, la carpe, le barracuda, le capitaine, et de crevettes, crabes….véritable vivier permettant au Lamantin ouest africain (Trichechus senegalensis), un mammifère marin, aujourd’hui en danger, d’y vivre. Le delta du Saloum reste également un point de transit important pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs.
je vous renvoie à l’excellent blog d’Herviaux Olivier http://africamix.blog.lemonde.fr/ (l’Océanium a choisi de créer sa deuxième aire marine protégée communautaire, après celle du delta du Saloum. Elle sera divisée en deux parties : la première dévouée aux lamantins où toute activité humaine sera interdite, la seconde située un peu plus à l’ouest où seule la pêche à la ligne sera autorisée. Et toujours, selon la volonté de l’Océanium, gérée par et pour les populations des villages environnants.)

Les mangroves fournissent d’autres produits et services: extraction de tanins, plantes médicinales, écorce utilisée comme condiments, charbon de bois, fourrage, paille, miel, etc. et participent activement à la stabilisation et la protection des littoraux et la modération des effets des tempêtes et des cyclones côtiers et le maintien d’une bonne qualité de l’eau en retenant les charges alluviales et en filtrant et retenant les charges polluantes. Elles sont une source de protéines majeure pour des milliers de communautés côtières, notamment des pays en développement.

(Les femmes de la Casamance sont formées par les femmes du Saloum aux techniques de collecte responsable des huîtres de palétuviers) Développement durable
Les questions de financement ont été au cœur du 6ème Forum mondial du développement durable, qui s’est déroulé du 27 au 30 octobre, à Brazzaville, la capitale du Congo. Au cours de cet événement, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, a proposé la création un fond africain pour le développement durable. Une proposition qui a obtenu le soutien de plusieurs chefs d’Etat.
Voila 50 ans que l’Afrique est suspendu à des problèmes de financements pour assurer son développement, Alors que bien souvent ceci ne fait qu’augmenter sa dépendance et laisse les générations futures assujetties. ( sans commentaires )
Il est indéniable à l’heure actuelle qu’il n’existe que trois voies de développement pour l’Afrique, -La bonne gouvernance et une vraie démocratie ( ici , le financement trouverait tout son sens )
-Une formation de la population adaptée aux besoins réels et une sensibilisation efficace.

Le camion cinéma sillonne les villages pour sensibiliser de l’urgence de préserver l’environnement.
Enfin Une mobilisation et une prise de conscience de la responsabilité de chacun, les petites rivières font les grands fleuves qui se déversent dans la mer… chacun est acteur du développement.

( Sensibilisation de tout le village avec projection d’un film éducatif, pour préparer le reboisement )
Pensez vous qu’il est possible de reboiser 6 millions d’arbres sans que les villageois ne se sentent concernés ? Cette dynamique, et cette prise de conscience résultat d’une sensibilisation efficace sont la clé du développement durable.

Cet amour et cet engouement, voila ce qu’on ne voit jamais dans les conférences internationales sur le sujet.
( Les mangroves sont une source de protéines majeure pour des milliers de communautés côtières, et un réservoir irremplaçable de la biodiversité.)
L’océanium par son action a montré qu’il est possible de conjuguer lutte pour la préservation de la biodiversité et la protection de l’environnement, et le développement durable.

La situation à Bangui et le déploiement compliqué des soldats Français de l’opération « Sangaris »

Une opération militaire est une affaire plus compliquée qu’un vote à l’ONU. L’opération «Sangaris», annoncée jeudi soir par François Hollande après le vote du Conseil de sécurité, a commencé dans l’urgence, alors que la crise centrafricaine s’est transformée en massacre de masse dans les rues de Bangui.

Alerte Info Afrique: Deux soldats Français tués lors d’affrontements avec les rebelles sélékas du président Djotodia

Malgré les renforts dépêchés dès jeudi soir depuis Libreville, au Gabon, et qui continuaient d’arriver vendredi, les troupes françaises n’étaient toujours pas déployées en nombre suffisant dans la capitale pour mettre fin au déchaînement de violence. Pas plus que n’étaient efficaces les vols à basse altitude de chasseurs, réacteurs hurlants, supposés créer un «effet de sidération» sur les miliciens.

operation-sangaris-info-afrique.com

Sous une pluie battante qui transforme les rues en bourbier rougeâtre, les soldats de l’ex-Séléka ont poursuivi vendredi leurs représailles dans les quartiers populaires. Dans les avenues désertes, les camionnettes chargées de soldats en armes assis sur les ridelles vont et viennent à toute vitesse. Des coups de feu éclatent de temps en temps dans les ruelles de laté­rite des faubourgs. Et l’on voit des ca­davres sur les carrefours.

L’Hôpital communautaire est l’un des seuls à fonctionner, grâce aux équipes de Médecins sans frontières, l’une des rares ONG à sortir dans Bangui. Les blessés continuent d’arriver, plus de 170 ces deux derniers jours. Dans la morgue s’entassent des dizaines de cadavres, certains portant de terribles blessures.

On en comptait 91 vendredi, dont une femme enceinte: «C’était ma nièce, Adomo Belvia, dit une dame venue récupérer le corps. Elle a été tuée jeudi, quand les Séléka sont passés dans notre quartier de Combattants, en tirant sur les gens qui étaient dehors.» «Il va y avoir des centaines de morts si les Français ne déploient pas des troupes au plus vite ! »

Bruno-Hyacinthe Gbiegba, avocat

Mais d’autres gens ont peur d’amener des blessés dans un hôpital dont les accès sont contrôlés par les soldats de l’ex-Séléka. Pour échapper à leur vengeance, des milliers d’habitants se sont réfugiés dans les églises et sur la pelouse de l’aéroport M’Poko, cherchant la protection des troupes françaises retranchées dans le terminal qui jouxte le camp militaire.

«On nous tue!» disent des centaines de personnes terrifiées devant les positions françaises. «La Séléka et des musulmans en civil viennent avec des pistolets et des AK. Ils ont pris le contrôle des quartiers pour faire table rase! Nous ne voulons pas des Séléka, nous sommes les autochtones, nous ne voulons pas des musulmans, ils donnent la mort!» dit un jeune homme du quartier Combattants.

Quels ages ?
Quels ages ?

Les abords de M’Poko sont considérés comme plus sûrs que les faubourgs de la ville. Jeudi matin, un véhicule chargé d’hommes armés (ce qui indique avec une quasi-certitude qu’il appartenait à l’ex-Séléka), a été détruit par les soldats français après que son conducteur a refusé de s’arrêter à la barrière de l’entrée.

C’est jusqu’à présent le seul cas où les unités de «Sangaris» ont fait usage de leurs armes. «Les Séléka font du porte-à-porte, dit Bruno-Hyacinthe Gbiegba, avocat et figure de la défense des droits de l’homme. Il va y avoir des centaines de morts si les Français ne déploient pas des troupes au plus vite!»

Réfugié dans le salon des hôtes de marque de M’Poko, le président du Conseil national de transition, Alexandre-Ferdinand N’Guendet, espère aussi que les troupes françaises vont agir au plus vite pour renvoyer les Séléka dans leurs casernes et les désarmer, ainsi que leurs ennemis, les milices Anti-Balaka. «Leur mandat est clair. Le président Djotodia est pris en otage par les seigneurs de la guerre qui l’ont mis au pouvoir. Il devrait placer sa sécurité entre les mains de l’armée française. Il faut désarmer tout le monde, et reprendre le processus politique.»

L’essentiel des violences a lieu dans le dédale de ruelles de terre et de petites maisons des quartiers populaires.

