Accueil Blog Page 72

Esclavage: L’Afrique toujours en tête du classement

La fondation Walk Free, une ONG dont l’objectif est de lutter contre toute forme d’esclavage moderne, publie pour la première fois un indice permettant de cibler les pays dans lesquels l’esclavage est encore prévalent.

L’Afrique arrive largement en tête de ce classement.

 

C’est la première fois qu’une étude se penche sur la prévalence de l’esclavage moderne dans le monde. Publiée par la fondation Walk Free, une ONG qui lutte contre l’esclavage moderne, cette étude révèle que certains pays du monde sont encore très attachés au principe d’esclavage et parmi les quinze premiers de la liste, pas moins de dix sont africains.

La Mauritanie sur la première marche du podium

« Les pays africains enregistrent les pires performances dans le premier indice mondial de l’esclavage », indique la fondation Wlak Free.

esclavage-moderne-afriqueMais d’après ce classement, parmi tous ces pays, c’est la Mauritanie qui arrive largement en tête de la prévalence de l’esclavage moderne. C’est en effet dans ce pays d’Afrique de l’Ouest que se trouverait le plus grand nombre d’esclaves par rapport à la population.

« Ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui est caractérisé par un système d’esclavage héréditaire profondément ancré, compterait 150 000 esclaves pour seulement 3,8 millions d’habitants », affirme l’ONG.

Derrière la Mauritanie, d’autres mauvais élèves africains. Qu’il s’agisse du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie et du Gabon, tous figurent parmi les dix premiers de cet indice. Enfin, le Sénégal, l’Ethiopie, la Sierra Leone, le Togo et le Cap Vert complètent la liste et achèvent d’inscrire l’Afrique dans cette enquête en figurant parmi les 15 premiers de l’indice.

De multiples causes, de nombreuses formes

Chaque pays a ses pratiques, chaque pays a ses coutumes, comme l’indique le site Afrik.com. « Les raisons de ces pratiques varient d’un pays à l’autre. Parmi les plus évoquées, il y a l’extrême pauvreté, les conflits et les pratiques traditionnelles telles que le mariage des mineurs et l’esclavage héréditaire. »

L’enquête menée par la fondation Walk Free révèle que l’esclavage moderne en Afrique se présente sous la forme de trafic humain, de travail forcé, de pratiques d’esclavage ou apparentées à l’esclavage. Pour identifier ces esclaves modernes, un critère : les victimes sont privées de leur liberté et sous l’emprise d’un individu ou d’un groupe d’individus.

« L’exemple qui illustre une telle situation, les déplacés de certains pays comme la Somalie, le Soudan et l’Ethiopie, qui se sont réfugiés au Kenya, souvent sans papiers ni repères, se retrouvent livrés à des conditions s’apparentant à l’esclavage », note le site Afric.com

L’Afrique également bien placée

Si le continent africain réunit les pires élèves en termes d’esclavage, le tableau n’est pas uniquement noir et il faut noter le cas de l’île Maurice, classée au 143e rang sur les 162 pays étudiés par la fondation. L’Afrique du Sud se place quant à elle à la 115e place.

Aujourd’hui dans le monde, 29 millions de personnes seraient en situation d’esclavage. Pour la plupart, ces esclaves modernes sont donc concentrés dans les dix premiers pays révélés par l’indice de la fondation.

« […] Nous savons maintenant que plus des trois quarts des victimes de l’esclavage moderne se situent dans seulement dix pays. L’essentiel de nos efforts pour éradiquer l’esclavage doivent se concentrer sur ces nations », explique Nick Grono, Directeur général de la fondation Walk Free.

Avec Afrik.com

 

Société Générale: Objectif 70 nouvelles agences par an pour la Banque Française

Alexandre Maymat, le directeur délégué de la Banque et des Services financiers internationaux au sein de la Société Générale, a déclaré que le groupe financier français avait un projet d’ouverture de 70 agences par an sur le continent africain.

Ce projet d’extension devrait être financé par des fonds propres consolidés avec les bénéfices réalisés par les filiales africaines du groupe. Alexandre Maymat a aussi indiqué que la banque envisageait de renforcer l’accompagnement de sa clientèle occidentale, mais aussi chinoise, sur le continent africain.

societe-generale« Ce projet de développement des réseaux Société Générale en Afrique rentre dans le cadre de l’ambition du groupe de renforcer son leadership dans le financement des économies des pays du continent », a expliqué M. Maymat à la presse camerounaise vendredi dernier à Douala à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de la banque au Cameroun.

Il a par ailleurs ajouté que Société Générale devrait poursuivre avec l’accompagnement des petites et moyennes entreprises, même si, de ce côté-là, peu de données chiffrées ont été fournies en termes de volume d’entreprises ciblées, de capitaux disponibles et du temps que durera le programme. « C’est difficile comme cela de s’avancer sur des chiffres.

C’est une ambition forte du groupe, mais qui va se déployer en fonction des contextes et des opportunités. L’environnement des PME en Afrique subsaharienne est marqué par de gros besoins de financements, cependant les risques y sont aussi importants en raison du fort taux d’entreprises informelles. Ce sont là toutefois des questions complexes qu’il faudra aborder », a fait savoir M. Maymat.

alexandre_maymat

Le responsable du groupe Société générale a enfin déclaré que la banque continuera de soutenir le renforcement des marchés financiers, en participant sous diverses formes à des émissions de titres publics, même si de nouvelles introductions en bourse des filiales dans les bourses de la région « n’étaient pas à l’ordre du jour ».

Pour rappel, avec le rachat par Qatar National Bank de la filiale égyptienne NSGB (National Société General Bank) qui est cotée sur l’Egyptian Exchange, deux filiales de la banque sont actuellement sur un marché financier africain. Il s’agit de Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire et de Société Générale Maroc.

Il est à préciser que ces informations ont été données dans le cadre de la présentation au public du nouveau visage de la filiale camerounaise de Société Générale, qui, désormais, sera connue sous la désignation « Société Générale Cameroun » et non plus « Société Générale des banques au Cameroun ».

Avec Agence Ecofin

Madagascar: Entretien avec le candidat Edgard Razafindravahy et ses solutions pour sortir Madagascar de la crise

Les Malgaches veulent sortir de la crise, et selon de nombreux sondages, ils ne font pas vraiment confiance aux hommes politiques mais sont unanimes sur le fait que cette élection est la solution inéluctable à  l’amélioration de leurs conditions de vies.

 

C’est depuis 2009 que la HAT, Haute Autorité de Transition gouverne le pays, les dernières élections dates de 2006 !

Andry Rajoelina pilote donc le gouvernement et la grande île. Maintes fois repoussées les élections sont confirmées pour le 25 Octobre, une date clé pour Madagascar qui attend fermement le nouvel homme qui sortira la deuxième plus grande île du monde de la pauvreté.

Comment comprendre la situation économique épouvantable de Madagascar quand le reste du continent affiche fièrement une croissance de 5,6 % ?

Quelles solutions concrètes proposent les 34 prétendants ?

Info Afrique vous propose de découvrir un candidat, et comme ils sont tous « numérotés » c’est le 34 Edgard Razafindravahy au hasard que nous avons choisi.

Entretien avec Edgard Razafindravahy

Thierry Barbaut:  Votre projet de refonte de l’éducation est enthousiasmant, pourriez-vous nous donner clairement le budget alloué, les sources de financement et le planning de cette réforme ?

EDGARD-MARIE-NOE-RAZAFINDRAVAHYEdgard Razafindravahy: Notre projet vise avant tout à transformer et développer le système éducatif à Madagascar en améliorant l’accès de tous les enfants à l’école primaire ainsi que la qualité de leur éducation. En plus, il faut redonner la confiance du peuple à leurs dirigeants. De ce fait, des mesures immédiates seront prises dès  mon ascension au pouvoir

– l’intégration des maîtres FRAM dans la Fonction Publique.

– la dotation de kits scolaires;

– la mise  en place d’une cantine scolaire et d’une infirmerie dans chaque fokontany, l’échelle administrative en dessous de la commune

Tout cela nécessite la modification du budget national en coopération auprès des bailleurs de fond internationaux. Les fonds existent mais leur utilisation n’arrive pas à toucher le peuple malgache. De ce fait, l’essentiel est d’assurer une bonne gouvernance pour être crédible vis à vis du peuple malgache et de la Communauté internationale. Malgré la crise pendant cette transition, le taux de croissance est de 3%, vous imaginez avec une bonne gouvernance, nous pourrons doubler cette croissance pour permettre des emprunts publics.

Thierry Barbaut:  Les Malgaches veulent croire en l’avenir, mais nomment comme responsable de la crise économique les dirigeants, étonnamment 83% d’entre eux estiment que c’est l’élection présidentielle qui pourrait changer leurs conditions de vie : Comment redonner espoir dans le long terme ?

Edgard Razafindravahy: Mon objectif principal c’est le bien être de mes compatriotes. Au cours de mes campagnes à travers le pays, j’ai donné une nouvelle image de la propagande en évitant de faire un discours litanie  mais à travers des questions posées par leurs représentants sociaux et que je réponde par la suite. De ce fait, j’ai permis une adhésion populaire à mon programme.

Et le résultat ne se fait pas par attendre, partout où j’aille, c’est vraiment une liesse populaire, pourtant sans  distribution de tee-shirt, ni argent. Avec cette nouvelle vision, le peuple malgache reprend de l’espoir et de la confiance. Mais il faut absolument que cela se traduit par des mesures gouvernementales qui vont affecter leurs conditions de vie dès les premiers mois de mon ascension, et en plus il faut absolument que les dirigeants soient d’une exemplaire de vie exceptionnelle dans le respect des lois et des textes en vigueur. La lutte contre la corruption à tous les niveaux fait partie de ma priorité gouvernementale.

 

Thierry Barbaut:  L’industrie touristique comme un des moteur de croissance : L’ensemble des opérateurs et des clients s’accordent sur le fait que l’ile possède un potentiel énorme. Comment, enfin parvenir à une croissance ? Une réforme de la législation sur l’acquisition des terres par les étrangers serait-elle possible ?

Edgard Razafindravahy: Madagascar possède une biodiversité exceptionnelle permettant de développer le tourisme. Cependant il faut construire des infrastructures adéquates, aéroports, transports  des chaînes, assurer la formation, créant un environnement sécuritaire en matière de santé, et de sécurité publique. La participation des investisseurs nationaux ou étrangers deviennent ainsi indispensable.

La loi foncière actuelle permet déjà l’obtention de bail emphytéotique dont sa durée de 99 ans constitue déjà une certaine garantie des investissements. Je vais  surtout m’attacher aussi à donner un climat de confiance auprès ces investisseurs. Dans le contexte actuel, beaucoup de facteurs exogènes pénalisent la gestion quotidienne d’une entreprise.

 

La biographie du candidat Biographie 03 avril

La page Facebook du candidat

 

Le programme et le Mot du Candidat Edgard Razafindravahy

Depuis l’indépendance, la pauvreté a gagné davantage de terrain. En 2013, le taux de pauvreté à Madagascar se chiffre à 86% avec 4 millions de nouveaux pauvres chaque année. Par ailleurs, la crise politique cyclique a dégradé l’économie entrainant de fait une dépendance aux financements extérieurs. En dépit des financements des bailleurs de fonds et leur allocation dans dans les secteurs sociaux, le nombre d’enfants non scolarisés a augmenté de 500.000 chaque année depuis 2009. La perte de recettes publiques de l’Etat, due à une faible croissance au cours des quatre dernières années a également privé ce dernier de ressources financières non-négligeables.

Notre projet vise avant tout à transformer et développer le système éducatif à Madagascar en améliorant l’accès de tous les enfants à l’école primaire ainsi que la qualité de leur éducation. Ainsi, je vais considérer tous les enfants malgaches comme mes propres enfants en les donnant tous les moyens nécessaires afin qu’ils puissent poursuivre leurs études en toute tranquillité. Notre défi sera d’envoyer tous les enfants malgaches à l’école en leur donnant tous les moyens nécessaires.

Il est temps de mettre en place des infrastructures scolaires adéquates dans chaque fokontany dans tous Madagascar. Des infirmeries, des cantines scolaires, et des aires de loisirs seront implantés dans chaque école afin de satisfaire les attentes des élèves et des parents.

 

En mettant en avant les potentialités touristiques du pays, on peut certainement créer des emplois et générer des devises afin de réduire le taux de chômage et sortir Madagascar dans la liste des pays les plus pauvres du monde.  Dans ce projet, le tourisme sera un levier de développement pour le pays, à court et moyen terme. Il s’agit de relancer et promouvoir le secteur tourisme pour garantir le développement durable du pays. Le secteur touristique est en plein essor à Madagascar. Il est le principal pourvoyeur de devises du pays. On compte environ … emplois directs dans le tourisme en 2013. Une redynamisation de la destination Madagascar est donc envisagée afin d’attirer plus d’investisseurs de haut de gamme.

La mise en valeur des potentialités locales rendra la population locale bénéficiaire directe du tourisme culturel. Des mesures spéciales vont être prises afin de résoudre les problèmes d’infrastructures reliés au secteur tourisme, permettant ainsi de désenclaver les zones touristiques potentielles. De même, les partenariats publics-privés seront priorisée afin de réhabiliter les réseaux routiers, ferroviaires ou fluviaux reliant les zones. La mise en application de la politique de « Ciel Ouvert » ou « Open Sky » sera assuré afin de développer des nouvelles alliances entre transporteurs aériens, ce qui amènera inévitablement de nouveaux acteurs dans le ciel malgache.

Un environnement propice sera également instauré en mettant fin à l’insécurité, et cela sera atteint en dotant les forces de l’ordre de matériels adéquats et performants et en promulguant une loi stricte sur la détention des armes. Toutes barrières ne leur permettant pas d’accomplir  leur mission  en tant que garants de la sécurité  seront identifiées et enlevées. Parallèlement, je serai toujours en faveur des DINAM-POKONOLONA et ANDRIMASOM –POKONOLONA.

Je lutterai contre les effets pervers du tourisme et  j’accorderai une attention particulière au droits des enfants. Ce faisant,  j’appliquerai volontiers des mesures préventives et répressives contre le tourisme sexuel des enfants et des adolescents. Ainsi, je mettrai en place une stratégie de réinsertion professionnelle des  jeunes sans emploi. Je réitère encore qu’il sera obligatoire d’envoyer nos enfants  à  l’école.

Notre projet vise à instaurer un Etat de droit impartial et efficient favorisant une bonne gouvernance dans tous les secteurs. Cet Etat de droit va de pair avec la garantie d’une stabilité politique ainsi que la lutte contre la corruption. En effet, notre projet vise à instaurer des tribunaux communautaires afin de rendre plus transparentes les affaires judiciaires. La participation citoyenne effective sera ainsi mise en avant.

C’est avec cette vision bien déterminée qu’on va sortir ensemble Madagascar de la pauvreté extrême. Et en travaillant ensemble, on instaurera le vrai changement. Madagascar connaîtra des progrès tangibles dans les domaines de la santé et des infrastructures reliées. , des mines et des hydrocarbures, de l’aménagement du territoire, et du développement des PME ;

Je  procèderai  également à la reforme du secteur public.

  • Des mesures visant à éradiquer les abus et impunités des agents de l’Etat seront prises afin de combattre la corruption. La liberté de la presse sera aussi une réalité.
  • La réforme du secteur public se basera sur la publication de la description normative des postes par le Ministère de la fonction publique. Le tableau des emplois sera remis à jour  périodiquement  pour identifier  le nombre des fonctionnaires à recruter, les fonctionnaires qui vont partir à la retraite, les fonctionnaires qui reçoivent des gratifications et les fonctionnaires traduits en conseil de discipline.
  • Le redéploiement  des agents de l’Etat en appliquant l’adéquation profil /poste et profil /agent. J’instaurerai une évaluation de performance annuelle afin de déterminer une nouvelle classification hiérarchique et une nouvelle grille indiciaire

Bien évidemment, notre stratégie de développement ne peut se réaliser qu’avec la collaboration de l’Etat et des bailleurs de fonds internationaux. Madagascar sera un pays ouvert au monde extérieur tout en respectant la souveraineté nationale. Priorisons le « dialogue » entre les gouvernants et les gouvernés. Veillons à ce que le programme de lutte contre la pauvreté répond aux attentes de la Communauté locale. Adoptons une culture de performance, visant des résultats ambitieux.

 

Le développement durable de Madagascar n’attend que notre engagement. C’est mon devoir mais aussi le votre de conduire notre pays vers la croissance.

 

Que Dieu nous bénisse !

Edgard Razafindravahy

VISION

La Vision  du candidat RAZAFINDRAVAHY reflète  le souhait  et la détermination des  malgaches à refonder  « l’Identité, l’unité et la démocratie ». Madagascar sera transformé en un pays à forte croissance économique  où  les  malgaches  bénéficieront  d’une meilleure santé, d’une éducation soutenue et  d’une sécurité garantie. Ainsi, Madagascar vaincra la pauvreté  en visant  un PIB  par  habitant  de 900$  en 2023,  comparé à 339 $ en 2003, ce qui exigera un taux de croissance annuel de 7%.

 

APPROCHE

Dans un premier temps, sur le court terme, le pays ne pourra se développer que grâce à une politique budgétaire expansive. L’Etat se doit d’investir de manière conséquente dans la création d’infrastructures physiques et dans l’optimisation du capital humain du pays. Partant du constat que 40% du budget de l’Etat provient de ressources financières extérieures, que l’épargne domestique est quasi inexistant, et que le taux de pression fiscale est seulement de l’ordre de 10% en 2008, cette stratégie budgétaire est conditionnée par un engagement à une gestion transparente et par l’instauration d’un climat des affaires propice aux allocations de ces ressources publiques, qui rappelons-le, dépendent en grande partie des financements extérieurs.

Dans un deuxième temps, sur le moyen terme, l’Etat pourra compter sur l’essor du secteur privé pour soutenir le développement déjà initié. Une fois, les infrastructures physiques mises en place et disponibles, le capital humain revalorisé, la productivité de la main d’ouvre optimisé, les procédures administratives allégées, les tarifs et autres taxes administratives plus attractifs, le secteur privé deviendra le moteur de croissance.

 

L’Etat s’engagera à mettre en place une réforme transformationnelle pour soutenir ces objectifs structurels macroéconomiques. L’objectif est de transformer le pays en une nation éduquée, sa population en des acteurs pro-actifs du développement grâce à des réformes agraires et à une priorisation du secteur tourisme, et ses administrateurs en des personnes intègres soucieux de respecter les règles de bonne gouvernance.

 

L’Etat se penchera également sur les défis strictement structurels en termes de :

–          Capital humain et social

–          Agriculture et Elevage

–          Activités Extractives et Energétiques

–          Secteur privé et Emploi

–          Economie, Industrie et Commerce

–          NTIC

–          Infrastructures, Aménagement du Territoire, Environnement et Eau.

 

LA  REFORME   TRANSFORMATIONELLE

Avant tout, le candidat Edgard Razafindravahy fera de l’éducation la priorité des priorités. Cet investissement dans les générations futures est la clef d’un développement durable du pays. Le tourisme tiendra également une place importante dans le programme du candidat : générateur d’emploi et de devises à très court terme, vitrine de Madagascar aux yeux du monde entier, son développement sera priorisé afin d’accompagner ce secteur à fortes potentialités.  A moyen terme, des efforts et des moyens conséquents seront déployés pour transformer l’économie basée sur l’agriculture de subsistance en  une société basée sur la connaissance avec des niveaux élevés d’épargne et d’investissements  privés, et qui pourra générer des emplois pour la génération actuelle. Enfin, l’instauration immédiate des pratiques de bonne gouvernance sera notre engagement afin de regagner  la confiance du peuple et de la communauté internationale.

 

I –Notre cheval de bataille : l’école de vie

Refonte de l’éducation : Tous les enfants malgaches bénéficieront d’une éducation de meilleure qualité dès l’école  primaire et jusqu’à l’université. Grâce à la réforme de l’Education,  l’avenir  professionnel des enfants sera  assuré. Toutefois,  pour encourager le développement de compétences, des plans de microcrédit seront spécifiquement encouragés pour étendre le financement aux jeunes techniciens indépendants. De ce fait, une attention particulière sera consacrée aux entrepreneurs  innovateurs des petites entreprises.

