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Nigeria: Inquiétant déploiement de l’armée dans le nord du pays pour contrer Boko Haram

Boko Haram

L’armée nigériane a annoncé aujourd’hui un déploiement « massif » de troupes dans le nord-est du pays, après l’instauration de l’état d’urgence dans cette région en partie contrôlée par les islamistes de Boko Haram, très actifs.

Selon une source militaire sous couvert d’anonymat, un déploiement d’avions de chasse est prévu dans la région, ce qui laisse entendre que le Nigeria pourrait mener des raids aériens sur son propre territoire.

Boko HaramLe président nigérian Goodluck Jonathan avait déclaré hier l’état d’urgence dans trois Etats frappés par les attaques du groupe islamiste Boko Haram, en assurant que des « mesures extraordinaires » étaient nécessaires pour répondre à la violence croissante.

Selon Kyari Mohammed, professeur de sciences politiques à l’université Modibbo Adama University, la présence militaire dans le nord de Borno était très limitée jusqu’à présent, ce qui a permis aux islamistes de prendre le contrôle de certaines zones.

Dans une vidéo reçue lundi par l’AFP, le chef présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait revendiqué deux attaques très meurtrières dans l’Etat de Borno: celle de Baga, le 16 avril, qui avait été suivie d’une violente répression par l’armée, ayant fait au total 187 morts et celle de Bama menée le 7 mai, qui s’était soldée par au moins 55 morts. L’Etat d’urgence concerne Borno ainsi que les deux Etats voisins de Yobe et Adamawa.

Boko Haram, qui entend instaurer un Etat islamique dans le nord à majorité musulmane, avait installé son fief à Maiduguri, la capitale de Borno, mais suite à une intervention de l’armée dans la ville, ses combattants se sont retranchés dans des zones plus reculées, proches des frontières.

L’insurrection et sa répression par les forces de sécurité, ont fait quelque 3.600 morts depuis 2009 selon Human Rights Watch.

Thierry Barbaut
Avec le Figaro.fr

Pierre-Emerick Aubameyang: «Mon rêve, c’est de jouer au Real Madrid»

Pierre-Emerick Aubameyang a reçu dans les locaux de Radio France Internationale et France 24 le prix Marc-Vivien Foé de meilleur Africain de Ligue 1 pour la saison 2012/2013.

Pierre-Emerick, quel est votre sentiment à l’heure de recevoir ce prix ? Vous êtes le meilleur footballeur africain de Ligue 1 et succédez à Marouane Chamakh, Gervinho et Younès Belhanda.

Pierre-Emerick Aubameyang : C’est un premier aboutissement. C’est quelque chose de gros. Il y a beaucoup d’Africains dans le championnat qui ont fait une belle saison. C’est une belle récompense. Cela me donne envie de me surpasser et d’aller, pourquoi pas, un jour vers le Ballon d’Or africain.

FOOTBALL/FRIENDLY GAMES/LILLE v LOKOMOTIVE MEZDRAComme vous, beaucoup de joueurs africains naissent en France et vivent et jouent en France. Quel est la part de l’Africain en vous ?

J’ai été éduqué à l’africaine par mon père (Pierre Aubameyang, quart de finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations 1996 avec le Gabon, ndlr). Il ne faut jamais oublier ses racines, jamais oublier sa famille.

Meilleur total de buts (21), meilleur total de passes décisives (15) toutes compétitions confondues, vous réalisez votre saison la plus complète ?

Je suis heureux de faire cette saison et de confirmer la précédente. J’espère qu’il y en aura d’autres et aussi des meilleures.

Quel est le plus beau but que vous ayez marqué cette saison ?

Le but face à Montpellier. Il y avait de l’inspiration et de l’insouciance. Un peu à la façon Madjer (international algérien qui avait marqué un but d’une talonnade, ndlr) mais remanié.

Cette année, vous avez déjà eu la joie de brandir un trophée avec la Coupe de la Ligue. Le premier trophée de votre carrière en club et la première récompense pour Saint-Etienne depuis 1981. Quel est votre sentiment ?

Je suis super content. Il y avait une grosse attente, on a réussi à aller au bout de notre envie et nous sommes finalement récompensés car nous avons une très belle équipe et un super état d’esprit dans le quotidien. Je crois que c’est mérité.

Pouvez-vous nous dire un mot sur votre relation et sur votre travail avec votre entraîneur Christophe Galtier. En quoi vous a-t-il fait progresser ?

C’est quelqu’un qui m’a transformé. Il m’a appris beaucoup de choses, notamment le travail devant le but. Il m’a fait prendre conscience que j’étais un joueur polyvalent. Il a su me repositionner au bon moment. Je ne l’oublierai jamais.

A 23 ans, vous avez déjà pas mal bourlingué : France, Italie, Colombie. Parfois pour suivre votre père. Parfois pour votre propre carrière. En quoi ces voyages vous aident-ils dans votre carrière de joueur pro ?

J’ai appris beaucoup de choses au niveau des cultures. Du coup j’ai aussi appris des langues et ce sera un avantage pour le jour où je devrais m’exiler dans un autre club à l’étranger. Au moins, j’aurai déjà ça.

Votre complicité sur et en-dehors du terrain avec des joueurs comme Max-Alain Gradel ou Josuha Guilavogui a-t-elle été importante dans votre réussite à Saint-Etienne ?

Oui c’est clair cela a facilité les choses. Ce sont des supers gars qui m’ont permis d’être à l’aise et de me sentir bien au quotidien. De l’extérieur on ne s’en rend pas vraiment compte, mais de l’intérieur c’est vraiment plaisant à vivre.

Comment s’est passée votre association avec Brandao ?

Brandao c’est un mec super marrant et c’est même l’élément déclencheur de cette super saison. C’est une machine à gagner et c’est important quand on veut progresser de côtoyer de tels personnages qui sont capables de vous apprendre des choses.

 

Pierre-Emerick Aubameyang dans les studio de RFI.

Photo : Sébastien Bonijol / RFI

Quels sont le club et le joueur qui vous font le plus rêver ?

Sans hésitation Ronaldo. J’ai eu la chance de le côtoyer au Milan AC. C’est pour moi le joueur le plus complet avec Cristiano Ronaldo qui fait de très belles choses en ce moment. Mon rêve c’est de jouer au Real Madrid un jour, d’autant plus que ma mère est espagnole.

Le PSG vient d’être sacré champion de France. Que vous inspire ce club ?

C’est une très belle équipe. Je l’ai même supporté en Ligue des champions. Ils ont fait du bon boulot. Ils ont assumé leur statut de favori. Cela va permettre au championnat français de plus se montrer car je pense qu’il est un peu trop sous-estimé. Cela reste un championnat très difficile. C’est vraiment une bonne chose pour la Ligue 1 que d’avoir le PSG à ce niveau.

Est-ce que vous pensez que c’est le début d’une longue dynastie ?

On verra bien, mais j’espère que d’autres clubs français suivront leur exemple. Mais cela reste des humains, il ne faut pas l’oublier. C’est certain qu’ils vont gagner encore pendant quelques années, mais j’espère qu’il y aura d’autres joueurs qui en feront autant.

Et de votre côté, comment voyez-vous votre avenir ? A Saint-Etienne ou ailleurs ?

La réflexion va être assez longue. Jouer une Coupe d’Europe (la Ligue Europa), cela peut être quelque chose de fort. Il va falloir que je prenne mon temps et ne pas vouloir partir la fleur au fusil. Il faut que je réfléchisse à tout cela et que je discute avec le club de qui est le mieux pour moi. Si j’étais amené à partir, je choisirais un club qui joue une coupe européenne sinon autant rester à Saint-Etienne.

Etes-vous prêt mentalement à affronter la concurrence ?

Je suis prêt car j’ai déjà connu la concurrence notamment lors de mon passage à Lille avec Hazard, Gervinho, De Melo. Pour moi aujourd’hui ce sont de grands joueurs. Après, c’est à moi de bien travailler pour devenir un grand joueur.

Quand vous avez commencé votre carrière internationale avec le Gabon, vous étiez avec votre frère (Willy) et votre père (Pierre). Est-ce que vous vivez les choses différemment depuis qu’ils ne sont plus avec vous ?

Forcément c’est différent, ce n’est plus la même chose. On voyageait ensemble, on faisait chambre commune. J’espère maintenant que mon frère revienne de sa longue blessure aux deux tendons. J’ose espérer qu’il sera bientôt de retour en équipe nationale car c’est quelqu’un qui me connaît bien et qui pourrait beaucoup nous apporter.

Pourquoi avoir choisi la sélection gabonaise ?

C’est un choix longuement réfléchi. Je voulais faire comme mon père, et je voulais aussi devenir un grand d’Afrique comme Samuel Eto’o et Didier Drogba. C’est mon choix et j’assume. Je n’ai aucun regret. J’aurai même pu choisir l’Espagne… (rires) [sa mère est espagnole ndlr.]

Comment se sont passés les jours qui ont suivi votre tir au but manqué en quart de finale de la CAN 2012 à Libreville ? Vous sembliez inconsolable le soir de l’élimination face au Mali.

Je m’en souviens très bien. J’étais peut être un peu trop confiant. Le gardien malien plongeait toujours du même côté. Mais là, il a changé ! J’ai été obligé de digérer très vite cet échec car je retrouvais Saint-Etienne juste après. Mais cette CAN au Gabon restera un beau moment de ma carrière. Cela reste un très gros souvenir de footballeur.

Le Gabon ne pourra très certainement pas se qualifier pour le Mondial 2014. Votre nouvel objectif avec votre sélection nationale sera donc la CAN 2015 au Maroc. Avez-vous  envie d’un grand retour dans cette compétition ?

C’est sûr. On a les moyens d’ y aller. Ce serait un grand retour pour moi. J’espère vraiment que l’on sera présent.

Thierry Barbaut
RFI

Conférence: L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de l’économie mondiale ?

Participez à la conférence de la CEEDA sur le thème :

L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de l’économie mondiale ?

En 2013, les économies du continent devraient croître, tout comme en 2012, de plus de 5 % en moyenne. Soit très nettement au-dessus de l’Amérique du Nord (environ 2,2 %) et d’une Europe (1,1 %) qui plonge chaque jour davantage vers la récession et le chômage de masse.

CatégorieConférence « Entreprendre en Afrique »
Date à venir16  05  2013 18:30
Évènement16  05  2013 18:30 – 16  05  2013 21:30
Lieu11 Rue de Milan, 75009 Paris, France
Nb de places120
Places disponibles97

Cette année, parmi les 30 principales économies qui croîtront le plus, 16 seront africaines, estiment les prévisionnistes du Fonds monétaire international (FMI). Vingt pays du continent verront leur richesse nationale augmenter de plus de 6 %.

 

Inscription gratuite pour tous

ceedaEn participant à cet évènement vous pourrez aussi parrainer et financer des projets dans notre programme  » Investir et s’investir en Afrique  » via la CASE (Caisse de Solidarité Entrepreneuriale). Ainsi vous deviendrez « Entrepreneur Citoyen Solidaire » : http://investir-en-afrique.com/action-ceeda/programme-investir-et-s-investir-en-afrique/case-caisse-africaine-de-solidarite-entrepreneuriale.html

La caisse de la CASE sera à l’entrée pour recevoir votre soutien financier

 

À l’initiative de La Chambre Économique pour L’Entrepreneuriat et le Développement de l’Afrique (La CEEDA ) et en partenariat avec Le MOCI  

Vous invite à la quatrième rencontre-débat :

Parce que c’est un moyen très riche « d’avancer » et que rien ne remplace les échanges humains.  

«L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de l’économie mondiale ? »

Jeudi 16 mai 2013 de 18h30 à 22h00

11 Rue de Milan, 75009 Paris, France

 

Mot de bienvenu :

Pierre BESSIERE, Directeur Délégué LE MOCI

Intervenants :

Philippe MANGEARD, Vice-président d’UBIFRANCE

Romain PEREZ, Economiste au Forum pour le partenariat avec l’Afrique (OCDE), enseignant à Science Po

Régine GILLET, Directrice Générale VICTORIA RTG

Nicolas GRANIER, Avocat, Associé Landwell & Associés – PWC

Henri De Villeneuve, Président COBASA

Thierry Barbaut, Responsable communication et Internet pour l’agence Micro-Projets de la Guilde & rédacteur en chef d’Info Afrique

Olivier WYBO, Avocat Cabinet RACINE

Modérateur :  

Yann CHAPPUIT, Expert-Comptable et Commissaire aux Comptes, Chef d’entreprise.

Mot de fin :

Désire MAKAN II, Président de la CEEDA

Au programme*

18h30 – 19h00 : Accueil des participants

19h00 – 21h00 : Conférence  » Entreprendre en Afrique  »

» Evolution et politique de l’investissement
» Climat d’affaires (avantages et inconvénients), incitations et développement du continent
» Approche du marché, secteurs porteurs et l’Afrique continent émergent
» Retour d’expériences

21h00 – 22h00 : Cocktail

Désire MAKAN II

Président fondateur de la CEEDA
Founder & Partner at AFRICA BUSINESS SOLUTIONS 

La collaboration entre les secteurs public et privé devrait accroître la compétitivité internationale de l’Afrique

Les économies africaines connaissent depuis dix ans un taux de croissance bien supérieur à 5 %.

Tous les observateurs semblent s’accorder sur la poursuite de la croissance sur fond de récession mondiale, même si le rapport 2013 sur la compétitivité de l’Afrique tempère cet optimisme et met en garde contre un certain nombre de défis persistants.