Plus facile à dire qu’à faire. À peine commencée, la mission des troupes françaises apparaît déjà comme très délicate. L’essentiel des violences a lieu dans le dédale de ruelles de terre et de petites maisons des quartiers populaires, plus que sur les grandes artères qui convergent comme un éventail vers le centre histo­rique, PK Zéro. Avec une compagnie renforcée en mesure de se déployer (environ 150 hommes), le colonel Vincent Tassel, chef de corps du 8e RPIMa (régiment ­parachutiste d’infanterie de marine), n’avait jusqu’à présent pas les moyens de contrôler les accès aux principaux quartiers d’une grande ville en plein chaos.

Les renforts qui sont arrivés vendredi devraient augmenter un peu ces capacités. Des Antonov ont aussi débarqué des véhicules et du matériel. La force panafricaine que les soldats français sont supposés épauler devrait en théorie augmenter les effectifs, mais ces contingents ont presque disparu des rues de Bangui vendredi.

Risque de se poser la question des relations avec les troupes de l’ex-Séléka. Ces soldats sont officiellement intégrés dans les forces de sécurité du gouvernement de Centrafrique: aucun de ces mots ne veut rien dire, puisque le gouvernement n’est qu’une fiction et que les soldats de l’ex-Séléka sont à présent le principal facteur d’insécurité. Mais les désarmer pourrait aussi donner le signal de la vengeance aux quartiers chrétiens, pour le moment terrorisés, qui avaient commencé à s’en prendre à la minorité musulmane jeudi pendant les premières heures du soulèvement.

Nelson Mandela: Madiba s’est éteint dans la nuit, le monde entier lui rend hommage

au revoir madiba

Nelson Mandela « Madiba » est décédé dans la nuit

L’ex-président sud-africain restera dans l’histoire un personnage de légende. Ses années de combat, de prison, de gouvernance et de retraite en ont fait une autorité morale universelle.

Le déroulement des obsèques est prévu de longue date et mêlera durant 10 jours traditions ancestrales, veillées intimistes et cérémonies retransmises dans le monde entier. La dépouille de l’ancien président fera l’objet de trois processions dans Pretoria.

À homme exceptionnel, obsèques exceptionnelles. Selon CNN, le programme des funérailles de Nelson Mandela est préparé depuis plusieurs années par sa famille, le gouvernement et l’armée sud-africaine, et devrait s’étaler sur dix jours. Différentes étapes mêlant à la fois les pratiques funéraires occidentales et les coutumes du peuple Thembu, dont est issu Nelson Mandela, sont prévues. De nombreuses personnalités vont faire le déplacement, comme François Hollande ou le président américain Barack Obama, mais aussi Hillary Clinton, la présentatrice Oprah Winfrey ou l’ancien capitaine de l’équipe sud-africaine de rugby, François Pienaar.

CNN a dévoilé ce vendredi matin le programme, en précisant que des changements de dernière minute pourraient avoir lieu. Ce planning a été partiellement confirmé vendredi après-midi par le président sud-africain Jacob Zuma.

Cérémonie religieuse mardi au stade de Soweto

De ce vendredi à lundi (jour 1 à 4), le corps de Nelson Mandela devrait rester à l’hôpital militaire de Pretoria, où il sera embaumé. Une première cérémonie traditionnelle, dite des «yeux clos», sera conduite par les anciens du peuple Thembu. Au cours de cette dernière, ils parleront à Nelson Mandela, ainsi qu’à ses ancêtres.

Jacob Zuma a confirmé que le peuple sud-africain pourra rendre hommage à Nelson Mandela mardi (5e jour) au cours d’une cérémonie du souvenir qui aura lieu au stade Soccer City de Soweto. Ce dernier peut accueillir jusqu’à 90.000 personnes. Selon CNN, de nombreux chefs d’État pourraient venir à cette cérémonie: Barack Obama devrait en faire partie, d’après les informations de la chaîne américaine.

Enterrement le 15 décembre dans son village d’enfance

De mercredi à vendredi, la dépouille de Nelson Mandela sera exposée à Union Buildings, le siège de la présidence sud-africaine, à Pretoria. Le premier jour sera réservé aux dignitaires, tandis que le public sera autorisé à se recueillir les deux jours suivants. La dépouille de l’ancien dirigeant sud-africain sera transporté chaque jour en public depuis la morgue jusqu’à son lieu d’exposition. ««Nous encourageons (le public) à se placer sur le bord quand le corps passera dans les rues de Pretoria», a indiqué Neo Momodu, directeur du service d’information du gouvernement.

Samedi, un avion militaire devrait emmener le corps de Nelson Mandela vers Mthatha. Un cortège funèbre s’ébranlera alors vers Qunu, là où l’homme d’État a grandi. Une fois arrivé à la maison des Mandela, l’armée sud-africaine remettra formellement le corps à sa famille. Le drapeau sud-africain entourant le cercueil devrait alors être remplacé par une couverture traditionnelle de l’ethnie Xhosa. Une veillée funéraire devrait avoir lieu dans la plus stricte intimité.

Jacob Zuma a également confirmé que l’enterrement de Nelson Mandela aura lieu dimanche 15 décembre (jour 10) à Qunu. Selon CNN, une dizaine de chefs d’État et une centaine de membres de la famille proche de Nelson Mandela participeront à la cérémonie, qui devrait se dérouler en extérieur, et sera retransmise mondialement. Le corps sera mis en terre à midi. Nelson Mandela reposera aux côtés de trois de ses enfants et de ses nombreux ancêtres.

Les cérémonies s’achèveront le lundi 16 septembre, le «Jour de la réconciliation». Une statue de l’ancien dirigeant sera alors érigée devant Union Building.

au revoir madibaLe 1er juin 1999, au terme de son mandat de premier président noir de la «nouvelle Afrique du Sud», Nelson Mandela promet de consacrer le temps qu’il n’a jamais eu à ses treize petits-enfants et à son épouse, Graça Machel, la veuve du président mozambicain Samora Machel, épousée en troisièmes noces, à 80  ans.

Il souhaitait se retirer dans son village natal du Transkei. Ce furent des vœux bien pieux.

En février 2000, son devoir l’appelle au chevet du Burundi. Il repousse sa retraite. «Animal politique infatigable», selon l’expression de ses proches, Mandela sera souvent contacté pour servir de médiateur dans les conflits africains. Mais après avoir bouclé l’accord de paix interburundais en août 2000, il décline tout mandat au Kosovo et en République démocratique du Congo (RDC). Cela ne l’empêche pas de s’exprimer sur toutes les questions du moment.

En 2001, il n’hésite pas à critiquer l’attaque américaine en Irak. Et en vieillissant, l’icône de la réconciliation se soucie de moins en moins du «politiquement correct». Il invite chez lui sans complexe à la fin de l’année 2004 le président haïtien déchu, Aristide.

Long chemin vers la liberté

Si on lui pardonne rapidement ses impairs, c’est que «Madiba» donne tout ce qui lui reste d’énergie pour sauver sa nation. Son dernier combat sera celui du sida. Pour braver tous les tabous, il rend public l’origine de la mort de son fils, Makgatho, séropositif. Il organise un concert en utilisant son numéro de cellule à Robben-Island, le 46664, comme chiffre symbole. Tous les coups sont permis contre un fléau qui, aime-t-il à le répéter, fera plus de morts que l’apartheid.

Mandela restera dans l’histoire un personnage de légende. Ses années de combat, de prison, de gouvernance et de retraite en ont fait une autorité morale universelle.

Qui avait plus de légitimité que lui pour écrire au détour de ce long chemin vers la liberté ces quelques mots: «La vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres, le droit de ne pas être opprimés (…) Car être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres»?

Centrafrique: qui sont les responsables de l’attaque à Bangui?

 Alors que le Conseil de sécurité a donné, ce jeudi 5 décembre, son feu vert pour une intervention des troupes françaises et des forces africaines en Centrafrique, les violences meurtrières de ce jeudi matin à Bangui, ont fait au moins 80 morts, selon l’AFP ; au moins 105 morts, d’après un décompte de l’agence Reuters.

