A l’occasion de la célébration de ses 20 ans d’existence en Afrique, Microsoft a lancé le 5 février 2013 l’Initiative Microsoft 4Afrika, qui ambitionne d’aider à améliorer la compétitivité du continent africain sur les marchés mondiaux.
Primo, dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative, Microsoft s’est alliée au Chinois Huawei pour mettre sur le marché africain le téléphone Huawei 4Afrika. D’ici 2016, Microsoft et son partenaire chinois vont mettre des dizaines de millions de terminaux intelligents (tablettes, smartphones, ordinateurs) sur le marché africain. C’est le premier engagement de l’initiative 4Afrika.
Ce téléphone Huawei 4Afrika est un téléphone sous Windows 8 pleinement fonctionnel, pré-équipé d’applications soigneusement sélectionnées, conçues pour l’Afrique et vendu à moindre coût, promet Microsoft. Il sera distribué en Côte d’ivoire, en Angola, en Égypte, au Maroc, au Nigeria et en Afrique du Sud.
Le second engagement de l’initiative 4Afrika est la mise en ligne d’un million de PME africaines. « Pour cela, nous allons lancer un nouveau centre de ressources en ligne qui permettra aux petites entreprises d’accéder gratuitement aux services qui peuvent contribuer à leur développement. Avec nos partenaires, nous allons sélectionner des fournisseurs de qualité dans les différentes catégories de services aux entreprises : financiers, juridiques, logistiques, informatiques, etc. Les services publics seront bien sûr également représentés. On pense ici par exemple au « guichet unique » pour les créateurs d’entreprise », précise Simon Ouattara, le directeur général de Microsoft pour l’Afrique centrale et de l’Ouest.
Le dernier engagement de l’initiative est la formation des jeunes Africains. « 200 000 personnes formées parmi lesquels 100 000 seront des jeunes diplômés que Microsoft aidera à trouver de l’emploi auprès de ses partenaires, ses clients et dans ses propres bureaux en Afrique », explique Simon Ouattara.
« Le monde a reconnu les promesses de l’Afrique et Microsoft désire investir dans ces promesses. Notre but est de permettre aux jeunes, aux entrepreneurs, aux développeurs, aux chefs d’entreprise et aux dirigeants de la société civile de concrétiser leurs bonnes idées pour aider leur communauté, leur pays, le continent, et même au-delà », a indiqué Fernando de Sousa, le directeur général de l’Initiative Microsoft 4Afrika dans un communiqué. « L’Initiative Microsoft 4Afrika, précise-t-il, se fonde sur un double credo : la technologie a le potentiel de changer l’Afrique et l’Afrique a aussi le potentiel de changer la technologie pour le monde. »
Beaugas-Orain Djoyum
Quelques chiffres de Microsoft Afrique
En 20 ans, Microsoft en Afrique, c’est environ 150 000 emplois liés à l’écosystème partenaire, 900 000 enseignants connectés au réseau « Partner in Learning» et 19 millions d’étudiants touchés, dans 20 pays africains, par le même programme. C’est aussi, selon l’industriel, 24 millions de dollars en dons de logiciels en Afrique en 2012.
Les membres de l’observatoire Gabonais des produits et services des industries viennent de présenter, ce nouvel outil de gestion et de protection de l’environnement au Directeur General de Total Marketing Gabon.
Présentant le projet qui fédère déjà plusieurs organisations non gouvernementales locales et des organismes internationaux, Nicaise Moulombi, le chef du projet au Gabon, a indiqué que ce dessein est: « mise en place pour accompagner les entreprises dans leur élan de développement. Il n’est nullement à confondre avec un outil conflictuel ».
Ayant accompagnée par le passé Total Marketing Gabon sur certains projets entrant dans le cadre de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) en ce qui concerne la protection de l’environnement, l’ONG Croissance Saine Environnement dont Nicaise Moulombi est le Secrétaire Exécutif avait déjà fixée les bases d’une collaboration de « bonne entente». Une union à perpétrer selon le DG de Total Marketing Gabon.
Comme une porte ouverte enfoncée par les membres de l’observatoire, pour Félix Boni, la problématique de la protection de l’environnement est: « au cœur du groupe Total. Ayant une charte sécurité-environnement, nous sommes convaincus que rien ne devrait être au dessus de la protection de l’environnement et surtout de la vie humaine. C’est pourquoi nous pensons que nous sommes parfaitement en phase et considérons votre ONG comme un partenaire ».
Disposant déjà du quitus des autorités gabonaises qui prônent l’émergence du pays par la mise en place de ce genre d’instrument, L’observatoire des produits industriels devrait être effectif la semaine prochaine.
Gerauds Wilfried Obangome de GabonInitiatifes pour Info-Afrique.com
La morosité de l’économie mondiale ne semble pas avoir d’incidences sur les transferts d’argent des migrants. Si la tendance se maintient, le volume des fonds ainsi transférés devrait grimper de 8 % en 2013.
Un service que les Africains continueront à payer au prix fort, à moins que les gouvernements n’interviennent.
L’Afrique représente, et de loin, la région où cela coûte le plus cher d’envoyer des fonds aux proches restés au pays. Pour l’année 2012, les tarifs s’élevaient par exemple, en moyenne, à 12 %. Et, alors que la moyenne mondiale se situe à 8,96 %, les dirigeants des pays des G8 et G20 se sont engagés à l’abaisser à 5 % d’ici à 2014.
Plafonner ainsi les tarifs de transfert permettrait aux travailleurs migrants africains de réaliser des économies de l’ordre de 4 milliards de dollars, selon les calculs de la Banque mondiale. Et, pour y parvenir, les gouvernements devront faciliter la compétitivité du marché des transferts de fonds, estime l’institution, dans un rapport publié le 28 janvier.
Les enjeux sont de taille, alors que près de 60 milliards de dollars ont été acheminés sur le continent africain par 30 millions de travailleurs migrants pour la seule année 2012. De telles données demeurent toutefois approximatives, puisqu’elles ne tiennent pas compte des sommes envoyées par des circuits informels.
Plafonner les tarifs de transfert permettrait aux travailleurs migrants africains de réaliser des économies de l’ordre de 4 milliards de dollars.
Oligopole
La concurrence constitue l’obstacle principal à la baisse des tarifs sur le continent africain, alors que les grands acteurs du transfert de fonds exigent, la plupart du temps, une exclusivité avec l’établissement local qui distribue l’argent. Le Nigeria et le Rwanda ont, ces dernières années, instauré des mesures pour accroître la compétitivité, mais l’exclusivité liant les bureaux de poste, épiceries et autres établissements intermédiaires aux grandes sociétés de transfert de fonds demeure la norme.
À cela s’ajoute le large éventail des différents pays où s’établissent les migrants africains, qui influence directement le nombre de succursales présentes sur le continent. Les transferts de fonds intra-Afrique devraient eux aussi être revus, alors que les tarifs frisent les 20 % vers l’Afrique du Sud, le Ghana et la Tanzanie, indique la Banque mondiale.
L’institution avait par ailleurs déjà prévenu que des taux aussi élevés étaient un obstacle supplémentaire aux transferts de fonds. Les leaders mondiaux, Western Union et MoneyGram, accaparent la majeure partie du marché, bien que de nouveaux services tentent de se faire une place.
Les travailleurs africains établis en France effectuent majoritairement leurs transferts vers l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie. Et, malgré la crise, la Banque mondiale avait prévu, pour l’année 2012, une hausse de 6 % du volume des transferts de fonds, qui atteignent plus de 405 milliards de dollars. L’Inde et la Chine ont été au premier rang des destinations, avec 70 et 66 milliards de dollars respectivement.
L’Asie du Sud-Est représente la zone la moins onéreuse au monde pour les transferts de fonds, avec des tarifs d’environ 6,5 %.
Le sélectionneur des Super Eagles Stephen Keshi a réussi à offrir au Nigeria une 3e CAN ce dimanche soir à Johannesburg face au Burkina Faso (1-0). Ainsi il devient le 9e sélectionneur africain à remporter cette compétition continentale.
Keshi rentre dans un cercle très fermé. Ayant gagné la CAN 2013 avec le Nigeria face au Burkina Faso (1-0) ce dimanche soir, le sélectionneur nigérian est devenu le 9e entraîneur africain à remporter cette compétition continentale. Il rejoint ainsi l’Egyptien Hassan Shehata et plein d’autres autres sélectionneurs locaux. Autre exploit de sa part, vainqueur en tant que joueur de la CAN 1994, il arrive à la gagner en tant qu’entraîneur en 2013.
Une consécration pour l’homme de 51 ans qui avait réalisé un autre miracle avant celui de dimanche soir. Ce sélectionneur rusé avait qualifié le Togo en 2006 pour la Coupe du monde en Allemagne et participer à une phase finale de la CAN 2010 en Angola avec le Mali. Mais à la suite de mauvais résultats des Aigles qui ont été éliminés en phase de poules à l’époque, le Nigérian a été remercié de son poste de sélectionneur du Mali à l’issue du tournoi.
La revanche d’un noir
Son come back, il le réalise avec son pays natal le Nigeria dont il prend les rênes en novembre 2011. Malgré les critiques sur sa liste finale des 23 pour la CAN 2013, il a écarté des cadres (Taiwo, Odemwingie, Martins, Yakubu), le technicien local a réussi avec son groupe rajeuni à ajouter une 3e CAN au palmarès des Super Eagles. Et ce alors que sa fédération connait des problèmes pour payer son salaire. Pendant des mois, il n’a pas touché de salaires mais il continuait à diriger l’équipe.
Dans cette lignée, Keshi avait critiqué les entraîneurs blancs jeudi dernier en conférence de presse. « Les blancs viennent en Afrique simplement pour l’argent. Ils ne font rien d’autre que ce que nous pouvons faire. Je ne suis pas raciste mais c’est comme ça », a-t-il confié. Puis il a ajouté : « Dans notre propre pays, les médias n’accordent pas la même importance, ils ne croient pas qu’un entraîneur noir est capable de faire aussi bien qu’un blanc ». Avec ce titre continental à la clé, ça risque de changer à présent.
La mobilisation internationale commence à s’organiser pour mettre fin au martyr subi par les populations de l’est du Congo depuis plus d’une décennie.
A l’issue d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu à Maputo, la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), dont fait partie la RD Congo, a décidé l’envoi d’une force de maintien de la paix pour combattre la rébellion du M23 dans l’est du pays : « C’est un grand pas en avant vers la paix en RD Congo », a déclaré à l’AFP le président tanzanien Jakaya Kikwete, qui préside la troika de la SADC.
Même si, hiérarchiquement, elle répondra aux Nations Unies, auteur du plan régional de paix, cette force de 4000 hommes aura sa propre structure de commandement et ses propres règles d’engagement sur le terrain. Elle ne sera pas soumise à la Monusco, force de 17 000 hommes des Nations Unies, non-autorisée à combattre, mais qui pourra sans doute soutenir les combattants en termes de logistique ou de renseignement.
Selon Tomaz Salomao, secrétaire général de la SADC, « la force internationale neutre aura une nouveau type de mandat et pourra combattre quiconque tente de déstabiliser la situation dans la partie est du Congo… nous avons un mandat clair prévoyant que nous pouvons intervenir à cet effet.»
Cette force sera composée dans un premier temps des troupes de Tanzanie, Afrique du Sud, Malawi et Zimbabwe. Elle pourra également compter sur les fameux drones américains annoncés la semaine passée.
Au lendemain de l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, Samy Ghorbal, journaliste et écrivain, proche du courant moderniste, livre son analyse sur l’évolution de la Tunisie depuis la chute de Ben Ali. Il revient sur les tensions au sein d’Ennahda.
Samy Ghorbal est journaliste et écrivain. Cet intellectuel de 38 ans, proche du courant moderniste en Tunisie, est l’auteur de Orphelins de Bourguiba & héritiers du Prophète, un essai publié à Tunis par Cérès éditions. Il livre ici son analyse de la situation en Tunisie au lendemain de l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd.
La Tunisie est aujourd’hui en deuil, et l’ensemble des partis d’opposition appellent à une grève pour vendredi. Le Premier ministre Hamadi Jebali vient d’annoncer son intention de former un gouvernement de technocrates apolitiques. L’assassinat de Chokri Belaïd constitue-t-il un tournant?
Sans aucun doute. Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire du pays, c’est la première fois qu’une figure de l’opposition est ainsi exécutée en Tunisie. Chokri Belaïd était, avec Hamma Hammami, l’un des patrons du Front populaire. Or ce front qui rassemble la gauche radicale est, avec la coalition centriste constituée autour de Nida Tounes, du Parti Républicain et d’Al-Massar, l’une des deux grandes forces politiques émergentes en Tunisie. Il y a aura donc – il y a déjà- forcément des répercussions, tant pour l’opposition que pour la coalition au pouvoir, ainsi que sur les équilibres internes au parti Ennahda.
Entre le front populaire de gauche et la coalition centriste, les divergences en matière économique vont perdurer. Mais, sur tout le reste, la cohésion va se renforcer. D’autant qu’il existait déjà un très large accord sur de nombreux points, qu’il s’agisse du respect du calendrier politique, de la répartition des pouvoirs au sein de la future constitution, ou encore des rapports entre l’Etat et la religion… A l’inverse, cet assassinat va accentuer les turbulences au sein de la coalition au pouvoir, déjà mise à mal ces dernières semaines par les tractations autour du remaniement ministériel, ainsi que les dissensions au sein du parti Ennahda.
Si l’assassinat de Chokri Belaïd n’est pas un crime d’Etat, il est sans doute la conséquence de la dérive fascisante de l’aile radicale d’Ennahda. Il relève très certainement d’une tentative de confiscation du pouvoir menée par cette composante extrémiste du parti islamiste. C’est un palier de plus dans un processus qui s’est traduit, depuis des semaines, par la stigmatisation de l’opposition et des syndicats sur internet, dans les médias et dans les mosquées, et par la multiplication des attaques des Ligues de protection de la Révolution contre des meetings de l’opposition ou des manifestations syndicales.
Et ces Ligues sont directement liées à cette aile radicale d’Ennahda ?
Officiellement non, mais il y a des ambiguïtés significatives. Leurs membres sont, pour l’essentiel, des voyous dont certains ont travaillé pour l’ancien régime avant de se reconvertir. Mais leurs représentants sont reçus dans les allées du pouvoir par des conseillers haut placés dont certains partagent leur discours stigmatisant contre une opposition « contre-révolutionnaire » qui ne rassemblerait que des « débris du RCD » – l’ancien parti de Ben Ali- et des « laïcards aliénés ». Samedi dernier, un communiqué tout à fait officiel publié à l’issue d’une réunion des plus hautes instances d’Ennahda appelait même à la libération et à la réhabilitation des personnes arrêtées il y a quelques mois à Tataouine à la suite du lynchage, par des éléments des Ligue de protection de la révolution, d’un militant de Nida Tounès.
Si l’on observe ce qu’a été le mode opératoire de la violence au cours des derniers mois, leur instrumentalisation par les radicaux d’Ennahda ne fait pas de doute. Jusqu’à l’attaque de l’ambassade américaine en septembre, la violence et les intimidations étaient essentiellement le fait des salafistes. La police, elle, laissait faire. Cette passivité s’expliquait sans doute à la fois par le désir d’Ennahda de ne pas se couper de cette base, et parce que le parti islamiste y voyait le moyen d’intimider ses adversaires. Si les salafistes avaient leur propre agenda, il y avait cependant une sorte d’alliance objective.
Mais avec l’ambassade américaine, les choses ont été trop loin. Les Américains étaient d’autant plus furieux qu’ils venaient, peu avant, d’accorder leur garantie à une émission obligataire de la banque centrale de Tunisie, apportant ainsi une bouffée d’air à un pays au bord de l’asphyxie économique! Après cet incident, l’attitude du gouvernement vis à vis des salafistes a changé du tout au tout, il a durci le ton, et aujourd’hui, les salafistes sont dans le collimateur de la police et de l’armée. Les affrontements sont presque quotidiens. En revanche, les Ligues de protection de la Révolution, qui étaient en sommeil depuis plus d’un an, sont réapparues comme par enchantement, et ont commencé à multiplier les exactions. Si les salafistes sont relativement autonomes, cela n’est pas le cas des Ligues. Les Ligues, c’est une milice.
Pourquoi l’aile radicale d’Ennahda a-t-elle choisi de créer et d’entretenir à travers ces ligues un tel climat de violence?
Pour comprendre il faut revenir à la situation telle qu’elle existait à l’issue des élections du mois d’octobre 2011. Avec 40% des voix, Ennahda était alors en position dominante. Le rapport de force avec une opposition morcelée était totalement déséquilibré. Mais depuis, cette opposition a repris des plumes.
