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Kinshasa – Brazzaville : Un pont pour relier les deux capitales les plus proches du monde

Nouvelle avancée pour l’intégration des pays de la Communauté économique des  États de l’Afrique centrale, avec le choix du site où sera localisé le  pont-route-rail entre le Congo-Brazzaville et la RD Congo.

 

Le choix des sites où seront localisés le pont et la voie ferrée du projet  pont-route-rail entre le Congo-Brazzaville et la RD Congo a été annoncé le  1er décembre dernier à Brazzaville et validé par les ministres Jean-Jacques  Bouya du Congo et Fridolin Kasweshi de la RD Congo. C’est le site de Maluku qui  a été retenu pour abriter le pont qui reliera Brazzaville, capitale du Congo, et  Kinshasa, sa consoeur de RD Congo.

Situé à une soixantaine de kilomètres en  amont de Brazzaville et de Kinshasa, ce site aurait plusieurs atouts. Primo,  chaque rive du fleuve Congo possède son Maluku où seront implantées des zones  économiques spéciales (ZES). Secundo, sa région correspond aux zones d’extension  futures de chacune des capitales. Tertio, par sa position géographique, Maluku  est bien adapté au développement du transport multimodal.

Situé à une soixantaine de kilomètres en amont de  Brazzaville et de Kinshasa, le site de Maluku a plusieurs atouts.

Côté Kinshasa, Maluku, qui abrite la compagnie forestière Siforco  du  Groupe Blattner Elwyn et le complexe sidérurgique de Maluku, cédé à l’américain  Global ITCM, a, en effet, été élu pour accueillir une ZES pilote. Pas encore de  chantiers engagés, mais la future zone a été dotée d’une concession de 885  hectares. Plus avancée est la ZES de Maloukou-Tréchot, côté brazzavillois, où  déjà des plateformes industrielles sont en construction. Outre un port sec,  Maloukou sera connectée au port de Pointe-Noire via une bretelle de la RN 1  reliant le port à la capitale, qui contournera Brazzaville par le nord.

Prolongement du chemin de fer

Pour le prolongement du chemin de fer Kinshasa-Ilebo, c’est le tracé sud,  passant par Kenge, Masi-Manimba, Kikwit et Tshikapa et longeant grosso modo la  route nationale 1, qui a été préféré au tracé nord, qui devait transiter   par Bandundu, le chef lieu de la province éponyme, plus cher et techniquement  plus complexe à réaliser.

Quel que soit le tracé, ce projet sera bénéfique pour les deux Kasaï, très  enclavés, notamment pour le Kasaï occidental, où se trouve Ilebo, à la fois port  fluvial sur la rivière Kasaï et terminus nord du réseau interconnecté de la  Société nationale des chemins de fer du Congo. Sans oublier les miniers du  Katanga, qui pourront ainsi évacuer leurs productions vers la côte atlantique et  non vers les ports d’Afrique australe ou de l’Est….

En revanche, tout porte à croire que la province du Bas-Congo aurait préféré  le site Gombé, en aval des rapides du fleuve Congo et des deux capitales, à  celui de Maluku, très éloigné de son territoire. Mais, plus que la localisation  du pont, le Bas-Congo craint que le projet dans son ensemble, ne porte atteinte  à son port de Matadi, au profit de celui de Pointe-Noire. Du coup, la  construction d’un port maritime en eau profonde à Banana et la réhabilitation du  chemin de fer Kinshasa-Matadi deviennent de plus en plus cruciales.

Reste la non-objection de la Banque africaine de développement, partie  prenant du projet, auquel elle a accordé un financement de 6 millions de dollars  pour la phase d’études. La prochaine étape sera la réalisation des avant-projets  détaillés et des dossiers d’appel d’offres, pour passer ensuite à la phase des  travaux.

Thierry B
Avec JeuneAfrique.com

 

les jeunes sont le plus grand atout de l’Afrique, mais il faut trouver des solutions aux problèmes structurels qu’ils rencontrent

Aujourd’hui, en  Afrique, les jeunes sont plus nombreux et plus instruits que jamais.

Ces jeunes  représentent une grande opportunité, mais aussi des défis énormes que les pays  africains doivent relever. La croissance économique soutenue de l’Afrique au  cours de la dernière décennie s’est traduite par des emplois, mais qui ne sont  pas assez nombreux, surtout pour les jeunes entrant sur le marché du travail.

 

Les travailleurs pauvres et la précarité de l’emploi demeurent une réalité pour  une majorité de jeunes africains, surtout dans les pays les plus pauvres. Dans  les pays qui sont plus avancés sur le chemin du développement économique, les  taux des jeunes NEET augmentent, car le secteur informel fait face à une baisse  de la demande de la part d’une classe moyenne qui préfère des produits de meilleure  qualité, tandis que l’économie formelle encore restreinte évolue vers un  équilibre se formant autour d’un niveau de compétences plus élevé, laissant de  côté tous ceux qui n’ont pas les bonnes qualifications.

En Afrique, le  problème de l’emploi des jeunes est surtout de nature structurelle, et appelle  donc des solutions structurelles. Les initiatives visant spécifiquement à faire  entrer dans la vie active une catégorie donnée de jeunes peuvent produire des  effets positifs, mais elles ne suffiront pas à engendrer un changement de  dynamique substantiel. Même si à court terme, l’environnement reste difficile,  à long terme, les perspectives sont favorables, à condition que les pays  d’Afrique parviennent à lever les obstacles auxquels se heurtent les jeunes.

Pour ce faire,  les autorités doivent remédier aux goulets d’étranglement qui compriment la  demande de travail, tout en aidant les jeunes à se doter des compétences  nécessaires pour réussir sur un marché du travail rude.

L’analyse  présentée dans ce chapitre a clairement montré que toute politique pour  l’emploi des jeunes doit s’attacher à la création d’emplois dans le secteur  privé et instaurer les conditions propices au développement des entreprises de  toute taille, qui pourront alors augmenter leurs effectifs. Les freins qui  entravent les entreprises évoluent avec leur taille et le niveau de revenu du  pays. L’électricité constitue le principal problème pour toutes les  entreprises.

Les grandes entreprises ont aussi tendance à souffrir du coût  élevé du transport, qui érode leur compétitivité. De leur côté, les petites  entreprises sont bridées par un accès insuffisant au financement et aux actifs  fonciers. Le microcrédit peut remédier à une partie de ces problèmes, mais  seulement dans le cas des très petites entreprises, et il ne peut pas financer  l’expansion de ces entités. Dans les conditions actuelles, rares sont les  petites entreprises qui parviennent à une taille moyenne.

La réglementation  du travail, à laquelle on impute souvent la responsabilité des mauvais chiffres  de l’emploi des jeunes, ne constitue pas un obstacle insurmontable dans les  pays pauvres. En effet, bien qu’elle soit rigide sur le papier, elle est en  fait peu appliquée dans la pratique. Toutefois, à mesure que les pays  s’enrichissent et font appliquer les règles plus efficacement, cette  réglementation du travail excessivement stricte peut devenir un sujet de  préoccupation. Il convient donc d’adopter des réformes avant d’atteindre ce  stade. La mise en place de systèmes de protection sociale liés à l’individu,  quelle que soit sa situation vis-à-vis de l’emploi, pourrait alléger le fardeau  imposé aux entreprises par les indemnités de départ.

Compte tenu de la  taille restreinte du secteur formel dans la plupart des pays d’Afrique, les  autorités doivent envisager le secteur informel et les zones rurales sous une  nouvelle perspective et y promouvoir également la création d’emplois. Ensemble,  ces secteurs totalisent la grande majorité de l’emploi des jeunes et renferment  un potentiel exploitable non négligeable.

Les recherches montrent que parmi les  nombreux microentrepreneurs du secteur informel, certains réalisent un retour  sur investissement très substantiel et affichent des capacités  entrepreneuriales prometteuses, mais bridées par de multiples freins. Si l’on  repère ces jeunes entrepreneurs au fort potentiel, qu’on les aide et qu’on lève  les obstacles auxquels ils se heurtent, surtout pour l’accès au financement,  aux marchés et à l’assurance contre les risques, on leur donne les moyens de  créer des emplois pour d’autres jeunes. Le passage dans le secteur formel doit  être appuyé par des incitations et des informations, et non par des sanctions  et la coercition.

Dans les zones  rurales, les activités des entreprises familiales non agricoles progressent de  manière notable ces dernières années, permettant aux ménages de diversifier  leurs sources de revenu et aux jeunes de trouver des opportunités économiques.  Les jeunes qui ont un emploi non agricole en milieu rural sont en moyenne mieux  lotis que ceux qui travaillent dans l’agriculture. Aujourd’hui, dans toute  l’Afrique, 53 % des jeunes vivant en zone rurale sont d’ores et déjà  actifs en dehors de l’agriculture. Les entreprises familiales des zones rurales  requièrent davantage d’aide. Elles ont des besoins similaires à ceux d’autres  entreprises, mais nécessitent aussi de meilleures interactions avec les marchés  et les centres urbains, ainsi que des compétences et une formation adaptées à  l’environnement rural.

Si elles veulent  doter les jeunes de compétences utiles et remédier au décalage entre les  compétences et les besoins des entreprises, les autorités doivent pousser les  jeunes à faire des études au-delà de l’école primaire et améliorer la qualité  et la pertinence de l’enseignement. L’analyse développée dans ce chapitre  montre qu’un meilleur niveau d’études s’accompagne d’un taux de chômage plus  élevé, mais aussi d’une situation plus favorable vis-à-vis de l’emploi, d’une  meilleure rémunération et d’un taux de chômage inférieur à l’âge adulte.

Le décalage  entre les compétences et les besoins du marché est très répandu. Cette analyse  montre également que les études offrent un rendement beaucoup plus significatif  à partir du secondaire, ce qui justifie de poursuivre ses études au-delà du  primaire. La longueur de la période de transition entre l’école et l’emploi  pour de nombreux jeunes indique en effet que l’enseignement dispensé à ce  niveau est trop général et n’inculque pas aux élèves les compétences pratiques  requises dans les petites entreprises ou pour un emploi indépendant. Le DCTP  peut constituer un outil important, surtout lorsqu’il est mis en œuvre en  coopération avec les entreprises, mais joue un rôle minime pour le moment. Une  proportion beaucoup plus élevée de jeunes passe par l’apprentissage informel.

Les autorités doivent trouver un moyen de reconnaître ces apprentissages et de  les combiner à des études formelles. Au niveau universitaire, l’Afrique affiche  une proportion de diplômés en lettres, sciences humaines et sciences sociales  plus élevée que celle de toutes les autres régions, et le plus faible  pourcentage d’ingénieurs. Comme dans les pays de l’OCDE, 2 % seulement des  étudiants sont inscrits dans une filière agricole, alors que l’agriculture  constitue incontestablement un avantage comparatif pour l’Afrique. Les études  dans les domaines techniques coûtent cher et demandent un savoir rare. Les  pouvoirs publics doivent donc coopérer avec le secteur privé pour offrir un  enseignement technique de grande qualité, au niveau secondaire et supérieur.

Enfin, si l’on  veut améliorer les programmes pour l’emploi des jeunes, il faut renforcer les  évaluations et les systèmes d’information sur le marché du travail. En effet,  les enquêtes sur la population active et les évaluations des programmes  relatifs aux marchés du travail se caractérisent par une couverture très  restreinte en Afrique par rapport à celles des autres régions. Les autorités et  les concepteurs des programmes ne peuvent donc pas s’appuyer sur des données  suffisamment étoffées, et de nombreux programmes sont inopérants.
Les pays et  les donneurs doivent s’attacher à combler ce déficit.