 

Améliorer l’accès de tous les enfants à l’école primaire: Tous  les enfants  seront envoyés à  l’école primaire. En y procédant, l’Etat assurera l’allègement des dépenses scolaires en mettant en place des infirmeries et des cantines scolaires. A l’avenir, les disparités  entre les régions  seront  réduites par la construction des écoles  suivant la distance minimale à parcourir. Par ailleurs, la réhabilitation et la construction  des écoles assureront la création d’emploi locale. En occurrence, des jardins potagers et des  centres de petits élevages seront  aménagés dans  chaque école. Enfin, L’Etat consacrera un budget spécifique pour la construction de terrains de sport.

 

Améliorer la qualité de l’éducation : Tous  les enfants devront être capables de lire et de rédiger en français, en  malgache et en anglais. Par  ailleurs, les régions seront dotées  de 22 observatoires scolaires régionaux. En plus, le calendrier scolaire  sera ajusté en 24 semaines de cours et 12 semaines de vacances. Ainsi, l’enseignement au rabais dans les zones enclavées  sera évité  en  dotant aux chefs ZAP (zone d’administration pédagogique) des matériels roulants  pour qu’ils puissent faire des visites de supervision  régulières. Finalement, les enseignants suivront une formation intensive.  

                     

Réformer l’enseignement secondaire et  l’enseignement supérieur : Les  jeunes bénéficieront   des   nouvelles  filières notamment TOURISME DURABLE  et  HOTELLERIE, NTIC, BTP/HIMO, ENVIRONNEMENT, ENERGIE RENOUVELABLE, RECYCLAGE DES DECHETS SOLIDES et AGRO –ALIMENTAIRE  dans l’enseignement professionnel. En plus, la connaissance des jeunes sur ‘’ L’entreprenariat ‘’  sera augmentée. A la fin du premier cycle,  les élèves auront  acquis  la culture de la performance, l’esprit  de   créativité et la  détermination à  gérer les risques. En plus, les universités seront dotées de bibliothèques  informatisées et de vidéothèques. Par ailleurs, le budget alloué à l’enseignement supérieur sera augmenté.

II-Notre  levier   de développement : le tourisme durable

Réforme du Tourisme durable : Le  tourisme durable sera notre levier de développement. En mettant en avant les potentialités du pays, on peut certainement créer des emplois, générer des devises afin de réduire le taux de chômage et sortir Madagascar de  la liste des pays les plus pauvres du monde.

Redynamiser le tourisme durable communautaire: Les conditions de vie de la population locale s’amélioreront. En effet, les acteurs locaux participeront  et s’impliqueront   dans le développement du  tourisme culturel et durable à travers des activités locales. Ainsi, les activités de la population auront plus de valeurs afin d’attirer les touristes.

 

Promouvoir la destination Madagascar : Madagascar aura un meilleur positionnement au niveau international. Ainsi, l’Etat se fixe comme objectif d’augmenter  de 100% le nombre de touristes actuels. Ce faisant, l’Etat organisera périodiquement des vitrines de Madagascar à travers nos ambassades et nos consulats. L’un des faits saillants est alors l’intégration de Madagascar dans les îles vanilles. Par la richesse de sa faune et sa flore , Madagascar sera le premier promoteur de l’Eco-tourisme dans l’île de l’Océan Indien . D’autant plus qu’un climat de sécurité  favorable  au secteur tourisme sera instauré.

 

Améliorer l’investissement dans le secteur tourisme durable : Le  secteur tourisme sera libéralisé ; « tourisme durable  pour tous ». Un environnement favorable sera établi en vue d’attirer les investisseurs dans le développement du tourisme à l’exemple de l’île  Maurice. En effet, les ressources humaines qualifiées en tourisme durable  seront augmentées en multipliant  les instituts de tourisme durable et d’hôtellerie dans les zones à forte potentialité touristique. Ainsi,  Madagascar sera doté  des  complexes hôteliers balnéaires, adoptera la stratégie de l’Open Sky et mettra en place des moyens de transports maritime (paquebot), terrestre (camping car), ferroviaire (TGV) en travaillant avec les services privés de transport local afin de faciliter le déplacement des touristes.

 

 

 

IIINotre moteur de développement à moyen terme: l’aménagement des espaces ruraux  en des  centres agro-alimentaire  intégrés

L’aménagement des espaces ruraux  en des  centres  agro –alimentaires  intégrés: Le déploiement  de l’agro-business intégré  sera notre moteur de développement. Madagascar implantera  une politique harmonieuse de l’utilisation de l’espace rural, visant ainsi à augmenter les superficies agricoles.

Réviser les lois sur l’aménagement  des zones  foncières et l’organisation de la

Migration, respectivement du 22 mars 1974 n°74 022 et du 20 juin 1974 n°74197 en

se basant sur le concept  de l’agro-alimentaire  intégré, orienté vers le marché national et

International.

 

Créer des villages modernes : Des zones excentrées et périphériques seront identifiées suivant les priorités du gouvernement. La zone d’habitation sera aménagée  avec une zone agro-pastorale afin que chaque  famille puisse gérer sa propre entreprise privée. Conjointement, des fermes collectives seront édifiées dans des terrains spacieux. Successivement, un espace agro-industriel sera bâti avec des usines agricoles, une laiterie, des usines d’empaquetages d’œufs et des légumes, et un bâtiment d’administration. Le développement  des voies de desserte, les adductions d’eau potable, l’électrification rurale, et la construction des écoles et des hôpitaux seront insérés dans le schéma d’aménagement du territoire.

 

Garantir la sécurité dans les villages modernes par l’installation des postes de gendarmerie et ‘’ Trano aro zo’’  pour résoudre certains conflits communautaires.

 

Organiser la migration : Tout d’abord, des volontaires à la migration organisée seront sélectionnés en se basant sur les critères d’éligibilité. Ensuite, ils recevront des formations sur l’entreprenariat rural, la modernisation de l’agriculture et de l’élevage, et la coopérative agricole dans la zone d’accueil. Conjointement, les  candidats sélectionnés  bénéficieront des crédits pour acheter des produits et matériels agricoles. Enfin, les migrants seront organisés en coopératives agricoles.

 

Moderniser les anciens centres de migration organisée dans le Moyen Ouest : L’Etat va moderniser  les centres  de migration organisés déjà existants.

 

Intégrer l’agriculture, l’industrialisation  et le commerce : l’agriculture et l’élevage  seront modernisés afin d’obtenir des excédents agricoles.  Des industries de première transformation et de deuxième transformation des produits alimentaires créeront des emplois directs. Ainsi, notre projet contribuera au plein essor économique par un circuit de commercialisation bénéfique. L’efficience et l’efficacité de notre projet  dépendra  de la mise aux normes internationales des écoles et  des dispensaires.

IV- Notre engagement  vis-à-vis du peuple et de la communauté internationale : la bonne gouvernance

Réformer le secteur public: La réforme du secteur public sera basée sur la culture des résultats, l’application du standard de service, l’augmentation du taux de satisfaction des usagers de services et le recrutement de nouveaux agents publics. Conjointement, l’Etat procèdera à une évaluation de performance des agents publics afin de réviser l’augmentation de la grille indiciaire de chaque fonctionnaire.

 

Instaurer un état de droit: L’instauration d’un Etat de droit impartial et efficient favorisera  une bonne gouvernance dans tous les secteurs. Cet Etat de droit ira de pair avec la garantie d’une stabilité politique ainsi que la lutte contre la corruption. Par ailleurs, l’Etat  démantèlera le réseau du trafic  d’influence  pour que la justice soit indépendante. Conjointement, les missions des  ‘’TRANO ARO ZO‘’ ou ‘’clinique juridique communautaire ‘’ seront  révisées afin de désengorger le tribunal de première instance.

 

Démanteler le trafic illicite des armes : le trafic illicite  des armes  sera démantelé par la révision des lois sur le port des armes, l’inventaire  physique de l’arme détenues par la police, la gendarmerie et l’armée et le contrôle strict de l’exportation des armes.

 

Assurer que les forces de l’ordre soient garants de la sécurité : la  réforme judiciaire sera utopique si les forces de l’ordre n’assument pas leur principale mission comme étant le garant de la sécurité. L’Etat  équipera toutes les composantes de l’armée (air, mer, terre, gendarmerie) et de la police nationale du matériel conforme aux standards internationaux de garantie minimale de défense nationale, de protection des citoyens et des biens. Face à l’insécurité récurrente, la formation  et l’encadrement des agents des forces de l’ordre s’avèrent incontournable. Afin de bien définir la mission et prévenir l’émiettement des forces de l’ordre, l’Etat encouragera la tenue d’une nouvelle « ASSISE MILITAIRE ».

 

 

Assurer l’intégrité du ministère des finances : Afin d’assurer le contrôle interne de la gestion du budget, l’Etat va recruter des inspecteurs des finances régionaux. Le contrôle interne sera complété par le contrôle externe mené par les Inspecteurs d’Etat et les contrôleurs  financiers.  En plus, des  cabinets d’audit  internationaux vont contribuer au contrôle  des fonds publics nationaux et les aides publiques provenant de nos partenaires financiers bilatéraux et multilatéraux. Ce qui peut se concrétiser par l’octroi de matériels informatiques à la Cour de Compte afin d’augmenter la performance de cette Institution.

 

Consolider la coopération multilatérale et bilatérale : En termes de politique étrangère, il s’agit de formuler des stratégies conjointes entre l’Etat Malgache et les Institutions Internationales. Ces stratégies viseront la mobilisation optimale des ressources financières externes. En conséquence, une attention particulière sera accordée au renforcement des capacités de négociations des organismes directement ou indirectement impliqués dans le partenariat avec les institutions internationales (système des Nations unies, l’Union Européenne, les pays émergents et autres cadres de coopération.)

 

 

Renforcer l’intégration régionale : Notre politique étrangère sera également basée  sur l’intégration  économique régionale. De ce fait, un partenariat sera établi avec les îles voisines pour  la réouverture des zones franches, incitant ainsi la prise de responsabilité de l’Etat vis-à-vis du public pour diminuer le taux de chômage. La  collaboration avec les  îles  voisines s’étendront dans les volets de la sécurité alimentaire, la gestion des catastrophes naturelles, le tourisme et la lutte contre les pirates maritimes.

 

 

Consolider la décentralisation, la déconcentration et la séparation des pouvoirs pour un développement harmonieux des communes. Cependant, la participation de la population, comme acteur principal du développement au niveau des communautés de base, sera encouragée dans la prise des décisions.

 

Renforcer l’unité nationale: l’unité nationale sera concrétisée par la création d’une ‘’plate-forme de réconciliation nationale, ’’ regroupant tous les partis politiques. Ainsi, la loi sur les partis politiques sera révisée afin de les regrouper dans des plateformes suivant leurs idéologies, basées sur la redevabilité  sociale et la culture des résultats. L’Etat formera la société civile et les partis politiques sur les outils de redevabilité sociale. Pourtant, ce système ne sera réaliste sans la liberté d’expression de la presse et la mise en place d’un observatoire sur la bonne gouvernance.

 

Optimiser la liberté d’expression de la presse : Le problème principal des médias à Madagascar réside sur la mauvaise qualité de l’information présentée, ainsi que la « non-objectivité »  des analyses d’informations. L’Etat va renforcer la formation des journalistes. Par ailleurs, des équipements modernes  seront  mis à leur disposition en vue de professionnaliser leur métier. Toutefois, la liberté d’expression de la presse sera optimisée   et elle sera accompagnée d’un  véritable système de régulation de l’ensemble des médias.

 

LA  REFORME SECTORIELLE

 

I – Le capital humain et social

Réforme de la santé : Un plan de redéploiement du personnel de santé sera disponible afin d’assurer la réouverture des  centres de santé de base. En plus, les dépenses de santé seront allégées par l’instauration de mutuelles de santé et de boites à pharmacies communautaires. Pour constituer un fond de garantie afin de financer les mutuelles de santé et le partage des coûts de médicaments, l’Etat sollicitera le soutien des bailleurs de fonds.

 

Lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire : L’entreprise sociale  NUTRI’ZAZA sera mise en place dans  les 22 régions de Madagascar afin de combattre la malnutrition des enfants moins de cinq ans et de  générer des emplois pour les mères de famille. La disponibilité alimentaire des ménages sera améliorée  en modernisant l’agriculture et l’élevage.

 

Réforme de la protection Sociale : La protection sociale sera améliorée tout en priorisant l’accès de la population, notamment les plus pauvres et les plus vulnérables, aux systèmes d’Epargne et de Crédit,  ainsi que  la promotion de petites entreprises. L’Etat appliquera la programmation basée sur les droits humains dans les activités de lutte contre le travail des enfants et  la violence à l’égard des femmes.

 

Améliorer l’accès des jeunes au TIC : Seulement 7% des jeunes en milieu urbain ont accès à l’Internet, possibilité pratiquement inexistante en milieu rural. La grande majorité de cette tranche d’âge se trouve privée d’accès aux technologies de pointe en matière d’information et de communication, qui lui permettrait non seulement de chercher et recevoir des informations mais aussi d’en émettre. Nécessité est donc de donner un sens culturel valable à l’utilisation de nouvelles technologies et de développer des stratégies afin de stimuler le potentiel positif de ces technologies pour l’ensemble des jeunes malgaches  utilisateurs. Dans ce contexte, des instituts de télé-enseignement vont  créer et diffuser la connaissance par le biais  des  TICs

 

Favoriser les échanges culturels entre les jeunes : L’élaboration des  programmes d’échanges culturels entre  les jeunes est un moyen de connaitre  les diversités culturelles des 22 régions de Madagascar. Des concours de danses folkloriques seront organisés chaque année afin de valoriser notre patrimoine culturel. Par ailleurs, les échanges culturels peuvent aussi  s’organiser entre les jeunes provenant des iles de l’Océan Indien et les jeunes malgaches. Dans ce sens, l’Etat construira des parcs d’attraction et des espaces de loisirs aux normes internationales.

 

Reformer la politique des sports : L’Etat  ambitionne de vulgariser toutes les  disciplines sportives  sur la Grande Ile. Le gouvernement va attirer la masse juvénile à s’intéresser au sport afin de les éloigner des tentations néfastes à la société. Ce faisant, les activités suivantes seront réalisées :

  • Promotion du sport semi –professionnel
  • Valorisation des sports d’élite
  • Organisation des sports scolaires et sport  des quartiers
  • Edification des infrastructures  sportives aux normes internationales
  • Multiplication et diversification des rencontres sportives et des compétitions

 

Consolidation des projets humanitaires intégrés, dirigés par le BNGRC (Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes) : En collaboration avec les organismes nationaux, régionaux  et internationaux, l’Etat s’efforcera à réduire au maximum les dégâts causés par les catastrophes naturelles et l’insécurité.

 

II- L’agriculture et l’élevage

 

Développer une riziculture  à haute valeur ajoutée et orientée vers le marché national et international: L’agriculture de subsistance sera remplacée par un secteur agricole totalement monétisé et commercial. Madagascar deviendra non seulement un pays autosuffisant en riz,  mais aussi un exportateur pour les îles de l’Océan indien et les pays d’Afrique de l’Est. Une augmentation de la superficie rizicole sera au centre des préoccupations de l’Etat. Par ailleurs,  le gouvernement  réhabilitera  les infrastructures agricoles  et luttera contre l’ensablement des rizières dans la plaine de Marovoay.En plus, le barrage de DABARAH, dans la région de Menabe, sera aussi rénové.

 

Relancer le secteur élevage : Madagascar redeviendra « l’île de Zébus » en renforçant la lutte contre l’insécurité et en priorisant la lutte contre les maladies animales. Par ailleurs, le développement des autres cheptels (ovin, porcin, caprin) sera assuré en appuyant les acteurs qui œuvrent dans ce secteur.  L’Etat favorisera également la promotion de l’apiculture et redynamisera le secteur pêche. La lutte contre les pirates maritimes fera partie des principaux objectifs.

 

 

    III- Les activités extractives  et  énergétiques    

Réviser les codes miniers et des hydrocarbures: L’Etat révisera les codes miniers et des hydrocarbures en insistant sur l’accroissement du taux de redevances minières et hydrocarbures. Par ailleurs l’Etat modifiera la charte des grands investisseurs miniers et pétroliers, tout en respectant les normes internationales. Ce faisant, les Compagnies  minières et de l’hydrocarbure contribueront au développement régional de leurs zones d’intervention.

 

Formaliser les zones d’extraction des petites  mines : L’Etat fera un inventaire des sites de petites mines. Ensuite, des guichets uniques de délivrance des permis d’exploitation seront installés dans les communes. Aussi, des comptoirs des petites mines formaliseront leur mise en activité et leur commercialisation.

 

Réduire le coût des hydrocarbures: Il est difficile de stabiliser le coût des hydrocarbures. En effet, l’OMH se cantonne dans son rôle d’observateur  puisque la commercialisation des hydrocarbures est libéralisée. Ainsi, des projets de culture de JATROPHA couplé avec ceux d’usine de production de biodiesel seront mis en place. De ce fait,  le coût des hydrocarbures sera réduit grâce à la promotion des carburants d’origine végétale.

 

Optimiser l’utilisation  des sources d’énergies renouvelables : Le coût  de l’électricité sera réduit par l’utilisation des sources d’énergie renouvelables, l’augmentation du potentiel hydroélectrique et le développement de la concurrence. En effet, l’Etat mettra en place des mesures incitatives pour que des opérateurs puissent intervenir plus librement dans le secteur de l’eau et d’électricité : Electricité de Madagascar (EDM), Jiro sy Ranon’ny Fisakana (JIRAFI), Power and Water, Société Eau et Electricité de Madagascar (SEEM),

 

IV- La  relance du secteur privé et la promotion du plein emploi

 

Le secteur privé reste un des moteurs de croissance à moyen terme. Avec un taux d’investissement des acteurs locaux faible, et le taux de croissance des exportations inférieure à la croissance économique, il apparaît évident que le secteur privé n’a pu jouer ce rôle qui lui est propre. La stimulation du secteur privé, notamment la promotion des exportations et de la compétitivité, ne sera pas réalisable que grâce à une instauration d’un environnement des affaires largement optimisé, une révision des coûts logistiques et une productivité des ressources humaines augmentée.

 

Soutenir la promotion du secteur privé : L’Etat instaurera des mesures incitatives afin de créer  un environnement  favorable à la promotion des entreprises. La facilitation des démarches  administratives et fiscales, la  sécurisation des biens et des personnes, la sécurisation  des transactions, la stabilité de l’Ariary et une politique fiscale révisée feront partie des mesures incitatives. Ce  faisant, les  jeunes entrepreneurs locaux bénéficieront d’un encadrement  par les chambres de commerce, de l’artisanat et de l’industrie. Concernant les PME, leur promotion sera effective avec la mise en place d’un système de crédit  bancaire  moyennant d’un taux d’intérêt  moins élevé. Cependant, une loi sera promulguée sur l’obligation d’ouverture d’un compte en banque de tous les actifs malgaches. Cette centralisation des épargnes et des ressources financières dans le circuit financier formel devra augmenter le capital disponible et donc diminuer le taux d’intérêt  bancaire. Par ailleurs, un allègement  des impôts  à payer par les investisseurs serait instauré tout en préservant la transparence du régime fiscal.

 

Solliciter l’appui des investisseurs directs étrangers : La promotion du secteur privé ira de pair avec la promotion des Investissements Directs Etrangers. Les grandes entreprises étrangères devront faire appel aux entreprises locales en termes de fourniture d’intrants et prioriseront l’embauche au niveau national. Le cadre juridique et le code des investissements privés seront alors  améliorés et l’Etat promulguera  une loi  sur les conditions de leur implantation à Madagascar. L’Etat s’assurera que les procédures administratives soient facilitées et la taxation attractive.

 

 

Soutenir  le plein emploi : la promotion des entreprises sera renforcée par l’implémentation d’un salon de l’emploi. Le ministère de la fonction publique sera le chef de file du salon en se concertant avec tous les ministères, les bailleurs de fonds, les ONGs  nationaux, régionaux et internationaux et le secteur privé. Un plan national sur la main d’œuvre pour faire coïncider le travail avec les besoins de l’économie et pour augmenter la productivité locale dans les secteurs à haute intensité de main d’oeuvre sera conçu.