La compétitivité, un défi pour l’Afrique

Globalement, la croissance soutenue sur le continent n’a pas entraîné de relèvement significatif du niveau de vie des Africains. La Banque mondiale estime que 48,5 % de la population d’Afrique subsaharienne sont toujours condamnés à survivre avec moins de 2 dollars par jour. La création d’emplois ne parvient pas à suivre le rythme de l’explosion démographique : le continent a dépassé le cap du 1 milliard d’habitants (soit 15 % de la population mondiale) et la population devrait encore augmenter de 20 % à l’horizon de 2030. Avec le recul de la productivité du travail et la stagnation de pratiquement toutes les industries manufacturières depuis les années 1970, de nombreux pays africains sont à la traîne en matière de compétitivité internationale.

La voie de la collaboration public-privé pour une croissance inclusive et durable

banque-mondiale-afriqueLe rapport sur la compétitivité, lancé le 9 mai à l’occasion du Forum économique mondial organisé au Cap (Afrique du Sud), révèle que 14 des 20 économies les moins compétitives du monde sont africaines. Pour s’engager sur la voie d’une croissance durable et d’une prospérité partagée, les pays africains doivent améliorer leurs institutions et leurs infrastructures, approfondir l’intégration régionale et assurer une éducation de qualité à leurs concitoyens. La collaboration entre secteurs public et privé apparaît comme un moteur indispensable.

En instaurant les cadres juridiques, réglementaires et économiques adéquats, les pouvoirs publics peuvent poser les bases d’un environnement porteur pour les entreprises, leur permettant de s’épanouir et ouvrant la voie à l’intégration régionale.

Pour que les jeunes africains acquièrent les connaissances pratiques et théoriques qui leur permettront de devenir compétitifs dans l’économie mondiale, il faut augmenter les investissements dans la science et l’innovation et accorder une plus grande priorité au développement des compétences et à la formation. C’est une obligation d’autant plus impérieuse que le nombre des 15-24 ans s’élève aujourd’hui à 200 millions sur tout le continent.

Investir dans les infrastructures

Des routes de meilleure qualité, des ports plus efficients ou encore un réseau électrique plus fiable font partie des nombreuses améliorations d’infrastructure nécessaires pour rendre les pays plus attractifs aux yeux des investisseurs dont dépend la création d’emplois. Par ailleurs, l’Afrique a pris du retard sur le plan des nouvelles technologies.

Or, les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues un outil indispensable pour accroître l’efficience et développer l’innovation. Les économies africaines doivent donc à terme non seulement investir dans les infrastructures TIC mais aussi rendre leurs citoyens plus autonomes en les formant à utiliser au mieux ces technologies à des fins productives.

Le secteur privé n’est pas en reste : les entreprises peuvent soutenir les réformes et plaider en faveur de mesures qui renforcent la compétitivité à l’échelle nationale tout en apportant leur appui à des initiatives de facilitation des échanges transfrontaliers. Les partenariats public-privé peuvent également susciter des approches novatrices de la compétitivité.

« Les pays africains s’attachent actuellement à améliorer leur compétitivité et testent de nouvelles approches — comme les pôles de croissance — pour stimuler les investissements et instaurer une croissance durable », explique Gaiv Tata, directeur du secteur Finances et développement du secteur privé au sein de la Région Afrique de la Banque mondiale. « L’élargissement de l’accès et de l’entrée dans les marchés régionaux africains peut soutenir la création d’emplois ».

Actuellement, la Banque mondiale travaille à la constitution de centres d’activités économiques au Burkina Faso, à Maurice et au Niger : ces « pôles de croissance » ont vocation à attirer l’investissement dans des secteurs spécifiques.

Les banques peuvent de leur côté élargir leurs services de manière à fournir aux entrepreneurs les capitaux dont ils ont besoin pour développer leur activité. Selon le rapport, l’accès au crédit est la première des préoccupations des chefs d’entreprise en Afrique subsaharienne, qui déplorent aussi l’inadéquation des infrastructures.

Les clés du succès

La décennie de croissance dont a bénéficié le continent africain a instillé un sentiment d’optimisme face à l’avenir. Mais comme le montre le rapport 2013 sur la compétitivité de l’Afrique, si le continent veut tenir ses promesses, secteur public et secteur privé doivent porter ensemble les réformes qui renforceront sa compétitivité internationale et feront de la prospérité une réalité pour les Africains.

LES POINTS MARQUANTS

  • La croissance dont bénéficie l’Afrique n’a pas encore eu d’effet généralisé sur la pauvreté.
  • Un nouveau rapport sur la compétitivité de l’Afrique fait de la collaboration entre secteurs public et privé l’un des facteurs clés d’une prospérité partagée.
  • Cela passe par l’amélioration de l’accès des entreprises au crédit et le renforcement des infrastructures.

 

Thierry Barbaut
La Banque Mondiale

FMI: L’afrique sera le continent en pointe de l’économie mondiale

Le FMI place une fois de plus l’Afrique dans le top mondial du développement économique mondial

L’Afrique subsaharienne « devrait devenir une des régions  les plus dynamiques du monde, immédiatement après les pays en développement  d’Asie », a estimé samedi à Yaoundé une responsable du Fonds monétaire  internationale (FMI).

Croissance_africaine_chiffres« Nous prévoyons que la croissance du PIB (produit intérieur brut) en Afrique  subsaharienne passera de 5,1 % en 2012 à 5,4% cette année et à 5,7% en 2014 », a  affirmé Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du FMI, lors d’un  point presse à propos du dernier rapport du FMI, publié vendredi, sur les  perspectives économiques régionales.

« La forte croissance que continue d’enregistrer la Chine a été un atout de  résilience pour les pays africains. La Chine dévient un important partenaire de  l’Afrique Subsaharienne », a commenté Antoinette Sayeh dans une interview  transmise à la presse par ses services. Selon le FMI, le commerce bilatéral de  biens entre les deux parties est passé de 30 milliards de dollars en 2005 à 200  milliards en 2012.

 

Investissement et exportations

« Du côté des dépenses, ce sont essentiellement l’investissement et les  exportations qui ont alimenté la croissance (en Afrique subsaharienne en 2012),  tandis que, du côté de la production, les principaux moteurs ont été le  bâtiment, l’agriculture et les exploitations minières nouvellement entrées en  activité », souligne le rapport.

Le document cite des pays comme le Niger ou la Sierra Léone où « la  croissance s’est fortement accélérée » grâce aux ressources minières, ou encore  l’Angola avec le pétrole.

Côte d’Ivoire

« Parmi les États fragiles, l’événement le plus marquant a été le rebond de  la Côte d’Ivoire, où, d’après les estimations, la croissance de la production se  serait établie à près de 10% en 2012 » alors que « les États touchés par les  conflits ont subi un net repli de l’activité économique en 2012 », indique  encore le rapport.

Antoinette Sayeh a également relevé plusieurs facteurs de risques  susceptibles d’influencer négativement la croissance en Afrique subsaharienne:  la persistance de la crise dans la zone euro – l’Europe restant un des  principaux partenaires commerciaux sur le continent -, les conflits en  Centrafrique, dans l’Est de la RD Congo et au Mali, ainsi que d’éventuels chocs  pétroliers.

Thierry Barbaut

Les présidentielles à Madagascar déja sous le feu des critiques, « l’Amiral » Ratsiraka se présente à nouveau

Didier Ratsiraka

Un fiasco prévu pour les prochaines élections à Madagascar, le pays attend pourtant déjà depuis 2009…

ratsiraka-madagascarMarc Ravalomanana et Andry Rajoelina s’étaient engagés à ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles pour permettre enfin à la Grande Ile de sortir de cette interminable crise politique qui martyrise la population. Finalement, le premier a présenté son épouse et le second a déposé sa candidature in extremis. Et pour compléter le tableau, Didier Ratsiraka, dit l’Amiral, qui a présidé le pays pendant 23 ans avec le succès que l’on connait, se met également sur les rangs.

La loi électorale, qui exigeait que les candidats résident depuis au moins 6 mois dans le pays, ne sera pas appliquée puisque ni Mme Ravalomanana exilée en Afrique du Sud, ni M. Ratsiraka, citoyen de Neuilly sur Seine, ne satisfont ces conditions.

La SADC, qui mène de fastidieuses médiations depuis plusieurs années, se trouve ainsi ridiculisée par les deux protagonistes qui bafouent leurs engagements et lui infligent un sérieux camouflet : « Le sommet a exprimé sa vive préoccupation quant à la décision de la Cour électorale spéciale d’approuver des candidatures illégitimes pour l’élection présidentielle en violation de la Constitution malgache et de la loi électorale » a déclaré l’institution dans toute son impuissance.

« Pourquoi la SADC nous donne-t-elle des ordres ? La Cour électorale spéciale est souveraine sur ses décisions. (…) La SADC s’immisce trop dans les affaires malgaches ! » lui a vertement répondu l’Amiral.

Thierry Barbaut
Avec AFP

Centrafrique: Situation critique avec de nouveaux heurts entre la population et les rebelles sélékas

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Trois personnes ont été tuées dans la nuit de 9 au 10 mai à  Bangui dans des heurts entre civils et éléments de l’ex-rébellion de la Séléka,  désormais au pouvoir, selon une source policière.

Un accident de circulation en  serait à l’origine.

Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Regain des violences à Bangui après un accident sur la route. Un membre de la  Séléka « à bord d’un véhicule a heurté mortellement jeudi [9 mai, NDLR] en fin  d’après-midi un jeune de 17 ans au quartier Gobongo », à la sortie nord de la  capitale centrafricaine, a indiqué à l’AFP une source policière, qui a requis  l’anonymat.

Le chauffard a pris la fuite à pied, provoquant la fureur des habitants qui  ont alors « érigé des barricades sur la voie publique pour protester contre la  mort du jeune ».

« Venus récupérer le véhicule et dégager la voie, d’autres éléments de la  Séléka se sont heurtés aux manifestants et ont ouvert le feu, tuant deux  personnes et blessant deux autres », selon la même source.

« Apaiser la tension »

Le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, s’est rendu le même jour sur  les lieux « pour apaiser la tension », suivi le lendemain au matin du ministre  de la Sécurité, Noureddine Adam, qui a remis « une aide » de 200 000 FCA [300  euros, NDLR] aux parents de la victime pour les obsèques.

Le calme semblait revenu vendredi à Gobongo où la circulation est de nouveau  rétablie. La situation sécuritaire et économique demeure extrêmement tendue à  Bangui depuis l’arrivée au pouvoir de la Séléka il y a six semaines. Les  habitants y dénoncent la poursuite des pillages et exactions des ex-rebelles à  l’encontre des populations civiles.

Thierry Barbaut
Avec AFP

PIA Prix de l’Innovation pour l’Afrique: Les récompenses pour des projets Francophones

L’équipe sud-africaine d’AgriProtein a remporté  le Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA) 2013.

Une innovation tunisienne et  une sénégalaise ont également été récompensées.

ipaAgriProtein, une équipe de chercheurs sud-africains, a remporté le Prix de  l’innovation pour l’Afrique (PIA) 2013.

Le concept : collecter dans un  premier temps des déchets biodégradables pour nourrir des mouches qui  pondent des larves et dans un second temps, transformer ces larves en protéines  pour l’alimentation animale.

Cette innovation permet d’augmenter la valeur  nutritionnelle de la viande et réduire le coût de l’alimentation des animaux  pour les fermiers et les producteurs africains. Un concept innovant qui a séduit  le jury.

 

D’autres initiatives récompensées

eolienne-sans-pale-tunisiensLe PIA a également récompensé cette année deux  autres initiatives. La première, gratifiée d’un prix de 25 000 dollars pour son  potentiel commercial, est celle d’Hassine Labaied et Anis Aouini de Saphon  Energy. Cette start-up tunisienne de R&D a développé une éolienne sans pale.  Elle utilise une technologie inspirée des voiliers pour créer une énergie  rentable par le biais d’un mouvement de va-et-vient en 3D.

L’autre innovation récompensée est celle du  sénégalais Sanoussi Diakite. Il a reçu 25 000 dollars pour son innovation dans  la catégorie « impact social ». Le concept : une machine  électrique et thermique qui décortique 5 kilogrammes de fonio (une céréale  cultivée en Afrique de l’Ouest) en 8 minutes. La somme allouée à chaque lauréat  récompense leur innovation, ils sont libres de l’utiliser à leur  guise.

 

Une sélection multicritères

Les lauréats ont été sélectionnés parmi plus de  900 candidatures venant de 45 pays différents. Ils ont été retenus par un comité  composé d’investisseurs privés, de bailleurs de fonds, d’investisseurs en  capital-risque, d’entrepreneurs et de leaders du développement en quête de  nouvelles idées pouvant faire avancer l’Afrique.

Valeur marchande, originalité, perspectives  d’évolution, impact social et potentiel commercial des innovations, les critères  retenus sont multiples. « Le Prix de l’innovation pour l’Afrique récompense  les initiatives d’africains répondant à des enjeux propres à l’Afrique » a  insisté Jean-Claude Bastos de Morais, co-fondateur de la Fondation africaine  pour l’innovation et du PIA.

Encourager le développement par  l’innovation

Le PIA encourage les Africains à développer des  solutions créatives pouvant relever les défis auxquels le continent doit  faire face. « Il est temps pour les leaders du secteur privé, les bailleurs  de fonds et les gouvernements de travailler ensemble pour trouver des solutions  concrètes qui soutiendront la croissance économique du continent africain »  a repris Jean-Claude Bastos de Morais.

Fondé par la Fondation africaine pour  l’innovation et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, le  PIA a un objectif clair : encourager le développement du continent africain en  investissant dans l’innovation. François Bonnici, directeur du Centre Bertha  pour l’innovation sociale de la Graduate School of Business de l’université du  Cap (Afrique du Sud), a ainsi déclaré que « le PIA investit dans la meilleure  ressource que possède l’Afrique : son capital humain ».

Thierry Barbaut
Avec JeuneAfrique.com

 

Cameroun : premiers commentaires sur le Code d’incitation des investissements privés

Le Cameroun s’est très récemment doté d’un « Code d’incitation des investissements privés » voté le 18 avril 2013 (loi n°2013/004), qui  établit un nouveau régime pour l’investissement privé sur le territoire camerounais.