Il y a eu des rapprochements, des fusions, puis, à partir du milieu de 2012 l’émergence de Nida Tounès, autour de la personnalité de l’ancien Premier ministre Beji Caïd Essebsi. Et plus récemment, la constitution de ces deux fronts, l’un centriste et l’autre de gauche. Résultat: le parti Ennahda a aujourd’hui en face de lui une coalition centriste, créditée dans les sondages d’une force équivalente à la sienne, et une troisième force, à gauche, qui pèse entre 7% et 10%. Non seulement ces deux fronts sont en progression constante, mais il existe entre eux une dynamique d’union.
Tandis qu’au contraire la » troika » – la coalition au pouvoir- se délite. Les partis satellites d’Ennahda se désagrègent au fil des défections, et leurs relations avec Ennahda se détériorent. Confrontée à cette situation, la formation islamiste a adopté une stratégie d’intimidation visant à empêcher cette opposition redynamisée d’occuper le terrain. D’où l’instrumentalisation des ligues de la révolution, en particulier pour empêcher les formations de l’opposition de tenir des meetings à l’intérieur du pays. D’où aussi les retards accumulés dans l’élaboration de la Constitution, le calendrier électoral ou la mise en place d’une instance chargée d’organiser le scrutin.
Les dissensions au sein d’Ennahda s’étaient cristallisées ces derniers temps, autour du remaniement ministériel, sans cesse annoncé puis ajourné. Le Premier ministre Hamadi Jebali a annoncé mercredi soir qu’il allait constituer un gouvernement de technocrates. C’est un coup de force contre les faucons de son propre parti?
Cela y ressemble. Au début le Premier ministre, Hamadi Jebali et les instances dirigeantes du parti fonctionnaient en synergie. Cela n’est plus le cas. Le Premier ministre est un réaliste. Conscient des difficultés, qu’il s’agisse de la situation sécuritaire, de la dégradation de la situation économique ou de la fragilisation de sa coalition, il avait décidé, il y a quelques mois, de remanier en profondeur son gouvernement afin d’élargir son assise politique et d’éliminer un certain nombre de ministres particulièrement impopulaires ou incompétents. Pour consolider son pouvoir et élargir son assise, il fallait accepter d’ouvrir, d’offrir des postes, y compris des portefeuilles régaliens, à des personnalités n’appartenant pas à Ennahda. Raisonnant en homme d’Etat soucieux de l’intérêt général, il y était prêt. Mais cette stratégie a provoqué une levée de boucliers au sein du parti.
La tendance dure d’Ennahda, qui domine les instances du parti, lui a reproché de faire trop de concessions. Elle a donc retoqué le projet de remaniement ministériel. On en était là lorsque Chokri Belaïd a été assassiné. Quelques heures plus tard, Rached Ghannouchi, après avoir démenti toute implication d’Ennahda dans le crime, s’empressait d’appeler, dans une interview à la chaîne de télévision Al Wataniya 1, à l’annulation du remaniement! Annoncée peu après, la décision d’Hamadi Jebali, de constituer un parti de technocrates s’apparente donc bien, semble-t-il, à un coup de force. Les balles qui ont atteint Chokri Belaïd visaient-elles aussi, d’une certaine manière, le Premier ministre? La question mérite d’être posée.
Y-a-t-il en Tunisie un risque de guerre civile ? Un scénario à l’algérienne?
Un scénario à l’algérienne, je n’y crois pas. Des maquis, une guerre généralisée, à mon avis non. L’armée tunisienne est extrêmement vigilante et je ne pense pas qu’elle laisse des maquis se constituer. En revanche, on ne peut pas exclure une dérive qui rappellerait celles qu’ont connu certains pays d’Amérique centrale ou la Turquie des années 1980 avec des escadrons de la mort, des attentats. L’assassinat de Chokri Belaïd préfigure peut-être une évolution de ce type.
Le président centrafricain, François Bozizé, a nommé un nouveau gouvernement d’union nationale qui, conformément aux accords de sortie de crise, offre au Séléka plusieurs portefeuilles, dont celui, stratégique, de la Défense.
Le président centrafricain François Bozizé a nommé dimanche un nouveau gouvernement d’union nationale conformément aux exigences des rebelles du Séléka qui ont obtenu le poste-clé de la Défense, a annoncé la radio nationale.
Après plusieurs jours de tractations intenses, les rebelles ont obtenu le portefeuille stratégique de la Défense, attribué au président du Séléka, Michel Djotodia, également nommé premier vice-Premier ministre, tandis que le Premier ministre issu de l’opposition, Nicolas Tiangaye, s’est vu confier le ministère des Finances.
Les rebelles ont également obtenu les ministères de la Communication et des Forêts.
Le camps présidentiel a entre autres conservé les ministères des Affaires étrangères, l’Economie et la Sécurité publique.
A l’issue des négociations entre rebelles et pouvoir tenues à Libreville le 11 janvier, l’opposant Nicolas Tiangaye avait été nommé Premier ministre, et un nouveau gouvernement d’union nationale composée de toutes les parties (opposition, rebelles, camp présidentiel, anciens rebelles ayant signé les accords de paix et société civile) devait être nommé.
Le pouvoir avait notamment promis au Séléka l’attribution du ministère de la Défense.
Vendredi, la coalition rebelle du Séléka avait affirmé attendre la formation d’un gouvernement d’union nationale de transition, accusant le camp du président François Bozizé de faire de « la surenchère », pour conserver les ministères importants.
M. Bozizé avait déjà tardé plusieurs jours avant de nommer Nicolas Tiangaye Premier ministre, après l’accord de paix avec la rébellion Séléka arrivée aux portes de Bangui après une offensive entamée le 10 décembre.
Autour de Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies, s’est constituée une Commission composée de personnalités ouest-africaines décidées à combattre le trafic de drogue qui gangrène les Etats, les sociétés et les économies d’Afrique de l’Ouest.
Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria assurera la présidence de cette structure de haut niveau qui compte un second ex-chef d’Etat en la personne de Pedro Pires (Cap Vert).
La Commission ouest-africaine pour la gouvernance, la sécurité et le développement dans le contexte de la lutte contre le trafic de stupéfiants travaillera avec des partenaires internationaux et régionaux, des gouvernements nationaux et des organisations de la société civile.
« Si rien n’est fait, le trafic illégal pourrait compromettre les progrès encourageants que les pays d’Afrique de l’Ouest ont réalisés en matière de renforcement de la démocratie et de développement humain et économique,» a alerté Kofi Annan.
La Commission se compose également du Dr. Idrissa Ba, professeur, Hôpital psychiatrique de Thiaroye, de Justice Bankole-Thompson, du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, d’Alpha Abdoulaye Diallo, National Coordinator du Réseau Afrique Jeunesse, de Mary Chinery Hesse, du Panel des sages de l’Union Africaine, de Gilbert Houngbo, ancien Premier ministre du Togo, de Christine Kafando, co-fondatrice de l’Association Espoir pour Demain, d’Adeolu Ogunrombi, coordinateur du projet YouthRISE sur la réforme de politique de drogues au Nigeria et en Afrique de l’Ouest, de Mahmou Ould Mohamedou, professeur à l’Institut de Hautes Études Internationales et du Développement et Directeur du Programme sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au Centre de Politique de Sécurité de Genève et la chanteuse malienne Oumou Sangaré.
En s’envolant pour le Mali, pour une visite rendue possible par l’éviction des rebelles djihadistes des villes du nord du pays, François Hollande a sans doute songé à un cruel précédent. Le 1er mai 2003, sur le pont du porte-avions nucléaire Abraham-Lincoln, le président George Bush avait annoncé la fin des « opérations majeures » en Irak, six semaines après son invasion par les troupes américaines.
Derrière le président, une banderole célébrait une « mission accomplie ». Vingt-trois jours plus tard, un décret de l’administrateur provisoire Paul Bremer entraînait la dissolution des forces armées et des services de sécurité irakiens. Une faute stratégique qui allait contribuer à plonger le pays dans un cauchemar dont il peine toujours à sortir, une décennie plus tard, et à épuiser les Etats-Unis.
Le 15 septembre 2011, après la chute de Tripoli, le président français, Nicolas Sarkozy, et le premier ministre britannique, David Cameron, s’étaient rendus à Benghazi, berceau de la rébellion contre Mouammar Kadhafi, que l’intervention franco-britannique avait sauvée du bain de sang quelques mois plus tôt. A l’époque, la Libye n’était pas sortie d’affaire. Elle ne l’est toujours pas.
Il faut s’en persuader : la mission française au Mali vient tout juste de commencer, et sur des bases rigoureusement contraires à ce qui était prévu. L’offensive des rebelles, début janvier, a contraint Paris à déployer ses soldats au sol, alors qu’il souhaitait initialement se limiter à aider une force africaine. Les opérations ont précédé un très théorique retour à l’ordre constitutionnel, dix mois après le coup d’Etat militaire du capitaine Amadou Sanogo, le 22 mars 2012. Normalisation politique qui aurait dû se conclure, au plus tard en avril, par une élection présidentielle.
La précipitation des événements est un terrible révélateur de l’état du Mali. A commencer par son armée, « groupement de fonctionnaires » vivant de trafics plus que de leur solde, selon le responsable malien Soumeylou Boubeye Maïga. Il faudra du temps avant que les troupes maliennes soient en état de défendre leur pays et de tenir tête à des rebelles qui se sont repliés sans combattre de Gao et de Tombouctou. Quant au retour à l’ordre constitutionnel, la reprise de contrôle des principales villes du Nord le rend possible sur la totalité du pays, mais les représailles imputées aux soldats maliens visant les collaborateurs présumés des djihadistes risquent de le compliquer politiquement.
D’autant que la résolution des Nations unies adoptée en décembre 2012 et qui prévoyait le déploiement de troupes africaines est catégorique sur le point à l’origine de la crise : les revendications autonomistes, sinon indépendantistes, des Touareg. Bamako est invité à mettre en place rapidement « un cadre de référence crédible » pour répondre « aux préoccupations de longue date des populations du Nord ». Les futures autorités maliennes y seront-elles prêtes ? Auront-elles un mandat en la matière ?
Par sa présence au Mali, le président français donne le coup d’envoi d’un processus incertain : la reconstruction d’un Etat. Les précédents comme l’Irak et la Libye en disent long sur l’ampleur de la tâche.
Après une phase de poules réussie, le Cap Vert ouvre le bal de ces quarts de finale de la CAN 2013 en défiant le Ghana, ce samedi à 16h à Port-Elizabeth. Pour leur première participation à ce stade de la compétition, les Requins Bleus essaieront d’évincer les Black Stars, prétendants au titre continental.
Les Requins Bleus à la quête d’un nouvel exploit. En terminant deuxième du groupe A devant le Maroc et l’Angola, le Cap Vert s’est qualifié pour les quarts de finale de la CAN 2013. Une première pour ce pays qui compte 500 000 habitants et ce dès sa première participation à la compétition continentale. Ça n’était jamais arrivé dans l’histoire de l’épreuve. Après avoir neutralisé, l’Afrique du Sud (0-0), le Maroc (1-1) puis avoir battu l’Angola (2-1), dans un derby lusophone inédit, les hommes de Lucio Antunes s’attaquent à un poids lourd du football africain le Ghana. Un obstacle qui va être difficile à passer mais les coéquipiers de Ryan Mendes ont des références solides qui peuvent les aider à bien négocier cette rencontre.
Faisant parti de ces bonnes surprises de cette édition sud-africaine avec le Burkina Faso et le Togo, le Cap Vert qui est pleine progression devra être au sommet de sa forme pour éliminer le Ghana. Le technicien local est conscient de qu’il attend ce samedi. « Le Ghana mérite le respect total. C’est une équipe très forte et très bien organisée. On a joué contre eux en novembre à Lisbonne et on n’a perdu que 1-0« , a-t-il déclaré en conférence de presse. Même si il respecte son adversaire du jour à juste titre, l’homme de 46 ans ne manque pas d’ambition et rêve de remporter la compétition. « Nous sommes sur notre chemin vers la fin et nous allons gagner cette CAN. Nous sommes plus que jamais confiants« , a-t-il confié.
Le Ghana sur sa lancée
Auteur d’une première partie de compétition correcte, le Ghana a finit en tête de sa poule. Les Black Stars sont en montée en puissance dans l’épreuve en commençant par un nul face à la RD Congo (2-2). Par la suite, les hommes de James Kwesi Appiah ont battu dans la douleur le Mali (1-0) et avec plus de maîtrise et de facilité le Niger (3-0). Ainsi comme la Côte d’Ivoire, le Ghana a tenu son rang de favori pour jouer en quarts de finale face à la surprenante sélection du Cap Vert.
Malgré la bonne prestation face au Mena, le sélectionneur ghanéen reste prudent face à cette formation invaincue. « Il y a quelques détails qui ne m’ont pas plu lors du dernier match (contre le Niger (3-0), ndlr). J’ai noté des cas d’indiscipline tactique et nous ne sommes encore qu’à 70% de nos possibilités. Ce ne sera pas simple contre une équipe physique et tactiquement très bien organisée« , a-t-il confié lors de la conférence de presse d’avant match. Rendez-vous donc ce samedi à 16h pour voir si les coéquipiers d’Asamoah Gyan ont bien saisi le message de leur coach.
Le gouvernement du Kenya va démarrer la construction d’infrastructures technologiques dans la ville de Konza.
Il s’agit, pour un début, d’un centre avancé de données de niveau 4. Il abritera tout le volume d’informations publiques. Il pourrait être le tout premier du genre une fois sera réalisé, dans environ trois ans.
Cette nouvelle infrastructure viendra compléter le centre de donnée de niveau 2 du gouvernement qui est déjà opérationnel, mais offrant des capacités minimales.
Ce projet de centre de donnés rentre dans le cadre de la vision de développement du Kenya qui inclut la construction d’une ville technologique à Konza, dans l’esprit de Palo Alto aux Etats-Unis.
En développant les services liés aux technologies de l’information et de la communication, le pays vise un effet de levier sur d’autres secteurs de l’économie.
Près de 4 milliards de tonnes de nourriture sont produites chaque année dans le monde, mais jusqu’à 2 milliards de tonnes ne sont jamais mangées, révèle une étude de l’Institut du génie civil basé à Londres.
Le chiffre est glaçant. La moitié de la nourriture produite chaque année dans le monde finit directement à la poubelle. En cause, des récoltes mal faites, des déficiences dans le stockage et le transport, ou l’irresponsabilité des distributeurs et des consommateurs.
«Un tel niveau de gaspillage est une tragédie qui ne peut continuer si nous voulons répondre avec succès et de manière durable à nos besoins alimentaires»,écrivent les auteurs de l’étude, de l’Institut du génie civil de Londres.
• 1,6 million de tonnes de fruits et légumes sont jetées chaque année par les distributeurs parce qu’ils ne correspondent pas aux critères de taille et d’apparence exigés par l’industrie agroalimentaire.
• De 30 à 50% de ce qui est acheté en supermarché finit à la poubelle. Les Français jettent en moyenne entre 20 et 30 kg de nourriture par an. Pour les auteurs de l’étude, ce gaspillage est la plupart du temps dû à la mauvaise compréhension des mentions «à consommer de préférence avant» et «date limite de consommation». La première est une indication de qualité, tandis que la seconde implique des risques pour la santé en cas de consommation après la date limite.
À l’inverse, dans les pays moins développés d’Afrique subsaharienne ou d’Asie du Sud-Est, le gaspillage est davantage lié à des récoltes mal effectuées ou à de mauvaises conditions de stockage.
• 180 millions de tonnes de riz sont perdues chaque année en Asie du Sud-Est à cause des mauvaises conditions de stockage.
Ces chiffres sont d’autant plus effrayants que l’ONU prédit l’arrivée en 2075 d’un pic de la population mondiale, à 9,5 milliards d’habitants, ce qui signifie qu’il faudra nourrir 2,5 milliards de personnes de plus.
Enfin la liberté pour le Mali et scénes de liesse à Tombouctou !
Scènes de liesse au Mali. Le pays n’en avait pas connues depuis longtemps car il reste soumis à l’état d’urgence. A Tombouctou, dans le Nord, des habitants parlaient, lundi 29 janvier 2013, peu après la libération de la ville, d’une « nouvelle indépendance ».Dès ce mardi matin, la population a commencé à reprendre goût à la vie dans la cité aux 333 saints.
C’est sous un soleil de plomb que l’activité reprend tout doucement, la circulation également. C’est avec le sourire que la population, avec l’aide de l’armée malienne, a commencé à effacer les traces des dix mois d’occupation islamiste, notamment en passant un coup de peinture sur les grands panneaux installés partout en ville. Le premier visé, c’est celui de la police islamique au niveau de la place de l’Indépendance.