 

 V-Economie, Industrie  et Commerce : 

Réduire la concentration du pouvoir  économique et politique : Le pouvoir des institutions (la Banque Centrale, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), la Direction Générale des Impôts) sera renforcée afin qu’ils puissent influer  (en amont) sur les décisions du gouvernement mais également s’assurer (en aval) que les décisions prises soient mises en place au cours du  temps en matière budgétaire. Par ailleurs, l’Etat assurera l’accélération des processus de décentralisation politique, administrative et, surtout, budgétaire afin de permettre la déconcentration des pouvoirs politiques et financiers. Les conflits  d’intérêt notamment au niveau de l’Etat seront  réduits à néant afin de créer un climat d’équité dans la  gestion des finances publiques.

 

Assainir la politique monétaire de la banque centrale : Les  revenus tirés des exportations des ressources  minières et pétrolières renfloueront la caisse de  l’Etat  avec  les recettes fiscales et douanières. Aussi, la bonne performance macro-économique qui résultera des réformes transformationnelles et structurelles engagées par le candidat -augmentation de l’exportation, diminution de l’importation, accroissement  de l’investissement direct étranger stabiliseront la valeur de la monnaie nationale vis-à-vis des devises étrangères.  Des mesures réfléchies prises par la banque centrale réduiront le taux d’inflation. Ce faisant, la  contraction des facteurs autonomes de liquidité (16,8 milliards d’ariary en termes de moyenne mensuelle) sera augmentée. Malgré les effets expansifs du facteur « trésor » et du facteur « divers » en raison du déficit des paiements extérieurs, cette contraction a connu une baisse exponentielle.

 

Consolider la réforme fiscale : L’un des axes d’interventions du programme de réformes  des finances publiques porte sur l’amélioration de la mobilisation des ressources à travers  l’amélioration de la prévisibilité des recettes fiscales et non fiscales des Régies financières du Ministère des Finances.

 

Créer un environnement favorable aux investisseurs  par la création d’un guichet unique : Des mesures fiscales spécifiques vont être prises afin de réduire l’impôt sur les intrants et les matières premières et la  révision de l’application de la TVA, cela en fonction des secteurs priorisés et porteur de développement. Par ailleurs, guichet unique pour l’enregistrement des investisseurs déjà existant sera renforcé. Ce guichet unique regroupe actuellement les activités suivantes :                                                                                                                                            

  • Assistance pour l’obtention et l’authentification des documents Administratifs
  • Assistance pour le dédouanement des matériels
  •  Procédure accélérée pour l’obtention des visas au niveau de l’immigration afin d’assurer un accès rapide aux talents et ressources humaines étrangères

 

Diversifier les activités des entreprises franches : Avec le soutien des iles de l’Océan Indien, Madagascar procèdera à la réouverture des entreprises franches. Par ailleurs, la diversification  des activités des entreprises franches sera révisée afin de protéger les industries malgaches. Les caractéristiques des  entreprises franches ne diffèrent pas de celles de l’ensemble du tissu industriel malgache. En effet, 64% d’entre elles exercent dans la branche textile et confection, le reste se répartit essentiellement dans l’informatique, l’industrie du bois, l’industrie alimentaire et diverses industries (bijouterie et fabrication d’objets artisanaux). Ceci étant, pour réduire les coûts de production, un investissement important devrait se faire dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, des télécommunications et des infrastructures et moyens de transport.

 

Explorer les opportunités sur les marchés internationaux : L’Etat mettra en place un organisme chargé de trouver les opportunités internationales ainsi que les conditions pour qu’on puisse en bénéficier. Ce faisant, l’Etat visera  à limiter   les importations  afin de réduire la sortie des devises.

 

Développer la filière artisanale: La filière artisanale demeure peu structurée avec une distribution inéquitable des revenues en défaveur des petits producteurs. L’Etat assurera la promotion de l’artisanat équitable en insistant sur le professionnalisme des artisans et la labellisation de l’artisanat. En outre, la commercialisation des produits finis sera améliorée en faveur des producteurs.

 

VI- Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

Mettre en place des mesures incitatives  pour les entreprises franches NTICs : Madagascar deviendra un  second ‘’ HUB  TIC’’ (cyber city) des iles de l’Océan Indien après  l’Ile Maurice. Notre vocation est d’attirer les principaux acteurs de l’économie numérique à venir s’installer à Madagascar. Les conditions offertes  à ces grandes entreprises sont les suivantes : l’exonération des impôts sur les intrants, un taux d’intérêt réduit sur les bénéfices, l’enregistrement facile et rapide à partir d’un guichet unique  et la liberté d’expatriation des fonds.

 

Réviser le cadre juridique des entreprises franches : la loi sur la création des entreprises franches sera révisée en considérant la création du cybercity. Par ailleurs, l’OMERT  fera  des mis à jour sur les  lois  de la régulation économique. Cette révision sera  nécessaire afin qu’il y ait une concurrence loyale entre les operateurs du TIC national et international. Finalement, la loi sur l’attribution  des licences  d’installation sera modifiée.

 

Organiser l’aménagement de l’espace urbain en zone industrielle NTIC : la Cybercity sera l’Ecosystème par excellence de développement et de la promotion de l’Economie Numérique par le biais de l’installation des Sociétés offshores spécialisées dans les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

 

 

VII – les infrastructures reliées, l’aménagement du territoire,  la protection de l’Environnement  et l’accès à l’eau potable

Développer les infrastructures reliées: Toutes les infrastructures routières existantes seront entretenues et réhabilitées afin de favoriser l’accessibilité de toutes les régions clés à forte potentialité de croissance économique. Un système combinant le rail, le transport maritime et le réseau fluvial  qui pourrait établir la connexion avec les Îles de l’Océan Indien sera étudié.

 

Adapter les Schémas d’aménagement du territoire, les plans d’urbanisme disponibles : le contexte de surpeuplement économique et sous-peuplement géographique de Madagascar sera étudié  afin d’identifier les zones de migration organisées. Par ailleurs, les villes  disposeront  d’un système d’égouts suffisant, de systèmes appropriés d’évacuation d’eau et de lieux de décharges des ordures. Ainsi, le projet P.I.C. (pôles intégrées de croissance)  sera  dupliqué en dehors de Fort-Dauphin et Nosy-Be.

 

Maintenir la stratégie de protection de l’environnement actuel : la stratégie de la protection de l’environnement actuelle sera toujours maintenue  mais elle sera renforcée par une bonne gouvernance des  produits forestiers. En plus,  la prise en compte de l’impact des changements climatiques à Madagascar  constituera l’une des préoccupations de l’Etat.

 

Améliorer le taux d’accès de la population à l’eau potable : la construction des infrastructures d’eau et hygiène  sera toujours développée. Toutefois., les structures sanitaires et  les bâtiments scolaires deviendront  des VITRINES du  programme WASH. Néanmoins, un système intégré de gestion communautaire sera mis en place.

 

Promouvoir la culture, l’art et le Patrimoine : La culture tient une place importante dans tout processus de développement et dans la mise en œuvre de projet visant le changement social. L’Etat assurera la promotion et la valorisation de la culture, l’art ainsi que le patrimoine dans la Grande île. La politique nationale de préservation de nos valeurs culturelles et des patrimoines culturels  sera renforcée.

 

Ghana: L’audacieux projet Hope City citée des technologie verra bien le jour

Dans la région du grand Accra, au Ghana, Rlg Communications bâtit un parc technologique d’excellence… et un nouveau modèle de développement.

Le 3 mars, le président John Dramani Mahama donnait le coup d’envoi du projet le plus ambitieux jamais lancé dans son pays.

hope-cityDifficile d’imaginer que le vaste terrain vague de Prampam (plus de 3,6 km2), encore envahi de margousiers, accueillera d’ici à 2016 l’un des technoparcs les plus modernes du continent.

C’est pourtant là, à une demi-heure en voiture de l’ouest ­d’Accra, à proximité du port et de l’aéroport international, que vont émerger les hauts immeubles de verre de Hope City, parc technologique dont la vocation est simple : « Il sera le centre de référence en technologies de l’information et de la communication [TIC] sur le continent », selon son promoteur, Roland Agambire, homme d’affaires de 39 ans, PDG d’AGAMS Group et directeur général de sa filiale, Rlg Communications, l’un des premiers assembleurs et distributeurs africains de matériel informatique (téléphones, PC, tablettes…).

 

Sur les plans et les dessins d’architectes, Hope City – « cité de l’espoir », qui est en fait l’acronyme de Home, Office, People & Environment – semble sortie de l’imagination d’un auteur de roman d’anticipation.

Ses lignes futuristes ont pourtant été inspirées à son concepteur, le cabinet d’architecture italien Open Building Research (OBR), par les maisons traditionnelles des provinces septentrionales du Ghana.

Véritable ruche dimensionnée pour accueillir 50 000 emplois (300 000 à terme), le cœur de Hope City sera constitué de 6 tours de différentes hauteurs, dont la plus haute (75 étages), qui culminera à 270 mètres, sera l’immeuble le plus élevé du continent.

hope-city-horizontalElles seront installées en cercle, autour d’un jardin planté sur trois niveaux, et reliées par des passerelles lumineuses. « Nous avons conçu ce projet comme une ville verticale dont les différents éléments sont interconnectés pour favoriser les échanges et les rencontres », explique l’architecte Paolo Brescia, qui a également veillé à réduire au minimum l’empreinte carbone de l’ensemble.

 

Hope City devrait séduire les développeurs les plus compétents de la planète.

Réalité

Pendant ouest-africain du projet Konza Technology City (surnommé African Silicon Savannah), dévoilé en janvier par les autorités kényanes et qui devrait aussi être achevé pour 2030, le technoparc Hope City accueillera des bureaux, des galeries marchandes, des centres de loisirs, une université, un hôpital et, surtout, un centre de formation, de recherche et développement (R&D) et d’affaires entièrement consacré aux nouvelles technologies, ainsi que des unités d’assemblage de matériel informatique.

hope-city-roland-agambire« Ce qui manque aujourd’hui en Afrique, c’est un endroit où il est possible de concevoir et de produire du matériel informatique et des logiciels en s’appuyant sur un centre de R&D digne de ce nom, capable d’attirer les développeurs les plus compétents de la planète », explique Roland Agambire.

Commanditaire du projet et déjà propriétaire du site, Rlg Communications participe à hauteur de 30 % aux 10 milliards de dollars (environ 7 milliards d’euros) nécessaires à la réalisation de cette métropole technologique. « D’autres investisseurs ont déjà répondu à l’appel », rassure Roland Agambire, parmi lesquels Microsoft, dont le vice-président, Ali Faramawy, était présent lors de la cérémonie de mars, de même qu’une forte délégation de décideurs politiques et économiques nigérians.

Les espoirs générés par le projet sont à la hauteur des investissements et dépassent largement les frontières du Ghana. « Il doit permettre de faire émerger les nouveaux talents, de rassembler les compétences nécessaires pour favoriser une révolution technologique qui s’étendra au reste de l’Afrique », veut croire Florence Toffa, directrice de Mobile Web Ghana.

« Notre objectif est que, d’ici à trois ans, Hope City soit devenue une réalité, martèle Roland Agambire, pour montrer au monde entier que l’Afrique dispose des moyens pour réaliser ses rêves. » Même les plus fous.

Entrepreneuriat Social et Micro-Finance: BNP Parisbas offre un soutien de 200 millions d’euros

Le groupe BNP Paribas proclame son statut de « banque responsable » et annonce son objectif de soutien à l’entrepreneuriat social et à la microfinance : plus de 200 millions d’euros d’ici 2015.

Un engagement sur la durée pour lequel le groupe se mobilise dans l’ensemble de ses métiers et de ses pays.

A fin juin 2013 et hors crédit aux entrepreneurs sociaux, BNP Paribas compte 156 millions d’euros de soutien à l’entrepreneuriat social et à la microfinance.

BNP-paribasQue ce soit via des produits dits responsables ou d’impact investing (1), le groupe investit aussi bien en Europe que dans les pays émergents. Sans oublier la France, où le secteur est très lié à l’épargne salariale et au crédit bancaire et où BNP Paribas est partenaire de l’Adie depuis 20 ans, et à l’origine du Projet banlieue depuis 2006.

Aujourd’hui, le groupe réaffirme son engagement. « Pour nous, en tant que banque responsable, un engagement sur le long terme est primordial. Il n’y a plus de frontière étanche entre le social et le business. Les objectifs de rentabilité de ces entreprises nous sont familiers et nous soutenons leur objectif final. Nous sommes résolus à les aider à repousser les frontières, » précise François Villeroy de Galhau, directeur général délégué, en charge de la RSE.

En conviant aujourd’hui trois acteurs de l’économie sociale et solidaire européens à témoigner, le groupe fait toucher à la réalité de ces entreprises presque comme les autres.

– PerMicro, en Italie, est une institution de microfinance Italienne qui propose des crédits à destination d’une population exclue par le système bancaire traditionnel. Elle a noué un partenariat très étroit avec BNL.

– Flexpack, en Belgique, est une entreprise de travail adapté dans le secteur du packaging. Elle œuvre à l’insertion des travailleurs handicapés et est soutenue par BNP Paribas Fortis.

– Ecodair, en France, une entreprise de reconditionnement de matériel informatique, emploie des personnes handicapées psychiques. Elle est un client et un fournisseur de BNP Paribas.

«Soutenir le développement de l’entrepreneuriat social en Europe est au confluent de notre responsabilité économique et de notre responsabilité civique. Nous pouvons offrir à ce secteur d’activité en forte croissance la richesse de l’offre de produits et services d’une grande banque et lui porter toute l’attention spécifique que mérite son engagement sociétal » conclut Laurence Pessez, déléguée à la RSE.

(1) L’Impact Investing correspond aux investissements dans des entreprises capables de produire un double retour sur investissement (financier et social).

AgenceEcofin

Donner enfin la parole aux jeunes Africaines pour comprendre leurs vies

 

Paroles de jeunes Africaines

Angèle, Carine, Grace, Mazidath… Elles sont jeunes, elles sont filles, elles sont pauvres. Elles sont des millions.
Ecoutez les paroles de celles qui, trop souvent, sont sans voix.

Chacune d’elle parle pour la première fois, levant le voile sur ses blessures mais aussi sur ses espoirs. Vous comprendrez ainsi pourquoi on les surnomme « les invisibles » ou « les laissées pour compte ». Vous comprendrez pourquoi il est temps d’agir.

fille-africaineLes récits présentés ici sont des extraits d’entretiens recueillis par une journaliste experte genre, Bénédicte Fiquet, et une socio-anthropologue, Nora Lejean, auprès d’une trentaine de filles dont les prénoms ont été modifiés.

Ces jeunes filles ont été rencontrées dans le cadre de projets menés par des ONG locales (Asmade au Burkina Faso, Ceradis au Bénin, Lafia Matassa au Niger), en coordination avec Equilibres & Populations.

 

Leurs cas ne sont malheureusement pas isolés.

Car, au-delà de chaque spécificité personnelle, un schéma récurrent se dessine. Ces jeunes filles sont confrontées à la pauvreté et à la discrimination. Non légitimes pour faire valoir leurs droits et leur intégrité, et dépourvues d’accès à l’information et aux services de prévention, de protection et de soins, elles sont victimes de viols et de divers abus, parfois quotidiens.

Elles n’ont pas accès à la scolarité et peuvent difficilement acquérir une autonomie socioprofessionnelle ou économique.

Elles ont des enfants trop tôt et trop rapprochés, souvent nondésirés. Elles n’ont pas les moyens de protéger leur santé et courent notamment des risques importants de mourir en couches ou de contracter le VIH.

Pour que la situation des jeunes filles change, il faut une mobilisation à tous les niveaux de la société. A commencer par des investissements financiers de la communauté internationale et des décideurs locaux dans des stratégies et des programmes qui bénéficient vraiment à cette population. Or, toutes les études montrent que justement les jeunes filles sont encore les grandes oubliées de l’aide au développement et des politiques publiques.

Ces projets qui visent l’amélioration de la santé et du statut des filles (éducation sexuelle, alphabétisation, formation…) sont rendus possibles par les financements de bailleurs publics et de fondations, dont les principaux ont été l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement.

Le site http://www.webdoc-jeunesfilles.equipop.org/

Algérie: La Françe passerait a coté d’un marché immobilier de 60 milliards de dollars

Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’habitat et de l’urbanisme a confirmé dans une interview à TSA Algérie, la détermination de l’Algérie à consacrer 60 milliards $ sur 5 ans pour réduire fortement son déficit en logement social.

C’est 2,6 millions de nouveaux logements qui sont planifiés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014.

Abdelmadjid-Tebboune« Le gouvernement a décidé de régler le problème du logement et de loger les Algériens dans des logements décents avec de l’eau, de l’électricité, du gaz. Il ne faut pas qu’il y ait deux Algérie, celle des bidonvilles et celle des logements modernes », a-t-il expliqué.

Le ministre Tebboune attend des partenaires français qui veulent saisir cette opportunité historique, de s’adapter aux réalités algériennes et de calibrer leurs offres techniques afin qu’elles soient les plus compétitives possibles. « Toutes les entreprises étrangères ont répondu à l’appel dont quatre groupes français. Pour le moment, l’Italie, le Portugal, l’Espagne, la Turquie, la Chine sont présents. La France pas encore ! Les entreprises françaises proposent des prix trop élevés alors que les groupes portugais, italiens, espagnols s’adaptent à notre marché. Je ne comprends pas l’attitude des groupes français. Leurs prix ne sont pas justifiés. »

Vantant les atouts de la destination Algérie, Tebboune lance un avertissement aux entreprises de BTP : « Nous ne demandons pas la charité et nous n’acceptons pas la spéculation.» Il a aussi invité les entrepreneurs du BTP immobilier à prendre exemple sur les chinois. « Par exemple, les Chinois réalisent des logements à 36 000 dinars le mètre carré, et notre partenariat est excellent. Ils nous ont offert gratuitement un opéra à Alger et la réalisation de 200 logements »

Centrafrique: Alain Marsaud évoque la situation des Français en RCA

Alain Marsaud, Député de la 10ème circonscription des Français établis hors de France dont la République Centrafricaine appelle l’attention du Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius à la suite de ces dernières déclarations afin que la France se préoccupe également de la protection de nos compatriotes qui jusque-là ont été oubliés.

Dimanche, notre Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, en déplacement en République  Centrafricaine a annoncé l’envoi de troupes supplémentaires « d’ici la fin de l’année ». Je ne peux que me réjouir de cet engagement qui intervient des mois après les événements marquants dont nombre de nos compatriotes ont été les victimes.  

Alain-MarsaudDepuis 20 ans, le pays connait une instabilité politique constante et la reprise des combats en décembre 2012 n’a pas épargné nos ressortissants. 410 soldats Français du 6ème BIMA de Libreville, sont actuellement sur place avec pour unique mission, assurer la sécurité de l’aéroport de Bangui.

Qu’en est-il de nos compatriotes qui, sans aucune protection, ont dû faire face à des rebelles armés, venus piller leur habitation, parfois à plusieurs reprises dans une même journée et commettre des exactions de toute nature.

Il importe que l’augmentation de la présence militaire française annoncée par le Ministre, prenne en compte en priorité la protection de nos compatriotes et de leurs biens qui jusque-là ont été délaissés et ce malgré leurs nombreux appels à l’aide.

Depuis plus d’un an, j’interpelle le Gouvernement sur la situation que vivent les Centrafricains ainsi que nos compatriotes et je souhaite très sincèrement que l’on puisse rapidement trouver une issue qui mettrait fin à ces actes de violences et à cette « crise oubliée » dont nombre de Français sont aussi victimes.  

François Hollande en Afrique du Sud: Objectif contrats et entreprises

Du 14 au 15 octobre 2013, le président français François Hollande, effectuera une visite d’État en République d’Afrique du Sud.

C’est une réponse positive à l’invitation du président Jacob Zuma pour renforcer et accélérer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la défense, de la science, de la technologie, des arts et de la culture, de l’énergie et de l’agriculture.

francois-hollande-afriqueDes dossiers de sécurité et de stabilisation régionale africaine seront évoqués par les deux personnalités. 8 ministres et d’une vingtaine de grands patrons français accompagnent François Hollande pour faire aboutir de grands contrats commerciaux dont celui du nucléaire civil.

L’Afrique du Sud (PIB 2012 : 384,3 milliards $ ; population : 51,19 millions) première puissance économique africaine est le premier partenaire commercial de la France (PIB 2012 : 2 613 milliards $ ; Population : 65,7 millions) en Afrique.

Près 300 sociétés françaises (Areva, Bouygues, Air Liquide, Dassault Systèmes, Danone…) sont présentes en Afrique du Sud, employant 25 000 collaborateurs.