L’ambition affichée par ce texte est d’attirer les investissements productifs en vue de développer les activités orientées vers la promotion d’une croissance économique forte, durable et partagée, ainsi que l’emploi.

Les investissements au sens de cette loi sont les opérations relatives à la création, à l’extension au renouvellement, au réaménagement d’actifs et/ou à la transformation d’activités (article 2, al. 1er) dans les domaines autres que les secteurs pétrolier amont, minier et gazier, ainsi que le régime général des contrats de partenariat (article 2, al.3).

Le bénéfice des incitations au titre de ce code n’est pas automatique, les investissements éligibles devant être constatés par un arrêté conjoint du Ministre en charge de la promotion des investissements, du Ministre des finances et du Ministre du commerce (article 3). Pour en bénéficier, l’investissement concerné doit être compris entre 5 et 25 millions de Francs CFA.

Les incitations accordées sont de nature diverse : fiscales, douanières, administratives et financières. Au titre des incitations fiscales et douanières, remarquons que des facilités sont donc accordées aux investisseurs pendant la phase d’installation et d’exploitation, sans que cela puisse excéder 5 ans. Ces incitations prennent la forme d’exonérations de droits d’enregistrement pour les actes de création de société ou d’augmentation de capital ; exonérations de la TVA sur les prestations de services liées à la mise en place du projet et provenant de l’étranger ; exonérations de la patente ; exonérations  des taxes et droits de douane sur tous les équipements et matériels liés au programme d’investissement.

Au titre des incitations financières et administratives, l’investisseur a le droit de disposer librement de ses fonds, des dividendes et des produits de cessions d’actions sur le territoire camerounais et peut le rapatrier librement à l’étranger (article 12). Cet avantage est étendu au personnel expatrié employé par l’investisseur.

Pour concrétiser ces avantages, l’Etat camerounais s’engage à mettre en place un visa spécifique et un guichet d’accueil dans tous les aéroports du territoire national pour les investisseurs.

cameroun-droit-entrepriseOutre les incitations de droit commun, le Gouvernement camerounais a également créé des incitations spécifiques à certains secteurs d’activités économiques jugés prioritaires pour le développement du Cameroun.

Ainsi, les investissements concernant le développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage ; le développement de l’offre touristique et des loisirs, de l’économie sociale et de l’artisanat ; le développement de l’habitat social ; l’encouragement du développement des régions par la décentralisation, peuvent bénéficier de facilités telles que l’exonération de la TVA sur les crédits ou l’exonération de la taxe foncière.

Quant aux entreprises exportatrices, elles bénéficient de l’exonération du droit de sortie sur les produits manufacturés localement, et du régime dit du perfectionnement actif prévu par le Code des douanes.

Relevons que ce texte doit être lu conjointement avec certaines dispositions de la Charte des investissements du Cameroun en date du 19 avril 2002, modifiée par l’ordonnance du 13 mai 2009. En effet, l’investisseur qui prétend au bénéfice des incitations prévues par le nouveau Code est soumis au régime de l’agrément qui est défini par l’article 19 al. 4 de la Charte des investissements.

De même, s’inscrivant dans la mouvance des codes d’incitation aux investissements sectoriels (comme le code gazier et la loi régissant le secteur de l’électricité), le Code des investissements du 18 avril 2013 privilégie les modes alternatifs de règlement des différends commerciaux. Ainsi, l’article 26 de ce texte rend obligatoire le recours aux procédures de règlement amiable des différends, et, en cas d’échec, dispose que la voie privilégiée sera l’arbitrage devant une instance arbitrale reconnue par l’Etat du Cameroun.

Par comparaison, enfin, l’on peut constater, et éventuellement regretter, que ce code ne se soit pas inspiré du récent Code des investissements de Côte d’Ivoire, précédemment commenté (Newsletter n°8),  pour encourager aussi les investissements innovants et les investissements « verts » (l’article 14 de ce nouveau Code n’envisageant que la lutte contre la pollution et la protection de l’environnement (article 14) mais sans prévoir de volet incitatif).

 

Auteur : Cabinet d’avocats BATTAJON, Me Romain Battajon, Avocat aux Barreaux de Paris & Kinshasa

http://www.cabinet-battajon.com/

Thecla Mbongue: « Les développeurs africains ne doivent pas produire des apps uniquement pour les Africains »

Thecla Mbongue, Senior Research Analyst chez Informa Telecoms & Media, membre du jury ATP 2013, livre son avis sur l’innovation africaine dans le secteur des applications.

ATP décerne cette année un prix de l’application innovante. Sur quels critères ces awards seront-ils attribués ?

Thecla Mbongue : Les critères d’attribution de ces Awards comprennent bien sûr l’innovation du service, en rapport à ce qui existait jusqu’à son lancement mais aussi la facilité d’utilisation du service, la disponibilité du service sur toutes sortes de terminaux, le coût du service ou encore l’impact sur l’expérience du consommateur vis-à-vis du mobile ou tout simplement sur sa vie de tous les jours.

Quelles sont les applications mobiles les plus utilisées par les utilisateurs des réseaux mobiles en Afrique ?

Thecla-MbongueThecla Mbongue : A présent, les applications les plus utilisées sont celles disponibles via SMS ou USSD (système interactif de messagerie) car tous les terminaux supportent ces fonctionnalités. Les plus populaires incluent les interfaces des réseaux sociaux (Facebook, 2Go, Twitter …), de moteurs de recherche (Google SMS), le ringback tones (tonalité d’appel personnalisée), le transfert de fonds (MTN Mobile Money, Orange Money, M-Pesa…).

Sur les téléphones plus sophistiqués tels que les smartphones, les utilisateurs sont toujours friands d’applications qui leur permettent de communiquer avec leurs proches (réseaux sociaux, WhatsApp) ou encore des applications qui leur permettent de s’informer sur l’actualité en général et le sport (surtout le football) en particulier.

Les tendances varient bien sûr selon les pays, comme par exemple une forte utilisation d’applications liées à la circulation dans les centres urbains en Afrique du Sud ou encore les plateformes dédiées aux films nigérians.

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Sur quels axes stratégiques les développeurs devraient-ils s’orienter pour satisfaire les besoins exprimés par les Africains ?

Thecla Mbongue : Le défi des développeurs est tout d’abord d’exercer une activité rentable. L’Afrique est un grand continent et rien qu’au sein de chaque pays les besoins des utilisateurs divergent. Le besoin urgent est de disposer d’applications qui améliorent le quotidien surtout dans les zones rurales. Il s’agit d’applications qui permettent d’accéder à distance aux services administratifs de base. On peut prendre pour exemple la déclaration des naissances par SMS lancée au Sénégal en 2011 en partenariat avec Orange, ou encore ce mois de mars 2013 en Côte d’Ivoire (Môh Ni Bah).

Un autre exemple est celui du Cardiopad, tablette conçue par un développeur camerounais et destinée à diagnostiquer et à suivre à distance les maladies cardio-vasculaires. Ces projets sont tout d’abord conçus pour des populations qui ont peu de moyens et auprès desquelles on ne peut espérer récupérer beaucoup d’argent ; de telles situations confrontent les développeurs à des problèmes de financement.

Les développeurs africains peuvent se tourner vers des segments plus lucratifs en termes de revenus générés par le téléchargement (divertissement, actualités…). Cependant, pour augmenter leurs opportunités de gains financiers, ils ne devraient pas se cantonner à produire des applications uniquement pour les Africains mais qui pourraient être exportées à travers le monde.

Si le plus gros des applications utilisées par les Africains aujourd’hui ont été développées sur d’autre continents, les développeurs africains devraient aussi partir à la conquête du reste du monde.

Entretien paru dans le magazine Réseau Télécom Network No 61.

La BAD organise un atelier sur les dérivés et les marchés des produits de base en Afrique à Abidjan

La Banque africaine de développement organise un atelier panafricain sur les produits dérivés et les marchés des matières premières à l’intention des régulateurs africains.

Cet atelier se déroulera à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 6 au 10 mai 2013.

L’atelier de formation fera le suivi de la première conférence panafricaine des régulateurs africains des marchés des matières premières, organisée l’année dernière à Gaborone, au Botswana. Il dotera les bourses des valeurs et les marchés de capitaux en Afrique des compétences stratégiques et techniques requises pour concevoir un cadre juridique et réglementaire des produits dérivés et bourses des matières premières répondant aux normes internationales en vigueur.

A la fin de l’atelier de Gaborone l’an dernier, les participants avaient identifié les tâches qui attendent les gouvernements, les banques centrales et les agences de régulation, s’ils veulent relever les défis en matière de réglementation et de renforcement des capacités pour soutenir l’innovation, le développement ainsi que l’intégration des dérivés et des marchés des produits de base en Afrique.

 

african-development-bankLa formation de cette année devrait faire l’état des lieux des bourses des produits de base en Afrique, et évaluer l’environnement politique, juridique et réglementaire dans lequel les échanges s’opèrent. L’atelier analysera également ce que font les donateurs et les banques multilatérales de développement, ainsi que les initiatives menées aux niveaux national, régional et continental pour développer les échanges de produits dérivés.

S’inspirant des leçons de la crise financière mondiale, le discours sur les politiques internationales voit dans les produits dérivés des instruments de gestion des risques d’une importance cruciale pour les chaînes de produits de base, les entreprises, les banques, les institutions financières et les investisseurs. Ces instruments peuvent améliorer la liquidité, la stabilité et la solidité des systèmes financiers, tant qu’ils sont structurés et réglementés de manière appropriée.

Dans cette perspective, la réforme de la réglementation mondiale s’appuie sur  la négociation des contrats de dérivés par l’échange, d’une part, et de l’autre par l’apurement des obligations liées aux dérivés, à travers les chambres centrales de compensation de contrepartie (central counterparty clearinghouses, CCP).

Sur le continent, en dehors de l’Afrique du Sud, il n’existe encore ni échanges de dérivés ni de chambres centrales  de compensation de contrepartie. Cependant, on reconnaît de plus en plus que des marchés efficaces de produits financiers et de matières premières sont une condition préalable à un développement équitable, inclusif et durable.

Cette exigence a été exprimée dans des documents de politique importants, entre autres, le Plan d’action  d’Arusha et la Déclaration sur les produits de base africains de l’Union africaine, de 2005, ainsi que dans le communiqué final du sommet tripartite des chefs d’Etat et de gouvernement COMESA-EAC-SADC, de 2008.

Thierry Barbaut
Avec APO

Ghana: 110 millions de préservatifs Chinois défectueux retirés de la circulation

Au Ghana, plus de 110 millions de préservatifs ont dû être retirés de la circulation pour cause de mauvaises qualités.

Les autorités sanitaires ghanéennes ont mis en garde les Ghanéens et en particulier les centres de santé contre les préservatifs récemment importés de Chine. Ces livraisons ont eu lieu à la fin de l’année 2012, leur distribution a ensuite commencé en février dernier, et les autorités auraient identifié la faiblesse des préservatifs la semaine dernière.

Preservatif-defectueux-ghanaLes détails de l’affaire devraient être connus la semaine prochaine, mais les autorités ghanéennes l’ont confirmé : plus de 110 millions de préservatifs récemment distribués gratuitement au Ghana sont défectueux et ont dû être retirés de la circulation.

La FDA, autorité pour l’alimentation et les médicaments, a reçu la semaine dernière les tests de fiabilité de ces préservatifs de la marque Be Safe, « soyez prudents » en anglais, et révèle que ces produits sont trop petits, trop légers, trop fins et craquent donc plus facilement qu’un préservatif standard.

Fabriqués en Chine par les deux entreprises pharmaceutiques Yikang et Nantong Junghua, ils vont maintenant être récupérés et détruits.

Joint par RFI, un représentant de l’Onusida a pu confirmer ces informations et assurer que la FDA ghanéenne a bloqué les distributions de ces préservatifs, il y a quelques jours. Il a également annoncé qu’une réunion aurait lieu sur le sujet au sein du gouvernement ghanéen, mardi prochain, pour déterminer les détails de l’affaire. Cette réunion devra notamment déterminer les organismes qui ont été en charge de ces importations et du choix des compagnies pharmaceutiques chinoises.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se refuse pour l’instant à tout commentaire. La FDA a appelé tous les Ghanéens à communiquer de plus amples informations aux autorités le cas échéant. Selon l’ONU, sur une population de 25 millions d’habitants, le Ghana compterait 230 000 personnes porteuses du VIH.

Thierry Barbaut
Avec RFI

Ghana – Chine: Complications et dépendances dans différents business

La puissante Chine joue au chat et à la souris avec le petit Ghana…

Sinopec, la compagnie chinoise No 1 des hydrocarbures consent finalement à reprendre les travaux de construction de l’usine de traitement de gaz d’Atuabo qu’elle avait suspendus la semaine dernière en menaçant de se retirer du projet. Sur le chantier, les ouvriers ghanéens avaient été enjoints de rendre les outils de travail qui leur avaient été confiés et les ouvriers chinois avaient retiré du site tous les équipements de construction et les engins lourds.

Chine_Afrique-afriqueLa cause de cette brouille, le non-paiement de la facture de la première tranche des travaux… qui devaient être financés par un prêt de 3 milliards de dollars accordé par la China Development Bank (CDB). Prêt qui tarde à se concrétiser.

Pourtant, c’est en aout 2011 que le DG de la Ghana National Gas Company, George Sipa-Adzah Yankey, annonçait aux médias un premier accord conclu avec la China Development Bank : « Nous avons sécurisé 800 millions de dollars pour lancer le projet », à savoir un gazoduc qui permettra au Ghana de produire 3,4 millions de m3 de gaz à partir de 2013, essentiellement depuis le champ offshore de Jubilee exploité par la compagnie britannique Tullow Oil.

