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Mali: Soupçons de violences ethniques du MNLA envers les non Touaregs à Kidal

Le gouvernement malien accuse les séparatistes Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de procéder à des arrestations et des violences à visée ethnique à l’encontre des non Touaregs et particulièrement à Kidal.

Les autorités ont averti que l’armée régulière pénètrerait dans la localité avant la présidentielle du 30 juillet, censée conclure le retour à un régime civil après le coup d’Etat militaire d’avril 2012.

mnla-kidal-info-afriqueCes tensions risquent de retourner l’opinion publique malienne contre Paris, salué pour avoir libéré le nord du pays après neuf mois d’occupation islamiste, mais de plus en plus critiquée pour avoir permis aux séparatistes de conserver leur emprise sur cette ville du désert.

« S’il s’avère que des personnes sont bel et bien visées en raison de leur appartenance et sont persécutées (…), il s’agit d’épuration raciale », a déclaré un porte-parole du gouvernement lors d’une conférence de presse, faisant état d’informations en ce sens. « La présence de l’armée malienne dans Kidal n’est pas négociable », a-t-il ajouté. Dimanche, le colonel Souleymane Maiga, porte-parole de l’armée malienne, déclarait que les violences visaient essentiellement des Peuls, des Bellas et des Songhais. Certains ont été arrêtés et accusés d’intelligence avec l’armée malienne.

DÉMENTI DU MNLA

Un habitant de Kidal qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat a déclaré à Reuters dimanche que des combattants du MNLA écumaient les rues de la ville en sommant les personnes originaires du Sud de quitter la ville. « Les magasins sont fermés. Nous sommes prêts à partir pour Gao quand le calme reviendra », a affirmé ce témoin par téléphone.

La France a condamné lundi ces violences, déclarant également avoir reçu des informations évoquant des agressions ciblées et des arrestations fondées sur la couleur de la peau des personnes. Un porte-parole du MNLA à Paris a démenti. Le gouvernement, a-t-il affirmé, cherche à mettre de l’huile sur le feu en recourant à un vocabulaire dangereux. « Nous avons arrêté une dizaine de personnes qui se sont avérés être des soldats maliens envoyés pour nous espionner », a dit ce porte-parole. « Ils sont considérés comme des prisonniers de guerre et soumis à des interrogatoires. Les civils qui ont été emmenés lors de l’opération ont été remis en liberté ».

Le MNLA rejette les appels de Bamako à déposer les armes. Il assure qu’il résistera à toute tentative de l’armée malienne pour reprendre Kidal, mais se dit ouvert à des négociations avec le gouvernement si le droit du nord du Mali à l’autodétermination est reconnu.

Thierry Barbaut

Mali: Situation complexe à Kidal, arrestations et soupçons d’espionnage

Ce dimanche 2 juin, le MNLA a  revendiqué l’arrestation à Kidal, dans le nord du Mali, de plusieurs personnes accusées d’être  des espions à la solde de l’Etat malien.

Il y aurait parmi eux  plusieurs militaires.

Dans le même temps, la population noire de la  ville se sent de plus en plus menacée. Kidal, majoritairement touarègue, est toujours  contrôlée par les  indépendantistes touaregs du MNLA, tandis que Bamako  ne cesse d’affirmer  sa volonté d’y faire entrer l’armée malienne.

rebelles_somaliensLe MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) revendique l’arrestation d’au moins huit capitaines de l’armée malienne à Kidal. « Plusieurs dizaines de personnes » ont été interpellées, les enquêtes à leur sujet continuent.

« Les militaires maliens et les personnes liées aux services de renseignements maliens seront considérés comme des prisonniers, annonce un représentant du mouvement indépendantiste touareg. Ils sont détenus à la gendarmerie du MNLA de Kidal. Les autres seront libérés », assure cette source.

Par ailleurs, plusieurs témoignages font état du pillage de deux commerçants Songhaï, de peau noire, ce samedi, par des hommes du MNLA. « C’est faux, aucune boutique ni aucune maison n’a été pillée », affirme le MNLA, qui ajoute : « Nous n’allons pas remettre en cause notre légitimité avec ce type d’actes irresponsables ».

Le groupe armé rappelle qu’il entend éviter tout affrontement entre les populations et qu’il compte assurer la sécurité des personnes de teint noir. Reste que selon plusieurs témoignages, de Songhaï mais aussi de Touaregs noirs, nombreux sont ceux qui se sentent menacés et n’osent plus sortir de chez eux.

Des évènements qui ne vont pas aider à sortir de l’impasse les négociations en cours entre le MNLA et Bamako, sur la situation dans cette ville de Kidal.

Un Songhaï de Kidal témoigne

RFI a joint un doyen de la communauté songhaï. Il est caché avec ses proches, la peur au ventre, dans sa maison. Son témoignage :

« Depuis 6h30 du matin, des groupes du MNLA ont envahi tous les quartiers de Kidal, en ramassant toutes les peaux noires, en leur disant qu’ils soutiennent le gouvernement de Bamako, donc ils vont les enfermer tous et ils vont les rapatrier sur Gao. Cela fait depuis avant-hier, ils disent que les Noirs qui sont ici ne les soutiennent pas dans leur indépendance.

Donc, actuellement, tout le monde est caché dans les maisons. Ils sont même rentrés dans les maisons des gens pour les faire sortir de force. Il y a mon neveu qui a été arrêté, nous sommes plus d’une trentaine cachés dans une maison, par la grâce de Dieu, on ne nous a pas pris.

Parce qu’il y a quelqu’un qui est connu, un notable de Kidal, qui a envoyé des gens pour nous protéger. Ce sont des gens du MIA [Mouvement islamique de l’Azawad, ndlr] qui sont venus, armés jusqu’aux dents. Ils sont repartis, ils nous ont donné leur numéro de téléphone, au cas où nous pouvons les appeler, et ils viendront à notre secours.

Il faudra que l’armée française intervienne pour nous libérer de ce casse-tête, car vraiment, ça ne va pas ».

Le MNLA affirme avoir arrêté un capitaine de l’armée malienne

Au sein du MNLA, on dément toute exaction contre les communautés dites «noires». Joint par RFI, le porte-parole du mouvement, Mossa Ag Attaher,  affirme que c’est l’arrestation d’un élément des services de renseignements de l’armée malienne à Kidal qui a entraîné la vague d’arrestations.

« Il n’y a pas un seul cas d’exaction. Le MNLA a tenu, depuis qu’on est entré à Kidal, à ce que les populations soient traitées à égalité. Il n’y a pas un seul bien qui soit touché, ni un commerce qui soit touché, c’est de l’intox, de la manipulation. Il y a eu des arrestations, suite à des informations concordantes, sur des cas d’infiltration d’agents maliens et de militaires maliens habillés en civil et qui arrivaient par vagues successives en transport en commun dans la ville de Kidal.

La preuve la plus palpable, c’est l’arrestation d’un capitaine de l’armée malienne habillé en civil. Il a confirmé qu’il y a en tout huit capitaines maliens qui sont dans la ville de Kidal et il y a plusieurs dizaines de personnes qui sont arrêtées, pour les identifier et retrouver les différents agents de la sécurité d’Etat malienne qui sont dans la ville de Kidal. Les personnes sur lesquelles il n’y aura pas de preuve d’appartenance aux services maliens seront relâchées ».

Bamako ne confirme pas l’arrestation d’un capitaine malien

Joint par RFI, Manga Dembélé, porte-parole du gouvernement, refuse de confirmer l’arrestation par le MNLA d’un capitaine de l’armée à Kidal. « Nous sommes un Etat, nous n’avons pas à ‘infiltrer’ sur notre propre territoire ! Ce genre de mots, nous ne les acceptons pas. Nous sommes un Etat, nous savons ce qui se passe sur l’ensemble du territoire. Le Mali s’engage à organiser les élections sur l’ensemble du territoire. Et ça se passera comme ça ! », a martelé Manga Dembélé au micro de RFI.

« Nous n’entrerons pas dans les appréciations de couleurs, au Mali. Mais le gouvernement réunira tous les éléments sur ce qui s’est passé à Kidal et les auteurs des exactions commises répondront de leurs actes », a insisté le porte-parole du gouvernement malien.

Thierry Barbaut

Japon: 10 milliards d’euros d’investissements en Afrique pour tenter de rattraper la Chine

Le Japon annonce une aide publique de 10,6 milliards d’euros répartie sur cinq ans pour l’Afrique.

Un annonce faite lors de l’ouverture d’une conférence sur l’Afrique où la Chine, avide de matières premières, accroît considérablement sa présence.

« Dans les cinq ans à venir, le Japon soutiendra la croissance africaine via des aides publiques et privées de 3.200 milliards de yens (24,2 milliards d’euros), dont une aide publique au développement de 1.400 milliards de yens (10,6 milliards d’euros) », a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Ce dernier a annoncé ce nouveau plan d’assistance devant une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains réunis à Yokohama (région de Tokyo) pour la cinquième conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad).

Japn AfriqeSur ce total, a précisé Shinzo Abe, « le Japon fournira 650 milliards de yens (environ 5 milliards d’euros) en cinq ans pour le développement des infrastructures », insistant sur l’importance des « couloirs internationaux » de transports au sein du continent et sur l’amélioration des réseaux électriques. D’après des chiffres évoqués à Yokohama, l’Afrique perdrait 2% de croissance par an du fait de ses infrastructures déficientes. « Lors de la dernière décennie, l’Afrique a connu un taux de croissance moyen de 5% », a pourtant rappelé le président de l’Assemblée de l’Union africaine, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn.

Mais ce développement « a été surtout tiré par les exportations de matières premières », a souligné M. Desalegn, pour qui « cela doit changer dans les années à venir, à mesure que le continent diversifie son économie ». Pour soutenir ce mouvement, il a espéré que les coopérations nouées ces dernières années aboutissent à des résultats probants en terme de construction et d’amélioration de ces infrastructures cruciales. M. Desalegn a évoqué des « partenariats » engagés avec « différents membres de la communauté internationale », entre autres le Japon, mais aussi bien sûr la Chine dont la présence est devenue incontournable sur le continent, ainsi que d’autres pays émergents comme le Brésil et l’Inde.

Rattraper la Chine

En recherche constante des minerais et de sources d’énergie qui nourriront sa croissance, la Chine est devenue en 2009 le premier partenaire commercial de l’Afrique, peu avant de remplacer le Japon comme deuxième puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis. Les échanges sino-africains ont plus que doublé entre 2009 et 2012, année où ils ont frôlé les 200 milliards de dollars et le nouveau président chinois, Xi Jinping, s’est rendu en Afrique à peine une semaine après son intronisation.

japon-afrique-aideAutant dire que la situation a radicalement changé depuis le dernier sommet Japon-Afrique de 2008 et M. Abe a promis de se rendre « dès que possible en Afrique », où le commerce et les investissements privés japonais restent trop faibles (2% du total du Japon), comme l’ont pointé de nombreux dirigeants africains à la tribune de Yokohama.

La venue des entreprises japonaises est d’autant plus importante que l’Afrique doit désormais se concentrer sur « la création d’un marché commun, le développement industriel et le développement des infrastructures », a renchéri le président sud-africain Jacob Zuma. Pour soutenir les échanges privés, le Japon va notamment fournir 20 milliards de dollars d’assurance pour le commerce et l’investissement privés dans ce marché continental en devenir qui comptera 2,2 milliards d’habitants en 2050.

M. Abe a dévoilé d’autres soutiens, comme l’entraînement de 1.000 formateurs agricoles pour favoriser le doublement de la production de riz dans la région sub-saharienne d’ici à 2018, le soutien à l’éducation de 20 millions d’enfants et l’amélioration de l’accès à l’eau potable pour 10 millions d’Africains. Et il a profité de cette conférence pour demander aux chefs d’Etats et de gouvernement africains présents de soutenir la candidature de Tokyo pour les Jeux Olympiques de 2020.

Les programmes d’aide japonais ont été salués à la tribune par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, qui ont chacun appuyé tous les efforts d’élimination de la pauvreté.

Thierry Barbaut
Avec JA

Rwanda: Des ex-génocidaires arrêtés en Angleterre

Cinq Rwandais, soupçonnés d’avoir participé au génocide en 1994 au Rwanda, ont été arrêtés aujourd’hui par la police britannique et présentés à un tribunal, a annoncé Scotland Yard.

Vincent Bajinya, 52 ans, Charles Munyaneza, 55 ans, Emmanuel Nteziryayo, 51 ans, Celestin Ugirashebuja, 60 ans et Celestin Mutabaruka, 57 ans, faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt émis par Kigali « pour génocide et …meurtre entre le 1er janvier 1993 et le 31 juillet 1994 », a précisé Scotland Yard.
rwanda-info-afrique.comIls ont été présentés dans la journée à un tribunal londonien pour une audience préliminaire.
Ils sont à nouveau convoqués par la justice le 5 juin.
D’après la BBC, trois d’entre eux étaient maires de communes au Rwanda. Selon la même source, la Haute Cour de justice à Londres avait bloqué en 2009 l’extradition de quatre des cinq suspects, estimant qu’ils pourraient ne pas bénéficier d’un procès équitable dans leur pays.
Ces derniers avaient nié toute implication dans le génocide rwandais qui a fait plus de 800.000 morts en trois mois en 1994, dans leur immense majorité des membres de la minorité tutsi.
Thierry Barbaut

Agence Francaise de développement AFD: Anne Paugam nommée directrice générale

Anne Paugam AFD

Inspectrice générale des finances, Anne Paugam a été nommée directrice générale de l’AFD par le Conseil des ministres du 29 mai.

