Accueil Blog Page 84

RDC: le premier ministre en visite à Paris

Le premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Matata Ponyo, effectuera de mercredi à vendredi une visite d’Etat en France, où il rencontrera son homologue Jean-Marc Ayrault, plusieurs ministres et des opérateurs économiques, pour discuter des questions de sécurité, d’économie et de démocratie, a-t-il annoncé aujourd’hui à l’AFP.

Outre le chef du gouvernement français, Augustin Matata Ponyo doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le ministre des Finances Pierre Moscovici, la ministre déléguée à la Francophonie Yamina Benguigui et le ministre délégué au développement Pascal Canfin.

Le premier ministre congolais va « travailler avec les autorités françaises sur les questions de sécurité, notamment à l’est » de la RDC, en proie à un regain d’instabilité depuis six mois avec la création d’une nouvelle guérilla, le Mouvement du 23 mars (M23), a-t-il précisé. Augustin Matata Ponyo témoignera aussi de « la volonté du gouvernement de consolider le partenariat économique avec la France, en montrant tous les efforts (accomplis) pour stabiliser le cadre macro-économique, pour améliorer le climat des affaires et encourager les investisseurs français à venir » en RDC.

Selon le classement de Doing Business 2013 de la Banque mondiale, qui note le climat des affaires de 185 pays, la RDC arrive 181e – un classement qu’avait contesté le ministre du Plan Célestin Vunabandi. En 2012, la RDC était classée 178e. M. Matata Ponyo, qui a effectué récemment des visites à Bruxelles et à Berlin, va par ailleurs souligner « les efforts pour améliorer les questions liées notamment à la démocratie, liées aux droits de l’Homme, liées à la paix ».

Quelques jours avant le sommet de la Francophonie mi-octobre à Kinshasa, le président français François Hollande avait qualifié d' »inacceptable » la situation des droits de l’Homme et de la démocratie en RDC. Le président congolais Joseph Kabila avait répliqué que son pays n’était « pas du tout complexé ».

Thierry Barbaut
Avec Lefigaro.fr

Aviation civile : Les experts de la CEMAC se rencontrent à Libreville dès mercredi

La capitale gabonaise,  Libreville, abrite du 14 au 15 novembre prochain, la réunion des experts de l’aviation civile des pays membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Selon l’Agence nationale de l’aviation civile gabonaise (ANAC) qui rapporte l’information, cette rencontre est préparatoire à la réunion des Ministres en charge de l’aviation civile de la CEMAC qui elle, aura lieu le 17 novembre 2012, sur le thème: « Supervision de la sécurité aérienne sous-régionale ».

Ainsi, durant ces deux jours, les experts plancheront sur cinq principaux thèmes portant sur : « le Projet de la régulation du marché du transport aérien en zone CEMAC », la mise en œuvre opérationnelle de l’« Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale », le « Code de l’Aviation Civile  des Etats membres de la CEMAC », l’ « Accord entre l’Union Européenne et la CEMAC sur certains aspects relatifs aux services aériens » et la « Gouvernance d’Air CEMAC et la négociation du partenariat avec Air France », notamment.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Une foire du poisson braisé pour booster le tourisme camerounais !


Malgré les nombreux sites éparpillés sur l’ensemble du territoire, le Cameroun n’attire que 500 000 touristes par an. L’Allemagne accepte de lui prêter main forte à travers un partenariat.

 

L’idée vient de Go Africa Business, une plate forme de developpement de projets economiques constitués de Camerounais et d’Allemands. Ce collectif était au ministère de l’économie, du plan et de l’aménagement du territoire, le 9 novembre 2012. Dans ses valises, trois projets pour tirer le tourisme camerounais vers le haut.

D’abord, le projet « Africa-Messe-hamburg ». Ce sera une foire gastronomique qui donnera la possibilité aux chefs cuisiniers de présenter les richesses culinaires de leur pays. A ce niveau, s’inspirant de la réussite de ce projet à Hamburg en Allemagne, le collectif compte organiser une foire de la bière et du poisson braisé en Mars 2013 à Kribi, une cité balnéaire.

Ensuite, le collectif voudrait, selon Bop Sandrino, un expert en conception des projets, ouvrir dans les prochains mois une école allemande à Yaoundé. Ici, soutient-il, la rigueur propre à ce propre sera transmise aux apprenants. Des petits allemands en quelque sorte.

Enfin, le vin pour la fin ! Des operateurs allemands de la filière vin notamment les initiateurs du concept « Vinum at Table » compte commercialiser le vin allemand sur le marché camerounais.

Pour passer des paroles aux actes, donc la faisabilité de ces projets, un partenariat a été signé entre le Ministère de l’économie du Cameroun et le collectif Go Africa Business.

Avec environ 500 000 touristes par an, le Cameroun mise sur l’entregent du collectif germano-camerounais pour devenir une véritable destination touristique.

El christian

Maroc: Le plus grand porte conteneur du monde fera escale à Tanger

Le Marco Polo, le plus grand porte-conteneurs au monde, propriété de CMA  CGM, a entamé sa carrière commerciale et fait route vers l’Europe. Il doit  faire escale à Tanger le 6 décembre.

 

Le plus grand porte-conteneurs au monde a démarré sa carrière commerciale le  7 novembre. Le Marco Polo, propriété de la CMA CGM, a quitté le port chinois de  Ningbo pour rallier les terminaux d’Europe du Nord en décembre prochain.

Il est  attendu le 6 décembre à Tanger, l’un des rares ports africains avec Djibouti à  pouvoir accueillir aujourd’hui un tel monstre.

Pouvant transporter jusqu’à  16 000 conteneurs EVP (équvalent vingt pieds) à une vitesse de 24 nœuds, le  Marco Polo mesure 395 mètres de long sur 54 mètres de large, pour un tirant  d’eau de 16 mètres. Le navire est une version agrandie de la série Christophe  Colomb, exploitée en cinq exemplaires par CMA CGM depuis 2009 et capable de  charger jusqu’à 13 800 conteneurs.

Deux navires jumeaux

Construit par les chantiers sud-coréens Daewoo et battant pavillon  britannique, le Marco Polo sera suivi par deux sisterships (des navires  jumeaux), le Vasco de Gama et le Zheng He, attendus pour prendre leur service au  premier semestre 2013. Immatriculé à Marseille, ce dernier sera alors le plus  grand porte-conteneur sous pavillon français.

Déployés entre l’Asie et l’Europe,  ces géants sont équipés des dernières innovations technologiques  environnementales, afin de réduire leur consommation de carburant. En étant la  première compagnie à réceptionner de tels navires, CMA CGM (le troisième  armement mondial) espère bien conforter sa position sur un secteur maritime en  pleine turbulence ces derniers mois et marqué par une forte concurrence venue  d’Asie.

Forte de 394 navires, la flotte de la CMA CGM a néanmoins établi un nouveau  record en 2011, dépassant la barre des 10 millions d’EVP, en augmentation de  11%.

Thierry Barbaut
Avec Jeuneafrique.com

Alex Van Elk, Dg Camair-co: « Des bénéfices en 2014 »

Le 28 Mars 2011, il a permis que le rêve de tout un peuple devienne réalité. Ce jour, la Cameroon Airlines Corporation (Camair-co), effectuait son vol inaugural. Quelques secondes auparavant, le visage détendu mais d’un ton ferme, « si une personne du gouvernement veut voyager avec nous, il doit payer cash. C’est la seule option pour avoir une compagnie qui soit rentable », avait confié, à la presse, celui qui a été nommé par décret présidentiel le 4 février 2010 comme le tout premier Directeur Général de la camair-co.

Plus de deux ans plus tard, ce Néerlandais de 59 ans multiplie des initiatives pour faire briller davantage «l’étoile du Cameroun »… et amasser des sous en vue de l’autonomie financière prochaine de la compagnie.  De son contrat, des avions chinois, des nouvelles destinations ou de l’appui financier du gouvernement, il en parle dans cet entretien exclusif.

 

Monsieur le Directeur, comment se porte la Camair-co?

Après un démarrage lent, il y a une amélioration du nombre de passagers. C’est une situation normale parce que les gens doivent avoir confiance en la compagnie. Ils doivent donc être au courant des améliorations dans notre réseau en Afrique de l’Ouest et nos programmations sur Paris. Je dirais donc que la compagnie fait des progrès. Pour ces premières années, elle compte sur les financements du gouvernement camerounais. C’est normal parce que nous avons lancé la compagnie avec des vols domestiques et intercontinentaux au même moment. Ce qui n’est pas commun dans le secteur. Normalement, on commence par les vols domestiques, puis régionaux et après un temps, les vols intercontinentaux. Nous avons mis sur pied dès le premier jour une organisation internationale complexe avec des moyens financiers extra et un système plus complexe. Mais, nous sommes entrain de nous stabiliser.

 

Quelle était l’opportunité des nouvelles dessertes de Camair-co, notamment la ligne de Lagos ?

Depuis le 09 novembre, nous avons commencé deux nouvelles dessertes ; il s’agit de Lagos et Kinshasa. Après des recherches, nous avons découvert que Lagos est un énorme marché potentiel à côté d’autres villes Ouest africaines que nous desservons déjà. C’est la même chose pour Kinshasa.

Grace à un accord de partenariat entre le Cameroun et la Chine, la Camair-co va bientôt accueillir des avions chinois pour renforcer sa flotte. Comment en est-on arrivé là ?

Il n y a pas de partenariat entre la Camair-co et une entreprise chinoise. Le gouvernement camerounais a acheté deux avions chinois et en a reçu un gratuitement. Un avion est destiné aux opérations militaires et les deux autres vont à la Camair Co. Nous serons heureux l’an prochain de réceptionner ces avions dans notre flotte pour des destinations courtes. Il y a effectivement un besoin réel d’appareils. C’est plus flexible quand vous avez un avion de quarante places.

Etes-vous satisfait de la situation financière de la compagnie?

Nous ne sommes pas satisfaits parce que Camair-co ne fait pas encore de bénéfices. Nous espérons en faire à partir de 2014. Actuellement, nous comptons sur les financements du gouvernement. Mais, en tant que compagnie, nous avons aussi nos revenues. Beaucoup de gens pensent que le gouvernement paie tout pour la compagnie. Ce n’est pas vrai. Le gouvernement paie la différence entre nos revenues et notre coût. En d’autres termes, le déficit de la compagnie. Ça ne représente pas grand-chose au total ; nous voulons changer cette situation dès que possible.

Le contrat qui vous liait à l’Etat du Cameroun a expiré depuis le mois de juillet dernier, mais vous êtes toujours à la tête de la compagnie…

Cette année, la procédure de nomination d’un nouveau Directeur général à Camair-Co a commencé.  J’ai été nommé par le président Paul Biya. Ma nomination court jusqu’à ce que le chef de l’Etat nomme mon remplaçant. Par ailleurs, j’avais signé un contrat qui a expiré le 31 juillet 2012.  Il m’a été demandé de continuer jusqu’à ce que le chef de l’Etat prenne sa décision c’est-à-dire nommer un nouveau Dg ou me demander de continuer pour négocier l’extension de mon contrat. Ce que je trouve positif, c’est qu’on apprécie mon travail ; si cela n’avait pas été le cas, je serais déjà parti. Donc, que je reste ou non, c’est au chef de l’Etat de décider ; moi aussi, je décide après avoir eu une nouvelle proposition de contrat ; il y a deux parties. L’Etat du Cameroun d’une part et  moi, de l’autre.