Programme prévisionnel

Lundi 14 octobre 2013

9h00 Cérémonie officielle d’accueil par Jacob Zuma, président de la République d’Afrique du Sud, suivi d’un entretien

11h15 Signature d’accords en présence des chefs d’Etat

11h30 Conférence de presse conjointe

12h30 Cérémonie à Freedom Park avec les deux chefs d’Etat

– Visite de la galerie des leaders et du mur des noms

– Dépôt de gerbe devant le Monument à la mémoire des combattants de la liberté

13h45 Clôture du Forum économique par les chefs d’Etat

Allocutions des Présidents

18h00 Allocution du Président de la République devant la communauté française

19h30 Dîner d’Etat

Mardi 15 Octobre 2013

8h00 Entretien avec Kgalema Motlanthe, Vice-président de la République d’Afrique du Sud

9h15 Visite de l’entreprise Sanofi

11h40 Soweto : Visite du Mémorial Hector Pieterson et de l’ancienne maison de Nelson Mandela

Centrafrique: Laurent Fabius à Bangui avec la commissaire Européenne Kristalina Georgieva pour alerter sur la situation

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est arrivé en  Centrafrique dimanche avec la commissaire européenne à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en  oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé  d’implosion.

Mis à jour à 20h00.

« En un mot, la situation est désespérée. La particularité, c’est que la  population entière est impactée par le conflit », a déclaré Kristalina Georgieva  dimanche. Pour la commissaire européenne, « nous devons faire de l’humanitaire,  mais aussi restaurer l’Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont  gagner ».

Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, cette  ancienne colonie française s’est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la  chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition  hétéroclite de rebelles, la Séléka, aujourd’hui officiellement dissoute.

Le pays est livré à des chefs de bande et des mercenaires étrangers, l’Etat  s’est effondré et les violences menacent de prendre un tour religieux entre  chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions  d’habitants, et musulmans.

Il y a urgence, avait déclaré le président François Hollande à New York fin  septembre, insistant sur le risque de « somalisation » de la RCA face à la  communauté internationale.

Car chaque jour amène son lot de nouvelles violences, qui s’étendent  progressivement à travers tout le pays. Vendredi, des combats entre les forces  armées centrafricaines et des milices d’autodéfense – paysans exaspérés par les  exactions des ex-rebelles – ont fait six morts dans la région de Mongoumba, dans  le sud.

Et la veille, un contingent de policiers et gendarmes déployé dans le  nord-ouest après un bain de sang qui a fait plus de 50 morts en début de  semaine, a été attaqué par les ex-rebelles et obligé de battre en retraite.

« La Centrafrique c’est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés  et tous les malheurs », déclarait récemment M. Fabius, rappelant les exactions,  viols, meurtres, les 400.000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin  d’une aide humanitaire d’urgence.

« Il y a un cocktail explosif en Centrafrique, et nous craignons que ce pays  ne crée un appel d’air pour tous les groupes armés de la zone », souligne une  source diplomatique française, évoquant la présence de mercenaires tchadiens et  soudanais, de la sanglante rébellion ougandaise Armée de résistance du Seigneur  (LRA). Sans compter la probable arrivée de jihadistes chassés du Mali ou  d’éléments du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.

Rencontre avec le président Djotodia

Quels ages ?
 

Lors de sa visite, Laurent Fabius s’est entretenu plus d’une heure avec le  président Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka qui tente désormais de  prendre ses distances avec ses compagnons d’armes, et le Premier ministre  Nicolas Tiangaye. Il comptait notamment insister sur la nécessité de respecter  la feuille de route qui prévoit une transition de 18 mois.

Il s’entretiendra également avec les représentants de la communauté française  –il reste moins de 600 Français à Bangui–, verra les militaires français –400  hommes basés à l’aéroport– ainsi que les représentants de la Misca, la force  africaine déployée en Centrafrique qui doit compter à terme 3.600 hommes mais  dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu’à présent.

« On n’a pas été extrêmement brillants dans ce pays. Cette fois-ci il faut  réussir », souligne un diplomate français à Bangui. « L’idée c’est de réduire la  Séléka dans les provinces, le moment venu. Peut-être pas tout de suite mais  d’ici la fin de l’année ou le printemps ».

Cette visite intervient trois jours après le vote à l’ONU d’une résolution  initiée par la France, qui ouvre la porte à l’envoi de Casques Bleus en  Centrafrique d’ici plusieurs mois.

« Si on mettait en RCA l’argent qui a été utilisé pour chasser les islamistes  du Mali on serait tranquilles pour 30,40 ans », a déclaré pour sa part le  porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy Simplice Kodegue.

« Il nous faut des hommes, du matériel. Mais il faut aussi qu’on puisse payer  les salaires et que les gens mangent. Or les caisses de l’Etat sont vides »,  a-t-il ajouté.

Le porte-parole a également insisté sur le rôle de la France dans la  résolution de la crise: « La France a mis la RCA à l’agenda de la communauté  internationale et c’est bien. Mais ils assurent une présence a minima, il faut  plus de présence (française) et d’appui logistique », a-t-il dit.

L’arrivée du ministre a suscité beaucoup d’espoir chez les Centrafricains  traumatisés par six mois de violences, comme en témoignaient les nombreux  slogans brandis sur son passage: « Réconcilions-nous avec la mère  nourricière ».

Paris n’exclut pas d’augmenter à l’avenir le nombre de ses soldats, jusqu’à  700 hommes, mais « nous serons là en appui » d’une force ayant un mandat clair et  robuste, souligne-t-on.

T. Barbaut
Jeune Afrique

Malawi: Limogeage du gouvernement par la présidente Joyce Banda suite à des détournements de fonds

Le Malawi n’a plus de gouvernement. Une vaste affaire de détournement de fonds publics est à l’origine de ce limogeage massif.

Des fonctionnaires ont été arrêtés, suspectés d’avoir détourné des millions de dollars. La présidence du pays, qui annonce qu’elle va assurer l’intérim et gérer les affaires ministérielles, a visiblement répondu à l’appel des bailleurs européens.

Pressée par l’Union européenne « de faire le ménage », Joyce Banda, la présidente du Malawi, n’a mis que quelques heures pour réagir.

Joyce banda malawiJeudi, à la mi-journée, Alexander Baum, le chef de la mission européenne dans le pays, tape du point sur la table : « Un pilage massif a eu lieu sous le nez des services de comptabilité, l’UE n’a plus confiance et souhaite un audit indépendant ».

En début de soirée, la présidente annonce le limogeage de l’ensemble du gouvernement. L’affaire baptisée « Capital Hill Cash Gate », du nom du siège du gouvernement vient secouer le pays.

Dix fonctionnaires des services de la présidence et du Trésor viennent d’être arrêtés pour détournement d’argent public. L’un d’entre eux a par exemple réussi à transférer trois millions de dollars avant de se faire coincer par les services anticorruption.

D’autres têtes devraient tomber dans les jours qui viennent. La justice du Malawi estime que 30% du budget national est gaspillé chaque année en raison des fraudes.

Vaccin contre le paludisme: Objectif 2015

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobiles

La perspective de la commercialisation, d’ici 2015, d’un premier vaccin contre le paludisme a été accueillie aujourd’hui avec intérêt mais prudence par les experts luttant contre cette maladie, responsable chaque année de quelque 660.000 morts en Afrique.

Le paludisme, aussi appelé malaria, tue essentiellement des enfants de moins de 5 ans et est l’une des maladies les plus meurtrières du continent.

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobilesMardi, le groupe pharmaceutique britannique GSK a annoncé qu’il allait solliciter un premier feu vert scientifique européen pour un vaccin antipaludéen destiné aux enfants d’Afrique subsaharienne, après des essais jugés «encourageants».

Durant les tests, assure GSK, le vaccin a permis de réduire de 46% le nombre de cas chez les enfants vaccinés entre 5 et 17 mois, et de 27% chez les nourrissons de 6 à 12 semaines, sur une période de 18 mois.

«Tout progrès dans la lutte contre le paludisme est le bienvenu, et ce vaccin peut devenir une nouvelle arme importante pour nous», s’est félicité aujourd’hui Martin de Smet, spécialiste du paludisme chez Médecin Sans Frontières (MSF). «Mais il ne va pas remplacer d’autres méthodes déjà en usage. (…) Ce vaccin n’est efficace qu’à 50%, et la protection qu’il offre diminue au bout de deux ans et encore plus après trois ans.»

GSK prévoit désormais de solliciter en 2014 un avis scientifique auprès de l’Agence européenne du médicament (EMA). En cas d’avis positif, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait le recommander dès 2015, ce qui ouvrirait la voie à une diffusion en Afrique (principalement à travers l’Unicef et le programme humanitaire Gavi Alliance) à prix réduit, avec une marge de seulement 5%, assure le groupe pharmaceutique.

Centrafrique: Une intervention se dessine à l’ONU

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Le Conseil de sécurité s’apprête à voter cette semaine la première résolution sur la Centrafrique. L’effondrement de l’Etat en RCA avait été largement évoqué pendant l’Assemblée générale de l’ONU le mois dernier.

Cette résolution doit matérialiser le soutien de l’ONU à Bangui.

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Cette résolution marque le début d’un engagement beaucoup plus marqué de l’ONU en Centrafrique.

Le texte renforce considérablement le BINUCA, Bureau des Nations unies sur place, et lui donne pour mission de préparer les élections à venir et de surveiller les exactions et les atteintes aux deoits de l’homme.

L’intention de l’ONU est déployer le BINUCA sur tout le territoire de Centrafrique et pas seulement à Bangui.

Le Conseil de sécurité donne également 30 jours au secrétaire général Ban Ki-moon pour faire une proposition sur le renforcement de la force africaine, la MISCA, et évoque la possibilité que cette force soit remplacée par des casques bleus des Nations unies, comme cela a été fait au Mali.

Il y a encore des réticences à l’ONU notamment sur la question du financement, mais tout le monde s’accorde sur l’importance de ne pas laisser la RCA devenir une nouvelle Somalie.

Google, Facebook, Yahoo et Microsoft pour un accès à Internet à bas prix dans les pays en voie de développement

Le projet « Alliance for affordable Internet » souhaite faire baisser le coût d’une connexion à internet pour les pays en développement.

Le projet est ambitieux: rendre Internet accessible à bas prix, partout dans le monde, une initiative solidaire ?

google-yahoo-microsoft-facebookLe 7 octobre, Facebook, Microsoft, Yahoo ou encore Google ont lancé l’Alliance for affordable Internet (l’Alliance pour un accès abordable à Internet).

L’objectif de cette organisation est de faire baisser le coût d’une connexion à Internet sous la barre des 5% du revenu mensuel moyen, dans chaque pays.

Pour lancer cette initiative, les géants du web se sont associés à la fondation World wide web, créée par Tim Berners-Lee, considéré comme l’inventeur du web (à ne pas confondre avec Internet).

TS22-14Au total, une trentaine de membres font partie de l’aventure, dont l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et le Département britannique pour le développement international (DFID).

Pour les grandes firmes du numérique, cette alliance est une occasion en or de se positionner sur des marchés des télécommunications restés inexploités.

Près de 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à Internet, principalement dans les pays en développement (91%), selon le rapport 2013 [pdf] de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Cela est dû en partie au manque d’infrastructures, mais aussi au coût très élevé d’une connexion.

Principale cible de cette alliance: le continent africain. L’utilisation des téléphones portables y est très développée, mais seuls 16% des Africains sont connectés à Internet, selon l’UIT. Les efforts se concentreront ensuite sur l’Asie et l’Amérique du Sud.

Milliardaires: Ils sont 55 en Afrique

L’Afrique abrite beaucoup plus de milliardaires en dollars qu’on ne l’estimait jusqu’à présent, révèle le magazine Ventures qui publie lundi une liste de 55 milliardaires africains, alors que le nombre de pauvres continue à progresser par ailleurs.

Parmi les personnalités les plus riches d’Afrique répertoriées dans ce nouveau classement, 20 d’entre elles, dont trois des quatre plus riches, sont Nigérianes. L’Afrique du Sud et l’Egypte arrivent second et troisième, avec, respectivement, neuf et huit milliardaires qui en sont originaires.

orSelon Ventures, et sans surprise, l’entrepreneur nigérian Aliko Dangote, considéré comme l’homme le plus riche d’Afrique depuis plusieurs années par Forbes, est à la tête d’une fortune de 20,2 milliards de dollars.
M. Dangote, qui a fait fortune dans le ciment, est aujourd’hui à la tête d’un véritable empire industriel. Il possède notamment des usines de farine, de sucre et d’autres denrées alimentaires.

La femme la plus riche d’Afrique est aussi nigériane. Il s’agit de Folorunsho Alakija et la compagnie pétrolière qu’elle dirige, Famfa Oil, exploite un des bloc pétroliers off-shore les plus prolifiques du Nigeria, selon le magazine.

Faim dans le monde: L’Afrique est toujours le continent le plus affecté

La faim continue de reculer dans le monde mais l’Afrique reste la plus mal lotie avec une personne sur cinq sous-alimentée, a annoncé aujourd’hui l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon le rapport sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde (SOFI 2013), présenté aujourd’hui à Rome, où siège la FAO, 842 millions de personnes (12% de la population mondiale) ont souffert de faim chronique au cours de la période 2011-2013, contre 868 millions en 2010-2012. « Ainsi, une personne sur huit dans le monde a probablement souffert de faim chronique », écrit l’agence de l’ONU, qui souligne de grandes disparités d’une région à l’autre.

Layout 1L’Afrique reste le continent le plus affecté et en particulier l’Afrique sub-saharienne, « qui accuse le niveau de sous-alimentation le plus élevé » de la planète avec 21% (soit une personne sur cinq environ), note la FAO. En revanche, « la plupart des pays asiatiques ont enregistré une réduction importante à la fois du nombre et de la proportion de personnes sous-alimentées, notamment en Asie du Sud-Est » où la prévalence de la sous-alimentation a baissé en vingt ans de 31% à 10,7%.

Au total, près de 60% des personnes sous-alimentées se trouvent toujours en Asie du Sud (295 millions) et en Afrique sub-saharienne (223 millions) mais même dans cette région, la part de la population sous-alimentée a fortement diminué sur les deux dernières décennies, de 32,7% à 24,8% de la population totale.

«Libération»: Le projet du chef d’Aqmi Abdelmalek Droukdel pour le Mali

Dans un document édifiant, daté du 20 Juillet 2012, le sanguinaire Abdelmalek Droukdel dévoile noir sur blanc son objectif au nord du Mali : créer un Etat islamique qui ne sera pas étiqueté djihadiste.

Droukdel indique clairement la marche à suivre : ses hommes  doivent duper les populations locales,  donner aux mouvements armés du Nord l’illusion qu’ils auront le pouvoir, et ne pas éveiller l’attention de la communauté internationale. Pour parvenir à ses fins, Droukdel est prêt à renoncer à l’application stricte et immédiate de la charia.

Ce document révèle donc une surprenante inflexion dans la stratégie du chef terroriste et confirme par ailleurs les profondes tensions au sein de la filiale d’al-Qaïda. Il indique enfin  que le Mali n’est pas à l’abri d’un retour des jihadistes. C’est la première fois qu’un tel document interne d’Aqmi est diffusé dans son intégralité.

L’opération Serval a mis fin à dix mois d’occupation des grandes villes du nord du Mali par des groupes jihadistes. Elle a chassé les combattants d’Aqmi, et d’Ansar Dine, des grottes qui leur ont servi de refuge dans la vallée de l’Amettetaï, où ils ont abandonné un important stock de carburant, d’armes et de munitions.

Capacité de nuisance intacte

La filiale d’al-Qaïda conserve néanmoins une réelle capacité de nuisance au Mali,  qui est loin d’être à l’abri de nouvelles secousses. En témoigne l’attaque suicide, samedi 28 septembre, dans  une garnison de Tombouctou. Revendiqué par Aqmi, cet attentat a fait seize morts, tous des soldats maliens, selon l’organisation dirigée par Abdelmalek Droukdel, six morts dont les quatre kamikazes et deux civils, selon des sources officielles.

Dans sa feuille de route pour le Mali, l’Algérien Droukdel, alias Abou Moussa Abdelouadoud, est conscient de la nature éphémère de son expérience en tant qu’administrateur de la région septentrionale du Mali.

abdelmalek-droukdel

Mais il semble s’en accommoder lorsqu’il file cette métaphore de la graine et de l’arbre, car l’Azawad est pour lui un laboratoire. « Si notre courte expérience n’aboutit, écrit-il, qu’à des résultats positifs d’ampleur limitée et que notre projet venait à tomber à l’eau pour quelque raison que ce soit, nous nous contenterons du fait d’avoir planté une bonne graine dans un bon terreau que nous avons fertilisé avec un engrais qui aidera l’arbre à pousser et grandir jusqu’à devenir, nous l’espérons, haut et prospère, même si cela doit prendre du temps. ».

Cet extrait de la feuille de route de Droukdel au Mali, intitulée « Directives générales relatives au projet islamique jihadiste dans l’Azawad », sonne comme un avertissement cinglant au président Ibrahim Boubacar Keïta, vainqueur de l’élection du mois d’août dernier. Il est manifeste que Droukdel envisage de renouveler « l’expérience ».

Dans ce document, d’une quinzaine de pages, et daté du 20 juillet 2012, soit approximativement quatre mois après le début de l’occupation, Droukdel opère surtout un revirement dans la stratégie d’Aqmi. Il souhaite rompre momentanément avec les pratiques terroristes qui font la réputation de son groupe, et exprime le désir de gouverner « avec douceur et sagesse ».

Marqué par les printemps arabes et l’aisance avec laquelle la rue a fait tomber les régimes tunisiens et égyptiens, l’homme qui est responsable de la mort de centaines de civils, en tant qu’artificier du Groupement islamique armé, puis émir du GSPC et d’Aqmi, écrit noir sur blanc qu’il aspire à gagner les cœurs et les esprits des populations. Plus par pragmatisme que par idéologie, et sans doute parce qu’il a tiré les leçons de l’échec de son jihad en Algérie, il prône la modération et dénonce les destructions de mausolées et les lapidations.

Citant Oussama ben Laden, il vante même les vertus de la concession et de la flexibilité. A court terme, il condamne l’application stricte et immédiate de la charia, car il s’agit au préalable d’éduquer les populations. « Il est très important de considérer, écrit-il, notre projet islamique dans la région d’Azawad comme un nouveau-né qui doit passer par des étapes avant de grandir, écrit Droukdel. Ce nouveau né est aujourd’hui à ses premiers jours, il ne marche même pas encore, alors est-il prudent de lui faire porter des fardeaux qui l’empêcheraient de se lever et pourraient même l’étouffer! (…) si nous voulons vraiment que ce bébé grandisse dans ce monde truffé d’ennemis puissants et prêts à l’achever, il faudrait le traiter en douceur et l’aider à grandir. »

Une stratégie qui repose sur la séduction et la discrétion

Droukdel vise à mettre sur pied un émirat dirigé par Aqmi, mais pour dissimuler la nature de son projet, il est disposé, sur le papier, à œuvrer pour la mise en place d’un Etat, dirigé par des mouvements locaux. En réalité, dans l’esprit de Droukdel, ces groupes ne sont qu’une vitrine, une façade présentable. D’abord, des sources au sein des services anti terroristes anti occidentaux le confirment, Aqmi contrôle Ansar Dine, un groupe qu’il a développé et financé.

Ensuite, si Droukdel indique qu’il souhaite confier la direction du futur gouvernement au chef d’Ansar Dine, Iyad ag Ghali, il précise qu’il sera encadré : « nous proposons de mettre une partie des moujahidines d’al-Qaïda à la disposition de l’émir d’Ansa Dine afin qu’ils participent à l’administration des zones libérées ». Droukdel au passage, met en garde ses hommes contre « le fanatisme des touaregs », et induit qu’il se range lui-même dans la classe des modérés.

Azawad

Les intentions de Droukdel à long terme sont claires, puisqu’il  prévoit un Haut conseil islamique chargé de l’application de la charia et doté d’importants pouvoirs de contrôle sur le gouvernement. Ces solutions, aux yeux de Droukdel, présentent l’avantage de la discrétion, notamment vis-à-vis de la communauté internationale : « L’intervention étrangère sera imminente et rapide si nous avons la main sur le gouvernement et si notre influence s’affirme clairement. L’ennemi aura plus de difficulté à recourir à cette intervention si le gouvernement comprend la majorité de la population de l’Azawad, que dans le cas d’un gouvernement d’al-Qaïda ou de tendance salafiste jihadiste ».