Un couvre feu a été décrété dans la capitale centrafricaine, entre 18H00 et 6H00. Une question reste en suspend : qui sont ceux qui se trouvent derrière ces violences ?

balakas-info-afrique.comLes habitants de Bangui ont tous parlé des anti-balakas, ces milices d’auto-défense qui, par le passé, étaient essentiellement munies d’armes traditionnelles. Mais pour beaucoup d’observateurs, il est difficile d’imaginer qu’ils ont pu seuls mener une attaque coordonnée sur trois lignes de front et notamment attaquer le camp militaire Kassai.

Par ailleurs, les assaillants de ce matin disposaient d’armes lourdes, d’armement modernes et pas seulement des armes traditionnelles utilisées par le passé par les anti-balakas.

De sources concordantes, l’ambassadeur de France et le représentant spécial de l’ONU ont été invités, après l’attaque, par le président Djotodia dans sa résidence. Le chef de l’Etat centrafricain leur a montré des armes – des Aka 47 – qui auraient été saisies chez le ministre de la sécurité, Josué Binoua, un ancien du régime Bozizé, passé dans le camp Djotodia.

« Josué Binoua est, depuis plusieurs mois, dans le collimateur de la Seleka », indique une source onusienne avant d’ajouter que « l’ancienne rébellion l’accusait de vouloir réduire son influence sur les services de sécurité de l’Etat mais rien encore ne permet, aujourd’hui, de confirmer les soupçons des autorités », a affirmé cette source.

Le chef de la sécurité présidentielle, le général Arda, a également cité le nom de l’ancien chef d’Etat-major des Forces armées centrafricaines (FACA) de François Bozizé, le général Jean-Pierre Dolewaya, expliquant que c’étaient les assaillants, faits prisonniers, qui l’auraient désigné comme leur chef militaire.

« Le contexte est très volatile et propice aux règlements de comptes », estime un observateur de la vie politique centrafricaine.

AFP

The Lancet : Eliminer les disparités en matière de santé mondiale d’ici une génération

 Nouveau rapport : L’Afrique est à un tournant crucial pour accélérer les progrès accomplis sur la voie des OMD

 « Nous sommes sur le point de franchir un pas important pour l’humanité », a déclaré le président de la nouvelle Commission sur l’investissement dans la santé, le professeur Lawrence H. Summers.

 

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, notre génération  a les capacités financière et technique d’éliminer les disparités existant en matière de santé entre pays les plus pauvres et les plus riches, selon le nouveau rapport publié par la revue spécialisée The Lancet, intitulé “Santé mondiale 2035 : un monde convergent en une génération”.

African_Press_Organization-APOLes auteurs dudit rapport mettent en lumière la manière dont gouvernements et bailleurs de fonds pourraient, avec un plan d’investissement ambitieux mais réaliste, atteindre un degré élevé de convergence et, partant, ainsi combler les disparités en matière de santé. Il s’agit là d’une stratégie nouvelle et audacieuse, qui entend faire baisser, dans tous les pays et en une seule génération, les taux de décès liés aux maladies infectieuses et de décès maternels et infantiles au niveau de ceux des pays à revenu intermédiaire les plus performants.

 

« L’Afrique est à un tournant crucial pour accélérer les progrès accomplis sur la voie des OMD (Objectifs du Millénaire pour le développement, ndlr) et définir les priorités du programme de développement post-2015. Dans le contexte actuel de réduction de l’aide publique au développement, améliorer le niveau de financement domestique, les financements innovants et l’optimisation des ressources dans les secteurs sociaux est capital », souligne Agnès Soucat, directrice du Département du développement humain de la Banque africaine de développement (BAD) (http://www.afdb.org) et co-auteur du rapport.

 

Rédigé par un groupe de 25 économistes renommés et experts en santé mondiale du monde entier, sous l’égide du président émérite Lawrence H. Summers et de Charles W. Eliot professeur à l’Université de Harvard, la Commission appelle les dirigeants, les gouvernements et les donateurs à continuer d’investir dans la santé, mais surtout à accroitre les investissements et à capitaliser sur cette opportunité, unique, de parvenir à l’égalité en matière de santé dans le monde d’ici une génération.

 

« Désormais, et pour la première fois dans l’histoire, nous sommes près de pouvoir franchir une étape importante pour l’humanité : éliminer les disparités importantes en matière de santé, notamment celles relatives à la santé maternelle et infantile, de façon à ce que chaque être sur terre ait la même chance de jouir d’une vie saine et productive », indique Lawrence H. Summers. Et de préciser : « L’efficacité des médicaments et des vaccins désormais disponibles nous permet d’atteindre ce stade. Pour notre génération, c’est l’occasion unique d’investir, pour faire de cette vision une réalité ».

Les auteurs du rapport exhortent les décideurs du monde entier à intégrer cette « grande convergence » dans le cadre de l’après OMD. Si les recommandations du rapport relatives à l’augmentation des investissements mondiaux en matière de santé sont suivies d’effets, les auteurs estiment que, pour la seule année 2035, quelque 10 millions de vies pourraient être sauvées dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, ce qui engendrerait d’immenses acquis sociaux et économiques pour les pays les plus touchés.

La Commission exhorte également les décideurs à adopter une approche dite de “revenu total”, qui combine la croissance du PIB à la valeur que les gens assignent à la hausse de l’espérance de vie – autrement dit, la valeur qu’ils accordent aux années de vie supplémentaires (AVS). En se basant sur cette approche de revenu total – que les économistes préconisent de plus en plus –, le rapport “Santé mondiale 2035” détermine que, sur la période 2015-2035, le bénéfice économique de la convergence excèderait son coût dans un facteur de 9 à 20 dans les pays à revenu faible comme dans ceux à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, entre 2015 et 2035. Ce rapport bénéfice-coût souligne l’intérêt certain de tels investissements.

« Nous pensons que si les nations du monde entier adoptent une approche de revenu total pour la planification économique, les retours humains sur les investissements dans la santé pourraient faire l’objet d’une justification forte pour les décisions d’allocation de ressources, juge Dean T. Jamison, professeur à l’Université de Washington et co-président de la Commission. Les gens apprécient de vivre plus longtemps et en meilleure santé, et la notion de revenu total traduit simplement cela en termes monétaires. S’il ne donne pas de valeur monétaire à la vie d’un être humain, il tient compte de l’évolution du risque de mortalité, un paramètre que le PIB a tendance à négliger.

La Commission propose un cadre d’investissement détaillé pour les pays à revenus faible et intermédiaire, qui indique les dépenses qui devraient être prioritaires, à savoir : le renforcement vigoureux d’outils nouveaux et existants pour s’attaquer au VIH/SIDA, à la tuberculose, au paludisme, aux maladies tropicales négligées et aux conditions de santé maternelle et infantile ; cibler les environnement à forte charge de morbidité, en particulier les populations démunies et les sous-populations rurales des pays à revenu intermédiaire. Investir en amont dans le planning familial est une priorité. De plus, tenant compte des hausses du PIB prévues dans les pays à revenus faible et intermédiaire, les auteurs du rapport suggèrent que de nombreux pays seront en mesure de combler une large part de l’augmentation des investissements à l’aide de leurs ressources propres.

« En raison des changements importants de l’économie mondiale et du succès des efforts de développement, le rôle de l’aide internationale, qui reste vital, mettra davantage l’accent sur la recherche scientifique, fournissant des exemples et des modèles qui peuvent être imités et se concentrant sur le développement de techniques ainsi que sur la diffusion de l’information », ajoute Lawrence H. Summers. « L’aide internationale restera cruciale, mais elle portera moins sur l’aide financière apportée à certains pays et davantage sur l’offre d’initiatives mondiales d’intérêt général. Les budgets d’aide au développement devraient refléter cette réalité importante ».