Propos recueillis par  Christian  Locka
pour www.info-afrique.com

Avec 76 buts au compteur, Messi est plus fort que Pelé

FOOTBALL – En inscrivant un doublé face à Majorque, Lionel Messi a porté son compteur à 76 buts en 2012, dépassant ainsi le Brésilien Pelé (75 buts). Reste maintenant à dépasser le record détenu par Gerd Müller.

L’éternel débat risque bien d’être relancé. Messi est-il plus fort que Pelé ?
Pelé est-il plus fort que Messi ? Si les comparaisons sont parfois délicates à effectuer, les chiffres sont souvent là pour apporter un éclairage différent. Mathématique. Froid et implacable. Ainsi, en inscrivant un doublé ce dimanche soir face à Majorque lors du succès du Barça (2-4), le génie argentin a porté son compteur sur l’année 2012 à 76 unités.
Des chiffres vertigineux qui viennent dépoussiérer un vieux record détenu auparavant par un certain … Pelé. Avec 75 buts inscrits en 1959 (66 avec Santos, 9 avec le Brésil), le Brésilien avait déjà placé la barre très haute. Pas assez pour un Messi qui se tourne désormais vers un autre record. Celui de Gerd Müller.

Dix matches pour égaler ou dépasser Müller En effet, le buteur allemand reste le maître absolu après avoir inscrit … 85 buts en 1972 ! Un record qui semble toutefois accessible pour Lionel Messi, à qui il reste encore plus d’un mois de compétition pour tenter d’égaler ou de dépasser Müller. Pour cela, l’Argentin ne manque pas d’occasions de briller et d’entrer encore un peu plus dans l’histoire lors des prochaines semaines.

Au programme, six journées de Liga, deux matches de Ligue des Champions et deux rencontres avec la sélection argentine contre l’Arabie-Saoudite et le Brésil. Soit dix matches. Largement dans ses cordes.

Thierry Barbaut
Avec LeFigaro.fr

Le café arabica pourrait disparaître d’ici 2080 à cause du climat

L’arabica, à la saveur fine et à la culture délicate, ne sera-t-il qu’un lointain souvenir pour le palais des amateurs de café ?

 

C’est ce que laisse présager une étude réalisée par la Royal Botanic Gardens de Kew (Royaume-Uni), en collaboration avec des experts éthiopiens, et publiée mercredi 7 novembre dans la revue américaine PloS One. Leur conclusion : le café arabica pourrait disparaître avant la fin du siècle en raison du changement climatique.

 

Les chercheurs ont mené deux types d’analyses en fonction de trois des scénarios d’émissions de gaz à effet de serre et d’augmentation des températures établis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (+ 2,4 °C., 2,8 °C. et + 3,4 °C.). La première, par localité (349 étudiées), conduit à une chute de 65 % à 99,7 % des lieux propices à la culture d’arabica d’ici 2080, comme le montre le graphique suivant. La seconde, par région, conclut à une réduction de 38 % à 90 % sur la même période.

 

Le café, et en particulier l’arabica, est une culture très dépendante du climat : les graines poussent dans une fourchette de températures très restreinte, entre 19 et 25°C. Quand la chaleur augmente, cela affecte la photosynthèse et dans certains cas, les arbres s’assèchent. Sans compter que le changement climatique augmente l’alternance entre périodes de précipitations et de sécheresses prolongées. « La disparition du café Arabica est une perspective effrayante et inquiétante », s’inquiète Aaron Davis, qui a dirigé l’étude.

Et ces résultats pourraient être sous-estimés. « Les modèles supposent une végétation naturelle intacte, alors que les forêts montagneuses de l’Ethiopie et du Soudan du Sud sont très fragmentées en raison de la déforestation, écrivent les chercheurs. D’autres facteurs susceptibles de s’avérer aggravants, tels que les parasites et les maladies, les changements dans les périodes de floraison, et peut-être une réduction du nombre d’oiseaux (qui dispersent les graines de café), ne sont pas inclus. »

Clicker pour agrandir

En réalité, certains producteurs pourraient continuer de produire du café dans des serres, aux bonnes conditions de températures. « Mais le café arabica est considéré comme important pour la durabilité de l’industrie du café en raison de sa formidable diversité génétique », expliquent les auteurs de cette étude.

Au final, la menace de sa disparition met en péril les moyens de subsistance de millions de personnes qui le cultivent et le produisent. Les cultures d’arabica représentent un peu plus de 60 % de la production mondiale de café, avec environ 4,86 millions de tonnes produites cette année pour un montant d’environ 16 milliards de dollars. Les exportations de cette variété s’avèrent cruciales pour les économies des pays comme le Brésil, le Soudan ou l’Ethiopie.

Depuis quelques années toutefois, l’arabica a perdu du terrain au profit du robusta. Ce dernier, moins prestigieux mais bien moins cher, s’avère notamment très présent dans les pays émergents asiatiques, où la demande de café explose depuis une dizaine d’années et où les budgets sont plus serrés qu’en Europe. A la Bourse de New York, le prix de l’arabica a ainsi perdu 32 % depuis le début de l’année.

Audrey Garric
Source: Le monde.fr

Dr Fendoun Arouna: « la clinique africaine veut moderniser la médecine traditionnelle »

Naturopathe, ressortissant de l’Ouest Cameroun, Dr Fendoun Arouna fait des recherches dans la médecine traditionnelle africaine depuis 16 ans. Pas surprenant pour ce fils de tradipraticien qui perpétue en réalité un héritage. Depuis quelques années, il fait partie d’un groupe de chercheurs du continent noir à la base de «la clinique africaine». Que cache ce groupe de mots qui sonne à la fois moderne et traditionnel?

Nous avons rencontré Dr Fendoun Arouna dans sa clinique à Douala, la capitale économique du Cameroun.

 

Docteur, que devrait-on comprendre par «la clinique africaine» ?

La clinique africaine est un groupe de personnes de diverses nationalités qui traite les maladies d’ordre physique et métaphysique. Quant on parle de maladie d’ordre physique, il s’agit des maladies liées au métabolisme, celles qui peuvent être traitées à l’hôpital. A base de nos recherches, nos rites et coutumes, nous essayons de soulager les gens qui souffrent à travers le continent. Parmi eux, il y en a qui ont été mal reçus à l’hôpital ou s’intéressent simplement à la médecine faite à base de plantes naturelles ou selon les rites utilisés par nos parents.

Quelles maladies soignez-vous exactement?

Nous ne pouvons pas citer les maladies. De manière générale, tout ce qui dérange les gens peut être soigné à la clinique africaine étant donné que c’est un groupe composé de personnes qui agissent selon des dons et expériences différents. Tout ce qui peut nuire à la santé humaine trouve la solution dans cette clinique. Ce traitement est le fruit de nos recherches.

En quoi cette médecine peut-elle améliorer la santé publique en Afrique ?

La médecine traditionnelle a beaucoup à donner. Il y a des maladies qui ne peuvent pas être soignées par la médecine conventionnelle. Les gens partent de l’Europe et l’Amérique où on leur offre des traitements gratuits. Ils préfèrent dépenser plus au profit de la médecine à base de plantes. C’est dire qu’ils y trouvent un intérêt.

Quels sont les critères de recrutement à la clinique africaine ?

Nous sommes un groupe qui accepte les gens. Toute personne capable de soigner une maladie devient de facto un membre de la clinique ; En masse, nous avons la possibilité d’effectuer beaucoup de recherches et donc d’aider plus de gens. C’est pourquoi la clinique est représentée au Cameroun, Nigeria, Congo, Tchad et au Gabon.

Quelles sont les difficultés de la médecine traditionnelle africaine ?

Il fallait une subvention pour pouvoir aider les praticiens de la médecine traditionnelle ; certains tradipracticiens escroquent parfois leurs patients parce qu’ils n’ont pas de moyens pour pouvoir subvenir à leurs besoins ; certains médicaments naturels perdent même de leur efficacité parce que certains tradipracticiens affamés sacrifient les rites pour privilégier la richesse ;  si l’Etat du Cameroun, par exemple, pouvait assister financièrement les tradipracticiens, cette médecine serait plus forte. En Afrique de manière générale, les tradipraticiens sont délaissés et négligés ; certains sont considérés comme des sorciers même s’il faut reconnaitre qu’il y a la sorcellerie positive.  La médecine traditionnelle n’a pas vocation à détruire des vies humaines.

Que comptez-vous faire dans l’avenir avec la clinique africaine ?

On collabore désormais avec la médecine moderne. Lorsque nous recevons un patient qui souffre d’une maladie vénérienne telle la syphilis, il va d’abord à l’hôpital faire des examens médicaux. Cela nous permet de discerner les symptômes des différentes maladies pour pouvoir donner les plantes appropriées. Cela ne se faisait pas avant. La clinique africaine veut moderniser la médecine africaine. Les recherches que nous effectuons actuellement nous permettent de savoir quelle plante soigne quelle maladie. Mais, il faut retenir que la médecine traditionnelle est une force parce que c’est là où on peut retrouver une plante qui soigne plusieurs maladies. A la clinique, nous étudions cela pour savoir qui fait quoi parmi les plantes.

Propos recueillis par El Christian 

contactez le Dr Fendoun Arouna à:

Email: clinicafricaine@yahoo.fr

Tel: +237 96107440

         +237 70185931 

La CNLCEI sur Plusieurs Fronts avant fin 2012

Le programme annuel de la Commission National de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) est marqué pour la période novembre et décembre 2012 par une intense activité au niveau national à l’image de l’atelier participatif de validation de la stratégie de Lutte contre la Corruption le blanchiment des capitaux , les 22 et 23 novembre prochains , et de nombreuses sollicitations à l’extérieur ( Brésil, Autriche, Canada…)où se trouve le président de la Commission, Vincent Lebondo Le-Mali, à la tête d’une délégation, pour prendre part , précisément à Montréal du 12 au 16 novembre 2012, à la deuxième session du séminaire de perfectionnement sur les méthodes appliquées d’enquêtes financières après la rencontre de Douala (Cameroun), en avril dernier.

A Montréal, capitale fédérale du Canada, les travaux , organisés par le Centre Canadien de Recherche et d’Appui à la Gouvernance des Organisations Publiques , se déclinent sur cinq (5) principaux ateliers : l’architecture et schéma analytique du processus d’une enquête financière ; la lutte contre le blanchiment d’argent, la lutte contre la corruption des fonctionnaires ; les méthodes et techniques filature ; les méthodes d’analyse du renseignement ; les méthodes et techniques d’interrogatoire ainsi que l’analyse de la preuve.

Les intervenants viennent aussi bien de la Gendarmerie Royale du Canada que de la Justice, des milieux du renseignement et du monde universitaire.

EXPERIENCE GABONAISE

En marge, le patron de la CNLCEI, Vincent Lebondo Le-Mali, sera l’invité des médias dont Afrique Canada TV et la chaine Cameroon Voice dans le cadre d’une grande interview sur le thème de la « lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite en Afrique : le cas du Gabon ».

L’expérience gabonaise en la matière s’est, par ailleurs, enrichie avec la présence de la Commission à la 15ème Conférence internationale de lutte anticorruption (du 7 au 10 Novembre 2012 à Brasilia) ouverte par Madame le Président du Brésil, Dilma Rousseff.

Un appel urgent a été lancé pour une meilleure lutte contre la corruption partout dans le monde à un moment où l’impunité menace la confiance des citoyens dans les institutions.