Thierry B

Gabon: Premier pas de la campagne anti vie chère

Le gouvernement Gabonais à travers la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) et le service communication de la présidence de la République gabonaise (COCOM), ont effectué une descente sur le terrain, ce vendredi afin de s’enquérir de l’effectivement de la baisse où pas des prix dans certains espaces commerciaux.

Il s’agissait de s’assurer de la baisse effective des prix du poisson (frais et salé), de la viande (bovine et porcine), de la volaille ( poule, poulet et dinde), du riz, du lait (poudre et concentré), des conserves de légumes (petits pois et tomates concentrées), des fruits et légumes, des pâtes alimentaires (spaghettis et macaronis), et des conserves de poisson (sardines et maquereaux).

Le 15 aout dernier, l’Etat a signé deux arrêtés gouvernementaux mettant en place un plafonnement des prix de 64 produits de consommation courante.

Les coûts supportés par l’Etat gabonais à travers cette suspension sont de l’ordre de 11 milliards de FCFA, une subvention indirecte au consommateur de l’ordre de 2,75 milliards de FRCFA par mois.

La subvention sur le prix de la farine, a été maintenue par le gouvernement pour éviter l’envolée des prix des produits tels que le pain. On parle de cinq milliards quatre cent millions de francs CFA alloués en 2011 et de six milliards trois cent millions de francs CFA attendus cette année, à la SMAG. Soit près de 12 milliards de francs CFA en deux ans.

Un mécanisme de compensation a été mis en œuvre pour assurer aux consommateurs un prix raisonnable des produits tels que le riz blanc ou les produits laitiers. Le coût de cette mesure est évalué à près de 37 milliards et demi de francs CFA par année.

Une réduction de 15% de la contribution spéciale sur le mètre cube d’eau, la réduction de 2,5% de la contribution spéciale sur le kilowatt/heure d’électricité, la réduction du prix du gaz butane à 5450FCFA et la réduction de la redevance compteur sur les factures de consommation.

Tous ces efforts  consentis par l’Etat, auront forcément un impact sur le pouvoir d’achat des gabonais. Le panier de la ménagère s’allégera considérablement car les produits concernés par cette baisse sont des produits couramment consommés au Gabon.

En 2008, l’Etat gabonais avait pris une mesure du même type qui, en l’absence de dispositif de contrôle, avait permis aux commerçants d’accroitre leurs marges, empêchant tout effet sur le panier de la ménagère. Aujourd’hui, le Chef de l’Etat entend bien s’assurer de l’impact positif de la mesure sur le coût de la vie. Ainsi, les signataires s’engagent à se réunir deux fois par mois au sein d’une commission de suivi des mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat des gabonais.

Les coûts supportés par l’Etat gabonais, de l’ordre de 11 milliards de FCFA, constituent une aide aux opérateurs qui ont pour obligation de répercuter ce gain sur les prix.

Fabrice MIKOMBA

www.gaboninitiatives.com

 

Ali Bongo Ondimba à la COP 18 : Responsabilité, solidarité, vision et action

Trop de promesses brisées, trop d’engagements non tenus ! Fidèle à sa réputation et à son franc-parler, le Président Ali Bongo Ondimba s’est adressé cet après-midi à la COP 18, la 18eme Conférence des Parties de Doha sur le changement climatique en plaidant pour la responsabilité, la solidarité, la vision et l’action.

Le Chef de l’Etat gabonais a voulu sortir des sentiers battus et refrains habituels pour assener ces vérités à un moment crucial ou Dame Nature et les générations futures sont exposées à des dégâts imprévisibles.

« Une catastrophe écologique et humaine pointe à l’horizon, mettant en péril des siècles d’innovation scientifique et technologiques qui ont vu des nations et des peuples prospérer » dira Ali Bongo Ondimba. Le Chef de l’Etat a poursuivi son propos avec ce rappel historique : « En 1992, lorsque nous lancions notre action commune pour stabiliser le Climat Global, nombreux étaient ceux qui avaient les pieds dans l’eau, beaucoup souffraient de la chute des rendements agricoles et bien d’autres faisaient face au pouvoir destructeur des cyclones. A l’époque, nous n’avions peut-être pas pleinement compris les causes de ces catastrophes naturelles. Mais depuis lors, les scientifiques ont quantifié et documenté nos responsabilités respectives dans le processus du changement et de la dégradation climatiques ».

Interpellant l’audience et la communauté internationale, le Chef de l’Etat a mis l’accent sur l’émergence d’une nouvelle conscience de partage d’une même planète, de la nécessité d’une meilleure gestion des biens planétaires communs à toute l’humanité ainsi qu’à la dette, à la responsabilité et à l’équité envers les générations futures. “En 20 ans de négociations’’ dira le Président Ali Bongo Ondimba, « nous avons pris l’engagement de travailler ensemble équitablement pour préserver la stabilité climatique. Ce fut une raison d’espérer, surtout pour les plus vulnérables d’entre nous. A ce moment crucial, sommes-nous prêts à assumer la responsabilité collective de renoncer à l’investissement louable que nous avions fait dans le Protocole de Kyoto? Comment pourrons-nous expliquer que l’urgence que nous avions tous ressentie hier pour sauver notre Planète ne soit plus la? Notre crédibilité en tant que leaders en souffrira si nous n’ajoutons pas un autre jalon à notre effort commun ici à Doha ».

Evoquant la lenteur des progrès dans les négociations, la division de fait des peuples et des nations, la perte de confiance et le clivage entre ceux qui polluent et les victimes du changement climatique, les nations riches et pauvres, ceux qui agissent et les autres, le Président Gabonais a prôné l’action commune, concertée, responsable et effective. Cet immense défi est le seul espoir pour un avenir en confiance.

Ali Bongo Ondimba a ensuite exposé l’exemple gabonais avec la formulation d’un plan de développement carbone à faible niveau qui se veut une contribution à l’effort collectif de stabilisation du climat. Autre illustration de l’engagement gabonais : une stratégie nationale d’industrialisation avec des efforts réels de réduction et de minimalisation des émissions de gaz, de préservation des forêts. Ces résultats ont pu être atteints grâce à de nouvelles lois et des efforts de gestion initiés par le gouvernement et se poursuivent avec un plan d’utilisation des sols pour optimiser la gestion du territoire.

Le Gabon vient juste d’achever un plan national d’adaptation de ses 800km de côtes et le Parlement examine une Loi sur le Développement durable qui exigera une évaluation d’impact pour tous les projets. Des efforts qui s’inscrivent dans la logique des innovations introduites au niveau institutionnel, notamment avec la création d’un Ministère de l’Economie et du Développement durable avec la mission d’assurer la cohérence environnementale de nos politiques nationales économiques et sociales.

Face aux divisions de toutes sortes, le Président Ali Bongo Ondimba a plaidé pour que le changement climatique soit une question unificatrice pour la communauté des nations au destin partagé. Reprenant une formule qui lui est chère, le Président de la République Gabonaise a réitéré que « le combat contre le changement climatique n’est ni un choix, ni une option, mais une responsabilité politique et morale qui nous contraint à réaliser une vision commune, des actions coordonnées et une solidarité sans faille concernant les moyens nécessaires à l’atteinte de nos objectifs ».

Fabrice MIKOMBA (www.gaboninitiatives.com)

 

 

L’Afrique doit miser sur son capital humain plus que sur ses matières premières

En Afrique subsaharienne, la plus grande richesse n’est pas dans le sous-sol, mais dans l’humain, et notamment les générations futures.

L’Afrique subsaharienne est en plein essor. Le pouvoir d’achat moyen de la région autrefois considérée comme le cœur du «continent sans espoir» a augmenté d’un tiers au cours des dix dernières années, et l’investissement étranger y coule à flot.

Cependant, il est facile de passer à côté des différences énormes qui existent entre les 48 pays qui la composent. Certains, comme la République démocratique du Congo, souffrent encore de conflits et d’une mauvaise gouvernance, mais d’autres — Même des pays négligés par les investisseurs, comme le Burundi— sont en train de jeter les fondations de la prochaine étape de leur croissance en investissant dans leur population.

Le problème avec l’Afrique subsaharienne commence avec sa dénomination justement, dont la teneur déborde du cadre de la géographie. De plus en plus souvent, ce terme désigne une région qui ne comprend pas l’Afrique du Sud, considérée comme un pays relativement développé et au revenu moyen, où le pouvoir d’achat correspond en moyenne à celui de la Serbie ou du Pérou. À cette aune cependant, il faudrait aussi en exclure l’île Maurice. Certains écartent également le Nigeria, riche en pétrole, malgré sa lutte constante contre la pauvreté.

Décréter l’existence d’un groupe unique dans une région aussi variée n’a aucun sens. Ce qui n’empêche pas la plupart des entreprises internationales et des agences gouvernementales de découper le monde en régions, poussant ainsi les pays subsahariens à rivaliser pour attirer l’attention des grands investisseurs et décideurs du monde. Ces derniers temps, cette compétition est devenue particulièrement rude.

Les leaders de la région ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Il y a naturellement certains favoris bien établis qui sautent aux yeux. Parce qu’il est facile d’y faire des affaires, selon les critères de la Banque mondiale, le Rwanda, le Botswana et le Ghana sont mieux classés que plusieurs pays de l’Union européenne. Le Rwanda et le Ghana affichent également de très bons résultats dans le domaine de la protection des droits de propriété — élément crucial pour attirer les investisseurs étrangers.

La prochaine génération

Mais grattez un peu le vernis, et vous verrez que nombreux sont les candidats méritant de retenir l’attention des investisseurs. Dans ces pays, le progrès ne se mesure pas tant en termes de climat économique, ni même de niveau de sécurité ou de qualité de gouvernance, que de potentiel économique en cours de construction. Ce potentiel ne se mesure pas à l’aune des expériences des chefs d’entreprise et des consultants répondant à des enquêtes à l’échelle mondiale, mais plutôt à celle du développement des capacités humaines de la prochaine génération de travailleurs et de consommateurs.

Les entreprises qui veulent se lancer sur les marchés subsahariens constatent des tendances évidentes en termes de capacités humaines. Par exemple, dans le domaine du développement humain global tel que l’évalue le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Madagascar se situe aujourd’hui au niveau de la République de Corée en 1980, à l’aube de l’explosion de ses exportations. Et en regardant les données de plus près, on remarque de nombreux autres exemples de progrès.

Au cours des trente dernières années, c’est au Burundi qu’ont été accomplies les plus grandes avancées en termes de scolarisation. En 1980, les enfants de moins de sept ans pouvaient s’attendre à être scolarisés 1,7 an en moyenne, selon le PNUD. Aujourd’hui, cette durée est allongée à 11 ans, la prochaine génération de travailleurs burundais n’aura donc rien de commun avec la précédente. L’Ouganda, le Mali, la Guinée-Bissau, l’Éthiopie, la Guinée et le Burkina Faso ont tous augmenté la durée moyenne de scolarisation d’au moins cinq ans ces trente dernières années.

Une meilleure espérance de vie

La santé est un autre domaine où certains pays se sont détachés du peloton. En Érythrée, Éthiopie, Guinée et au Niger, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 15 ans au moins depuis 1980. Une grande partie de ce changement est due à la diminution de la mortalité infantile, ce qui est d’autant plus impressionnant que ce progrès a eu lieu malgré le raz de marée de l’épidémie de sida. Pour ces pays, une plus grande espérance de vie signifiera moins de pauvreté pour les familles, des taux de fécondité plus bas et davantage d’investissements en ressources dans chaque enfant.