La communauté internationale devrait notamment procéder à une hausse concertée des investissements dans la recherche et le développement (R&D), afin de développer de nouveaux médicaments, vaccins et technologies de santé, selon les auteurs. Le sommes investies actuellement dans la R&D à l’échelle mondiale devraient au moins être doublées, pour passer de 3 milliards de dollars EU à 6 milliards par an d’ici 2020, les pays à revenu intermédiaire pouvant potentiellement s’quitter de la moitié de cette hausse.

Le rapport mentionne également des politiques et des initiatives fiscales qui pourraient réduire de façon spectaculaire les maladies non transmissibles et les accidents, prévenir la surmortalité d’ici 2035 et générer de nouveaux et importants revenus pour les pays à revenus faible et intermédiaire, en taxant par exemple le tabac et d’autres substances nocives comme l’alcool et le sucre. Ainsi, en Chine, une taxe de 50 % sur le tabac pourrait permettre d’éviter 20 millions de morts et générer 20 milliards de dollars EU de plus chaque année durant les cinquante ans à venir. Le rapport fait valoir que l’objectif de couverture de santé universelle (CSU) – s’il s’accompagne d’une prise en compte des pauvres – pourrait fortement réduire le fort taux de paupérisation liée aux frais de santé restés à la charge des patients.

Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet et co-auteur du rapport, précise « [qu’]investir dans la santé, c’est aussi investir dans la prospérité, dans la protection sociale et financière, et dans la sécurité nationale. Ce que notre Commission souligne, de façon originale et convaincante, c’est qu’investir dans la santé revient à investir dans la valeur intrinsèque de l’être humain, ce qui est souvent omis dans les mesures traditionnelles de développement. Une prise en compte plus complète de la santé, comme le préconise la Commission, permet de révéler sa portée bien plus large ».

 

Corruption: la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) organise la 4ème édition de la lutte contre la corruption

Corruption: la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) organise la 4ème édition de la lutte contre la corruption

affiche CNLCEI sans Ayho avc bandeau

 

« La lutte contre la corruption revêt un caractère d’autant plus urgent que la communauté internationale s’efforce d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015 et d’établir un programme en vue de progrès économiques et sociaux pour l’après-2015.»

Message de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU       9 décembre 2012

La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. La corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les « coûts initiaux » liés à la corruption.

Le 31 octobre 2003, l’Assemblée générale a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption (résolution 58/4), et a prié le Secrétaire général de charger l’Office des Nations Unies contre la         drogue et le crime (ONUDC) d’assurer le secrétariat de la Conférence des États Parties à la         Convention.

Le  9 décembre  a été déclarée Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire  connaître le rôle de la Convention, en matière de lutte et de prévention.

France et Afrique: François Hollande rencontre 40 chefs d’états Africains à l’Elysée

Une rencontre au sommet à Paris avec le thème « Pour la paix et la sécurité en Afrique » qui débutera ce vendredi 6 Décembre à Paris.

Il réunira environ 40 chefs d’Etats africains ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les dirigeants européens Herman Van Rompuy et José Manuel Barrosso, ainsi que la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.

francois-hollandeParmi les absents de ce Sommet, hormis Madagascar, Guinée-Bissau, Centrafrique et Égypte, pays suspendus de l’Union africaine, on compte le président sud-africain Jacob Zuma et le Rwandais Paul Kagamé qui ne semblent pas adhérer à l’initiative française ; l’Algérien Abdelaziz Bouteflika qui fournira sans peine un certificat médical ; Omar el-Béchir et Robert Mugabe qui éviteront de se rapprocher de la CPI.

Les échanges porteront sur les questions de défense et de sécurité dans le continent africain : terrorisme, piraterie, mais aussi changement climatique.

Ce sommet sera précédé mercredi d’un forum économique consacré aux partenariats entre entreprises africaines et françaises, co-organisé par Bercy et le Medef sur le thème « Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France ».

A cette occasion l’ancien chef de la diplomatie française, Hubert Vedrine, remettra officiellement son rapport sur cette même thématique. Les présidents de Tanzanie, de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de France s’y exprimeront également.

Investissements en Afrique: Selon Deloitte c’est 225 milliards de dollars de projets qui sont en développement en Afrique

Les chiffres confirment l’incroyable essor de l’Afrique !

Le boom des infrastructures en Afrique a vu engagé en 2012 un volume global d’investissement de 222,7 milliards $ pour un total de 322 méga-projets, a-t-on appris mercredi 27 novembre 2013 à la suite de la publication, à Johannesburg, d’un rapport sur le sujet par la firme Deloitte

Selon André Pottas, le responsable pour l’Afrique australe des projets d’infrastructures, l’étude n’a pris en compte que les projets d’un volume d’investissement de plus de 50 millions $, déjà connus au 30 juin 2013, mais non encore en exécution.

Le rapport met en évidence des informations qui pourraient surprendre les opinions publiques au sein de nombreux pays du continent, compte tenu de nombreuses attentes sociales.

Il apprend par exemple que le secteur de l’énergie occupe la première place de ces investissements (36% du financement global pour 96 projets) devant celui des transports (25% du financement global pour 82 projets).

afrique-milliards-info-afriqueUne autre information donnée par le rapport est que la Chine, contrairement aux idées généralement admises, n’est pas engagée dans le plus grand nombre de projets sur le continent. 59% des projets africains sont le fait des gouvernements, avec un surplus de 2% gérés par des partenariats public-privé. Les investisseurs privés du continent sont impliqués dans 29% de ces projets, les investisseurs européens et américains dans 17% des projets et enfin le groupe constitué des BRICs.

Cependant, il est clairement établi que la Chine est en tête du financement des investissements majeurs en Afrique avec 43,6 milliards $ de fonds engagés. Elle est suivie par des institutions de financement du développement (43,4 milliards $), l’Europe et les Etats-Unis (36,1 milliards $) et les gouvernements locaux (17,4 milliards $).

Par région, l’Afrique australe, tirée par les investissements en Afrique du Sud est en tête avec un total de 124 projets d’un volume d’investissements de 81,3 milliards $, elle est suivie de l’Afrique de l’Est qui abrite 93 projets d’un volume d’investissement de 67,7 milliards $.

L’Afrique de l’Ouest où on retrouve le Nigéria, la deuxième économie du continent, regroupe un total d’investissement de 49,8 milliards $ pour 21% des projets. Le Maghreb qui malgré les difficultés politiques que traversent ses pays, est à la quatrième place avec 7% des projets d’envergures qui y sont développés pour une enveloppe de 6,7 milliards $.

L’Afrique centrale ne regroupe que 5% des projets d’envergure, mais avec une enveloppe non moins importante de 15,3 milliards $.

Selon Deloitte, les grands projets en Afrique sont soutenus par une classe moyenne grandissante, qui nécessite de gros investissement dans les domaines des facilitations au transport, d’accès à l’énergie et aux télécommunications.

Viols comme arme de guerre: Il est urgent de trouver une solution en RDC

Imaginez un orphelinat où plus de 300 enfants nés  d’un viol ont été abandonnés à cause de la honte et  la stigmatisation associées aux violences sexuelles.  Imaginez une ville où, en 2012, 11 fillettes âgées de  six mois à un an, et 59 petites filles de un à  trois ans, ont été violées.

Que réserve l’avenir de ces enfants? L’histoire  des violences sexuelles dans les conflits est  aussi vieille que la guerre elle-même. Elles ne  connaissent pas de frontières – de lieu,  d’ethnicité, de religion ou d’âge.

Les habitants de la République démocratique du  Congo (RDC) savent tous très bien la douleur et la  souffrance qui accompagnent les violences  sexuelles. Selon un récent rapport du ministère  des Questions de Genre, en 2012 seule, il y avait  15.654 cas de violence sexuelle signalés – une  augmentation de 52 pour cent à partir de 2011.