M. Valentin Moudouma Mboumba, Commissaire-Membre de la CNLCEI, conduisait la délégation aux côtés d’éminents experts venus d’autres continents qui ont discuté, à travers plus de 50 ateliers et les séances plénières, sur la meilleure façon de combattre la corruption dans cinq domaines clés: mettre un terme à l’impunité, la gouvernance climatique propre, lutter contre les flux financiers illicites, assurer les transitions politiques menant à des gouvernements stables et transparents et la conduite d’activités sportives propres.

Entre-temps, la Commission Nationale Lutte Contre l’Enrichissement Illicite prendra part, du 14 au 16 novembre 2012 à Vienne (Autriche), sous la conduite de M. Jean Minko, à la réunion de l’examen du Lesotho, pays d’Afrique australe, dans le cadre de l’application de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption prévoyant que les Etats-Parties soient évalués par les Pairs. Ladite Convention a pour objet notamment de « promouvoir, faciliter et appuyer la coopération internationale et l’assistance technique aux fins de la prévention de la corruption et de la lutte contre celle-ci ».

Dans les différentes conventions, rappelle-t-on, il est demandé à chaque Etat-partie, ayant ratifié les conventions, de mettre en place des agences anticorruption là où il n’y en avait pas et de renforcer la capacité de ces entités là où elles existaient déjà.

Le Gabon qui avait été associé à la préparation des différentes conventions et mis en place son Institution en 2003, les ont ratifiées.

RESEAU DES AGENCES ANTI-CORRUPTION

Ce n’est donc point le fruit du hasard si Libreville a été choisie, par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), comme siège du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique centrale.

Dans cette optique, la capitale gabonaise va abriter du 26 au 28 novembre 2012, au siège de la CEEAC, l’atelier de validation de l’étude pour l’établissement du réseau en présence de deux experts par pays.

En décembre 2011, un consultant de la CEA avait effectué une mission d’enquête à Libreville sur la mise en place du réseau sous-régional et avait, à cet effet, échangé avec la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite-autorité administrative et indépendante – qui devrait en abriter le siège.

Son rapport sera ainsi soumis à une réunion d’experts des gouvernements des pays d’Afrique centrale en charge de la lutte contre la corruption, élargie à ceux des Communautés économiques régionales, de la CEA, et de la Commission de l’Union Africaine (UA).

« En zone Afrique centrale aujourd’hui, les États qui n’ont pas encore mis en place les agences anti-corruption sont invités à le faire. Ceux qui aujourd’hui ont réussi à le faire sont encouragés à aller de l’avant et à tout mettre en œuvre pour que les résistances cèdent. (…) Il faut qu’un plaidoyer soit fait pour que les autorités comprennent le bien- fondé de la structure », déclarait, en avril dernier à Douala, V. Lebondo Le-Mali, dans une interview accordé à l’un des principaux quotidiens camerounais, ‘le Messager’.

UNE DELEGATION DE L’UA ATTENDUE A LIBREVILLE

La CNLCEI dont il a la charge sera l’une des étapes de la visite qu’entreprendra à Libreville du 17 au 21 novembre 2012 une délégation de l’Union Africaine afin de mesurer les progrès accomplis par le Gabon, signataire de la Convention de l’UA sur la prévention et la lutte contre la corruption.

Déterminée à combattre le fléau de la corruption, l’UA encourage les partenariats entre les gouvernements et tous les segments de la société civile, en particulier les femmes, les jeunes, les médias et le secteur privé.

Du reste, des rencontres avec les acteurs étatiques et non-étatiques figurent dans l’agenda des émissaires de l’organisation continentale, à l’occasion de leur séjour en terre gabonaise.

Dans la foulée, Libreville servira de cadre du 22 au 23 novembre 2012 à l’atelier de validation du plan ou programme la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (PSNLCC), sous le haut patronage du premier-ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima.

Le document- fruit de la vaste collecte des données réalisées depuis aout 2012 dans le cadre du diagnostic national – fera l’objet de discussions, d’enrichissement et d’arbitrage et appropriation par les participants avant d’élaborer des recommandations et le valider en vue de son adoption par les plus hautes autorités gabonaises.

INSUFFISANCES DU DISPOSITIF ACTUEL

Les résultats attendus devraient rendre plus claire les rôles entre les différentes instances de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, renforcer les capacités des acteurs concernés y compris la presse et inclure, dans les textes, le secteur privé et d’autres agents de l’Etat dont l’absence constitue l’une des insuffisances du dispositif actuel.

Selon les données de l’ONG Transparency International (TI), en 2010, le Gabon a été au 100è rang du baromètre de la corruption (sur 178 pays évalués).

Ce classement range notre pays parmi ceux qui enregistre un niveau de corruption endémique. L’aggravation de ces indicateurs pourrait peser non seulement sur la dégradation du tissu social et s’ériger comme facteur bloquant des efforts de développement qu’entreprennent les pouvoirs publics particulièrement depuis trois ans avec le projet « Gabon émergent » du président Ali Bongo Ondimba où l’accent est mis sur la gouvernance et la lutte contre la corruption, « véritable frein au développement » , indiquait le chef de l’Etat , le 24 septembre 2012 à New-York, lors de la réunion de haut niveau de la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, sur le thème de l’état de droit aux niveaux national international.

Source: Presse CNLCEI

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Osons l’économie responsable en Afrique

Excellent article traitant de l’économie responsable en Afrique de Mr Thierry Téné,

Longtemps considéré comme un « problème » pour l’économie mondiale, les rapports des institutions de Bretton Woods et des cabinets de référence internationale, se suivent et partager désormais le même constat.

L’Afrique est présentée comme l’une des « solutions » ou mieux encore la nouvelle frontière de l’économie mondiale. Il ne s’agit pas d’un optimisme aveugle. Avec une classe moyenne qui représente près du tiers de sa population d’un milliard d’habitants, une urbanisation qui s’accélère, ses réserves de ressources naturelles, ses immenses hectares de terres arables non utilisées et son potentiel d’énergie renouvelable sont des socles solides pour une émergence.

De plus grâce aux réformes, au désendettement et à une croissance moyenne de près 6 % depuis près dix ans, les fondamentaux de l’économie africaine permettent d’envisager un dynamisme économique à moyen et long terme.

Mais l’Afrique c’est aussi et encore le continent des paradoxes. L’un des plus marquants est la rareté dans l’abondance. Ainsi, malgré son réservoir de matières premières, l’Afrique reste encore un importateur de produits finis ou semi-finis à forte valeur ajoutée. On peut aussi citer les conflits d’usage pour l’utilisation des terres entre l’agriculture, l’urbanisation, les industries extractives.

Face au changement climatique, à la dégradation des écosystèmes et à la raréfaction des ressources naturelles, pour sortir de la rareté dans l’abondance et anticiper les conflits d’usage, le développement industriel du continent passe par des notions nouvelles comme l’éco-innovation, l’économie verte, l’éco-conception, l’écologie industrielle et l’économie circulaire. Par ailleurs, de l’agriculture, à l’éco-tourisme en passant par la gestion durable des forêts, l’efficacité énergétique, l’éco-construction, la valorisation des déchets et aux énergies renouvelables, les nombreuses opportunités de green business en Afrique sont des gisements pour la création des emplois verts décents.  

Cette question de l’emploi est d’autant plus importante que l’insertion professionnelle des jeunes est l’un des principaux défis auxquels l’Afrique aura à faire face dans les décennies à venir. La création de la richesse doit donc s’accompagner d’un partage équitable avec toutes les parties prenantes pour éviter les chocs comme le printemps arabe. Les entreprises et les organisations sont contraintes d’intégrer une Responsabilité Sociétale ambitieuse pour anticiper le désormais célèbre « DEGAGE » initié par les Tunisiens.

Mais sur un continent où l’économie est dominée par l’informel et le rapport de force est très déséquilibré entre les parties prenantes, la Responsabilité Sociétale des Organisations doit être analysée à la lumière des « lunettes » africaines. C’est la raison pour laquelle nous croyons profondément à la co-construction par l’Afrique et pour l’Afrique d’une Responsabilité Sociétale adaptée au contexte africain.

Pour réussir cette ambition, l’implication des différentes parties prenantes est indispensable. On attend des autorités qu’elles mettent en place des politiques publiques dans le domaine de la RSE avec au minimum une obligation pour les entreprises de publier un rapport extra-financier.

Les entreprises « responsables » sont appelées à respecter au minimum la législation environnementale, sociale et économique avant de passer à la RSE stratégique. Le partenariat public privé peut servir de dénominateur commun et de lieu de convergence entre les Gouvernements et les entreprises. Les Universités et grandes écoles ne doivent pas seulement proposer des formations RSE mais celles-ci doivent être adaptées au contexte africain et s’articuler autour des questions centrales. Syndicats, ONG et associations communautaires doivent renforcer leurs capacités sur la RSE et définir leurs rôles pour la création de valeur dans les conditions durables et en assurer un partage équitable.

Nous devons donc fédérer les énergies et étudier les cas pour proposer un modèle de RSE adapté au contexte africain. L’économie responsable, c’est en Afrique que ça se passe. Alors OSONS

Thierry Téné
AgenceEcofin.com

Mali: L’Algérie pense « inutile » une intervention au Mali dans la conjoncture actuelle.

L’intervention militaire au Mali est « inutile dans la conjoncture actuelle » et l’internationalisation de cette question ne fera qu »aggraver la situation », a indiqué samedi le conseiller à la présidence algérienne, Kamel Rezzag Bara, sur les ondes de la Radio nationale algérienne.

 

Favorable à un règlement du conflit malien sans recourir aux armes, M. Bara a dit qu’il était « nécessaire d’aboutir à un accord acceptable pour éviter le débordement de la crise malienne au-delà des frontières ». Une option qui passe par la nécessité d’aider ce pays « à élaborer une feuille de route en accord avec tous les acteurs à Bamako pour sortir de la crise politique ».

Il a estimé que la communauté internationale doit faire la distinction entre les rebelles qui constituent les groupes touaregs qui ont des revendications politiques (Ansar Dine et le mouvement national pour la libération de l’Azawad-MNLA), les groupes terroristes liés à l’organisation d’Al-Qaida, et les groupes de narcotrafiquants.

En revenant à la genèse de la position algérienne dans le conflit malien, M. Bara a expliqué que cette vision « repose sur le sentiment profond qu’elle éprouve du danger, et c’est ce qui l’a incité à affronter la situation au lendemain de la crise libyenne ».

L’Algérie participera dimanche à Abuja (Nigeria) aux travaux du Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le Mali.

Mercredi dernier, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahel, Romano Prodi, s’est entretenu à Alger avec le président Abdelaziz Bouteflika.

A l’issue de cette rencontre, il a estimé que « s’il doit y avoir une intervention militaire (au Mali), elle interviendra en dernier ressort ». Un avis partagé par l’Algérie qui privilégie la voix diplomatique dans le règlement du conflit malien.

Thierry Barbaut
Avec Xinhua

Libéria France: Visiste d’Ellen Johnson-Sirleaf et rencontre avec François Hollande

La présidente du Liberia a effectué sa première visite  officielle en France, sous le mandat de François Hollande, le mercredi 7  novembre. Elle a fait la promotion de son pays auprès des entreprises françaises  et s’est vu décerner la Grand-croix de la Légion d’honneur par le président  français.

 

Dans la grande salle de réception de l’Élysée, la présidente du Liberia,  Ellen Johnson-Sirleaf lève les yeux au ciel et hésite un instant devant le  bouquet de roses que François Hollande lui offre. « Puis-je sentir leur  parfum ? » s’enquiert-elle, malicieuse.