Certains de ces pays, comme le Burundi et l’Érythrée, sont peut-être trop petits pour capter l’imagination des investisseurs. Mais en Afrique de l’Est, l’Ouganda et l’Éthiopie ont plus de 100 millions de consommateurs potentiels à offrir. Et des entreprises multinationales d’Afrique de l’Ouest commencent déjà à toucher les pays francophones de taille moyenne.

L’exemple asiatique

Comme la Corée a commencé à le montrer il y a un demi-siècle, d’importantes ressources naturelles ne constituent pas une condition indispensable à une croissance rapide. L’amélioration du niveau d’éducation et de santé s’accompagne d’une plus grande productivité, de salaires en hausse et d’une augmentation du pouvoir d’achat. Si elles veulent s’adapter à cette croissance, les entreprises vont devoir planifier à long terme. Un des moyens de le faire consiste à échelonner le marketing de leurs produits en parallèle avec l’augmentation des niveaux de vie.

L’investissement de Honda au Vietnam est un excellent exemple de ce genre de planification à long terme. Honda y a installé une filiale en 1996, et il n’a fallu que quelques années à ses scooters Dream minimalistes pour envahir les rues des villes. À mesure que le Vietnam prospérait, les scooters devenaient de plus en plus sophistiqués. Ils ont même fini par avoir des portes. En 2006, Honda a ouvert sa première usine automobile au Vietnam, qui produisait la compact Civic pour le marché local. Les consommateurs vietnamiens avaient l’habitude de se fier aux produits Honda, mais il leur a fallu une bonne décennie avant d’être prêts à acheter le haut de gamme.

Certains investisseurs se méfient peut-être encore de l’Afrique subsaharienne, compte tenu de son instabilité politique et des catastrophes humanitaires dont elle est victime. Mais les choses peuvent rapidement changer. Le Vietnam, pays théoriquement communiste engagé dans des conflits militaires jusqu’au début des années 1990, a vu ses investissements directs étrangers bondir lorsqu’il a fait la paix avec ses voisins et ouvert ses frontières au commerce.

La croissance économique qui en a suivi a contribué à consolider cette stabilité et cette ouverture. Plus proche de nous, l’économie du Sri Lanka connaît une croissance annuelle de plus de 8% depuis la fin de sa guerre civile.

Au cours de ce siècle comme de ceux qui l’ont précédé, la majeure partie de l’explosion des investissements en Afrique subsaharienne vient d’entreprises cherchant à extraire des ressources naturelles. Mais les réserves vont et viennent, et les matières premières finissent par s’épuiser. Ce qui perdure, c’est le capital humain, le plus grand moteur économique de tous.

Daniel Altman
Source Slate.fr

Egypte : Morsi quitte le palais présidentiel, théâtre d’affrontements

Mohamed Morsi a quitté, mardi 4 décembre, le palais présidentiel du Caire, près duquel la police affrontait des manifestants participant à une nouvelle journée de mobilisation contre le président égyptien accusé de dérive autoritaire. Le départ de Mohamed Morsi de son palais a été confirmé par plusieurs sources proches de la présidence et de ses services de sécurité.

Des dizaines de milliers d’opposants au chef islamiste de l’Etat égyptien ont coupé des barbelés installés à quelques centaines de mètres du palais pour avancer, avant que la police protégeant le bâtiment ne tire des gaz lacrymogènes. La police a ensuite battu en retraite, permettant aux manifestants de s’approcher du palais.

Quelques personnes ont tenté d’en escalader les murs mais en ont été empêchées par d’autres. Le palais présidentiel était encerclé sur trois côtés par les manifestants. « Le peuple veut la chute du régime », « Dégage, dégage ! », scandaient les protestataires, parmi lesquels dix-huit ont été blessés, selon un bilan du ministère de la santé.

Quelques centaines de manifestants se sont par ailleurs réunis près du domicile du chef de l’Etat, situé dans une banlieue ouest du Caire, où ils ont scandé des slogans hostiles au décret du 22 novembre et aux Frères musulmans.

D’autres se sont rassemblés près de deux mosquées dans le nord de la ville avant de se diriger vers le palais présidentiel.

Les opposants au président Morsi étaient également rassemblés sur la place Tahrir du Caire, symbole de la révolte contre Hosni Moubarak.  
Les opposants au président Morsi étaient également rassemblés sur la place Tahrir du Caire, symbole de la révolte contre Hosni Moubarak. | AP/Maya Alleruzzo

 

LE GOUVERNEMENT CONFIANT DANS L’ISSUE DU RÉFÉRENDUM

Le chef de l’Etat, issu des Frères musulmans, est confronté à une vague de contestation grandissante depuis la publication le 22 novembre d’un décret qui empêche toute contestation des décisions présidentielles dans l’attente de l’élection d’un nouveau Parlement. Le président a par ailleurs ratifié samedi le projet controversé d’une nouvelle Constitution approuvé par l’Assemblée constituante dominée par les islamistes et a annoncé la tenue d’un référendum sur le texte le 15 décembre. Les Frères musulmans et leurs alliés du parti salafiste Al-Nour, qui ont organisé une vaste manifestation de soutien au président Morsi samedi, s’estiment en mesure de mobiliser suffisamment d’électeurs pour remporter le référendum malgré l’appel au boycott lancé par plusieurs juges.

Dans une interview à la chaîne de télévision CNN, le premier ministre, Hisham Kandil, a dit que le gouvernement espérait que les choses se calment après la tenue du référendum. La Constitution « n’est en aucun cas parfaite » mais un « consensus majoritaire » s’est formé en faveur de la tenue d’un référendum le 15 décembre, a-t-il ajouté.

« ILS REFONT PLONGER L’ÉGYPTE DANS LE COMA »

Du côté de l’opposition, Mohamed ElBaradei, coordinateur du Front de salut national, a appelé Mohamed Morsi, dans une tribune publiée dans le Financial Times, à abroger son décret, à renoncer à l’idée d’un référendum et à parvenir à un accord sur une Assemblée constituante davantage représentative de la population égyptienne. L’ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique accuse Morsi et les Frères musulmans de « croire qu’avec quelques coups de crayons ils pourront faire replonger l’Egypte dans le coma ». « S’ils continuent [dans cette voie], ils risquent de provoquer une éruption de violence et de chaos qui détruira la société égyptienne », prévient-il.

Un kiosque du Caire n'exposant que les quotidiens contrôlés par l'Etat. Les journaux indépendants ont suspendu leur publication mardi.  
Un kiosque du Caire n’exposant que les quotidiens contrôlés par l’Etat. Les journaux indépendants ont suspendu leur publication mardi. | AP/Nariman El-Mofty

Thierry B

Source: Lemonde.fr

Microsoft prévoit d’investir 75 millions de dollars pour l’éducation numérique en Afrique

Lors de la clôture du Forum mondial sur l’apprentissage qui s’est tenu la semaine dernière à Prague, en République Tchèque, Microsoft a annoncé le lancement prochain d’un projet baptisé « Spark a Child’s digital Future ».

Fruit de la collaboration avec plusieurs de ses partenaires dont SOS village d’enfants international, le British Council ou encore le Catholic Relief Service, le géant des logiciels veut donner un accès numérique aux enfants des pays en développement, particulièrement en Afrique. Pour cela, il compte investir 75 millions de dollars dans le domaine de l’éducation.

Le projet débutera au Kenya en 2013 et se déploiera en Afrique subsaharienne pendant cinq ans. Microsoft fournira les logiciels. Avec Intel, il se chargera aussi de la formation aux technologies de l’information et de la communication. Le British Council et World Vision apporteront leurs expertises dans l’exécution des programme d’éducation, le développement des contenus et l’évaluation.

À travers ce programme, Microsoft espère donner aux jeunes le pouvoir de dompter les TIC, créer des emplois, contribuer au développement économique de leurs pays.

Le programme « Spark a Child’s digital Future » doit susciter d’autres participations financières qui permettront de former des enseignants aux TIC et de doter les classes d’appareils numériques.

Nous reviendrons en détail sur cette information.

Thierry Barbaut

Réaliser le potentiel du mobile dans les économies africaines

Selon Gustav Praekelt, le fondateur de Praekelt, un incubateur de technologie mobile, l’Afrique compte un milliard d’habitants pour 750 millions de téléphones mobiles, soit 75% de taux de pénétration. C’est un vaste marché pour les produits téléphoniques et Internet.

Cependant, ce potentiel n’est pas utilisé comme il se doit pour impulser le développement des économies et des personnes.

S’exprimant lors de la première édition de la journée du web mobile en Afrique, ouverte en Afrique du Sud, Gustav Praekelt a insisté sur la nécessité pour les entreprises de fournir des services de qualité, selon des modèles durables et à des coûts réduits.

Il a déploré le fait qu’à cause des offres encore peu abordables des opérateurs des télécommunications, 90% de clients en Afrique utilisent moins d’un mégaoctet de données par mois. Pourtant, le marché du mobile en Afrique offre d’importantes possibilités, surtout dans des secteurs comme la santé, le commerce.

Pour Gustav Praekelt, « si le développement des infrastructures est soutenu, les Africains feront usage de leurs téléphones mobiles de manière optimale. Cela aurait un impact sur la croissance des économies africaines.»

Thierry Barbaut

USA – Afrique: Francisco Sanchez conduit une mission commerciale américaine de haut niveau en Zambie et l’Afrique du Sud

Francisco Sanchez, sous secrétaire américain au commerce international, conduit du 26 au 30 novembre une mission commerciale en Zambie et en Afrique du Sud.

Une délégation composée des représentants de 14 entreprises américaines accompagnent le sous secrétaire Sanchez à Lusaka (Zambie), Johannesburg et Cape Town en Afrique du Sud.

« Développer nos relations commerciales et nos investissements en l’Afrique subsaharienne continue d’être une composante essentielle de la stratégie diplomatique commerciale du président Obama », a déclaré Monsieur Sanchez. « La Zambie et l’Afrique du Sud offrent toutes deux des possibilités extraordinaires pour les entreprises américaines cherchant à promouvoir leurs produits et services sur les marchés émergents » a-t-il ajouté.

Les exportations de marchandises des États-Unis vers l’Afrique subsaharienne ont, au cours des 6 premiers mois cette année, augmenté de 4,6 % par rapport à la même période en 2011.

L’Afrique du Sud représente le marché exportateur le plus important des États-Unis en Afrique subsaharienne. En 2011, le total des échanges entre les États-Unis et l’Afrique du sud a atteint 16,7 milliards $ en hausse par rapport aux 13,9 milliards $ de 2010.

Par rapport à la même période en 2011, les exportations américaines vers la Zambie ont augmenté de plus de 27 % pour atteindre 111 millions $ à ce jour cette année. Les échanges bilatéraux États-Unis-Zambie ont plus que doublé en 2011.

Les 14 entreprises qui participent à la mission rencontreront les décideurs clé gouvernementaux ainsi que des partenaires potentiels du secteur privé.