Dans la foule, un habitant de la ville ne se lasse pas de raconter cette scène : « Ils ont barré une plaque noire où il était écrit « police islamiste » devant le commissariat de la police malienne. Ce matin, l’armée a barré cela et maintenant on attend que l’on y écrive gouvernorat de la sixième région de Tombouctou comme c’était avant. On ne veut même plus voir une de leurs traces dans la ville mystérieuse des 333 saints. Maintenant, le président français devient le 334e saint. »
Calmer les esprits
Ce mardi, une réunion s’est tenue entre le colonel malien, Keba Sangaré, qui a mené l’opération de reconquête de Tombouctou et le Conseil de crise de la ville, conseil créé au lendemain de l’arrivée des islamistes il y a dix mois. Cette réunion a permis de lister tous les problèmes. A cette occasion, le premier vice-président du Comité de crise a remercié les soldats avant de demander à la population de ne pas chercher à se venger.
« Tombouctou libérée, ça représente pour nous quelque chose d’indescriptible car personne ne peut savoir ce que coût dix mois de privation, dix mois d’intolérance, dix mois d’humiliation, explique Diadié Hamadoun Maïga. Notre inquiétude c’était de ne pas voir cette belle victoire réalisée par nos forces armées et leurs alliés français. Nous en appelons maintenant à éviter tout esprit de vengeance ».
Sécuriser la ville
Les priorités des militaires français et maliens c’est de reconnecter la population de Tombouctou au Mali et au monde en réparant les réseaux de téléphone cellulaire. Mais il faut aussi trouver de l’essence pour la centrale électrique. Il ne reste actuellement que 4 000 litres de carburants en réserve, de quoi tenir 24 heures. Enfin, il faut contrôler tous les bâtiments tenus et habités par jihadistes car les craintes sont grandes. Des armes et des explosifs ont été retrouvés notamment à l’aéroport.
« Le premier message que je compte faire passer à la population c’est qu’elle sache que l’armée malienne et l’armée française sont présentes, a déclaré le colonel Keba Sangaré, coordinateur de la région militaire de Tombouctou. Avant l’arrivée des gendarmes, on va essayer de faire la police mais personne ne doit se livrer à des actes de vengeance. Il faut aussi empêcher les enfants de ramasser des objets qu’ils ne connaissent pas, il faut leur dire de ne rien ramasser dans les environs des bâtiments occupés par les jihadistes. »
Premières recommandations à la population dans la mesure où déjà, ce mardi matin, il y a eu des réactions de colère et des pillages. Par exemple, un chauffeur de l’un des leaders d’Aqmi a été agressé dans la matinée par une foule en colère qui a pillé sa maison. Récupéré par les militaires maliens, il est désormais en sécurité. La population, qui a souffert si longtemps, s’attaque aux maisons des islamistes, à certains commerces et récupèrent tout (nourriture-meubles-vêtements). Néanmoins, il y a une envie collective d’aller de l’avant, de s’entraider. Le mot liberté est dans toutes les bouches.
Les armées française et malienne sont entrées dans la ville du Sahara sous les applaudissements de la foule.
En trois semaines d’une offensive éclair, la France est en passe d’avoir chassé les différents groupes islamistes armés des villes du nord du Mali. Après avoir enlevé Gao samedi, les forces franco-maliennes ont repris Tombouctou entre dimanche et lundi, les Touaregs «laïques» du MNLA affirmant de leur côté contrôler Kidal.Alors que les soutiens internationaux manquent toujours, plusieurs centaines de soldats français et du matériel ont été débarqués à Dakar en renfort, le défi à venir étant la sécurisation et le contrôle du terrain reconquis. «Nous sommes en train de gagner cette bataille»,a résumé le président François Hollande, avant aussitôt d’ajouter qu’une fois l’intégrité du Mali restaurée, les forces françaises ont vocation à rejoindre leur base.Tombouctou, tombée l’an dernier aux mains des islamistes, a été encerclée dans la nuit de dimanche à lundi. Un millier de militaires français et 200 Maliens ont participé à l’opération. Le colonel Burkhard, porte-parole des armées françaises, a parlé d’«une action combinée avec appui aérien et moyens de renseignement – un Atlantique II et un drone».
Par l’est, «un bataillon renforcé arrivant de Diabali et Léré s’est emparé de l’aéroport en coordination avec les forces maliennes», a expliqué le porte-parole. Simultanément, des militaires français ont été parachutés sur les arrières des forces djihadistes pour les empêcher de fuir vers le nord.
Des milliers de manuscrits incendiés?
Alors que les soldats français et maliens prenaient le contrôle de la ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco sans rencontrer de résistance et sous les applaudissements, l’inquiétude grandissait sur les exactions et dégâts commis par les combattants islamistes. Avant de fuir, ils auraient incendié une bibliothèque contenant des milliers de manuscrits inestimables. «Les rebelles ont mis le feu à l’institut Ahmed-Baba créé récemment par les Sud-Africains, cela s’est produit il y a quatre jours», a déclaré lundi à l’agence Reuters Haïlé Ousmane, le maire de Tombouctou.
Le représentant en Europe du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), Moussa ag Assarid, a affirmé lundi matin au Figaro que son mouvement venait de reprendre la ville et la région de Kidal, au nord-est du Mali. «Nous contrôlons la ville de Kidal, ainsi que les villes voisines comme Tessalit et In Khalil. Notre mouvement s’inscrit désormais dans la lutte contre les terroristes»,a-t-il précisé.
L’information a été confirmée à Kidal, par des rebelles touaregs du MNLA rejoints par des dissidents d’un groupe islamiste armé. Les combattants islamistes les plus déterminés d’Aqmi et d’Ansar Dine, qui auraient fui Gao et Tombouctou pour Kidal, pourraient désormais se cacher dans les montagnes avoisinantes.
Comment apporter aide et renfort aux militaires français et africains qui risquent bientôt d’être harcelés par les islamistes? Lundi, l’Union africaine a estimé à 460 millions de dollars le budget du déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Une nouvelle réunion est programmée aujourd’hui dans la capitale éthiopienne en présence de responsables européens, américains et japonais.
A l’initiative de croissance saine environnement, l’organisation non gouvernementale(ONG) dont les objectifs sont la lutte contre la pollution, la défense de l’environnement (la faune et la flore), la gestion de l’environnement urbain, la gestion des ressources en eau et l’instauration des mécanismes de bonne gouvernance environnementale, un observatoire de vigilance et de promotion de développement durable des activités, produits et services des industries au Gabon verra bientôt le jour.
En effet, créée en 1992, la mission de croissance saine environnement n’était confinée jusque là qu’à la critique des méfaits environnementaux. En clair, dix ans durant, l’ONG n’a fait que dénoncer avec des preuves visuelles sans en apporter des éléments scientifiques. Une situation qui ne permet pas à ce jour d’avoir des statistiques fiables sur le domaine.
Pour Nicaise Moulombi, le Président Exécutif de croissance Saine Environnement et responsable du projet au Gabon cette initiative un processus long d’une décennie qui part d’un constat pour une phase d’opérationnalité : <<Ecoutez…On ne peut pas vous donner la situation actuelle de la pollution au Gabon. Mais ce qu’on peut vous dire c’est que l’industrie pollue parce qu’il y a de la pollution visuelle et de la pollution accidentelle. Justement l’outil d’aide à la décision que nous mettons en place notamment la mise en place de cet observatoire nous permettra d’avoir à court, moyen ou long terme des indicateurs fiables pouvant accompagner le développement. Cet outil sera également là pour donner des étoiles rouges lorsque des méfaits sont constatés afin que les autorités prennent des mesures idoines pour un essor harmonieux et bien-être du pays…rendez-vous dans six mois dès lors que l’observatoire sera lancé solennellement >>.
Le projet qui fédère plusieurs organisations non gouvernementales locales bénéficie d’un appui scientifique, technique et organisationnel du cabinet Etudes, conseils, formations et fournitures(DJEEF) basé à Lyon en France du Docteur Jean Emmanuel DJOMO, expert écotoxicologue.
Les investigations de l’observatoire porteront essentiellement sur le milieu humain et physique ; la sécurité alimentaire des populations riveraines ; les ressources naturelles ; les activités des services et des industries, dont une importance particulière sera accordée aux activités de recherches, d’exploration/production, raffinage, entreposage, distribution des hydrocarbures et des activités minières ; les activités artisanales agropastorales et autres…exercées par les populations riveraines.
Wilfried Obangome de Gabon Initiatives pour Info-Afrique.
Manque de nourriture et d’eau, pénurie d’essence, violences à l’encontre des populations… Le Haut Commissariat aux réfugiés s’inquiète des témoignages rapportés par les déplacés et les réfugiés maliens. Revue de détails.
À Bamako, le nombre de déplacés atteint désormais les 50 000 personnes, selon le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Parmi eux, une jeune femme de 18 ans, surnommée Agesha, qui vient de trouver refuge dans la capitale malienne après trois jours d’un long voyage, qui lui a coûté environ 120 dollars en passant par le Niger et le Burkina Faso. « Son récit est alarmant sur la situation dans le nord du pays »,s’inquiète William Spindler, porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés.
Agesha rapporte auprès du HCR les atrocités dont elle a été témoin : des personnes amputées d’une main ou d’un pied pour des vols présumés, une femme tuée d’une balle dans la tête par un rebelle pour avoir refusé d’ouvrir son sac avant de monter dans un bus. « Si les combattants n’empêchent pas les populations de partir, ils exercent de nombreux contrôles à la sortie des villes, fouillent les sacs pour prendre l’argent et la nourriture »,précise William Spindler, basé à Bamako.
Mais les témoignages d’horreur ne s’arrêtent pas là. « Certains évoquent les violences sexuelles faites aux femmes, d’autres rapportent des exactions », énumère-t-il. Des enfants auraient été enlevés à leur famille et formés au combat par les rebelles. » Interrogée par RFI, Françoise Ackermans, responsable du bureau de l’Unicef au Mali, fait état « d’enfants enrôlés de force qui servent de boucliers ».
La situation humanitaire s’aggrave, dénonce le HCR. Selon les déplacés, « la nourriture manque, les magasins et les commerces sont fermés, les lignes téléphoniques sont coupées sans oublier l’essence, qui fait aussi défaut », détaille William Spindler.
« Les tensions ethniques s’exacerbent »
Les derniers chiffres du HCR
Depuis le début du conflit dans le nord du Mali il y a un an, plus de 150 000 réfugiés ont fui vers les pays voisins, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso. Par ailleurs, près de 230 000 personnes déplacées ont trouvé refuge à l’intérieur même du Mali. Depuis le début de l’intervention française pour aider l’armée malienne à stopper l’offensive des combattants extrémistes, plus de 9 000 nouveaux réfugiés ont quitté le pays : 5 486 Maliens sont arrivés en Mauritanie, 2 302 au Burkina Faso et 1 578 au Niger.
Depuis le début du conflit dans le nord du pays il y a un an, beaucoup de familles déplacées à Bamako ont été déracinées à plusieurs reprises. « Elles ont fui l’avancée des rebelles une première fois avec l’espoir de retourner chez elles, mais se sont retrouvées à devoir s’éloigner un peu plus », explique William Spindler. C’est le cas d’un jeune Malien de 20 ans qui a quitté Tombouctou en avril dernier avec sa famille pour s’installer à Mopti. Après des rumeurs d’attaques, ils sont partis se réfugier à Sévaré mais les combats, au début du mois de janvier, les ont finalement poussés à rejoindre Bamako.
Par ailleurs, beaucoup de réfugiés sont des femmes et des enfants touaregs ou arabes, qui parlent tamasheq ou arabe. « Ils indiquent avoir fui le pays craignant d’être pris pour des rebelles », note le porte-parole du HCR qui redoute que les tensions ethniques s’exacerbent. Car certains combattants, qui ont peur de l’armée malienne, se cachent en se fondant dans la population civile.
« À Bamako, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg »
« Il est difficile d’avoir une vision globale de la situation », commente William Spindler, qui se base sur le recoupement des témoignages des déplacés dans le Mali avec ceux des réfugiés qui se trouvent dans les pays voisins, en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger. Mais le HCR craint que la situation dans le Nord-Mali soit bien pire. « À Bamako, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg », estime-t-il.
La plupart des organisations humanitaires travaillant au Mali s’accordent pour dire que la situation humanitaire dans le pays avait déjà atteint un stade critique, et ce avant même la récente série des combats. Les pays de la région du Sahel – parmi les plus pauvres du monde – sont confrontés à une grave sécheresse depuis des années.
Des troupes sont arrivées samedi à Suez où huit personnes sont mortes lors de violentes manifestations pour protester contre le pouvoir, deux ans après la révolution égyptienne.
Les affrontements ont fait des centaines de blessés dans le pays.
Des soldats égyptiens sont arrivés tôt samedi 26 janvier à Suez où huit personnes ont péri vendredi lors de manifestations marquant le deuxième anniversaire du début de la révolution égyptienne. Une autre personne est morte à Ismaïliya, où le siège local du parti des Frères musulmans a été incendié par les manifestants.
« Nous avons demandé aux forces armées d’envoyer des renforts [à Suez] jusqu’à ce que nous ayons passé cette période difficile »,a annoncé à la télévision Adel Refaat, responsable de la sécurité publique à Suez. Les militaires ont distribué des brochures aux habitants leur expliquant que leur présence était temporaire et répondait à un besoin de sécurité.
Sur place, les témoins avancent des versions contradictoires quant au déroulement des événements. Certains affirment notamment que les forces de l’ordre ont riposté à des tirs d’hommes masqués.
Dans les autres villes du pays, la tension était également palpable notamment au Caire où les manifestants avaient pris d’assaut l’emblématique place Tahrir. Les autorités dénombrent au moins 450 blessés à travers le pays.
« Ce fut une journée à hauts risques, des affrontements ont même eu lieu dans des gouvernorats acquis aux islamistes comme à Fayoum. On sentait vraiment et on sent toujours beaucoup de colère et de détermination de la part des manifestants »,rapporte Sonia Dridi, correspondante de FRANCE 24 au Caire.
Les Égyptiens réclament toujours « pain, liberté et justice sociale »
Le président Mohamed Morsi, par la voie d’un communiqué, a déclaré qu’il n’hésiterait pas à « poursuivre les criminels et à les livrer à la justice. »Il a exhorté les Égyptiens à respecter les principes de la révolution en exprimant leur opinion de façon pacifique.
Tentant d’apaiser les tensions, les Frères musulmans, qui n’ont pas appelé à manifester à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement, ont lancé une campagne caritative baptisée « Ensemble, construisons l’Égytpe »,qui prévoit une série d’actions sociales et caritatives à destination d’un million de personnes.
Mais l’ampleur des manifestations soulignent les profondes dissensions de la société égyptienne. Les manifestants estiment que le président Morsi, et les Frères musulmans qui l’ont porté au pouvoir, ont trahi la révolution. « Les Égytpiens veulent mettre la pression sur les autorités afin qu’elle réalise les objectifs de la révolution. Deux ans après, ce sont toujours les mêmes slogans : ‘pain, liberté et justice sociale’ ou encore ‘le peuple veut la chute du régime’« , explique Sonia Dridi,
« Nous ne sommes pas là pour faire la fête mais pour forcer ceux qui sont au pouvoir à se soumettre à la volonté du peuple »,ajoute Mohamed Fahmy, un militant. « L’Égypte d’aujourd’hui ne doit plus jamais être comme l’Égypte de l’époque de Moubarak. »
Moins populaires, les Frères musulmans sont accusés d’opportunisme
Dans ce climat tendu, les affrontements qui ont eu lieu étaient tout à fait prévisibles, d’après Sonia Dridi. « Les activistes avaient prévenu qu’il ne s’agirait pas d’une journée de célébrations. Ils ont appelé à dire ‘non’ aux Frères musulmans qui selon eux reproduisent le système d’Hosni Moubarak en accaparant le pouvoir. »
Selon la journaliste, une partie de la population dénonce aujourd’hui l’opportunisme des Frères musulmans, en particulier depuis la crise autour de l’adoption de la nouvelle constitution en décembre 2012 où le pays s’est une nouvelle fois déchiré. « Les Frères musulmans ont beaucoup perdu en popularité et s’ils ne réagissent pas rapidement, l’année 2013 sera ponctuée de nouveaux affrontements »,prévoit-elle déjà. Avec les prochaines élections législatives qui pourraient débuter en avril, de nouvelles mesures devraient voir le jour.
En attendant, la tension reste à son comble pour ce samedi 26 janvier, alors que le verdict du procès de Port-Saïd vient de tomber. La justice égyptienne a condamné à mort 21 personnes sur les 70 qui avaient été inculpées. Une décision qui a été accueillie par les cris de joie des membres des familles des victimes présents dans la salle d’audience au Caire. Mais les « Ultras » d’Al-Ahly, des supporteurs fervents et organisés qui revendiquent la grande majorité des victimes, ont déjà menacé les autorités de semer le « chaos » si le verdict n’est pas assez sévère à leurs yeux.
Quelle surprise. Le Togo a battu l’Algérie lors de la deuxième rencontre du groupe D, samedi 26 janvier. Les Eperviers ont su profiter de la naïveté des Fennecs lors de la deuxième journée de ce groupe. Les Togolais n’ont pas boudé leur plaisir à l’issue de la rencontre. Les Eperviers n’ont jamais passé le premier tour, et il leur reste encore une marche à gravir face à la Tunisie pour pouvoir jouer un quart de finale historique.