Le président français l’y autorise  dans un grand sourire et elle s’exécute avec délices. C’est dans cette ambiance  amicale que la première femme élue présidente en Afrique a été reçue, le  mercredi 7 novembre à l’Élysée par François Hollande. Et, surtout, que ce  dernier lui a décerné la Grand-croix de la Légion d’honneur – la plus haute  distinction de la République.

La Libérienne, déjà auréolée du Prix Nobel de la Paix (2011) est ainsi la  première chef d’État africain à recevoir l’écharpe rouge et la croix des mains  de François Hollande. Mais son nom vient s’ajouter à la longue liste des  Africains célèbres qui ont servi les intérêts de la France et se sont donc vus  « épingler », parmi lesquels Nelson Mandela, Léopold Sedar Senghor, Abdou Diouf,  Félix Houphoët-Boigny, Habib Bourguiba, Hassan II, Mohammed VI, Anouar  el-Saddate ou encore Jean-Bedel Bokassa (les intérêts de la France ont beaucoup  varié au fil du temps).

Symbole

Lors de la cérémonie, François Hollande a salué l’exemplarité du parcours de  son homologue libérienne, son courage et son combat sans relâche pour la paix  chez elle et en Afrique. Plus jeune ministre des Finances de son pays, une  carrière fulgurante au Pnud, un combat acharné pour se faire élire à la tête du  Liberia : « C’est toujours ainsi que vous faites : d’abord vous  prenez pied et puis, vous prenez la tête », a-t-il souligné.

Pour la France, honorer Ellen Johnson-Sirleaf relève davantage du symbole que  du gain diplomatique immédiat. Certes les liens entre les deux pays sont anciens  (et Johnson-Sirleaf s’est amusée à rappeler que le premier président libérien,  Joseph Jenkins Roberts, avait été reçu à Paris par Napoléon III), mais  l’Hexagone conserve davantage de liens économiques et politiques avec les  voisins ouest-africains.

Investissements

Pour autant, quand la visite d’Ellen Johson-Sirleaf à Paris s’est confirmée,  il y a un mois environ, et que Hollande a souhaité trouver une manière  particulière de l’honorer, cette décoration s’est imposée. Femme, Prix Nobel de  la Paix, volonté affirmée de lutter contre la corruption, crédit démocratique  relativement honorable (même si elle est critiquée, chez elle, pour verser dans  le népotisme) : elle correspondait parfaitement aux critères de bonne  gouvernance que François Hollande souhaite valoriser sur le continent, comme il  l’a affirmé lors de son premier voyage en Afrique, en octobre dernier.

Ils ont également abordé la crise malienne (même si la piètre formation de l’armée  libérienne ne lui permet pas de participer à une intervention pour libérer le  Nord du pays des groupes djihadistes) et les troubles en Côte d’Ivoire (cet  allié de la France a été victime d’attaques de groupes armés le long de sa très  poreuse frontière avec le Libéria). Johnson-Sirleaf et Hollande ont enfin  évoqué les intérêts des entreprises françaises au Liberia lors de cet entretien  qui a duré une quarantaine de minutes.

La présidente libérienne, championne pour attirer les investisseurs  étrangers, sortait d’ailleurs d’un déjeuner au Medef (le principal syndicat  patronal français) où elle a pris langue avec les groupes Bouygues (qu’elle  espère voir investir dans la construction d’infrastructures routières,  aéroportuaires et énergétiques) et Bolloré (qui pourrait jouer un rôle dans le  développement du port de Monrovia). Les entreprises françaises Total, Michelin  et Veritas sont déjà présentes au Liberia, mais Ellen Johnson-Sirleaf en veut  plus : elle a demandé au Medef d’envoyer, dès que possible, une délégation  d’entreprises françaises.

Thierry Barbaut
Avec Jeuneafrique.com

Le CHU d’Angondjè ouvert au public

Le Ministre de la Santé, le Professeur Léon Nzouba, a procédé ce vendredi dans la capitale gabonaise à la mise ne service du Centre hospitalier universitaire  (CHU) d’Angondjè, situé au nord de Libreville qui marque le lancement officiel des activités médicales de cet hôpital.

Une visite des locaux a marqué le lancement des activités de cette unité sanitaire de dernière génération. De la salle des laboratoires à la salle de l’imagerie, en passant par les blocs réservés à la cancérologie, à la pédiatrie et à la chirurgie, le Pr Léon Nzouba a apprécié le matériel qui y a été installé. L’hôpital, construit par des Australiens du groupe Vamed, est un bijou architectural et technologique regroupant un Centre hospitalier universitaire et l’Institut de Cancérologie. Cet établissement aspire à devenir un fleuron de structures hospitalières universitaires en Afrique centrale.

Le Ministre Léon Nzouba qui a promis apporté des solutions aux difficultés portées à son attention par le Directeur général de cette structure, Ponce Estellin Nfoubou Nkouely relatives notamment au manque d’eau et aux moyens de transport des agents en service, invite les agents à la responsabilité et au professionnalisme en offrant aux Gabonais des soins de qualité.

Il a révélé aux personnels que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba leur rendra visite le 15 janvier 2013.

Mais bien avant, cette cérémonie, le Ministre de la Santé a offert 9 ambulances à raison d’une par province, du matériel informatique et un bus de transport pour le personnel du ministère.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

 

 

Etats-unis: Le destin possible de Michele Obama, première présidente des USA noire ?

L’Amérique sait qu’elle peut élire et réélire un président noir, il lui manque de savoir qu’elle peut élire une femme.
Après une élection historique en 2008, une réélection épique en 2012. Quatre ans encore: de quoi peut-il rêver de plus?

De voir, soyons fous, cette femme dont il s’est dit plus amoureux que jamais, accéder à la Maison Blanche dans quelques années.

Pour Barack Obama, en tout cas, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, Michelle le peut, mais elle ne le veut pas («politics is not her thing»).

Jodi Kantor, qui a écrit un livre sur les Obama, a déclaré que cela n’arriverait jamais. Madame Kantor était si sûre de son fait qu’elle a assuré que si Michelle venait à aspirer pour la Maison Blanche, elle mangerait son livre.

Cela dit, pour replacer les choses dans leur contexte, les affirmations de Barack et les assurances de Jodi Kantor interviennent avant la réélection. Il était hors de propos de mettre les époux en concurrence.

Déjà, dans les sondages, comme le relevait une dépêche de l’AFP, la cote de popularité de Michelle Robinson (du nom de l’épouse Obama) dépassait «de 13 points celle de Barack Obama, avec 69% d’opinions favorables, selon un sondage Washington Post-ABC réalisé du 4 au 7 octobre».

Une popularité au zénith

Dès lors qu’il a été réélu, Barack Obama ignorera-t-il pendant longtemps la popularité de son épouse, qui est du reste une figure majeure du Parti démocrate, depuis plusieurs années? Fermera-t-il la porte de la Maison Blanche après lui?

Rien n’est moins sûr. Et si la vie à la Maison Blanche était une chose aussi détestable que ça, Barack Obama ne se serait tout simplement pas représenté. Les Américains trouvent Michelle glamour, intelligente, tout ce qu’a pu apparaître Hillary Clinton et plus encore.

Plus qu’un atout charme, elle a été un véritable joker. Elle a écrit elle-même le fameux discours (mais les spécialistes ne sont jamais bien loin quand on prête aux personnalités publiques la paternité de leurs productions) de la première nuit de la convention nationale du Parti démocrate, elle a jeté ses oripeaux domestiques de First Lady et de mère modèle pour émerger comme une figure politique de premier plan.

Ce soir-là, le prompteur ne semblait là que pour la rassurer de son excellente mémorisation. Plus que d’un discours, elle a été l’auteure d’une performance spectaculaire.

La «maman-en-chef» a, à plusieurs reprises, affirmé n’avoir pas d’ambitions politiques, mais à 48 ans, elle est suffisamment jeune pour se dédire. On pourrait parfaitement l’entendre dire prochainement au sujet de sa non-ambition politique: «Ça, c’était avant», comme disait Ronald Reagan, auquel elle a souvent emprunté sa rhétorique:

«Never forget that doing the impossible is the history of this nation.» (Impossible n’est pas américain).

Un meilleur espoir que Hillary

Il y a, en effet, un avant et un après 6 novembre 2012. Et derrière un grand président peut se cacher une future présidente.

La photo de Michelle Obama enlacé par son mari Barack, la plus Twitté au monde

Par ailleurs, il n’existe d’amour que partagé, les passions à sens unique ont toujours quelque chose d’obsessionnel, de pathologique, Michelle et Barack se sont servis de leur amour.

Aux épanchements de Michelle «I love my husband even more than I did four years ago», à la gloire de son illustre époux, a répondu la chaude déclaration de son époux qui a dit n’avoir jamais été aussi amoureux d’elle que mardi, le soir de sa réélection.

Michelle représente un meilleur espoir qu’Hillary pour ceux qui attendent de voir une femme à la tête de la superpuissance américaine.

Le tour viendra pour Barack Obama de se ranger derrière son amoureuse et de lui renvoyer l’ascenseur, s’il lui doit tout comme il l’a prétendu, c’est qu’il devra bien lui rendre tout ce qu’il a reçu, notamment un soutien sans faille (pour quoi faire?). Questions de pure logique!

Eric Essono Tsimi
Slateafrique.com

Jeunesse Africaine: Etudier en Chine, un phénomène qui prend de l’ampleur

Étudiant Africain en Chine avec Thierry Barbaut et info Afrique
Étudiant Africain en Chine avec Thierry Barbaut et info Afrique

De plus en plus d’Africains vont se former en Chine. Rencontres avec des  étudiants partis y tenter leur chance.

 

Il fait frais sur le campus de l’université des langues et cultures de Pékin.  Un vent violent balaie le vaste ensemble de bâtiments gris situé dans le  nord-ouest de la capitale, où près de 5 000 étudiants étrangers apprennent  le mandarin. Christian est congolais. Il retrouve des amis à la cafétéria.  Livres de cours sous le bras, ils discutent du travail à faire et de la vie en  Chine. « Le plus difficile, explique Christian, c’est le racisme. Il ne  faut pas se mentir, la plupart des Chinois nous regardent de travers.

Au début,  cela a été compliqué pour moi : je me faisais dévisager dans le bus. Aujourd’hui  encore, des enfants me montrent du doigt… C’est très gênant. Mais peu à peu  j’ai appris à accepter cette situation. Je sais que ce n’est pas de la  méchanceté. Simplement, les Chinois voient l’Afrique à travers des clichés. Ils  doivent apprendre à nous connaître. »

Jessica est arrivée par le même avion que Christian. Tous deux ont décroché  une bourse du gouvernement chinois. Mais la fierté a vite laissé la place aux  soucis du quotidien. « Tout est tellement grand ici. Je partage une chambre  avec une autre étudiante qui vient d’Indonésie. On s’entend bien, heureusement.  Les cours sont difficiles, il faut beaucoup travailler. Mais nous pratiquons le  mandarin dès que nous sortons du campus, puisque personne ne parle vraiment  français ou anglais à l’extérieur. On doit vite apprendre à se  débrouiller. »

Racisme

Les responsables de l’université balaient ces questions d’un revers de la  main. On ne parle pas de racisme ici, juste d’apprentissage de la différence. « Vous savez, la Chine et l’Afrique ont des relations de plus en plus  importantes, explique Li Yuan, l’une des responsables du département  international. Notre gouvernement souhaite accueillir davantage d’étudiants  africains et renforcer les relations entre leur continent et notre pays. Nous  faisons de notre mieux pour enseigner à nos étudiants la langue et la culture  chinoises. » Ce qui demande un travail soutenu, l’apprentissage des quelque  5 000 idéogrammes couramment utilisés dans l’empire du Milieu demandant  plusieurs heures chaque soir.