Puis en avril 2012, John Dramani Mahama, alors vice-président du Ghana, signe un accord de prêt de 3 milliards $ avec China Development Bank comprenant les 850 millions déjà annoncés 8 mois plus tôt pour financer le fameux projet gazier dont l’essentiel des travaux devront obligatoirement être confiés à Sinopec.

Mais depuis quelques mois les relations du Ghana avec Chine ont connu plusieurs accrochages. Le ministre en charge des Ressources naturelles, Alhaji Inusah Fuseini, hausse le ton contre un afflux de mineurs chinois clandestins qui se ruent sur le secteur minier ghanéen et qui offrent une « mauvaise image de la Chine qui pourrait entacher les relations en plein essor entre les deux pays ». Accra annonce une « tolérance zéro » pour les Chinois qui ne respecteraient pas les lois du pays.

Quelques semaines plus tard, c’est Thomas Amedzro, responsable de l’Agence ghanéenne de l’alimentation et du médicament qui dénonce la livraison par la Chine de 120 millions de préservatifs défectueux. Et enfin, le mois dernier, le gouvernement ghanéen procède manu militari à l’expulsion de mineurs chinois clandestins.

Y a-t-il un lien de cause à effet ? Toujours est-il que le prêt de China Development Bank, signé il y a bientôt deux ans, n’est toujours pas décaissé, alors que Sinopec, qui s’est vu attribué le mandat de réalisation de la centrale, réclame avec fermeté le paiement de sa facture…

Le DG de la Ghana National Gas Company, George Sipa-Adzah Yankey vient de partir en mission en Chine tenter d’obtenir des dirigeants de la China Development Bank la concrétisation du prêt et son décaissement aussi rapide que possible…

Thierry Barbaut
Avec AgenceEcofin.com

 

Ghana: Un ancien millionnaire de Microsoft quitte tout pour former les futurs leaders de l’Afrique

Patrick Awuah est un ancien cadre de Microsoft qui a gagné et a fait gagner des millions à la firme.

Mais de temps en temps, alors qu’il vivait aux Etats-Unis, Patrick Awuah se demandait ce qu’il pouvait faire pour son pays.

Patrick-Awuah-info-afriqueAprès 20 ans passés aux Etats-Unis il décide de retourner dans son Ghana natif avec sa famille pour y créer une Université qui formerait de futurs dirigeants. Il a donc formé l’Université Ashesi à Accra, la capitale (Ashesi voulant dire « départ » dans son dialecte Twi).

Patrick explique qu’il a songé à retourner en Afrique dés qu’il est devenu parent, pensant que c’est de sa responsabilité et de celle des gens comme lui de donner un souffle nouveau au continent.

Pour Awuah les écoles du Ghana sont trop basées sur l’apprentissage par coeur au lieu d’enseigner aux étudiants à réfléchir par eux-mêmes et à résoudre des problèmes concrets.

 

En 2003 Patrick Awuah a commencé par louer un immeuble à Accra et y a installé une petite salle de classe, une cafétéria pour 30 élèves.

A ce jour il est à la tête de 9 immeubles et un énorme campus pouvant accueillir 500 étudiants, disposés sur 40 hectares à Berekuso, ville située à une heure de route d’Accra.

UN MILLIONNAIRE QUTTE MICROSOFT POUR EDUQUER LES FUTURS LEADERS AFRICAINS - Patrick Awuah - Ashesi University

 

Cette année son Université fêtera ses 10 ans et si il admet que quitter les Etats-Unsis, la sécurité de son emploi, ne furent pas chose facile, il rentre désormais dans ses frais et est entièrement satisfait de sa décision.

La scolarité dans l’Université Ashesi coûte 9000 dollars l’année tous frais confondus + hébergement. L’homme qui avait commencé ses études au Ghana pour les terminer aux Etats-Unis où il obtint un emploi au sein de Microsoft, peut se vanter d’être un parfait exemple pour son pays. Il invite d’ailleurs la communauté internationale à revenir dans 30 ans en Afrique car, il en est sûr, les Universités les plus compétitives se trouveront là-bas.

Thierry Barbaut

Centrafrique: Les chefs d’états se mobilisent pour sortir la RCA de l’impasse, situation toujours chaotique à Bangui

Des ministres des Affaires étrangères d’Afrique centrale se sont réunis, le 2 mai, à Brazzaville pour évoquer, à huis clos, la crise en Centrafrique où l’instabilité demeure, un peu plus d’un mois après la prise de pouvoir par la coalition Séléka.

La question centrafricaine est de nouveau au cœur des préoccupations des dirigeants de l’Afrique centrale. Les chefs de la diplomatie de la Centrafrique, du Tchad et du Gabon ont participé, le 2 mai, à une première réunion régionale de suivi au ministère des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville. Le ministre de la Défense du Tchad et le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo étaient également présents, rejoints par la ministre des Affaires étrangères du Rwanda en fin d’après-midi.

Michel Djotodia-president-centrafriqueLe président congolais Denis Sassou Nguess, médiateur de la crise centrafricaine, n’a pas présidé cette rencontre qui durera deux jours. Seul chef d’État étranger à participer à la réunion, le sud-africain Jacob Zuma, lui, était accompagné de trois de ses ministres dont celui des Affaires étrangères.

Aucun ordre du jour précis n’a pas été dévoilé. Cependant, lorsque le principe de la réunion de suivi avait été décidé le 18 avril – au cours d’un sommet des présidents d’Afrique centrale au Tchad – il était question, sans plus de précision, d’accompagner la transition en Centrafricaine. Il devrait donc être question notamment de l’accompagnement financier du pays, qui est l’un des plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole…) encore inexploitée.

Incertitude

Bangui sollicite par ailleurs le déploiement de 2 000 soldats pour rétablir l’ordre. Le principe en semble acquis mais la mise en application apparaît encore plus difficile. L’Afrique du sud avait déployé, dans le cadre d’un accord de défense aux contours obscurs, des soldats en Centrafrique pour défendre le régime du président François Bozizé. Quatorze d’entre eux avaient trouvé la mort dans des combats, le 23 mars, contre les rebelles de la Séléka dans la capitale centrafricaine.

Lors du précédent sommet régional à N’Djamena, les dirigeants d’Afrique centrale avaient promis de quadrupler les effectifs de la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac), qui peine à mettre fin à l’anarchie. Une force qui pourrait être alors forte de 2 000 hommes. Mais, pour l’heure, le calendrier de leur déploiement n’a pas été fixé.

Appels à contributions

À plusieurs reprises, depuis sa prise de pouvoir en mars, le nouveau dirigeant centrafricain Michel Djotodia, de son côté, appelle « tous » les partenaires du pays à se mobiliser, et en particulier l’Union européenne. « L’organe de transition en place n’a pas un sou dans sa caisse pour fonctionner », avait soutenu son homologue tchadien, Idriss Déby, au sommet sur la Centrafrique d’avril. « Il est urgent que les partenaires et les pays amis apportent leur contribution financière aux organes de la transition pour remplir sa mission », avait-il lancé.

Depuis la chute de François Bozizé, les nouveaux hommes forts du pays peinent à remettre en route un appareil de production détruit par les évènements, alors que Bangui reste en proie à l’insécurité et aux pillages ayant donné lieu à des accrochages entre civils et membres du Séléka. Quant aux fonctionnaires, ils ne perçoivent toujours aucun salaire.

Thierry Barbaut

Madagascar: Andry Rajoelina sera bien candidat à sa propre succession contre …49 prétendants

Il s’était engagé à ne pas se présenter, mais il s’est apparemment ravisé.

Le président de la HAT, Haute Authorité de Transition, Andry Rajoelina est le candidat surprise de la liste officielle publiée ce vendredi 3 mai par la Cour électorale spéciale (CES).

Il fait partie des 41 personnalités autorisées à concourrir à l’élection présidentielle, qui devrait avoir lieu entre juillet et septembre prochains.

andry_rajoelina_info-afrique.comL’homme fort de Madagascar ne sera pas seul dans cette élection. Il aura face à lui Lalao, la femme de son adversaire de toujours, l’ancien président Marc Ravalomanana, reversé en 2009 par M. Rajoelina et qui vit toujours en exil en Afrique du Sud.

Elle est finalement autorisée à représenter la mouvance de son mari malgré le fait qu’elle soit inélligible selon le code électoral -en raison de son retour tardif d’Afrique du Sud, elle ne remplit pas l’obligation d’être résident au moins six mois à Madagascar avant l’élection.

Didier Ratsiraka, ancien chef d’Etat malgache âgé de 76 ans, sera lui aussi de la partie. M. Ratsiraka a occupé le pouvoir malgache de 1975 à 1993, puis de 1997 à 2002. Lui aussi est rentré tardivement de son exil en France, mais la CES estime que l’absence des deux candidats « résulte de faits et de circonstances indépendantes de leur volonté de rentrer à Madagascar ».

Au départ, la CES avait reçu 49 dossiers de candidature. M. Rajoelina ne figurait pas dans cette liste, car il avait accepté de ne pas briguer la présidence, comme son rival exilé, par mesure d’apaisement et sous la contrainte de la communauté internationale.

« En ce qui concerne la candidature de M. Andry Nirina Rajoelina », la Cour justifie son choix par son souci de respect « du principe de la liberté de tout citoyen de se porter candidat à toutes les élections afin de permettre à tout un chacun de choisir librement celui ou celle qui dirigera leur destinée, pour instaurer un climat d’apaisement permettant de tenir des élections justes, crédibles et acceptées par tous. »

L’élection présidentielle malgache a été mise en place pour mettre fin à quatre ans d’instabilité politique et économique sur la Grande île. Le premier tour est prévu le 24 juillet. Le deuxième, le 25 septembre.

Thierry Barbaut
Avec RFI

Côte d’Ivoire & éléctions: Les Ivoiriens sont insatisfaits de leur gouvernement

Les élections municipales du 21 avril en Côte d’Ivoire, qui étaient censées être disputées entre les membres de la coalition gouvernementale actuelle, ont vu les candidats indépendants obtenir plus de sièges que chacun des deux principaux partis de cette alliance.

Ce comportement des électeurs insinue une possible insatisfaction des citoyens ivoiriens vis-à-vis du président Alassane Ouattara au niveau local.

Landry Kuyo, secrétaire général du réseau ‘My Wazy Network’, une organisation de jeunes qui fait la promotion de la participation politique, a déclaré à IPS qu’il croyait que la force des candidats indépendants au niveau national insinuait que la population était agacée par Ouattara et les partis politiques en général.

« La population n’a pas confiance dans les partis politiques », a-t-il dit. « Elle veut écouter les candidats qui développeront leurs quartiers, pas les politiciens. C’est pourquoi les candidats indépendants font appel à elle ».

Ouattara-elections ivoiriensLes résultats officiels publiés le 26 avril ont montré que les candidats indépendants ont obtenu 72 sièges, contre 65 pour le Rassemblement des républicains (RDR) de Ouattara, et 49 pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié. Le taux de participation pour ces élections était de 36,44 pour cent, selon la Commission électorale indépendante.

Les plateformes de chacun des candidats présentaient essentiellement des projets de développement locaux, tels que des propositions d’amélioration des écoles, centres de santé, marchés et des systèmes de transport.

Toutefois, plusieurs candidats ont cité l’emploi des jeunes et la réconciliation comme étant des questions plus importantes qu’ils espéraient aborder. Ouattara a été crédité du fait d’avoir relancé l’économie depuis son arrivée au pouvoir, bien qu’au niveau local cela ne se soit pas nécessairement traduit par une amélioration significative de la qualité de la vie.

« Le succès des candidats indépendants a été la principale surprise de ces élections, qui semblent avoir été plus disputées que prévu au début malgré la décision du FPI (Front populaire ivoirien de l’ancien président Laurent Gbagbo) de boycotter les élections », a expliqué à IPS, Samir Gadio, un analyste des marchés émergents basé à Londres chez Standard Bank.

« Cela insinue que le processus démocratique se développe et que divers appareils de parti commencent peut-être à perdre progressivement leur influence auparavant grande sur la société ivoirienne ».

Le scrutin de 21 avril était la première occasion pour les Ivoiriens de choisir des dirigeants municipaux et régionaux depuis plus d’une décennie, en raison d’une crise politique prolongée qui a rendu impossible l’organisation des élections locales.

La crise s’est soldée par cinq mois de violences qui ont tué au moins 3.000 personnes après que Gbagbo a refusé de quitter le pouvoir bien qu’il ait perdu au second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010 au profit de Ouattara. Gbagbo a été arrêté en avril 2011 suite à une intervention de la France et des Nations Unies.

Le FPI de l’ancien président a choisi de boycotter les élections locales, tout comme il avait boycotté les élections législatives en 2011.

Cette situation semblait laisser le champ libre au RDR et au PDCI, dont le soutien pour Ouattara en 2010 a permis de le propulser à la victoire.

Mais, plusieurs des soi-disant candidats indépendants étaient en réalité des membres du FPI qui se sont opposés à la décision du parti de boycotter le scrutin. Le FPI a ouvertement reconnu cela dans une déclaration annonçant la suspension de 15 candidats qui avaient décidé de se présenter.

D’autres candidats indépendants avaient des liens avec le RDR ou le PDCI mais n’ont pas été choisis pour représenter ces partis dans les élections locales.

C’était le cas de Farikou Soumahoro, un candidat indépendant dans le quartier d’Adjamé, à Abidjan, qui était autrefois un organisateur pour le RDR. Il n’a pas été retenu lors de la sélection officielle pour les élections municipales, et il a perdu au profit du candidat du RDR par seulement 1.000 voix, incitant ses partisans à descendre dans les rues pendant deux jours en signe de protestation.