Didier Six, le sélectionneur : « Ce groupe vit bien et nous sommes heureux. Même si ce n’est pas un job facile, pour un coach, c’est fabuleux d’être encore dans la course à la qualification pour les quarts de finale. C’est certainement le match le plus difficile que j’ai eu depuis 15 mois. Même s’il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie que le football, ce soir, je suis très satisfait. ».
Emmanuel Adebayor, l’attaquant des Eperviers : « Je suis très heureux d’autant plus que l’on était dos au mur. On savait que pour être qualifiés, il fallait à tout pris gagner ce match contre l’Algérie. Après la défaite contre la Côte d’Ivoire, on a tous discuté et on s’est remis en cause. Aujourd’hui, on a concrétisé en attaquant bien le match et en jouant du mieux possible. On a surtout concrétisé nos deux occasions et je félicite tous les joueurs. Je suis heureux d’avoir marqué mon premier but en phase finale d’une Coupe d’Afrique des nations. J’espère qu’il y en aura d’autres. Je suis conscient que le football togolais est toujours malade mais vous savez très bien que nous avons vécu des drames ces dernières années. Nous avons perdu un entraîneur, un attaché de presse et notre troisième gardien ne pourra certainement plus jamais jouer au football (suite à l’attentat de Cabinda en 2010, Ndlr). Il fallait qu’un joueur tape du poing sur la table et ça a été moi. Je suis le capitaine et le leader de l’équipe et aujourd’hui je pense que tout est rentré plus ou moins en ordre. J’espère que nous allons continuer comme cela. Je crois aussi que les Togolais ont compris que l’on essayait de mettre tout en place pour que l’équipe gagne. Si le gouvernement et la population nous soutiennent, on peut essayer de faire quelque chose d’extraordinaire pour notre pays. Nous ne sommes pas loin d’une qualification historique. »
Alaixys Romao, le milieu défensif des Eperviers : « On va bien récupérer et ne pas se prendre la tête. L’Algérie a bien joué mais on a su les contenir. On veut passer ce premier tour et faire un gros match contre la Tunisie. On a toujours dans la tête l’épisode de Cabinda et on voudrait tellement leur rendre hommage (aux victimes, Ndlr). »
Nous disions la veille:
Au moment de s’affronter sur la pelouse du Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg, Fennecs et Eperviers sont dos au mur et ne peuvent se permettre de perdre. Les deux sélections, battues lors de leur premier match dans le groupe D de la CAN 2013, diront adieux à la compétition en cas de revers. D’où l’intérêt que revêt ce match pour la suite de l’aventure continentale.
La pression est donc autant dans le camp algérien que dans celui des togolais. Et ce n’est pas la dernière conférence de presse de Vahid Halilhodzic qui va la faire redescendre.
Encore marqué par le match perdu dans le temps additionnel face à la Tunisie, mais surtout embêté par l’état de forme de Sofiane Feghouli, diminué par un coup à l’aine, le sélectionneur des Verts a eu maille à partir avec certains journalistes de la presse algérienne. Pris à parti par l’un d’eux, qui lui a reproché son manque de considération envers ses confrères algériens, relégués au second plan après le presse internationale, l’ancien entraîneur ne s’en est pas laissé compter.
Une préparation du match dont se serait passé volontiers Halilhodzic, même si dans le camp d’en face, son homologue Didier Six n’est pas en reste. Attendu vendredi au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg pour y tenir la traditionnelle conférence de presse de veille de match, le sélectionneur du Togo ne s’est pas présenté devant la presse.
Six a laissé son adjoint, Tchanilé Tchakala, prendre sa place pour répondre aux questions des journalistes. Une absence qui n’a pas été justifiée, même si Tchakala à tenu à indiquer que c’est Six qui lui a demandé de le représenter, sans plus de détails. Une absence qui fait se poser beaucoup de questions et l’attitude du sélectionneur sur son banc de touche ne manquera pas d’être décryptée. Pas vraiment la meilleure des préparations pour une rencontre aussi capitale que celle qui va se dérouler.
Isabel dos Santos, fille aînée du chef de l’Etat angolais José Eduardo dos Santos est la première femme africaine milliardaire en dollars selon le magazine Forbes.
« Ces dernières années, Isabel dos Santos a augmenté ses participations dans des entreprises portugaises, notamment une banque et une société de télécommunications. (…) Ces participations, ajoutées aux actifs qu’Isabel dos Santos détient en Angola, permettent d’estimer que sa fortune personnelle dépasse maintenant le milliard de dollars » annonce le magazine.
Isabel dos Santos détient au Portugal 28,8% du capital de ZON Multimédia, la plus grande société de télévision câblée portugaise et 19,5% de la banque portugaise BPI.
En Angola, elle possède 25% de la banque BIC et 25% d’Unitel, l’une des deux sociétés de téléphonie du pays.
De mère russe, Isabel dos Santos à 40 ans. Elle est mariée à un Congolais, Sindika Dokolo, bien connu dans le monde de l’art contemporain pour sa collection exceptionnelle.
le directeur général d’IHS, a accordé une interview à l’agence de presse Reuters, déclarant que la société nigériane d’infrastructures télécoms espère signer trois nouveaux contrats d’acquisition de tours de transmissions cette année et devenir propriétaire de 20 000 nouveaux sites télécoms pour les quatre prochaines années.
À Lagos, IHS détient 3100 stations de base et de tours de transmission de signal mobile. L’entreprise gère également près de 2000 sites pour des opérateurs téléphoniques en Afrique.
Parmi ceux-ci figurent MTN, Bharti Airtel et Etisalat. Ces différents opérateurs ont fait le choix de réduire leurs coûts d’investissement sur les équipements en les cédant à IHS. Ainsi, ils peuvent se concentrer sur les produits et les services.
IHS est déjà propriétaire de tours de télécommunications dans plusieurs pays comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Soudan, le Soudan du Sud. La compagnie envisage de nouvelles acquisitions essentiellement en Afrique de l’Ouest et de l’Est.
Le problème de l’énergie pour faire fonctionner ces équipements a été résolu grâce à l’installation de générateurs hybrides, fonctionnant à l’énergie solaire. La consommation de diesel a ainsi été réduite de 70%. Ces générateurs solaires ont d’abord été installés au Nigeria qui représente le plus grand marché d’IHS. Ils seront par la suite installés sur les équipements basés au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Soudan.
Attention évènement cinéma prévu pour Mars 2013. Date à laquelle l’artiste international Tiken Jah Fakoly apparaitra pour la première fois en tant qu’acteur dans Sabadou, « l’espoir ».
Très peu d’informations circulent mais déjà une bande annonce impose le fil conducteur de cet évènement cinématographique, un plaisir immense pour tous les millions de fans du chanteur Ivoirien Tiken Jah Fakoly.
Samir Benchikh a déjà réalisé deux films: Mètres carrés et Journal Intime de Côte d’Ivoire. Il se lance à présent dans une nouvelle aventure au côté de Tiken pour ce nouveau long métrage.
Encore une fois c’est avec plaisir que nous constatons que Tiken s’impose comme un acteur majeur de la mobilisation pour le développement de l’Afrique, poussant ainsi l’éducation, la paix, l’union et mettant tout son charisme et son énergie au service du continent.
Nous reviendrons rapidement sur cet évènement afin de vous faire partager la nouvelle expérience de la star du Reggae.
Pitch: Depuis plus de 10 ans, la Côte d’Ivoire vit une période d’instabilité. Cette situation politique enlise le pays au niveau économique et social. Malgré tout, certains n’attendent plus et rêvent de changement…
Tiken Jah Fakoly fait la promotion de son nouvel album, « African Revolution ». Il prend le pouls de la société pour porter la parole des Africains au-delà des frontières. Il lance un appel au peuple à se lever, délivrant un message d’espoir pour l’avenir.
Michel, Rosine et Diabson habitent à Abidjan et ont le même message. Ils s’activent à monter des projets qui leur permettront de s’en sortir et de défendre leur cause.
Affrontant les difficultés et les doutes permanents, ils essayent de drainer dans leur sillon un maximum de concitoyens. Que ce soit pour améliorer la scolarité, promouvoir la culture, ou œuvrer pour la justice, ils se fixent des objectifs et tentent de s’y tenir…
Alors au rythme des chansons de Tiken Jah Fakoly et de son combat, ils se battent et espèrent arriver à leurs fins…
Sababou est le nouveau long métrage du réalisateur Samir Benchikh. Lui et toute son équipe sont allés poser leurs caméras en plein cœur de l’Afrique. Pendant des semaines, ils ont suivi le combat de quatre remarquables Africains investis pour l’émergence d’une Afrique nouvelle. Pour une Afrique en paix avec elle-même et ses populations.
En tête d’affiche, Tiken Jah Fakoly. L’équipe du film-documentaire a accompagné le chanteur pendant la promotion de son dernier album « African Revolution ».
Artiste engagé et mondialement connu, il se bat pour « éveiller les consciences ».Ses chansons parlent d’espoir. Un message destiné à un peuple dont le quotidien a trop longtemps été chahuté par l’oppression, la dictature, la colonisation ou bien la pauvreté. Un espoir qu’il transporte au-delà des frontières africaines.
« Sababou », c’est aussi le parcours de Michel, Rosine et Diabson. Tous les trois vivent à Abidjan et partagent les mêmes convictions. Chaque jour, ils se battent pour défendre leur cause. Entre doutes et difficultés, ces trois personnages n’ont pourtant pas l’intention de baisser les bras. Ils entendent aller jusqu’au bout de leurs rêves. Des rêves qui deviendront peut-être réalité à force de travail et d’acharnement…
Le film à pu être produit grâce aux dons de nombreux partenaires.
Nous vous laissons découvrir cette bande-annonce:
SABABOU (L’espoir), de Samir Benchikh
Avec Tiken Jah fakoly, Rosine Bangali, Diabson Téré et Michel Yao
FICHE TECHNIQUE Genre : Documentaire Durée : 90 minutes Format : HD Réalisateur : Samir BENCHIKH Assistante réalisation : Agathe THIERRY Caméraman : Oscar IRIE Musicien : Léo PINON Production : DOCKER FILMS Pour plus d’informations : une révolution africaine
Mort d’Iyad Ag Ghaly: La Fin d’une Epoque… Information ou rumeur persistante, la mort du chef d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghaly, si elle devait être confirmée, marquerait déjà un tournant dans la guerre au nord Mali.
D’après certaines sources bien informées, il aurait été tué dans des échanges de tir avec l’armée malienne. Celui qui est probablement à l’origine des dernières attaques sur Kona vendredi 11 janvier, et Diabali lundi 14 janvier, a peut-être ainsi chèrement payé son alliance avec les groupes djihadistes proche d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
Issu du clan touareg des Ifoghas de la région de Kidal, Iyad Ag Ghaly est déjà en 1990, à l’origine de l’attaque contre la ville de Ménaka au nord Mali à la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA) 1er mouvement créé dans les années 1990 que l’on peut considéré comme étant l’ancêtre du Mouvement de libération national de l’Azawad (MNLA).Ce même mouvement dont il essayera de prendre en vain le commandement début 2012, suite à cet échec il devra créer son propre mouvement en le baptisant Ansar Eddine, et rejoindra la nébuleuse des groupes djihadistes opérant dans le sillage d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
Durant sa carrière il avait tour à tour servi Kadhafi en intégrant, avec d’autres touaregs la légion verte, au sein de laquelle il participera, dans les années 80, aux conflits du Liban et du Tchad. Il se mettra ensuite quelques années après au service du président malien Amadou Toumani Touré, pour lequel il obtiendra, grâce à son réseau, la libération de plusieurs otages.
En avril 2012, après la chute de Tombouctou sa proximité avec les groupes armés islamistes éclate au grand jour puisqu’il partagera et gèrera les différentes villes du nord Mali en étroite coopération avec les chefs de Katibats et tentera de rallier les groupes touaregs proches d’un MNLA de plus en plus fragilisé.
Pour celui qui n’est pas originaire de cette région tourmentée, il fût difficile en 2012 de savoir ce qui se passait : entre les touaregs du MNLA qui prônait un état laïc ouvert sur le monde, les salafistes qui voulaient un état islamique et Ansar Eddine, mouvement islamo-intégriste.
Les trahisons, ralliements de dernières minutes, manipulations en tout genre se multiplièrent. Le contrôle des différents trafics a depuis toujours était au cœur des problématiques et pour tenter de comprendre ces successives intrigues on ne doit pas l’oublier.
La possible disparition de Iyad Ag Ghaly, figure historique des différentes rébellions touaregs, marque probablement la fin d’une époque. Il emporte sûrement avec lui de nombreux secrets dans sa tombe.
La Coupe d’Afrique des Nations 2013 a débuté en Afrique du Sud avec le match d’ouverture opposant l’Afrique du Sud au Cap Vert. Un match sans. Rien à se mettre sous la dent, sinon une occasion franche du Cap Vert. Sans surprise donc, le match s’est terminé par le score vierge de 0 but partout.
Un Cap Vert qui se révèle. Peut-on oublier le camouflet obtenu par le Cameroun battu lors des éliminatoires par ce petit pays ?
A suivre, la deuxième rencontre Angola – Maroc
Programme de demain
Ghana–RDC Mali – Niger
Retour sur l’ouverture de la CAN:
Jacob Zuma déploie les grands moyens
Fortes de l’expérience (nuancée) de l’organisation de la Coupe du monde en 2010, les autorités sud-africaines ont donc voulu mettre toutes les chances de leur côté pour que le tournoi se déroule dans les meilleures conditions.
D’autant que le président Jacob Zuma, déjà très contesté pour sa gestion calamiteuse des conflits sociaux avec les mineurs ou les ouvriers agricoles, ne pourrait pas se permettre d’échouer au niveau sécuritaire lors de la CAN 2013, un an seulement avant les prochaine élection présidentielle.
Hors de question, donc, de voir se reproduire les évènements du 14 novembre 2012, lorsque des supporters sud-africains avaient agressé le bus des joueurs zambiens, après la défaite (0-1) des Bafana-Bafana face aux Chipolopolos.
De l’Algérie au Sénégal, en passant évidemment par le pays de Jacob Zuma, le phénomène du hooliganisme, s’il reste marginal, tend à prendre de l’ampleur et sera un souci de taille pour les organisateurs de la CAN.
Pire encore, le souvenir de la CAN 2010 organisée en Angola reste dans les mémoires: l’équipe du Togo était alors tombée dans une embuscade en franchissant l’enclave de Cabinda, à la frontière avec la RDC. Une milice avait tiré sur le bus des Eperviers, faisant deux morts et huit blessés au sein du groupe togolais.
Pour répondre à cela, les autorités sud-africaines déploient les grands moyens. Zweli Mnisi, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a ainsi déclaré vouloir s’inspirer de l’organisation de la Coupe du monde en 2010 pour prévenir tout débordement.
«Nous ne voulons pas que ce qui s’est passé pour le Togo se produise ici. Nous considérons qu’un incident malheureux comme celui-ci doit être pris comme une expérience pour organiser la CAN», a-t-il déclaré au grand quotidien sud-africain Business Day.
Tribunaux spéciaux, agents formés à la surveillance et à la gestion de la foule, enquêteurs spécialisés. Tout est mis en œuvre, assurent les autorités, pour que la CAN 2013 se déroule dans la sécurité la plus totale.
Intervention de l’armée, des otages Français sont parvenus à s’enfuir et sont entre le mains de l’armée Algérienne.
Mercredi avant l’aube, vers 4h30 du matin, un groupe terroriste a attaqué un site du groupe pétrolier britannique BP, à In Amenas, à 1500 kilomètres au sud-est d’Alger, à la frontière avec la Libye, une région connue pour être une zone de trafic.
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Neuf Japonais ont été exécutés dès mercredi par les islamistes qui ont pris en otages ce jour-là plusieurs centaines de personnes dans un complexe gazier du Sahara algérien, près d’In Aménas, ont déclaré deux otages algériens témoins de la scène. « En tout, neuf Japonais ont été tués » mercredi, a dit l’un d’eux, Brahim.
Les deux témoins ont expliqué que les islamistes avaient d’abord tué trois Japonais qui s’étaient échappés du bus, chargé vers 4h, d’emmener notamment des expatriés vers l’aéroport d’In Aménas, à quelque 1300 km au sud-est d’Algérie.
« Nous avons tous eu peur quand nous avons entendu des tirs de rafales mercredi à 5h30. Après, nous avons réalisé qu’il venaient de tuer trois de nos collègues japonais qui voulaient s’enfuir du bus », a expliqué l’autre témoin, Riad, qui travaille pour le Japonais JGC. Les six autres Japonais ont été tués dans la base-vie, selon les deux Algériens.