Le mieux est de profiter de notre présence ici  pour gagner de l’argent. Khalifa, étudiant mauritanien

« Certes, il y a un choc des civilisations, nous sommes différents des  Chinois, explique Samuel Okouma Mountou, ex-conseiller chargé des affaires  culturelles de l’ambassade du Gabon en Chine et auteur de La Vie des étudiants  africains en Chine. Seuls ceux qui sont bien préparés s’en sortent. Pourtant,  bon nombre des étudiants font tout pour s’adapter aux réalités du pays  d’accueil.

Peu à peu, ils s’acculturent et adoptent le mode de vie en vigueur.  Ils apprennent la langue et même une autre façon d’aimer dans une société à la  fois enjouée et stricte. Avoir un diplôme à la fin du cursus universitaire est  non seulement bon pour le moral de l’étudiant africain mais également un signe  de réussite pour la coopération sino-africaine. »

Business

« Il y a de plus en plus d’étudiants africains dans cette université,  concède Adam, malien. Nous sommes très motivés. Pour la plupart, nous sommes  boursiers et voulons profiter au maximum de cette chance. » Passé les cours  de langue, obligatoires, beaucoup étudient l’économie, l’informatique, la  médecine ou les sciences agricoles. « J’espère devenir traducteur, précise  Adam, exalté par l’expérience. Il y a de plus en plus de relations économiques  et commerciales entre mon pays et la Chine et je pense travailler dans  l’interprétariat. » Mais de nombreux étudiants ne rentrent pas chez eux une  fois leur cursus achevé.

Tous ont des compatriotes qui se sont lancés dans les  affaires. Autant dire dans l’exportation de marchandises bon marché made in  China vers l’Afrique. « Le mieux est de profiter de notre présence ici pour  gagner de l’argent », assure Khalifa, un Mauritanien maîtrisant le  mandarin… qui se voit déjà monter sa petite entreprise  d’import-export.

Le « soft power » version  chinoise
« Comprendre la Chine », c’est le titre sans  ambiguïté d’un programme mis en place par le gouvernement chinois. Objectif :  proposer à des diplomates, des journalistes et des hommes d’affaires du monde  entier un cursus de un mois à Pékin, sur le campus de l’université des études  internationales. Politique, économie, défense et diplomatie sont au menu. Un  programme qui s’ajoute à ceux que la Chine a mis en place depuis 2008 pour  promouvoir son image à l’étranger : au total, 5 milliards d’euros ont été  investis, dont une grande partie a été consacrée aux médias et à l’éducation.  C’est ainsi que Pékin accorde de plus en plus de bourses aux Africains. « C’est une petite révolution car jusqu’ici les dirigeants étaient tournés  vers l’intérieur et ne se souciaient guère de l’image de la Chine à  l’étranger », explique Renaud de Spens, sinologue français spécialiste des  médias. S.L.B.

Thierry Barbaut
Avec Jeuneafrique.com

La chine offre un avion MA 60 à l’armée camerounaise

Après les routes,  les barrages, les ports,  où elle se démarque depuis quelques  années, la coopération sino camerounaise monte à présent au ciel !

 

Autour de Wu Ruidi, ambassadeur de chine au Cameroun, ce 09 novembre 2012, un parterre de membres du gouvernement camerounais avec en tête, Edgar Alain Mebe Ngo’o, ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense. Sur le tarmac de la base arienne 101 de Yaoundé, l’objet de toutes les attentions : un aéronef arche moderne(MA) 60 aux couleurs camerounaises.

C’est le dernier acte de la coopération quarantenaire entre le pays de Hu jintao et celui de Paul Biya. On la voyait déjà sur les routes, les barrages, les ports, les ponts, cette fois, la chine vient de monter d’un cran en offrant un avion à l’armée de l’ait camerounaise.

Cet avion fabriqué par Avic international, une société chinoise, a une cinquantaine de places. Le général Calvin Momha, chef d’Etat major de l’armée de l’air, après un test, confirme que l’appareil répond aux normes internationales de sécurité. Il ajoutera que cet avion dont les membres d’équipage ont été formés en Chine servira des missions de liaison et d’observation.

Deux autres avions de même calibre sont annoncés pour l’année prochaine en faveur cette fois de la compagnie aérienne du Cameroun. Les trois appareils au total sont le résultat de la visite d’Etat de Paul Biya en Chine en 2011 à la veille de l’élection présidentielle.

El Christian

Un festival pour atteindre 300.000 tonnes de cacao par an à l’horizon 2020

Le gouvernement camerounais a consacré deux jours au tout premier festival du cacao pour booster la production annuelle actuellement faible.

 

Un plant de cacao vendu à 150 fcfa au lieu de 250 fcfa comme d’habitude, une cabosse à 300 f au lieu de 500 f, ce sont quelques unes des curiosités de la toute première foire dédiée au cacao baptisée Festicacao.

Organisé par le Ministère du commerce, ce festival a regroupé du 7 au 8 novembre 2012 agriculteurs, experts, entreprises et le grand public au tour des cabosses en fête. Selon Robert Kanigoule, propriétaire de champ à Bakoa, une localité située à une centaine de kilomètres de Yaoundé, ce moment a permis d « échanger nos expériences avec d’autres producteurs et de présenter les nouvelles semences améliorées dans nos pépinières. Il est bien sûr évidemment question de vendre », a indiqué le paysan.  Les bonnes affaires justement, il y en avait plein la vue.

Les cabosses, les plants, les fèves mais également les dérivés du cacao prisés pour leurs valeurs thérapeutiques. C’est le cas du beurre de karité, le suc du cacao ou même la poudre de cacao à vil prix. Mais ce festival visait plus que la délectation.

En effet, la production annuelle de cacao est de 240.000 tonnes. Un chiffre pas reluisant que le gouvernement compte fixer à 300.000 tonnes à l’horizon 2020. Pour en arriver là, les pouvoirs publics misent sur la sensibilisation pour encourager les profanes à s’intéresser à l’activité et aux initiés à plus d’ardeur au travail.

El Christian

Un Contrat pour la Baisse des Prix et le Soutien du Pouvoir d’Achat

L’État gabonais, représenté par le ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable, les opérateurs économiques de la filière agro-alimentaire et les associations de consommateurs ont signé mardi 6 novembre un protocole d’accord en faveur d’une « baisse significative des prix publics ». Les signataires s’engagent à se réunir deux fois par mois au sein d’une commission de suivi des mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat des Gabonais. 

Marges plafonnées

En contrepartie des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère impactant certaines familles de produits (Viande, Volaille, Poisson, Conserves de poisson, Produits laitiers, Fruits et Légumes, Légumes en boite, Pâtes alimentaires, Riz), les opérateurs économiques s’engagent à observer scrupuleusement les prix des produits concernés et, le cas échéant, à faire jouer la concurrence en dessous des niveaux fixés. Ils s’engagent également à respecter le plafonnement du niveau de leurs marges, fixé à 24,5% et décomposé comme suit : importateurs 7,5% – demi-grossistes 5% – détaillants 12%.

Information des consommateurs

Afin de garantir la transparence, les opérateurs s’engagent à respecter les règles relatives à l’information du consommateur sur l’origine des produits, les prix pratiqués et les conditions générales de vente. Dans les jours suivant cette signature, des dispositifs d’affichage signalétique seront proposés aux commerçants dans l’objectif de faciliter l’identification des produits concernés par le consommateur. Un « label du civisme commercial » récompensera les opérateurs ayant honoré leurs engagements. De leur côté, les associations de consommateurs s’engagent à signaler aux services de la concurrence les manquements éventuellement relevés.

Impact sur le pouvoir d’achat des Gabonais

Le protocole d’accord donne suite aux discussions menées entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques – concertation à laquelle les associations de consommateur avaient pris part. Il s’agit, par la signature de cet accord, de s’assurer de l’impact de la mesure gouvernementale sur le consommateur. L’État gabonais avait pris une mesure du même type en 2008 qui, en l’absence de dispositif de contrôle, avait permis aux commerçants d’accroître leurs marges, empêchant tout effet sur le panier de la ménagère. Aujourd’hui, le chef de l’État entend bien s’assurer de l’impact positif de la mesure sur le coût de la vie.

Des signataires représentatifs

Dans un souci d’action inclusive et de large représentativité sectorielle, le ministère de l’Economie a tenu à inviter à la cérémonie de signature les organisations et syndicats suivants : CPG, SYMPEX, SIPAGEL, CEDICOM, SAN GEL, GADICOM, SUPERGEL, Mutuelle des commerçants du Gabon, Syndicat national des commerçants du Gabon, organisation des commerçants mauritaniens, syndicat des commerçants de l’Estuaire, syndicat national des commerçants, SOS Consommateurs, Organisation gabonaise des consommateurs.

Des mesures concrètes contre la vie chère

Les coûts supportés par l’État gabonais, de l’ordre de 11 milliards de FCFA, constituent une aide aux opérateurs qui ont pour obligation de répercuter ce gain sur les prix : il s’agit donc d’une subvention indirecte au consommateur de l’ordre de 2,75 milliards FCFA par mois. Cette mesure s’inscrit dans un corpus d’actions convergentes tourné vers un seul et même objectif : faire la guerre à la vie chère. Pour le ministre Luc Oyoubi, « ce sont 11 milliards pour le pouvoir d’achat, 11 milliards qui doivent aller chez les consommateurs ».

Pour rappel :

* L’État a signé le 15 aout dernier, deux arrêtés gouvernementaux qui mettent en place un plafonnement des prix de 64 produits de consommation courante.

* Le Gouvernement a maintenu la subvention sur le prix de la farine pour éviter l’envolée des prix des produits tels que le pain. À cet égard, plus de cinq milliards quatre cent millions de francs CFA ont été alloués en 2011, pour six milliards trois cent millions de francs CFA attendus pour cette année, à la SMAG. Soit près de douze milliards de francs CFA en deux ans.

* Un mécanisme de compensation a été mis en œuvre pour assurer au consommateur un prix raisonnable des produits tels que le riz blanc ou les produits laitiers. Le coût de cette mesure est évalué à près de 37 milliards de FCFA depuis sa mise en œuvre.

* Un taux de TVA réduit à 10 % a été appliqué sur de nombreux produits, en particulier le carburant destiné à la pêche. Ce qui revient à subventionner le gasoil à concurrence de deux milliards et demi de francs CFA par an.

Une réduction de 15 % de la contribution spéciale sur le mètre cube d’eau, la réduction de 2,5% de la contribution spéciale sur le kilowatt/heure d’électricité, la réduction du prix du gaz butane à 5450 FCFA et la réduction de la redevance compteur sur les factures de consommation d’électricité.

Source : COCOM

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

 

LAMPRE ET LOTTO AU GABON

La 8e édition de la Tropicale Amissa Bongo qui se déroulera au Gabon du 14 au 20 janvier prochain accueillera pour la première fois de son histoire une équipe italienne, Lampre-Merida qui sera accompagnée par les Belges de Lotto-Belisol.