Cette décision intervient à la suite de son audition le 22 mai par les commissions des Affaires étrangères du Sénat et de l’Assemblée nationale.

Première femme à diriger l’AFD

Anne Paugam AFDPremière femme à diriger l’opérateur pivot de l’aide publique française au développement, Anne Paugam, a effectué l’essentiel de sa carrière professionnelle au service du développement. Elle devient le dixième directeur général de l’Agence Française de Développement, créée en 1941.

Née en octobre 1966, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, Mme Paugam a rejoint l’Inspection Générale des Finances en 1993 à sa sortie de l’ENA (promotion Léon Gambetta).

Vingt ans de carrière dans le développement
Elle intègre la Banque mondiale à Washington via le Young Professionnals’ Program en 1997. Elle y exerce des fonctions liées au pilotage stratégique puis des fonctions opérationnelles. Elle sera notamment en charge des projets de réforme du secteur public au bureau de la Banque mondiale à Rabat.

De septembre 2001 à mai 2002, en tant que conseillère technique puis directrice adjointe au cabinet du ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Charles Josselin, elle suit notamment les questions relatives au financement du développement (Comité Interministériel de la Coopération Internationale et du Développement, Conférence de Monterrey).

Anne Paugam rejoint l’AFD en 2002

Mme Paugam rejoint l’AFD en 2002 pour y exercer successivement des responsabilités en matière de pilotage stratégique (création et direction du service chargé de la programmation et du pilotage stratégique), en matière opérationnelle (directrice du département finançant les projets dans les secteurs éducation, formation professionnelle et santé) puis comme secrétaire générale et membre du comité exécutif, en charge du budget, des moyens, des finances et des risques.

AFD_rvb_v2Depuis 2010, elle est l’inspectrice générale référente pour le développement à l’Inspection générale des finances, elle conduit un dialogue régulier avec les administrations chargées de la politique bi et multilatérale de l’aide publique au développement.

Elle a piloté des missions sur des sujets internationaux, notamment sur les enjeux de l’aide, et participé au rapport réalisé à la demande du parlement sous la présidence de la conseillère d’Etat, Christine Maugüé, sur les opérateurs français d’expertise publique à l’international.

A partir du 3 juin, elle prend la tête de l’AFD, établissement public industriel et commercial (EPIC) en charge du développement des pays du sud et des Outre-mer.

Thierry Barbaut
Avec l’AFD

Togo: Les fameuses motos taxi « Zemidjan » et la dangereuse surconsommation d’alcool

Ils sont devenus incontournables, grâce aux services qu’ils rendent à la population. Ce sont les conducteurs de moto-taxi communément appelés les « zémidjan », [littéralement : « emmène-moi vite »].

S’ils assurent les services de transport, ils sont souvent taxés de mauvais comportement, tant ils excellent par leurs attitudes parfois inciviques.  Violations récurrentes des feux de signalisation, injures, mauvaises tenues, à leur manière les conducteurs participent à l’animation de la vie sociale et politique car ils sont réputés pour colporter des rumeurs incongrues.

zemigroupLeur dernière trouvaille, c’est la consommation d’alcool, et plus précisément du sodabi [alcool blanc particulièrement fort (il peut titrer jusqu’à 65°) doit son nom à son inventeur, M. Sodabi, qui a eu l’ingénieuse idée de préparer ce précieux liquide en faisant fermenter de la sève de palmier à huile avant de la distiller].

Les conducteurs de taxi, qui se livrent à ce vice, puent l’alcool. Les passagers ont donné le nom de « déodorant » à leur haleine qui empeste durant les trajets. Pour les conducteurs, cette drogue douce leur permet d’être en forme pour entamer avec vigueur une nouvelle journée marquée par un travail pénible.

Cependant, quand un client tombe par malchance sur l’un de ces consommateurs, et s’il n’a pas assez de courage pour lui demander de descendre, il est obligé de se livrer à des exercices d’arrêt de respiration pour éviter l’odeur de la boisson qui risque aussi de le saouler. Aussi, n’étant plus en sécurité, il ne peut que se livrer à des prières secrètes pour que le Bon Dieu le conduise à bon port. Ces conducteurs de moto qui rendent service non seulement aux Togolais, mais aussi aux étrangers qui ont besoin de se déplacer, ternissent ainsi l’image de notre pays. Et même si la consommation d’alcool est néfaste pour la santé, on ne peut l’interdire à une personne adulte.

Mais les conducteurs de moto-taxi doivent aussi penser à la vie de leurs clients. S’ils veulent boire un coup, ils peuvent le faire seulement à la fin de la journée, lorsqu’ils rentrent chez eux.  Ce métier souffre d’un manque d’organisation. Il suffit d’avoir une moto pour être taxi. Il faudrait évoluer vers une réorganisation de ce secteur en donnant par exemple une autorisation formelle aux conducteurs jugés compétents pour faire ce travail.

Alors Togolais: Attention !

Thierry Barbaut

Nigéria: Les chiffres impressionants du e-commerce qui dépassera bientôt le shopping en magasin

Il est vrai que le contexte le favorise, mais en Europe il est difficile d’imaginer que le Nigéria soit en passe de subir un tel bouleversement !

  • Manque d’infrastructures, pénurie dans les magasins, densité du trafic automobile… Pas facile de faire du lèche-vitrines à Lagos.

  • En revanche, les sites de vente en ligne prospèrent et proposent toutes sortes de produits aux ex-accros du shopping.

Mary Enweasor gère une petite boutique qui vend des boissons et des petites choses à grignoter dans la plus grande ville du Nigeria. Elle a fait des économies pour s’acheter de nouvelles chaussures, mais elle ne sait pas très bien où se les procurer : la qualité de celles vendues sur les immenses marchés de Lagos est douteuse, le porte-à-porte est très limité et le centre commercial flambant neuf propose des produits trop chers.

Mme Enweasor appelle donc sa sœur, qui a Internet à son travail. Le lendemain, une moto s’arrête dans la petite rue truffée de nids-de-poule qui passe devant sa boutique et un coursier de Konga.com lui remet un paquet contenant deux paires de ballerines.

« Parfait ! s’exclame Mme Enweasor en examinant son acquisition avant de payer ses 7 500 nairas (37 euros). Et, en plus, le service est rapide. »

e_commerce-www.info-afriqueA l’heure où les économies africaines comme celle du Nigeria décollent, les consommateurs et une classe moyenne émergente participent de plus en plus à la croissance du continent. Et comme dans n’importe quel pays du monde développé, cette classe moyenne fait désormais ses courses en ligne.

Malgré une population de 160 millions de personnes, le Nigeria compte peu de magasins de qualité.

Internet se développe rapidement. Konga et Jumia, des sites de vente en ligne similaires à Amazon, traitent près de mille commandes par jour à eux deux, six mois seulement après leur lancement. En proposant de tout, des sous-vêtements à l’iPad, et en permettant aux clients de payer en espèces à la livraison, ces nouvelles entreprises et leurs investisseurs étrangers pensent pouvoir rafler une part importante du marché de la consommation.

L’appétit de la classe moyenne

Sim Shagaya, un entrepreneur nigérian, a fondé Konga en juillet 2012 dans un quatre pièces, avec une vingtaine de salariés. La société emploie aujourd’hui 150 personnes et dispose d’un vaste entrepôt à Lagos, bourré de vêtements, livres, DVD, congélateurs, téléviseurs à écran plat, jouets et cosmétiques. Konga possède un autre dépôt à Abuja, la capitale fédérale, et un à Port Harcourt. Ils peuvent effectuer des livraisons n’importe où dans le pays en moins de cinq jours.

Pour Sim Shagaya, la réussite rapide de Konga témoigne de l’appétit de la classe moyenne du Nigeria, dont le PIB croît de plus de 6 % par an depuis 2006. Les problèmes d’infrastructures du pays et le manque de qualité des magasins participent également à son succès. Si plusieurs centres commerciaux à l’occidentale se sont ouverts au cours des dernières années, le prix du terrain et le manque de place dans les villes très peuplées comme Lagos entravent le développement de la distribution.

Lagos, avec ses 12 millions d’habitants, ne compte que deux centres commerciaux aux normes internationales, selon le fonds d’investissement privé Actis. En outre, les embouteillages fréquents n’incitent pas vraiment les gens à sortir de chez eux.

« Ce n’est pas que les gens ont forcément envie d’acheter en ligne, c’est qu’ils ont envie d’acheter tout court, explique Sim Shagaya.

Ici, la distribution est informelle, fragmentée et inefficace. Les gens ne veulent pas se compliquer la vie, c’est pour cela que nous avançons à grands pas avec l’e-commerce. »

e-commerce-afriqueKonga et ses concurrents ont dû modifier le modèle traditionnel de la vente en ligne pour l’adapter aux conditions locales. Nombre de Nigérians n’ont pas de carte bancaire et les gens se méfient des arnaques en ligne.

Les clients règlent donc en espèces à la livraison. Et comme les services postaux ne sont pas fiables, les sociétés de vente en ligne ont dû se constituer une flotte de coursiers, de motos, de vans et de tuk-tuk pour livrer les commandes dans les grandes villes. DHL se charge des livraisons dans le reste du pays.

Des start-up petites et spécialisées

Le buzz du commerce en ligne nigérian résonne bien au-delà des frontières du pays. La société d’investissements suédoise Kinnevik et le géant sud-africain des médias Naspers ont pris des parts dans Konga.

Son concurrent, Jumia, a des sites en Egypte, au Maroc et au Kenya, et surtout un soutien de taille : la compagnie fait partie de Rocket Internet, une société allemande qui a lancé des sites de commerce électronique dans le monde entier. Summit Partners, JPMorgan et Millicom, un opérateur de téléphonie mobile, ont apporté d’autres fonds.

Thierry Barbaut
Avec le Courrier International

Corée du Sud: 100 000 jeunes Malawites vont partir aider l’économie Sud Coréenne

Corée du Sud

Les jeunes Malawites à l’aide de la Corée du Sud !

Plusieurs sources font état d’un partenariat possible entre le gouvernement du Malawi (PIB 2011 : 5,7 milliards $ ; Population : 15,3 millions) et la Corée du Sud pour tenter d’organiser et de planifier la migration de 100 000 jeunes pour répondre au besoin de main d’œuvre de la Corée du Sud.

Corée du SudCes jeunes âgés de 18 à 35 ans, sélectionnés dans le cadre de ce programme sont censés y accroitre leur revenu et développer leurs compétences.

336 jeunes hommes et femmes malawites qui partiront les premiers en Corée du Sud (PIB 2011 : 1 116 milliards $ ; Population : 49,7 millions) gagneront un salaire minimum de 1000 $ dont une partie sera transférée en leur faveur au Malawi pour y être consigné en attendant leur retour au bout de 4 ans 10 mois.

« Ce que je peux confirmer, c’est que le salaire n’est pas moins de 1000 $. Une partie de ce qu’ils recevront sera renvoyée au Malawi pour constituer leur épargne. Nous allons ouvrir des comptes bancaires pour eux et ils vont trouver leur argent quand ils seront de retour » a expliqué Wezi Kayira, un haut fonctionnaire du ministère du travail.

Cette initiative est rejetée par une partie de la classe politique du Malawi qui y voit une fuite de responsabilité du gouvernement qui n’arrive pas à créer les conditions d’une croissance inclusive.

Thierry Barbaut

RDC: Le fabuleux destin d’Inga III relancé, un barrage sur le deuxième plus grand fleuve du monde

Bailleurs, ministres et constructeurs étaient réunis à Paris pour avancer sur  le chantier de la plus grande centrale hydroélectrique du monde.

La construction  d’Inga 3 pourrait débuter en octobre 2015.

Energies_inga-RDCSemaine après semaine, le projet de barrage hydroélectrique d’Inga 3 renaît de ses  cendres. La réunion à Paris, des principales  parties-prenantes à ce chantier n’a pas débouché sur des annonces majeures mais  a permis de fixer une date pour le début des travaux : octobre 2015.

La  réunion était placée sous l’égide de Bruno Kapandji Kalala, ministre des  Ressources hydrauliques et Électricité de la RD Congo, qui s’est réjoui que les  échanges parisiens aient « permis de lever des options pour que puisse  démarrer activement le développement d’Inga 3 Basse Chute. »

Des représentants de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque mondiale, de l’Agence française de développement  (AFD) étaient présents ansi que des dirigeants des trois groupements  candidats pour le développement du projet : les chinois Sinohydro et Three  Gorges Corporation, exploitants du barrage chinois des Trois Gorges,  actuellement le plus important au monde ; les espagnols Actividades de  Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et AEE ; et les coréo-canadiens  Daewoo, Posco et SNC-Lavalin.

Problématique de financement

fleuve-congo-ingaPremière phase de Grand Inga, Inga 3 Basse Chute fournira 4 800 MW.  L’abandon, en février 2012, par BHP Billiton de son projet de raffinerie  d’aluminium, qui devait être le principal client et partenaire financier d’Inga  3, avait impacté la faisabilité de l’ensemble. L’engagement de l’Afrique du Sud,  qui prendrait 2 500 MW des 4 800 MW de la puissance de la future centrale  Inga 3 Basse Chute, a relancé le projet.

Un projet de traité historique  avait été paraphé le 7 mars derniers entre la RD Congo et l’Afrique du Sud,  à Lubumbashi. « Nous avons concrétisé notre engagement en provisionnant  d’ores et déjà ce poste d’achat à notre programme budgétaire », a souligné  Garrith Bezuidenhoudt, chef de cabinet au ministère de l’énergie de la  République Sud-africaine, selon un communiqué de la RD Congo diffusé le 18  mai.