-Un groupe de rescapés ayant fui les militants islamistes qui se sont emparés d’un site gazier algérien près d’In Amenas a passé 15 heures dans le désert pour échapper aux ravisseurs, rapporte aujourd’hui un journal norvégien. Le tabloïd Verdens Gang (VG) relate l’histoire d’un Norvégien de 57 ans qui, de concert avec sept autres personnes dont la nationalité n’a pas été précisée, a fui le complexe gazier dans la nuit de jeudi à vendredi pour regagner à pied la ville d’In Amenas à près de 50 km de là.
« Le groupe a passé 15 heures dans le désert impitoyable du Sud de l’Algérie »,écrit VG sur son site internet. « On ignore ce qu’ils avaient en nourriture et en eau mais l’homme de 57 ans, originaire de Bergen (ouest de la Norvège) était sérieusement déshydraté et épuisé quand ils sont arrivés dans la ville vendredi soir », ajoute le journal. Le Norvégien a ensuite reçu des soins dans un hôpital algérien et on ignore quand il sera rapatrié.
La Norvège reste sans nouvelles de cinq ressortissants, des employés du groupe pétrolier Statoil, présents sur le site gazier au moment de l’attaque mercredi matin par des militants islamistes, une attaque suivie d’une prise d’otages puis d’une opération militaire algérienne. Samedi soir, le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a indiqué qu’« il est possible que des Norvégiens aient perdu la vie« .
Les hôpitaux d’Algérie passés au crible
Le directeur général de Statoil Helge Lund a aussi exprimé son « inquiétude profonde et grandissante » pour les employés encore portés manquants. « Nous devons nous préparer à de mauvaises nouvelles dans les jours à venir », a-t-il dit samedi soir.
M. Lund avait peu auparavant rendu visite aux premiers rescapés évacués en Norvège. « Ils décrivent des expériences tellement extrêmes qu’il est impossible de comprendre comment quelqu’un pourrait commettre de tels actes », a-t-il dit, ajoutant que cet acte « terrorisme international brutal de la pire espèce » les marquerait, eux et leurs familles, « à vie ».
La compagnie et les autorités norvégiennes et britanniques parcourent actuellement les hôpitaux d’Alger et d’autres villes à la recherche de survivants, a précisé la compagnie. Un premier bilan provisoire officiel algérien fait état de 23 morts et 32 assaillants tués, mais ce chiffre risque d’être « revu à la hausse », a averti le ministre algérien de la Communication Mohamed Said.
Un islamiste Français parmi les preneurs d’otages
Selon des sources émanant de l’armée algérienne et citées par Europe 1, un jihadiste français installé à Tombouctou (nord du Mali) depuis 2011, Gilles Le Guen, se serait trouvé parmi les preneurs d’otages du site gazier d’In Amenas, en Algérie. Un passeport français n’appartenant pas aux otages aurait été retrouvé. Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui s’est exprimé ce samedi 19 janvier sur la chaîne de télévision France 3 Bretagne, l’information n’est pas sûre et reste à confirmer.
Qui est ce jihadiste français que l’on soupçonne d’avoir fait partie des preneurs d’otages du site gazier d’In Amenas ? Gilles Le Guen, d’origine bretonne, ancien officier de la marine marchande, se fait appeler Abdel Jelil. En décembre 2012, RFI évoquait son cas dans un reportage effectué à Tombouctou.
Gilles Le Guen s’est converti à l’islam en 1985, et a multiplié les séjours en Mauritanie, puis au Maroc, avant de s’installer en 2011 à Tombouctou avec sa femme et ses cinq enfants. L’homme se décrit comme un marginal, rejetant l’impérialisme et la société de consommation.
Agé d’une cinquantaine d’année, Gilles Le Guen fait parler de lui en octobre dernier en s’exprimant à visage découvert dans une vidéo diffusée sur internet. Armé d’un fusil d’assaut, il met en garde la France contre une intervention au nord du Mali.
Mais visiblement, ce jihadiste au parcours atypique ne fait pas l’unanimité dans les rangs d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il est soupçonné fin 2012 d’être un espion à la solde de la France, ou du moins de ne pas correspondre aux valeurs des factions islamistes. Des membres d’Aqmi n’hésitent alors pas à l’arrêter quelques jours, en novembre 2012.
Gilles Le Guen, ultra de la cause islamiste, affirmait dans la vidéo diffusée sur internet suivre « le chemin tracé par Oussama ben Laden ». Il affirmait aussi : « j’ai suivi un entraînement militaire à Tombouctou. En cas d’attaque, je me dois de protéger ma famille. »
Trois « responsables » islamistes tués à In Amenas
Lamine Ben Cheneb est l’un des premiers terroristes authentifié par les militaires algériens. Il a créé, il y a quelque temps, le Mouvement des enfants du Sahara et est responsable de plusieurs attentats dans le sud algérien.
Abdul Rahman el-Nigeri intègre ce qui est alors le GSPC (avant 2007, ndlr), dans la région du nord du Mali. Il devient proche de Mokhtar Belmokhtar, cerveau présumé de la prise d’otages d’In Amenas. Il apparaît en Mauritanie, au Mali et au Niger. Il a participé, en juillet 2005, à une attaque contre l’armée mauritanienne dans laquelle 17 militaires avaient été tués.
Abou al-Baraa al-Jazaïri est l’homme qui a contacté la télévision al-Jazeera dès le deuxième jour de la prise d’otages d’In Amenas. Son poste de chargé de communication laisse penser qu’il avait de hautes responsabilités.
Selon les autorités algériennes, tous ces hommes sont entrés en Algérie par la frontière libyenne. Une frontière fragilisée par la chute de Mouammar Kadhafi et le changement de régime. Les médias algériens préviennent : après l’heure du bilan viendra celle des questions. Le pouvoir va devoir convaincre que le pays n’est pas devenu le lieu où les groupes terroristes peuvent organiser trafics et enlèvements en toute quiétude.
Samedi 19 Janvier 2013:
Opération terminée… (Source officielle)
A environ 13h30 (TU), l’assaut final donné par l’armée algérienne sur le site gazier d’In Amenas, dans le sud-est du pays, est terminé, a confirmé, sur Twitter, Leila Beratto, notre correspondante à Alger.
Bilan incertain de l’opération de ce samedi :sept otages étrangers et onze ravisseurs auraient été tués lors de l’assaut, selon l’agence de presse algérienne (APS). Des chiffres fiables, puisque le nombre de terroristes encore retranchés était estimé à une dizaine, mais demandent cependant à être confirmés. Les sept otages étrangers ont apparemment été assassiné en représailles, affirme une source de sécurité algérienne.
Au total, « selon mes propres calculs, le bilan est donc : 29 assaillants tués (ils étaient «une trentaine») + 32 otages tués (algériens et étrangers) », estime la correspondante de RFI.
« Nous pensons que les otages ont été assassinés en représailles »,a déclaré une source sécuritaire à l’AFP.
De son côté, l’agence Reuters rapporte que seize otages étrangers, dont deux Américains, deux Allemands et un Portugais, ont été libérés. La nationalité des autres otages libérés n’a pas été précisée et on ignore pour l’instant les détails de cette opération.
Un peu plus tôt dans la matinée, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, assurait qu’il n’y avait plus aucun Français présent sur le site. Un seul Français, Yann Desjeux, ancien militaire parachutiste de 52 ans, a trouvé dans la mort dans cette tragique prise d’otages qui aurait duré quatre jours.
Thierry Barbaut
Une personnalité parmi les otages:
L’otage français Yann Desjeux, 53 ans, tué lors de l’assaut contre les terroristes qui s’étaient rendus maîtres du site gazier d’In Amenas en Algérie était le cousin germain d’Hervé Bourges, ancien Président du Conseil supérieur de l’Audiovisuel, de France Télévisions, et de TF1, du côté de sa mère.
L’otage français Yann Desjeux, 53 ans, tué lors de l’assaut contre les terroristes qui s’étaient rendus maîtres du site gazier d’In Amenas en Algérie était le cousin germain d’Hervé Bourges, ancien Président du Conseil supérieur de l’Audiovisuel, de France Télévisions, et de TF1, du côté de sa mère.
Ancien militaire, reconverti dans la restauration à Anglet, Yann Desjeux avait conservé de sa première carrière un certain nombre de missions de sécurité pour des entreprises privées. C’est dans ce cadre qu’il se trouvait sur le site gazier exposé d’In Amenas.
Hervé Bourges, lui même très proche de l’Algérie, accompagnait encore récemment le Président français François Hollande lors de sa visite officielle à Alger, et il avait à ses côtés retrouvé à cette occasion le Président Abdelaziz Bouteflika, qu’il connait bien.
Point sur la situation:
« Moins de dix » ressortissants britanniques restent « en danger ou portés disparus » dans la prise d’otages a annoncé ce samedi après-midi le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, soulignant que le Royaume-Uni pourrait recevoir d’autres « mauvaises nouvelles ».
Et s’agissant de l’identité des ravisseurs, le Premier ministre libyen a démenti que les islamistes étaient venus de Libye comme l’a affirmé le ministre algérien de l’Intérieur. Des sources mauritaniennes rapportent que le chef de fil du commando serait un Nigérien nommé Abdul Rahman al-Nigeri.
Le pire était déjà écrit. Les otages étaient pris entre des terroristes prêts à mourir et des militaires décidés à ne jamais transiger. Les ravisseurs se présentent comme les «Signataires par le sang» de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, un historique du terrorisme islamique, lié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Le chef de la 4e région militaire algérienne, dont dépend le site gazier d’In Amenas, le major général Abdelrazak Chérif, commandait les unités de parachutistes qui «éradiquaient»les terroristes islamistes dans les années 1990. Autre vétéran de cette «décennie noire» qui ensanglanta l’Algérie, le patron de la sécurité intérieure, Bachir Tartag, surnommé «le Bombardier», dirige les opérations.
Lorsque l’attaque a lieu, ils sont plusieurs centaines, d’une dizaine de nationalités – Algériens, Européens, Américains, Asiatiques – coincés sur l’immense site gazier BP de Tiguentourine, près de In Amenas, à quelque 1300 km au sud-est d’Alger, en plein désert, non loin de la frontière libyenne. Les employés algériens sont les plus nombreux, autour de 600. Les étrangers sont plus de 100.
Certains employés sont sur la base de vie, dans leur logement ou au restaurant. D’autres se trouvent sur les installations gazières proprement dites, qu’ils mettent rapidement hors service pour limiter les risques d’explosion.
Les djihadistes sont plusieurs dizaines, de différentes nationalités. Selon les accents, les otages reconnaissent un Égyptien, un Tunisien, un Algérien. Des Noirs font également partie du groupe, qui dit réagir à l’action de la France au Mali. Ces hommes sont bien armés et ont des explosifs.
Vendredi soir, alors que la prise d’otages n’était toujours pas terminée, l’agence de presse algérienne indiquait que 600 Algériens avaient été libérés, soit quasiment tous les employés de ce pays travaillant sur le site. La plupart ont en fait réussi à fuir. Par petits groupes, ils se sont évadés, parfois en coupant les clôtures de l’enceinte.
Les djihadistes n’étant pas assez nombreux pour contrôler l’immensité du site, ils cherchent surtout à mettre la main sur les étrangers, occidentaux de préférence. Et c’est le sort de ces ressortissants étrangers qui demeurait incertain vendredi soir. Les djihadistes, cités par l’agence mauritanienne ANI, ont affirmé que 34 de leurs otages avaient été tués durant l’assaut mené jeudi par les militaires algériens.
L’agence algérienne APS, citant des sources sécuritaires, avançait vendredi soir le chiffre de douze otages et de dix-huit ravisseurs tués, et d’une centaine d’Occidentaux libérés. Le bilan des morts par les forces spéciales algériennes n’a pas été communiqué, pas plus que le nombre des blessés. On était par ailleurs sans nouvelle vendredi soir d’une trentaine d’otages et, selon ANI, sept ressortissants étrangers étaient toujours aux mains des djihadistes. Il s’agirait de trois Belges, deux Américains, d’un Japonais et d’un Britannique.
L’affrontement était inévitable et promettait un nombre élevé de victimes. «Nous faisons face à des assoiffés de sang, prêts à mourir et à tuer le maximum de personnes», avait prévenu Knaoui Sidi, un notable de la région cité par le site algérien TSA, après une vaine tentative de négociations.
«On ne cherche que les expatriés»
Le drame commence à se nouer mercredi à l’aube. Le premier mort de l’attaque lancée par le groupe d’islamistes est peut-être le gardien algérien du portail du site gazier, abattu d’une balle dans la tête pour avoir refusé d’ouvrir. Un Britannique est également évoqué parmi les premières victimes. Avant de prendre possession du site, les djihadistes auraient, selon certains témoignages, croisé un bus d’employés qui se rendait à l’aéroport d’In Amenas. Ç’aurait été le premier accrochage entre les djihadistes et les militaires algériens.
De nombreux barrages ferment l’accès du site gazier, qui est gardé par des forces de sécurité. Les djihadistes ouvrent le feu pour l’investir, faisant des victimes. «J’ai entendu énormément de coups de feu. L’alarme qui nous dit de rester là où nous sommes était activée. Je ne savais pas si c’était un exercice ou si c’était vrai», a raconté Alexandre Berceaux, l’un des employés français, joint par Europe 1. «Je suis resté caché pendant presque 40 heures dans ma chambre. J’étais sous le lit, j’ai mis des planches un peu partout, au cas où. J’avais un peu de nourriture, un peu à boire.»
Un ingénieur algérien a raconté à France Info: «On s’apprêtait à sortir de nos chambres, vers 5 h 30 ou 5 h 45 du matin: c’était l’heure du changement des équipes»,sur le site d’In Amenas. «Tout à coup, il y a eu les coups de feu, les explosions, on n’a rien compris, l’alarme s’est déclenchée»,a raconté cet homme à la voix jeune, qui a gardé l’anonymat. «Juste après, ils nous ont plongés dans le noir, ils ont réussi à couper l’électricité, ils ont pris possession de la base, ils sont entrés dans les chambres, ils ont cassé les portes tout en criant: on ne cherche que les expatriés, les Algériens, vous pouvez partir!»,a témoigné cet ingénieur. «Ils ont récupéré les expats, ils les ont encerclés, ils les ont attachés. Ils se sont regroupés du côté du restaurant.»
Lourd bilan humain
C’est jeudi en fin de matinée que l’assaut est donné par les forces spéciales algériennes. Des hélicoptères attaquent un convoi de véhicules qui tente une sortie. Les djihadistes ont pris des otages avec eux, certains sont bardés d’explosifs. L’intention des preneurs d’otages est apparemment de fuir dans le désert. L’Irlandais Stephen McFaul a raconté aux médias britanniques qu’il était dans la cinquième jeep de ce convoi et qu’il a réussi à s’échapper quand les quatre premières ont été bombardées. Sa jeep à lui a versé. Il a couru avec le collier d’explosifs que ses ravisseurs lui avaient accroché autour du cou durant sa détention.
Selon nos informations, les militaires algériens avaient encerclé le site avec des véhicules blindés et mobilisé une cinquantaine de chars T90 de fabrication russe. L’assaut a été mené par deux Mi24 Superhind, des «hélicoptères qui peuvent porter une dizaine de kilos de charge explosive et tirer à 5 kilomètres»,précise Akram Kharief, journaliste spécialiste des questions militaires. L’attaque du convoi des véhicules djihadistes a sans doute conduit les forces spéciales algériennes à investir le site. Jeudi après-midi, on commence à recueillir des témoignages d’otages réfugiés dans la base de vie qui, manifestement, a été vidée de ses assaillants. Mais ceux-ci se regroupent sur d’autres parties du site de In Amenas. Les militaires algériens les poursuivaient encore dans la nuit de vendredi.
Le lourd bilan humain de cette opération inquiète de plus en plus les chancelleries étrangères. Les Japonais sont les plus virulents et ont convoqué l’ambassadeur d’Algérie. Le premier ministre britannique, David Cameron, avait proposé l’envoi de SAS: il s’est dit «déçu» de n’être pas tenu informé par les militaires algériens, bien décidés à gérer seuls cette gigantesque prise d’otages. L’Élysée multiplie les conseils de défense. Les Américains ont envoyé des drones d’observation sur place et demandé, par la voix d’Hillary Clinton, une «précaution extrême pour préserver des vies innocentes» . Le monde entier attend.
Sortant d’un long silence, les militaires algériens commencent à faire valoir leur point de vue. L’assaut a été donné dans des conditions «extrêmement complexes», rapporte l’agence de presse algérienne, qui parle d’un groupe terroriste multinational doté d’un véritable arsenal de guerre composé de missiles, lance-roquettes, grenades, fusils mitrailleurs et fusils d’assaut. Un «véritable désastre» aurait été évité, assure le gouvernement algérien.