1. AAR Corporation – Wood Dale, Illinois

2. Case New Holland – Chicago, Illinois

3. Dow Chemical – Midland, Michigan

4. Electro-Motive Diesel, Inc. – LaGrange, Illinois

5. General Electric Company – Fairfield, Connecticut

6. Greeley and Hansen LLC – Chicago, Illinois

7. Hybas International LLC – Houston, Texas

8. Kanawha Scales and Systems, Inc. – Poca, Virginie occidentale

9. Mabey, Inc. – Elkridge, Maryland

10. Symbion Power LLC – Washington, D.C.

11. Synergics Energy Services – Annapolis, Maryland

12. Trimble Navigation Ltd. – Sunnyvale, Californie

13. Water Services, Inc. – Provo, Utah

14. Zanbato – Mountain View, Californie

Brazzaville: 32 morts dans le crash d’un avion cargo

L’accident de l’avion cargo qui s’est écrasé vendredi soir sur  l’aéroport de Brazzaville est passé à 32 tués et une trentaine de  blessés, alors que les recherches se poursuivent autour de la carcasse de  l’appareil. Selon un source à la morgue municipale, « 32 corps ont été sortis  des décombres dont 15 (ont été) identifiés » pour l’instant. Un précédent bilan de sources hospitalières faisait état de 27  morts.

L’équipage et les passagers, sept personnes au total dont cinq de  nationalité arménienne, sont toutes décédées. Les autres victimes sont des  habitants du quartier de la capitale congolaise où l’avion s’est écrasé. Selon le ministère arménien des Affaires étrangères, l’avion  appartenait à la compagnie aérienne arménienne Rij Airways, spécialisée dans le  transport de fret. L’accident a fait également une trentaine de blessés qui sont  hospitalisés dans les différents hôpitaux de la ville.
L’enquête ouverte après l’accident se déroule « normalement », a  affirmé samedi le président Denis Sassou Nguesso, qui s’est rendu sur place. « Le  gouvernement doit assumer toutes ses responsabilités, » a-t-il poursuivi,  évoquant aussi « les responsabilités de la compagnie ».
Deux des quatre enregistreurs de vol de l’appareil, un Iliouchine  T76, ont été retrouvés. Les deux autres ont été repérés, a dit à l’AFP un  responsable du bureau central des accidents (BCA). « Nous allons les mettre sous scellés parce que nous n’avons pas de  bureau spécialisé pour en faire la lecture », a-t-il ajouté, précisant que les  enregistreurs seraient envoyés en Russie.
Dimanche, plusieurs dizaines de badauds continuaient à s’amasser  sur le lieu de l’accident, alors que les agents de la Croix rouge congolaise  fouillaient les débris. La queue de l’avion, qui s’est écrasé avant de s’enflammer, se  trouve dans un ravin dominé par des hautes herbes. Une partie de la carlingue  est accrochée à un manguier. Des ailes et des réacteurs sont éparpillés sur plus  de 100 mètres. Des voitures, des marchandises et des boites de cartouches de  chasse que transportait cet avion jonchent encore le sol.
Il avait décollé de Pointe-Noire, la seconde ville du pays sur la  côte atlantique, en fin d’après-midi vendredi et a été surpris par un orage à  l’atterrissage. Il a heurté plusieurs maisons d’habitation et s’est écrasé dans  un ravin avant de s’enflammer.
L’accident s’est produit à environ 400 mètres de la piste, séparée  du lieu du drame par une avenue en plein travaux d’aménagement et très  fréquentée.
Thierry Barbaut

GLO-CAF 2012 : les nominés sont …

Après avoir révélé, il y a quelques jours, la liste des cinq prétendants pour le titre du joueur africain de l’année, la CAF a publié les nominés pour les autres catégories pour les GLO-CAF Awards 2012. L’instance africaine de football a ainsi établi des listes pour les équipes nationales de l’année (hommes et femmes), les clubs, les entraîneurs, le meilleur espoir masculin et la joueuse de l’année. Afrik-Foot vous révèle les différents candidats.

La fin de l’année approche et les récompenses s’empilent. Après la révélation des cinq finalistes pour le titre du joueur africain de l’année, la Confédération africaine de football a publié ce jeudi, les nominés pour les autres catégories des GLO-CAF Awards 2012. Une cérémonie qui se tiendra le 20 décembre à Accra, dans la capitale ghanéenne où tout le gratin du football africain se retrouvera. Comme pour les Oscars, les vainqueurs seront choisis par des spécialistes après le vote des commissions permanentes de la CAF, commission de football, commission technique et commission des médias.

Zambie et Al Ahly, les poids lourds

Lors de cette cérémonie deux têtes d’affiches risquent de rafler plusieurs titres dans différentes catégories. La Zambie d’Hervé Renard qui avec son titre de champion d’Afrique décroché au Gabon et en Guinée Equatoriale en février 2012 se présente comme un épouvantail dans la catégorie équipes nationales et entraîneur de l’année. La sélection zambienne a été sacrée pour la première fois  à Libreville là où toute une équipe a disparu à la suite d’un crash aérien en 1993.

A moins que la formation égyptienne d’Al Ahly avec son entraîneur Hossam El Badry ne vole la vedette au technicien français des Chipolopolos avec le gain de la 7e Ligue des champions des Diables Rouges dans la catégorie de club et entraîneur de l’année. Une distinction survenue après les incidents de Port-Saïd qui a poussé la fédération égyptienne à suspendre le championnat national. Face à ces histoires fortes, la Guinée Equatoriale qui a décroché la CAN féminine sur ces terres devrait s’adjuger les titres de meilleur équipe nationale des femmes et le titre de joueuse de l’année.  Rendez-vous le 20 décembre pour connaître les lauréats.

Equipe nationales (hommes)

Cap Vert Côte d’Ivoire République centrafricaine Zambie

Equipes nationales (femmes)

Ghana U17 Guinée Equatoriale Nigeria U20

Clubs

AC Léopards (Congo) Al Ahly (Egypte) Djoliba AC (Mali) Espérance (Tunisie)

Entraîneur

Hossam El Badry (Al Ahly/Egypte) Nabil Maâloul (Espérance/Tunisie) Nasreddine Nabi (AC Léopards/Tunisie) Hervé Renard (Zambie/France)

Meilleur espoir

Moussa Konaté (Sénégal) Mohamed Salah (Egypte) Victor Wanyama (Kenya)

Joueuse de l’Année

Genoveva Anonman (Guinée Equatoriale) Chinwendu Ihezuo (Nigeria) Portia Modise (Afrique du Sud)

Les entreprises françaises ont fermé 800 filiales en deux ans

En raison de la crise économique et financière internationale, plus de 800 filiales d’entreprises françaises implantées à l’étranger ont cessé leurs activités entre 2007 et 2009 pour se replier sur le marché national.

 

Telle est la principale constatation de l’étude « Les conséquences de la crise financière et économique sur l’implantation internationales des PME et ETI »réalisée par Pramex International (groupe BPCE) et le Laboratoire d’économie de l’Université Paris Dauphine (LEDa).

Face à l’ampleur de la crise économique européenne, ces PME, qui ne disposaient pas d’une surface financière, d’une capacité commerciale ou d’une taille suffisantes ont préféré se rabattre sur leur marché domestique. Or des études précédentes de Pramex International (groupe BPCE) indiquent que les PME et ETI implantées à l’international sont plus compétitives et innovantes : ces entreprises augmentent de 13 % leur vente, créent 30 % valeur ajoutée supplémentaire, contribuent à hauteur de 8 % à la création d’emploi.

Selon Pramex, ces mêmes études ont ainsi calculé que 49 000 emplois pourraient être crées en France si toutes les PME et ETI qui en avait le potentiel décidaient de s’implanter à l’international. Pour le directeur général de Pramex International, André Lenquette, « il est nécessaire de mettre cette problématique au cœur de la stratégie économique française.

Les récents partenariats signés par Pramex International avec UbiFrance et Oseo sur la croissance externe à l’international des PME et ETI vont dans le bon sens. C’est une bonne orientation pour de la Banque publique d’investissement dont ils sont les composantes ».

Thierry Barbaut

Le Kenya interdit les importations d’aliments OGM

Le gouvernement kenyan a interdit, avec effet immédiat, l’importation de biens alimentaires OGM estimant qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves scientifiques sur la sécurité sanitaire des aliments.

«J’en appelle à toutes les parties prenantes et aux organismes de réglementation gouvernementaux impliqués dans l’importation des aliments génétiquement modifiés pour tenir compte de cette directive qu’aucune importation d’aliments génétiquement modifiés sera autorisée à entrer dans le pays jusqu’à ce que de plus amples informations soient données par le ministère de la Santé publique » a indiqué la ministre de la Santé publique, Beth Mugo.

En parallèle, un groupe de travail a été constitué pour mener une étude sur les aliments OGM. Elle sera réalisée par des chercheurs du Kenya Medical Research Institute en collaboration avec des experts des universités locales.

Thierry Barbaut

21 pays d’Afrique du Nord et Moyen-Orient disposent de 1018 milliards $ de réserves de changes

« Il y a eu une forte augmentation de ces réserves en 2011 en raison des prix élevés du pétrole … ils devraient gagner près de 115 milliards de culminer à 1133 milliards $ à la fin de l’année 2012 » a indiqué un rapport de l’Arab Investment & Export Credit Guarantee Corporation.

L’Arabie saoudite possèdent les plus grandes réserves de devises étrangères dans la région à 538 milliards $ en fin de 2011.

L’Algérie apparaît comme seconde dans le classement avec 188,8 milliards en 2011. Ces réserves projetés à fin 2012 pourraient avoisiner 210,8 milliards $.

Irak arrive en troisième position avec près de 55,7 milliards qui devraient augmenter à près de 63,9 milliards à la fin de année.

Le rapport indique que des réserves de change pour le Liban de 30,5 milliards $, Egypte (26,6 milliards $), Maroc (23,4 milliards $), Koweit (23 milliards $), Qatar (17,8 milliards $).

Le classement ne prend pas en compte les réserves de la Libye, de la Somalie, de l’autorité palestinienne et d’Abu Dhabi.

Thierry Barbaut
Avec Agencecofin.com

L’Appel du Peuple de Valsero

Le Général Valsero, de son vrai nom Serval Gaston Abe, revient avec un 3e album l’Appel du peuple, paru le 30 octobre dernier. Avec des titres comme Je porte plainte et Démissionnez le rappeur reste fidèle à sa réputation d’artiste engagé et milite toujours pour une plus grande implication des jeunes en politique.

Info Afrique : On connaissait votre Lettre au président, (ndlr : l’un de ces morceaux les plus connus), vous sortez l’Appel du Peuple. A qui vous adressez-vous cette fois ? Valsero : L’Appel du Peuple, c’est ma version de ce que serait l’appel du peuple camerounais. C’est en fait une parodie du slogan de campagne du président de la République (ndlr : lors des présidentielles de 2011). J’ai donc fait un album l’Appel du Peuple qui pour moi serait ce que le peuple attend en réalité. Cela m’a vraiment choqué ce slogan : un peuple ne peut pas « misérer » à ce point, vivre un stade de pauvreté intense, avoir une politique qui balbutie autant et s’entendre dire qu’il (le peuple) lui demande de revenir ! C’est insultant ! Voilà, j’ai voulu répondre à cela et dire que le peuple a d’autres aspirations.