Le coût de construction estimé pour Inga 3 est de 8,5 milliards de  dollars. Le besoin de financement total incluant l’inflation et les frais  financiers est d’environ 12 milliards. « La problématique de financement  est une donnée majeure du processus de sélection. Ce sont les solutions de  financement en partenariat public-privé qui vont être déterminantes pour la  réalisation du projet », a expliqué Héla Cheikhrouhou, directeur du département  Energie, Environnement et Changement climatique de la BAD, dans le même  communiqué.

La compagnie chinoise Sinohydro figure parmi les trois groupements qui sont candidats pour le développement du projet du Grand Inga, le plus grand barrage au monde, projeté sur le fleuve Congo. Le groupe chinois a présenté sa candidature dans le cadre d’un consortium avec son compatriote Three Gorges Corporation. Ce même consortium exploite le barrage chinois des Trois Gorges, actuellement le plus important au monde.

Les deux autres candidats sont les espagnols Actividades de Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et AEE ; et les coréo-canadiens Daewoo, Posco et SNC-Lavalin, bien que ce dernier partenaire soit exclu pour 10 ans de tout chantier financé par la Banque mondiale.

GDF Suez figure parmi les entreprises associées au projet pour tout ce qui concerne l’ingénierie.

Infos de la BAD:

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) (http://www.afdb.org) et le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) ont signé à Marrakech, en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la BAD, deux accords de don, d’un montant total de 5,250 millions de dollars EU. Paraphés par le premier vice-président de la BAD, Emmanuel Mbi, et le ministre délégué aux Finances de la RDC, Patrice Kitebi, ces deux dons sont destinés à assurer l’assistance technique en faveur du développement du site hydroélectrique d’Inga, sur les rives du fleuve Congo, et s’inscrivent dans le cadre de la Facilité en faveur des États fragiles (FEF).

D’une grande importance dans le processus de réalisation du projet Inga 3 (un barrage destiné à renforcer ceux d’Inga 1 et Inga 2), ces deux dons permettent d’amorcer une phase cruciale de préparation aux plans institutionnel et technique. Du côté institutionnel, une partie de l’enveloppe octroyée contribuera au financement d’une structure nationale et pérenne, chargée de la promotion et du développement du potentiel hydroélectrique du site d’Inga. S’agissant du volet technique, ces ressources serviront à mettre à disposition de la RDC des conseillers juridiques et stratégiques dans le cadre de la mise en place du partenariat public-privé pour le développement de la  première phase du Grand Inga (Inga 3). Les prestations de conseil assurées auprès du gouvernement de RDC sont déjà importantes.

Ce nouvel appui du Groupe de la BAD s’inscrit dans la continuité des actions, nombreuses et variées, entreprises depuis 2008 pour aider le gouvernement de la RDC à développer l’immense potentiel hydroélectrique du site Inga, estimé à 44 000 MW environ. Il fait suite au financement, à hauteur de 15 millions de dollars EU, de l’étude de faisabilité qui a défini le schéma de développement du Grand Inga par phases successives, dont la première a été dénommée Inga 3. Cette première étape porte sur l’installation d’une capacité estimée à 4 800 MW – soit, à titre de comparaison, un peu plus que la capacité installée dans toute la Croatie en 2010.

La mise en œuvre d’Inga 3 pourrait profiter non seulement à la RDC, mais à quantité de pays voisins, notamment l’Afrique du Sud. Ce projet optimisera le taux d’accès à une énergie plus fiable et moins chère en RDC, le faisant passer de 9 % aujourd’hui à plus de 40 % en 2020. Il devrait aussi aider à améliorer l’environnement des affaires et la productivité des économies des pays bénéficiaires, favorisant de ce fait l’intégration régionale et une croissance moins dispendieuse en carbone, puisqu’il permet d’éviter d’importantes émissions de gaz à effet de serre.

Le ministre Patrice Kitebi a salué l’intérêt que porte la BAD au développement de la RDC, qui s’est traduit par le financement de grands projets à travers le pays, pour un portefeuille qui, à ce jour, s’élève à plus de 750 millions de dollars EU. « Cette cérémonie est la consécration de l’intégration régionale, » a déclaré le ministre.

Le Groupe de la BAD compte de nouveau se mobiliser pour Inga. Une assistance technique, évaluée à quelques 65 millions de dollars EU, et financée par le Fonds africain de développement (FAD) est prévue rapidement. Elle permettra de parachever les actions de préparation engagées, mais aussi de contribuer à résoudre les problèmes d’accès à l’électricité dans les zones isolées qui ne sont pas directement desservies par Inga, où la RDC a l’intention de développer des systèmes électriques autour de micro ou mini centrales hydro-électriques.

Thierry Barbaut
Avec JA

Ethiopie: La chine sera partenaire du Brésil et de la Turquie pour l’audacieux projet de voie ferrée

Nous en parlions en Juillet 2012 et c’est acté. La chine sera partenaire du Brésil et de la Turquie pour une des plus grand projet d’infrastructure ferroviaire en Afrique.

L’Ethiopie, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique et champion de la croissance africaine, négocie un financement d’un milliard $ auprès de la Banque de développement du Brésil pour la construction d’une voie ferrée devant établir une liaison avec le Sud Soudan.

Dilma-Rousseff-ethiopieL’accord de principe a été acquis après une rencontre entre la présidente brésilienne Dilma Rousseff et Hailemariam Desalegn premier ministre de l’Ethiopie (PIB 2011 : 30,25 milliards $, Population : 85 millions).

Les travaux de ce tronçon de 439 km seront confiés à l’entreprise brésilienne Andrade Gutierrez Participacoes SA. Le Brésil rejoint la Chine et la Turquie qui contribuent partiellement à la réalisation du plan ferroviaire éthiopien de 4744 km de lignes, estimé à 110,8 milliards de birrs (5,9 milliards $)

En facilitant la mobilité des personnes et en réduisant fortement les coûts logistiques, Ethiopie espère déclencher un boom économique à deux chiffres qui viendrait déjà conforter une croissance moyenne de 8,7% réalisé au cours des 5 dernières années.

 

Le brésil qui justement efface les dettes Africaines !

A l’occasion du 50ème anniversaire de l’Union Africaine ce 25 mai à Addis-Abeba en Ethiopie, le Brésil a fait un geste qui restera à jamais historique. En effet, le gouvernement de Dilma Rousseff, l’actuelle présidente du pays, a décidé d’annuler une dette de 900 millions de dollars à douze pays africains. Un geste symbolique qui arrive à un moment de forte concurrence avec la Chine.
Bruno MUXAGATO, professeur de Relations internationales à  l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines nous en parle. Décryptage.

Pas moins de 900 millions de dollars. Une somme colossale à la hauteur des efforts du Brésil dans le processus de normalisation de ses relations avec l’Afrique. En effet, à l’occasion des cérémonies de jubilés d’or de l’Union Africaine (UA) ce 25 mai, la première puissance sud-américaine a fait un geste historique en annulant 900 millions de dollars de la dette bilatérale de 12 pays africains.

Un geste qui ne concerne pas que les pays africains lusophones, qui partagent avec le Brésil des liens culturels historiques. D’autres pays sont également concernés par ce geste dont : la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée ainsi que RD Congo.

Quelles sont les véritables motivations de l’annulation de cette dette de la part du Brésil ? A quoi joue le Brésil en annulant la dette de ces 12 pays, dans une période de forte concurrence avec la Chine ? Existe-t-il une différence entre le Brésil de Lula Da Silva et celui de Dilma Rousseff dans leur politique d’ouverture vers le continent africain ? Interrogé par Afrik.com, Bruno MUXAGATO revient  sur les dessous de ce geste.

Une dette symbolique et politique

Interrogé sur les motivations du gouvernement brésilien à travers l’annulation de cette dette, Bruno MUXAGATO répond : « Les motivations sont nombreuses. Il y a d’abord une volonté pour le Brésil de continuer les relations sud-sud. Mais Il faut surtout noter le caractère symbolique et politique de ce geste. Le Brésil a une dette symbolique envers l’Afrique en raison de l’esclavage (le Brésil étant le 2ème pays qui compte le plus de noir au monde). Et puis le caractère politique est que le Brésil veut avoir le soutien des pays africains pour obtenir un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU ».

Sur la question de savoir à quel jeu joue la première puissance d’Amérique Latine et sur un éventuel bras de fer avec la Chine, le professeur de Relations Internationales rétorque : « Oui. Il y a effectivement ce fait. Mais il convient de souligner que le Brésil  utilise des méthodes différentes de celles de la Chine. Le Brésil intervient dans des domaines aussi variés que l’aide au développement, le transfert de technologie,  l’agriculture et autres. Mais il n’a pas encore les moyens financiers dont dispose la Chine ».

Refroidissement dans la politique de Dilma Rousseff

Le professeur note un « refroidissement » dans la politique du Brésil envers le continent africain depuis l’arrivée de Dilma Rousseff. Le spécialiste souligne la continuité de cette politique, mais note un manque de volontarisme de la part de l’actuelle présidente. Un manque de volontarisme qui s’explique par le fait que l’actuel gouvernement met plus l’accent sur la politique intérieure, contrairement à son prédécesseur.

La présence de Dilma Rousseff lors du cinquantième anniversaire de l’Union Afrique a été plus que symbolique, marquant ainsi sa troisième visite sur le continent africain depuis son accession au pouvoir janvier 2011.

Thierry Barbaut

Ghana: Projet du plus grand centre commercial d’Afrique de l’Ouest

Encore un record en matière d’infrastructure pour le Ghana !

Social Security and National Insurance Trust (SSNIT) et Delico Property Development Limited se sont associés pour développer, faire financer et construire le centre commercial West Hills Mall qui sera opérationnel en octobre 2014 à Dunkonah dans le district d’Accra.

centre-commercial-ghanaCe complexe immobilier commercial de 93 millions $ accueillera dans un premier temps sur une superficie de 27 000 m2, 67 commerces dont l’enseigne de grande distribution sud africain Shoprite et Palace supermarkets.

Pour la SSNIT qui gère 1,9 milliard $ d’actifs et qui possède 40% du projet, West Hills Mall est un investissement qui permettra d’offrir du rendement régulier à ses adhérents et de répondre aux besoins de consommation de la classe moyenne émergente du Ghana, deuxième économie de l’Afrique de l’Ouest avec un PIB 2011 de 35 milliards $.

Thierry Barbaut

L’Afrique porte la croissance mondiale et affiche des chiffres records

Avec un taux de croissance prévu pour osciller entre 6,7  et 7,4% en 2013-2014, l’Afrique de l’Ouest apparaît comme la région la plus  dynamique du continent.

L’édition 2013 du rapport annuel sur les  Perspectives économiques en Afrique (PEA) s’attache à élaborer des prévisions de  croissance pour le continent. La Côte d’Ivoire est en 4e position, suivie de  près par la RD Congo (5e).

 

actif_afriqueC’est en Afrique de l’Ouest que la croissance sera la plus rapide sur la  période 2013-2014 prédit le rapport annuel sur les Perspectives économiques en  Afrique (African Economic Outlook), publié conjointement le 27 mai par la Banque  africaine de développement (BAD), le Centre de développement de l’OCDE, la  Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations unies  pour le développement (PNUD).

Avec un taux de croissance prévu pour osciller entre 6,7 et 7,4% en 2013-2014, l’Afrique de l’Ouest apparaît comme la région la  plus dynamique du continent.

 

La croissance s’appuie notamment sur les secteurs pétrolier et minier mais  aussi sur l’agriculture et les services ainsi que sur une demande solide, tirée  par la consommation et les investissements. Pour le Ghana et la Côte d’Ivoire  les taux se situent entre 8 et 9%, mais dans la plupart des pays de la région,  la croissance devrait repartir en 2013-14, à plus de 5 %. Des résultats qui ne  concernent pas le Bénin, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau.

La plupart des pays d’Afrique de l’Est tels que l’Éthiopie, l’Ouganda, le  Rwanda et la Tanzanie, sont sur une trajectoire de croissance soutenue, entre 5  et 7 % pour la même période.

Top 10 des prévisions de croissance des  pays africains pour 2013-2014 (%) 1. Libye –  11,6 2. Sierra Leone –  9,6 3. Tchad – 9,5 4. Côte  d’Ivoire – 9,3 5. RD Congo –  8,8 6. Ghana –  8,4 7. Mozambique –  8,3 8. Angola – 8 9. Zambie –  7,6 10. Rwanda – 7,2

 

Le pétrole, pilier de la  croissance

Avec le redémarrage de la production et des exportations de pétrole, le PIB  de la Libye a rebondi de 96 % en 2012. Conséquence : le taux de croissance de  l’Afrique du Nord a atteint 9,5 % après une année 2011 de stagnation.

En Afrique centrale, le PIB devrait continuer sur sa lancée et gagner 5,7 %  en 2013 et 5,4% en 2014. Ce résultat est dû à des taux de croissance supérieurs  à la moyenne en RD Congo et au Tchad. En RD Congo, ce dynamisme s’explique par  les mines, l’agriculture et la construction. Néanmoins, pour atteindre une  croissance durable, le pays va devoir améliorer sa stabilité politique et la  sécurité dans l’Est du territoire, où la situation a profondément perturbé  l’activité économique. Au Tchad, la production pétrolière et l’agriculture sont  les deux moteurs de la croissance.