Les ravisseurs proposent un échange
Les djihadistes qui détenaient toujours vendredi un nombre indéterminé d’étrangers sur le complexe gazier de Tiguentourine, dans l’est de l’Algérie, ont proposé d’échanger leurs otages américains contre deux militants islamistes emprisonnés aux États-Unis, selon l’agence de presse mauritanienne ANI. L’agence, qui cite un porte-parole de la «Brigade al-Moulathamin» (les «Signataires par le sang»), précise que les ravisseurs exigent la libération de la Pakistanaise Aafia Siddiqui, emprisonnée pour tentative de meurtre contre des soldats américains en Afghanistan, et du cheikh Omar Abderrahman, chef spirituel de la Jamaa Islamiya égyptienne. Washington a refusé à plusieurs reprises de relâcher le «cheikh aveugle», considéré comme le commanditaire d’un attentat au camion piégé contre le World Trade Center, à New York, en 1993. Les États-Unis n’ont pas précisé combien de leurs ressortissants étaient toujours retenus en otages.
Citant des sources au sein du groupe de Mokhtar Belmokhtar, ANI a également affirmé que ce dernier demande «à la France et à l’Algérie de négocier pour l’arrêt de la guerre menée par la France dans l’Azawad (le nord du Mali)».
Vendredi 18 Janvier:
Les forces spéciales algériennes ont libéré quelque 100 otages étrangers, mais 30 autres sont toujours portés disparus, a rapporté vendredi l’agence officielle algérienne APS. « Près d’une centaine de ressortissants étrangers, sur les 132 otages pris par le groupe terroriste qui a attaqué mercredi le site gazier de Tigantourine ont été libérés »,indique l’APS, citant une source sécuritaire. Le sort des autres otages reste incertain.
Un rescapé irlandais de 38 ans a pu raconter à sa famille l’assaut des forces algériennes contre les islamistes. Selon lui, les bombardements ont débuté lorsque les ravisseurs ont tenté de quitter la zone en entassant des otages dans cinq jeeps
Les tirs ont alors débuté et détruit quatre des cinq véhicules. Stephen McFaul ne doit sa survie qu’au fait que la Jeep dans laquelle il se trouvait n’a pas été touchée. Peu après, le véhicule a eu un accident et l’homme a pu s’enfuir. « Il pense que tout le monde est mort dans les autres véhicules« , raconte sa famille dans les médias.
D’après l’Irlandais, les otages étaient bâillonnés et devaient porter des explosifs autour du cou.
La situation est toujours confuse sur le site gazier d’In Amenas en Algérie. La France a confirmé que l’opération algérienne sur place était toujours en cours. Des otages sont morts, opération toujours en cours « Je viens à l’instant de m’entretenir avec le premier ministre algérien, qui m’a confirmé que l’opération se poursuivait », a déclaré Jean-Marc Ayrault lors de ses voeux à la presse. « A l’heure où je vous parle, le décès de plusieurs otages est à déplorer. Nous n’en connaissons pas le nombre ni la nationalité ».
Les employés de CIS Catering sont saufs Le patron de l’entreprise marseillaise d’hôtellerie et de restauration assure que ses 150 employés travaillant à In Amenas ont survécu à la prise d’otage. L’un d’entre eux, Alexandre Berceaux, le seul Français de sa société travaillant sur place, est « épuisé et traumatisé. Il n’a qu’une seule hâte, c’est de rentrer » en France.
Paris ouvre une enquête sur la prise d’otages Le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête pour « enlèvement suivi de mort en relation avec une entreprise terroriste » à la suite de la prise d’otages d’In Anemas. Les investigations sont été confiées à la DCRI, les services du renseignement intérieur. Ce type de procédure est automatiquement lancée dès que des Français sont susceptibles d’être victimes de tels faits à l’étranger.
Au lendemain de la prise en otage de plusieurs centaines d’employés sur un site gazier par des djihadistes, les forces de sécurité sont passées jeudi à l’offensive. Le bilan serait lourd.
Alger a opté jeudi pour la force, 24 heures après l’entrée, dans la nuit de mardi à mercredi, des terroristes islamistes sur le complexe gazier d’In Aménas, exploité par BP tout près de la frontière libyenne.Le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia avait rejeté toute négociation avec les preneurs d’otages. « Les autorités algériennes ne répondront pas aux revendications des terroristes et refusent toute négociation », avait-il indiqué. «Le cours des événements n’augure rien de bon pour les otages, confiait jeudi soir au Figaroun ex-haut responsable des services de renseignements algériens. Mais il est tout à fait clair que les terroristes seront totalement éliminés, quel que puisse être le prix à payer.»
Avions de combat
Un assaut a donc été lancé contre ce groupe qui retenait plusieurs centaines d’employés algériens et une quarantaine d’étrangers de différentes nationalités, parmi lesquels des Français, des Britanniques, des Norvégiens, des Américains et des Japonais notamment. Au cours de cette attaque, qui aurait été appuyée par des hélicoptères, de nombreux otages auraient été tués. Le bilan de l’opération, conduite jeudi à la mi-journée et qui était toujours en cours dans la soirée, était, selon les autorités algériennes, de trente otages tués, parmi lesquels sept ressortissants étrangers, dont un Français.
Onze terroristes de différentes nationalités auraient également perdu la vie, dont semble-t-il un Français, même si cette information n’avait pas été immédiatement confirmée par Paris. Ces chiffres étaient toutefois partiels et provisoires, alors que seule une partie du complexe était sous contrôle de l’armée algérienne, à savoir le «site de vie», où se trouvait la majorité des otages. Les forces de sécurité encerclaient toujours au début de la nuit l’usine gazière.
19h52:
De nombreux otages ont été libérés mais quelques personnes ont été tuées et blessées lors de l’assaut lancé par l’armée sur le site gazier, selon le ministre algérien de la Communication.
Mohamed Said a expliqué qu’il n’était pas possible pour l’instant de « les chiffrer définitivement ».
600 otages algériens ont été libérés par l’armée dans le cadre de l’assaut donné contre les ravisseurs dans le complexe d’In-Aménas, selon l’agence nationale Algérie Presse Service (APS).
16h05:
Assault en cours: Les ravisseurs se présentent comme les «Signataires par le sang», le nom de la katiba (unité combattante) de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, surnommé «le Borgne», ou encore «Mister Marlboro» pour ses supposés trafics de cigarettes, récemment destitué par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Les assaillants réclament la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages. Ils prétendent être venus du Mali, situé à plus de 1.200 km de là, mais le ministre algérien de l’Intérieur a démenti en affirmant qu’ils étaient venus de la région.
Les experts sont perplexes : une opération aussi complexe que l’assaut contre le site a de toute évidence été montée de longue date, bien avant l’intervention française au Mali, même si elle est présentée comme la première action de représailles à cet engagement.
13h30 : le groupe d’otages algériens qui s’est échappé a été récupéré par des hélicoptères de l’armée algérienne qui survolent la base d’In Amenas, rapporte notre correspondante à Alger Leila Berrato. Des coups de feu et des bombardements auraient eu lieu, faisant des blessés, sans qu’aucune de ces informations ne puisse être vérifiées. Ces dires proviennent soit de médias algériens qui ne citent pas leurs sources, soit de l’agence mauritanienne citée plus bas, qui relaie les communiqués des ravisseurs.
13h10 : « Il y a des Français sur ce site » gazier, confirme François Hollande. Mais « la situation est confuse et je suis en contact avec les autorités algériennes pour que l’issue la meilleure puisse être trouvée »,rappelle le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse à l’Elysée, aux côtés du Premier ministre portugais Pedro Coelho. L’extrême prudence prévaut à l’Elysée.
13h : Des hélicoptères de l’armée algérienne seraient en train de pilonner le site, selon un communiqué de la brigade de Mokhtar Belmokhtar, publié il y a un peu plus d’une heure sur le site Agence Nouakchott Information. Ces bombardements auraient blessés deux otages japonais. Les ravisseurs menacent de tuer les otages si l’armée algérienne refuse de se retirer. Le ministre de l’Intérieur algérien, Dahou Ould Kablia, a confirmé que les forces de sécurité algérienne avaient été renforcées autour de l’entrée du site où sont retenus les otages selon lui. 11h57 : Selon des médias algériens, 15 otages étrangers, dont un couple de Français, sont parvenus à s’enfuir. Le patron de la chaîne Ennahar a indiqué à l’AFP qu’elle citait une « source officielle ». L’ambassade de France ne s’est pas prononcée et Paris n’a pas encore confirmé ou infirmé la présence de ressortissants français parmi les otages.
11h37 : Les autorités françaises ont « une confiance totale » en la capacité des autorités algériennes à résoudre la prise d’otages, a déclaré jeudi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Depuis mercredi, plusieurs chancelleries concernées par les évènements en Algérie, ont également réagi.
11h14 : Trente otages algériens, parmi les 150 présents dans la base (plusieurs centaines selon certaines sources), seraient parvenus à s’enfuir du complexe gazier d’In Amenas.
L’armée bombarde le site et des otages se sont échappés dont deux Français:
Un hélicoptère algérien bombarde le complexe gazier où sont pris en otages plusieurs dizaines d’otages, dont des Occidentaux, dans le sud-est du pays, annonce un ravisseur islamiste à l’agence de presse mauritanienne ANI. L’armée algérienne encercle ce site gazier exploité par le Britannique BP, le Norvégien Statoil et l’Algérien Sonatrach.
Quinze étrangers, dont un couple de Français, qui étaient retenus en otages par des islamistes sur un site gazier en Algérie, ont réussi à s’échapper, rapporte la chaîne privée algérienne Ennahar.
Le patron de la chaîne, Anis Rahmani, a indiqué à l’AFP que celle-ci citait une « source officielle ». De source gouvernementale algérienne, on a cependant indiqué à l’AFP qu’il était impossible dans l’état actuel des choses de pouvoir confirmer une telle information.
L’armée algérienne encercle ce site gazier exploité par le Britannique BP, le Norvégien Statoil et l’Algérien Sonatrach.
Jeudi 17 à 08h00:
la quasi-totalité des otages algériens détenus par un groupe islamiste dans un site pétrolier situé près de la frontière algéro-libyenne auraient été libérés dans la nuit.
Les ravisseurs souhaiteraient se concentrer sur la quarantaine d’expatriés occidentaux qui travaillaient sur le site. Le flou règne toujours quant à leur nombre et nationalités exacts, mais le Japon, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont confirmé que des ressortissants de leurs pays se trouvaient parmi les otages.
22h00:
«Les terroristes nous ont dit qu’ils avaient miné la base.» Jointe par téléphone, une des quelque 400 personnes retenues sur un des sites gaziers d’In Amenas, au sud-est d’Alger à la frontière avec la Libye, attaqué dans la nuit de mardi à mercredi par un groupe armé, a déclaré que les assaillants étaient aussi équipés de lance-roquettes.
«Ils détiennent une quarantaine d’otages étrangers mais nous ne trouvons pas tous au même endroit»,poursuit-elle. Les sites mauritaniens Sahara Medias et l’Agence Nouakchott Information font également état de 41 otages occidentaux dont 7 Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais. Après une matinée tendue, où plusieurs coups de feu ont été tirés, les preneurs d’otages seraient désormais «plus calmes».
21h00: Les islamistes qui ont enlevé 400 personnes dont plusieurs dizaines d’Occidentaux aujourd’hui sur le site gazier d’In Amenas, dans l’est de l’Algérie, affirment être cernés par les forces algériennes et assurent que toute tentative pour libérer les otages conduira à une « fin tragique », rapporte l’agence de presse mauritanienne ANI.
20h29: Un Algérien et un Britannique ont été tués dans la prise d’otage qui s’est produite aujourd’hui dans le site gazier d’In Aménas, dans le sud-est de l’Algérie, a déclaré le ministre algérien de l’Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia.
Les auteurs de la prise d’otages, ne sont venus ni de Libye ni du Mali, a-t-il par ailleurs affirmé, en précisant qu’il s’agissait d’un groupe d' »une vingtaine d’hommes issus de la région ».
Les terroristes auraient pris en otage plusieurs employés, notamment des Japonais travaillant pour le groupe Japan Gas Corp, et des Européens, un Irlandais, un Norvégien.
Le sort d’un Français reste confus. Il aurait été enlevé ou serait mort lors de l’attaque. En dehors de ces otages occidentaux, quelques 400 personnes sont retenues sur le site, comme l’indique un témoin de l’attaque.
Selon un porte-parole du groupe islamiste qui les a enlevés, cité par deux sites d’informations mauritaniens, Agence Nouakchott information et Sahara Medias, et dont le nom n’est pas précisé, «41 ressortissants occidentaux dont 7 Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais» ont été pris en otages. Il a précisé que 5 otages sont retenus dans l’usine alors que les 36 autres se trouvent sur un «site d’hébergement».
Il a ajouté que cette opération intervient «en réaction à l’ingérence flagrante de l’Algérie autorisant l’usage de son espace aérien par l’aviation française pour mener des raids contre le nord du Mali». Il a estimé que cette attitude de l’Algérie «est une trahison pour le sang des martyrs algériens tombés sous les balles du colon français».
Un groupe lié à Aqmi revendique l’attaque
Selon les deux sites d’informations mauritaniens, ce porte-parole est membre d’un groupe islamiste récemment créé par Mokhtar Belmoktar dit «Le Borgne», qui a longtemps été un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce groupe a mené à l’aube une attaque sur un site à Tigantourine, à 40 km d’In Aménas.
Deux étrangers, dont un Britannique, ont été tués dans l’attaque, selon l’agence de presse algérienne APS. Le ministère britannique des Affaires étrangères a indiqué qu’il n’était pas en mesure de confirmer la mort d’un de ses ressortissants. Dans un communiqué, il a seulement «confirmé que des Britanniques ont été pris dans l’incident» actuellement «en cours près de la ville d’In Aménas».
D’après une source locale, les militaires algériens auraient encerclé la base à l’intérieur de laquelle se trouveraient encore les assaillants. Ces derniers seraient «vêtus d’uniformes militaires et s’exprimeraient en arabe classique avec un fort accent libyen». Toujours d’après la même source, l’attaque aurait tué un gardien d’origine algérienne. Le journal francophone El Watan affirme que des ravisseurs auraient pris la fuite à bord d’un 4 × 4. La base attaquée se trouve dans une importante région gazière très sécurisée, à Tinguentourine, à l’extérieur de la ville d’In Amenas. British Petroleum y exploite un gisement avec le groupe norvégien Statoil et l’algérien Sonatrach.
Selon le ministère algérien de l’Intérieur, «un ressortissant étranger» a été tué dans l’attaque, «six personnes ont été blessées (deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité) et un nombre indéterminé de travailleurs, dont des étrangers, ont été pris en otage».Une opération de l’armée algérienne serait toujours en cours contre les assaillants, qui auraient miné la base.
La France mène depuis vendredi une intervention militaire au Mali pour y repousser une offensive de groupes islamistes armés liés à al-Qaida. L’Algérie l’a autorisée à utiliser son espace aérien pour mener cette opération.
Ils affirment venir du Mali et se disent membres d’al-Qaïda : un groupe d’islamistes armés a attaqué, ce mercredi matin 16 janvier, un bus puis une base d’un site du géant pétrolier britannique BP dans le sud-est de l’Algérie. Le groupe affirme aussi détenir 41 otages de nationalités différentes. Selon le ministère algérien de l’Intérieur, deux étrangers dont un Britannique ont été tués.
Les revendications:
Le groupe d’Aqmi qui a revendiqué l’attaque affirme avoir capturé 41 otages d’une dizaine de nationalités différentes, dont sept Américains. C’est tout du moins ce qu’a déclaré la nouvelle brigade d’un des chefs historiques d’Aqmi, Moktar Belmokhtar, à l’Agence Nouakchott Information et Saharas Medias deux agences mauritaniennes qui relaient régulièrement les déclarations d’al-Qaïda au Maghreb islamique. La brigade précise qu’elle détient sept ressortissants américains.
D’après le ministère de l’Intérieur algérien, ces combattants islamistes, qui affirment venir du nord du Mali, ont procédé en deux temps. Ils auraient d’abord attaqué un bus, puis la base de vie du gisement gazier d’In Amenas, où ils retiendraient un important groupe d’otages, toujours selon le ministère de l’Intérieur algérien, qui affirme que deux personnes dont un étranger ont d’ores et déjà été tuées, et qui fait état d’un nombre important de blessés.
La situation est donc très évolutive. On sait désormais de source officielle qu’un ressortissant irlandais figure parmi les otages. Le ministère des Affaires étrangères à Dublin exige sa libération immédiate. Un travailleur norvégien est également retenu, il a alerté son épouse au téléphone, c’est ce qu’elle a déclaré à un journal local norvégien. Il y aurait également des Japonais, une information non confirmée.
Pour l’heure, aucun élément n’indique que des Français figurent parmi les otages, l’ambassade de France en Algérie procède à des vérifications.
La brigade d’Aqmi qui a revendiqué l’attaque affirme que son opération est une réponse à l’ingérence de l’Algérie qui a ouvert son espace aérien à la France depuis le début de l’intervention militaire française au Mali vendredi dernier.
Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s’emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d’aurochs. Avec la montée des eaux, l’irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
POUR
Depuis sa présentation à Cannes, où il a obtenu la Caméra d’or (meilleur premier long métrage), Les Bêtes du Sud sauvage est devenu un phénomène. C’est le film que Barack Obama en personne a recommandé à l’animatrice vedette de la télé américaine, Oprah Winfrey. C’est une bête à concours, et sa moisson de prix n’est pas finie. On parle d’un oscar pour son interprète principale, une débutante de 6 ans nommée Quvenzhané Wallis. Mais si phénomène il y a, il est d’abord sous nos yeux. Voici un univers de cinéma radicalement original, porté par une envie de raconter des choses fabuleuses. Comme le titre l’indique.
Les bêtes ne sont d’abord que des poules et des poussins, un cochon, un chien. La petite ménagerie d’un capharnaüm de bidonville aux airs d’arche de Noé : voilà la tanière de la petite Hushpuppy, gamine noire qui vit avec son père au milieu de l’eau, en marge du « monde sec », dans le bayou, en Louisiane. Les bêtes sont aussi les êtres humains. Hushpuppy partage ce qu’elle mange avec le chien, et le jour où on lui donnera un crabe pour un dîner de fête, il faudra qu’elle le dévore en le mettant en pièces à grands coups de mâchoire, férocement. Mais cette enfant solitaire sait aussi écouter battre le coeur des animaux et entendre, sous la sauvagerie et la misère, la beauté du pouls de la vie, le mystère de l’univers. Puis la tempête se lève et s’abat sur la Louisiane.
Tout ça fait bien autre chose qu’un simple scénario. Plutôt un poème ou un conte. A l’origine du film, il y a en fait une pièce de théâtre, apparemment très atypique. Le réalisateur, Benh Zeitlin, l’est aussi. Il s’empare de cet imaginaire homérique pour le mettre en images sans beaucoup de moyens mais avec un appétit d’ogre. Tout en montrant une Amérique aussi vraie que celle de l’ouragan Katrina, il transfigure cette réalité et lui insuffle une magie inédite. Elle naît des mots, des soliloques de la petite Hushpuppy, beaux comme des prières ou des prophéties. Elle naît aussi d’une mise en scène pleine de spontanéité et de fougue, qui crée un élan, une folie, une envie de transcendance. Egalement musicien, Benh Zeitlin utilise le cinéma comme un instrument : aussi simplement qu’en grattant une guitare, il libère une énergie et la fait retentir à travers la nature déchaînée.
Les Bêtes du Sud sauvage est un hymne, une symphonie qui veut embrasser le monde. Ce verbe embrasser, il faut l’entendre aussi comme le père de Hushpuppy, s’écriant en pleine inondation : « Quand l’eau sera repartie, je roulerai un patin à la terre ! » C’est l’amour pour le bayou que célèbre le film, dans toute son étrangeté : un amour au-delà de la peine et du malheur, au-delà des apparences dévastées, un amour qui se veut force pure, émerveillement contre vents et marées. Il y a là un lien précieux avec l’enfance, dont l’interprétation de l’incroyable Quvenzhané Wallis montre toutes les nuances. Il y a là aussi beaucoup d’idéalisme. Mais c’est ça qui nous permet de vivre, nous dit Benh Zeitlin.
— Frédéric Strauss
CONTRE
Qu’elle est forte, qu’elle est courageuse, cette petite héroïne aux pieds sales ! Qu’elle est tête à claques, aussi — avec sa mimique systématique de taurillon têtu, fronçant les sourcils, cherchant à nous épater du coin de l’oeil ! Ce n’est pas sa faute, à la gamine, elle suit à la lettre les consignes du jeune cinéaste, plus malin que prodige. En voilà un qui sait parfaitement attendrir le spectateur, avec son lyrisme débridé à deux sous. Face à cette sauvageonne du bayou donc, un univers de misère, contrebalancé par une poésie hypercalorique. Le film déborde de vitalité forcée.
Bon nombre de pistes intéressantes sont abandonnées en chemin, et les bonnes idées, souvent sabotées par des effets superflus. Un film sur la survie, sur la capacité de résilience ? Un ragoût plein de coquetteries et de calcul, plutôt, qui passe du chantage à l’émotion à la parade démagogique sur l’élan de solidarité entre pauvres. Benh Zeitlin a peut-être du talent, mais il faudra qu’il s’obstine moins à se regarder filmer.
L’opération commando menée par la Françe en Somalie, dans la nuit de vendredi à samedi 12 janvier, a tourné a la guérilla. L’otage Denis Allex, entre les mains de ses geôliers depuis juillet 2009, serait mort selon le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui souligne que 17 combattants shebabs ont été tués ce samedi.
Mises à jour:
Jeudi 17 Janvier 2013:
Les chebab somaliens annoncent sur leur compte twitter avoir exécuté leur otage français Denis Allex hier en fin d’après-midi…
Les insurgés islamistes somaliens Shebab ont déclaré mercredi 16 janvier dans un communiqué avoir « décidé unanimement d’exécuter » l’otage français Denis Allex, qu’ils détiennent en Somalie depuis 2009, et que Paris considère comme mort depuis l’échec samedi d’une opération de sauvetage.
« Il a été condamné et ce verdict ne sera pas modifié, pour les shebab cet homme doit mourir »,a déclaré sans autre détail de son côté un responsable shebab interrogé par l’AFP au téléphone depuis Nairobi.
Le chef d’état-major des armées Edouard Guillaud a accusé les insurgés islamistes somaliens shebab de pratiquer la « manipulation médiatique » en annonçant leur décision d’exécuter l’otage français Denis Allex, vraisemblablement mort depuis cinq jours.
« Nous soupçonnons, et nous n’avons, je crois, pas tort de le faire, les shebab somaliens de pratiquer de la manipulation médiatique, nous n’avons aucun élément depuis le raid de vendredi soir sur le fait que Denis Allex soit vivant, nous pensons qu’il est vraisemblablement mort« , a déclaré mercredi l’amiral Guillaud sur Europe 1.
Les insurgés islamistes somaliens shebab ont publié sur leur compte Twitter une photo du cadavre d’un Blanc, présenté comme le chef du commando ayant échoué à libérer samedi l’otage français Denis Allex.
« Le commandant français tué durant l’opération de secours bâclée à Bulomarer »,indique la légende de l’image, sur laquelle apparaît un jeune homme aux cheveux courts, du sang séché sur le visage, vêtu d’un panton clair et d’une chemise sombre, dont dépasse une chaîne et une croix chrétienne en argent.
« François Hollande, cela en valait-il la peine? »dit la légende de la deuxième photo sur laquelle le corps apparaît en plan plus large, à côté de matériel militaire, dont des armes, des chargeurs, un gilet pare-balles, un casque, un sac à dos et du matériel optique.
Sur ses jambes sont posés une arme de poing et un fusil d’assaut, tous deux munis de silencieux et de couleur camouflage. L’homme décédé porte des chaussures de type militaire et un gant de protection à la main droite.
Les islamistes somaliens avaient déjà annoncé plus tôt qu’un soldat français, qu’ils disaient avoir fait prisonnier, avait succombé à ses blessures. Dans un texte publié en même temps que les photos, les shebab affirment que le soldat était le « commandant dirigeant l’opération », capturé après avoir été grièvement blessé et « abandonné par ses camarades ».
Plus de trois jours après les faits, ce «ratage» interpelle les spécialistes de ce type d’opération clandestine. S’il est avéré que les cinq hélicoptères transportant la cinquantaine d’hommes du Service action de la DGSE et d’autres régiments spécialisés se sont bien posés à 3 kilomètres de la cible, comme l’ont indiqué des habitants de Bulo Marer, le choix d’un tel héliportage suscite des interrogations.
La déterminantion des chebab
«Ou bien on se pose à 20 ou 30 km de l’objectif la veille, et on fait ensuite une infiltration longue et silencieuse jusqu’à l’objectif, explique un ancien membre des forces spéciales. Ou alors, on fait un assaut sur l’objectif. Quand les hélicoptères se posent, nos ennemis se retrouvent avec les gars du Service action sur leurs têtes.»
Ce modus operandi permit l’élimination d’Oussama Ben Laden en mai 2011 au Pakistan par les forces spéciales américaines. «Mais se faire larguer à 3 kilomètres, c’est à la fois trop loin et pas assez loin de la cible»,ajoute notre source. «À mode découvert, il faut déjà quinze minutes pour les parcourir, alors vous pensez avec 40 kg d’équipements sur le dos, il faut compter au moins le double»,selon l’ancien militaire.
Pour ce type d’opération, chaque membre du commando dispose en plus de son armement de caméras thermiques et d’obus de nuit. Des habitants de Bulo Marer ont raconté avoir vu débarquer les commandos dans les champs, avant d’en informer les miliciens d’al-Chebab qui se sont préparés à affronter les militaires français. Au ministère de la Défense, on refuse de livrer le moindre détail opérationnel. «Ça a raté non pas en raison d’un manque de préparation, mais plutôt d’un manque de chance»,souligne un porte-parole, qui insiste sur «l’extrême détermination» des chebab et «la violence inouïe» des combats qui les ont opposés aux Français.
Selon nos informations, six autres membres du commando auraient été blessés, et seraient actuellement soignés à Djibouti. Depuis plusieurs mois, l’option de l’assaut était à l’étude à la DGSE, qui avait acquis la certitude que l’otage était vivant. Mais, pour l’entreprendre, il fallait être absolument sûr de la localisation de Denis Allex, ce qui fut fait au cours des derniers mois. Mais, en interne, certains critiquaient la lenteur dans la gestion de cette crise.
Lundi 14 Janvier 2013: Les miliciens islamistes d’Al Chabaab ont annoncé ce matin la mort du membre du commando de la DGSE blessé pendant la tentative de libération d’un otage français détenu en Somalie depuis trois ans, dont le sort est en revanche toujours incertain.
Un soldat avait été tué pendant l’opération aéroportée menée par la Direction générale de la sécurité extérieure dans la nuit de vendredi à samedi. Le second, blessé, était porté disparu. « Le deuxième commando a succombé à ses blessures par balles. Nous allons montrer les corps des deux Français »,a déclaré au téléphone à Reuters le porte-parole des opérations militaires d’Al Chabaab, Cheikh Abdiasis Abou Mousab.
Les Etats-Unis sont intervenu:
Le commando de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) n’a pas réussi à récupérer le ressortissant français lors de cette opération d’exfiltration. Ce dernier a peut-être été tué par ses ravisseurs tandis qu’un soldat français engagé dans l’intervention aurait trouvé la mort.
Présenté par les insurgés islamistes somaliens shebabs comme blessé et capturé lors du raid, il serait décédé de ses blessures, a affirmé ce lundi 14 janvier un porte-parole militaire des rebelles.
Le ministère français de la Défense a précisé que dix-sept militants somaliens ont été tués dans les combats. « Un appareil de combat américain a brièvement pénétré dans l’espace aérien somalien pour soutenir l’opération de sauvetage. Cet appareil n’a pas fait usage d’armes au cours de l’opération », précise le courrier du président américain adressé aux parlementaires.
Cette lettre entre dans le cadre des dispositions de la War Powers Resolution qui impose au chef de l’Etat américain de tenir informés dans un délai de 48 heures les élus de toute action militaire menée sans autorisation préalable du Congrès. Barack Obama précise que les troupes américaines concernées « n’ont pas pris une part directe à l’assaut des bâtiments dans lesquels l’otage français était censé être détenu ».
Aucune source indépendante n’a pu confirmer si Denis Allex était mort comme l’affirment les Français, ou vivant et bientôt jugé comme le déclare le mouvement shebab dans un communiqué.
L’incertitude règne également concernant le soldat français porté disparu après l’opération. Le mouvement shebab affirme l’avoir fait prisonnier, ce qui rendrait l’issue de cette opération encore plus problématique.
Depuis la prise d’otage des deux agents de la DGSE le 14 juillet 2009, la présence des renseignements français à Mogadiscio s’est considérablement renforcée.
Ils sont principalement basés dans la zone de l’aéroport, bien visibles dans l’enceinte de Bankroft, société américaine contractée par l’Amisom, et plus discrets dans d’autres bases militaires de la capitale.
Après la diffusion de la vidéo en octobre dernier où Denis Allex lançait un appel à François Hollande, les contacts auraient, selon plusieurs sources, repris après avoir été interrompus pendant de nombreux mois.
Les intermédiaires érythréens auxquels la DGSE avait fait appel n’étaient en effet pas parvenus, après plusieurs contacts, à le faire libérer.
Selon un des témoins, les insurgés islamistes ont été prévenus par des habitants de l’atterrissage de plusieurs hélicoptères d’assaut à trois kilomètres environ de Bulomarer. « Des gens ont vu [les commandos français] débarquer dans des champs, les chebaabs ont été informés que des hélicoptères avaient atterri et qu’ils avaient débarqué des soldats, et ainsi ils [les islamistes] ont pu se préparer ». Un commandant local islamiste a confirmé avoir été prévenu de l’arrivée des soldats français, sans préciser comment.
Jean-Yves Le Drian, a reconnu samedi que la résistance avait été « plus forte que prévu »pour les commandos français qui étaient, selon une source dans les milieux du renseignement français, une cinquantaine à avoir éte amenés dans le sud somalien à bord d’au moins cinq hélicoptères.
Au moins huit civils somaliens ont été tués samedi au cours du raid français affirment des habitants de Bulomarer, où l’otage était réputé être détenu. Quatre de ces civils ont été tués lors de la progression au sol des commandos français vers la localité. Quatre autres civils sont morts dans les combats qui ont suivi entre ces commandos et les insurgés islamistes, ont rapporté ces témoins, interrogés par téléphone depuis Mogadiscio.
« Quatre civils, dont trois d’une même famille, sont morts. Ils ont été tués hors de Bulomarer, là où les commandos français ont atterri avant d’entrer dans cette ville », a affirmé un habitant. « Nous ne savons pas pourquoi ces civils ont été tués »hors de Bulomarer, a indiqué pour sa part un notable local, ajoutant que leurs corps ont été retrouvés près d’un lieu appelé Dhaydog. « Quatre autres civils ont également été pris dans les échanges de tirs et sont morts dans la localité de Bulomarer », a ajouté cet habitant.
Plusieurs habitants expriment leur colère au lendemain du raid français. « Ils ont tué des civils innocents et ils sont repartis sans avoir rien obtenu, les gens ici sont très déçus du gouvernement français en raison de ces victimes civiles », a déclaré un autre habitant de Bulomarer.« Ces gens (les commandos français) étaient fous », a estimé un employé somalien d’une agence humanitaire locale, s’exprimant sous couvert d’anonymat. « On nous dit qu’ils étaient environ une quarantaine face à plus de cent combattants shebab lourdement armés. Leur mission était impossible et très peu professionnelle », ajoute-t-il.
Le constat est fait, la pêche intensive menée par les industriels, à travers le monde a pour conséquence une baisse significative des stocks de poisson et donc des captures. Le phénomène commence à se faire ressentir au Gabon. De nombreux pays de la côte africaine ne disposant plus des stocks de poisson suffisant pour nourrir leur population, ont donc décidé de se rabattre dans les eaux gabonaises avec leurs flottes de bateaux de pêche, ce qui à pour conséquence une diminution des ressources halieutiques dans notre pays.
A ce rythme nous courrons vers la catastrophe, en effet les conséquences d’un tel acharnement des pêcheurs tant industriels qu’artisanaux, à des répercussions directes sur le prix du poisson qui à triplé en quelques années.
Les impacts ne s’arrêtent pas là, chaque année en effet au moins 14000 tonnes de thon sont pêchés dans les eaux Gabonaises et son emportés pour alimenter les usines de transformation de poisson du monde entier, sans que le pays n’en tire grand bénéfice. Il en est de même pour toutes les espèces se reproduisant dans nos mers, qui sont pêchées souvent au mépris de la loi et exportées dans le monde entier sans être débarquées au Gabon.
Les premières estimations laissent penser que plus de 50 % du poisson pêché sur nos côte est exporté, légalement ou illégalement, tant par les pêcheurs artisanaux que par les pêcheurs industriels, créant ainsi un manque à gager pour l’état qui ne prélève pas les impôts, mais surtout pour les populations qui pourraient bénéficier de cette manne à travers la construction d’équipements collectifs et l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base En effet le secteur pêche joue un rôle important dans notre économie parce qu’il est pourvoyeur d’emploi tant dans l’industrie que dans les services.
Face à ce péril, les plus hautes autorités ont décidé d’agir avec la plus grande fermeté, à l’image de la réforme du secteur bois, le Président de la République a instruit le Gouvernement de siffler la fin de la récréation, la prévention n’ayant pas porté ses fruits, car les pêcheurs ont ignoré les nombreux rappels à l’ordre fait par le gouvernement ces 20 dernières années.
Le Gouvernement a donc décidé de revoir les conditions d’attribution des autorisations et des licences de pêche sur l’ensemble du territoire national. Cette décision n’est pas sans conséquences, et les premiers concernés seront les nombreuses familles qui vont être privées de ce produit tant prisé par les Gabonais.