Il est évident dans cette feuille de route que Droukdel n’envisageait pas d’étendre la zone de sanctuarisation d’Aqmi au Mali. Tout indique qu’il était contre l’offensive menée par les jihadistes vers le Sud, qui a conduit la France à décider de frappes aériennes et d’une intervention au sol. Selon des sources au sein des milieux antiterroristes, le chef d’Aqmi a été placé devant un fait accompli.

Ansar Dine a pris l’initiative, car elle souhaitait grignoter des territoires vers le Sud pour contraindre le gouvernement de transition malien à signer des accords et à renoncer à l’Azawad. Le moment était propice, car les autorités étaient fragilisés par l’ex-putschiste Sanogo.

Les combattants d’Aqmi ont vraisemblablement été séduits par ce concept d’offensive vers une région qui aurait aussi permis de mieux irriguer l’Azawad en denrées, mais Droukdel, qui n’a jamais mis les pieds au Mali durant cette période, y était sans doute opposé.

Droukdel, un chef sans autorité

Confrontée à la réalité de l’occupation et à son épilogue, la feuille de route de Droukdel, un document structuré, articulé en six chapitres, et rédigé en arabe classique, confirme qu’il avait très peu de prise sur la situation sur le terrain, et sur ses lieutenants, qui jouissent d’une importante liberté opérationnelle. Droukdel s’énerve, dénonce des politiques insensées, de graves erreurs, mais rien n’indique que ses directives aient été suivies après leur diffusion.

Les hommes d’Aqmi se sont en effet mis à dos les habitants de la ville aux 333 saints, qui ont été écoeurés par la destruction des mausolées, les arrestations arbitraires, les persécutions subies par les femmes qui, selon les jihadistes, portaient des voiles jugés tantôt transparents, tantôt  aguicheurs.

Tout au long du vade-mecum, Droukdel oscille entre optimisme et pessimisme. Droukdel est en effet réaliste dans la mesure où il sait que ses hommes seront sous peu délogés. Il est en revanche optimiste lorsqu’il s’engage dans une longue réflexion sur les objectifs concrets d’un futur gouvernement transitoire dans l’Azawad, et lorsqu’il se livre à une répartition des portefeuilles ministériels.

Il s’agit d’un document rare et précieux, car il permet de pénétrer la stratégie d’un chef terroriste en situation de gouverner.

Démographie: Le Nigeria sera le troisième pays le plus peuplé au monde

La population africaine va quintupler tandis que l’Europe va être le seul continent à perdre des habitants au cours du XXIe siècle, selon les projections de l’Ined qui table sur 10 milliards d’humains en 2100.

Va-t-on tout droit vers une surpopulation mondiale?

Certainement, si l’on en croit l’Institut national d’études démographiques (Ined), qui publie ce mercredi ses projections pour les années 2050 et 2100.

demographie-afriqueL’organisme prévoit que le nombre d’humains va frôler les 10 milliards d’ici 40 ans, cap qui sera assurément franchi en 2100 avec entre 10 et 11 millions d’habitants sur notre planète. Soit une hausse de plus de 50% de la population humaine en moins d’un siècle, avec toutes les conséquences économiques, sociales, environnementales et politiques que l’on peut imaginer.

L’étude de l’Ined affine la répartition humaine par continent. Les taux de fécondité variant sensiblement d’un pays à un autre (7,6 enfants par femme au Niger, contre 1,2 en Bosnie-Herzégovine), c’est la hiérarchie mondiale des Etats les plus peuplés qui va être sensiblement chamboulée au cours du XXIe siècle.

• L’Inde va devenir le pays le plus peuplé

Avec ses 1,36 milliard d’habitants, la Chine est actuellement, et sans conteste, le pays le plus peuplé du monde. Mais la croissance démographique qu’a connu l’Empire du Milieu prend fin, et le nombre de Chinois va diminuer de 50 millions d’ici 2050.

Ce n’est pas vraiment le cas de l’Inde qui, malgré une étendue territoriale bien moindre, va voir sa population bondir de 380 millions d’habitants – plus de 5 fois la population française!- en quarante ans. Avec ses 1,65 milliard d’habitants, l’Inde devrait devenir le pays le plus peuplé au monde.

• La croissance démographique galopante du Nigeria

Les Etats-Unis, actuellement peuplés de 316 millions de personnes, vont également perdre leur place de 3e pays le plus peuplé au profit du Nigeria. Aidé par un taux de natalité de 5,7 enfants par femme, ce pays va plus que doubler sa population actuelle, passant de 174 millions d’habitants à 444 millions en 2050. L’Ined estime même que le Nigeria pourrait passer devant la Chine en 2100, avec 900 millions d’habitants.

• Un Terrien sur trois sera Africain

Cette forte croissante de la population du Nigeria illustre le boom démographique de l’Afrique. Au cours de ce siècle, le nombre d’Africains va quintupler, passant de 800 millions en 2000 à 4,5 milliards en 2100. L’Ined a dû revoir ses prédictions de 2011 à la hausse, le taux de fécondité diminuant moins vite que prévu. Ce dernier est actuellement de 4,8 enfants par femme sur le continent, contre 2,5 au niveau mondial. Le record de la natalité est détenu par le Nigeria (7,6 enfants par femme), suivi par la Somalie (6,8) et la République démocratique du Congo (6,3).

Cette forte natalité n’est pas contrebalancée par l’important taux de mortalité (infantile ou adulte), bien au contraire. Même si l’épidémie du sida a entraîné une augmentation temporaire de la mortalité sur le continent, «la dynamique des naissances reste plus forte que les décès», selon l’Ined. Sur 1000 habitants, il meurt actuellement en Afrique 11 personnes, contre 36 naissances.

• L’Europe est le seul continent en recul…

Au milieu de ces taux de natalité triomphants, l’Europe confirme son statut de continent vieillissant. Il est le seul qui ne verra pas sa population augmenter d’ici 2050, selon l’Ined. Les Européens seront 726 millions dans quarante ans, contre 740 millions actuellement. Ce recul de la population est dû à une faible natalité: avec 1,6 enfant par femme, le nombre de naissances compense difficilement les décès.

Ce phénomène de décroissance de la population touche l’Europe orientale (11 millions d’habitants en moins en Russie et en Ukraine) et l’Europe du sud (4 millions en moins en Espagne, 1 million en Serbie et en Grèce), l’Europe du Nord et de l’Ouest continuant au contraire à voir leur population progresser.

… mais la France se porte bien

Pas de recul de la population française, bien au contraire! Selon l’Ined, les Français seront 72 millions en 2050, contre 63,9 millions actuellement. Contrairement à leurs voisines européennes, les Françaises continuent de faire beaucoup d’enfants, avec en moyenne 2 naissances par femme.

Ce n’est le cas de l’Allemagne, qui, avec 1,4 enfant par femme, va perdre plus de 4 millions d’habitants d’ici 2050. D’après l’Ined, l’Allemagne va rapidement perdre son titre de pays le plus peuplé d’Europe au profit du Royaume-Uni, qui va voir sa population passer de 64,1 millions à 79 millions en 2050.

 

 

infographie evolution de la population mondiale

Avec Le Figaro

Madagascar: Un Français Sébastien Judalet, et un Italien Roberto Gianfala, soupçonnés de trafic d’organe brulés vifs par la population

nosy-be-madagascar_brule-vifLes deux hommes, soupçonnés de trafic d’organes, ont été tués par une foule en colère, après la disparition d’un enfant de huit ans sur l’île touristique de Nosy Be.

Ils étaient soupçonnés par la population de se livrer au trafic d’organes. Jeudi matin, deux Européens ont été lynchés et brûlés vifs sur une plage de l’île malgache de Nosy Be.

La découverte du corps d’un enfant de huit ans serait à l’origine de l’émeute. La nationalité des victimes n’est pas clairement établie. «Les deux étrangers sont des Français, nommés Sébastien et Roberto Gianfala, ils ont avoué sous la torture avoir commis des trafics d’organes», affirment les gendarmes malgaches.

Mise à jour du Dimanche 6 Octobre 2013:

La justice française a ouvert une enquête préliminaire pour « meurtre » après le lynchage à Madagascar d’un Français qui habite près de Paris, d’un Franco-italien et d’un Malgache.

Il s’agit pour l’instant d’une enquête de police sur la mort du Français, une enquête judiciaire sous l’autorité d’un juge d’instruction n’ayant pas encore été ouverte.

Sébastien Judalet, 38 ans, a été lynché jeudi par une foule en colère avec un autre touriste italien et un habitant de l’île de Nosy-Be. Les trois hommes étaient accusés, selon la rumeur, de la mort d’un garçon de 8 ans, dont le corps avait été retrouvé sur une plage. Certains émeutiers accusaient les trois hommes d’avoir tué l’enfant pour revendre ses organes. Par précaution, six Français ont été évacués vers la capitale Antananarivo.

La police locale a arrêté 19 personnes ayant participé aux émeutes et aux lynchages, et un couvre-feu avait été instauré vendredi soir. Les autorités ont également annulé le «joro», cérémonie rituelle visant à conjurer le sort, qui devait avoir lieu ce samedi. Cette cérémonie aurait dû, selon les croyants, libérer l’île du mal qui l’a ronge cette semaine.

La victime française habitait Montreuil, et travaillait comme chauffeur de bus à la RATP. Il voyageait fréquemment à Nosy-Be et était de retour sur l’île depuis 2 semaines.

Mise à jour Jeudi 3 Octobre à 21h11: Un troisième homme brulé vif

Vers 18 heures, heure locale, il faisait déjà nuit. Dans le noir, les gens ont fait un grand feu et, au milieu, une voiture 4L bleue est arrivée devant ce feu. La foule s’est alors rassemblée devant la voiture et les gens en ont extirpé une personne qu’ils ont ensuite jeté dans le feu.

L’homme en question était celui qui avait provoqué les affrontements de mercredi, devant la gendarmerie. Il était aussi l’oncle de l’enfant qui a été retrouvé mort, le ventre ouvert, sans une partie de ses organes. Et c’est également lui qui a dénoncé les deux européens, lynchés ce jeudi matin, comme étant ses complices dans ce trafic d’organes.

Si Nosy Be a retrouvé un calme relatif, ce soir les gens étaient toujours dans la rue et il y avait des barrages à certains carrefours avec des pneus enflammés.

 

Selon le Quai d’Orsay, au moins un Français compte parmi les victimes. Des sources sur place parlent d’une victime de nationalité italienne, ce que n’a pas pu confirmer Rome immédiatement. Pour un restaurateur, l’homme serait plus vraisemblablement italo-français.

madagascar_nosybeNosy Be est connue pour ses eaux turquoises et ses plages de sable blanc. Située au large de la côte nord-ouest de Madagascar, l’île paradisiaque est un lieu de villégiature très prisé des touristes, essentiellement français et italiens. Le tourisme sexuel et la prostitution des mineurs y font des ravages

La disparition du corps d’un enfant de huit ans est venue semer le trouble. Mercredi, une foule en colère s’est rassemblée devant la gendarmerie de Hell-Ville après l’arrestation de deux suspects. La population, venue demander leurs têtes, s’en est ensuite pris aux maisons des gendarmes, dont plusieurs ont été incendiées. Les forces de l’ordre ont répliqué pour disperser la foule, faisant au moins un mort et deux blessés.

«Ces histoires de trafic d’organes ou de corps découpés ne sont que des rumeurs», raconte au Parisien un Français habitant sur place, qui dit avoir assisté au lynchage tôt jeudi matin. «Ça m’a réveillé. J’ai vu une foule énorme arriver, je dirais entre 3000 et 4000 personnes, y compris des femmes et des enfants. Les deux hommes ont été tabassés puis jetés sur un brasier. C’est quelque chose d’atroce à vivre. Malheureusement, il était impossible d’intervenir.»

nosy_be«Nous comptons sur la justice malgache pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ces événements et avons demandé aux autorités de prendre les mesures pour assurer la sécurité de nos ressortissants sur place», déclare le porte-parole du Quai d’Orsay. Des messages de vigilance ont été envoyés aux quelque 700 Français résidant à Nosy Be ainsi qu’aux touristes présents sur l’île.

L’école française a été temporairement fermée. Le ministère des Affaires étrangères recommande aux personnes présentes à Nosy Be de ne pas se déplacer et à celles qui ont prévu de s’y rendre de différer provisoirement leur visite.

Les lynchages publics ne sont pas rares à Madagascar, où des voleurs présumés ou des conducteurs impliqués dans des accidents mortels ont récemment été lynchés et brûlés vifs. Les foules n’hésitent pas non plus à attaquer les commissariats ou gendarmeries pour essayer d’en extraire

CrowdFunding: Comment les financements participatifs changent le monde et impactent les pays en voie de développement

CrowdFunding, CrowdSourcing, CrowdImpacting…

Le jargon s’étoffe ainsi que les sites et les solutions possible pour accéder à du financement. Cela touche les entreprises bien sur, mais aussi les particulier (AlloMerci) et les associations…

WP_20130930_010Nous étions ce Lundi 30 Septembre aux assises de la finance participative au ministère de la Finance et de l’Économie Française.
Ce premier événement introduit par Fleur Péllerin nous a permis d’affiner notre compréhension des acteurs, mais aussi des enjeux de cette nouvelle vague

En effet de nombreux porteurs de projet en Afrique financent leurs projets par ce biais. Les ONG arrivent maintenant à décoder les effets de de que l’on nomme le CrowdImpactig.

Définition:

La finance participative (ou collecte) est une expression décrivant tous les outils et méthodes de transaction financières entre les individus avec pas ou peu d’inter-médiation par les acteurs traditionnels. L’émergence des plateformes de finance participative a été permise grâce à internet et les réseaux sociaux. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus global : celui de la consommation collaborative.

La finance participative comprend différents secteurs tels que le prêt entre particuliers (aussi appelé « P2P lending »), le crowdfunding (collecte de dons), l’investissement en capital (« equity crowdfunding »), ou encore la microfinance

Avantages:

Le crowdfunding est la forme informatique de la pratique du terrain de la plupart des créateurs d’entreprises. Un moyen de se faire entourer, conseiller et soutenir. La levée de fonds est la dernière étape lorsque le dossier est complet.

L’un des atouts remarquable du crowdfunding ou financement participatif, c’est de permettre des transactions mettant en relation des personnes physiques, ce qui permet une relation financière basée sur d’autres critères que la recherche unique de profit. Ainsi, la finance participative est parfois un bon moyen de favoriser l’entraide, ou bien pour une entreprise, de communiquer tout en levant des fonds.

Certaines plateformes de crowdfunding vont plus loin que la simple levée, et constituent un moyen de tester son idée auprès d’une communauté d’internautes. Ainsi le porteur de projet peut tester la faisabilité de son projet et de pré-vendre ses produits ou services auprès d’une communauté qui saura le soutenir.

 

Les premières Assises de la Finance Participatives aux Ministère des Finances

ENTRETIENS DE L'ASSURANCE // SYMPOSIUM ABOUT INSURANCEComme le précise M.Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, « l’écosystème des entrepreneurs change et depuis 20 ans les profils évoluent, la crise et les nouveaux enjeux de développement permettent de plus en plus aux salariés de devenir entrepreuneurs.

Ces entrepreneurs participent collaborativement aux investissements d’autres entreprises et ainsi développent le tissus local avec des financements… Privés ! »

M. Lorenzi va plus loin en affirmant que l’ampleur du phénomène doit atteindre un pallier de 500 millions d’euros d’ici fin 2015. Les chiffres de 2012 sont de 80 millions d’euros. A suivre donc…

 

Trois grandes mesures devraient simplifier les démarches des plateformes de financement participatif.

la Banque publique d’investissement, BpiFrance, lance le site tousnosprojets.com qui rassemble une dizaine de plateformes de financement participatif homologuées par l’Autorité des marchés financiers. Le but étant notamment de donner un cadre juridique aux sites de prêts de personne à personne.]

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a présenté le 4 septembre une série de mesures pour donner un cadre réglementaire à ce secteur. Celles-ci sont intégrées au projet de loi de « simplification et de sécurisation de la vie des entreprises ».

En janvier 2013, la ministre chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, Fleur Pellerin, réfléchissait « aux verrous réglementaires à faire sauter pour faciliter ce type de financements« .

WP_20130930_003Trois mesures principales devraient voir le jour. La création d’un statut de conseiller en financement participatif est notamment prévue. Il serait « mis en place par ordonnance« , précise France Info. Ce statut doit diminuer les besoins en fonds propres des plateformes de financement participatif à 100.000 euros. Soumis jusqu’à maintenant à la législation qui encadre les banques et assurances, elles devaient détenir 650.000 euros de fonds propres. Une somme énorme pour les petites structures.

La seconde mesure devrait permettre aux particuliers de réaliser un prêt participatif aux entreprises. Bien que le mécanisme se pratique déjà, celui-ci « est complètement interdit« , commente le cofondateur de KissKissBankBank, Vincent Ricordeau. Enfin, la demande d’agrément d’établissement de paiement, obligatoire mais difficile à obtenir, devrait être simplifiée.

Ce projet de loi intervient au moment où les plateformes de crowdfunding connaissent un véritable essor. Les sommes récoltées sont de plus en plus importantes. Un potentiel économique certain, que le gouvernement ne souhaite probablement pas laisser filer à l’étranger. Aux Etats-Unis, par exemple, la législation en matière de crowdfunding y est plus souple.

> Infographie des Echos sur le financement participatif:

 

 

Les fondateurs du site KissKissBankBank ont créé une nouvelle plateforme de prêts solidaires entre particuliers.

Financer son permis, un nouveau véhicule pour son entreprise, ou même un nouvel archet de violon… Que ce soit pour un besoin personnel ou professionnel, le nouveau né du financement participatif, Hellomerci, permet de récolter jusqu’à 15.000 euros en ligne, sous forme de prêts à taux zéro.

Le principe est assez simple: vous avez besoin d’argent pour telle ou telle dépense, vous lancez un projet sur le site en indiquant un montant, la durée de remboursement que vous souhaitez, et remplissez un profil. Après acceptation du projet, vous pouvez promouvoir votre page auprès de votre réseau, famille, amis, puis amis d’amis etc.

Le site créé par l’équipe de KissKissBankBank (plateforme de financement participatif sous forme de dons, où Youphil soutient des projets) prélève une commission de 3% à 6%, selon la durée du prêt, afin de couvrir les frais bancaires dont il se charge, en partenariat avec la Banque Postale.

Du don au prêt solidaire

Après les dons contre avantages, KissKissBankBank (KKBB) se lance donc dans le prêt solidaire. Selon Vincent Ricordeau, l’un des fondateurs, ce choix allait de soi: “Sur KKBB, on a financé 2800 projets sur environ 10.000 demandes. Il y avait beaucoup de projets personnels ou d’entreprises que nous avons refusés, car ils n’entraient pas dans la charte. On a donc décidé de créer une plateforme qui leur permettraient d’emprunter de l’argent pour les réaliser.”

Le risque de prêter

Comment être sûr que l’on va être remboursé? Le site prévoit une plateforme de médiation entre prêteurs et emprunteurs en cas de litige, mais il reste très franc sur cette question: “soyons très clair, prêter à un projet sur Hellomerci est plus risqué que d’ouvrir un livret A”, peut-on lire.

Vincent Ricordeau le confirme: “Il y a toujours un risque, comme pour la microfinance ou les récompenses sur KKBB, mais il est très faible. Ici, ce qui change, c’est tout de même la pression sociale de l’emprunteur qui demande de l’argent en public sur internet, d’abord au premier cercle de son réseau, amis et familles”, explique-t-il.

Economie collaborative et courts-circuits

Ce site de prêts directs entre particuliers (qui diffère donc de la microfinance et ses intermédiaires) semble être pionnier dans son genre. En France, en tout cas. Il abonde dans le sens de toutes ces initiatives de l’économie collaborative qui visent à court-circuiter les institutions ou intermédiaires classiques. Que ce soit les sites d’entraide pour réparer sa machine à laver ou son vélo, pour manger local ou pour troquer des objets.

L’idée de cette plateforme qui évite de passer par la case “banque” pour un petit prêt est plutôt attrayante; surtout au moment où ces établissements sont accusés de rechigner à prêter aux particuliers, ou alors à taux prohibitifs.