Récession dans la zone euro

En Afrique australe, les prévisions tablent sur une progression d’environ 4 %  en 2013 avant une accélération à 4,6 % en 2014. Les pays moteurs de la région  sont l’Angola, le Botswana, le Mozambique et la Zambie.

Les performances de l’Afrique du Sud en 2012 ont été affectées par des grèves  importantes dans le secteur minier et par la récession dans la zone euro. Mais  avec la reprise de la demande mondiale et des politiques macroéconomiques de  soutien, l’économie sud-africaine devrait redémarrer en 2013 et en 2014 selon le  rapport.

Thierry Barbaut

Sunday Mba, le Nigérian qui porte bien son nom

Unique buteur lors de la finale de la CAN 2013 face au Burkina Faso, Sunday Mba a permis au Nigeria de décrocher son 3e trophée continental.

Inconnu du grand public avant le début de la compétition, le milieu de terrain s’est définitivement fait un nom en marquant deux buts décisifs en Afrique du Sud. Les deux un dimanche. Afrik -Foot vous emmène à la découverte du joueur des Warri Wolves.

« On n’a pas Didier Drogba ni Yaya Touré, mais on a Sunday Mba ! »

Un slogan repris en coeur par les supporters nigérians, qui avait encore de quoi interpeller avant le début de la CAN 2013. Sauf que depuis le dimanche 3 février et un quart de finale remporté haut la main face à la Côte d’Ivoire (2-1), il a désormais tout son sens. Ce soir-là face aux Ivoiriens, alors que les deux équipes sont toujours à égalité à la 78e minute de jeu, Sunday Mba, parti de sa moitié de terrain, place une accélération fulgurante pour déposer tous ses adversaires et aller offrir la qualification aux Super Eagles.

Un joueur du championnat local

sundaymba-football-afriqueUn but qui faisait chavirer de bonheur les supporters nigérians, mais qui surtout propulsait au rang de star un joueur arrivé dans la compétition sur la pointe des pieds et dont certains se demandaient encore « qui est ce Mba avec son numéro 19 ? » Ce Mba, Sunday de son prénom, c’est l’un des six joueurs locaux retenus par Stephen Keshi au moment de donner sa liste avant la CAN 2013. Né en 1988, il a fait toutes ses gammes au pays, où il évolue depuis 2010 sous les couleurs des Warri Wolves. Un club connu au Nigeria, mais à la renommée moins ronflante une fois passées les frontières du pays.

Qu’à cela ne tienne, car depuis dimanche et cette finale remportée face au Burkina Faso, Sunday Mba est sans doute devenu le joueur nigérian le plus populaire le temps de quelques instants pour avoir marqué le but du titre contre les Etalons. Son second but du tournoi après celui face aux Eléphants, lui aussi inscrit… un dimanche. De quoi rapidement faire un rapprochement avec son prénom, Sunday (qui signifie dimanche en anglais), et y voir signe du destin.

« La victoire finale à la CAN 2013 est une juste récompense pour un joueur qui a travaillé très dur pour être là où il est actuellement. La carrière Mba », faisait d’ailleurs savoir Lolade Adewuyi, rédacteur en chef de Goal.com Nigeria. Et il faut reconnaître que son analyse est plutôt juste. Puissant, rapide, technique et capable de très vite se projetter d’un camp à l’autre, Sunday Mba possède à 24 ans la palette du milieu de terrain moderne. Celle qui fait que très vite les recruteurs viennent vous superviser, ce qui est le signe annonciateur d’un transfert.

Un avenir en Europe ?

Et ils étaient nombreux les scouts dépêchés en Afrique du Sud pour tenter de trouver la nouvelle pépite du continent à moindre coût. Nul doute qu’ils ont quasiment dans leur totalité coché le nom de Sunday Mba, comme l’a confié à Afrik-Foot, Ogushuke Obasi, journaliste nigérian qui a suivi le parcours des Super Eagles a d’ailleurs confirmé que le jeune milieu de terrain ne devrait pas s’éterniser chez les Warri Wolves. « Quand vous venez dans une compétition comme la CAN, où tous les regards sont braqués sur vous et que vous jouez comme Mba l’a fait, c’est sûr que vous vous êtes fait repérer. »

Et il est vrai qu’à l’issue de la finale et de la remise des prix, le nom de Sunday Mba faisait partie de ceux qui ont le plus souvent été cités. De bon augure pour le joueur de 24 ans, qui va d’abord célébrer ce titre au pays, avant de retrouver son quotidien avec le championnat local, avant de vraisemblablement passer le pont et rallier l’Europe pour définitivement lancer sa carrière au plus haut niveau.

Thierry Barbaut
Avec Afrik.com

MTN est l’entreprise la plus puissante en Afrique et se positionne au 79ème rang des 100 plus grandes sociétés mondiales

Le groupe de Télécom MTN en tête des entreprise Africaine.
Encore une preuve, s’il en fallait une, que les télécoms et les NTIC sont le moteur du développement économique en Afrique.

L’opérateur télécoms sud africain MTN est l’unique marque africaine présente dans le classement 2013 des 100 marques mondiales les plus puissantes (BrandZ Top 100-Most Valuable Global Brands 2013) publié le 21 mai par l’Institut d’études et de conseil stratégique spécialisé dans la marque et la communication Millward Brown.

mtn-africa-afrique-top-entrepriseLe groupe MTN,  qui arrive au 79ème  rang, gagne neuf places par rapport au classement BrandZ Top 100 réalisé en 2012.

L’opérateur, dont la valeur financière augmenté de 23%, à 11,40 milliards de dollars, est entré pour la première fois dans le classement des marques  mondiales les plus puissantes en 2012.

Dans le classement de cette année, les marques technologiques dominent le haut du tableau. Apple est N°1, suivi par Google et IBM. Microsoft occupe la 7ème  place et amazon.com est en 14ème  position. Yahoo se trouve au bas du tableau (92ème) tandis que Samsung et Facebook sont respectivement 30ème   et 31ème.

Le  « BrandZ Top 100-Most Valuable Global Brands» est le seul classement qui prend en compte à la fois l’évaluation financière des marques et les avis des consommateurs sur les produits.

A noter que MTN compte  plus de 200 millions d’abonnés en Afrique, Asie et Moyen-Orient. L’opérateur est leader dans son domaine dans 70% des 22 pays dans lesquels il est implanté.

Thierry Barbaut

Focus sur MTN

MTN has again emerged head and shoulders above its peers on the continent, topping the list as the highest ranked African brand in the prestigious Millward-Brown Brandz Top 100 Most Valuable Global Brands 2013 survey, released today.

This year’s listing shows that MTN moved up an impressive nine places to position 79th, with an overall increase in brand value of 23%. MTN debuted at position 88 in the survey last year. A leading emerging market mobile operator, and one of the world’s largest, MTN is again the only African brand in the 2013 survey.

“The Millward-Brown BrandZ Top 100 Global Brands 2013 listing is particularly exciting and timely, as we embark on our new vision to lead the delivery of a bold, new Digital World to our customers,” says Jennifer Forrester, Executive for Group Marketing, MTN.

Developed by leading research agency, Millward Brown Optimor, BrandZ Top 100 Most Valuable Global Brands is the only brand rankings that include consumer data as a component element in arriving at the brand value. The rankings survey over 150 000 people around the world.

Forrester adds: “MTN is particularly proud of this accolade because the listing recognises that for a global brand to connect with its consumers, it needs to reflect them. Consumers want to see themselves in the brands they admire. They want to see that a brand, local or global, understands them, and knows what they want and need. As MTN, this is further acknowledgement that we are on the right track with our on-going efforts to enhance customer experience in our various touch-points in the markets. To this end, we pledge to continue with our quest to make the lives of our customers a whole lot brighter.”

With nearly 200 million subscribers across Africa, Asia and the Middle East, MTN is a market leader in 70% of the 22 countries where we operate.

“We owe this recognition to the commitment and loyalty of our customers to the MTN brand. This accolade gives us even more zest in our endeavour to fulfil our new vision,” concludes Forrester.

Launched towards the end of 2012, MTN’s new vision, mission and strategy better addresses customers’ needs, putting them at the centre of our efforts as a business. Among other, the new strategy offers a more comprehensive range of offerings.

ENDS

– Issued by MTN Group Corporate Affairs

About the BrandZ Top 100 Most Valuable Global Brands Ranking

Developed for WPP’s operating companies by Millward Brown Optimor, the BrandZ Top 100 Most Valuable Global Brands ranking is now in its sixth year. It is the only study to combine measures of brand equity based on interviews with over 2 million consumers globally about thousands of global “consumer facing” and business-to-business brands with a rigorous analysis of the financial and business performance of each company (using data from Bloomberg and Kantar Worldpanel) to separate the value that brand plays in driving business revenue and market capitalization. Consumer perception of a brand is a key input in determining brand value because brands are a combination of business performance, product delivery, clarity of positioning, and leadership. The ranking takes into account regional variations since, even for truly global brands, measures of brand contribution might differ substantially across countries.

About the MTN Group

Launched in 1994, the MTN Group is a leading emerging market operator, connecting subscribers in 22 countries in Africa, Asia and the Middle East. The MTN Group is listed on the JSE Securities Exchange in South Africa under the share code: “MTN.” As of 31 March 2013, MTN recorded 195.4 million subscribers across 22 countries. Visit us at www.mtn.com , www.mtnbusiness.com , www.mtnmmo.com and for our football fans www.mtnfootball.com.

For more information, please contact:

Silvanus Mabaso on +27 83 222 7613 or Silvanus.Mabaso@mtn.com

Zinhle Dlamini on +27 83 212 9436 or Dlamini.Zinhle@mtn.com

France: François Hollande invitera les chefs d’états Africains en France en fin d’année

Quels chefs d’états seront présents ?

Des doutes persistent sur la légitimité de certaines prises de pouvoir…

hollande-chef-etats-africainsSeul chef d’Etat européen présent lors de la célébration du 50eme anniversaire des institutions de l’unité africaine, François Hollande a annoncé ce samedi qu’il invitera, d’ici la fin de l’année, les dirigeants africains à un sommet consacré à la paix et à la sécurité : « A la fin de l’année, j’inviterai l’ensemble des chefs d’État africains à Paris pour une réunion consacrée à la paix et à la sécurité et, d’une certaine façon aussi, à la lutte contre le terrorisme ».

Pour le chef de l’Etat français, l’Afrique doit maintenant se doter de sa propre force militaire et de ses propres moyens civils pour faire face aux situations de crises et pour se protéger de la menace terroriste.

Parmi les personnalités non africaines présentes à Addis Abeba, se trouvent également la président du Brésil Dilma Roussef, le vice-Premier ministre chinois Wang Yang, le secrétaire d’Etat américain John Kerry ainsi que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.

Thierry Barbaut

Internet: Google pourrait offrir l’accès Wifi en Afrique et en Asie connectant ainsi 1 milliard d’internautes supplémentaires

Google Afrique

Ces projets de développements pourraient connecter à internet 1 milliard de personnes supplémentaires.

Le géant américain Google envisage de mener plusieurs projets de développement de réseaux internet sans fil (wifi) dans les pays émergents, selon le Wall Street Journal.

Google AfriqueDes pays émergents placés sur deux continents clefs: l’Asie et l’Afrique. Selon le quotidien économique, Google aurait déjà commencé à discuter avec plusieurs gouvernements, dont le Kenya et l’Afrique du Sud, afin d’installer un accès internet, y compris dans les régions les plus reculées.

Avec ces deux pays africains, Google aurait abordé la possibilité d’un changement de réglementation qui pourrait lui permettre d’utiliser des bandes de fréquences jusque-là réservées à la télévision.

Une entrée sur ces marchés pourrait connecter 1 milliard de personnes supplémentaires à internet. Afin de concrétiser ces projets, Google compte sur le soutien des entreprises locales.

Toujours selon le Wall Street Journal, le groupe chercherait à bâtir un écosystème dans ces pays, reliant l’usage de nouveaux microprocesseurs et celui de smartphones à bas prix fonctionnant avec son système d’exploitation Android. Google n’a pas encore réagi à ces déclarations.

Notons aussi qu’en janvier 2012, le site spécialisé The Next Web rapportait que Google s’était allié avec O-zone, un fournisseur d’accès à internet, afin de proposer un accès gratuit à internet en Inde. Sauf que la gratuité se limitait exclusivement à une connexion sur le réseau social Google+ et sur la plateforme de vidéo Youtube. Pour surfer plus loin sur le web, l’internaute indien était contraint de sortir son porte-monnaie.

Google envisagerait de développer des réseaux haut débit sans fil, diffusés par des ballons dirigeables, au profit des marchés émergents, comme l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-est.

L’objectif recherché par le lancement de ces ballons, à 30 000 mètres au-dessus du sol, est de connecter un milliard de personnes à Internet. Ils transmettront des signaux à des centaines de kilomètres à la ronde.

Pour assurer le succès de son entreprise, Google compte utiliser les bandes de fréquences télé inutilisées pour transmettre le signal Wifi dans des zones où les infrastructures de télécommunications sont généralement mauvaises. D’ailleurs, dans le cadre du projet d’utilisation des bandes de fréquences télé libres, Google réalise actuellement des expérimentations en Afrique du Sud où la société espère proposer un réseau sans fil à des écoles de la région du Cap.

Thierry Barbaut

Conférence: « L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de la croissance mondiale ? »

COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DE LA CEEDA SUR

« L’AFRIQUE PEUT-ELLE DEVENIR LA LOCOMOTIVE DE L’ECONOMIE MONDIALE ? »

 

Organisateurs : La Chambre Economique pour l’Entrepreneuriat et le développement de l’Afrique, en partenariat avec le MOCI (Le Moniteur du Commerce International).