Ces deux équipes du World Tour, l’élite du cyclisme international, sont des habituées des grandes confrontations sur les épreuves les plus importantes de l’année comme le Tour de France.

Avec le Team Europcar et Cofidis, ce seront donc quatre équipes du Tour de France qui seront présentes en 2013 sur la Tropicale Amissa Bongo qui plus que jamais, apparaît comme l’épreuve phare du calendrier africain. La Tropicale continue d’attirer les grandes formations européennes, soucieuses de se confronter aux nouveaux talents du cyclisme africain. La place de l’épreuve gabonaise en début d’année, en janvier, permet une approche de la saison dans des conditions idéales sous un soleil clément. C’est là que Thomas Voeckler notamment a réalisé ses premiers coups de pédales de l’année en 2010, c’est au Gabon aussi qu’on a vu Sylvain Chavanel découvrir l’Afrique en 2011 ou encore Pierre Rolland remporter la première course de sa carrière en 2007. Des coureurs comme l’Irlandais Daniel Martin ou le Hollandais Johny Hoogerland qui se sont révélés par la suite sur la scène internationale, sont également passés par la Tropicale pour débuter leur saison sur de bonnes bases.

Avec la venue des Italiens de Lampre-Merida et des Belges de Lotto-Belisol, il est fort à parier que le niveau de la Tropicale Amissa Bongo qui a déjà vu 44 nationalités différentes engagées depuis 2006, va une nouvelle fois monter d’un cran. L’équipe Lotto présente dans le peloton professionnel depuis 30 ans et l’équipe Lampre depuis 15 ans possèdent des coureurs de renommée internationale comme Jurgen Van den Broeck, André Greipel et Jelle Vanandert pour la première, et Alessandro Petacchi, Filippo Pozzato et Damiano Cunego pour la seconde. Les sélections définitives seront connues dans quelques semaines.

Source : Presse de la Tropicale

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

Coup de coeur de la rédaction: Géopolitique de l’Afrique d’Eric Nguyen

Voilà un livre très bien conçu et extrêmement agréable à lire.

Que vous soyez un passionné du continent, un businessman ou que vous soyez a la recherche d’une information sur l’histoire d’un pays, cet ouvrage saura vous présenter les grandes lignes de la géopolitique au long des 53 pays du continent Africain.

Cet ouvrage, Géopolitique de l’Afrique de Eric Nguyen, se décompose en deux parties, une introduction de 41 pages qui permets de comprendre l’histoire, les événements et d’imaginer l’avenir de l’Afrique en abordant dans son introduction différents thèmes tous aussi passionnants les uns que les autres:

– Le sous-développement

– Les problèmes alimentaires

– La démographie

– L’émigration

– Le Sida

– La drogue

– Les conflits

– Le problème des frontières

– La question de l’état

– La question de l’ethnie

– Les facteurs d’espoir

– Intégration régionale

– L’Afrique: Enjeu des grandes et moyennes puissances.

Les sujets importants comme « la drogue », « l’intégration régionale » ou « les problèmes alimentaires » permettent de bien comprendre les différentes actions possibles afin de tenter de pousser le continent vers le haut. Mais aussi d’en interpréter les dangers du aux nouveaux modes de communications et de corruptions.

Je vous propose, en accord avec l’auteur de rendre disponible un chapitre, celui du Libéria.

Liberia

Fondé par des esclaves noirs américains affranchis, le Liberia constitue un cas unique dans l’histoire du continent noir.

En 1821, une société philanthropique, la Société américaine de colonisation, entreprend de favoriser le retour en Afrique des esclaves noirs libérés. La société américaine de colonisation achète à un chef de tribu local un petit territoire côtier.
Des Afro-Américains s’installent progressivement dans la petite colonie qu’ils baptisent Liberia (comme Liberté). La capitale reçoit le nom de Monrovia en hommage au président américain James Monroe. Les Afro-Américains se heurtent aux Africains autochtones.

Il est vrai que les esclaves affranchis venus des Etats-Unis n’éprouvent que du mépris pour les indigènes locaux qu’ils tiennent pour des primitifs. En outre, le gouvernement américain ne leur accorde initialement aucun soutien. Le 26 juin 1847, le Liberia proclame son indépendance. Celle-ci est reconnue par toutes les grandes puissances à l’exception des Etats-Unis qui attendront 1862.

La Constitution de 1847 exclut les indigènes de la citoyenneté. Par la suite, le Liberia absorbe Harper, un autre foyer d’esclaves libérés, situé plus à l’est (1857). Sous l’égide des Etats-Unis, le Liberia délimite ses frontières avec la Grande-Bretagne pour la Sierra-Leone (1885) et avec la France pour la Guinée (1892) et la Côte d’Ivoire (1910). Au début du XXe siècle, les Afro-Américains du Liberia (ou Libéro-Américains) et leurs descendants représentent à peine 5 % de la population du pays (22 000 personnes).

Sinistre ironie de l’Histoire, les Libéro-Américains, esclaves libérés ou descendants d’esclaves libérés, créent une société de type colonial dans laquelle les autochtones sont systématiquement exploités. Pire encore, les Libéro-Américains se livrent à la traite des Noirs en vendant les indigènes du Liberia à la Guinée espagnole. Ceux-ci sont envoyés travailler sur l’île de Fernando Poo (actuelle Bioko). Les esclaves affranchis se transforment en esclavagistes. Les plantations d’Hévéa constituent la seule ressource du Liberia. En 1926, Monrovia attribue à la société américaine Firestone une concession de 400 000 hectares d’hévéa. Autre source de revenus, le pavillon libérien devient un pavillon de complaisance pour les compagnies maritimes du monde entier.

Le Liberia constitue avec l’Ethiopie le seul pays indépendant d’Afrique subsaharienne. Toutefois Monrovia demeure sous l’influence des Etats-Unis. En 1944, William Tubman devient président du Liberia. Il favorise l’installation de compagnies américaines et développe l’exploitation des mines de fer. Dans les années 1950-1960, le Liberia détient le taux de croissance le plus élevé du monde (11,5 % en moyenne). Le président Tubman profite de la prospérité économique pour réduire le fossé entre l’aristocratie des Libéro-Américains qui détient la richesse et le pouvoir politique et la population autochtone, pauvre et exploitée. Les autochtones du Liberia obtiennent le droit de vote en 1963.

La population indigène se compose d’ethnies diverses : Gio, Krahn, Krou, Mandingue, Mano. Le président Tubman meurt en 1971. Il est remplacé par William Tolbert. Sous son règne se développent la corruption, le clientélisme et le népotisme. Le clivage s’accentue entre les Libéro-Américains et les autochtones. En avril 1980, le président Tolbert est renversé par un coup d’état militaire mené par le sergent Samuel Doe, un Krahn. Tolbert est assassiné, après quoi treize de ses ministres sont fusillés sur une plage. L’avènement de Samuel Doe marque la revanche des « natives » sur l’élite des Libéro-Américains.

Toutefois, Samuel Doe appartient lui-même à une ethnie minoritaire. (Les Krahn ne représentent que 5 % de la population libérienne.) Le président Doe met en place une dictature ubuesque en appuyant son pouvoir sur les Krahn et leurs alliés les Mandingue. En 1985, sous la pression des Etats-Unis, Samuel Doe, qui a échappé à plusieurs tentatives de putschs, organise des élections truquées au terme desquelles il est élu président. Son élection est suivie par une tentative de coup d’état menée par des Gio et des Mano. L’armée libérienne mène une répression féroce.

Fin 1989, Charles Taylor fonde le NPFL (Front national patriotique du Liberia). Basé près de la frontière avec la Côte d’Ivoire, le mouvement recrute essentiellement parmi les Gio et les Mano. Le NPFL bénéficie du soutien direct de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso. Ancien ministre de Samuel Doe, Charles Taylor est d’ethnie Gio par sa mère et comme son nom l’indique Libéro-Américain par son père. Le NPFL déclenche l’insurrection fin 1989 dans le nord du pays. Les combats tournent à la guerre civile.

En quelques mois, le NPFL s’empare des 9/10e du territoire libérien avant de parvenir aux portes de Monrovia, la capitale. 700 000 personnes (le tiers de la population) se réfugient à l’étranger. Au mois de juillet 1990, alors que les rebelles sont sur le point de prendre la capitale, les pays de la région, regroupés au sein de la CEDEAO (Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest), mettent sur pied une force militaire d’interposition entièrement africaine : l’ECOMOG (Force ouest-africaine d’interposition). Le Nigeria, poids lourd de la CEDEAO, fournit la majeure partie des troupes de l’ECOMOG, forte de 3 000 hommes. L’ECOMOG déploie ses forces autour de Monrovia, privant ainsi le NPFL de sa victoire.

En septembre 1990, une faction dissidente du NPFL menée par Prince Johnson, ancien bras droit de Charles Taylor, parvient à s’introduire dans la capitale et à capturer le président Doe. Ce dernier est assassiné après avoir été atrocement torturé. Six partis politiques en exil réunis par la CEDEAO élisent un président par intérim, Amos Sawyer. La guerre civile se poursuit opposant le NPFL de Charles Taylor à l’ULIMO (un mouvement formé par les anciens partisans de Doe), soutenu par l’ECOMOG. Fin 1992, les rebelles lancent vainement un nouvel assaut sur la capitale. L’une des pires abominations de la guerre civile libérienne est constituée par l’utilisation des enfants-soldats.

Les troupes de Charles Taylor recrutent de force de très jeunes enfants (souvent après avoir assassiné leurs parents). Endoctrinés, fanatisés, parfois drogués, souvent violentés, les enfants-soldats sont amenés à commettre les pires exactions comme d’exécuter des membres de leur propre famille. En novembre 1992, poussé par l’OUA et la CEDEAO, le Conseil de sécurité de l’ONU vote un embargo total sur les armes à destination du Liberia.

L’ECOMOG, qui n’est pas concerné par l’embargo, reprend le contrôle de la zone côtière, de Monrovia à Buchanan. Les combats meurtriers se poursuivent. L’imbroglio politique se complique du fait de dissidences au sein de chaque camp (ULIMO-K contre ULIMO et INPFL de Prince Johnson contre NPFL de Charles Taylor). En juillet 1993, les belligérants entament des négociations de paix à Genève sous l’égide de l’ONU, de l’OUA et de la CEDEAO. Le NPFL et l’ULIMO signent un cessez-le-feu.

Un Conseil d’Etat est mis en place afin de préparer les élections. Charles Taylor obtient le retrait partiel des forces de l’ECOMOG, estimant qu’elles représentent plus un allié de l’ULIMO qu’une force d’interposition. Sur le terrain, le cessez-le-feu est constamment violé. En mai 1996, Monrovia est le siège d’affrontements sanglants.

Il faut que le Nigeria exerce des pressions diplomatiques, relayées sur le terrain par l’ECOMOG, pour que les élections puissent enfin avoir lieu en juillet 1997. Supervisées par l’ONU et par l’ECOMOG, les élections se soldent par une victoire éclatante pour Charles Taylor, élu président avec 75 % des voix. (Il ne faut surtout pas y voir un mouvement d’adhésion populaire au chef rebelle mais bien plutôt une marque de résignation d’une population lassée des combats.) A cette date, la guerre civile au Liberia a causé la mort de 200 000 personnes et entraîné l’exode de 2,5 millions de Libériens, soit la moitié de la population.
La guerre s’est propagée à la Sierra-Leone où Taylor a soutenu le mouvement rebelle du RUF à partir de 1991.