Quittes les choses

Valsero
L’appel du peuple
2012

Pensez-vous encore pouvoir rassembler les Camerounais autour de votre engagement citoyen à l’heure où le régime de Paul Biya fête ses 30 ans dans l’indifférence générale ? Le Président, ça fait 30 ans qu’il a inoculé le virus de l’inertie dans la population. Ce n’est pas en deux jours ou en trois ans que l’on va régler ça. Il faut déconstruire. Il y a un problème de confiance criarde entre les populations et ceux qui les dirigent. Chaque fois qu’un dirigeant parle de vote au Cameroun par exemple, les gens assimilent voter à donner sa voix au RDPC. Ils ont réussi à faire croire ça aux populations. On ne peut pas enlever aux Camerounais la citoyenneté. Pour être sur le terrain (ndlr : Valsero sensibilise au sein de son mouvement, les Enfants de la Révolution, les jeunes à aller s’inscrire sur les listes électorales), je peux vous dire que n’importe quel Camerounais peut être convaincu d’aller s’inscrire sur les listes électorales. On a eu 30 ans d’éducation contraire mais nous n’aurons pas besoin de 30 ans d’éducation pour aller dans le sens inverse. Cela prendra juste un peu de temps.

Vous signez Démissionnez à l’adresse du président de la République avec l’artiste Lapiro de Mbanga ou encore Quittes les choses. Des textes très incisifs… Au fil de vos albums, comment appréciez-vous la liberté d’expression au Cameroun ? Je ne me prends pas pour celui qui garantie la liberté d’expression au Cameroun. Il ne faut pas oublier qu’il est interdit de manifester par exemple. Mais aujourd’hui, on ne plus arrêter un tweet, une image sur Facebook. Alors je veux juste montrer à ma génération que dans ce monde moderne, on peut s’exprimer et bénéficier de cette liberté. Des gens me citent comme étant un garant de la liberté d’expression. Ça me choque beaucoup car derrière, ils interdisent des concerts.

Faites-vous encore de la chanson ou êtes-vous passé à la politique à présent ? Je fais de la chanson politique. Je suis de ceux qui pensent qu’il faut réfléchir. Et réfléchir, c’est faire de la  politique. Au Cameroun, il y a des artistes qui commencent leur chanson par une dédicace à Paul Biya, la Première dame ou un ministre. C’est de la politique ça aussi ! En fait, je suis engagé aux côtés du parti de la jeunesse, des idées nouvelles (rires). Je pense aujourd’hui qu’il faut voter, il faut que les jeunes aient la culture électorale. Chaque fois que j’envoie un jeune s’inscrire sur une liste électorale je suis content. Qu’il aille voter pour le RDPC, la chèvre ou le mouton, ce n’est pas mon problème !

Musicalement qu’apporte ce nouvel album à votre répertoire? J’y ai mis beaucoup de musicalité. Mes deux premiers albums étaient moins musicaux, je n’avais pas beaucoup de featuring non plus. Cette fois, j’ai voulu m’ouvrir à l’art, à la musicalité. Entre temps, j’ai grandi et j’ai voulu prendre la responsabilité de faire travailler d’autres jeunes. J’ai donc montré ce que j’avais en stock comme artistes talentueux : Sanzy Vianey, Danielle EOG, Prosby etc.

Des projets immédiats ? Je suis sur un tas de choses. A côté de mon travail au sein de MD4 (sa structure de communication). Le 23 novembre on présente l’album l’Appel du peuple en show case puis en concert en début d’année prochaine dans plusieurs villes du Cameroun.

Valsero L’Appel du peuple 2012
Page Facebook de Valsero

 

Côte d’Ivoire : Kolo Touré, le dragueur et son double

Se faire passer pour un riche vendeur  de voiture ghanéen, fils  de ministre, afin de séduire une top modèle ? À en croire la belle, de son nom  Kessel Kasuisyo et de nationalité zimbabwéenne, c’est le tour que lui a joué  Kolo Touré, footballeur ivoirien de Manchester City. Récit  d’une idylle  (présumée) en trompe-l’œil.

Et si Kolo Touré n’était pas un footballeur comme les autres ? Alors que ses  coéquipiers se contentent d’exploiter leur renommée pour draguer les plus jolies  filles de la planète, l’Ivoirien ne l’entendrait pas de cette oreille.

Gagnant,  au bas mot, la bagatelle de 110 000 euros par semaine, le défenseur de  Manchester City aurait entretenu, deux années durant, une relation avec une top  modèle zimbabwéenne, en se faisant passer pour un simple vendeur de  voitures.

C’est du moins ce qu’affirme sa conquête présumée, Kessel Kasuisyo. « Il m’a  dit qu’il était du Ghana et s’appelait François », raconte-t-elle au journal anglais The Sunday Mirror. « Il m’a aussi  dit que son père était ministre », ajoute-t-elle, expliquant que les somptueux  cadeaux que le défenseur mancunien lui offrait n’avaient pas éveillé ses  soupçons.

Kessel Kasuisyo, mannequin zimbabwéen de 22  ans.

© DR

« Je ne suis pas une fan de football »

Et, les plus gros mensonges étant parfois les plus efficaces, l’idylle aurait  duré pendant deux ans. Car Kessel Kasuisyo affirme avoir rencontré Kolo Touré  pour la première fois à Manchester, dans une boîte de nuit appelé le Bijou, une  nuit de septembre 2010.

Il a dit qu’il vendait des voitures en Afrique.

« Nous avons commencé à discuter puis nous avons échangé nos numéros de  téléphones. Le lendemain, il m’a rappelé et nous nous sommes vus dans un hôtel.  Je lui ai dit qu’il me paraissait familier et il m’a juste répondu qu’il  ressemblait peut-être à quelqu’un d’autre. Il a dit qu’il vendait des voitures  en Afrique et qu’il participait à des œuvres de charité », raconte le mannequin  zimbabwéen, qui se justifie de son manque de clairvoyance : « Je ne suis pas une  fan de football, il m’a expliqué que son père était ministre au Ghana donc j’ai  pensé que je l’avais peut-être vu à la télévision avec lui. »

Montre en or et casquette de baseball

Seulement, en dehors de son travail humanitaire – Kolo Touré est ambassadeur  de l’ONG Save the children -, l’histoire qu’elle prend pour argent comptant  n’est qu’un tissu de mensonges. Qu’importe. Dans un premier temps, Kessel va,  selon elle, rencontrer Kolo, qui se serait déclaré célibataire, jusqu’à deux  fois par semaine, de septembre à décembre 2010. Le footballeur, à cette époque,  vit pourtant avec son fils et sa fiancée, Ayo, avec qui il est en couple depuis  neuf ans.

Il semble même que sa relation secrète soit devenue sérieuse. Après avoir  cessé tout contact avec sa conquête zimbabwéenne pendant neuf mois, Kolo Touré  se serait ainsi de nouveau manifesté : « Il est venu me voir à mon appartement  », confie Kessel Kasuisyo, « il portait une casquette de baseball et de grosses  lunettes de soleil. (…) Je lui ai dit que c’était mon anniversaire […] et à  notre rendez-vous suivant, il m’a apporté un cadeau : une montre en or et des  boucles d’oreilles en or 18 carats ».

« Il s’est mis à genoux »

Le défenseur semble même s’être pris à son propre jeu en offrant, en mai  2012, un présent spécial à son amante. « Il m’a appelé « princesse » et m’a offert  une bague avec diamants et rubis. Ce n’était pas une bague de fiançailles mais  il m’a dit que c’était un symbole. Il s’est mis à genoux et m’a dit que c’était  sérieux avec moi. »

Kolo Touré, lors de son mariage à Abidjan, le  16 juin 2012.

© DR

Seulement, à la même période, Kolo Touré fait la Une des médias en Côte d’Ivoire en se mariant à Abidjan avec sa compagne Ayo.  Et une amie de Kessel aurait alors vendu la mèche. « Elle m’a dit que je devrais  aller voir sur Google et taper Kolo Touré », explique la top modèle. « Tout est  ressorti : Manchester City, les photos de son couple… ».

« Je comprends tout maintenant », avoue-t-elle, dans son témoignage au Daily  Mirror. Sa parole contre celle de Kolo Touré. Ce dernier, selon un proche,  dément tout contact avec la jeune femme. Une seule solution pour faire éclater  la vérité : appeler à témoigner François, le fameux concessionnaire  ghanéen…

Thierry Barbaut
Avec Jeuneafrique.com

Compétitivité énergétique : Le Gabon dans le top 5 des pays africains

Le 10 septembre dernier, le Gabon s’est classé parmi les cinq premiers pays africains en matière de compétitivité énergétique, indique une étude de l’Institut Choiseul et du cabinet KPMG. Première étude du genre, celle-ci a évalué la compétitivité et la performance des politiques publiques de 146 États dans le monde.

Le Gabon s’octroie la 5ème place africaine derrière l’Angola (1er) mais devant l’Afrique du Sud (7ème) dans le classement mondial de la compétitivité énergétique des Etats, selon les résultats de l’étude publiée lundi par l’Institut Choiseul et KPMG.

C’est l’unique étude indépendante dans le monde qui mesure et analyse la compétitivité et la performance des politiques énergétiques des Etats. Elle a été établie à partir des données officielles issues des principales bases statistiques internationales (Banque mondiale, Agence internationale de l’énergie, OCDE, etc).

Grille de lecture

À chaque État correspond une note allant de 0 à 100, les notes les plus élevées correspondant aux Etats les plus performants sur le plan énergétique. Chaque note est composée de plus d’une douzaine de séries de données statistiques spécifiques regroupées en trois sous-indicateurs. Ces derniers permettent, pour chacun des Etats examiné, de prendre en compte la qualité du mix énergétique, celle de l’accès à l’électricité et la comptabilité entre politique énergétique et impératifs environnementaux.

Le baromètre mondial de la compétitivité énergétique devrait être un outil d’aide à la décision sur les résultats des politiques énergétiques, affirment les auteurs du rapport. S’agissant de la place du Gabon dans le peloton de tête en Afrique, elle résulte de l’ambitieuse politique énergétique mise en oeuvre par le Président Ali Bongo Ondimba et le gouvernement.

Augmenter la production énergétique

Pour soutenir l’ambition nationale d’industrialisation, le Chef de l’Etat gabonais s’est fixé l’ambition de porter la capacité de production énergétique du Gabon à plus de 1200 MW en 2020 contre 350 MW aujourd’hui. Cet objectif sera atteint grâce à des investissements considérables dans la production gazière, dans la production hydroélectrique et par la promotion des énergies renouvelables. Le but est de supprimer progressivement la production électrique produite à partir de l’énergie fossile et d’atteindre les objectifs fixés dans la politique du Gabon vert.

Afin de couvrir les besoins croissants du pays et d’assurer l’électrification de l’ensemble du territoire, le gouvernement envisage de d’ériger 6 nouveaux barrages dont trois sont déjà en construction :

Le barrage de l’Impératrice sur la rivière Ngounié, dans l’ouest du pays, produira 42 MW pour un coût de 133 Millions USD. Il vise à approvisionner les mines de niobium de Mabounié, de manganèse de Ndjolé, les usines de transformation de bois de la province du Moyen-Ogooué et les villes de Mouila et Mandji dans la province de la Ngounié. Il renforcera aussi l’approvisionnement de Libreville et de la Zone Économique Spéciale de Nkok.

Le barrage Fé 2 sur la rivière Okano, dans le nord du Gabon, aura une capacité de 36 MW pour un investissement de 105 millions USD. Sa production alimentera la province du Wolem-Ntem, Ndjolé et renforcera le réseau de Libreville.

Le barrage du Grand Poubara, dans le sud-est, est le plus important projet énergétique du Gabon. Il devrait produire à terme de 240 MW.