Date : 16 mai 2013

Horaire : 18h 30-21h 30

Lieu : Salle de Conférences du MOCI

11 Rue de Milan, 75009 Paris, France

Accueil : Deux hôtesses du MOCI et trois hôtesses de la CEEDA

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Présentation de la CEEDA :

La CEEDA est un réseau de chefs d’entreprises, d’experts et consultants impliqués en Afrique et fonctionnant sur le modèle d’une pépinière de projets, qui accompagne :

– D’une part les entrepreneurs et entreprises de la diaspora africaine dans la définition, le financement et le lancement de leurs projets. A travers son réseau de professionnels, la CEEDA les outils techniques et opportunités financières nécessaires à la concrétisation de leurs investissements.

– D’autre part les entreprises à l’international dans le développement de leurs activités, et implantation en Afrique.

Son ambition est d’amorcer des changements positifs et profonds dans la société africaine, tant du point de vue économique que de celui des mentalités, afin de libérer les énergies créatrices et voir émerger de nouveaux vecteurs de développement.

Également relais d’opportunités, la CEEDA est le guichet de référence pour investir et s’investir en Afrique.

 

Contexte de la conférence :

Cette année, parmi les 30 principales économies qui croîtront le plus, 16 seront africaines, estiment les prévisionnistes du Fonds monétaire international (FMI). Vingt pays du continent verront leur richesse nationale augmenter de plus de 6 %.

En 2013, les économies du continent devraient croître, tout comme en 2012, de plus de 5 % en moyenne. Soit très nettement au-dessus de l’Amérique du Nord (environ 2,2 %) et d’une Europe (1,1 %) qui plonge chaque jour davantage vers la récession et le chômage de masse.

 

Déroulement de la conférence :

Pierre-BESSIEREDébut des débats à 19h 15, l’hôte de l’événement, Monsieur Pierre BESSIERE, Directeur Délégué du MOCI a souhaité la bienvenue aux participants et s’est réjoui de la qualité du partenariat qui lie son institution à la CEEDA.

Puis, Le modérateur de la soirée, Monsieur Yann CHAPPUIT, Expert-Comptable et gérant de Ad Valorem, a présenté l’approche choisie pour cette conférence : un échange interactif, pour éviter les soporifiques exposés magistraux souvent redoutés de nombreux participants.

Il a ensuite décliné les axes de la soirée :

–          Evolution et politique de l’investissement

–          Climat d’affaires (avantages et inconvénients), incitations et développement du continent

–          Approche du marché, secteurs porteurs et l’Afrique continent émergent

–          Retour d’expériences

Il a enfin présenté les différents intervenants :

Philippe MANGEARD, Vice-président d’UBIFRANCE

Romain PEREZ, Economiste au Forum pour le partenariat avec l’Afrique (OCDE), enseignant à Science Po.

Régine GILLET, Directrice Générale VICTORIA RTG

Nicolas GRANIER, Avocat, Associé Landwell & Associés – PWC

Thierry BARBAUT, Responsable communication et Internet pour l’agence Micro-Projets de la Guilde & rédacteur en chef d’Info Afrique

Olivier WYBO, Avocat Cabinet RACINE

 

Exposés et débats

  • Prenant la parole en premier, ROMAIN PEREZ, schémas et statistiques à l’appui a reconnu que le continent jouit d’un taux de croissance remarquable.

A titre de comparaison, ce taux est passé de 2,8 % dans la décennie de 1992-2001 à 5,7%  dans la décennie 2002-2012; tandis que l’inflation aux mêmes périodes régressait de 19,5 à 7,8 %. « Le décollage de l’Afrique a commencé » pouvait-on lire sur l’un de ses slides.

Selon cet expert, les conditions du take-off africain sont réunies. A moyen terme, il s’agit, selon la thèse de l’intervenant, d’un « miracle économique à inventer. »

Cependant, modalise l’économiste, il existe quelques écueils à éviter et des défis à relever. Aussi préconise-t-il d’entreprendre des réformes, parmi lesquelles :

–          la mise en place d’une Zone de Libre-Echange africaine

–          l’amélioration des principaux indicateurs sur le climat d’affaires

–          L’engagement croissant dans le sens de la transparence et de la responsabilité

–          La hausse des ressources publiques pour l’éducation et la santé

–          Une croissance soutenue des flux financiers publics/privés-extérieurs/intérieurs en faveur du développement

 

  • Le deuxième intervenant, Thierry BARBAUT, a consolidé cette vision optimiste en affirmant de manière péremptoire : « Je crois au développement de l’Afrique », s’appuyant en la matière sur les belles initiatives qui se développent à travers le continent.

Thierry-Barbaut-CEEDA-MOCIIl s’est surtout attaché à révéler et à développer les secteurs porteurs, parmi lesquels :

–          Les TIC

–          Les télécommunications

–          Le développement logiciel

–          Le bâtiment

–          L’agroalimentaire

–          Les associations locales

Il a insisté sur l’importance du facteur démographique, garant à son avis d’une pérennité de la croissance africaine. Mais aussi fait un Regine-Gillet-Tchos-CEEDAfocus sur le potentiel du capital humain du continent avec le développement des entreprises Européennes dans le secteur des NTIC. De grands groupes internationaux lèvent de gros marchés en Afrique et le savoir faire des jeunes est enfin mis en valeur.

De l’échange qui a suivi, il est ressorti que le modèle africain n’épouse pas forcément le modèle occidental. Par exemple, au sujet de l’Internet, bon nombre de pays africains sont allés directement à la fibre optique, sans passer par l’ADSL. Aussi faudrait-il penser à des solutions adaptées au contexte, par exemple en imaginant des applications offline, pour contourner les difficultés liées à l’électrification, et éventuellement utiliser ces appareils et applications en dehors des zones couvertes et des périodes où le net est disponible. La aussi il est indispensable de s’appuyer sur l’expérience Européenne afin de déployer des solutions en rapport avec le terrain et les besoins réels.

  • Le Vice-Président d’UBIFRANCE, Philippe MANGEARD, a révélé que l’Afrique, « Priorité de Bercy », est une cible très importante dans la politique actuelle du ministère français de l’économie et des finances.

Il s’est réjoui de l’émergence du « Made in Africa », tout en regrettant le faible poids de l’Afrique dans la production industrielle mondiale.

Il a précisé les missions d’UBIFRANCE, qui consistent à accompagner les entreprises françaises dans leur démarche à l’export, selon leurs besoins et leur profil, depuis le diagnostic export complet jusqu’à l’exécution des projets sur les marchés étrangers.

Concernant spécifiquement l’Afrique, il a mis en avant les partenariats particuliers que la France entretient actuellement avec des privilégiés comme l’Angola, la Côte-d’Ivoire et le Cameroun.

  • Régine GILLET, quant à elle, a modalisé les enthousiasmes exprimés jusque-là, en militant pour des politiques sociales plus généreuses.

regine-gillet-tchosDénonçant les politiques de l’emploi actuelles peu protectrices des travailleurs, elle a dépeint le cadre peu reluisant suivant :

–          Quasi inexistence ou ignorance de conventions collectives

–          Parfois pas de contrat de travail

–          Bas salaires

Quand la Chine a massivement investi dans l’éducation, l’Afrique n’emboîte pas tout à fait le pas de cette puissance. Aussi, selon l’oratrice, ne pourrait-on pas trop s’avancer dans l’idée d’une croissance africaine durable.

Elle a enfin prescrit la recette suivante : un investissement substantiel dans les secteurs essentiels que sont :

–          L’emploi

–          L’entrepreneuriat

–          L’accès au droit

–          L’accès à la santé

–          Le social

 

  • Nicolas GRANIER, qui a pris le relais, s’est interrogé sur les stratégies spécifiquement africaines. Son exposé s’est articulé autour de la question suivante :

« Pour son développement, comment l’Afrique doit-elle trouver sa place dans l’économie mondiale ? »

Nicolas-GRANIERFaisant le distinguo entre les deux concepts croissance et développement, il a estimé que le premier était réducteur, lui préférant de fait le deuxième.

Investir en Afrique revient par exemple, selon lui, à investir doublement, car souvent il faut préalablement investir dans les infrastructures.

Compte tenu de sa spécificité, l’Afrique, aux yeux de l’avocat spécialisé, aurait plus besoin de fonds privés, des « private equity », qui désignent les titres financiers de sociétés (notamment les actions pour les sociétés de capitaux, ou les parts sociales pour les sociétés de personnes) qui ne sont pas cotées sur un marché.

Pour finir, l’expert estime que parler de « locomotive » pour évoquer la croissance africaine serait quelque peu abusif, car qui dit locomotive dit leader, ce qui induit une responsabilité que l’Afrique ne peut assumer pour l’instant.

  • Olivier WYBO, lui a succédé, pour se demander « Pourquoi investir en Afrique ?»

Battant en brèche toutes hypothèses invitant à la prudence et au risque, il a malicieusement asséné : « Vous avez parlé de risques, mais si on ne veut pas de risques, on n’a qu’à aller investir en Norvège. »

Olivier-WYBOEn fin connaisseur des dossiers et des territoires africains, il a ensuite donné des clés précieuses à tous les investisseurs, potentiels ou réels dans le contexte africain, notamment en anticipant sur la « non-justice », entendue comme un climat juridique, fiscal et humain parfois déroutant.

Il importe notamment de se demander s’il convient de prendre un partenaire local. En Algérie, cette pratique semble incontournable ; au Gabon, un national doit souvent participer au projet.

Sinon, partout ailleurs, on peut librement s’implanter si on respecte les dispositions juridiques locales. Parfois aussi, il existe des barrières de tous autres qu’il faut prendre en compte.

 

La parole a été donnée à monsieur Hervé Lambel, candidat à la présidence du MEDEF (Mouvement des entreprises de France), qui a tenu à s’exprimer, non pour sa campagne, a-t-il dit, mais davantage pour saluer la belle initiative que constitue cette rencontre.

 

 

  • Monsieur DESIRE MAKAN II, président de la CEEDA a clôturé les débats en remerciant l’ensemble des intervenants et des participants d’avoir honoré cette belle soirée.

Desire-Makan-CEEDAD’après lui, l’Afrique ne peut se développer qu’à la faveur des synergies entre les acteurs africains et européens, d’où l’importance d’un accompagnement des porteurs de projets africains et européens. C’est cette idée qui, par ailleurs, légitime la CEEDA.

Aussi en a-t-il présenté les réalisations et les ambitions. L’ambition ainsi affichée requiert une bienveillance générale et surtout une forte adhésion des participants qu’il a invité à soutenir, et séance tenante, par leurs dons, la CASE (Caisse Africaine de Solidarité Entrepreneuriale).

Synthèse

La soirée, à travers les exposés des experts, les pertinentes relances du modérateur et l’interactivité avec les participants a été une belle réussite de communication. La cinquantaine de participants a semblé largement satisfaite par la qualité des exposés qui s’alignait sur la qualité des panelistes, acteurs institutionnels, financiers, sociaux et juridiques impliqués dans les rapports commerciaux entre la France et les pays africains.

Les échanges, certains passionnés, d’autres plus professionnels, en tout cas courtois, se sont prolongés dans la salle dédiée au cocktail au-delà de 23 heures, et n’eût-été les requêtes du personnel du MOCI, certains participants auraient volontiers poursuivi leurs causeries.

En guise réponse à la question initiale, à savoir « L’Afrique peut-elle être la locomotive de l’économie mondiale ? », on peut dire que l’heure de l’Afrique a sonné, au vu de son dynamisme actuel et de ses nombreuses potentialités, qui se traduit par une croissance frisant avec les deux chiffres. Même si cette croissance ne peut pas épouser les contours de l’hyper croissance à la chinoise, compte tenu du climat actuel des affaires,

Et pour que cette croissance ne soit pas l’arbre qui cache la forêt, il faudrait engager des réformes de nature juridique, fiscale et sociale ; de même qu’il faudrait cibler les secteurs porteurs.

Les acteurs représentant les institutions françaises ont dit toute l’attention qu’ils accordent et sont prêts à accorder aux investissements en direction de l’Afrique.

Parmi les nombreuses questions suscitées par les exposés, nous avons retenu l’inquiétude exprimée par un participant sur la fragilité des classes moyennes. Il lui a été répondu que si on peut observer une dégradation en zone CFA, partout ailleurs, on a une classe moyenne qui développe la volonté d’investir. Celle-ci augure de lendemains qui chantent.

Dr Jacques ETOUNDI ATEBA
Coordinateur des opérations CEEDA
Portable: 00 33 (0)6 66 26 37 77

Niger: Attentats suicides à Agadez et Arlit, le gouvernement dénonce le Mujao, déploiement Français

Attentats dans les villes d’Agadez et Arlit.

mujao-attentatsMise à jour Samedi 25 Mai:

Au lendemain du double attentat au Niger, une opération militaire menée à Agadez, ce vendredi 24 mai dans la matinée, a permis de neutraliser les derniers jihadistes retranchés dans le camp militaire. Un assaut qui a été mené conjointement par des forces françaises et nigériennes, comme le révélait RFI. Le ministre français de la Défense  a confirmé l’information, et expliqué que les forces spéciales françaises ont été engagées « à la demande du président Issoufou ».

L’assaut a été lancé à 6 heures du matin, heure locale. Il a été mené par les militaires nigériens et les forces spéciales françaises, présentes dans la zone depuis le début de l’intervention Serval, en janvier. Dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 mai, deux fortes explosions ont été entendues dans le camp d’Agadez.