Deux ans à peine après son accession à la tête de l’Etat, le président libérien se retrouve confronté à deux nouveaux mouvements rebelles : le MODEL (Mouvement pour la démocratie au Liberia) qui rassemble les anciens partisans de Doe et le LURD (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie), organisation fédérant tous les opposants à Charles Taylor. Le LURD bénéficie du soutien de la Guinée et des Etats-Unis. A partir de 2001, l’armée gouvernementale passe à la défensive. En 2003, elle se retrouve acculée dans la capitale Monrovia.

Sous la pression des Etats-Unis, Charles Taylor est contraint de quitter le pouvoir. Le 11 août 2003, il s’exile au Nigeria. L’ancien chef de guerre devenu président n’en a pas fini avec la justice internationale. La Cour internationale de justice réclame l’extradition de Charles Taylor non pour les atrocités commises au Liberia, mais pour sa complicité dans les exactions perpétrées par ses alliés du RUF en Sierra-Leone. En mars 2006, les autorités nigérianes l’arrêtent avant de l’extrader. Charles Taylor est actuellement jugé à La Haye par le Tribunal spécial des Nations Unies pour la Sierra Leone pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité.

A partir de 2003, l’ONU déploie 15 000 casques bleus au Liberia (la MINUL ou Mission des Nations Unies au Liberia) afin de désarmer les diverses factions (100 000 ex-combattants dont 20 000 enfants-soldats). Le 23 novembre 2005, l’économiste Ellen Johnson-Sirleaf est élu présidente avec 60 % des voix. Elle est d’ailleurs la première femme chef d’Etat en Afrique. Ravagé par la guerre civile (1989-2003), le Liberia doit compte sur l’aide de la communauté internationale pour se reconstruire.
La MINUL est toujours présente sur le sol libérien. 64 % des 4 millions de Libériens vivent en dessous du seuil de pauvreté. L’espérance de vie au Liberia est de 46 ans.

En 2010, le rapport de la Commission Vérité et Réconciliation, organisme chargé d’enquêter sur les crimes commis durant la guerre civile recommande de faire juger une dizaine d’anciens chefs de guerre libériens pour crimes contre l’Humanité au risque de ranimer la guerre civile. En outre, la Commission Vérité et Réconciliation accuse l’actuelle présidente d’avoir jadis collecté des fonds pour Charles Taylor (ce qu’elle a reconnu publiquement) et recommande sa destitution.

Vous pouvez commander le livre ici
Et bien sur nous contacter pour tout renseignements complémentaires.

Thierry Barbaut
Directeur www.info-afrique.com

Barack Obama élu: Les quatre objectifs du président des USA pour l’Afrique

Johnnie Carson, M. Afrique du gouvernement Obama, a présenté aux journalistes africains présents à Washington les quatre objectifs d’Obama pour l’Afrique, rappelant que les Etats Unis consacrent chaque année 9 milliards de dollars à l’aide au développement de l’Afrique.

Primo : la démocratie

«La démocratie, c’est la presse libre et indépendante, c’est la justice libre et indépendante, les assemblées législatives indépendantes, et la protection de la liberté d’expression. Et, c’est assurer les droits individuels et les droits des sociétés et des entreprises également»

Secundo : la croissance

«Nous croyons que l’Afrique est la dernière frontière de l’économie mondiale. Et, nous pensons que l’Afrique a beaucoup de potentialités et de promesses et nous croyons que l’Afrique a toutes les ressources qu’il faut pour faire le pas stratégique. C’est-à-dire les ressources humaines. Mais, au-delà des ressources humaines, vous avez d’énormes ressources naturelles: le pétrole, le gaz, toute une variété de minerais anciens et nouveaux. Vous avez également beaucoup de potentiels agricoles qui n’ont pas été vraiment bien exploitées ».

Tertio : la paix

« Nous sommes engagés à tout faire dans la mesure de nos capacités avec les pays africains, et cela en partenariat, pour prévenir ou atténuer, dans la mesure du possible, et régler les conflits de par le continent africain (…) Nous sommes préoccupés par la situation au Mali. J’ai passé beaucoup de jours à m’entretenir avec les Français, et nos collègues sur la situation au Mali et avec toutes nos ambassades de l’Afrique de l’Ouest. La Secrétaire d’Etat était en Algérie, s’est entretenue avec le président Bouteflika »

Quatro : la santé et l’éducation

«Nous avons ce qu’on appelle l’initiative de santé mondiale qui s’inspire d’une initiative du président Bush. Le programme pour lutter contre le VIH/SIDA. Nous œuvrons également pour lutter contre le paludisme, la tuberculose et d’autres maladies hydriques comme le choléra. Nous continuons de travailler dans les domaines de l’éducation et continuons à travailler pour la promotion des droits des femmes»

A suivre donc…

Thierry Barbaut

Retour sur le pagne: Histoire, traditions et coutumes

Pour ceux qui ne le savent pas, le pagne africain est une étoffe rectangulaire qui peut servir aussi bien de vêtement que de couverture. Concernant le vêtement, il se caractérise par la diversité des techniques de fabrication et des matériaux. Et très important, notez que le pagne africain a d’autres utilités, nous y reviendront !

 

Commençons par le commencement et intéressons nous à la manière dont on fabrique les pagnes africains.

La technique de fabrication du tapa vient des pygmées d’Afrique centrale ou les Mangbetu de la République Démocratique du Congo.

Toutefois, de nos jours, ladite technique s’est modernisée et on la voit un peu partout en Afrique. Lors de la fabrication proprement dite, ce sont les hommes qui sont chargés de battre les fibres au moyen de battoirs en bois ou en ivoire, une tâche qui s’accomplit souvent en groupe au bord de la route et les femmes sont quant à elles chargées du décor de l’étoffe.

Croyez-moi, aucune de ces tâches n’est facile et heureusement que la plupart des pagnes sont tissés.

Et pour ce, il existe quatre types de fibre textile. Nous avons le coton qui est filé par les femmes et dont l’usage est le plus courant, la soie, la laine et le raphia.

Le pagne africain n’est pas qu’un vulgaire ornement. Aucunement !

Il possède une quintessence et a une histoire. Il y a des pagnes qui sont portés rien que par des hommes, d’autres par des jeunes filles, ainsi de suite.

Et, les pagnes africains ont des noms, mais, mettez ça aussi de côté nous y reviendrons. Avec tout ceci, vous conviendrez avec moi que le tissage du pagne africain ne peut se faire par monsieur tout le monde. Ça non !

C’est une activité quasi exclusivement masculine d’une part, et de l’autre elle est réservée à une certaine catégorie de personnes qui maitrisent des connaissances ancestrales. Elle est pratiquée sur des métiers verticaux ou horizontaux et là aussi c’est un travail d’équipe qui se fait en chantant des fois. C’est un beau spectacle. Alors, la pièce d’étoffe une fois tissée fait l’objet d’une teinture réalisée par application ou immersion. Et, il existe différentes couleurs. Le jaune qui provient de la racine de gingembre sauvage, le noir qui est obtenu à partir du charbon de bois, le bleu grâce aux feuilles d’indigo transformées en boule,  et cetera.

Une fois fabriqué, le pagne a plusieurs utilités. Il peut être porté enroulé autour de la taille ou de la poitrine par les femmes qui s’en servent pour se couvrir le corps à la maison, pour aller au champ ou pour porter leur bébé. Comme je le disais tout à l’heure, les qualités et les modalités de port rendent compte d’un statut. Ainsi, les chefs de village portent un certain type de pagne dans une certaine circonstance, les reines également. Prenons l’exemple des pagnes en raphia rouge nommés « ntango » en Afrique centrale et qui sont portés autour de la taille par les chefs à l’occasion des funérailles, et le « lembe lembe », qui est un petit pagne féminin en raphia court servant lors de danses funéraires.

Toujours dans les exemples, chez les Kuba de la République Démocratique du Congo, les « ntshak » qui sont de longues étoffes en raphia tissé et à décor appliqué servaient de pagnes à la famille royale et à l’aristocratie lors des cérémonies. Il existe aussi des motifs symbolisant des contes, des proverbes ou des évènements historiques ou religieux. Ainsi, on peut fabriquer un pagne rien que pour un décès ou un mariage et mettre comme motif la photo du défunt ou des mariés !

Vous devez noter qu’en Afrique, le pagne apparait comme un moyen d’expression culturelle réunissant us et coutumes, croyances et traditions. Ce ne sont pas seulement les motifs ou le port qui sont porteurs de sens. Les couleurs jouent aussi leurs rôles. Le blanc par exemple est signe de paix, le bleu de pouvoir, le jaune de fertilité et le rouge d’honnêteté. Le pagne en Afrique est symbolique. A tel point qu’Anne Grosfilley y a consacré un livre intitulé « l’Afrique des Textiles ».

Un écrit très riche qui lève un grand voile sur les secrets du pagne africain. Secret entre griffe puisque c’est celui de polichinelle. Ainsi, en parlant toujours de sens des pagnes, dans les tissages de type ashanti au Ghana, le motif « nsoroma » traduit l’essence féminine de la vie et celui appelé « apremuo » est associé à la résistance des ashanti dans les guerres coloniales européennes. Restant dans cette logique d’utilité du pagne africain, j’avais susmentionnée que j’y reviendrais. Eh bien j’y suis !

Mais, vous ne devez le raconter à personne disons que ce sera un secret entre vous et moi. Voilà ! En Afrique, il existe un petit pagne que l’on appelle « le bethio » et qui est un élément indispensable de la séduction chez les femmes africaines plus particulièrement sénégalaises. Il est fait de subtiles matières, de différentes couleurs qui ont leur importance au cours de la danse nuptiale. Il y a aussi le pagne blanc de la mariée qui doit être taché de sang le lendemain de la nuit de noce pour prouver la virginité de la mariée ! Sans commentaire.

Le pagne en Afrique ne permet pas seulement aux femmes de valoriser leur beauté. Elles en tirent aussi du bénéfice. Les « Nana Benz » du Togo en savent quelque chose. Il fut un temps, ces dames détenaient le monopole de la commercialisation des pagnes et imposaient leur loi au grand marché de Lomé. Nous devons reconnaitre quand même que ce sont des femmes qui possèdent un sens aigu alors là très aigu des affaires.

Elles ont inventé le métier de grossiste et c’étaient autour d’elles que ghanéennes, ivoiriennes, béninoises se pressaient pour l’achat des pagnes. Pour un peu d’histoire, retenons que ce qui a vraiment fait la fortune des « Nana Benz » ce sont les Wax hollandais qui à l’origine étaient destinés à l’Indonésie. Du coup, avec leur fortune, elles ont eu envie d’avoir une voiture confortable et solide. Alors, elles achetaient des Benz d’où leur nom « Nana Benz ». Très difficile à croire mais quand même vrai. Si vous avez l’occasion de faire un tour à Lomé renseignez-vous !

Pour en revenir au pagne africain proprement dit, notez qu’il en existe différents types. Ici, nous allons parler de trois types très reconnus à savoir le bogolan, le wax hollandais et le woodin sans publicité aucune !

Commençons par le bogolan qui a suivi un effet de mode. Son utilisation de nos jours est courante et il est porté aussi bien par les hommes que par les femmes. Si on remonte à ses débuts, on rend hommage au créateur malien Chris Seydou qui fut le premier à l’intégrer dans ses collections de haute couture. Nous noterons aussi que le bogolan est une technique de teinture traditionnelle d’Afrique de l’Ouest. On reconnait que l’origine même du bogolan est inconnue mais il existe une légende qui tourne autour. Je la partage volontiers avec vous. C’est l’histoire toute simple et banale d’une femme qui avait revêtu un pagne teint au n’galama et qui l’aurait malencontreusement tâché avec de la boue provenant d’un fleuve du Niger. Lorsqu’elle tenta de le nettoyer, la boue avait teint le tissu du vêtement et les taches étaient devenues indélébiles.