Mais bien que certains candidats indépendants aient des liens clairs avec la coalition, ils se présentaient encore comme des outsiders, rivalisant avec les candidats officiellement retenus qui ont bénéficié des ressources financières et des bases de soutien des partis.

Pendant toute la période de campagne de deux semaines, il y a eu peu de débats sur des questions nationales. Néanmoins, beaucoup de candidats du RDR se présentaient comme des champions des politiques nationales de Ouattara, promettant d’aider à les mettre en œuvre sur le terrain.

Kafana Koné, un ancien ministre du gouvernement, qui a réussi à être élu sur le ticket du RDR dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, se vantait d’une plateforme de 10 points qui comprenait l’amélioration des systèmes de transport et des marchés locaux. Mais lorsqu’on lui a demandé pourquoi les électeurs devraient le choisir par rapport à son rival du PDCI, il a d’abord évoqué sa loyauté au programme du président.

« Nous avons connu quelques années difficiles, mais maintenant, nous avons installé Alassane Ouattara comme chef de l’Etat et accordé au RDR le contrôle de l’Assemblée nationale », a-t-il dit à IPS. « Maintenant, nous devons nous assurer que le RDR a le contrôle au niveau local pour garantir la meilleure mise en œuvre du programme du président. Je ne suis rien d’autre qu’un soldat de la mise en œuvre de ce programme ». (FIN/2013)

Robbie Corey-Boulet
Pour IPS

Etude et chiffres: 5 questions pour comprendre le business de la drogue en Afrique

Ils ont bâti leur fortune sur les failles des Etats, la mondialisation des filières et la demande croissante des marchés européens et américains.

Knowdys vous offre cinq clés pour comprendre le business des trafiquants de drogue africains au 1er trimestre 2013.

Synthèse des résultats.

 

Qui sont-ils ?

Pour réaliser la cartographie des acteurs, Knowdys s’est appuyé sur cinq Etats qualitativement et quantitativement représentatifs des pays ayant comptabilisé les plus importantes saisies de drogue en Afrique de 2011 à 2012 : le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigeria et le Libéria. Soustraits par la justice américaine depuis peu, les barons ci-après sont les symboles vivants de ceux qui tiennent le business de la drogue au sud du Sahara.

  • Le Nigérian Chigbo Peter Umeh (dit Mike), âgé de 45 ans, courtier spécialisé en stupéfiants de provenance sud-américaine.
  • Le Ghanéen Nathaniel Français (dit l’expert), âgé de 52 ans. Coordonnateur des importations de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud vers le Liberia par voie maritime.
  • Le Guinéen José Américo Bubo Na Tchuto (dit Bubo) âgé de 64 ans, ancien chef d’état-major de la Marine bissau-guinéenne.
  • Le Malien Baba Ould Cheikh (dit Baba), maire de Tarkint, âgé de 48 ans, homme d’affaires réputé et fin négociateur, recherché depuis la vérité sur l’incendie de « Air Cocaine ».
  • Le Ghanéen Kudufia Mawuko (dit Marco) âgé de 57 ans, logisticien dans la contrebande maritime, accusé d’importation de cocaïne aux États-Unis.

Comment font-ils ?

Contrairement à ce qu’écrivit Simone de Beauvoir dans Les Mandarins, les drogués africains ne veulent pas droguer tout le monde. Les douaniers européens qui attendent de petits porteurs à Roissy ou Heathrow en arrêtent de moins en moins depuis 2010 […]. Dans le même temps, le pourcentage de drogue transitant par l’Afrique de l’Ouest connait une croissance exponentielle sur le marché européen dont la demande a été multipliée par deux au cours des 12 dernières années.

cocaine-afrique-cocaineRares sont les trafiquants africains qui ont lu Cocteau. Pourtant les plus puissants parmi eux savent que, dans ce business ultrasensible, l’instinct de trafiquant demande à être dressé par la méthode, mais que seul l’instinct aide à découvrir une méthode qui lui soit propre et grâce à laquelle il peut dresser son instinct.

Ceux qui l’ignorent paient cher leur liberté. Le 17 mai 2009, lorsque le baron de la drogue nigérian Umeh rencontre les officiels libériens et un indicateur de la DEA, il fait des révélations de première importance pour prouver qu’il est un professionnel. Il leur avoue par exemple que ses associés et lui ont déjà acheminé 900 kilos de cocaïne en Guinée Bissau, et quasiment l’équivalent en Guinée Conakry et au Libéria. Umeh est tombé quelques jours plus tard.

[…] « Pour explorer le champ des possibles, comme l’écrivait Reeves, le bricolage reste la méthode la plus efficace ». Les Africains inscrits sur la Liste noire des trafiquants de drogue établie par Washington ont tous tété le sein des séries américaines dans les années 90, travaillé en contrebande de cocaïne pour les cartels latino-américains dans les années 2000, avant d’établir leurs propres process.

 

LE TRAFIC DE DROGUE EN AFRIQUE DE L'OUEST RECULE FORTEMENTExemple concret : une à deux fois par mois, un avion affrété par des narcotrafiquants sud-américains se pose en Guinée-Bissau.

Charge moyenne de cocaïne par vol : 700kg. Pour garantir le succès absolu des opérations, les lieux d’atterrissage sont sanctuarisés. La nuit tombée, des pistes improbables sont éclairées à l’aide des groupes électrogènes et sécurisées par des éléments des forces armées locales […] D’après les investigations de Knowdys sur la « filière bissau-guinéenne », les trois points de livraison les mieux sécurisés pour les trafiquants africains au premier trimestre 2013 sont, par ordre croissant, Gabu, Cacheu et Batafu.

Au lieu de quitter Bissau par vols directs pour les aéroports de Casablanca, Dakar ou Lisbonne (plus surveillés qu’il y a cinq ans), une partie de la drogue passe par la route pour atteindre la Casamance, la Mauritanie et le Maroc.

L’autre partie, plus importante, voyage par conteneurs vers l’Europe. Dans cette filière, seul le Renseignement criminel permet d’identifier et d’intercepter la drogue. Le volume du trafic maritime est tel, en effet, que le moindre ralentissement pour cause de contrôle peut rapidement provoquer un engorgement préjudiciable aux affaires et porter atteinte à l’image des Ports européens dont les plus importants sont en concurrence.

 

Que risquent-ils ?

« En toute affaire, les bénéfices sont en proportion avec les risques. » Cette vérité énoncée par Balzac dans La Maison de Nucingen en 1830 est valable pour les trafiquants de drogue africains en 2013. Plus que quiconque, ils en ont conscience. D’ailleurs, « Dieu ne leur pas laissé le choix », déclarent leurs soutiens sous anonymat. En face, l’opposition « soft » et « hard » menée par les Etats-Unis et leurs alliés africains et non-africains est sans merci.

[…] Après la lutte contre le terrorisme, la guerre contre la drogue est, en effet, le deuxième axe majeur de l’intervention des forces américaines en Afrique. Hormis le financement des programmes de soutien aux « Failed States », Washington a renforcé les moyens d’action de la Drug Enforcement Administration (DEA). Le service de police fédéral américain contribue à la formation de la police anti-narcotique dans plusieurs Etats tels que le Ghana, le Nigeria, le Libéria ou le Kenya. A titre d’exemple, l’exercice du 13 juillet 2012 au Sénégal a regroupé les troupes de quatre pays africains : le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée et le Sénégal.

Le 11 avril 2013, l’ex-président capverdien, Pedro Pires, s’exprimant au nom de la Commission ouest-africaine des drogues, créée en 2013 par Kofi Annan, a appelé à promouvoir les Etats africains forts et à renforcer la coopération internationale pour freiner le trafic de drogue. En attendant, les trafiquants africains, dont la plupart retournent les infiltrés et arrosent les fonctionnaires corrompus, ont plus à craindre de leurs concurrents sud-américains que des forces antidrogue africaines […].

Que gagnent-ils ?

Le paradoxe, c’est que « l’argent est la drogue la plus trompeuse qui soit, car elle nous donne l’illusion de pouvoir contrôler notre destin », écrivait Douglas Kennedy en 2009 dans Quitter le monde. Bien qu’ils soient difficiles à évaluer, les profits des trafiquants de drogues africains se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. D’après les investigations de Knowdys intelligence économique au premier trimestre 2013, un kilo de cocaïne dont la pureté avoisine les 70% sur le marché de gros rapporte entre 70.000 et 75.000 euros […].

drogue-trafic-afriqueAprès avoir travaillé comme dealers pour les barons de la drogue sud-américains, les trafiquants africains ont désormais leurs propres « structures ». Sur le terrain, le pouvoir a changé de mains. Certes, la majeure partie de la cocaïne arrive toujours via les cartels latino-américains, mais la participation directe de ces derniers dans la région est en chute libre. A leur place, quelques groupes ouest-africains assez bien structurés ont créé leurs propres systèmes de transport et de distribution de stupéfiants indépendants. Dans un pays comme le Nigéria, ils produisent leur propre méthamphétamine à grande échelle. Résultats : sur son chemin vers l’Europe, la cocaïne laisse environ 1,25 milliards de dollars en Afrique de l’Ouest chaque année.

Mais l’Afrique de l’Ouest n’est pas seule. La croissance exponentielle des saisies et des arrestations indiquent que l’Afrique orientale prend de l’importance en tant que plaque tournante du trafic d’héroïne. Les investigations de Knowdys montrent que les ports de Djibouti, d’Erythrée, du Kenya et de Tanzanie, notamment, constituent progressivement des lieux de transit pour les grandes expéditions d’héroïne afghan en provenance du Pakistan et dont les principaux bénéficiaires sont les Talibans.

Que craignent-ils ?

[…] Depuis 2010, quelques grands barons de la drogue sont tombés aux mains de la justice.  Leur pire crainte n’est pas d’être arrêtés. Ils ont surtout peur de perdre leur butin et le respect qui leur est dû par ceux pour qui ils estiment s’être « sacrifiés ».

carte-héroïne-et-cocaïne-dans-le-mondeArrêtés le 28 mai 2010 à l’aéroport international Roberts de Monrovia, le Nigérian Chigbo Peter Umeh et ses associés (trois Sierra-Léonais, un Nigérian et un Russe) ont été extradés et écroués aux Etats-Unis en vertu d’un mandat délivré par le parquet du District sud de New York. Le 28 juillet 2011, Umeh – par ailleurs connu sous les surnoms de « Chigbogu Umehwunne », « Emeka Okonkwo » ou « Mike Chibue » – écope de 30 ans de prison. Durant son procès, Umeh implora la clémence du juge aux motifs qu’il était père de 14 enfants dont 4 avaient perdu leur mère.

Le 2 avril 2013, José Américo Bubo Na Tchuto, ancien chef d’état-major de la Marine bissau-guinéenne et ses associés, Manuel Mane Mamadi, Papis Djeme et Tchamy Yala  sont serrés au Cap-Vert.  Quelques heures plus tôt, Bubo avait accueilli des indicateurs de la DEA, l’agence anti-drogue américaine, à l’aéroport de Bissau et embarqué avec eux à bord d’une vedette pour rejoindre un navire battant pavillon panaméen ; un navire censé transporter une cargaison de cocaïne. Piégé.

 

air-cocaine-afriqueLe 4 avril 2013, c’était au tour de Manuel Mamadi Mané et Saliu Sisse de tomber dans les filets des enquêteurs. Piégés par des agents américains de la DEA, ils ont tous été convoyés aux Etats-Unis et inculpés de « conspiration en vue de faire entrer des stupéfiants aux Etats-Unis ».

Le 10 avril 2013, au nord de Gao, le maire de Tarkint, Baba Ould Cheikh, recherché pour trafic de drogue, est arrêté. Le riche homme d’affaire malien était accusé d’être impliqué dans l’affaire du « Cocaine Plane ».

Fin 2009, un Boeing 727 affrété au Venezuela avait atterri dans la région de Gao, au nord Mali, bourré de cocaïne. Vidé de son contenu l’avion avait ensuite été brûlé… Avant son arrestation, le notable malien avait joué le médiateur auprès d’Aqmi pour la libération d’otages occidentaux.

***

« Comment la drogue pourrait-elle être un péché si on peut gagner autant ? », s’interrogent certains trafiquants africains. En Afrique, quand la drogue fait 10 morts, l’alcool en fait 200.000, d’après les chiffres de Knowdys. Pour les autorités africaines, le plus à craindre pour les populations locales est la pénétration des trafiquants de drogue dans la filière très sensible de la distribution de médicaments.

 

 

Al-Qaida: Le djihadiste français Gilles Le Guen arrêté au Mali,

Dans une vidéo, il avait mis en garde la France, l’an dernier, contre une intervention au Mali.

Le djihadiste français Gilles Le Guen a été arrêté il y a deux jours par les forces françaises dans la région de Tombouctou, au nord du Mali. Une arrestation annoncée par RTL mardi en fin d’après-midi, puis confirmée par l’armée. L’islamiste, un quinquagénaire converti de longue date et qui se fait appeler Abdel Jelil, a été capturé au nord de Tombouctou dans la nuit de dimanche à lundi.

Pour des questions de procédure, il doit être remis aux autorités maliennes avant d’être expulsé vers la France. «Les enquêteurs devraient être en mesure de l’entendre d’ici un maximum de deux semaines», selon une source proche du dossier.

Fait prisonnier par Aqmi

-En novembre 2012, Gilles Le Guen avait été fait prisonnier durant quelques jours par les responsables d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) à Tombouctou, certains le soupçonnant d’être un espion.

D’autres affirment qu’il aurait été arrêté parce qu’il avait tenté d’empêcher des djihadistes de malmener des femmes.

Installé au Mali avec sa famille après avoir vécu en Mauritanie, il avait été repéré en septembre 2012 dans les rangs d’Aqmi sur un cliché récupéré par les services secrets français. Un membre de la sécurité malienne avait alors expliqué qu’il vivait dans le nord du Mali avant l’arrivée des islamistes et qu’il avait «épousé leurs idées».