Source: COCOM

Fabrice MIKOMBA, Libreville-Gabon

 

 

 

classement: Joyce Banda, personnalité la plus influente d’Afrique

La présidente du Malawi est présentée comme un modèle dans le classement des 100 plus grands penseurs du monde publié chaque année par l’hebdomadaire américain Foreign Policy.

Sans tambour ni trompette, la seconde femme chef d’Etat en Afrique après la libérienne Ellen Johnson Sirleaf fait son chemin. Selon l’hebdomadaire américain Foreign Policy, Joyce Banda, 22è rand mondial,  est un modèle à suivre dans le continent.

Vice présidente du Malawi, elle prend le règne du pays après le décès du président Bingu Mutharika. Depuis lors, la dame de cœur du Malawi entreprend des reformes inédites pour montrer l’exemple à ses concitoyens et ses pairs du continent : la dévaluation de la monnaie, la vente du jet présidentiel et 60 voitures de luxe de son prédécesseur, la réduction de son propre salaire à 30%, etc.

Autant de reformes symboliques qui ont pésé en sa faveur dans ce classement dominé par les Americains.

El christian

Slate.fr

Qualité de vie : Il vaut mieux naître en Afrique du Sud en 2013, d’après un cabinet américain

The Economist Intelligence Unit, une entreprise américaine proche du magazine The Economist a mis sur pied un indice d’évaluation des pays où il fait bon de naitre pour avoir une bonne vie.

 Il s’agit des pays qui offrent les meilleures opportunités d’une vie saine, sûre et prospère dans les prochaines années. Basé sur des sondages et des critères objectifs de qualité de vie, cet indice met en avant notamment la richesse, le niveau du crime, la confiance aux institutions publiques, les prévisions économiques jusques en 2030, lorsque les enfants nés en 2013 seront des adultes.

Sur le plan mondial, les dix premiers pays sur quatre vingt répertoriés sont : Suisse, Australie, Norvège, Suède, Danemark, Singapour, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Canada, Hong Kong.

 En Afrique, l’Afrique du sud(53) arrive en tête. Elle est suivie de  l’Algerie (54), Egypte(60), Angola(76), Kenya(79) pendant que le Nigeria(80) ferme le classement mondial et Africain à la  Nigeria.

El Christian

www.slate.fr

17.000 logements sociaux au Cameroun dès 2013

Le budget programme 2013 du Cameroun présenté aux députés donne également la priorité à l’approvisionnement en eau potable, aux infrastructures routières, à l’agriculture et à l’énergie.

Devant les représentants du peuple le 26 novembre 2012, le premier ministre du Cameroun, n’avaient d’yeux que pour ses notes. Yang Philemon venait soumettre à l’appréciation des députés la proposition de budget du gouvernement pour la nouvelle année.

Pendant plus d’une heure, le chef du gouvernement a d’abord ressassé les réalisations du budget du budget 2012 qui s’élevait à 2800 milliards de cfa, grâce auquel le taux de croissance du Pib réel est parti de 4,1% en 2011 à 5,1% en 2012. Un taux insuffisant, à reconnu le premier Ministre, pour atteindre les objectifs de développement du Millénaire en 2015.

En 2013, le nouveau budget s’élève en recettes et dépenses à 3 236 milliards de f CFA, soit une augmentation de 436 milliards de f CFA. En termes de priorités, le gouvernement compte faire construire 17.000 logements sociaux dans les métropoles de Douala et Yaoundé, le second pont sur le fleuve wouri à Douala, de nouveaux barrages hydro-electriques et augmenter la fourniture en eau potable à hauteur de 410 milliards de f CFA et augmenter la production des principales cultures.

Ces réalisations ne sont pas gratuites. En effet, à en croire le chef du gouvernement, le Cameroun à travers ce budget compte atteindre une croissance globale de 6,1%. « Ce chantier ne saurait être l’affaire des seuls pouvoirs publics. Chacun d’entre nous doit apporter sa pierre à la construction d’une croissance économique soutenue et durable », a indiqué Yang Philemon pour inviter à l’effort à fin que le Cameroun soit un pays en 2035.

El christian

Mobile Banking: Les transferts financiers des diasporas se chiffrent à 406 milliards $

Selon la Banque mondiale, les flux de transferts d’argent des diasporas vers les pays du sud devraient atteindre 406 milliards $ en hausse de 6,5% par rapport à 2011. Les technologies utilisées sont de plus en plus online ou avec les téléphones mobiles…

Malgré une croissance en berne dans les pays développés et le coût des transactions élevés, ces transferts financiers devraient croître de 7,9 % en 2013, 10% en 2014 et de 10,7 % 2015 pour atteindre 534 milliards $ en 2015.

« Mais si les travailleurs immigrés sont, dans une large proportion, frappés par le ralentissement de l’économie mondiale, les volumes de transferts d’argent ont remarquablement résisté, fournissant une bouée de sauvetage pour des familles défavorisées et des sources de devise étrangères dans de nombreux pays pauvres » a expliqué Hans Timmer, directeur à la Banque mondiale.

Parmi les principaux pays récipiendaires figurent l’Inde (70 milliards $), la Chine (66 milliards), Philippines (24 milliards), Mexique (24 milliards), Nigeria (21 milliards), l’Egypte (18 milliards) qui a la diaspora la plus importante dans les pays du Golfe, ….

Thierry Barbaut

 

Kelvin Doe: A 15 ans, il passe des poubelles du Sierra Leone au MIT (Massachussets Institute of Technology)

L’intelligence ne connaît pas de frontières. Après avoir fabriqué de toutes pièces une station de radio ou encore un générateur électrique, un jeune Sierra-léonais a été invité à découvrir le MIT.

Kelvin Doe, 15 ans, n’est pas un jeune garçon comme les autres. Alors qu’il vit au Sierra Leone dans un petit village très rarement alimenté en électricité, il vient de devenir le plus jeune invité du MIT ,dans le cadre de son initiative pour le développement international. L’histoire de ce petit génie est de celles que l’on aimerait entendre plus souvent.

Dès l’âge de 13 ans, Kelvin bricole des appareils chez lui. Mais, pour les alimenter en électricité, étant donné la situation de son village, il lui apparaît vite évident qu’il aura besoin d’une batterie. Le problème, c’est que ces dernières sont bien trop coûteuses pour lui. Il décide donc d’en fabriquer une, alors même qu’il n’a jamais suivi de quelconques études d’ingénieur! En démontant de vieilles batteries, il observe leur fonctionnement, puis va récupérer les éléments dont il a besoin dans les poubelles. Après plusieurs essais, il atteint son objectif en assemblant du soda, de l’acide et du métal, le tout maintenu par du scotch!

Une radio libre créée à partir de détritus

Mais cette première étape n’est finalement qu’un entraînement. Quelques temps plus tard, encore une fois à partir de matériel récupéré dans les poubelles, il fabrique un générateur électrique! Grâce à cela, en plus d’éclairer sa maison et de permettre à ses voisins de recharger leurs téléphones, il parvient à alimenter une radio FM, qu’il a évidemment aussi fabriqué lui même. Grâce à un baladeur CD réparé, une antenne bricolée et une table de mixage, il anime tous les jours des émissions pour son voisinage.

Sa radio lui permet de passer de la musique, mais elle vise aussi à «donner la parole aux jeunes», comme il l’explique dans une vidéo réalisé par THNKR .Ses amis jouent le rôle de reporters et d’animateurs, interviewant des membres de la communauté ou des supporters lors des matchs de football du coin. La moyenne d’âge de l’équipe ne dépasse pas les 12 ans. «Avoir une radio dans notre communauté, cela nous permet de débattre des problèmes affectant notre village, mais aussi le Sierra Leone dans son ensemble» plaide-t-il. Il se sert également de son matériel pour animer des fêtes d’anniversaire ou des événements du village. Son nom d’artiste? DJ Focus, parce que selon lui «si vous vous concentrez (focus en anglais, ndlr) vraiment, vous êtes parfaitement capable d’inventer».

Finalement, c’est grâce à David Sengeh, un étudiant Sierra-Léonais du MIT que Kelvin va être repéré. L’innovation étant à ses yeux un facteur clé pour le développement d’un pays, il lance un challenge s’adressant aux lycéens du pays, «Innovate Salone». «En mars 2012, nous leur avons demandé d’inventer des solutions aux problèmes auxquels ils étaient confrontés dans leur vie quotidienne. Six semaines plus tard, plus de 300 jeunes nous avaient proposé des projets, répondant à certains des problèmes les plus importants du Sierra Leone» précise-t-il à CNN .C’est durant ce programme qu’il fait la rencontre de Kelvin Doe.

A la découverte de l’Amérique!

Tout s’accélère alors pour le jeune homme. Impressionné par sa débrouillardise et son intelligence, David Sengeh plaide sa cause au MIT et lui obtient une invitation de 2 semaines pour découvrir les laboratoires, suivre quelques cours et perfectionner ses connaissances. Il s’occupe de son visa et de son voyage. Au programme, visite de New-York, mais aussi une rencontre avec le président de Harvard !

Si l’expérience lui apporte beaucoup, la vie aux États-Unis ne semble pas réellement le séduire. La froideur des gens l’a particulièrement marquée. «Dans son village, il est habitué à dire bonjour à tout le monde» analyse David, son mentor. «Il a aussi eu du mal à s’habituer à la nourriture!». A entendre le jeune Kelvin, tout cela n’a de toute façon pas beaucoup d’importance. «Tout ce que je veux, c’est aider ma famille, rendre la vie de mes proches plus facile». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne manque pas d’idée pour y parvenir: «je veux construire une éolienne, pour fournir de l’électricité à tout mon village!».

Thierry Barbaut Source Le Figaro

Swaziland : Ellinah Wamukoya, première femme évêque d’Afrique

Ellinah Wamukoya, sexagénaire et ancienne maire de Manzini, capitale économique du Swaziland, a été consacrée samedi dernier devant 3000 fidèles, première femme évêque anglicane en Afrique. Une première qui ouvre la voie à d’autres.

Historique. Une femme a été consacrée évêque anglicane en Afrique. Cette belle histoire, est réelle. Tout s’est passé samedi dernier à Manzini, la capitale économique du Swaziland, lorsque l’Eglise anglicane d’Afrique australe a couronné Ellinah Wamukoya.

Ellinah Wamukoya « est pour autant que je sache la première femme ordonnée évêque anglican sur le continent », a souligné son collègue, le révérend sud-africain Rubin Phillip, selon Liberation.fr, dans son diocèse du Natal.

Qui est Ellinah Wamukoya ?

Tout ce que l’on sait de cette sexagénaire, qui rentre dans l’histoire, c’est qu’elle a été maire de Manzini pendant de longues années. Mais également, que son mari est de nationalité kényane.

« L’un de ses grands atouts est sa capacité à diriger car elle a passé au moins dix ans comme maire de Manzini et apporte d’énormes compétences administratives et en terme de management, ce dont on a besoin de la part d’un évêque », précise Rubin Phillip.

Une belle histoire n’arrive jamais seule. La même église a d’ores et déjà prévu de consacrer une autre femme, en l’occurrence Margaret Vertue, qui sera quant à elle couronnée au nouvel an.

Thierry Barbaut

Ayew, Ba, Drogba, Song et Yaya Touré finalistes pour le titre de meilleur joueur africain de l’année

La Confédération africaine de football a dévoilé ce vendredi la liste des cinq derniers joueurs retenus pour le titre de meilleur joueur africain. Alors qu’ils étaient encore dix à pouvoir prétendre détrôner Yaya Touré, il ne sont plus que quatre à pouvoir ravir le trophée au milieu de terrain de Manchester City. Alex Song, André Ayew, Demba Ba et Didier Drogba vont tenter de lui faire barrage.