Parmi ces cas, 98 pour cent ont été perpétrés  contre les femmes. Dans des endroits touchés par  le conflit en RDC, l’âge moyen des victimes est  inférieur à 21 ans, un tiers de toutes les  victimes ayant entre 12 et 17 ans. En 2012, 82  pour cent de toutes les victimes n’avaient pas  fini le cours primaire.

RDC-filles-violees-brules_info-afriqueIl ne s’agit pas juste de chiffres abstraits; ce  sont des enfants nés d’un viol qui sont  abandonnés, des femmes et des filles qui se  battent quotidiennement contre les répercussions  physiques et émotionnelles débilitantes, ainsi que  des hommes et des garçons qui souffrent en silence  à cause de la honte et la stigmatisation associées  à ce crime.

Toutes les victimes doivent avoir  accès aux services salvateurs et tous les  partenaires doivent s’unir, non seulement pour  prévenir de futures attaques, mais aussi pour  permettre aux victimes de refaire leur vie.

Mais ce conflit n’a pas créé le fléau de violences  sexuelles auquel nous sommes confrontés en RDC  aujourd’hui. Les racines de telles violences  répandues et rampantes – en particulier  l’inégalité des femmes et l’abus de pouvoir – sont  là depuis des siècles. En RDC et dans le monde,  les violences basées sur le genre sont les plus  courantes, mais les violations des droits humains  sont moins signalées. Le conflit amène la  violence, l’insécurité et un climat d’impunité,  qui à son tour aggrave la prévalence des violences  sexuelles.

Pour éradiquer efficacement les violences  sexuelles liées aux conflits, nous devons  redoubler d’efforts pour promouvoir les droits des  femmes en tant que droits humains et créer des  systèmes viables qui mettront fin à l’impunité  pour les auteurs et envoyer un message fort selon  lequel cet abus de pouvoir le plus extrême et le  plus répandu ne sera pas toléré. Nous devons être  clairs: il sera poursuivi. Il sera puni.

Les violences sexuelles dans les situations de  conflit, en particulier dans l’est de la RDC,  constituent des défis uniques. Selon le dernier  rapport du secrétaire général sur les violences  sexuelles dans les conflits, il y a plus de 44  groupes armés qui opèrent dans l’est de la RDC  seule, dont certains viennent des pays voisins.

Presque tous ces groupes ont été impliqués dans  des crimes de violence sexuelle. Des éléments des  forces armées et de la police ont été également  accusés de ces crimes. Dans ce contexte, engager  une grande variété d’acteurs étatiques et non  étatiques et s’assurer que les violences sexuelles  ne sont pas utilisées comme une tactique de guerre  pour obtenir un avantage militaire ou politique,  est particulièrement complexe.

Les coûts économiques et humains des violences  sexuelles et autres formes de violences basées sur  le genre contre des communautés et des pays sont  énormes. Leur impact est dévastateur, y compris la  perte de vies et de moyens de subsistance, le  rejet de la part des familles et des communautés,  et de graves conséquences, souvent mortelles, sur  la santé mentale et de reproduction. Cependant,  les violences sexuelles ne sont pas inévitables.

Le gouvernement de la RDC a reconnu les effets  dévastateurs de ce fléau et a pris des mesures  pour changer le récit des violences sexuelles dans  le pays. En 2006, il a adopté une loi qui élargit  la définition de la violence sexuelle et fait la  promotion de peines plus lourdes pour les auteurs,  l’une des lois du genre d’une plus grande portée.

En 2009, le pays a élaboré la Stratégie nationale  sur les violences basées sur le genre, et en mars  2013, le gouvernement et les Nations Unies ont  signé un communiqué conjoint, exposant les mesures  concrètes que le gouvernement prendrait pour  éradiquer ces infractions.

Ce sont toutes des mesures dans la bonne  direction, mais beaucoup reste encore à faire. Les  lois doivent être appliquées et les agresseurs  doivent être poursuivis et condamnés. Le  renforcement de l’Etat de droit dans un territoire  immense où les lois coutumières existent, dans  plusieurs localités, la seule autorité reconnue  représente un énorme défi pour les organisations  juridiques et les acteurs engagés dans la lutte  contre l’impunité des auteurs des violences  sexuelles et autres formes de violences basées sur  le genre.

Toutefois, le pays n’est pas seul dans cette  lutte. Le système des Nations Unies, y compris les  forces de maintien de la paix, a aussi une  responsabilité directe pour soutenir et favoriser  les initiatives nationales.

Nous avons entrepris cette mission conjointe en  RDC pour renforcer l’engagement politique en  augmentant la participation des institutions  démocratiques, des leaders politiques et de la  société civile.

Ensemble, notre objectif est de nous assurer que  les engagements qui ont été pris et le travail qui  a été fait par le gouvernement et l’ONU font une  différence dans la vie des femmes, des filles, des  garçons et des hommes qui vivent tous les jours  dans la peur.

Nous engageons nos équipes, nos organisations et  nous-mêmes à travailler vers l’élimination des  violences sexuelles en RDC. Pour faire des progrès  significatifs, nous avons besoin du soutien de la  communauté internationale, de l’ensemble du  système des Nations Unies et du gouvernement.

Nous plaidons également pour une plus grande  attention des donateurs afin d’appuyer les  services de base pour les victimes de violences  sexuelles, y compris l’éducation, des soins de  santé et des produits de base accessibles, un abri  sûr, des moyens de subsistance et d’autres  interventions psychosociales.

Babatunde Osotimehin et Zainab Bangura
Pour IPS Afrique

Wifi en Afrique: Avec des boites de conserves c’est gratuit et la portée est augmentée

Du wifi gratuit avec une grande portée en Afrique, c’est possible

L’innovation technologique ne rime pas toujours avec « grands moyens »…

Et c’est le développement de l’accès internet grâce au wifi qui est développé avec l’utilisation de boites de conserves.

Entre les premières expérimentations militaires des années 1960 et l’extension du WiFi, le réseau est passé par bon nombre de phases de découvertes assez inattendues. Son extension elle-même, fut parfois le fruit de bricolages.

«L’innovation survient souvent quand nous jouons ou que nous rêvassons en nous servant d’un objet. Beaucoup de découvertes sont arrivées par hasard», témoigne Steve Song, le fondateur de Villagetelco. Pour l’entrepreneur canado-sud-africain, Internet est un vecteur majeur de progrès, mais aussi un outil fonctionnel sans pareil.

Antenne-WiFi-afrique«Plus vous êtes près d’un réseau de communication, plus vous avez de la chance de survivre à la malaria. Car vous avez un meilleur accès aux informations, aux traitements, etc», explique-t-il. Certes, mais dans un continent africain où certaines zones ressemblent à des déserts numériques, les moyens sont limités.

Pourtant les besoins sont bien là: les Kényans dépensaient en moyenne la moitié de leur budget pour payer les services de téléphonie mobile en 2009. Des ressources qui pourraient être employées ailleurs, si les prix de réseaux étaient moins élevés.

Pour diminuer le coût de la connexion et permettre l’accès d’un plus grand nombre, Steve Song a développé un routeur artisanal: le mesh potato. Ce petit boîtier blanc, couplé à une antenne de fortune conçue à partir d’une boîte de conserve, permet à une zone non couverte par le réseau d’un opérateur, d’accéder à la WiFi.

«En Afrique, le secteur des télécommunications est peu concurrentiel. Il est donc difficile d’intégrer le marché, et les opérateurs sont lents à étendre leur réseau», déplore Steve Song. Pour certaines zones rurales non peuplées  «il n’y a tout simplement pas d’intérêt économique pour les opérateurs mobiles à installer des antennes».