 

Voir la vidéo de Gilles Le Guen ci-dessous:

Dans une vidéo mise en ligne début octobre sur le site d’information mauritanien Sahara Media ci-desus, il avait mis en garde «les présidents français, américain» et les Nations Unies contre une intervention militaire au Mali, alors en préparation pour en chasser les groupes islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays.

Vêtu d’une tunique beige, d’un turban noir, portant une moustache et un bouc, il était apparu devant un fond noir portant le sigle d’Aqmi, un fusil-mitrailleur posé à ses côtés.

Pendant une dizaine de minutes, Gilles Le Guen tenait des propos anti-occidentaux et anti-israéliens. Une intervention occidentale «rendra notre lutte légitime comme celle de nos frères d’Afghanistan et de Palestine. Nous nous battrons jusqu’au bout», déclarait-il alors. Il demandait également «au peuple français de s’opposer à toute agression qui ne serait pas dans son intérêt», évoquant «une catastrophe humaine et humanitaire». Se disant «d’origine française», Abdel Jelil affirmait avoir été «officier de la marine marchande» pendant une trentaine d’années et avoir à ce titre beaucoup voyagé à travers le monde.

Il affirmait également vivre depuis deux ans à Tombouctou avec sa femme et ses cinq enfants.

Une source proche du dossier affirme que si ses convictions ne «font aucun doute», «son engagement jihadiste réel reste à établir lors de sa prochaine garde à vue en France. Pour l’instant, c’est uniquement du déclaratoire».

Un autre djihadiste déjà renvoyé en France

Après avoir démantelé les réseaux djihadistes, notamment les infrastructures d’Aqmi, dans leur sanctuaire du nord-est du Mali, l’armée française poursuit ses opérations de ratissage dans les régions de Gao et de Tombouctou. De petits groupes de combattants islamistes restent actifs dans cette zone, où ils harcèlent l’armée malienne.

Un autre djihadiste de nationalité française a été capturé début mars par l’armée française à l’issue de violents combats dans le nord du Mali. Renvoyé en France, il a été mis en examen le 22 mars pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et placé en détention provisoire. Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a jugé qu’une «poignée» de «Français ou résidents en France» se trouvaient actuellement au Mali.

Thierry Barbaut

Madagascar: Suite aux enlèvements la France dépêche le GIGN dans la grande ile

Trois Français ont été kidnappés contre rançon depuis la deuxième semaine de ce mois.

Les groupes d’intervention de la police et de la gendarmerie de la Réunion viennent à la rescousse.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Trois rapts de Français commis en trois semaines. Le mardi 16 avril, le lendemain même du kidnapping de François Raphaël, directeur général du groupe Henri Fraise, le gouvernement français a dépêché à Antananarivo des hommes des Groupes d’intervention de la police nationale (GIPN) de l’île de la Réunion et de la gendarmerie nationale (GIGN) de ce département français d’Outre-mer.
François Raphael-fraise-enlevementÀ vocation régionale, le GIPN est une unité d’élite de la police nationale française. Ses éléments sont spécialistes des missions en situation d’extrême violence ou à haut risque, telles que les prises d’otages, les actes de terrorisme, les mutineries dans les prisons ou les interpellations de dangereux individus. Recrutés selon des critères très sélectifs, ils disposent de surcroît de moyens technologiques avancés.
Pour sa part, le GIGN a pour devise « Sauver des vies au mépris de la sienne ». Constituée de gendarmes triés sur le volet, cette unité spécialisée intervient dans les libérations d’otage et les opérations lancées contre les terroristes.
Sitôt débarquées dans la Grande île, ces forces spéciales sont présentées à la direction de la police judiciaire à Antananarivo, qui chapeaute les cinq sections de la brigade criminelle. « Par le biais de l’attaché de la sécurité à l’ambassade de France à Mada­gascar, deux représentants du GIPN et du GIGN se sont entretenus avec nous. Le kidnapping contre rançon, dont des Français sont les victimes, était au cœur de leur préoccupation », indique le commissaire divisionnaire Marcel Velontsara, directeur de la police judiciaire à Antananarivo. « Les investigations ont été multipliées notamment de notre côté. Toutefois, la réticence des proches des victimes pose problème », enchaîne-t-il.

Cette arrivée d’experts réunionnais vient renverser la vapeur face à une montée en force du kidnapping d’opérateurs français.

Dans la soirée du mardi 10 avril, un jeune Français d’origine indienne, fils du propriétaire du magasin de pièces automobiles Chamsul à Isotry, est tombé dans un guet-apens tendu par une bande armée de kalachnikov.
Il conduisait le véhicule de son père qu’il avait pris avant de regagner sa maison, lorsqu’il a subi ce rapt. La véritable cible des bandits aurait été en fait son père, comme on l’a constaté à la lumière de l’enquête.
Bloqué devant un arrêt-bus entre une Peugeot 205, un taxi, et une deuxième voiture, le jeune homme, encerclé par des individus armés de kalachnikov, a fort heureusement réussi à échapper aux griffes de ses agresseurs.
Thierry Barbaut
Avec l’Express de Mada

Association African Business Club: le concours d’entrepreneuriat ABC Innovation est en route

Depuis sa création en 2009, le concours d’entrepreneuriat ABC Innovation a la vocation d’encourager l’initiative entrepreneuriale à destination de l’Afrique.

Mise à jour du 5 Juin 2013: La liste des finalistes est publiée

Liste des finalistes ABC Innovation 2013

 

  • AFATRANS (Services) : M. Abdel Farid AYEVA (Togo)

Avec l’envolée des prix de carburant et du coût de la vie, réduire les sorties de véhicules (particulier ou entreprises) et la bonne gestion ne suffisent plus. De plus, des mesures radicales doivent être prises contre le vol de carburant, les détournements de missions au profit personnel. Dans ce sens, AFATRANS propose des solutions techniques pour la maîtrise du budget carburant ainsi que la géo-localisation des véhicules.

 

  • BIOTECH S.A (Santé/ Health) : Mme Halimatou ISSA (Niger).

Le Niger est considéré comme un pays essentiellement d’élevage (40% au PIB et 87% de la population active). Les épizooties sont une préoccupation constante des services vétérinaires d’autant plus que la couverture vaccinale se réduit d’années en années, notamment pour les maladies épizootiques prioritaires. Au regard de tous ces paramètres, nous souhaitons promouvoir la recherche biotechnologique au travers du centre vétérinaire BIOTECH S.A. Il sera dédié tant à la recherche qu’à la production de vaccins.

 

  • Le projet GAPE FARM Plc. (Agrobusines): M. Makonnen MELAKU (Ethiopie)

L’industrie laitière éthiopienne est peu développée et ne dispose pas des capacités requises pour une production tant en quantité qu’en qualité. Les produits de grande consommation tels que le beurre, le fromage, le lait en poudre, les produits laitiers, etc. sont rares ! Aussi en opérant une sélection rigoureuse des espèces laitières GAPE Farm Plc ambitionne de mettre en place une réelle industrie laitière.

 

  • Projet TOMIKE HEALTH Services (Santé Humaine) : M. Michael IYANRO (Nigéria)

TOMIKE HEALTH Services est une entreprise sociale qui promeut une nouvelle norme pour les soins de maternité en Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’une combinaison de deux services étroitement intégrés : les cliniques ambulantes en zone urbaine, pour des soins prénatals et la préparation à l’accouchement ; et des cliniques près des bidonvilles.

 

  • TE-ROOGO (BTP & Développement durable) : M. Roosvelt TCHOUATEU

La plupart des burkinabé vivent dans un logement de fortune insalubre, peu résistant. Pour y remédier, une seule alternative est de construire une maison en ciment, solution qui reste réservée au plus riches (11% de la population burkinabé). D’autre part, l‘agriculture burkinabé produit plus de 3 millions de tonnes de céréales chaque année, engendrant presqu’autant de résidus céréaliers. Ainsi TE ROOGO, souhaite valoriser ces déchets en tant qu’éco matériau de construction et générer des revenus complémentaires aux agriculteurs.

 

Projets coup de cœur soumis au vote du public.

En partenariat avec Inspire Afrika

 

  • FASO SOAP (Santé/ Health – Burkina Faso)

 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le paludisme tue plus d’un demi-million d’africains chaque année. Les personnes les plus touchées sont particulièrement les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Faso Soap, le « savon du Faso », propose une solution innovante qui tient compte des contraintes financières et des habitudes culturelles des familles africaines. Ce savon est à la fois anti moustiques et larvicide et fabriqué à partir de ressources naturelles 100% locales.

 

  • AQUACAM (Agrobusiness) : M. Ebenizert SONFA TSAGUE (Cameroun)

Nos services sont centrés dans la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des activités aquacoles dans toute l’étendu du territoire camerounais. Cela impliquera la conception et l’élaboration des ouvrages aquacoles tels que les aquariums, les bacs, les étangs, les cages… Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale axée sur la résolution du déficit en poissons et autres produits halieutiques pour la consommation humaine

 

  • INOVATECH (Environment) : M. Yahaya HASSANE BISSALA (Niger)

Le projet concerne un dispositif innovant de curage des caniveaux qui optimise efficacement la main d’œuvre, le temps de travail et les machines. La qualité et la vitesse de nettoyage des caniveaux qui optimise efficacement la main d’œuvre, le temps de travail et les machines. La qualité et la vitesse de nettoyage des caniveaux, grâce à un équipement très peu onéreux, font de cette innovation un outil au service du développement des communes et par voie de conséquence du bien-être des populations.

 

Que vous soyez jeune ou plus expérimenté !

Vous poursuivez une ambition ou un rêve pour l’Afrique !

Votre projet concerne : l’Agrobusiness & l’Industrie de transformation, les Services (à la personne et/ou aux entreprises), la Santé, la Culture…ou tout autre domaine d’activité socioéconomique ?

 

ABC-Innovation-2013-info-afrique.comAlors n’hésitez pas à déposer votre candidature à l’adresse abcinnovation@businessclubafrica.org : nous recevons vos projets et répondons à toutes vos interrogations jusqu’au 30 Avril 2013 à minuit !

Après évaluation des projets réceptionnés, 5 finalistes seront sélectionnés pour défendre leur projet devant un jury de professionnels de l’entrepreneuriat.  A la suite de ces soutenances, 2 lauréats seront désignés et pourront bénéficier :

–            d’une enveloppe financière de 1500€ pour chacun

–            de séances d’accompagnement auprès d’incubateurs, d’investisseurs, de coaches entrepreneurs…

–            d’une visibilité médiatique auprès de nos partenaires : Jeune Afrique, NextAfrique, Inspire Africa, Africa 24, Totem TV…

La finale se tiendra lors de la Journée de l’Entrepreneuriat organisée le 14 Juin 2013 à l’ESCP Europe à Paris. Elle sera l’occasion de mettre en avant des sujets phares de l’entrepreneuriat à travers des ateliers thématiques, une grande conférence et un cocktail Networking.

Vous souhaitez nous soumettre votre projet ? Alors rendez – vous à l’adresse suivante, pour obtenir les modalités de participation :

http://businessclubafrica.org/index.php?option=com_content&view=article&id=181&Itemid=187&lang=fr

Faites briller l’Afrique par vos projets !

 

Portrait de Malorie KANEHO l’organisatrice:

Malorie_KANEHO

« Je suis membre actif de l’African Business Club depuis 2 années maintenant. J’ai intégré cette grande famille en 2011 grâce à une amie (et d’ailleurs la plupart des membres de notre réseau a été « initié » par un(e) ami(e) !) qui à l’époque était responsable du projet social Taxi Brousse. Son implication, sa motivation et son épanouissement m’ont poussée à m’intéresser de plus près aux activités de cette association. »

Nourrissant un projet entrepreneurial, je me suis tout naturellement orientée vers le concours annuel ABC Innovation, dont j’ai la responsable cette année.

Mon objectif en intégrant ce pôle était, non seulement d’y comprendre la démarche entrepreneuriale des membres de la diaspora souhaitant retourner en Afrique, mais surtout d’accompagner des porteurs de projets dans leurs ambitions, leurs idées pour le continent Africain. Ainsi depuis 2 ans avec l’aide de l’équipe ABC Innovation, je me suis attachée à rechercher des professionnels de l’entrepreneuriat, partenaires médias, des partenaires techniques (incubateurs, coaches personnels, cabinets de consulting…) et des investisseurs, susceptibles d’accompagner les lauréats de notre concours, dans la bonne mise en œuvre de leur projet (que ce soit à partir de France ou directement sur le continent).

L’African Business Club (ABC) fêtant ses 10 ans en 2013 (et par là même 5 années d’existence pour le concours ABC Innovation),  je nourris l’ambition de porter encore loin notre soutien aux nombreux porteurs de projets qui souhaitent contribuer à la métamorphose du continent africain. De nombreuses plateformes, réseaux d’investisseurs s’organisent pour booster la croissance économique et le développement du secteur privé. L’Internet et les nouvelles technologies contribuent à l’essor de l’entrepreneuriat des jeunes, renforcé par leur connectivité au reste du monde via les réseaux sociaux…

ABC Innovation, et l’African Business Club en général, sera toujours attentif à ces mutations, et restera à l’écoute des africains qui souhaitent œuvrer à la nouvelle identité africaine !

Thierry Barbaut

La Banque africaine de développement approuve une nouvelle stratégie décennale

« Ce document reflète la vision de l’Afrique pour elle-même – une ambition de transformation réalisable », a déclaré Donald Kaberuka

TUNIS, Tunisie, 30 avril 2013/ La transformation économique du continent africain constitue la pierre angulaire de la nouvelle stratégie décennale (2013-2022) du Groupe de la Banque africaine de développement (http://www.afdb.org). Cette stratégie, qui a été approuvée par le Conseil d’administration de la Banque, met l’accent sur la qualité et le caractère durable de la croissance.