Ils étaient 34 au départ, puis seulement dix et il n’en reste plus que cinq. Ce vendredi, la CAF a rendu publique sa liste des cinq joueurs toujours en lice pour le titre de meilleur joueur africain de l’année 2012, une récompense pour le meilleur représentant du continent évoluant à l’étranger.
Tenant du trophée, l’Ivoirien Yaya Touré est plus que jamais candidat à sa propre succession. Mais le milieu de terrain de Manchester City devra batailler avec quatre prétendants de choix, dont son compatriote Didier Drogba.

Exilé tout à l’est du côté du Shanghai Shenhua, l’ancien attaquant de l’Olympique de Marseille a marqué la saison dernière de son empreinte en décrochant la Ligue des Champions avec Chelsea. Il a d’ailleurs récemment été nommé meilleur joueur de l’histoire des Blues par les supporters. Demba Ba pour sa folle saison avec Newcastle, André Ayew pour sa régularité avec Marseille et les Black Stars du Ghana et Alexandre Song pour sa saison passée avec Arsenal seront les autres adversaires.

En revanche, le rêve de sacre a tourné court pour Chris Katongo. Capitaine de la sélection de Zambie, qu’il a portée à bout de bras pour aller décrocher la CAN 2012, le « Lieutenant » n’a pas été retenu pour figurer dans cette short-list. De quoi se poser quelques questions tout de même….

A noter que pour le titre de meilleur joueur africain dans un championnat local, la Confédération africaine de football a annoncé que les trois finalistes sont Mohamed Aboutreika, Rainford Kalaba et Stoppila Sunzu. Sacré champion d’Afrique avec Al Ahly, le meneur de jeu des Pharaons partira avec une longueur d’avance.

Verdict le 20 décembre prochain, lors de la cérémonie qui se tiendra à Accra, Ghana.

- Les cinq derniers candidats en lice :

André Ayew (Marseille, Ghana) Demba Ba (Newcastle, Sénégal) Didier Drogba (Shanghai Shenhua, Côte d’Ivoire) Alexandre Song (Barcelone, Cameroun) Yaya Touré (Manchester City, Côte d’Ivoire)

- Les trois nommés pour le titre de meilleur joueur local :

Mohamed Aboutreika (Al Ahly, Egypte) Rainford Kalaba (TP Mazembe, Zambie) Stoppila Sunzu (TP Mazembe, Zambie)

Thierry Barbaut

La Russie veut renouer avec l’Afrique

De nombreux Africains ont été formés en URSS. Une large proportion des élites d’Angola, d’Éthiopie, d’Algérie, du Mali, de Guinée ou encore du Mozambique a bien connu les bancs des universités russes, à commencer par la célèbre université Patrice Lumumba. Des liens se sont alors créés que la Russie souhaite renouer depuis que le continent africain émerge et fait l’objet d’une concurrence toujours plus âpre pour ses richesses naturelles et, de plus en plus, pour le nouveau marché de jeunes consommateurs qu’il représente.

C’est ainsi que la radio La Voix de la Russie consacre ces derniers jours un large panorama de « success stories des Africains en Russie ». L’auteur, Mikhail Gamandiy-Egorov, entame sa fresque par les sportifs, à commencer par les footballeurs, dont le plus connu est Samuel Eto’o. La star camerounaise, arrivée en août 2011, fait les grands jours du club Anji Makhatchkala, appartenant au milliardaire Suleyman Kerimov : 20,5 millions d’euros net par an, 20 000 euros par but marqué, 10 000 euros pour chaque passe décisive, un jet privé et le dernier modèle de Ferrari. On ne peut plus dire que les Africains sont maltraités en Russie…

C’est un autre Camerounais, Jerry-Christian Tchuissé, qui lui avait ouvert la voie il y a près de 15 ans, au Spartak de Moscou, se faisant même naturaliser Russe en 2000.

L’auteur cite également « le Russo-Nigérian Peter Odemwingie et ses compatriotes du Nigeria Chidi Odiah et Emmanuel Emenike, les Sud-Africains Jacob Lekgetho, Matthew Booth, MacBeth Sibaya, les Marocains Abdelillah Bagui, Mbark Boussoufa et Mehdi Carcela-Gonzalez, l’Algérien Raïs M’Bolhi, les Ivoiriens Lacina Traoré et Seydou Doumbia, joueur de l’année et meilleur buteur du Championnat de Russie 2011 ».

Le second volet de cette présentation est plus inattendu, puisqu’il évoque les politiciens russes d’origine africaine. Le plus emblématique est bien sûr « l’Obama russe » : Joaquim Crima, originaire de la Guinée-Bissau, vit en Russie depuis 1989. A la suite de ses études, il a épouse Anait, russe d’origine arménienne. Aujourd’hui, à 41 ans, père d’un adolescent de 14 ans, producteur de pastèques et de melons, et candidat à la mairie de sa ville, il a fait les gros titres nationaux lorsque Poutine himsellf est venu, en 2010, lui rendre visite pour magnifier les excellents rapports russo-africains.

Si Joachim Crima n’a pas pu se faire élire, le Béninois Jean Gregoire Sagbo, est tout de même parvenu à siéger au Conseil municipal de Novozavidovo, dans la banlieue de Moscou où il exerce comme agent immobilier. « Sa peau est noire, mais il est Russe à l’intérieur. Seul un Russe pourrait se préoccuper de cette ville comme il le fait », assure le Maire de sa commune.

Nous poursuivons notre rubrique sur la saga des succès des Africains en Russie. Notre première partie a concerné le domaine du sport, en l’occurrence le football. Aujourd’hui nous poursuivrons avec un thème bien différent : celui de la politique.

Eh oui… Bien que ça puisse paraitre étrange pour certains, il y a effectivement depuis un temps relativement récent des politiciens russo-africains. Se sentant aussi bien Africains que Russes, ces personnes arrivent parfaitement à assumer leur culture et origine africaine, mais aussi les coutumes du pays où ils vivent, en l’occurrence la Russie. D’ailleurs non-seulement assumer, mais parfaitement les harmoniser. Effectivement, le fait que ce sujet soit souvent empreint d’étonnements de la part d’un certain nombre de gens est compréhensible : l’immigration africaine en Russie est bien plus récente qu’en Occident. D’ailleurs à priori on ne peut pas vraiment parler d’immigration, car souvent il s’agit d’étudiants venus étudier en Russie, qui en fonction des opportunités qui s’offrent à eux restent pour certains dans le pays où ils ont reçu leur formation. On se rappellera encore qu’à l’époque de l’URSS beaucoup d’étudiants africains venaient être formés et repartaient dans leur pays par la suite. Dans la nouvelle Russie, dont les mutations importantes continuent et de vraies opportunités existent, cela a changé la donne.

Également aujourd’hui, dans la nouvelle Russie, de plus en plus de gens viennent chercher une vie meilleure dès l’installation, et cela concerne d’ailleurs de loin pas que les Africains. Il est vrai aussi, toujours en rapport avec l’étonnement de certains, qu’il ne faut pas oublier que la Russie (en l’occurrence l’URSS) n’avait eu des relations vraiment intenses avec l’Afrique surtout qu’à partir des années 1950-1960 et ce jusqu’à l’éclatement de l’Union Soviétique, fin 1991. On se souviendra également que l’URSS avait joué un rôle très important dans le mouvement de la décolonisation. La différence aussi avec l’Europe de l’Ouest et les États-Unis est que la Russie n’a jamais colonisé l’Afrique, ni pratiqué la traite esclavagiste, donc historiquement et récemment la situation africaine en Russie est à la base bien différente.

 

Joaquim Crima a 41 ans. Il est originaire de la Guinée-Bissau. Il est arrivé en Russie en 1989 pour faire ses études à l’Université d’État pédagogique de Volgograd. Il a une épouse : Anait, russe d’origine arménienne et un fils, âgé aujourd’hui de 14 ans. En 2009, il fut surnommé « l’Obama russe » après s’être présenté candidat pour devenir maire de la localité de Srednyaya Akhtuba, qui se trouve non loin de la ville de Volgograd. Il est propriétaire d’une ferme de 20 hectares, notamment spécialisée dans la production de pastèques et melons, et emploie environ une vingtaine d’employés. Joaquim est très populaire et apprécié dans sa région de part son professionnalisme et sa volonté d’améliorer les choses pour sa localité. Il parle par ailleurs cinq langues. En 2010, Vladimir Poutine, alors premier-ministre, vient en personne lui rendre visite pour saluer la qualité et la volonté de travail du russo-africain et le mentionner à titre d’exemple pour les autres politiciens de la région. Bien qu’il ne gagnera pas les élections au poste de maire, il arrive tout de même en troisième position par ailleurs avec un autre russo-africain, Filipp Kondratyev (de père ghanéen et de mère russe). Aujourd’hui, Joaquim poursuit sa production fermière et se sent aussi déterminé qu’avant à améliorer la vie des gens de sa région.

Jean Gregoire Sagbo est quant à lui Béninois et a 50 ans. Début 2010 il est devenu le premier élu Afro-Russe, en l’occurrence conseiller municipal de Novozavidovo, une ville de la banlieue de Moscou. Il vit en Russie depuis 21 ans. Sa femme est russe et il a également un fils, Maksim. Très apprécié par les habitants de Novozavidovo, Jean Gregoire a conquis la confiance des gens grâce à son action et sa détermination dans de nombreuses questions concernant la gestion de sa ville. Arrivé en 1982 en URSS pour étudier l’économie, il retourne au Bénin après la fin de ses études mais sa femme ayant une grande nostalgie de la Russie, ils décident alors ensemble d’y revenir. Il est aujourd’hui professionnel dans le domaine immobilier à Moscou et combine son activité politique à Novozavidovo, d’où par ailleurs est originaire sa femme. Il a notamment inauguré une journée annuelle de collecte des ordures à Novozavidovo et a donné la promesse de combattre les fléaux tels que la toxicomanie, les problèmes sociaux et la pollution. Pour citer Vyacheslav Arakelov, maire de Novozavidovo par rapport à Jean Gregoire Sagbo : « Sa peau est noire, mais c’est un Russe de l’intérieur. Seul un Russe pourrait se préoccuper de cette ville comme il le fait ». Après avoir été élu, le titre de « l’Obama russe » lui est donc logiquement revenu bien qu’il n’en est pas d’accord. Il y répond : « Je ne m’appelle pas Obama. Il est Noir, j’en suis également, mais la situation est complètement différente ». Au cours de ses nombreuses années de vie en Russie, il a dû parfois faire face à des situations désagréables, liés au racisme, mais aujourd’hui il affirme ne pas le ressentir dans sa ville. Jean Gregoire est également convaincu aujourd’hui que l’opinion des habitants de Novozavidovo sur lui se base sur ses actions et non sur sa couleur de peau. Quant aux habitants, ils répondent : « peu importe son origine et sa couleur de peau. Il est l’un des nôtres ».

Thierry Barbaut
Avec http://french.ruvr.ru/2012_11_17/94917221/

« L’Afrique, avenir de la photographie ! »

A l’occasion de Paris Photo au Grand Palais, rencontre avec André Magnin, galeriste, qui évoque ses choix parmi les artistes  du continent subsaharien.