Vincent Ricordeau n’aime pas trop la comparaison avec une banque: “Notre travail est de permettre à des particuliers de faire de la collecte de fonds. Quand vous allez à la banque, c’est elle qui décide d’accepter votre demande de prêt ou non. Ici, c’est la communauté. On est un outil, pas un guichet.”

Investir tous les champs du crowdfunding

Avec 20 projets et plus de 70.000 euros collectés, deux semaines après l’ouverture du site, le 27 avril 2013, Hellomerci pourrait donner envie à d’autres adeptes du crowdfunding de développer leur propre plateforme.

Quant à l’équipe d’Hellomerci et donc de KissKissBankBank, elle compte investir dans un troisième volet du financement participatif: celui des plateformes de mise en relation d’entrepreneurs avec des particuliers qui investissent dans leurs projets.

 

Les plateformes de crowdfunding comme Kickstarter, Ulule ou encore Kisskissbankbank se multiplient et se spécialisent.

Ces sites permettant aux internautes de financer collectivement des projets ont naturellement séduit les acteurs de la solidarité, qui ont créé des plateformes spécifiques. Sélection.

1/ HopeMob, le bric-à-brac solidaire

hopemob.jpg

Joe et Jen aimeraient tenter une fécondation in vitro, Daniel voudrait payer des billets d’avion à sa famille qu’il n’a pas vu depuis six ans et Maria souhaiterait pouvoir opérer son chat… Pour financer leurs projets, tous ont fait appel à HopeMob, une plateforme de crowdfunding où chacun peut publier son « histoire » afin de récolter des dons. Mais attention : pas question d’utiliser HopeMob pour financer sa nouvelle paire de Louboutin ou son prochain écran plasma. L’équipe de HopeMob sélectionne rigoureusement les « histoires » et vérifie chacune d’entre elles.

2/ Watsi, la santé à tout prix

Watsi.jpg
La santé coûte cher, et aux quatre coins du monde, des personnes renoncent à se soigner faute d’argent. Watsi propose aux internautes de leur venir en aide en finançant leurs soins. Vous pouvez ainsi aider Keith, un Zambien de trois ans, à se faire opérer du pied ou encore Mario, un Guatémaltèque de 28 ans et amputé du bras, à se procurer une prothèse.

3/ Catapult, les femmes et les enfants d’abord

catapult.jpg
Lancé par l’organisation Women Deliver, le site de crowdfunding Catapult se concentre exclusivement sur les femmes et les petites filles, qui jouent un rôle majeur dans le développement. Pas d’initiatives individuelles sur cette plateforme, mais des projets lancés par des associations. She’s The First espère par exemple mettre en place un programme de bourses pour aider les jeunes filles à accéder à l’université. Health Poverty Action, de son côté, cherche à financer le fonctionnement de « birth waiting homes » au Sierra Leone pour s’occuper des femmes enceintes.

4/ Blue Bees, priorité au développement durable

bluebees.jpg« Misez sur des projets d’avenir » : voici la phrase d’accroche de Blue Bees, une plateforme française de crowdfunding visant à financer des projets « à forte valeur ajoutée sociale et/ou environnementale ». Mais aussi économiquement viable ! Car Blue Bees est une plateforme d’investissement. Si le projet que vous avez aidé à financer génère des bénéfices, vous en recevrez une part.

5/ Babyloan, microcrédit pour microentrepreneurs

babyloan.jpg
Un peu différent des autres, Babyloan permet aux internautes, non pas de donner ou d’investir, mais de prêter de l’argent à des microentrepreneurs. Comme Liz, qui a besoin de 1490€ pour financer une boutique de tableaux au Pérou. Le prêt minimum est de 20€, permet à l’entrepreneur de développer son activité et de rembourser les internautes. Jusqu’ici, plus de 5 millions d’euros ont été prêtés, permettant d’aider près de 13.000 entrepreneurs.

 

Notre sélection des sites web qui mettent le numérique au service d’un monde plus solidaire.

Le web solidaire fait son show en France. La Social Good Week présente dans tout l’hexagone des initiatives qui placent l’action sociale et la solidarité au coeur du numérique.

Ismaël Le Mouël, fondateur de MailforGood et blogueur sur Youphil, a importé ce concept inspiré du Social Good Summit américain, organisé chaque année par l’ONU et le site Mashable.

Au programme: crowdsourcing, financements innovants et participatifs, nouveaux modes de collaboration, compétitions entre développeurs, et même des rencontres entre acteurs du logiciel libre et de l’entrepreneuriat social!

L’occasion pour Youphil de sélectionner plusieurs sites incontournables du web solidaire.

#1 Crowdsourcing, Crowdfunding: faire connaître et financer son projet grâce aux internautes

Faire financer par les internautes des projets innovants, contournant ainsi les circuits bancaires traditionnels: voici le principe de ces sites qui mettent à l’honneur la création et encouragent les projets citoyens.

KickStarter: le premier site de crowdfunding américain a levé plus de 250 millions de dollars depuis sa création en 2009. Il a ainsi permis à des milliers de projets journalistiques, créatifs, musicaux, et solidaires de voir le jour.

En France, les sites de crowdfunding sont encore loin du géant américain, mais le succès est au rendez-vous. Citons, entre autres, KissKissBankBank et Ulule, pour les projets créatifs (artistiques ou journalistiques) et Imaginationforpeople pour repérer et soutenir des projets sociaux créatifs.

#2 Mails solidaires: aider des associations… via sa boîte mail

En acceptant d’intégrer, dans votre signature de mail, une bannière renvoyant vers le site d’une organisation caritative, vous pouvez soutenir une cause sans effort.

En France, la référence reste MailForGood, à l’initiative de la Social Good Week, qui propose désormais au internautes de visionner des publicités ou d’intégrer des modules de dons en ligne, plus rémunérateurs pour les associations. A signaler également, GiveBackMail: envoyez un mail, un don est versé à une ONG!

#3 Microcrédit en ligne: soutenir un entrepreneur à l’autre bout du monde

Le principe du microcrédit, médiatisé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus? Permettre aux exclus du système bancaire d’accéder à des financements afin de développer leur projet entrepreneurial.

Kiva.org: le pionnier du microcrédit en ligne, lancé en 2005, a conquis plus de 830.000 utilisateurs en mettant en avant les histoires d’entrepreneurs en quête de financement. L’argument du site pour inciter les internautes à verser des micro-prêts? Le taux de remboursement, exceptionnel, de 98%.

En France, Kiva a ouvert récemment un site, mais c’est Babyloan.fr, crée en 2009, qui reste la première plateforme de microcrédit en ligne dans l’hexagone. Sans oublier MicroWorld, un des derniers venus, développé par l’ONG PlanetFinance.

#4 Troc en ligne, le système D tisse sa toile

Rendre des services à ses voisins, troquer son grille-pain contre une chaise ou encore donner un coup de main en informatique en échange d’un cours de couture: de nombreux sites favorisent les échanges de ce type entre internautes.

Troc services: un site de troc de référence, même s’il ne paie pas de mine.

Yakafoke: en lancement dans la sphère du web solidaire, ce site permettra d’échanger coups de main, prêts d’objets ou de savoir-faire.

#5 Crowdmapping: des données solidaires

Inscrivez vos informations sur des cartes pour aider à lutter contre la corruption ou donner un coup de main aux humanitaires en cas de catastrophes naturelles: le crowdmapping consacre l’avènement du journalisme citoyen.

I paid a bribe: sur ce site, les Indiens sont invités à raconter pourquoi et comment ils ont été amenés à payer un pot-de-vin. Objectif: lutter contre la corruption qui gangrène le pays. Un système de géolocalisation permet d’identifier la provenance des témoignages.

Catastrophe nucléaire au Japon, guerre en Libye, séisme en Haïti… le système de mapping Ushahidi propose aux internautes de publier leurs données, sur le web ou par SMS en cas de crise.

Sur le même principe, OpenStreetMap permet de « cartographier le monde ». En cas de catastrophe, les internautes se mobilisent pour faire bouger les cartes.

#6 Bénévolat en ligne: concilier un planning chargé et l’envie d’agir

Vous avez envie de soutenir une cause sans bouger de votre fauteuil? Plusieurs sites proposent du bénévolat en ligne. Dans un premier temps, vous partagez votre CV et vos compétences, avant d’identifier une cause à laquelle vous avez envie de dédier quelques minutes, ou quelques heures. L’intérêt: vous organisez votre temps comme bon vous semble.

En France, vous trouverez votre bonheur sur deux sites de bénévolat en ligne: Sparked et Betobe.

Les Nations Unies ont elles aussi lancé leur plateforme de bénévolat en ligne: OnlineVolunteering.

#7 Les moteurs de recherche solidaires: cherchez et donnez en un click

Plutôt que de faire grimper le chiffre d’affaires de Google, ces moteurs de recherche vous proposent de faire un don à une association à chaque fois que cherchez une information sur leur page.

Benelab: 100% des revenus sont reversés à des ONG et vous êtes informé de ce que devient votre don. Le tout financé par la publicité.

Ecosia: 80% du chiffre d’affaire est reversé aux projets du WWF en Amazonie. Vous pouvez également cliquer sur des liens sponsorisés pour augmenter les dons.

#8 Faire connaître sa cause grâce à Facebook et Twitter

Grâce à leurs millions d’utilisateurs, les réseaux sociaux sont devenus de formidables leviers de solidarités, pour faire connaître un enjeu de société méconnu, lever des fonds pour une cause, ou alerter sur une atteinte aux droits de l’Homme, via les hashtags sur Twitter, ou en mettant à jour son profil sur Facebook, par exemple.

Retrouvez 5 manières originales de faire connaître votre cause sur ces réseaux.

#9 Les serious games: quand jouer permet aussi d’agir

C’est la tendance 2012 du web solidaire: en rendant les utilisateurs « addict », comme on peut l’être à un jeu vidéo, les serious games proposent de concilier application ludique et information engagée, tout en impliquant davantage l’internaute.

Même les organisations les plus sérieuses cèdent à la « gamification« , puisque le Programme Alimentaire Mondial a créé Free Rice, un jeu en ligne pour vaincre la faim.

D’autres ONG proposent aux internautes de s’impliquer davantage, par exemple en achetant des parcelles de forêts pour les préserver, comme Banco de Bosques.

#10 Pétitions en ligne: l’activisme 2.0

Des plateformes permettent de relayer plus facilement votre cause via des pétitions. Deux incontournables dans ce domaine:

Avaaz, le leader des pétitions en ligne, notamment dans les domaines de lutte contre la corruption et de respect des droits de l’Homme.

Thierry Barbaut et Youhil

Ville: Classements et conditions de vie dans les villes d’Afrique

Le rapport de l’Economist Intelligence Unit (EIU), relayé par The Independent, propose un classement mondial des villes en fonction de la qualité de vie qu’on y trouve.

LagosL’enquête évalue la qualité de vie selon plusieurs critères: les services de santé, les programmes culturels, la stabilité globale de la ville, les infrastructures urbaines, l’accès à l’éducation…

L’Australie tire son épingle du jeu avec quatre villes dans le top 10 des métropoles les plus agréables du monde, dont Melbourne en première position, précise The Independent.

Les capitales africaines, en revanche, font figure de mauvaises élèves. Cinq villes du continent sont présentes dans les dix métropoles les moins vivables du monde, selon le rapport EIU. Plusieurs d’entre elles ont été le théâtre de conflits, notamment lors des printemps arabes, ce qui a nui à leur stabilité et la sécurité des populations, indique The Independent.

Douala, pénurie d’hôpitaux

Un quartier populaire de Douala, Cameroun, by chritine-O- via Flickr CC

La capitale économique du Cameroun est l’une des villes les plus riches d’Afrique centrale. Mais elle déplore un manque cruel de services médicaux.

Tripoli, le brasier libyen

Commémoration du deuxième anniversaire de la révolution, Tripoli, février 2013 / Reuters

Violences, attentats et manifestations sont le lot quotidien de la capitale libyenne depuis le printemps arabe de 2011, constate The Independent.

Alger, la torturée

Algiers by malcolm Bott via Flickr CC

La capitale algérienne est l’une des villes les plus sales du monde et elle souffre aussi de la présence de groupes terroriste dans la région.

Harare, une honte

Le bidonville de Mbare à Harare / Reuters

La capitale zimbabwéenne est rongée par l’insécurité. La crise économique et politique n’arrange rien aux affaires de la ville.

Lagos, ce monstre

Lagos / Reuters

L’insécurité est aussi un fléau à Lagos, consacrée «pire ville africaine» et quatrième pire métropole du monde. La plus grande mégalopole du continent est aussi l’une des plus dangereuses, d’après l’enquête EIU.

Congo: Yann Arthus-Bertrand en pleurs dans un orphelinat

Immersion dans l’orphelinat de soeur Marie-Thérèse au Congo

À 67 ans, Yann Arthus-Bertrand signe une petite perle documentaire de 30 minutes pour Envoyé Spécial. Le célèbre photographe nous raconte son immersion dans un orphelinat au Congo.

Yann Arthus-Bertrand, comment avez-vous découvert cette histoire?

yann-arthus-bertrand-orphelinat-congoDurant le tournage de mon film sur l’eau (La Soif du monde, ndlr), j’ai visité cet orphelinat et j’en suis sorti en pleurs. Je ne suis pas croyant mais j’ai l’impression que ceux qui ont la foi sont ceux qui sont capables de donner le plus aux autres.

Pourquoi étiez-vous si ému?

Une mère handicapée venait de déposer son enfant devant la porte. La mère avait du mal à partir, l’enfant pleurait mais tous les pensionnaires de l’orphelinat essayaient de le consoler. Il y avait une telle chaleur autour de soeur Marie-Thérèse. C’était incroyable.

Quelle est la première motivation de ce film?

Cette «maman» vit de dons. Nous avons décidé de l’aider parce qu’elle manque cruellement de place avec ses cinquante-quatre enfants dont trois sont séropositifs. Nous lançons un appel aux dons* pour financer la construction de son orphelinat. Mais c’est aussi un film sur l’éducation, l’amour et le partage. Près de 200 enfants ont déjà été accueillis par cette femme. Guilaine Chenu et Françoise Joly ont réagi au quart de tour en voyant le DVD. Il est rare de voir les gens réagir aussi vite en télévision.

En quoi ce sujet illustre-t-il l’un de vos grands projets télé?

yan-arthus-bertrand-orphelinatJ’espère qu’il va faire bouger les choses et permettre, à moi ou un autre, de lancer l’émission dont je rêve. Il faut faire un programme sur les gens qui s’engagent. Dans ce monde de cynisme et de scepticisme, ce genre de sujet est important. Il faut valoriser ceux qui croient en l’avenir alors qu’ils n’ont rien. Partout dans le monde, les gens vous parlent de la même chose: l’amour. Je viens de perdre mon frère récemment. Il avait 57 ans. J’ai revu tous ceux qui l’aimaient. Nous avons tous besoin de cela.

Quel est le déclencheur de votre intérêt pour de tels thèmes?

En vieillissant, j’ai envie d’aller en profondeur avec des gens formidables, d’agir en essayant d’être meilleur. J’ai constaté que «ceux qui font» ont quelque chose en plus dans le regard. Je découvre certainement tout cela trop tard, mais j’ai envie de faire partie de cette famille.

Propos recueillis par Emmanuel Galiero

www.yannarthusbertrand.org

et www.associationbadao.org

À savoir

Pour financer la construction d’un orphelinat destiné aux enfants de Brazzaville évoqués dans le film d’Envoyé Spécial, l’Atelier de Yann Arthus-Bertrand organise une vente de photos. Douze photographes de renom y participent, dont Salgado. La vente dure du 10 au 15 octobre, rue de Seine, Paris VIe.

Voir l’émission:

Envoyé Spécial du 26/09/2013 – Carte blanche à… par JAIMEYAB

Centrafrique: Hollande évoque la situation alarmante à l’ONU

Le président français, François Hollande, s’est exprimé à la tribune de l’ONU lors de la 68è assemblée générale de l’organisation, mardi à New York. « La Centrafrique doit nous alarmer », a-t-il notamment déclaré.

« Le chaos s’est installé et les populations civiles en sont les premières victimes. Nous devons mettre un terme aux exactions qui prennent également des formes confessionnelles. »

Dans son discours devant la 68è assemblée générale de l’ONU, mardi 24 septembre, le président français, François Hollande, a appelé la communauté internationale à « s’alarmer » de la situation en Centrafrique.

centafrique_seleka_banguiLa veille, son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’était montré encore plus explicite. « Nous ne voulons pas laisser une situation déjà très grave dégénérer avec un État qui n’aurait plus d’État que le nom et qui, par contagion, entraînerait une situation extrêmement difficile dans l’ensemble de la région », a-t-il expliqué à la presse. « La RCA est au contact de beaucoup de pays qu’il faut préserver. Il est impérieux de renforcer la Misca. »

François Hollande a demandé que le Conseil de sécurité « donne un mandat et accorde un soutien logistique et financier » à la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), « dont la première mission sera de rétablir l’ordre ».

Cette force panafricaine est présente en Centrafrique, sous l’égide de l’Union africaine, pour appuyer le gouvernement de transition. Mais elle manque cruellement de moyens et ne compte pour l’instant que 1 400 soldats et policiers (congolais, camerounais, gabonais, tchadiens) sur un effectif prévu de 3 600 hommes.

Projet de résolution

hollande_onuSelon des diplomates, Paris veut proposer rapidement au Conseil de sécurité un projet de résolution permettant de « faire monter en puissance » la Misca, qui pourrait à terme se transformer en mission de maintien de la paix de l’ONU. Une résolution dont on devrait connaître la teneur précise à l’issue de la réunion ministérielle sur la Centrafrique que la France co-présidera, aujourd’hui, avec l’ONU et l’Union européenne. L’Union africaine, les États-Unis et les pays voisins de la RCA doivent également y participer.

Contrairement à ce que certains espéraient, la France ne s’engagera pas dans un scénario à la malienne. « Il ne s’agit pas d’une intervention française. Ce ne sont pas des groupes terroristes comme au Mali, mais des bandes qui sèment le désordre et la désolation », a noté François Hollande.

La France a déployé 450 hommes sur place pour sécuriser l’aéroport et protéger ses ressortissants, et a laissé entendre qu’elle pourrait porter, si nécessaire, cet effectif à 750 soldats. Paris est également prêt à apporter sa contribution (formation, encadrement) à l’action de la Misca.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi tiré la sonnette d’alarme dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale. Constatant que « des millions de personnes sont coupées de toute assistance et risquent d’être victimes d’exactions », il a déploré que l’appel de fonds en faveur de la RCA n’ait suscité que des « contributions désespérément insuffisantes ». Seuls 37% des 195 millions de dollars requis pour la RCA ont été financés.

Suspendre le droit de véto pour les crimes de masse ?

Lors de son discours, le président français a également évoqué la crise syrienne. François Hollande a une nouvelle fois appelé le Conseil de sécurité à adopter une résolution prévoyant « des mesures coercitives » à l’encontre du régime de Bachar al-Assad pour forcer le régime syrien à renoncer à son arsenal chimique. « En Syrie, il y a urgence », a-t-il déclaré.

Il a aussi prôné l’instauration d’un « code de bonne conduite » au sein des membres permanents du Conseil de sécurité. Il propose qu’  »en cas de crime de masse, les États membres puissent décider de renoncer collectivement à leur droit de veto ».

(Avec AFP)

Kenya: Attaque terroriste des Shebabs Somaliens dans un centre commercial de Nairobi, 70 morts et plus de 200 bléssés

Selon la police, il y aurait plus de 70 morts et des centaines de blessés, dans l’attaque survenue  à Nairobi.

attaque-islmaique-kenya

L’organisme de coopération policière international a émis une notice rouge à l’encontre de la Britannique Samantha Lewthwaite, dite la « Veuve Blanche » à la demande du Kenya.

Samantha Lewthwaite, 29 ans, également connue sous le nom de Natalie Webb, est recherchée par le Kenya pour détention d’explosifs et complot en vue de commettre un crime. Ses charges remontent à décembre 2011.

Son nom est réapparu à l’occasion de la récente prise d’otages à Nairobi, à laquelle la jeune femme est soupçonnée d’avoir participé.

Pendant l’attaque sanglante du centre commercial Westgate de Nairobi, qui a duré plus de quatre jours, un élan de solidarité s’est tout de suite mis en place autour des résidents du quartier.