Il fallait donc trouver un moyen simple de se connecter en court-circuitant les opérateurs. Ce fut chose faite grâce au WiFi:

«Dans la plupart des pays, le WiFi n’est pas assujetti à une licence pour que les gens puissent mettre en place de petits réseaux sans fil dans les cybercafés ou les bureaux. Comme les ondes WiFi disparaissent au bout de quelques mètres, les opérateurs ne perçoivent pas leur utilisation comme une menace commerciale», explique Radio Nederland.

A l’aide des mesh potatoes et d’antennes artisanales, on peut capter les signaux WiFi et permettre au réseau de s’étendre sur une cinquantaine de kilomètres. Une solution simple et peu coûteuse pour désenclaver certaines régions d’Afrique.

Centrafrique: La France va envoyer 800 militaires supplémentaires afin de contrer le risque de génocide

Quels ages ?

La France est prête à envoyer en Centrafrique 800 soldats qui viendraient s’ajouter aux 410 militaires déjà sur place, a affirmé aujourd’hui le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye à l’issue d’une rencontre avec le chef de la diplomatie française à Paris.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius « a parlé de l’envoi de 800 hommes pour l’instant, qui s’ajouteraient aux 410 déjà présents », a-t-il déclaré, précisant que « le rôle de la France sera d’appuyer les forces de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) en termes militaires, logistique et d’assistance technique ».

« Tout cela va se faire vers la mi-décembre, après le vote d’une résolution au Conseil de sécurité » de l’ONU, a estimé M. Tiangaye.

Quels ages ?
Quels âges pour les soldats de la Séléka  ?

Jeudi, le président François Hollande avait évoqué une augmentation « sensible » du contingent français en Centrafrique où, avait-il dit, la situation est « extrêmement grave », sans toutefois préciser l’ampleur du renfort envisagé ou un calendrier.

L’ONU, qui s’inquiète de voir la Centrafrique devenir le « théâtre d’un génocide », a entamé aujourd’hui des discussions consacrées à la crise, après l’appel de son secrétaire général Ban Ki-moon à envoyer 6.000 Casques bleus, et ceux de Paris et de Washington pressant la communauté internationale d’intervenir sans délai.

Selon le Premier ministre centrafricain, la mise en place d' »une force de maintien de la paix de l’ONU va prendre du temps ». « Dans l’immédiat, il faut un mandat sous le chapitre 7 de la charte (de l’ONU, qui autorise le recours à la force) permettant à la Misca et à la France de rétablir la sécurité sur tout le territoire et assurer la protection des populations civiles », a-t-il estimé.

« Il y a une insécurité généralisée », « de graves crimes de guerre et crimes contre l’humanité sont commis en Centrafrique », a-t-il insisté, estimant que « la France a les moyens, militaires, financiers et diplomatiques pour que son action soit efficace ».

La Centrafrique est en proie aux violences depuis le renversement, le 24 mars, du régime de François Bozizé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, devenu depuis président.

Economie + croissance = Chômage ? La CNUCED sonne l’alarme sur la croissance du chômage des jeunes dans les pays Africains en développement

Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le nombre de jeunes en âge de travailler augmente de 16 millions par an dans les 49 pays les plus pauvres de la planète et progressera jusqu’en 2050 d’au moins un demi-million par an dans 11 d’entre eux.

Dans son nouveau rapport sur les pays les moins avancés, rendu public aujourd’hui, la Cnuced met en garde les PMA contre l’instabilité sociale et politique qui pourrait prendre de l’ampleur.

chomeurs-croissance-info-afriqueDevant une telle expansion démographique, la Cnuced recommande aux gouvernements des pays les moins avancés (PMA) de s’efforcer de mieux exploiter ces immenses ressources humaines qui, pour l’heure, sont dans une large mesure sous-employées ou cantonnées à des emplois vulnérables et peu rémunérés, afin d’améliorer leurs perspectives de diversification et de croissance économiques. « Compte tenu de l’évolution démographique des PMA, ce sont des millions de nouveaux emplois qui devront être créés chaque année pendant les prochaines décennies », souligne la Cnuced.

A titre d’exemples, au Niger, le nombre de nouveaux arrivants sur le marché du travail, qui était de 224 000 en 2005, devrait quintupler et atteindre 1,4 million en 2050.

En Éthiopie, on dénombrait 1,4 million de nouveaux arrivants en 2005, ils devraient être 2,7 millions en 2030 et 3,2 millions en 2050.

La Cnuced encourage les 49 PMA à accroître leur PIB en prenant des mesures axées sur la création d’emplois, en particulier d’emplois décents et sur l’investissement dans le renforcement des capacités productives.

Centrafrique: Intervention de la France avec la Force Africaine sous les ordres de Jean-Marie Michel Mokoko

Les préparatifs pour une intervention française en Centrafrique s’accélèrent. Les déclarations des politiques se multiplient et des responsables français sont actuellement dans la sous-région pour s’entretenir avec les autorités des pays concernés par la crise.

La France interviendra aux côtés de la Misca, la force africaine, dont l’Union africaine vient de désigner le chef : le Congolais Jean-Marie Michel Mokoko.

L’accélération de la communication des autorités françaises laisse peu d’ambiguïtés sur leur volonté d’intervenir en Centrafrique, aux côtés de la future force africaine, la Misca.

Jean-Marie Michel Mokoko
Jean-Marie Michel Mokoko

Jeudi 21 novembre, le président français, François Hollande, a indiqué que la France était prête à accompagner l’action de la communauté internationale et qu’il se refusait à laisser des massacres se produire en République centrafricaine.

Le même jour, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclarait sur une chaîne de télévision française que, selon lui, « le pays est au bord du génocide » et que la prochaine résolution de l’ONU allait permettre aux forces des pays de la région, à l’Union africaine et également à la France d’intervenir.

Une délégation française en tournée dans la région

Ce vendredi 22 novembre, une délégation du ministère français des Affaires étrangères a commencé une tournée régionale, destinée à évoquer la crise centrafricaine et la réponse que la communauté internationale entendait apporter.

 

De son côté, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est arrivé à Libreville, au Gabon où il a rencontré le président Ali Bongo. « La situation est extrêmement préoccupante, dangereuse, dramatique par certains côtés », a déclaré le ministre français à la presse. « Nous sommes tout à fait en phase sur l’analyse et la nécessité d’agir », a-t-il ajouté à l’issue de son entretien avec Ali Bongo.

La Misca, une force de 3 600 hommes

Ce vendredi 22 novembre, également, l’Union africaine a annoncé la nomination de l’équipe dirigeante de la Misca, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine. C’est le Congolais Jean-Marie Michel Mokoko qui a été choisi pour diriger la Misca.

Les principaux traits de cette force sont connus : 3 600 hommes environ, dont 3 500 en uniforme. Reste à savoir quel soutien la communauté internationale lui apportera et si elle décide de faire passer cette force sous casques bleus. On ignorait également encore, jusqu’ici, les noms des principaux responsables de cette Misca.

Après s’être engagée à fournir les troupes nécessaires au démarrage de la Misca, le 19 décembre prochain, l’Afrique centrale espérait bien obtenir le commandement de cette force

Sa demande a été entendue par la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, qui annonce avoir nommé l’équipe dirigeante de la future force africaine en concertation avec les pays de la CEEAC, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale.

Le général de division à la retraite Jean-Marie Michel Mokoko, du Congo-Brazzaville, a été désigné chef de la Misca et représentant spécial en République centrafricaine. Ce diplômé de l’école militaire Saint-Cyr et de l’école d’état-major en France est un ancien chef d’état-major des forces armées congolaises. Il a également été représentant spécial de l’Union africaine en Côte d’Ivoire. Jean-Marie Michel Mokoko occupait jusqu’ici le poste d’adjoint au Haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel.

La Misca interviendra « en appui des autorités »

« La première des priorités est celle d’arriver rapidement, avec l’appui de tous », a déclaré Jean-Marie Michel Mokoko au micro de RFI, quelques heures après l’annonce de sa nomination. Il se donne pour objectif la « restauration de la sécurité, la protection des populations civiles ».