Mais nous pouvons dores et déjà penser que c’est un mal pour un bien, car au rythme ou vont les choses le poisson risquera de disparaître de nos assiettes d’ici 2 ans comme cela c’est produit dans plusieurs pays du continent.
Certains ressortissants de pays frères d’Afrique de l’ouest exercent en masse le métier lucratif de pêcheur dans notre pays en parfaite connaissance de l’effondrement de ce secteur dans leur patrie. Et comme les mêmes causes produisent souvent dans les mêmes conditions les mêmes effets, l’on peut affirmer que la richesse halieutique du Gabon est menacée.
Fort de ce constat le Gouvernement a décidé d’agir vite, pour changer la donne dans ce secteur d’activité en difficulté marqué, il faut le reconnaître, par un certain laxisme de l’administration des pêches.
Ainsi tous les secteurs confondus pêche artisanale, comme pêche industrielle ont été invités à la table des négociations avec les autorités en charge de la pêche. Ces négociations porteront entre autres sur le respect de la législation en vigueur la mise en place du cahier des charges, afin de stopper cette hécatombe, et redonner au secteur pêche ses lettres de noblesses, pour permettre une pêche responsable, qui donnera aux ménages du poisson en abondance et à moindre coût de façon durable.
Les populations doivent donc faire preuve de patience et comprendre que le Gouvernement et le Chef de l’Etat ont du trancher dans le vif pour répondre avec efficacité au risque réel de pillage systématique des ressources halieutiques nationales.
La capitale du Gabon, Libreville, accueille actuellement des délégations des rebelles Sélékas, du pouvoir et de l’opposition politique.
Le but est de faire sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis le mois de décembre. Dans quel état d’esprit les autorités centrafricaines abordent-elles ces discussions ? Qu’est-ce que le président François Bozizé est prêt à répondre à ceux qui réclament son départ ?
La rébellion et l’opposition vous demandent de quitter vos fonctions à la tête du pays. Est-ce que vous êtes prêt à négocier cela à Libreville ?
Non, je n’ai pas à négocier. Pourquoi négocier ? Est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain qui m’a élu à deux reprises ? Qu’est-ce qu’on me reproche ? Je fais mon travail. Une rébellion qui surgit brutalement, qui nous attaque. Non, je n’ai pas à négocier. Sinon, c’est la loi de la jungle qui va triompher. Et cela pourra s’étendre ailleurs, et pourquoi pas même dans les pays développés ?
Qu’est-ce que vous souhaitez que votre délégation négocie à Libreville ?
Nous l’avons déclaré devant le président en exercice de l’Union africaine : nous sommes prêts pour un gouvernement d’union nationale. Dans notre gouvernement actuel, il y a l’opposition. Donc pour nous, ce ne sera pas une affaire nouvelle, c’est une chose que nous pratiquons depuis toujours. Seuls les gens de mauvaise foi disent le contraire.
Qui sont les rebelles qui ont lancé l’attaque sur Ndélé le 10 décembre ?
Je ne les connais pas. Si je les connaissais, je pourrais mieux les définir. Par contre, Djotodia semble être leur chef. Mais c’est à Djotodia que nous avons envoyé une délégation pour le voir il y a un mois et demi. A Gordil, il avait reconnu les accords de Libreville et il devrait respecter ceux-là. Qu’est-ce qui l’a poussé ? Est-ce que ce sont les opérateurs économiques qui l’ont poussé à aller de l’avant ? Lui seul pourrait le dire.
Au moment où ces négociations doivent commencer à Libreville, quel est votre message aux rebelles de la Seleka ?
Dans un premier temps, c’est de respecter la décision de Ndjamena qui leur demande de revenir à leur point de départ. Ensuite, reconnaître la Constitution de la République centrafricaine et ne pas se comporter tel qu’ils le font s’ils sont vraiment des citoyens du pays. Seul le respect des institutions de la République doit être pris en compte.
Qu’est-ce que vous attendez justement de vos pairs de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale qui doivent se réunir avec vous en sommet à la fin de cette semaine ?
Ce sont des chefs d’Etat qui ont l’habitude de gérer un pays. Certains connaissent les problèmes de rébellion. Je leur laisse le soin de deviner le reste. Ce qui arrive à la République centrafricaine peut arriver ailleurs. Il est temps de freiner cela.
Pourquoi selon vous les rebelles ont repris leurs activités en décembre ?
Dire que les rebelles ont repris, non. C’est une fraction, ce sont des rebelles un peu à part qui ont été « travaillés » à l’extérieur et l’opposition démocratique n’a fait que profiter de cela pour présenter ses revendications. Mais ce ne sont pas les rebelles habituels puisque les rebelles habituels ont signé les accords de paix à Libreville. Et nous vivons avec eux. Ils sont dans l’administration, dans le gouvernement, dans la fonction publique. Ce ne sont pas les mêmes rebelles.
Il y a à l’heure actuelle dans la société centrafricaine, en tout cas ici à Bangui, un discours anti-français qui commence à monter. Quel est l’état des relations actuellement entre la France et la Centrafrique ?
Non, les relations entre la France et la Centrafrique sont au beau fixe. Ce sont les rebelles de Seleka qui ont créé cette situation nouvelle. Et dans la mobilisation, la colère générale, la jeunesse a manifesté sa colère vis-à-vis de la France à travers des manifestations proches de l’ambassade de France. Nous avons reçu l’ambassadeur de France pour nous en excuser. Mais c’est une colère qui est tout simplement due au fait que la jeunesse a vu son avenir bloqué dans la mesure où elle espérait beaucoup, avec toutes les transformations que nous avions apportées au pays. Et voilà que brutalement, on assiste à une menace dangereuse pour l’avenir du pays. Mais c’est une colère de circonstance et cela doit s’arranger normalement. Il n’y a pas à développer cela sous autre forme.
Des forces sud-africaines sont actuellement déployées à Bangui. On parle également d’éléments ougandais. Quelle est la mission que vous leur attribuez ?
Il faut reconnaître que les forces ougandaises et sud-africaines existent en République centrafricaine depuis bientôt cinq ans. Les forces sud-africaines participent à la remise à niveau de forces centrafricaines. Les forces ougandaises se trouvent dans la pointe sud-est du pays et combattent la LRA [Armée de résistance du Seigneur ndlr] de Joseph Kony. Ils sont à 1 400 soldats dans la pointe Est du pays. Donc pour nous, ce n’est pas nouveau. Mais compte tenu du fait que le pays vit un moment qui n’est pas normal, ils ont dû prendre des dispositions puisqu’ils ont des ressortissants aussi.
Il y a eu des renforts tout de même ?
Oui, on ne sait pas comment les choses vont se développer. Toute armée à travers le monde prévoit toujours. Il n’est pas question de croire que c’est une petite affaire et que ce sont deux ou trois militaires qui doivent se tenir face à cela. Nous sommes prévoyants tout simplement.
Les ravages de ces « sachets » comme ils sont souvent appelés en Afrique est enfin combattu de manière forte avec de véritables interdictions.
Pour 2013, la Mauritanie et le Mali ont pris une résolution. Depuis le 1er janvier, la production, la commercialisation et l’usage de sachets plastique sont désormais interdits. Une mesure qui fait de l’Afrique le continent le plus répressif envers ces sacs nocifs pour l’environnement. La Tanzanie, l’Ouganda, l’Afrique du Sud et le Kenya ont d’ores et déjà banni les sachets de petite taille. Plus radicaux, le Rwanda et la Somalie les ont, quant à eux, totalement interdits.
La mesure d’interdiction prévoit des peines de prison ferme pouvant aller jusqu’à un an et des amendes atteignant un million d’ouguiyas (2 500 euros) pour les fabricants, importateurs et utilisateurs de sachets plastiques, a affirmé l’Agence mauritanienne d’information (AMI), citant le ministre mauritanien de l’Environnement, Amedi Camara.
En cause : les effets nocifs des sacs en polyéthylène sur l’environnement. Ces derniers ont même été qualifiés de « fléau désastreux » et de « menace à la santé publique » par les autorités maliennes. Au Mali justement, comme ce fut le cas au Bangladesh – premier pays abolitionniste en la matière – les sachets jetés dans la nature bloquent les systèmes d’évacuation, entraînant des inondations dans les villes.
Un danger pour les animaux
L’autre raison invoquée par les autorités est l’impact sur le milieu naturel. Le ministre mauritanien de l’Environnement a ainsi indiqué que « la quasi-totalité (des) déchets d’emballages plastiques se retrouvent dans le milieu naturel, terrestre et marin, où ils sont parfois ingérés par quelques espèces marines et le bétail, entraînant leur mort ».
Parmi les victimes, les tortues de mer qui confondent les sacs plastique avec des méduses, mais aussi les chameaux. Aux Émirats arabes unis, environ la moitié des animaux à bosses périssent des suites de famine causée par la consommation de plastique. En Mauritanie, même problème. « Près de 80 % des bovins tués aux abattoirs de Nouakchott sont porteurs de sacs plastiques dans leur panse », a déclaré le ministre mauritanien de l’Environnement.
Aux Émirats arabes unis, désormais, seuls les sacs plastiques biodégradables sont autorisés.
“Partie immerge de l’iceberg”
L’interdiction, saluée par les groupes écologistes, est néanmoins l’arbre qui cache la forêt, selon les défenseurs de l’environnement. « Les gens pensent qu’en se débarrassant des sacs plastique, on va régler tous les problèmes liés aux déchets, mais les sacs plastique, ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. Ils ne sont qu’une petite part de l’immense quantité de déchets, » confie à FRANCE 24 Neil Verlander, membre des Amis de la terre. La matière plastique représente 25 % des 56 000 tonnes de déchets produits annuellement par la ville de Nouakchott, selon des statistiques officielles.
Pour Neil Verlander, il est d’ailleurs purement impossible de bannir totalement le sac plastique, objet du quotidien. Mamadou Fall, le propriétaire d’une auberge de jeunesse dans la ville de Rosso, située dans le sud de la Mauritanie, témoigne de la perplexité des locaux envers cette mesure. « Nous ne sommes pas complètement opposés à l’idée mais cela ne pourra pas fonctionner tant que le gouvernement n’aura pas mis en place une solution alternative. Comment on va faire pour transporter notre sucre, vendu au poids, sans sac plastique ? »
Selon les écologistes, l’argument d’une alternative ne tient pas. Les sacs en papier, bien que plus écologiques, nécessitent plus de temps, d’énergie et de ressources naturelles pour être fabriqués. Pour ce qui est des sacs réutilisables, qui ne sont eux pas biodégradables, ils doivent être utilisés correctement, c’est-à-dire gardés à vie.
Et pour faire du plastique jetable un lointain souvenir, l’interdiction la plus efficace n’implique pas une suppression du sac, mais plutôt une taxe. La loi initiée en Irlande en 2002 impose aux consommateurs de payer 15 centimes d’euro par sachet. En quelques semaines, l’utilisation de ce dernier avait chuté de 15 % et 90 % des clients apportaient leur propre sac pour faire leurs courses.
Le débat a été ouvert en mettant en avant le secteur minier de plusieurs Etats Africains. Lesquels Etats ont été qualifié de scandale géologique de part le paradoxe des richesses que renferme leur sous sol et l’extrême misère que vivent les populations. La présence des entreprises financièrement puissantes auprès des populations misérables a fini par révéler la nécessité d’une humano-socialisation des entreprises autour de ces poches de misères.
S’il est vrai que moralement et socialement il est inacceptable que certaines entreprises fassent des bénéfices sans tenir compte des besoins pour la plus part primaires des riverains et des exigences liées à la protection de l’environnement qui pourraient être des sources de tensions sociales pouvant paralyser les activités des entreprises, il ne faudrait toutefois pas confondre phylandrophie et RSE.
En effet il serait minoritaire de dire que les entreprises en Afrique notamment les multinationales ne se soucient pas d’une certaine manière du sort des riverains dans les localités de leurs implantations. Depuis les indépendances, les entreprises tout au moins celles ayant un statut industrielle intègrent plus ou moins les besoins des riverains, populations autochtones, sur les plans de la santé (ouverture ou aide à l’ouverture des dispensaires), de l’éducation (ouverture des écoles notamment primaires), l’accès facile à l’eau potable (forages), l’aménagement des routes… Toutes ces actions il faut le déplorer, le plus sont souvent sans suivi.
Faute d’indicateurs et d’une démarche RSE construite, ces actions sont cataloguées comme des dons puisse qu’elles ne sont pas élaborées, construites et donc dépendes le plus souvent de la volonté des dirigeants des entreprises.
La RSE subie actualisé aux réalités Africaines serait le fait, pour les entreprises qui n’implémentent pas une démarche RSE dans l’esprit du concept HUMANO-SOCIALISATION DES ENTREPRISES au sein de leur structure, d’être à la traine pour ce qui est de la compétitivité, la performance et la croissance durable faute de s’arrimer à la norme ISO 26000 et donc vouées à « fermer boutique ».
L’exemple des accords d’AGOA votés en 2000 par le congrès Américain et le phénomène d’afritude qu’a connu l’Afrique est un exemple qui devrait édifier les entreprises en Afrique.
En effet dans l’esprit des accords d’AGOA signés entre les USA et l’Afrique qui consistent à l’ouverture des marchés avec un accès libre de droits de Douane au marché Américain sur certains produits, nous avons connu un phénomène que tous on apprécié à un moment donné ;celui des « afritudes » ou l’on confectionnait des tenues vestimentaires à base d’une composition de bout de tissu. Mais qui a connu une fin tragique parce que, les matériaux utilisés dans la confection de ces vêtements ne répondaient pas aux normes internationales et on s’est retrouvé avec les écologistes qui ont dit écoutez, la teinture entre autre que vous utilisez pour confectionner vos chemises, c’est vrai elles sont belles mais cela détruit notre biodiversité à la fin de leur cycle de vie. La suite logique à été la quasi disparition de ces vêtements qui offraient des emplois et vendaient la culture africaine. Les exemples peuvent se multiplier dans le secteur artisanal, agricole…
Fort de ce constat, la RSE serait dans un futur très proche le visa sans lequel aucune entreprise ne pourrait être compétitive, attractive, performante et croissante .l’approche HUMANO-SOCIALISATION de la RSE garantie LA CONFIANCE recherché par toutes les parties prenantes (consommateurs, institutions financières, partenaires, salariés….).
Le défaut d’une démarche RSE entrainerait fatalement la fermeture des entreprises notamment les PME et TPE qui représente 90% de nos entreprises en Afrique et qui à ce jour ont une expérience de vie de 5 à 8 ans de part le manque de compétitivité, de performance et de croissance bien que les banques soient sur liquides pour bousquer les mécanismes de production à l’échelle industrielle.
Faute d’implémenter une démarche RSE, le schéma de cette descente aux enfers pour nos entreprises et donc nos économies passera par :
– pas d’accès aux financements ;
– pas d’exportation notamment vers l’Europe, les USA ;
-crise des consommateurs (mauvaise qualité des produits) ;
-concurrence des produits extérieures (Chine, Europe, USA, Corée, Inde)…
Le secteur public à travers l’Etat qui régule la vie des entreprises devrait au premier chef s’approprier le concept RSE et initier un partenariat Public –privé en intégrant par une structuration sectorielle le secteur informel qui regroupe une masse importante des ressources humaines et des activités économiques.
Dans la perspective des pays émergeants, les institutions Régionales et sous Régionales avec les Etats partenaires notamment le Canada devraient s’impliquer d’avantage dans la problématique RSE-AFRIQUE à l’exemple de la Francophonie qui à donné le ton lors de son dernier sommet les 13 et 14 octobre 2012 dans sa déclaration de Kinshasa «Nous nous engageons à promouvoir la responsabilité sociale et environnement des entreprises et les encourageons à adhérer aux instruments, normes et principes internationaux pertinent ».
La campagne caféière 2012/13 démarre fort, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale du café (OIC). Les exportations mondiales de café auraient fait un bond de 17,6% entre octobre-novembre 2011 et la même période en 2012, à 18,7 millions de sacs de 60 kilos (Ms) contre 15,4 Ms.
Ce bond est essentiellement le fait des Robusta dont les exportations sont passées de 4,8 Ms sur ces deux mois en 2011 à 7,6 Ms en 2012, selon commodafrica.com.
Plusieurs pays africains ont affiché une très belle performance en Arabica comme en Robusta, même si leur contribution quantitative au marché mondial demeure faible.
C’est ainsi du Burundi dont les volumes exportés sont passés de 46 516 sacs de 60 kg en octobre-novembre 2011 à 118 000 sacs en octobre-novembre 2012; du Cameroun (Robusta & Arabica), de 29 963 sacs à 70 878; de l’Ethiopie (Arabica), de 332 754 à 540 122 sacs; de la Tanzanie (Arabica & Robusta), de 83 231 à 231 569 sacs.
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