Un centre religieux hindou a servi de base pour accueillir les forces de sécurité et les agences sanitaires. Des psychologues se sont manifestés dans les hôpitaux. Reportage à Nairobi.

Les chariots sont remplis. Paquets de tranches de mie de pain, bouteilles d’eau en plastique et autres sodas sont apportés près de l’étal. La file d’attente pour le repas de la mi-journée est plutôt insolite : soldats des forces spéciales, paramilitaires, policiers, volontaires de la Croix-Rouge et journalistes.

Depuis dimanche, le centre Oshwal, de la communauté jaïniste, situé à 500 mètres du mall de Westgate, concentre un mouvement de solidarité impressionnant. Les sourires des volontaires ont créé comme une bulle de générosité juste à côté d’un massacre sanglant.

Bhupendra Shah, un membre très actif de la communauté, montre l’étal : « Tout ça, ce sont des donations. Fruits, légumes… Il y avait des pommes ici. Ah, les pommes sont terminées ! Vous savez, ici, nous avons 6 000 membres environ ; ça vient de nos membres, d’organismes affiliées, principalement hindous. »

Ils étaient prêts à prodiguer des soins

Le jaïnisme est une religion qui repose sur un principe suprême : la non-violence, comme l’explique Bhupendra : « Dans la religion hindoue, on ne peut pas faire mal. Même à un insecte. On le laissera voler. Notre religion consiste à donner. Toujours donner et ne jamais tuer. »

Dans le sous-sol, une unité médicale a été brièvement installée pour les soldats kényans blessés, mais a ensuite été redéployée sur une base militaire. Des premiers soins avaient été préparés dimanche pour les éventuels survivants. Puis on les a remballés. Car des survivants, on en attendait plus…

« Nous sommes là pour eux »

Pendant la prise d’otages interminable, des psychologues se sont aussi mobilisés pour aider les personnes traumatisées. Ils vont dans les hôpitaux, rencontrent les victimes et tentent de les aider à dépasser ce drame. Lorsqu’ils prient tous ensemble, ils sont assis en cercle, baissent la tête et ferment les yeux.

Au préalable, on apprend aux personnes qui reviennent du mall à inspirer et expirer profondément, à détacher leur esprit de mauvaises pensées. Ainsi, depuis samedi, une petite quarantaine de personnes écoute les récits de personnes libérées de l’enfer. Ils sont déployés principalement dans les hôpitaux.

Oscar Githua est psychologue. Il relate : « Nous sommes là pour eux, nous tentons de les réconforter, nous leur disons que nous sommes là pour eux. »

« Il faut s’assurer qu’ils sont okay »

Les personnes qui ont pu s’échapper ou qui ont été sauvées ne sont pas les seules à avoir besoin de soutien. Policiers, militaires et forces spéciales peuvent aussi consulter.

« Les militaires sont comme nous, ce sont des êtres humains, explique le psychologue. Dans les équipes qui sont intervenues en premier, les hommes n’étaient pas entraînés pour ce genre de choses, faire face à des situations aussi extrêmes. Eh oui, ce sont des forces de sécurité, mais nous devons aussi nous assurer qu’ils sont okay. »

Après la prière, tout le monde relève la tête, ouvre les yeux. Un nouveau groupe va être déployé pour écouter des récits poignants et tenter d’extirper doucement le traumatisme des esprits.

Les autorités kényanes affirmaient lundi soir que leurs forces de sécurité avaient repris le contrôle du centre commercial Westgate et que tous les otages avaient été libérés.

Selon un dernier bilan, l’attaque a fait au moins 62 morts et 200 blessés. Mais quid des personnes toujours portées disparues ?

Que sont devenus les assaillants ?

Le ministère des Affaires étrangères a en tout cas affirmé que plusieurs Américains et une Britannique figuraient parmi les assaillants. Le président kényan, Uhuru Kenyatta, doit s’exprimer dans les prochaines heures.

L’opération touche à sa fin selon le ministre de l’Intérieur

Dans une interview à Reuters, le ministre de l’Intérieur kényan affirme que la quasi-totalité des otages ont été libérés, bien qu’il ne puisse donner le nombre de personnes toujours prisonnières du centre commercial. Le bilan humain est revu à la baisse, avec 62 morts recensés par les services de l’Etat, contre 69 pour la Croix rouge.Le ministre explique que l’épaisse fumée qui se dégage du centre commercial provient de matelas brûlés par les terroristes. Ces derniers, de différentes nationalités, auraient également mis le feu au supermarché présent au sein du bâtiment. « Les islamistes », cernés par les forces de l’ordre, « ne peuvent plus s’échapper », affirme-t-il.Le membre du gouvernement kényan a également tordu le cou à une rumeur développée par la presse tabloïd britannique selon laquelle une femme d’origine anglaise ferait partie des assaillants. « Il n’y a que des hommes, bien que certains se soient déguisés en femmes », explique-t-il.

La tension monte encore d’un cran au Kenya.

Tôt lundi matin, une intense fusillade d’une quinzaine de minutes, suivies par trois explosions, s’est fait entendre dans le centre commercial Westgate de Nairobi, cible d’une attaque terroriste depuis deux jours.

Dans le même temps, l’armée kényane, qui avait déjà chargé plusieurs fois sans succès dimanche, annonçait sur Twitter vouloir mettre fin au plus vite au siège des islamistes.

Ce nouvel assaut a amplifié la colère de ces derniers. Quelques minutes après l’arrêt de la fusillade, le porte-parole des Chebab a annoncé, dans un message posté sur Internet, que l’organisation «autorise les moudjahidine à l’intérieur du bâtiment à agir contre les prisonniers» en cas de nouvelle attaque des forces de l’ordre. En d’autres termes, à abattre les clients du centre commercial qui n’ont pas encore pu être secourus.

L’Elysée précise que deux Françaises ont été tuées. Des hommes en armes ont pris d’assaut le centre commercial Westgate, où ils se sont ensuite retranchés avec des otages. Les shebabs somaliens ont revendiqué l’attaque. Au lendemain du début de l’attaque, les assaillants sont toujours encerclés par les forces de l’ordre.

Cet article est mis à jour régulièrement

Equipés de grenades et d’armes automatiques, les assaillants ont tiré sur les clients, femmes et enfants inclus, et sur le personnel, faisant 70 morts selon le dernier bilan, délivré par le président kényan à la télévision KBC Channel 1. Uhuru Kenyatta a également parlé de 200 blessés. « J’ai personnellement perdu des membres très proches de ma famille », a même confié le chef d’Etat, qui promet : « Nous vaincrons le terrorisme. »

Selon de nombreux témoignages les assaillants du centre commercial de Nairobi auraient abattu systématiquement les non-musulmans.

Un responsable de la sécurité explique: « les survivants disaient que les hommes armés demandaient aux gens de confirmer s’ils étaient de vrais musulmans. Et si ce n’était pas le cas, ils tiraient ».

Cet article est mis à jour régulièrement

attaques-kenyaArmés de grenades et d’armes automatiques, les assaillants ont tiré sur les clients, femmes et enfants inclus, et sur le personnel, faisant 30 morts selon le dernier bilan, ainsi que des dizaines de blessés. La Croix-Rouge kényane affirme avoir apporté son assistance à quelque 200 rescapés marqués psychologiquement.

Quelques minutes après le début de l’attaque, les forces de l’ordre, présentes sur place en grand nombre, ont fait savoir que les assaillants s’étaient retranchés dans le centre commercial avec plusieurs otages. « Ils ont sept otages », a déclaré un agent de police à un journaliste de l’AFP présent sur place.

Plus tard dans l’après-midi, la police a annoncé avoir blessé et arrêté l’un des assaillants, puis l’avoir transferé à l’hôpital sous étroite surveillance. Une source sécuritaire citée par l’Agence France-Presse relate que les survivants du commando armé « ont été isolés et encerclés dans un secteur de l’un des étages. Le reste du centre commercial semble sécurisé. »

Des assaillants parmi les otages évacués de l’immeuble ?

Selon notre correspondante à Nairobi, intervenue sur l’antenne de RFI à 19h (heure française), « le rez-de-chaussée serait nettoyé. Il semblerait que les assaillants soient entre les 1er, 2e et 3e étage. Ils seraient pris en étau par les troupes d’élite. »

« Il y a une heure (18h, heure française, NDLR), les assaillants ont tiré dehors depuis une des fenêtres, témoigne la correspondante de RFI. Des balles sont venues se loger sur des véhicules garés non loin de là où j’étais. »

  • Proche du siège local des Nations unies, l’endroit est régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à al-Qaida – tels les insurgés somaliens shebab, qui ont souvent menacé de mener des attaques sur le territoire kényan à cause du soutien militaire de Nairobi au gouvernement somalien.

Un responsable d’une société privée en charge du complexe a déclaré à RFI que des assaillants tentaient de changer d’habit pour sortir ni vu ni connu. D’autres personnes responsables de la sécurité pensent que d’autres assaillants ont déjà pu s’enfuir en se mêlant aux otages.

La terreur parmi les clients

attaques-nairobiDes hélicoptères survolent les lieux. Autour du bâtiment, tandis que la police lançait les hostilités, la foule était maintenue à distance par les forces de l’ordre. Agents de sécurité privés, policiers et militaires entouraient les lieux.

A l’intérieur du centre commercial, toute l’après-midi, les troupes ont progressé magasin par magasin, afin d’évacuer les clients et les employés pris au piège. Plusieurs hommes et femmes ont fui la zone terrifiés. De nombreux enfants blessés ont été évacués sur des chariots.

Certaines images parvenant des lieux sont terribles. Sur Twitter, le chef de la police kényane David Kimaiyo a d’ailleurs prié les chaînes d’information de « cesser la couverture/retransmission des faits en direct (…) avec effet immédiat ». Quant au ministère de l’Intérieur, il a très vite ordonné de rester à l’écart de Westgate pendant les opérations.

«Nous vous avions prévenu»

Les shebab somaliens, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué l’attaque en soirée. «Les moujahidines ont pénétré aujourd’hui vers midi dans Westgate. Ils ont tué plus de 100 infidèles kényans et la bataille se poursuit», ont affirmé les islamistes sur leur compte Twitter, qui a été suspendu dans la nuit. «Nous vous avions prévenu!» «Ce que les Kényans voient à Westgate, c’est de la justice punitive pour les crimes commis par leurs soldats» en Somalie «contre les musulmans», ont-ils écrit, rappelant avoir «prévenu le Kenya à de nombreuses reprises».

What Kenyans are witnessing at #Westgate is retributive justice for crimes committed by their military, albeit largely miniscule in nature

— HSM Press Office (@HSM_Press) September 21, 2013

L’armée kényane était entrée en 2011 dans le sud de la Somalie où elle s’est maintenue depuis, dans le cadre d’une force africaine soutenant le gouvernement somalien et qui a infligé de nombreuses défaites aux islamistes. «Le message que nous envoyons au gouvernement et à la population kényane est et sera toujours le même: retirez toutes vos forces de notre pays», ont ajouté les shebab. L’attentat de samedi pourrait être le plus meurtrier à Nairobi depuis une attaque-suicide d’al-Qaïda en août 1998 contre l’ambassade américaine, qui avait fait plus de 200 morts.

Le chef de la police de Nairobi a d’abord parlé d’un braquage qui aurait mal tourné. Mais d’après le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Mutea Iringo, il pourrait s’agir d’une opération terroriste. Ce centre commercial est régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à al-Qaïda, comme les insurgés somaliens shebabs.

Centrafrique: La France envisage une intervention

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

La France est en première ligne pour mobiliser la communauté internationale sur la situation en République centrafricaine.

Un projet de résolution sera discuté, à New York, lors d’un mini sommet, le 25 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. L’objectif, dans un premier temps, serait d’apporter un soutien logistique et financier à la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca)  qui doit déployer 3 500 hommes.

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Si l’on en croit le ministère français des Affaires étrangeres, les discussions sur le contenu du projet de résolution sont bien  avancées. Le président français, François Hollande, a profité de son déplacement à Bamako pour s’entretenir avec les présidents de la Communauté économique d’Afrique centrale (CEEAC), présents aux festivités marquant le début du quinquennat d’Ibrahim Boubacar Keïta.

 

La réunion du 25 septembre prochain, à New York, devrait permettre de  définir les modalités de soutien financier et logistique à la Misca, la mission de l’Union africaine. L’option de passer la Misca sous bannière onusienne a circulé mais « ce n’est pas un objectif immédiat », dit-on au Quai d’Orsay.

Pas d’intervention de l’armée pour l’heure

Si la situation s’aggrave  à l’intérieur de la Centrafrique,  l’armée française pourrait-elle intervenir comme elle l’a fait au Mali ? Ce n’est pas à l’ordre du jour mais le président français a précisé à Bamako, devant les soldats français de l’opération Serval que la France « aurait sans doute à être davantage présente » en RCA.

En tout cas, les déclarations alarmistes de François Hollande incitent à faire le parallèle avec le Mali.

Le chef de l’Etat français a prophétisé que le chaos en Centrafrique engendrera le terrorisme et, à ses yeux,  le nouveau coup d’Etat à Bangui s’apparente à une confrontation religieuse.

Au Mali, c’est justement l’occupation du nord du Mali par des jihadistes et l’application de la charia qui ont décidé l’armée française à intervenir seule les premières semaines du conflit.

Un soutien logistique et financier

Ainsi que l’a confirmé, ce vendredi 20 septembre, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, il sera question – lors du mini sommet sur la Centrafrique du 25 septembre prochain – d’apporter un soutien de la communauté internationale à la Misca qui doit déployer 3500 soldats.

Il n’est pas prévu, pour l’instant, de transformer la force africaine en mission de l’ONU.

FairPhone, un Smartphone éco-responsable ?

FairPhone, le mobile 100% responsable

Si les consommateurs responsables savent désormais où se tourner pour se nourrir ou s’habiller éthique, impossible de trouver un téléphone mobile respectueux de l’environnement et socialement responsable. C’est pourquoi le Néerlandais Bas van Abel a décidé de lancer le FairPhone, un téléphone mobile (presque) 100% responsable.
fairphoneLes fabricants de téléphones sont régulièrement pointés du doigt pour leurs mauvaises pratiques. L’origine de leurs minerais, les conditions de travail dans les usines et l’obsolescence programmée font partie des critiques les plus récurrentes à leur encontre.

Les fabricants du FairPhone, quant à eux, comptent intervenir à tous les niveaux de la chaîne de production pour fabriquer un mobile éthique.
1/ Une matière première « sans conflit »
Les minerais utilisés dans les téléphones mobiles sont souvent issus de mines africaines, contrôlées par des groupes armés, où travaillent de nombreux enfants. Un système qui génère de violents conflits comme au Congo, très prisé pour son étain. FairPhone s’est associé à l’initiative néerlandaise Conflict-Free-Tin, qui a mis en place au Congo une chaîne de production d’étain indépendante des groupes armés et contrôlée par une ONG, le ministère des Affaires étrangères néerlandais et le gouvernement congolais.

2/ Des usines respectueuses du droit du travail
Les usines d’assemblage de nos téléphones sont loin d’être des modèles quand il s’agit de traiter correctement leurs salariés. Une situation révélée par les scandales Foxconn, ce sous-traitant d’Apple qui imposait des conditions de travail choquantes à ses employés, parfois mineurs. Pour s’assurer que ses téléphones ne seront pas produits dans ces conditions, FairPhone travaille avec LaborVoices, une organisation qui recueille les témoignages des salariés des usines pour repérer les plus éthiques et venir en aide aux employés des autres.

3/ Un téléphone réparable
La tendance actuelle est de rendre les mobiles impossibles à ouvrir, à bricoler et donc à réparer. Ce qui incite les consommateurs, en cas de problème, à jeter leur ancien téléphone pour en acheter un nouveau. Le FairPhone, à l’inverse, pourra s’ouvrir, grâce à des vis standard. Il sera possible de changer ses composants, de remplacer sa batterie et de rajouter de la mémoire. De quoi le faire durer longtemps.

4/ Du matériel recyclable
Une fois jetés, les mobiles atterrissent souvent en Afrique, où quelques parties sont récupérées et recyclées, mais où le reste est brûlé, générant des fumées toxiques. Le FairPhone travaille en collaboration avec Closing the Loop, une association visant à optimiser le recyclage des téléphones mobiles dans de bonnes conditions. Ce téléphone devrait aussi être composé autant que possible de pièces recyclables.

La sortie du FairPhone est prévue dans le courant de l’année. Il devrait coûter 300 euros, et sera dans un premier temps produit à 10.000 unités. Ce ne sera pas le mobile le plus performant du marché, mais certainement le plus responsable.

l’Afrique dispose de 60 % des terres arables inexploitées au monde

Malgré son immense richesse en terres arables et en main d’oeuvre, l’Afrique peine à se doter de filières performantes capables de conquérir les marchés mondiaux.

Mais depuis quelques années, un mouvement s’amorce. Tour d’horizon des défis à relever.

D’un côté, les champions historiques : l’ivoirien Sifca du Liberia au Nigeria, le français Geocoton du Maroc au Mozambique… De l’autre, les nouveaux venus indiens et chinois (en Afrique centrale), singapouriens (au Kenya) ou brésiliens (en Angola et au Mozambique).

Ces dernières années, l’intérêt montré par les investisseurs internationaux pour l’agrobusiness africain est sans précédent. Intrants, cultures de rente ou vivrières, unités de transformation, mécanisation de la production…

bleAucun aspect de la filière n’est oublié, et les projets sont aujourd’hui nombreux à travers le continent, même si beaucoup tardent à se réaliser, essentiellement pour des raisons d’accès aux financements ou de rentabilité non confirmée sur des marchés régionaux qui restent à constituer. « Un mouvement s’amorce. C’est une opportunité formidable pour l’agriculture africaine », assure Eklou Attiogbevi-Somado, ingénieur agronome à la Banque africaine de développement (BAD).

Après avoir raté le virage de l’industrialisation dans les années 1980, fauché en plein vol par les plans d’ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI), le secteur se voit offrir une deuxième chance. Car pour aller du champ à l’assiette – ou au réservoir, pour les biocarburants -, il reste encore beaucoup de chemin à faire en Afrique subsaharienne.

Sur le continent, le secteur agro-industriel représente environ 15 % du PIB africain, mais une poignée de pays seulement (Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Tanzanie, Zambie) transforme localement un tiers de ses exportations agricoles, malgré quelques beaux exemples de réussite dans le palmier à huile, avec la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm), et l’hévéa, avec la Société internationale des plantations d’hévéas (SIPH, filiale de Sifca et de Michelin).

Cocagne

Si la production des fermes représente 10 % de la valeur créée par l’ensemble de la filière dans les pays industrialisés, elle est encore de 63 % au sud du Sahara, illustrant la faiblesse des liens entre secteurs primaire et secondaire.

Les rendements sont toujours parmi les plus bas au monde, mais, porté par les cours mondiaux et stimulé par un potentiel en jachère – l’Afrique dispose de 60 % des terres arables inexploitées au monde -, le secteur privé semble avoir fait du continent sa nouvelle terre de cocagne.

Un constat à nuancer : selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Afrique dans son ensemble a recueilli un peu moins de 10 % (soit à peine une dizaine de milliards d’euros) des investissements directs étrangers (IDE) orientés vers la filière au niveau mondial entre 2003 et 2011.

Quant aux autorités politiques, elles jouent désormais le jeu, conscientes des défis qu’elles vont devoir rapidement relever pour nourrir une population urbaine en pleine croissance.

Bien décidés à diversifier leurs économies et à profiter de la création de valeur ajoutée qu’ils peuvent tirer de la transformation des produits agricoles, certains États se sont mobilisés, comme en 2003 à Maputo, où 24 d’entre eux se sont engagés à consacrer 10 % de leur budget à l’agriculture. « Rien ne pourra se faire sans un réel soutien politique », affirme Yannick Morillon, le PDG de Geocoton.

La Banque mondiale a estimé dans un rapport publié en mars que « la richesse créée par les secteurs agricole et agroalimentaire pourrait représenter 1 000 milliards de dollars \[750 milliards d’euros] en 2030 », contre moins du tiers aujourd’hui. À condition, selon les experts comme les professionnels, de lever les obstacles à l’émergence d’un secteur agro-industriel digne de ce nom en Afrique.