Karidjo Mahamadou, le ministre nigérien de la Défense, affirme que deux jihadistes étaient retranchés depuis jeudi dans un dortoir du camp militaire. Dans un entretien accordé à RFI ce vendredi 24 mai en milieu de journée, Karidjo Mahamadou a également confirmé la présence de forces spéciales françaises lors de l’opération.

Dix jihadistes tués à Arlit et Agadez

« Tout est terminé à Agadez. Tout est calme. La situation est maitrisée », a affirmé Karidjo Mahamadou, qui a tenu à clarifier certaines informations circulant sur la situation à Agadez : « Depuis hier, les gens parlaient de prise d’otages. Il n’y avait pas d’otage. Il y avait des jihadistes retranchés dans un dortoir, qui ont abattu deux occupants de ce dortoir. Ce sont ces jihadistes-là qui ont été traqués, qui ont voulu fuir, et ils ont été neutralisés. Deux ont été abattus ce matin. »

« Je confirme », a sobrement répondu Karidjo Mahamadou, alors qu’il était interrogé sur la présence de forces spéciales françaises aux côtés des soldats nigériens lors de l’assaut. Le ministre nigérien est également revenu sur le bilan de l’opération. « Nous avons dix jihadistes qui ont été tués, sur Arlit et Agadez. Deux à Arlit, et huit à Agadez ». Tous les jihadistes tués étaient porteurs de « ceintures bourrées d’explosifs qu’ils étaient sur le point d’activer ». Mais « ils ont pu être abattus, la menace est jugulée », a conclu le ministre.

La France veut éviter une propagation du risque jihadiste

Habituellement peu bavarde sur les missions des forces spéciales, les autorités françaises ont également confirmé leur participation à l’assaut de ce vendredi matin. C’est le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a fait cette annonce. « A l’heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président Issoufou. Et cela a permis d’aboutir à une stabilisation de la situation », a déclaré Jean-Yves Le Drian.

« Le président de la République (française, ndlr), l’a rappelé : il importe aussi d’avoir une bonne coordination avec les pays voisins, comme le Niger, et les autres, pour progressivement instaurer une sécurité dans le Sahel qui est une zone d’instabilité », a insisté le ministre français de la Défense. « L’objectif était que le Mali devienne un sanctuaire terroriste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu’il y ait, soit au nord Niger, soit dans une partie du Tchad des risques identiques », a-t-il prévenu.

La katiba de Belmokhtar revendique le double attentat

Revendiquées dans un premier temps par le Mujao, ces attaques auraient également été menées par des combattants de la Katiba de Mokhtar Belmokhtar. C’est ce qu’affirme le porte-parole de son groupe, baptisé « les signataires par le sang » dans un communiqué.  « C’est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d’opérations », ajoute le porte-parole. Mais si cette Katiba annonce que de nouvelles attaques terroristes sont prévues au Niger, Mokhtar Belmokhtar, annoncé mort par le Tchad en mars lors des affrontements dans le nord du Mali, reste depuis invisible.

Selon une information Info Afrique, deux véhicules piégés ont explosé ce jeudi matin à Agadez, la principale ville du nord du Niger.
Le premier se trouvait devant le principal camp militaire d’Agadez et le second devant une mine de la Somaïr, société minière nationale, à Arlit. des échanges de tirs, terminés à présent, ont eu lieu après les explosions.
L’armée ratisse la région tandis que le gouvernement accuse le Mujao, groupe jihadiste malien. Aucun bilan n’est disponible pour l’instant.
La France a condamné aujourd’hui les attentats perpétrés dans le nord du Niger contre un camp militaire à Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit, faisant état de personnes tuées. »La France condamne avec la plus grande fermeté les attentats qui ont visé ce matin l’armée nigérienne à Agadez et un site minier exploité par une entreprise française à Arlit », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot en présentant ses condoléances « aux familles des personnes décédées ».La France se dit par ailleurs prête à apporter au Niger tout le soutien dont il pourrait avoir besoin, a déclaré Laurent Fabius

Dans un message à son homologue nigérien, le ministre français des Affaires étrangères « a exprimé la pleine solidarité de la France avec les autorités nigériennes dans la lutte contre les groupes terroristes », explique son ministère dans un communiqué. « Il l’a assuré que nous étions prêts à leur apporter toute l’assistance qu’elles souhaiteraient. »

Selon des sources militaires au Niger, plusieurs soldats ont été tués lors d’une confrontation armée avec des activistes islamistes après un attentat suicide sur une base à Agadez, dans le nord du pays. Le groupe nucléaire français Areva a pour sa part annoncé que 13 de ses employés avaient été blessés lors de l’attaque de la mine d’uranium de Somaïr, dans le nord du pays, sans préciser leur état médical.

Le ministère français des Affaires étrangères appelle les Français au Niger « à suivre scrupuleusement les consignes de prudence qui leur sont passées ».

Thierry Barbaut

Mali: La vision critique de l’ancienne ministre de la culture Aminata Traoré sur l’intervention Francaise

L’ancienne ministre malienne de la Culture, Aminata Traoré, est l’une des rares personnalités politiques à s’être opposée à l’intervention militaire de la France au Mali.

Une parole discordante que Paris ne veut pas entendre, selon la militante.

La quasi-totalité des personnalités politiques maliennes soutient l’action de la France au Mali. Seule voix discordante, ou presque, celle de l’ancienne ministre malienne de la Culture, Aminata Traoré, dont la parole est régulièrement relayée en France par les associations altermondialistes.

« Les extrémismes religieux se nourrissent, au Mali comme ailleurs, de la misère humaine. Il ne suffit pas de donner des armes et de l’argent au pays pour le faire sortir de la crise », s’indigne l’essayiste africaine. « Pour que le Mali retrouve son équilibre, il ne faut pas faire la guerre au Djihad mais la guerre au chômage et à la misère »,  résume t-elle.

  • La voix discordante du Mali

Si l’intellectuelle malienne n’était pas favorable à l’intervention militaire française au Mali, elle ne l’est pas davantage en ce qui concerne la tenue en juillet d’une élection présidentielle, annoncée mardi 14 mai par l’actuel  président malien de transition, Dioncounda Traoré.

aminata-traore-mali-france-afriquePour la militante, il y a mille raisons de s’opposer à la tenue de ce rendez-vous électoral. « On veut démocratiser le Mali sans lui donner les moyens et le temps de comprendre et de se poser les bonnes questions », s’insurge-t-elle. D’après elle, la France presse le pas dans le but de faire coïncider les élections maliennes avec son emploi du temps militaire. « C’est une ingérence humiliante », confie-t-elle.

Des élections prévues le 28 juillet et largement plébiscitées par la France. « Ces élections doivent avoir lieu. Pour le peuple malien lui-même, pour l’exemple que nous devons donner à toute l’Afrique, et pour la légitimité qui doit être celle de l’autorité », a déclaré François Hollande vendredi 10 mai, dans la cour de l’Élysée, en compagnie de son homologue nigérien.

  • Aminata Traore, persona non grata ?

Aminata Traoré estime que sa parole dérange. Si les Européens  n’ont jamais fait appel à ses services pour envisager l’avenir politique du Mali, « c’est parce qu’ils ont préféré s’entourer de béni-oui-oui », explique-t-elle.

La pasionaria en veut pour preuve le récent refus que le consulat de France lui a opposé alors qu’elle devait se rendre en Allemagne et en France en avril, à l’occasion d’une réunion sur le prolongement de l’opération Serval.

Aminata Traore a reçu son visa allemand sans obtenir l’extension Schengen de la France. Simple erreur administrative ? La militante ne croit pas au hasard.

Contacté par FRANCE 24, le ministère des Affaires étrangères affirme ne jamais avoir eu l’intention d’interdire à Aminata Traoré de venir sur le sol français. « Il s’agit très probablement d’un imbroglio administratif entre la France et l’Allemagne. La France ne fait pas d’obstacle politique à la venue d’Aminata Traoré sur son territoire », assure-t-on au Quai d’Orsay.

  • Indignation des associations altermondialistes

L’affaire n’a pas manqué de faire réagir nombre d’associations altermondialistes qui ont pris  fait et cause pour l’intellectuelle africaine.

En tête des indignés, le Crid, (Centre d’information et de recherche pour le développement) qui regroupe un collectif de 53 associations internationales et solidaires.

Le collectif s’est fendu le 6 mai d’un communiqué publié sur son site pour dénoncer l’entrave à la liberté d’expression et au débat citoyen que le refus français suppose. « Nos organisations, […] désapprouvent unanimement qu’une personne dont les apports dans les débats internationaux et les liens avec les mouvements de solidarité internationale sont incontestables, soit ainsi privée de parole en étant privée de visa », peut-on lire sur le site du collectif.

Aminata Traoré assure finalement qu’elle n’a que faire de ne pas avoir obtenu de visa français : « Mes mots sont mes armes à moi. Je n’ai pas besoin de venir en France pour mener mon combat. »

Thierry Barbaut

Tanzanie, Afrique du Sud et Sénégal: Un seul pays Francophone pour la visite de Barack et Michelle Obama en Juin

Barack et Michelle en Afrique

Du 26 juin au 3 juillet, le président Barack Obama et Michelle LaVaughn Obama vont se rendre au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie

Le président de la première puissance mondiale y rencontrera des officiels gouvernementaux et la nouvelle élite africaine notamment des entrepreneurs, des groupes de jeunes et des leaders de la société civile.

Barack et Michelle en Afrique« Le président, lors de sa tournée africaine du 26 juin au 7 juillet, veut renforcer et développer les relations des Etats-Unis avec ces pays d’Afrique subsaharienne, en renforçant notamment la croissance économique, les institutions démocratiques, les investissements et le commerce, et en investissant dans la prochaine génération des dirigeants africains » a indiqué la Maison Blanche.

Il s’agit du premier voyage d’Obama en terre africaine depuis le début de son deuxième mandat comme président des USA (PIB 2011 : 15 000 milliards ; Population : 314 millions).

Les chiffres du Sénégal: (PIB 2011 : 14,2 milliards $ ; Population : 12,7 millions), en Afrique du Sud (PIB 2011 : 408,3 milliards $ ; Population : 50,6 millions) et en Tanzanie (PIB 2011 : 23,8 milliards $ ; Population : 46,2 millions).

Thierry Barbaut
Avec Ecofin

L’Algérie tremble: Censure de la presse et Bouteflika dans le coma

Bouteflika dans le coma

Tensions en Algérie, la presse est muselée et le président Bouteflika un fantôme

Sans nouvelle de l’état de santé du président, les prétendants à sa succession se mettent en ordre de bataille.

Ce n’était pas arrivé depuis les années 1990.

Les deux quotidiens Mon Journal et Djaridati, de l’ancien officier des services secrets algériens Hichem Aboud, ont été saisis à l’imprimerie et interdits de parution dimanche matin. Le parquet d’Alger a par ailleurs ouvert une information judiciaire pour «atteinte à la sécurité de l’État».

Mise à jour du 22 Mai à 21h45:

Le service français de santé des Armées a mis fin au suspense entourant le lieu de convalescence du président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a été transféré de l’hôpital du Val-de-Grâce vers un autre établissement de la capitale française.

Son état de santé et son lieu de convalescence alimentent les discussions à Paris et à Alger depuis près d’un mois. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé fin avril à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de la capitale française, a été transféré mardi « dans un établissement parisien du service de santé des Armées », a-t-on appris de source proche du dossier.

Le nom de l’établissement n’a pas été précisé par ce service du ministère de la Défense. Un membre du gouvernement français avait confié dans la journée à des journalistes que M. Bouteflika, âgé de 76 ans, devait être transféré « aux Invalides pour suivre sa convalescence ».

Ce transfert a été confirmé en début de soirée à l’AFP, de source proche du dossier.

Le président algérien avait été hospitalisé le 27 avril au Val-de-Grâce « à sa demande », précise le communiqué du service de santé des armées.

Alger se veut rassurant

Lundi encore, le flou restait entretenu sur la réalité de son état de santé. Les autorités algériennes ont dénoncé les « fausses » informations publiées par certains médias, affirmant que son pronostic vital n’a jamais été engagé et qu’il se reposait.

« Après avoir subi des examens médicaux à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, le président de la République, dont le pronostic vital n’a jamais été engagé et qui voit son état de santé s’améliorer de jour en jour, est tenu, sur recommandation de ses médecins, d’observer un strict repos en vue d’un total rétablissement », selon une déclaration du Premier ministre Abdelmalek Sellal, citée par l’agence APS.

« La maladie du président Bouteflika ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir », affirmait encore M. Sellal dont c’était la première déclaration depuis le 11 mai sur la santé du chef de l’Etat, qui avait déjà été soigné en 2005 pour « un ulcère hémorragique à l’estomac », à l’hôpital du Val-de-Grâce.

 

Mise à jour du 21 Mai à 21h00:

Les dernières  informations données par Alger concernant l’état de santé du  président Abdelaziz Bouteflika sont loin de répondre à toutes les interrogations et la presse algérienne se montre critique. Des rumeurs, des maladresses, que regrette par exemple le quotidien francophone Liberté. Le Premier ministre a simplement évoqué la convalescence parisienne du dirigeant algérien et c’est le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot, qui a donné quelques nouvelles, c’était ce mardi matin 21 mai. Mais là encore, la prudence est de mise.