L’approbation par les Administrateurs est l’aboutissement d’un large et profond processus de consultations, aussi bien au sein de la Banque qu’à l’extérieur.

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« Ce document reflète la vision de l’Afrique pour elle-même – une ambition de transformation réalisable », a déclaré Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque africaine de développement depuis 2005. Cette vision, qui couvre une décennie, peut faire de ce continent (en l’espace d’une génération), le pôle de croissance mondiale que nous savons qu’il peut être et qu’il veut devenir : un continent qui répond à nos aspirations et celles de nos enfants. »

« La stratégie  réaffirme les choix stratégiques de la Banque que sont les infrastructures, l’intégration économique et le secteur privé. Elle trace la voie à suivre pour parvenir à une croissance inclusive, partagée par tous les citoyens, de tous âges, sexes et régions et qui tient particulièrement compte des États fragiles d’Afrique, où vivent 200 millions d’âmes.

Cette stratégie met aussi l’accent sur le renforcement de la résilience au changement climatique et  la gestion durable des ressources naturelles. »

La Stratégie dégage les cinq domaines sur lesquels la Banque axera ses activités pour améliorer la qualité de la croissance en Afrique. Il s’agit notamment du développement de l’infrastructure, de l’intégration économique régionale, du développement du secteur privé, de la gouvernance et la responsabilisation, du développement des compétences et de la technologie.

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La nouvelle stratégie propose aussi de rechercher des modalités nouvelles et innovantes de mobilisation des ressources pour accompagner la transformation de l’Afrique, notamment en utilisant de façon optimale ses propres ressources. Le recours accru aux partenariats public-privés, les arrangements de cofinancement et les instruments d’atténuation des risques attireront de nouveaux investisseurs.

« Au cours d’une décennie marquée par des mutations profondes de l’économie mondiale, l’Afrique a démenti les prévisions pessimistes et a enregistré une croissance remarquable. Cette croissance économique doit maintenant se traduire en une véritable transformation économique qui créera des emplois et offrira des opportunités aux populations. C’est pour cette raison que la prochaine décennie sera si déterminante, et que la Stratégie de la Banque africaine de développement pour la période 2013-2022 revêt une si grande importance » a ajouté M. Kaberuka.

Thierry Barbaut
Avec African Press Organisation

Tanzanie: Un pont de 1,5 km et 6 voies va être construit avec les Chinois à Kigamboni

Un audacieux projet va voir le jour en Tanzanie, focus sur le pont de Kigamboni

pont-tanzanieJohn Magufuli, Ministre tanzanien des TP, Gaudencia Kabaka, son homologue du travail & de l’emploi, ont assisté à Dar es Salaam, à la signature du contrat de construction du pont sur la rivière Kigamboni, par Dau Ramadhan, DG de la CNSS et Shi Yuan, PDG de China Railways Construction Engineering Group et Zhou Yiqiao, Représentant de la compagnie Major Bridge Engineering.

Le projet d’un coût de 214,639 milliards de shilling sera réalisé par le Groupe China Railways dans la partie génie et par la société chinoise Major Bridge Engineering, maître d’ouvrage.

Si l’on en croit les responsables, l’ouvrage d’art sera livré dans un délai de 36 mois. A terme, le pont à haubans soutiendra une route goudronnée de 1,5 km avec 6 voies.

A noter la CNSS va endosser 60% du coût de construction, tandis que le reste sera financé par le gouvernement tanzanien, pour ce chantier programmé depuis 1977.

Thierry Barbaut avec novafrica-developments.net

Anne Paugam remplacera Dov Zerah à la tête de l’AFD

Anne Paugam AFD

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé qu’il proposait la nomination d’Anne Paugam comme directrice générale de l’Agence française de développement (AFD).

Anne-PaugamMme Paugam, qui fut secrétaire générale de l’AFD, succédera à Dov Zerah, à la tête de l’Agence qui est le principal opérateur du dispositif bilatéral français de coopération.

Le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat sont saisis de ce projet de nomination, afin que la commission intéressée de chacune des assemblées se prononce dans les conditions prévues par le cinquième alinéa de l’article 13 de la Constitution.

En 2012, l’activité de l’AFD a engagé 7 milliards € sur 648 nouveaux projets ce qui a représenté 33 % de l’aide publique au développement française et 46 % de l’aide bilatérale.

Ces financements ont été octroyés sous la forme de prêts souverains bonifiés et non bonifiés (3,014 milliards €), de prêts non souverains bonifiés et non bonifiés (865 millions €), de subventions (571 millions €) et de garanties et fonds propres (109 millions €).

Notre dernier article sur l’AFD

Thierry Barbaut

Centrafrique : Les rebelles sélékas massacrent 40 éléphants à Bayanga

Les éléments de la séléka ont fait irruption dans la ville de Bayanga, localité située à 500 kilomètres à l’ouest de Bangui.

Ils ont saccagé la plus importante réserve faunique de la République centrafricaine.

Le maire de la ville a estimé à plus de 40 le nombre d’éléphants tués.

Plus de 40 éléphants de Bayanga, localité située à 500 kilomètres à l’ouest de Bangui, ont été massacrés par les rebelles de la coalition séléka, qui a pris le pouvoir depuis le 24 mars 2013.

elephants-massacre-centrafriqueCes éléphants appartenaient à la réserve de Dzanga-Sangha. Située aux confins du Congo, Cameroun et République centrafricaine, cette réserve a été inscrite dans le cadre du Tri-national de la Sangha (TNS) pour une meilleure protection par les trois pays côtiers.

Selon le maire de Bayanga, les rebelles qui sont rentrés dans la ville le soir du mercredi s’en ont d’abord pris au personnel du projet WWF logé à Dollys Lodge. Ils ont emporté de nombreux biens et le personnel s’est vu contraint de s’enfuir avant de se mettre à abattre les éléphants. Selon le maire de la ville, ils seraient plus de 40 à avoir été tués.

Cela fait l’affaire des habitants de la ville : « les marchés de la ville de Bayanga sont saturés par la viande d’éléphants. Tous les habitants sont devenus des vendeurs de viande d’éléphants », a déploré le maire.

Rappelons que lors de la première incursion des rebelles de la séléka dans cette ville, il y a deux semaines, ils ne s’étaient pas attaqués aux animaux du parc de Dzanga-Sangha.

Ils avaient promis au contraire la protection de ce patrimoine national. Cette réserve représente un grand enjeu pour la faune en général en République centrafricaine, du moins depuis le début de cette crise sécuritaire. Car, les régions du nord-est, notamment les réserves de Ndélé et autres ont été longtemps pillées par cette même rébellion qui était encore naissante dans cette partie du pays.

Nigeria: Elbit Systems partenaire de l’Etat pour espionner les communications de la population, cyber-sécurité, drones et satellites ?

Selon le journal Premium Times, le gouvernement du président Goodluck Jonathan aurait signé un contrat de 40 millions de dollars avec l’entreprise israélienne Elbit Systems.

Le but: Espionner les ordinateurs et les communications des 47 millions d’utilisateurs nigérians d’Internet.

Cette prestation est présentée comme une violation de la loi et une atteinte à la vie privée des populations.

elbit-systems-isr-nigeriaLe motif avancé pour justifier cette décision serait, d’après Premium Times, la collecte d’informations et la sécurité nationale.

C’est l’annonce faite le 24 avril 2013, par Yehuda Vered, directeur général d’Elbit Systems, à propos de « la signature d’un contrat pour la fourniture d’une technologie intelligente, pour l’analyse de renseignements et la cyber-sécurité » avec un pays d’Afrique, gardé confidentiel, qui aurait mis la puce à l’oreille de Premium Times.

Le journal dit avoir alors contacté plusieurs sources dignes de foi au sein de l’administration qui lui ont confirmé que le pays anonyme africain en question était le Nigeria.

 

Hermes-900-Multi-role-Medium-Altitude-Long-Endurance-MALELa présidence de la République aurait voulu garder ce contrat top-secret. Avec cette technologie, il pourra désormais être possible aux services de renseignements d’accéder aux mails des individus.

Yehuda Vered a présenté Elbit Systems comme un « leader mondial dans les champs de l’analyse de renseignements et de cyber-défense », avec des solutions prouvées « hautement appropriées pour les pays, les armées et les sites d’infrastructures stratégiques ».

Présentation de la société Elbit Systems (en Anglais):

Intelligence, Surveillance and Reconnaissance (ISR) systems are direct answers to current events and combat trends, requiring solutions that can manage complex, diverse and dispersed information.
ISR-system-elbit-systems-nigeriaElbit Systems leads in advanced C4ISR comprehensive solutions for space, air, sea and ground applications. From advanced day and night high resolution sensors, through state-of-the-art exploitation and dissemination centers, these systems provide enhanced force coordination and connectivity on all fronts.
Our solutions cover the entire spectrum, from the tactical level to strategic levels. Additionally, we offer Integrative ISR Centers for the entire operational cycle of satellite and airborne imagery, beginning with initiation of intelligence request, through the interpretation process and dissemination of intelligence aids and reports.
With the ability to interactively handle this data and complementary intelligence information, interpreters benefit from a fully detailed intelligence information overview.

Thierry Barbaut

Otages au Cameroun: Une rançon de 7 millions de dollars versée pour libérer la famille Moulin-Fournier

Et 16 islamistes auraient été libérés, affirme I-Télé…

Une rançon de 7 millions de dollars (environ 5,4 millions d’euros) aurait été versée pour obtenir vendredi dernier la libération de la famille Moulin-Fournier, retenue par les islamistes de Boko Haram dans une zone frontalière du Cameroun et du Nigeria, affirme I-Télé. Seize islamistes appartenant au mouvement ont également été libérés.

-D’après la chaîne de télévision, les sept membres de la famille, dont quatre enfants, ont d’abord été enlevés par des coupeurs de route au Cameroun le 19 février dernier. Ces premiers ravisseurs étaient favorables à une libération rapide mais ont ensuite décidé de «rétrocéder» la famille à la secte islamiste Boko Haram. Là, une cellule de négociation composée de notables locaux et liée à la présidence du Cameroun s’est mise en place pour négocier.

Une somme remboursée par GDF/Suez?

Assez vite, rapporte iTélé, un accord se dessine autour de la libération de 14 membres de Boko Haram emprisonnés au Cameroun. Mais les ravisseurs se ravisent et réclament de l’argent et la libération de deux membres plus importants de leur mouvement. Ce qui a été accepté et a abouti à la libération de la famille Moulin-Fournier, deux mois jour pour jour après son enlèvement.

Un heureux dénouement qui pose question car François Hollande avait réaffirmé la semaine dernière la doctrine de la France: aucune rançon n’a été versée ni par l’Etat, ni par GDF/Suez, l’employeur du père de famille. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault l’a répété ce vendredi: «On dit toujours ça après une libération. L’important, c’est qu’ils aient été libérés. Bien entendu, on dément.»

L’Elysée a également affirmé vendredi que la libération des otages n’était pas «une action de force» mais le fruit de «contacts multiples que nous avons pu établir» avec le concours des autorités nigérianes et camerounaises, ces dernières ayant noué en particulier des «contacts locaux». Contacté par la chaîne de télévision, GDF/Suez a simplement dit «ni infirmer, ni confirmer» cette information. La somme de 7 millions de dollars aurait pu être versée par le Cameroun, et remboursée ensuite par le groupe français.

Thierry Barbaut
Avec 20Minutes

Novartis annonce son soutien à la campagne Power of One de Malaria No More pour un avenir sans paludisme

Novartis annonce son soutien à la campagne Power of One de Malaria No More pour un avenir sans paludisme

 

•          La campagne de dons Power of One exploite les dernières technologies web et mobiles pour fédérer le public autour de la lutte contre le paludisme

•          Novartis apportera son soutien à la campagne en faisant don de trois millions de traitements antipaludéens pédiatriques sur trois ans

•          Novartis franchit un cap avec 600 millions de traitements antipaludéens fournis à prix coûtant aux pays où le paludisme est endémique

 

BALE, Suisse, 25 avril 2013/ Novartis (http://www.novartis.com) et Malaria No More, une organisation caritative internationale ayant pour objectif de mettre un terme aux décès imputables au paludisme, ont annoncé aujourd’hui unir leurs forces dans le cadre de la campagne Power of One.

novartisCette campagne vise à combler les lacunes en matière de traitement et d’accélérer les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme. Au cours des trois prochaines années, Novartis soutiendra la campagne financièrement et offrira également jusqu’à trois millions de traitements de son antipaludéen pédiatrique. Pour chaque traitement donné par le public, Novartis offrira un traitement, doublant ainsi l’impact de ces dons.

 

« Nous pensons que cette campagne innovante permettra d’accélérer l’élimination du paludisme », a déclaré Joseph Jimenez, Directeur général de Novartis. « Novartis a réalisé de grandes avancées vers cet objectif depuis plus de dix ans et nous venons de franchir la barre des 600 millions de traitements fournis à prix coûtant aux patients des pays où le paludisme est endémique. Personne ne devrait mourir du paludisme aujourd’hui. »

Novartis_paludismeLe paludisme est une pathologie qui peut être évitée et soignée ; pourtant, un enfant en meurt chaque minute.

Cette campagne est lancée dans un contexte de déficit de financement mondial et d’inquiétude quant à la pérennité des progrès réalisés dans le combat contre le la maladie. Power of One vise à répondre à ce besoin en accélérant la distribution  de traitements d’ici à la fin 2015 grâce à des dons directs et aux engagements pris par les gouvernements.