« Ce genre de mission est complexe », prévient-il cependant. « Il y a à la fois des questions liées à la sécurité (…) il y a aussi l’appui que la Misca va apporter dans tout ce qui concerne la réforme du secteur de Défense et de sécurité. Et il y a, enfin, l’appui que nous apporterons pour des questions liées à l’humanitaire. »

« Dans une mission comme celle-là, nous allons évidemment en appui des autorités centrafricaines », insiste-t-il, assurant que la passation entre la Micopax et la Misca sera effective le 19 décembre.

L’UA confirme par ailleurs la désignation du général de brigade camerounais Martin Tumenta Chomu à la tête de la composante militaire de la Misca. Et annonce celle du colonel de gendarmerie gabonais Patrice Otsangue Bengone à la tête de la composante police. Dans son communiqué, la présidente de la commission renouvelle l’appel de l’Union africaine aux Nations unies pour qu’un soutien effectif soit donné à la Misca. L’ONU doit examiner ce lundi 25 novembre les cinq options proposées par le secrétaire général, Ban Ki Moon.


■ A Bangui, les magistrats manifestent contre un « génocide programmé »

Lors de la manifestation des magistrats et du monde judiciaire, à Bangui, le vendredi 22 novembre.

AFP PHOTO / PACOME PABANDJI

 

Les magistrats de Centrafrique ont marché vendredi 22 novembre à Bangui, pour dénoncer les exactions commises par les hommes de la Seleka dans le pays. A travers leur manifestation, les magistrats ont également voulu rendre hommage à leur collègue, Modeste Martineau Bria, tué samedi dernier, le 16 novembre, par des hommes de l’ancienne coalition rebelle.

A la fin de la marche, le corps judiciaire centrafricain dans un communiqué, a aussi demandé à la communauté internationale et aux grandes puissances d’intervenir, afin d’éviter « un génocide qui est en train de se jouer » en République centrafricaine.

« Ne pas attendre qu’il soit trop tard »

« C’est à la fois pour honorer et rendre hommage à la mémoire de notre collègue que la marche avait été organisée par le corps judiciaire tout entier, magistrats, avocats, huissiers de justice, greffiers, secrétaires, notaires et tous ceux qui participent à la famille judiciaire », expose au micro de RFI Me Emile Bizon, l’un des avocats à l’origine de la marche. « Nous voulons par notre action lancer un appel à toute la communauté internationale et aux grandes puissances devant la barbarie qui est en train de se faire, devant le génocide qui est en train de se jouer en République centrafricaine », explique-t-il, enjoignant la communauté internationale à « prendre (ses) responsabilités, de ne pas attendre qu’ils soient (trop) tard avant de réagir, (…) pour assurer la sécurité des populations civiles en République centrafricaine ».

 

En Centrafrique, le nombre d’enfants soldats a significativement augmenté depuis mars dernier.

Près de 6000 enfants ont été enrôlés dans des groupes armés combattant dans le pays, a déclaré vendredi à Genève un haut-responsable de l’ONU.

Ce chiffre représente « un quasi-doublement de notre estimation précédente », qui était de 3.500 enfants en mars dernier, a déclaré Souleymane Diabate, représentant de l’Unicef en République centrafricaine.

« On assiste à la prolifération de groupes d’auto-défense utilisant également des enfants (…) des groupes qui lancent des offensives ou attaquent des positions d’ex-membres de la Séléka » a également expliqué Souleymane Diabate à la BBC.

La Centrafrique est en proie à des troubles et vit au rythme des affrontements entre les chrétiens et la minorité musulmane, depuis le coup d’Etat de mars dernier de la coalition de la Séléka, qui a renversé le président au pouvoir François Bozizé.

Le dispositif sécuritaire dans la capitale Bangui a été renforcé samedi, après une nuit de calme relatif suite au rétablissement du couvre-feu par le président centrafricain Michel Djotodia.

Thierry Barbaut

Avec Radio France Internationale

Ballon d’OR Africain 2013: Les nominés sont…

La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé ce 15 novembre, la liste des 25 présélectionnés pour le titre de joueur africain de l’année 2013.

Samuel Eto’o ne figure pas parmi les 25 meilleurs joueurs africains de l’année 2013, selon la Confédération africaine de football (CAF). Comme le Togolais Emmanuel Adebayor (lauréat en 2008), le Camerounais ne figure pas dans la liste des 25 présélectionnés pour remporter ce qu’on appelle le «Joueur africain de l’année Ballon».

ballon-or-africain-info-afriqueLe pichici, comme l’appelle ses fans, avait auparavant gagné quatre fois ce trophée de la CAF: en 2003, 2004, 2005 et 2010. Le capitaine de la sélection nationale camerounaise paye sans doute l’absence du Cameroun à la CAN 2013, son séjour en Russie avec le club d’Anji Makhachkala et ses débuts pas très glorieux en Angleterre cette saison.

On note cependant, la présence de deux joueurs du Coton Sport de Garoua sur la liste des 21 nommés meilleurs joueurs basés en Afrique: Alexis Yougouda Kada, et Bapidi Fils Jean Jules. Nicolas Nkoulou (Cameroun/Marseille), par ailleurs est le seul ambassadeur camerounais sur les 25 nommés du ballon africain 2013.

La CAF a en revanche retenu les Ivoiriens Didier Drogba et Yaya Touré. Ce dernier, double tenant du titre, semble largement favori pour se succéder à lui-même. Les Nigérians Emmanuel Emenike et John Obi Mikel, sacrés champions d’Afrique 2013, auront peut-être leur mot à dire. A noter que les Super Eagles sont les plus nombreux avec quatre nommés.

Les championnats de France et d’Italie sont les mieux représentés dans la liste de la CAF, avec quatre joueurs chacun. Deux joueurs évoluant en Afrique, l’Egyptien Mohamed Aboutrika et le Nigérian Sunday Mba, peuvent prétendre à la fois au titre de joueur africain de l’année 2013 et à celui récompensant le meilleur joueur basé en Afrique. Aboutrika est le tenant de ce trophée réservé aux footballeurs locaux.

Les Trophées de la CAF auront lieu le 9 janvier 2014 à Lagos au Nigeria, juste avant le coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2014) en Afrique du Sud. Les vainqueurs sont désignés après un vote des sélectionneurs ou des représentants techniques de toutes les fédérations affiliées à la CAF.

Joueur africain de l’année 2013: les 25 nommés

Ahmed Musa (Nigeria/CSKA Moscou), Asamoah Gyan (Ghana/Al Aïn), Dame Ndoye (Sénégal/Locomotiv Moscou), Didier Drogba (Côte d’Ivoire/Galatasaray), Emmanuel Emenike (Nigeria/Fenerbahçe), Islam Slimani (Algérie/Sporting Lisbonne), John Obi Mikel (Nigeria/Chelsea), Jonathan Pitroipa (Burkina Faso/Rennes), Kévin Constant (Guinée/ AC Milan), Kwadwo Asamoah (Ghana/Juventus Turin), Luís Carlos Almada Soares « Platini » (Cap-Vert/AC Omonia), Mehdi Benatia (Maroc/AS Rome), Mohamed Aboutrika (Egypte/Al Ahly), Mohamed Salah (Egypte/FC Bâle), Nicolas Nkoulou (Cameroun/Marseille), Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon/Borussia Dortmund), Ryan Mendes (Cap-Vert/Lille), Saladin Said (Ethiopie/Lierse), Seydou Keita (Mali/Dalian Aerbin), Sofiane Feghouli (Algérie/Valence CF), Sunday Mba (Nigeria/Enugu Rangers), Victor Wanyama (Kenya/Southampton), Vincent Enyeama (Nigeria/Lille), Gervais Yao Kouassi « Gervinho » (Côte d’Ivoire/AS Rome), Yaya Touré (Côte d’Ivoire/Manchester City).