« Il est en effet en France. Le président algérien a subi un certain nombre d’examens médicaux à l’hôpital du Val-de-Grâce, a indiqué Philippe Lalliot. Pour le reste, je vous renvoie bien évidemment aux déclarations que pourraient faire les autorités algériennes. En résumé : oui, il est en France. Et c’est aux autorités algériennes de communiquer sur ce sujet-là.

Je vous rappelle tout de même qu’il y a un grand principe qui est le principe de la confidentialité sur tout ce qui touche à la situation médicale, de qui que ce soit d’ailleurs. Un chef d’Etat, vous, moi, quand vous êtes hospitalisé, seule la personne hospitalisée, à la rigueur et sous certaines conditions sa famille et ses proches, peuvent avoir accès à ce genre d’informations. Ça relève de la confidentialité d’un dossier médical, donc ont est pas tenus à être informés. »

En cause: un dossier sur le «coma profond» dans lequel se trouverait le président Bouteflika, hospitalisé il y a trois semaines au Val-de-Grâce, à Paris. Ce que les réseaux sociaux dénoncent déjà comme «censure» accentue le malaise autour de l’état de santé du chef de l’État.

Plusieurs partis d’opposition réclament la publication de son dossier médical et estiment qu’il est de la responsabilité du pouvoir d’informer le Conseil constitutionnel, censé s’autosaisir pour appliquer l’article 88 de la Constitution (destitution du chef de l’État en cas d’incapacité à gouverner). «Il n’y a aucune activité politique à part celle d’un premier ministre qui n’a aucun pouvoir!, s’emporte Ali Fawzi Rebaïne, président du parti AHD 54. C’est le moment de réfléchir à l’après-Bouteflika. Parce qu’aujourd’hui, l’Algérie ne pourra plus être gouvernée comme elle l’a été jusque-là, rattachée à un seul homme. Il est temps d’instaurer un régime semi-présidentiel et une véritable séparation des pouvoirs.»

    • Un cadre du parti: « Il est indécent de décider quoi que ce soit tant que le président d’honneur(Bouteflika) est absent»

Dans le premier cercle du Palais, les fidèles comme le premier ministre Abdelmalek Sellal ou le conseiller de la présidence Kamel Rezzag-Bara ont toutes les peines à convaincre que le chef de l’État «se porte bien», qu’il «suit en permanence les dossiers et questions d’intérêt national», ou que ceux qui réclament l’article 88 cherchent à faire «un coup d’État médical», dixit le ministre de l’Aménagement du territoire, Amara Benyounès.

Bouteflika dans le comaAlors qu’un quatrième mandat semble exclu pour Bouteflika, le FLN assure que le projet de révision de la Constitution, avec une possible limitation du nombre de mandats présidentiels, arrive dans sa phase finale. «Le comité de rédaction devrait remettre son travail au premier ministre qui le transmettra ensuite au président, explique Kassa Aïssi, porte-parole du premier parti du pays. Aucune date n’est arrêtée mais on peut imaginer que la nouvelle Constitution sera validée en juin car nous allons ensuite entrer dans une autre période, celle de la préparation des élections.»

L’absence du chef de l’État commence à faire sortir du bois les futurs candidats à la présidentielle de 2014.
Le plus sérieux, Ali Benflis, ne s’est pas encore déclaré mais son local de campagne est ouvert et une équipe planche sur son programme.

Au FLN, sans secrétaire général depuis la destitution d’Abdelaziz Belkhadem le 31 janvier dernier, l’horizon n’est pas si clair. «Il est indécent de décider quoi que ce soit tant que le président d’honneur (Bouteflika) est absent. Enfin, ça, c’est la version officielle, ironise un cadre du parti. En réalité, notre sort est lié à celui du chef de l’État. Comme on ne sait pas dans quel sens le vent va tourner, personne ne veut s’engager…»

Pendant ce temps, une nouvelle polémique se dessine autour d’Abdelkader Bensalah, 70 ans, président du Sénat. Si l’article 88 devait être appliqué, c’est à lui que l’intérim du pouvoir serait confié le temps d’organiser des élections anticipées. Mais pour occuper ce poste, le candidat doit être de nationalité algérienne d’origine. Les médias affirment que ce n’est pas le cas d’Abdelkader Bensalah, Marocain naturalisé algérien en 1965.

Thierry Barbaut

Diamants: Une vente aux enchères spéciale de diamants de plus de 50 000 carats pour Lucara Diamond Corp en Mai

Diamants Afrique

Lucara Diamond Corp entend organiser au cours du mois de mai sa première vente aux enchères spéciales de diamants portant sur plus de 50 000 carats.

Cette vente sera en plus des deux offres trimestrielles habituelles, a annoncé le PDG William Lamb au terme du rapport du premier trimestre de l’année.

Diamants Afrique« Lucara a enregistré une performance opérationnelle solide et les ventes du premier trimestre poursuivent la dynamique de croissance en cours depuis 2012. De même, la découverte des diamants de haute qualité se poursuit dans la mine de Karowe », a-t-il commenté.

Lamb précise que plusieurs pierres précieuses d’excellente qualité de plus de 50 carats ont été découvertes, outre l’exceptionnel diamant bleu de 239 carats extrait de la mine de Karowe. A cela s’ajoute l’extraction d’une multitude de précieux et rares diamants bleus qui marquent l’importance de cette mine.

Au premier trimestre 2013, Lucara Diamond Corp a réalisé pour la mine de Karowe deux ventes de diamants de 144.712 carats pour un total de 32,5 millions de dollars.

Ces ventes comprennent six pièces de diamants d’un total de 18.233 carats non vendues lors de la vente aux enchères de décembre 2012 en raison de la faiblesse des offres concurrentielle.

Thierry Barbaut
Avec Ecofin

Togo: La Guilde propose des missions courtes d’animation et de soutien scolaire en août

Les missions courtes de La Guile au Togo
Les missions courtes de La Guilde: "Let's go to Togo"

Il reste des places pour partir 1 mois en volontaire au Togo avec La Guilde !

La Guilde Européenne du RaidLa Guilde, ONG française créée en 1967 et reconnue d’utilité publique depuis 1981, soutient et encourage toutes les initiatives faisant appel à l’esprit d’aventure et de solidarité à destination des pays du Sud.
Elle regroupe aujourd’hui un ensemble de programmes ayant chacun des objectifs spécifiques (agence des micro-projets, volontariat, aventure, développement de projets…).

Le programme des missions courtes permet à des jeunes de 18 à 35 ans, de partir 1 mois, apporter un soutien ponctuel à nos partenaires locaux en Afrique, Asie, Amérique du sud notamment, pour des projets autour de l’éducation, la santé, la coopération linguistique, mais également pour des chantiers de rénovation, des activités de sensibilisation…

Si vous souhaitez vivre une aventure utile et solidaire, n’hésitez pas à télécharger le dossier de candidature sur le site des missions courtes de la Guilde.

« Nous recherchons encore quelques bénévoles pour des missions au Togo (animation et soutien scolaire, chantiers de rénovation d’une école). »

Les missions courtes de La Guile au Togo
Les missions courtes de La Guilde: « Let’s go to Togo »

 

Le site de La Guilde

Vanessa Gilles & Thierry Barbaut

Education au Malawi: Des entreprises permettent aux étudiants de se connecter au haut débit

e-learning Malawi

La société Ericsson, en partenariat avec Airtel,  s’est investie au Malawi pour fournir un accès à l’enseignement du 21e siècle à deux écoles du village Mwandama, situé dans le sud de la région de Zomba.

e-learning MalawiAlors que certaines zones de l’Hexagone ne sont toujours pas équipées au haut débit, ce sont au total 600 élèves d’un petit village du Malawi qui profitent depuis quelques jours de ces nouvelles technologies. Dans le cadre du projet « Villages du millénaire », le groupe suédois Ericsson s’est associé à l’opérateur africain Airtel, présent dans 16 pays africains, pour donner accès à l’enseignement du 21e siècle aux élèves de deux établissements d’enseignement, Maera et St Anthony, du village de Mwandama, dans la région de Zomba.

En plus d’être connectés à l’Internet Haut débit, les écoles ont été équipées de 55 ordinateurs portables. Le projet Ericsson vise également à lever des fonds pour les élèves d’enseignement secondaire. Les étudiants sont également initiés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

« Ericsson a pour ambition de promouvoir l’accès universel à un enseignement secondaire de qualité dans des pays en voie de développement en mettant l’accent sur l’accès à l’enseignement pour les filles », déclare Mathews Mwewa, directeur régional Ericsson en Zambie et au Malawi. Ericsson permet ainsi aux écoles situées dans les zones rurales de profiter des mêmes équipements, voire plus encore, que les écoles construites en zones urbaines. De son côté, le directeur information Airtel au Malawi, estime qu’il s’agit d’ « un investissement dans l’enseignement qui favorisera l’avenir des jeunes ».

« Connect to learn »

Pour le groupe Ericsson, la connectivité est « une passerelle dans le monde ». Selon Mathews Mwewa, la qualité de l’enseignement dans ces deux écoles malawites a grimpé d’un échelon, preuve en est avec « l’amélioration des résultats des étudiants qui ont dorénavant plus facilement accès aux informations ». Par ailleurs, ces étudiants dont certains n’ont jamais été plus loin que les frontières de leur village ont désormais la possibilité d’interagir avec le monde entier. « La connectivité à haut débit a ouvert une nouvelle fenêtre au monde, c’est révolutionnaire ! », lance le directeur régional.

Actions humanitaires ou intérêts économiques ? « Nous ne considérons pas ces démarches pour faciliter l’accès à l’enseignement à ces écoles comme une cause caritative », insiste Mathews Mwewa. Ce dernier insiste sur le fait qu’au-delà des marchés dont disposent le groupe en Afrique, il s’agit surtout d’un impératif économique et d’un investissement qui favorisera le développement socio-économique et l’innovation de ces pays.

 

Thierry Barbaut
Avec Afrik.com

Centrafrique: 1 200 soldats devraient être déployés à Bangui en Juin d’après la CEEAC

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Les chefs d’état-major de l’Afrique centrale réunis ces vendredi 17 et samedi 18 mai à Libreville ont décidé d’envoyer des soldats  supplémentaires en Centrafrique.

Il y aura 1 200 soldats de plus sur place au plus tard le 5 juin.

 

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Les chefs d’Etat de la Communauté  économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) avaient décidé de porter  les effectifs de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) à  2 000 hommes lors d’un sommet extraordinaire le mois dernier à Ndjamena.

Le mandat de la Fomac a aussi été modifié : de force d’interposition,  elle devient mission de pacification.

Sur le papier, les chefs d’état-major ont tout planifié. Les pays de la sous-région ont une semaine pour annoncer le nombre de soldats que chacun souhaite mettre à la disposition de la force.

Le 5 juin prochain, les 1 200 soldats supplémentaires attendus doivent être projetés à Bangui. « Nous espérons que les chefs d’Etat vont réagir promptement », a commenté un participant.

 

Pacifier le pays

Les chefs d’état-major ont par ailleurs sollicité la participation des soldats angolais, burundais et santoméens. Leur expérience permettra à la Fomac de remplir avec succès cette nouvelle mission.

La force a désormais pour mandat de pacifier le pays, désarmer les miliciens, refouler les rebelles non centrafricains, former les Forces armées centrafricaines (Faca) et sécuriser le processus électoral.

La durée de la mission passe de 18 à 20 mois, pour un coût total de 50 milliards de francs CFA. La CEEAC fournira 30 milliards. La France, l’Union européenne, l’Union africaine et l’ONU sont sollicitées pour financer le restant.

Thierry Barbaut
Avec RFI

Cyber Sécurité: Failles de sécurité massives pour l’Internet Africain d’aprés le géant Symantec

cyber sécurité en Afrique

Un rapport sur les menaces Internet a été publié. Il ressort de cette enquête que l’Afrique est sérieusement menacée d’après Symantec.

Si le Nigeria occupe la 7ème place parmi les pays où le risque d’attaque est le plus élevé, il est devancé par l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et Maurice.

 

Des pays comme le Kenya, Soudan, Ghana, Cameroun, Ethiopie, Libye, Côte d’Ivoire, Angola, Sénégal, Namibie, Tanzanie, Seychelles, Zimbabwe, Zambie, Ouganda, Botswana, Malawi, Mozambique et la RD Congo viennent après le Nigéria.

cyber sécurité en AfriqueLe rapport de Symantec a révèle les attaques ciblées ont progressé de 42% sur le continent en 2012. 31% de ces attaques, de type cyber-espionnage, ont frappé les entreprises, visant aussi bien les petites que les grandes.

Pour ce qui est des consommateurs, ils sont devenus vulnérables aux virus et autres menaces, particulièrement sur la plateforme Android.

D’après Sheldon Hand, le directeur de Symantec pour les régions Océan Indien, Ouest et Afrique, les statistiques montrent que cette année, les attaques cybercriminelles ne vont pas baisser et de nouveaux moyens vont apparaitre pour voler les informations aux organisations de toutes tailles.

La sophistication des attaques couplée aux complexités actuelles, tels que la virtualisation, la mobilité et le Cloud, requièrent des entreprises des mesures de défense pro-actives profondes pour anticiper sur les attaques.

Thierry Barbaut
Avec Ecfofin.com

Cécile Kyenge: La leçon de la première ministre d’origine Congolaise en Italie «On naît africain et on le reste. Peu importe le pays où l’on vit, on est africain pour la vie»

Cécile Kyenge

Ophtalmologue de 48 ans, d’origine congolaise, Cécile Kyenge  est le premier ministre noir de l’histoire de l’Italie.