 

« La campagne Power of One lance le défi au grand public  du monde entier d’aider à remédier au manque de traitements antipaludéens. Chaque dollar récolté servira à acheter et à délivrer un traitement qui sauvera la vie d’un enfant », a expliqué Martin Edlund, CEO de Malaria No More. « Nous sommes ravis de collaborer avec des sociétés visionnaires telles que Novartis dans le but de mettre un terme aux décès imputables au paludisme – un dollar donné et un enfant sauvé à la fois. »

Novartis a rejoint la campagne Power of One à l’instar de quelques-unes des sociétés les plus innovantes au monde, telles qu’Alere qui fournira des tests de diagnostic rapide du paludisme, Time Warner, Twitter et d’autres.

La campagne de dons s’appuiera sur les dernières technologies des réseaux sociaux, des télécommunications mobiles et du e-commerce, pour inciter le public du monde entier à soutenir cette cause.

 

Linus-Igwemezie_malaria_inauguration« Le paludisme est un problème complexe qui requiert une collaboration sur plusieurs fronts. Nous ne pouvons pas résoudre seuls un tel problème », a affirmé Linus Igwemezie, responsable de l’initiative Novartis contre le paludisme (Novartis Malaria Initiative).

« C’est en nouant des partenariats avec des organisations telles que Malaria No More que nous pouvons faire de plus grands pas vers le but ultime : l’élimination de la maladie. »

Le lancement officiel de Power of One aura lieu en automne 2013. D’ici là et pour marquer l’annonce de cette campagne, les 10 000 premières personnes à manifester leur intérêt pour la campagne et à s’inscrire et sur le site Internet de Power of One (www.Po1.org), contribueront à fournir un traitement à un enfant africain ayant un diagnostic confirmé de paludisme.

 

Novartis atteint les 600 millions de traitements délivrés

Power of One poursuit les efforts déployés dans le cadre de l’initiative Novartis contre le paludisme pour vaincre cette maladie. Depuis 2001, la société a axé son engagement sur la distribution de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT) dans les pays endémiques. Novartis est fière d’annoncer aujourd’hui qu’elle a fourni 600 millions de traitements ACT à prix coûtant au secteur public de plus de 60 pays dans lesquels le paludisme est endémique. Cela inclut la distribution de plus de 150 millions de traitements de l’antipaludéen de Novartis destiné aux enfants. Jamais encore autant de traitements n’avaient été distribués dans un délai aussi court pour venir en aide aux enfants souffrant de paludisme.

L’initiative Novartis contre le paludisme est l’un des plus importants programmes d’accès aux médicaments de l’industrie pharmaceutique. A l’avenir, Novartis s’engage à vaincre le paludisme en travaillant comme tête de file à la mise au point de la prochaine génération d’antipaludéen. A ce jour, deux nouvelles classes d’antipaludéens sont en cours de développement, la molécule la plus avancée faisant l’objet d’essais cliniques de phase II.

 

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour Novartis.

Pour plus d’informations, veuillez consulter http://www.malaria.novartis.com

A propos de Novartis

Novartis (http://www.novartis.com) propose des solutions thérapeutiques destinées à répondre aux besoins en constante évolution des patients et des populations dans le monde entier. Novartis, dont le siège social est situé à Bâle, Suisse, propose un portefeuille diversifié de produits susceptibles de satisfaire ces besoins: médicaments innovants, génériques peu coûteux, vaccins préventifs, instruments de diagnostic ainsi que produits pharmaceutiques en automédication et pour la santé animale.

Novartis est le seul groupe à occuper une position de leader dans ces domaines. En 2012, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires net s’élevant à USD 56,7 milliards et dépensé environ USD 9,3 milliards (USD 9,1 milliards hors charges pour pertes de valeur et amortissements) pour la recherche et le développement (R&D). Le Groupe Novartis emploie quelque 129000 collaborateurs équivalents plein temps et déploie ses activités dans plus de 140 pays. Pour plus d’informations, veuillez consulter notre site http://www.novartis.com.

Novartis est présent sur Twitter. Pour vous tenir informé sur Novartis, enregistrez-vous sur http://twitter.com/novartis.

Thierry Barbaut

Le Prix de l’innovation pour l’Afrique annonce les finalistes de l’édition 2013

Des spécialistes de toute l’Afrique développent des solutions orientées vers le marché pour répondre aux enjeux liés à l’assainissement, au paludisme, à l’énergie, et bien d’autres, tout en stimulant la croissance économique sur le continent

LE CAP, Afrique du Sud, 25 avril 2013/African Press Organization (APO)/ Dix innovateurs africains ont développé des solutions pratiques pour résoudre certains des problèmes les plus insolubles du continent.

Sélectionnés parmi plus de 900 candidatures venues de 45 pays, les finalistes du Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA) 2013 (http://www.innovationprizeforafrica.org) représentent des exemples pratiques du potentiel d’investissement de l’Afrique.

ipaLes lauréats du PIA 2013 seront annoncés lors d’un dîner de gala qui se tiendra le 7 mai au Cap, en Afrique du Sud, organisé par la Graduate School of Business de l’Université du Cap et par la Sekunjalo Development Foundation.

Le gagnant recevra 100 000 USD pour la meilleure innovation du point de vue de la qualité marchande, de l’originalité, de l’évolutivité, de l’impact social et du potentiel commercial visible. Un second prix de 25 000 USD sera décerné à l’innovation présentant le plus grand potentiel commercial, et un autre finaliste recevra 25 000 USD au titre du prix spécial pour l’innovation sociale.

« Alors que les leaders mondiaux se réunissent à l’occasion du Forum économique mondial sur l’Afrique pour discuter des approches pour respecter les promesses faites à l’Afrique, ces innovateurs montrent que la meilleure manière de renforcer les capacités du continent est d’investir dans l’innovation et l’entrepreneuriat locaux », a déclaré Jean-Claude Bastos de Morais, cofondateur de la Fondation africaine pour l’innovation et du PIA.

De la Tunisie à l’Afrique du Sud, les finalistes du PIA 2013 sont des leaders dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement, de la santé, des TIC et de la production. Ils comprennent :

•    Le convertisseur éolien sans pales (Tunisie) – Les innovateurs Hassine Labaied et Anis Aouini de Saphon Energy, une start-up tunisienne de R&D, ont développé une éolienne sans pales qui ne tourne pas – elle utilise une technologie inspirée des voiliers pour créer une énergie rentable par le biais d’un mouvement de va-et-vient en 3D.

•    SavvyLoo (Afrique du Sud) – L’innovateur Dr. Dudley Jackson a développé des toilettes sèches pour les zones rurales et les campements provisoires qui séparent les liquides et les solides pour améliorer l’impact environnemental, réduire les risques de maladie, limiter les odeurs et assurer une meilleure élimination.

•    Le filtre à eau TBag (Afrique du Sud) – L’innovateur Prof. Eugene Cloete a créé un filtre à eau qui utilise un matériel en forme de sachet de thé électrofilé pour assurer que même l’eau la plus polluée soit totalement potable.

•    Le kit de diagnostic pour le paludisme pf/PAN (pLDH) (Afrique du Sud) – L’innovatrice Ashley Uys a créé un nouveau test pour le paludisme qui indique en 30 minutes si un traitement est efficace. Ce kit de diagnostic est un des neuf à avoir été développé dans le monde entier et est le seul test de ce type à être entièrement détenu par une société africaine.

•    La décortiqueuse de fonio (Sénégal) – L’innovateur Sanoussi Diakite a développé une machine électrique et thermique qui décortique 5 kilogrammes de fonio – une céréale d’Afrique occidentale – en seulement 8 minutes.

•    Le système de construction Novatech (Cameroun) – L’innovateur Njokikang Faustinus a créé un processus de construction efficace. Son produit vedette est une presse à briques manuelle qui fabrique en toute facilité 3 000 briques emboîtables par jour.

•    Mobenzi (Afrique du Sud) – L’innovateur Andi Friedman et son équipe ont développé un logiciel qui fournit une solution mobile de collecte de données et d’études de terrain, permettant de déployer des moyens de recherche sophistiqués dans toute l’Afrique par le biais d’Internet ou de téléphones mobiles.

•    La production d’énergie solaire à partir du mimosa (Nigeria) – L’innovateur Justus Nwaoga a développé une nouvelle manière de recueillir l’énergie solaire renouvelable en utilisant la racine de mimosa pudica, une plante médicinale africaine.

•    La ferme modèle d’agroforesterie (Soudan) – L’innovateur Muna Majoud Mahoamed Ahmed a créé une ferme modèle d’agroforesterie à Khartoum qui génère des sources de revenu innovantes à partir des feuilles et des graines de moringa et des graines de jatropha.

•    AgriProtein (Afrique du Sud) – Une équipe de chercheurs innovante d’AgriProtien Technologies a développé une nouvelle source de protéines destinées à l’alimentation animale qui réduit le coût de l’alimentation pour les fermiers et les producteurs africains.

« Nous observons une forte tendance aux innovations qui ont un impact social important en Afrique », a affirmé le Dr François Bonnici, directeur du Centre Bertha pour l’innovation sociale à la Graduate School of Business de l’Université du Cap.

Le prix encourage les Africains à développer des solutions créatives pour relever les défis du quotidien.

Le comité de sélection du PIA est composé d’investisseurs de fonds privés, de bailleurs de fonds, d’investisseurs en capital-risque, d’entrepreneurs et de leaders du développement en quête de nouvelles idées qui font avancer l’Afrique.

L’appel à candidatures pour le PIA 2014 sera annoncé en juillet 2013.

Pour de plus amples renseignements sur les catégories du concours, les modalités de participation et les détails de candidature, rendez-vous à l’adresse Internet : InnovationPrizeForAfrica.org (http://www.innovationprizeforafrica.org).

Pour des faits marquants et de plus amples renseignements, suivez le PIA sur Twitter (https://twitter.com/#!/IPAprize) et Facebook (https://www.facebook.com/InnovationPrizeforAfrica).

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour le Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA).

Contacts

Deanna Petersen, Weber Shandwick

Tél. : + 27 79 702 8033

E-mail : dpetersen@webershandwick.com

Pauline Mujawamariya, AIF

E-mail : ipainfo@africaninnovation.org

Tél. : + 41 44 515 5466

À propos du PIA

Le Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA) est une récompense créée par la Fondation africaine pour l’innovation (http://www.africaninnovation.org) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (http://www.uneca.org). Il mobilise des innovateurs et des entrepreneurs africains en offrant un total de 150 000 USD aux lauréats qui fournissent des solutions axées sur le marché pour un développement mené par l’Afrique. Le PIA honore et encourage des réalisations innovantes qui contribuent au développement de nouveaux produits, améliorant l’efficacité et générant des économies pour l’Afrique.

Le prix encourage également les investisseurs de fonds privés, les dirigeants des gouvernements et les leaders du développement à investir dans tous les secteurs et à créer un climat qui favorise la croissance économique de l’Afrique. Pour tout complément d’information, veuillez consulter le site Internet http://www.InnovationPrizeforAfrica.org.

Pour de plus amples informations à l’intention des médias, rendez-vous à l’adresse Internet http://www.AfricanInnovationNews.org.

Thierry Barbaut

Bénin 1ère édition de la Semaine du monde professionnel « SEMOP »

Bénin 1ère édition de la Semaine du monde professionnel « SEMOP » : l’Université d’Abomey- Calavi va à la rencontre du monde professionnel.

L’adéquation formation-emploi est l’une des finalités du système LMD que le Bénin a adopté depuis quelques années.

Mais force est de constater que les conditions ne s’arrangent pas vraiment. Des milliers de diplômés sortent chaque année de nos universités et se trouvent confronté au problème de l’insertion professionnel. Face à cette situation, une question se fait récurrente : « forme-t-on vraiment en fonction du besoin des employeurs ? ».

Composition2S’il est vrai que répondre à cette question nécessite une grande collaboration entre les formateurs (les universités) et les employeurs (les entreprises), il est non moins vrai que la présence des diplômés, par ailleurs premiers concernés, est très importante. C’est pour satisfaire cette double condition que l’Université d’Abomey-Calavi (première université publique du Bénin) a initié Semaine du Monde Professionnel (SEMOP) qui s’est déroulé du 15 au 19 avril 2013 sous le thème « UAC à la rencontre du Monde Professionnel ».

Cette semaine vise à renforcer la coopération  entre l’UAC, les promoteurs d’entreprises privées et les structures menant des actions pour favoriser l’insertion professionnelle  des jeunes diplômés et promouvoir l’entreprenariat en milieu universitaire, à travers la mise en place un cadre de concertation pour des échanges permanents en vue de l’amélioration des curricula de formation et l’orientation du système  éducatif et la mise à la disposition des étudiants participants les opportunités d’emplois au niveau des entreprises privées et des administrations publiques.

sam_3942Plusieurs activités ont meublé la SEMOP 2013. Il s’agit entre autres des tables rondes, des panels de discussions, des talk-shows, des conférence-débats, des expositions de stands. Ces activités ont tourné autours de thématiques diverses et variées.

 

Les conférence-débats ont par exemple porté sur Les besoins du monde professionnel,  la qualification professionnelle, et l’amélioration de la démarche qualité des curricula de formations de l’UAC, alors que les panels de discussion ont décrypté les différentes offres de formations de l’UAC.

 

sam_3950La visite des stands a quant à elle permis aux participants de découvrir les possibilités d’insertion en fonction de leur domaine de formation.

Les conclusions tirés des différents panels serviront de socle aux prises de décisions tant au niveau des autorités rectorales que gouvernementales.

La semaine s’est achevée par la finalisation et la dissémination de l’accord sur le contenu essentiel des curricula de formations et surtout la signature d’un accord entre l’UAC et monde professionnel.

Les regards sont désormais tournés vers la prochaine édition. Vivement que le partenariat naissant entre l’UAC et le monde professionnel  porte ses fruits. Cela ne serait que bénéfique pour les universitaires, les diplômés et les professionnels.

Jérôme AGUE en exclusivité pour www.info-afrique.com

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...