Mieux former la main-d’oeuvre

Un Africain sur trois travaille plus ou moins directement dans la filière agricole, mais le faible niveau d’industrialisation de celle-ci n’a pas permis de sortir les populations de la pauvreté. « L’agro-industrie a un fort potentiel social en termes de création de richesse et d’emplois », insiste la Banque mondiale. Le secteur doit pour cela s’appuyer sur une main-d’oeuvre formée et compétitive dans ses usines, et sur des paysans organisés dans leurs champs.

Pour combler les lacunes en matière de formation technique, la plupart des multinationales proposent leurs propres programmes, tandis que d’autres, moins nombreuses, n’hésitent pas à importer d’Asie leur force de travail, comme certaines huileries du Bénin qui vont s’approvisionner en Indonésie. Pour faire revenir les jeunes partis dans le tertiaire ou dans les mines afin de profiter de meilleures conditions de travail ou de salaires plus élevés, l’agro-industrie doit revoir sa grille de rémunération « et donc s’engager dans la voie de la transformation afin de dégager la valeur ajoutée qui lui permettra de mieux payer ses ouvriers et ses paysans », juge Eklou Attiogbevi-Somado.

Favoriser l’accès aux financements

transfert_argent_www.financeafrique.comLa FAO estime que pour développer la filière agricole et ses activités de transformation en aval il faudra investir plus de 700 milliards d’euros d’ici à 2050. Si les institutions financières internationales et régionales continuent de jouer leur rôle en débloquant d’importants crédits dans les infra­structures ou dans l’organisation de la filière, la grande majorité des fonds nécessaires doit être injectée par le secteur privé.

Siat Gabon a ainsi ouvert 5,5 % de son capital aux investisseurs sous-régionaux, tandis que Sifca va débourser 310 millions d’euros pour développer ses plantations ghanéennes et nigérianes. Mais si les multinationales disposent d’un accès privilégié aux financements, il n’en va pas de même pour les petits exploitants et les PME, qui constituent aujourd’hui l’essentiel du tissu agro-industriel africain. « Avec la disparition des banques de développement, les dossiers sont uniquement entre les mains des banques commerciales, qui imposent des taux d’intérêt beaucoup trop élevés », constate Bio Goura Soulé, consultant sur les questions agricoles au Bénin. Le Sénégal a réussi à imposer une réduction de ces taux. Et la BAD réfléchit à la mise en place d’un système de financement des organismes de microcrédit, qui s’engageraient alors à prêter à des taux préférentiels.

Garantir la propriété foncière

L’accès à la terre reste la question fondamentale du développement agro-industriel de l’Afrique, répètent en choeur les experts. « Il faut favoriser l’accès au foncier. Si nous n’avons pas grandi davantage ces dernières années malgré des cours élevés, c’est à cause de cette difficulté d’accès. Cela nécessite d’avoir des régimes fonciers clairs et des accords avec les communautés », déclarait Bertrand Vignes, directeur général de Sifca, à Jeune Afrique en avril. Les multinationales ne sont pas les seules à se heurter à ce problème. « Les petits agriculteurs restent confrontés à une insécurité foncière croissante », estime Eklou Attiogbevi-Somado.

L’expert de la BAD cite notamment certaines lois coutumières, « qui ne reconnaissent pas les droits des femmes sur la terre alors qu’elles constituent la première force de travail dans l’agriculture africaine ». Tout le défi consiste donc à ce que les pouvoirs publics garantissent l’accès à la propriété, « comme cela commence à être fait en Gambie », reprend l’ingénieur agronome… tout en évitant la spéculation sur les terres. « De nombreux titres fonciers ont été bradés par les États, sans obligation de valorisation, à des investisseurs qui les revendent ensuite au plus offrant », note Bio Goura Soulé.

Optimiser les infrastructures

grain-de-sable« Tant que les échanges ne seront pas facilités, les coûts logistiques resteront trop élevés et les marchés ne pourront atteindre leur maturité », estime Alexandre Vilgrain, PDG du groupe Somdiaa. Si les ports ont amélioré leurs équipements depuis dix ans, les infrastructures routières et ferroviaires sont en général insuffisantes – quand elles ne sont pas inexistantes -, empêchant tout développement du secteur agro-industriel dans les régions enclavées qui sont également celles des grandes cultures.

La zone économique spéciale agricole lancée fin 2012 par l’État gabonais à Franceville, dans le sud-est du pays, vise justement à rapprocher les plantations des unités de transformation. « Il est urgent de connecter les zones de production aux grands centres de consommation, dans une logique d’intégration régionale », suggère Eklou Attiogbevi-Somado. Faute de volumes suffisants, le transport aérien n’est pour l’instant pas une option, excepté au Kenya et en Éthiopie, où les compagnies nationales ont mis en place des tarifs préférentiels. L’accès à l’énergie est un autre problème, les délestages récurrents augmentant les coûts de production et empêchant la conservation des aliments. Certaines firmes comme Geocoton développent donc leurs propres ressources énergétiques à partir des déchets organiques qu’elles produisent.

Certaines multinationales n’hésitent pas à importer d’Asie leur force de travail.

Recourir à davantage de technologies

e_commerce-www.info-afriqueLe secteur agricole africain se caractérise par sa faible productivité. Si le continent cultive aujourd’hui 15 % des terres arables de la planète, il ne participe qu’à hauteur de 5 % aux volumes de production mondiaux. « On ne peut pas nourrir 1 milliard de personnes en continuant à travailler à la houe ! » s’emporte Eklou Attiogbevi-Somado. Pour améliorer les rendements, « il faut généraliser l’utilisation des intrants », reprend l’expert de la BAD. D’après la FAO, l’Afrique subsaharienne utilise 10 kg d’engrais par hectare, bien en dessous de la moyenne mondiale (102 kg/ha).

La situation pourrait néanmoins s’améliorer si les projets de production d’intrants se concrétisaient à travers le continent, comme celui de Gabon Fertilizer Company, lancé par le singapourien Olam et l’indien Tata Chemicals. Dans le même temps, l’irrigation n’a pas décollé, pas plus que l’utilisation de machines agricoles, malgré, là encore, des coups de pouce de l’Inde (notamment au Cameroun).

Reste que les coûts de maintenance du matériel sur place sont encore trop élevés pour permettre une mécanisation étendue, et que « les échanges technologiques sont quasi inexistants avec les populations locales », regrette Bio Goura Soulé.

Garder un oeil sur l’environnement…

… ou plutôt sur « les » environnements.

Car aux contraintes écologiques imposées notamment par les bailleurs de fonds s’ajoute l’environnement des affaires, que tous souhaitent voir « assaini ». Priorité confirmée par Bio Goura Soulé, davantage préoccupé par « l’omniprésence des lourdeurs administratives », tandis qu’Alexandre Vilgrain souhaiterait que « le cadre réglementaire se stabilise un peu pour que les investisseurs disposent de plus de visibilité ». En matière environnementale, l’Afrique serait presque vertueuse comparée aux autres continents, même si plusieurs multinationales sont critiquées pour leurs pratiques pas toujours très respectueuses. En mars, l’américain Herakles Farm a ainsi reçu l’ordre du gouvernement camerounais de suspendre ses activités dans le pays.

« En instaurant rapidement un cadre et des mécanismes de surveillance, l’Afrique évitera de reproduire les erreurs des autres », espère Eklou Attiogbevi-Somado. De leur côté, les opérateurs privés estiment que « la réglementation est parfois plus stricte qu’en Europe », pendant que les cotonniers demandent que la législation sur la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM) soit clarifiée.

Forum AFRIQUE 100 innovations pour un développement durable

La France soutient les innovations au service du développement durable en Afrique 

Parce qu’une des clés du développement durable réside dans l’innovation, le Ministère des affaires étrangères, sous l’impulsion du Ministre délégué chargé du Développement, Pascal Canfin, lance l’initiative : Forum Afrique – 100 innovations pour un développement durable, en partenariat avec l’AFD.

100innovationsPour la première fois, la France organise un événement entièrement destiné à soutenir et à aider à la diffusion d’innovations pour le développement durable, portées par des innovateurs africains, dans de nombreux domaines : la santé, l’environnement, l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’éducation, l’égalité femmes-hommes, les nouvelles technologies ou encore l’appui aux entreprises…

Ce forum donnera lieu à un événement à Paris, le 5 décembre 2013, en amont du sommet de l’Elysée pour la Paix et la sécurité en Afrique, qui permettra aux innovateurs sélectionnés de présenter leurs innovations et de les mettre en relation avec des partenaires financiers, des créateurs d’entreprises, des scientifiques, des ONG…
Inventions scientifiques, création de micro-entreprises, découvertes innovantes, innovations sociales, recyclage de matières premières….  Autant d’innovations initiées en Afrique qui pourront ainsi trouver soutien et diffusion lors de leur présentation au  « Forum Afrique – 100 innovations pour un développement durable ».
Afin de proposer leur innovation au comité de sélection, constitué d’un panel de personnalités et d’experts renommés comme Esther Duflo,  les porteurs de projets sont invités, dès aujourd’hui et jusqu’au 15 octobre,  à remplir un dossier de candidature en ligne.
« A chacun de mes déplacements en Afrique, je suis frappé par le nombre d’entrepreneurs, d’agriculteurs, de chercheurs, d’ONG qui chaque jour innovent, trouvent des solutions pour permettre un développement nouveau.
Ces innovatrices et innovateurs inventent l’Afrique de demain, lui ouvrent un nouvel horizon soutenable et prometteur, et il s’agit pour la France de contribuer à l’élargissement de cet horizon.
Leurs innovations méritent d’être connues, soutenues, et leurs auteurs mis en relation avec des scientifiques, des partenaires financiers, des créateurs d’entreprises. C’est aussi le rôle de la France de créer des passerelles avec tout celles et ceux qui innovent, qui créent de la richesse, de l’emploi, autour de projets concrets qui permettent et permettront au plus grand nombre de sortir de la pauvreté. »  souligne Pascal Canfin, Ministre délégué chargé du développement.
Anne Paugam, Directrice générale de l’AFD ajoute : « Je me réjouis de voir l’AFD associée à l’organisation du Forum Afrique – 100 innovations pour un développement durable. Le continent dans sa diversité est en pleine transformation. Il est confronté à des enjeux qui nécessitent des solutions nouvelles. Les intervenants publics et privés africains sont porteurs d’initiatives pour accompagner un développement économique et humain durable. Cette créativité doit être encouragée et promue là où c’est nécessaire. C’est aussi le rôle de l’Agence Française de Développement. »
Au-delà des qualités d’entreprenariat et de viabilité économique, les projets seront choisis pour leurs contributions au développement durable et leurs dimensions sociales et environnementales.
LES MODALITÉS PRATIQUES
Pour postuler, les candidats doivent remplir les critères de sélection suivants :
  • être citoyen(ne) d’un pays d’Afrique subsaharienne ;
  • être résident (e) sur le continent africain ;
  • avoir développé et mis en œuvre une innovation (sociale, écologique, technologique, financière, économique, etc.) qui répond aux objectifs du développement durable ;
  • présenter une innovation qui doit avoir déjà été réalisée ou expérimentée (au moins à l’échelle locale).
Les étapes-clés :
  1. 15/10/2013 : date limite de dépôts des dossiers
  2. 05/12/2013: présentation des projets lors du Forum Afrique
Un panel d’experts 
Sur les 100 projets, 21 seront sélectionnés par un panel composé de grandes figures du développement : Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’Oxfam International ; Jean-Michel Séverino, ancien Directeur Général de l’AFD, aujourd’hui gérant d’une société de gestion de fonds consacrée aux PME d’Afrique subsaharienne ; Esther Duflo,économiste, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT) où elle détient la « chaire Abdul LatifJameel sur la réduction de la pauvreté et l’économie du développement » et Malamine Koné, fondateur et PDG d’Airness.

Club Diallo Telli et Dauphine Alumni Afrique: Colloque sur le thème « Le Commerce Inter-africain et ses piliers : Relais de Croissance face à la Crise Économique Mondiale »

Le Club Diallo Telli et Dauphine Alumni Afrique organisent le samedi 28 septembre 2013 un colloque sur le thème  « Le Commerce
Inter-africain et ses piliers : Relais de Croissance face à la Crise Économique Mondiale ».

 

Rencontre avec Mélissa Etoke Eyaye

Pourriez-vous me décrire le Club Diallo Telli en deux phrases ?

Mélissa_Etoke_EyayeCréé en 1991, le Club Diallo Telli se veut un cadre de réflexion et d’action pour l’Afrique.

Nos initiatives : colloque, production intellectuelle, dîners débat et do tank, sont orientées vers le raffermissement des liens de solidarité entre africains de la diaspora, le développement économique du continent africain et son rayonnement culturel.

 

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le colloque que vous organisez le 28 Septembre prochain à Paris ?

Ce colloque abordera le thème « Le Commerce Inter-africain et ses piliers : Relais de Croissance face à la Crise Économique Mondiale ». Ce thème sera décliné en 4 tables rondes qui réuniront des experts aux profils diversifiés : entrepreneurs, économistes, financiers et pilotes d’initiatives portées par la jeunesse.

À travers ce colloque, nous souhaitons réaliser un état des lieux du commerce inter-africain et identifier les leviers et stratégies dont les états disposent afin de capitaliser sur les bénéfices de la coopération économique en Afrique.

Un livre-blanc qui synthétisera les recommandations des intervenants sera publié à l’issue de cette rencontre.

 

Votre connexion personnelle avec l’Afrique ?

Je suis camerounaise et entretiens des liens très forts (musique, lectures, cuisine, voyages) avec mon pays et mon continent dont je perçois le changement tous les jours, malgré le fait que je n’y vive pas.

Au-delà de cet attachement sentimental, je suis convaincue que les jeunes africains (dont je fais partie) doivent être des acteurs de ce changement. Pourquoi ? Car la jeunesse () doit constituer une ressource et non pas un problème pour le continent. Comment ? En menant des initiatives (entrepreneuriales, associatives culturelles), en prenant la parole, en développant le leadership et en cultivant la valeur travail.

Mon engagement associatif s’inscrit dans cette dynamique, avec pour objectif final : confronter mon optimisme aux réalités locales et mener des actions sur le terrain.
Comment voyez-vous l’avenir du club dans 10 ans ?

club-diallo-telliDans 10 ans, nous souhaitons que le Club Diallo Telli demeure une structure pérenne dont l’organisation et les membres permettent d’assurer la continuité des activités.

Nous souhaitons : renforcer notre encrage local, notre capacité à proposer un cadre de rencontre et de réflexion, mais également notre aptitude à être force proposition auprès des différents acteurs du devenir du continent.

 

Le mot de la fin ?

Je terminerai en empruntant les mots de Frantz Fanon qui selon moi résument assez bien le dilemme auquel est confrontée la jeunesse africaine aujourd’hui : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ».

 

L’évènement:

Au travers de 4 tables rondes, cet évènement vise à réaliser un état des lieux du commerce inter-africain sur le continent et identifier les leviers et stratégies dont les états africains disposent afin de capitaliser sur les bénéfices de la coopération économique en Afrique.

Répartition des intervenants par table ronde :

 

  • proposition affiche colloque_MET13h45 –      15h, 1ère table ronde : Infrastructure et superstructure, prérequis      indispensables au développement des échanges
  • Pascal Agboyibor, Partner « Energy and Infrastructure », Cabinet d’avocat Orrick Rambaud Martel
  • Paul-Harry  Aithnard,  Groupe Ecobank, Directeur Groupe Recherche et Gestion d’Actif
  • Laurence Daziano, Maître de conférences en économie à Sciences Po Paris spécialisée notamment sur l’Afrique, Expert associée au Centre Européen de Droit et d’Économie : CEDE – ESSEC, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’Innovation Politique

 

  • 15h – 16h15, 2ème      table ronde : Ériger l’intégration      régionale au rang de catalyseur des échanges : quels leviers ?
  • Barthélémy Faye, Partner, Cabinet d’avocat Cleary Gottlieb
  • Benoît Le Bars, Avocat associé, Cabinet Lazareff Le Bars 
  • Bakary Traoré, Économiste, Centre de Développement de l’OCDE

 

  • 16h15 –      17h30, 3ème table ronde : Promouvoir le développement des PME africaines,      colonne vertébrale des économies africaines : enjeux et perspectives.
  • Abderhamane Baby, Directeur Administratif et Juridique du Groupe Azalai Hotels
  • Félix Bikpo, Directeur Général d’African Guarantee Fund
  • Laurent Demey, Co-fondateur et dirigeant d’Amethis Finance
  • Dominique Roux, Économiste, directeur du Master « Gestion des télécommunications et des nouveaux médias » à Dauphine, membre fondateur du Cercle des économiste, président de Bolloré Télécom depuis 2007 (à confirmer)

 

  • 17h30 – 18h45, 4ème      table ronde : Croissance du commerce interafricain : opportunité      pour l’intégration de la jeunesse dans le marché du travail ?
  • Quentin Rukingama, Président du Club Diallo Telli
  • Georges-Vivien Houngbonon, Responsable Analyse Économique au sein du Think Tank Terranga Web
  • Cédric Sinarinzi, Président African Business Lawyers’ Club (ABLC)
  • Gilles De Mautort, DRH Afrique de Bolloré Africa Logistics (à confirmer)

Informations pratiques

  • Date : Samedi 28 Septembre
  • Horaires : de 13h à 19h
  • Lieu : Université Paris      Dauphine, Place du Maréchal de Lattre de Tassigny – 75116 Paris
  • Inscriptions : https://colloquecommerceinterafricain.eventbrite.fr/
  • Contact :      contact@clubdiallotelli.org ou contact@dauphine-alumni.org

 

 

 

Burkina: Blaise Compaoré répond aux attentes du peuple avec un plan de 99 millions d’euros

Confronté depuis quelques années à d’importantes tensions sociales et menacé continuellement par des mutineries d’une partie de l’appareil sécuritaire, le président du Faso, Blaisé Compaoré, 62 ans, dont 26 ans au pouvoir, a décidé d’apporter un début de réponse aux exigences des différentes couches sociales.

Le conseil des ministres du Burkina Faso a donc budgétisé mercredi 11 septembre 64,7 milliards FCFA (98,6 millions €) pour financer un programme d’urgence sociale dont un appui alimentaire à 500 000 personnes indigentes, la prise en charge sanitaire de 18 450 personnes handicapées, la revalorisation des salaires de tous les travailleurs du secteur public et privé, le recrutement de 83 720 jeunes et femmes pour les travaux à haute intensité de main d’œuvre, une dotation de 1 milliards FCFA pour financer l’auto emploi des jeunes, etc.

Les mesures sociales adoptées en conseil des ministres du 11 septembre 2013

blaise-compaore– Le relèvement des indemnités de logement et de suggestion de tous les agents de l’Etat et des Etablissements publics de l’Etat pour compter du 1er juillet 2013 ;

– La revalorisation des salaires de tous les travailleurs du secteur public et privé à travers l’allègement de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) pour compter du 1er octobre 2013 ;

– Le recrutement de 83 720 jeunes et femmes pour les travaux à hautes intensité de main d’œuvre (HIMO) ;

– La revalorisation de la rémunération des brigades vertes des communes et la formation aux métiers et en alphabétisation ;

– Le recrutement de 3 000 volontaires adjoints de sécurité de 18 à 25 ans ;

– L’octroi de crédit d’investissement et d’installation pour le financement de l’auto emploi des jeunes diplômés à hauteur de 1 milliard de Francs CFA ;

– La mise en place de 140 boutiques témoins dans la perspective du contrôle des prix du riz et du maïs ;

– Le renforcement des infrastructures universitaires par la construction de centres universitaires, de bâtiments pédagogiques et d’un restaurant universitaire de 300 places ;

– L’accompagnement des étudiants par le relèvement des aides et prêts FONER respectivement de 150 000 à 175 000 FCFA et de 200 000 à 225 000 FCFA pour compter de l’année universitaire 2013-2014 ;

– La consolidation des filets sociaux en faveur des groupes vulnérables notamment l’appui alimentaire à 500 000 personnes indigentes dans les 45 provinces, le soutien aux orphelins et enfants vulnérables, l’insertion de 2000 enfants et jeunes en situation de rue, la prise en charge sanitaire de 3690 personnes âgées et le soutien à 1125 projets individuels de personnes âgées, la prise en charge sanitaire de 18 450 personnes handicapées à travers les mutuelles de santé, l’appui à la prise en charge psychosociale intégrée de 450 enfants handicapés et le soutien à 1125 projets individuels de personnes handicapées

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...