André Magnin retrouve pour la deuxième fois la verrière du Grand Palais où se tient Paris Photo, la foire de la photographie que le monde entier nous envie (1) avec ses quelque 150 exposants.

La spécialité de Magnin : l’Afrique subsaharienne, traversée au milieu des années 80 alors qu’il était, aux côtés de Jean-Hubert Martin, l’un des commissaires des Magiciens de la Terre qui marqua historiquement la puissance métaphysique des cultures non occidentales, de la Papouasie au Grand Nord canadien. Après avoir été, de 1989 à 2009, le directeur artistique de la collection Pigozzi, désormais riche de 10 000 œuvres (2), André Magnin s’est lancé, «transformant l’expérience en conscience», dans une nouvelle aventure : contribuer à l’invention d’un marché de l’art africain. Alors qu’il revient de Côte-d’Ivoire, où il a rejoint Frédéric Bruly Bouabré, artiste-monument, juste avant la parution de son livre chez Xavier Barral, il fait le point.

C’est un bon souvenir, Paris Photo 2011 ?

Oui, beaucoup de contacts, et des ventes, notamment à des musées américains. Ils ont acquis des tirages d’époque de Seydou Keïta et Malick Sidibé. Seydou Keïta est aujourd’hui considéré comme l’un des grands portraitistes de la planète, non pas parce qu’il est Africain, mais parce qu’il est aussi classique que Richard Avedon. On me répète souvent, des Keïta, il y en a d’autres, mais je n’en ai pas encore découvert. Keïta a travaillé à la chambre avec des négatifs 13 x 18. Quand il était sous son voile, il voulait donner la plus belle image à son client, c’était un perfectionniste. Il ne s’attendait pas à tant de reconnaissance, mais il savait que ses photos étaient bonnes parce que, disait-il, «mes clients aiment leurs portraits».

L’an passé, votre stand vibrait aux couleurs des années 50, avec de la musique. Cette année aussi ?

Ce sera une surprise ! Depuis vingt ans, je me concentre sur une Afrique pleine d’espoir, enthousiaste et fière, élégante, et qui partage sa contemporanéité. Cette année, je présenterai aussi des tirages contemporains signés par Keïta et des vintages qu’il a lui-même tirés, entre 1948 et 1963. Il faut compter au moins 10 000 euros pour un très beau vintage, rare sur le marché. Après la mort de Seydou, en 2001, nous avons trouvé chez son encadreur une centaine de tirages que les clients n’étaient jamais venus chercher. Ils dormaient dans un carton, à l’abri de la poussière, parfaitement conservés.

Vendez-vous des tirages de Malick Sidibé ?

Oui, des petits vintages des années 60 et 70, et des tirages contemporains, dont certains totalement inconnus. On connaît 1 000 photos de lui, c’est peu, compte tenu de l’importance de ce patrimoine, qui compte au moins 350 000 négatifs.

Quelle place accorder à J.D.’Okhai Ojeikere et à son inventaire des coiffures au Nigeria?

La coiffure est l’un des thèmes d’Ojeikere, qu’il a poursuivi pendant plus de cinquante ans, comme l’architecture, les fêtes, etc. Il a pensé son travail comme un artiste, tout inventorié, et, avec Ricardo Rangel, pionnier du reportage mozambicain, c’est aussi l’un des rares Africains à avoir conservé ses archives de manière scientifique.

Justement, avec Mauro Pinto et Filipe Branquinho, tous deux du Mozambique, avez-vous l’impression qu’une nouvelle génération se dessine ?

La seule école de photographie, si l’on met à part l’Afrique du Sud, très structurée, se trouvait à Maputo, créée par Rangel en 1984, alors c’est plutôt normal qu’apparaisse une génération mozambicaine. D’autant que les Rencontres de Bamako, depuis 1994, ont aussi amené les photographes à revendiquer leur liberté de création. Il faut se souvenir que Seydou Keïta a littéralement inventé sa poétique, sans références ni livres. Comme Malick Sidibé a eu l’intuition de ses poses si fantaisistes. D’ailleurs, je propose des portraits du fameux couturier des années 70, Ballo, lesquels dévoilent l’audace vestimentaire des Africains, thème éternel.

Quel est le principal problème du marché africain de la photographie contemporaine ?

A part l’Afrique du Sud et ses figures tutélaires, comme David Goldblatt, ou prometteuses, comme Nontsikelelo Veleko, il y a encore peu de fondations, quasiment pas de musées et guère de collectionneurs. A la différence des Chinois, les Africains fortunés n’investissent pas trop dans l’art, même si l’on sent un début d’intérêt avec quelques initiatives privées. Ça bouge au Bénin avec la fondation Zinsou, au Sénégal, au Nigeria, en Côte-d’Ivoire, en Angola, etc.

Pourquoi cet engouement pour l’Afrique ?

L’Afrique représente, selon moi, l’avenir de la photographie ! Depuis Internet, je voyage moins, mais j’aime ce jeu permanent qui s’imagine au quotidien dans la rue. Une dynamique qui n’existe nulle part ailleurs.

Thierry Barbaut
Avec Libération.fr

 

Le Burkina Faso s’offre la plus grande centrale solaire d’Afrique subsaharienne

La centrale comptera 40 unités de 2400 panneaux solaires chacune ce qui représente un total de 96 000 panneaux photovoltaïques. Le tout produira 32 gigawatt-heures par an, soit 6% de production totale d’électricité du pays.

Elle sera implémentée en 2013 à Zagtouli, dans la banlieue de Ouagadougou et couvrira la consommation d’énergie d’environ 400 000 personnes.

L’Union européenne assurera un financement de 25 millions d’euros dans le cadre du 10ème Fonds européen de développement (FED).

L’Agence française de développement (AFD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI) apporteront de leur côté 38 millions. « Pour libérer l’énorme potentiel que recèle le continent africain, l’Union européenne s’est engagée à raccorder 500 millions de personnes à l’énergie, et elle joint l’acte à la parole a déclaré Andris Piebalgs, commissaire européen chargé du développement.

A ce jour, le Burkina Faso reste très dépendant des importations d’électricité. Seulement 15% de la population dispose de l’électricité.

Avec Agenceecofin.com

 

Le grand marché de Libreville coutera 27 milliards de francs CFA

Signature a Libreville de la Convention portant sur les avantages fiscaux et douaniers en vue de la construction et de l’exploitation  du grand Marché de Libreville pour un cout global de 27 milliards sans engagement de fonds publics.

Les travaux sont prévus pour démarrer en début d’année prochaine,  celui existant ne répondant plus aux normes modernes.

C’est le cabinet du ministre de l’économie qui a abrité la signature de la convention portant sur les avantages fiscaux et douaniers en vus de la construction et l’exploitation du grand marché de Libreville, partenariat entre la mairie de Libreville et le groupe Webcor portant construction et mise en gestion de « Grand Marché de Libreville » sur le site dit jardins de la peyrie.

Le Maire de Libreville et son conseil Municipal ont choisi le Groupe WEBCOR présent en Afrique Centrale depuis plus de 32 ans et spécialisé dans la conception et la réalisation de projets industriels, y compris l’exploration de marché pour la réalisation et l’exploitation du projet.

La représentante du secteur nord du marché n’a pas manqué de remercier le président de la république pour son intérêt à améliorer leur condition de travail.

L’état gabonais à travers la mairie de Libreville et le Groupe Webcor confirment ainsi leur ambition commune d’offrir à la population Librevilloise un marché digne de ce nom, ou hygiène et la préservation de l’environnement, la sécurité du lieu de travail et des produits seront garanties pour rejoindre les objectifs du millénaire pour un Gabon émergent.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

Afrique : un marché très prometteur pour les tablettes numériques

Après le mobile, l’Afrique se positionne une fois de plus comme un marché porteur pour les tablettes tactiles.

 

Les possibilités que ces appareils offrent dans divers secteurs comme la santé, l’éducation, la banque et l’entreprise ont séduit le continent. Selon Georges Ferreira, le vice-président et chef de l’exploitation de Samsung Electronics en Afrique, c’est l’arrivée de nombreux câbles sous-marins en Afrique, dopant le potentiel Internet du continent, qui a tout changé.

Avec cette « quantité pratiquement infinie de la bande passante », le potentiel innovateur du marché encore largement inexploité est apparu aux Africains et aux investisseurs internationaux.
À travers une demande croissante, les marchés africains des technologies de l’information et de la communication veulent traiter avec des « fabricants qui sont en mesure de fournir aux particuliers une expérience unique ( …) Les gens veulent des contenus à valeur ajoutée et des fonctionnalités matérielles qui leur permettent de bénéficier de la télémédecine, l’éducation mobile, et ainsi de suite », explique Georges Ferreira. Il ajoute que seules les entreprises qui auront compris l’environnement africain avec ses besoins spécifiques pourront se démarquer de la concurrence.

Georges Ferreira pense à cet effet que l’heure n’est plus aux ordinateurs de bureau. Mais plutôt aux appareils mobiles, capables de fonctionner avec des énergies telles que le solaire dont dispose l’Afrique.

Il conclut que les prochaines années verront des changements significatifs dans la mobilité en Afrique et qu’ « il sera passionnant de voir comment les utilisateurs, plus que par le passé, vont tirer profit des technologies disponibles de manière efficace ».

Thierry Barbaut
Avec agenceecofin.com

 

Investissements chinois en Afrique : Défis et opportunités

Le forum « Chinois en France » sur LinkedIn, en partenariat avec le forum « Chine » sur Viadeo, organise une soirée sur les investissements chinois en Afrique le 20/12/2012 à l’Ecole des MINES ParisTech. Intervenants : Hu ZiHeng (China Geo-Engineering Corporation), Guy Gweth (Knowdys) et Thierry Barbaut (info-afrique.com).

 

Depuis plus de cinq ans, la Chine investit massivement en Afrique […]. Les Chinois ont-ils réellement contribué au développement de l’Afrique sur une base d’égalité? Les Africains apprécient-ils foncièrement l’apport financier des Chinois? L’investissement chinois crée-t-il des opportunités pour les sociétés françaises?

Autour de ces questions, le forum « Chinois en France » sur LinkedIn, en partenariat avec le forum « Chine » sur Viadeo, organise une soirée le jeudi 20/12/2012 à Mines ParisTech.

Intervenants:

M. HU ZiHeng, EM Lyon, Business manager of CHINA GEO-ENGINEERING CORPORATION pendant 5 ans aux Rwanda and Burundi (20 minutes)

  •     Nouvelle politique du gouvernement chinois sur l’investissement en Afrique après la crise financière
  •     Mode de collaboration pour les sociétés françaises et chinoises en Afrique
  •     Quelques exemples de succès.

M. Guy Gweth, Consultant en intelligence économique et fondateur de Knowdys – www.knowdys.com (20 minutes)

  •     Regard des Africains sur l’investissement chinois en Afrique
  •     Progrès à faire par les investisseurs chinois en Afrique

M. Thierry Barbaut, fondateur de www.info-afrique.com (20 minutes)

  •     Regard des Français sur l’investissement chinois en Afrique
  •     Clés pour les Français de mieux développer des affaires en Afrique

Date: le jeudi 20/12/2012 de 19:00 à 21:00 18h45-19h00 :      accueil 19h00-20h30 :      conférence + questions du public 20h30-21h00 :      cocktail

Lieu :      Ecole des MINES ParisTech, V107, salle Schulumberger, 60, BD ST. Michel, 75006 Paris

Tarif de la participation: 10 euros par personne

Réservation: en ligne

Jérémie NI

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...