Meilleur joueur basé en Afrique: les 21 nommés

Adane Girma (Ethiopie/Saint George), Ahmed Fathi (Egypte/ Al Ahly), Alexis Yougouda Kada (Cameroun/Coton Sport), Ali Machani (Tunisie/ CA Bizertin), Bapidi Fils Jean Jules (Cameroun/Coton Sport), Daine Marcelle-Klate (Afrique du Sud/Orlando Pirates), Fakhreddine Ben Youssef (Tunisie/CS Sfaxien), Getaneh Kebede (Ethiopie/Bidvest Wits), Idrissa Kouyaté (Côte d’Ivoire/CS Sfaxien), Iheb Msakni (Tunisie/Espérance Tunis), Luyanda Lennox Bacela (Afrique du Sud/Orlando Pirates), Mbwana Samatta (Tanzanie/TP Mazembe), Moez Ben Cherifia (Tunisie/Espérance Tunis), Mohamed Aboutrika (Egypte/Al Alhy), Rainford Kalaba (Zambie/TP Mazembe), Senzo Meyiwa (Afrique du Sud/Orlando Pirates), Soumbeila Diakité (Mali/Stade malien), Sunday Mba (Nigeria/Enugu Rangers), Trésor Mputu (RD Congo/TP Mazembe), Waleed Soliman (Egypte/Al Ahly), Yannick Ndjeng (Cameroun/Espérance Tunis).

RDC: Le projet de barrage hydro-éléctrique Inga 3 se précise avec un potentiel de 44 000 mégawatts

Un potentiel hydro-électrique estimé à 44 000 MW – soit la moitié de la capacité électrique installée sur toute l’Afrique

Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, ce 20 novembre 2013, un financement de 68 millions de dollars EU, au profit du Projet d’appui au développement du secteur de l’électricité (PASEL) et du site multinational d’Inga.

Ce projet favorisera ainsi le développement de la centrale hydroélectrique d’Inga, située sur les rives du fleuve Congo, dont le potentiel hydro-électrique est estimé à 44 000 MW – soit la moitié de la capacité électrique installée sur tout le continent.

inga-3-info-afriqueL’appui financier de la BAD, qui représente 43 % du coût total du projet (169 millions de dollars EU), provient, de la Facilité en faveur des États fragiles (7,7 millions de dollars EU) d’une part, et du Fonds africain de développement (FAD) d’autre part (60,6 millions). Fort de cette approbation, l’appui global de la BAD au projet d’Inga, depuis que lui a été confié le mandat de conduire l’exécution du plan d’action pour les infrastructures du Nepad, totalisera 90 millions de dollars EU.

PASEL finalisera la préparation de la première phase du projet hydroélectrique Grand Inga – communément appelé “Projet Inga 3” –, qui consiste à développer une capacité de production électrique de 4 800 MW sur le site d’Inga, et à aménager des lignes de transport électrique pour approvisionner tout à la fois la République démocratique du Congo (RDC) et l’Afrique du Sud.

Plus précisément, le projet encouragera le développement des institutions locales et des compétences nécessaires (des conseillers techniques, juridiques et financiers seront fournis), dans le but d’attirer des capitaux privés pour l’achèvement d’Inga 3, un projet complexe. De plus, le renforcement des capacités permettra aux acteurs locaux de faire le bon choix quant au principal investisseur-développeur dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Une amélioration de l’accès à l’électricité est également escomptée dans les zones semi-urbaines de Kinshasa, concernant plus de 25 000 foyers.

« C’est le projet idéal pour la RDC et la Banque – et qui vient au bon moment, a souligné Alex Rugamba, directeur du Département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique à la BAD. Il est opportun, parce qu’il facilite la mise en œuvre d’Inga 3, dont les coûts d’investissement seraient autrement plus difficiles à mobiliser dans le contexte actuel de la RDC ».

Le financement de la BAD servira à couvrir les frais de l’assistance technique nécessaire à la finalisation des activités préparatoires du projet Inga 3.

Banque-africaine-de-developpementIl contribuera également à pallier la pénurie d’électricité que connaissent les régions isolées qui ne sont pas directement couvertes par Inga, mais où la RDC compte développer des systèmes d’alimentation électrique autour de micro ou mini-centrales hydroélectriques.

La Banque mettra plusieurs conseillers à la disposition de l’autorité en charge du développement et de la promotion de la centrale électrique d’Inga. Elle conduira plusieurs études sur le projet Inga, qui permettront de gagner réellement du temps dans le calendrier global du projet.

PASEL s’appuie sur l’expérience de la BAD en matière de soutien au projet hydroélectrique d’Inga qui, jusqu’ici, a donné lieu à : l’élaboration de plans techniques et institutionnels ; une étude de faisabilité qui a défini le schéma de développement du Grand Inga, par étapes successives ; la définition d’une approche novatrice pour le projet, qui garantira la pleine réalisation du potentiel hydroélectrique d’Inga et la promotion de l’intégration continentale.

Le projet Inga 3 élargira l’accès à une énergie plus fiable et moins chère en RDC, permettant de le faire passer de 9 % actuellement à plus de 40 % en 2020. Une amélioration du climat des affaires et de la productivité des économies des pays bénéficiaires est également attendue.

La demande actuelle en électricité dans la région est considérable et stable ; ce qui assure un marché à l’énergie produite par la centrale hydroélectrique.

De fait, l’Afrique du Sud a d’ores et déjà signé un accord avec la RDC pour importer environ la moitié de l’électricité produite, garantissant ainsi la viabilité financière du projet. Paraphé par les présidents des deux pays en octobre 2013, le traité relatif à l’accord d’achat d’énergie est en attente de ratification par leurs parlements respectifs.

Centrafrique: La France va passer à l’offensive et devrait déployer 1 200 militaires

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

« La France apportera son soutien » au déploiement de la Misca en Centrafrique, a déclaré, mercredi, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

Paris envisage même de faire passer ses effectifs sur place de 410 à 1 200 hommes.

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

« La situation en République centrafricaine est extraordinairement grave », a déclaré, mercredi 20 novembre, la porte-parole du gouvernement français Najat Vallaud-Belkacem.

« Le président François Hollande a dit qu’on ne peut pas admettre les exactions en cours, que la communauté internationale doit agir et que la France compte bien prendre sa part de responsabilités », a-t-elle ajouté.
« Dès la semaine prochaine, peut-être même avant, devrait être engagé un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir le déploiement d’une force africaine sur le territoire à laquelle la France apportera tout son soutien. »

Le chef de l’État devait présider mercredi matin à 8h30 un conseil restreint sur la situation en RCA.

Selon nos informations, ce sont 800 soldats supplémentaires que Paris envisage d’envoyer en Centrafrique, faisant passer ses effectifs sur place à 1 200 hommes.

Ce redéploiement massif sera mis en place dans le cadre du renforcement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et ne sera pas effectif avant début décembre. Une partie de ces renforts devait quitter Toulon mi-novembre à bord d’un bâtiment de protection et de commandement Dixmude – même si officiellement le navire effectue la relève de l’opération Corymbe, positionnée de manière quasi permanente dans le golfe de Guinée depuis 1990.

Le plan de Paris est d’entrer en Centrafrique via le Cameroun, où la France dispose d’une mission de coopération militaire et de défense, pour ensuite aller sécuriser le nord-ouest du pays. L’Union africaine s’active également, et les effectifs de la Misca pourraient dépasser les 3 650 soldats initialement prévus.

À lui tout seul, le Burundi ne devrait pas dépêcher 450 mais 800 hommes sur le terrain – des militaires dont le déploiement et l’équipement vont être financièrement pris en charge par le Congo-Brazzaville. Le Rwanda s’est lui aussi dit prêt à envoyer des troupes.

Thierry Barbaut
Avec jeuneAfrique

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...