Et, malgré les attaques  racistes dont elle est la cible, elle assume avec panache ses origine.

Retour  sur le parcours d’une femme courage.

 

Cécile Kyenge  Dans cette salle où elle donnait, le 3 mai, sa première conférence  de presse en tant que ministre de l’Intégration du nouveau gouvernement italien  conduit par le social-démocrate Enrico Letta, on ne voyait plus qu’elle.

Petite  coupe afro, peau d’ébène, veste et boucles d’oreilles d’un blanc éclatant, Cécile  Kyenge Kashetu (48 ans) n’est manifestement pas une personnalité effacée. À  peine avait-elle pris place qu’elle lançait avec aplomb : « Je ne suis pas  une femme de couleur, je suis noire. Et je le dis avec fierté. »

Elle renvoyait ainsi dans les cordes ses détracteurs racistes, qui, depuis sa  nomination, se déchaînent dans les médias et sur les réseaux sociaux, la  traitant de « guenon », de « négresse », de  « zouloue » et autres gracieusetés.

Mario Borghezio, député  européen et membre de la Ligue du Nord – parti réputé pour sa xénophobie -, y  est allé de son petit couplet, décrétant qu’elle était « sans doute une  bonne femme au foyer, mais pas une ministre ». Il n’avait visiblement pas  lu son curriculum vitæ…

Car la carrière de Cécile Kyenge est aussi fulgurante qu’originale.  Ophtalmo­logue de formation (elle est diplômée de l’Université catholique du  Sacré-Coeur de Rome et de l’Université de Modène et de Reggio d’Émilie), elle se  fait d’abord remarquer en s’impliquant dans des associations de défense des  droits des immigrés.

Ce n’est qu’en 2004, à l’âge de 40 ans, qu’elle entre en  politique. Elle est élue conseillère municipale de Modène (nord de l’Italie)  sous les couleurs des Démocrates de gauche (DS) – aujourd’hui Parti  démocrate (PD) -, puis, en 2009, au conseil provincial. Parallèlement, elle  fonde le Comité du 1er-Mars, une association qui, dit-elle, « a permis aux  immigrés de se faire entendre de manière citoyenne ».

Visages neufs

Aux législatives de février 2013, elle figure en sixième position sur la  liste du PD dans la région d’Émilie-Romagne – l’une des plus importantes du pays  – et devient députée.
Le 30 avril, elle est nommée ministre. « Cette  nomination ne doit rien au hasard, elle a été longuement pesée, confie à J.A.  Davide Sardo, membre du PD depuis des années. Notre parti doit montrer des  visages neufs. Et puis, l’immigration ayant été l’un des principaux thèmes de la  campagne électorale, il fallait montrer qu’il ne tomberait pas dans  l’oubli. »

La nouvelle ministre a d’ailleurs prévenu : sa première tâche consistera à  préparer une réforme instaurant un droit du sol, qui permettra d’accorder la  nationalité italienne aux enfants nés de parents étrangers présents sur le  territoire depuis plus de cinq ans. « Cécile a connu l’immigration et a  représenté les immigrés à travers des associations ; elle possède une expérience  incontestable en la matière », ajoute Sardo.

Mariage

kyengeCar, on allait presque l’oublier, l’histoire de Cécile Kyenge, citoyenne  italienne par mariage, est aussi celle d’une immigrée.
Née à Kambove, dans la province  du Katanga, en RDC, elle a quitté le pays à l’âge de 18 ans, se fixant pour  objectif de devenir médecin.

Elle l’a atteint, et s’en est fixé d’autres, comme  elle l’a expliqué en 2012 à la chaîne Télésud : « Ce qui me donne la force  de continuer, c’est l’idée que si nous, Africains, ne sommes pas représentés  dans les institutions, là où les décisions sont prises, nous serons les premiers  à le regretter.

Et ce sera ensuite au tour de nos enfants d’en subir les  conséquences. » Mère de deux adolescentes, elle s’efforce de retourner  chaque année dans son pays natal. Et affirme sans complexe : « On naît  africain et on le reste. Peu importe le pays où l’on vit, on est africain pour  la vie. »

Thierry Barbaut

Rapport de l’ONG Revenue Watch International: La transparence des pays Africains ne parvient pas à s’améliorer

L’ONG Revenue Watch International qui milite pour la transparence dans la gestion des revenus des ressources naturelles vient de publier son rapport 2013.

Les pays africains sont à la peine malgré les politiques mises en œuvre.

revenue-watch-afriqueL’ONG américaine Revenue Watch International (RWI) a publié mercredi 15 mai son rapport 2013 sur la gestion des ressources naturelles. L’indice de gouvernance des ressources naturelles qu’elle élabore mesure la qualité de la gouvernance des industries pétrolières, gazières et minières de 58 pays. Ces 58 pays produisent 85% du pétrole mondial, 90% des diamants et 80% du cuivre, activités qui génèrent plusieurs milliers de milliards de dollars annuellement. Chaque pays est jugé sur quatre critères : le cadre juridique, le niveau de transparence, les systèmes de contrôle et le cadre général de gouvernance.

Si les États d’Amérique latine obtiennent des notes satisfaisantes, il en va autrement des pays d’Afrique et du Moyen-Orient. 20 pays sont répertoriés en Afrique, dont la plupart (17), en Afrique subsaharienne. L’ONG constate que les moins performants sont ceux dont les revenus dépendent le plus fortement des industries extractives. Ainsi, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont considérés comme les moins performants de l’indice.

Les 10 meilleurs pays africains

1. Ghana
2. Liberia
3. Zambie
4. Afrique du Sud
5. Maroc
6. Tanzanie
7. Botswana
8. Gabon
9. Guinée
10. Sierra Leone

Faire la différence

Selon l’ONG, l’amélioration de la gestion des ressources naturelles pourrait faire une grande différence dans le développement économique de nombreux pays. Au Nigeria, les recettes pétrolières étaient 60% plus élevées que l’aide totale à l’Afrique subsaharienne en 2011. En Libye, les réserves de change de la Banque centrale, évaluées à 65 milliards de dollars, s’épuisent rapidement pour payer le déficit budgétaire du gouvernement. La Guinée équatoriale affiche un revenu moyen plus élevé par habitant que le Royaume-Uni, mais les trois quarts de la population vivent sous le seuil de pauvreté. Le pays se classe 56e, juste devant le Turkménistan et la Birmanie.

Au Gabon, au Nigeria et en Zambie, le pétrole, le gaz et les minerais représentaient plus de 80% des exportations en 2010. L’Angola, la Guinée équatoriale, le Nigeria et le Soudan du Sud comptent sur les revenus du pétrole pour plus des deux tiers de leurs budgets. Pourtant, aucun pays de la région n’a obtenu une note satisfaisante pour la gouvernance des ressources.

Les mieux classés sont notamment le Ghana, le Liberia et la Zambie (repsectivement 15e, 16e et 17e) qui laissent derrière eux l’Afrique du Sud (21e). Au nord du continent, le Maroc est 25e, bien loin devant l’Algérie (45e).

L’ONG souligne que dans 11 des 17 pays subsahariens, de bonnes politiques de gouvernance existent, mais ne sont pas mises en pratique. Par exemple, la Guinée et l’Angola ont reçu un faible classement général malgré des lois pétrolières détaillées. Peu de gouvernements africains fournissent à leurs citoyens des données détaillées qui permettent de suivre le bénéfice réel pour leur pays. Ainsi, des pays comme le Botswana, le Gabon, la Sierra Leone et le Nigeria ne publient pas les clauses contractuelles ou des données complètes sur la production et les revenus.

Selon RWI, la RD Congo, le Mozambique, le Cameroun (cf. encadré), le Soudan du Sud, le Zimbabwe et la Guinée équatoriale n’ont pas mis en place un suivi efficace ; les législateurs examinent rarement les revenus des ressources. Au Botswana, en Guinée équatoriale et en Guinée, les responsables individuels au sein du gouvernement disposent d’une autorité considérable sur les décisions d’octroi de licences, ce qui compromet la concurrence et crée autant d’occasions de corruption.

Au Cameroun, l’octroi de licences est « opaque »

Classé 47e, le Cameroun est considéré comme défaillant par RWI. Malgré des progrès en matière de transparence, les Camerounais n’ont toujours pas accès à l’information dont ils ont besoin pour s’assurer qu’ils reçoivent une part équitable de la richesse issue des ressources naturelles de leur pays alors que l’État dépend de l’industrie pétrolière et gazière pour un quart de son budget.

L’ONG note que le processus d’octroi de licences est opaque et que le Cameroun ne publie pas les termes des contrats pétroliers (comme le font certains pays africains), ce qui empêche une saine concurrence et laisse penser que les Camerounais n’obtiennent pas les meilleurs conditions possibles dans les contrats passés avec les compagnies pétrolières.

Il y a peu de mécanismes de contrôle sur la Société nationale des hydrocarbures (SNH) qui est à 100% publique et collecte l’essentiel des ressources pétrolières de l’Etat, selon l’ONG pour qui seule une partie des recettes pétrolières du Cameroun parvient au Trésor public.

Enfin, la SNH ne publie pas de rapports financiers complets qui répondent aux standards internationaux, estime le RWI.

Thierry Barbaut
Avec jeune Afrique.com

Paludisme: Comment les téléphones mobiles pourraient aider à étudier et réduire la propagation de la maladie

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobiles

Pister les utilisateurs de téléphones mobiles qui transportent le virus permettrait d’étudier le déplacement des cas de paludisme.

Dans le cadre de la campagne visant à enrayer ou contrôler le paludisme en Afrique, des chercheurs de l’Université Harvard étudient comment le téléphone portable pourrait les aider à mieux maîtriser la propagation de la maladie.

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobilesEn observant la dynamique de déplacement des populations, donc de leurs téléphones portables, il pourrait y avoir un moyen de pister les moustiques responsable de la malaria.

D’après les chercheurs, le fait que les moustiques porteurs du paludisme puissent se déplacer sur de longues distances en se cachant dans des objets appartenant aux voyageurs peut aider à comprendre l’évolution géographique de la maladie, surtout si les voyageurs en question reviennent de régions où l’on recense de nombreux cas de paludisme.

Une expérience dans ce sens, menée au Kenya par des chercheurs de l’Université Harvard, a permis de conforter cette théorie.

Ils ont constaté que la maladie se propage principalement à l’est du lac Victoria, grâce aux gens qui se rendent dans la capitale, Nairobi. L’analyse des relevés téléphoniques des mobiles de quinze millions de Kenyans a permis d’arriver à cette conclusion.

Au final, une carte montrant comment le paludisme se transmet depuis le Lac Victoria été mise sur pied. Elle pourrait influencer les efforts de lutte contre la maladie. Plusieurs initiatives comme l’envoi de SMS de mise en garde aux populations sont d’ailleurs en gestation.

Thierry Barbaut

Sony sur les marchés Africains: Maroc, Ghana, Nigeria et Angola et surtout Samsung en ligne de mire !

Sony Afrique

Sony souhaite stopper l’avancée de son concurrent direct, Samsung, sur les marchés africains.

Alors que celui-ci annonce justement la sortie mondiale de la 5G !

Lors de « SonyConference for Africa » qui s’est tenue le 10 mai 2013 à Cape Town en Afrique du Sud, le géant de l’électronique a présenté tout l’arsenal qu’il compte déployer pour être plus présent sur le continent.

Sur le plan géographique, Sony va s’établir dans de nouveaux territoires que sont le Maroc, le Ghana, le Nigeria et l’Angola. La société compte utiliser les ressources humaines locales et identifier de nouveaux partenaires ayant la capacité de compléter sa stratégie de croissance en Afrique.

Sony AfriqueHiroyasu Sugiyam, le directeur de Sony pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a expliqué que « le continent noir est sans doute l’un des marchés les plus importants pour Sony. En 2015, nous espérons atteindre un indice de ventes de 1,4 milliard de dollars dans l’électronique grand public, y compris dans la téléphonie mobile, en pleine expansion sur le continent.

Les chiffres peuvent paraître ambitieux, mais notre but immédiat est d’identifier les moyens qui nous permettront d’atteindre notre objectif commercial. La feuille de route de Sony pour l’Afrique est une stratégie à quatre piliers : produit, client, communauté et opérations ».

 

Samsung affirme être prêt pour la 5G !

Samsung Electronics a annoncé avoir développé avec succès la première technologie mondiale adaptative pour émetteur-récepteur, opérant sur les bandes Ka à ondes millimétriques pour les communications cellulaires.

samsung-5gLa nouvelle technologie est basée sur la capacité 5G des systèmes de communication mobile et fournira une transmission élevée de données, cent fois plus rapide que les réseaux 4G actuels.

La technologie de communication mobile 5G est la prochaine génération des réseaux technologique 4G Long Term Evolution (LTE). Avec la 5G, il sera possible de fournir une expérience TIC omniprésente en Gbps aux abonnés et offrir des vitesses élevées de transmission de données multipliées par dix pour chaque station de base. L’installation du réseau cellulaire haut-débit 5G requiert une large bande de fréquence.

Samsung compte accélérer la recherche et le développement de la technologie de communication mobile 5G pour la commercialiser d’ici 2020. La compétition pour le leadership dans le développement des prochaines générations de technologies mobiles de communication est de plus en plus serrée. La Chine a lancé en février 2012 son programme de recherche « IMT-2020 (5G) Promotion Group » pendant que la Commission européenne a planifié d’investir 50 millions d’euros en 2013 pour apporter la 5G sur le marché en 2020.

Thierry Barbaut

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...