Plusieurs ethnies pratiquent le bogolan et chacun développent un style singulier. Retenez que le bogolan est un terme Damanan qui signifie littéralement « le résultat que donne l’argile », car la teinture du tissu s’obtient par réaction chimique lors de l’application de la boue sur le support textile. Les nuances colorées sont obtenues à partir de matériaux minéraux et végétaux. Le travail artisanal du bogolan est réservé généralement aux femmes âgées. Dans le temps, chaque signe reproduit sur un bogolan traduisait une signification symbolique mais de nos jours ces motifs sont remplacés par de signes purement graphiques vidés de sens. Bonjour la mondialisation et le marketing ! Le métier avec lequel on tisse les bandes étoilées du bogolan est spécifique à toute l’Afrique de l’Ouest et est appelé « tiagnirgal ». Il est horizontal et a deux rangs de lisses et de pédales. Après plusieurs stades pour en arriver enfin au bogolan, ce dernier protège la femme qui la revêt. Et nous continuons avec les différents types de pagne.

Après le bogolan cap sur le wax hollandais qui a un certain prestige et il habille des millions d’africains et pour être plus précise des millions d’africaines. C’est quelque chose pour une femme en Afrique d’être parer en wax hollandais. Entre elles et le wax c’est une histoire d’amour qui croyez le ou non dure depuis plus d’un siècle. C’est d’abord la couleur et la qualité de ce pagne qui assurent sa cote.

Les origines de ce tissu sont indonésiennes. Les colonisateurs anglais et hollandais se sont inspirés du batik javanais. Ici, vous devez tout simplement noté que le wax est un pagne africain made in Europe. Comme dirait Anne Grosfilley «  comprendre le wax, c’est aussi voir comment l’histoire des relations entre l’Europe et l’Afrique depuis la période coloniale s’écrit  à travers le tissu ». Nous l’avions bien dit, le page africain est symbole.

Venons en au pagne que l’on appelle le « Woodin » et dont le slogan est le créateur et pour cause. Les produits de cette marque ne se limitent pas seulement à l’habillement, non. On la retrouve aussi dans l’ameublement et la décoration. Et, si vous allez au Togo, au Bénin et en Côte d’Ivoire, le woodin ce sont les miss qui s’y connaissent ! La marque toutefois doit son nom à un britannique monsieur WOODIN qui en 1890 faisait du commerce de pagnes à travers la Côte d’Ivoire. Mais, c’est la compagnie française de Côte d’Ivoire qui a décidé de lancer de nouveaux produits sous l’appellation Woodin destinés à une clientèle jeune, urbaine et active. Avec le woodin vous pouvez tout faire. Des tailleurs, et surtout de jolies robes de soirée. Avec toute cette panoplie de pagne nous n’oublions pas bien le GTP qui nous vient du Ghana.

Ce petit cours pour vous permettre de reconnaitre les pagnes africains et être à même de comprendre qu’il existe une différence absolument notoire dans la fabrication des pagnes africains. A côté des pagnes dits modernes, nous avons des pagnes traditionnels qui ne sont portés qu’en des circonstances bien précises. La mode en Afrique ne peut se passer des pagnes. Des peux pièces propres aux togolaises, béninoises, ivoiriennes aux boubous propres aux sénégalaises, maliennes, guinéennes on sent toujours cette chère Afrique. Claire Kane, styliste de renom l’a très bien comprise et pour elle, la mode est un moyen de communication, une façon de raconter des histoires.

Thierry Barbaut
www.info-afrique.com

 

Football: Qui sera le meilleur joueur Africain de l’année 2012

La Confédération africaine de football a dévoilé une liste de 10 joueurs pour le titre de meilleur joueur africain de l’année 2012.

Tenant du titre, le Citizen Yaya Touré (photo) en fait partie tout comme Didier Drogba.

Trois joueurs évoluant en Ligue 1 sont nominés : Pierre-Emerick Aubameyang, André Ayew et Younès Belhanda. Cette distinction sera remise le 20 décembre prochain à Accra, au Ghana, lors de la cérémonie des trophées de la CAF.

Les 10 nominés : Yaya Touré (Manchester City/Angleterre), Didier Drogba (Shanghai Shenhua/Chine), Gervinho (Arsenal/Angleterre), Alexandre Song (FC Barcelone/Espagne), Demba Ba (Newcastle/Angleterre), John Obi Mikel (Chelsea/Angleterre), Christopher Katongo (Henan Construction/Chine), Pierre-Emerick Aubameyang (Saint-Etienne), Younès Belhanda (Montpellier), André Ayew (Marseille).

Thierry Barbaut

Quatre Africains parmi les 200 plus grandes fortunes mondiales

L’agence Bloomberg a publié sa liste des 200 personnalités les plus riches du monde.

 

Le premier Africain, l’industriel nigérian Aliko Dangote (photo), est 62eme avec une fortune estimée à 13,5 milliards de dollars. Le second est le patron d’Arascom Constructions, l’Egyptien Nassef Sawiris, riche de 7,8 milliards, à la 141eme place.

Les deux autres, Sud-Africains, sont 147eme et 187eme. Nicky Oppenheimer, du groupe diamantaire De Beers, détient 7,6 milliard de dollars et Johann Rupert, de la Compagnie financière Richemond, 6,2 milliards de dollars.

Au niveau mondial, Carlos Slim, leader mexicain des télécoms, garde la première place avec une fortune estimée à 77 milliards de dollars.

Bill Gates, second, possède encore 64 milliards, en dépit de ses nombreuses donations.

La troisième fortune mondiale et première européenne, revient à l’Espagnol Amancio Ortega, patron de la marque Zara dont le revenu courant est évalué à près de 60 millions de dollars par jour…

Warren Buffet, malgré tous ses efforts pour se délester de ses richesses, conserve encore près de 50 milliards de dollars.

La liste des 200 plus grandes fortunes mondiales selon Bloomberg

 

1. Carlos Slim

Net worth: $77.5 billion

YTD change: + $15.6 billion / + 25.3%

Source of wealth: America Movil

Industry: Telecommunications

Citizenship: Mexico

Age: 72

 

2. Bill Gates

Net worth: $64.4 billion

YTD change: + $8.7 billion / + 15.7%

Source of wealth: Microsoft

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 57

 

3. Amancio Ortega

Net worth: $53.6 billion

YTD change: + $18.4 billion / + 52.1%

Source of wealth: Inditex

Industry: Retail

Citizenship: Spain

Age: 76

 

4. Warren Buffett

Net worth: $48.4 billion

YTD change: + $5.7 billion / + 13.2%

Source of wealth: Berkshire Hathaway

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 82

 

5. Ingvar Kamprad

Net worth: $41.8 billion

YTD change: + $5.0 billion / + 13.7%

Source of wealth: IKEA

Industry: Retail

Citizenship: Sweden

Age: 86

 

6. Charles Koch  

Net worth: $38.6 billion

YTD change: + $4.8 billion / + 14.1%

Source of wealth: Koch Industries

Industry: Diversified

Citizenship: U.S.

Age: 77

 

7. David Koch

Net worth: $38.6 billion

YTD change: + $4.8 billion / + 14.1%

Source of wealth: Koch Industries

Industry: Diversified

Citizenship: U.S.

Age: 72

 

8. Larry Ellison

Net worth: $37.2 billion

YTD change: $4.2 billion / + 12.8%

Source of wealth: Oracle

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 68

 

9. Christy Walton

Net worth: $30.5 billion

YTD change: + $5.4 billion / + 21.4%

Source of wealth: Wal-Mart Stores

Industry: Retail

Citizenship: U.S.

Age: 57

 

10. Jim Walton

Net worth: $29.3 billion

YTD change: + $5.8 billion / + 24.7%

Source of wealth: Wal-Mart Stores

Industry: Retail

Citizenship: U.S.

Age: 64

 

11. Rob Walton

Net worth: $28.7 billion

YTD change: + $5.7 billion / + 24.7%

Source of wealth: Wal-Mart Stores

Industry: Retail

Citizenship: U.S.

Age: 68

 

12. Alice Walton

Net worth: $28.2 billion

YTD change: + $5.6 billion / + 25.0%

Source of wealth: Wal-Mart Stores

Industry: Retail

Citizenship: U.S.

Age: 63

 

13. Li Ka-shing  

Net worth: $27.0 billion

YTD change: + $4.8 billion / + 21.8%

Source of wealth: Cheung Kong Holdings

Industry: Diversified

Citizenship: Hong Kong

Age: 84

 

14. Mukesh Ambani

Net worth: $26.0 billion

YTD change: + $4.7 billion / + 21.8%

Source of wealth: Reliance Industries

Industry: Energy

Citizenship: India

Age: 55

 

15. Liliane Bettencourt

Net worth: $24.7 billion

YTD change: + $4.5 billion / + 22.1%

Source of wealth: L’Oreal

Industry: Manufacturing

Citizenship: France

Age: 90

 

16. Stefan Persson

Net worth: $24.7 billion

YTD change: + $2.9 billion / + 13.1%

Source of wealth: Hennes & Mauritz

Industry: Retail

Citizenship: Sweden

Age: 65

 

17. Jeff Bezos

Net worth: $24.2 billion

YTD change: + $7.6 / + 45.5%

Source of wealth: Amazon.com

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 48

 

18. Bernard Arnault

Net worth: $24.1 billion

YTD change: + $3.4 billion / + 16.4%

Source of wealth: LVMH Moet Hennessy Louis Vuitton

Industry: Retail

Citizenship: France

Age: 63

 

19. Larry Page

Net worth: $23.0 billion

YTD change: + $3.1 billion / + 15.9%

Source of wealth: Google

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 39

 

20. Alwaleed bin Talal Al Saud

Net worth: $22.9 billion

YTD change: + $5.6 billion / + 32.0%

Source of wealth: Kingdom Holding

Industry: Diversified

Citizenship: Saudi Arabia

Age: 57

 

21. David Thomson

Net worth: $22.9 billion

YTD change: + $1.3 billion / + 5.8%

Source of wealth: Thomson Reuters

Industry: Media

Citizenship: Canada

Age: 55

 

22. Sergey Brin

Net worth: $22.8 billion

YTD change: + $3.1 / + 15.7%

Source of wealth: Google

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 39

 

23. Lee Shau Kee

Net worth: $22.7 billion

YTD change: + $6.1 billion / + 36.7%

Source of wealth: Henderson Land Development

Industry: Real Estate

Citizenship: Hong Kong

Age: 84

 

24. Karl Albrecht

Net worth: $22.7 billion

YTD change: – $0.20 billion / – 0.9%

Source of wealth: Aldi

Industry: Retail

Citizenship: Germany

Age: 92

 

25. Michele Ferrero

Net worth: $22.5 billion

YTD change: + $1.4 billion / + 6.4%

Source of wealth: Ferrero

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Italy

Age: 87

 

26. George Soros

Net worth: $21.9 billion

YTD change: + $0.64 billion / + 3.0%

Source of wealth: Soros Fund Management

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 82

 

27. Sheldon Adelson

Net worth: $21.3 billion

YTD change: + $1.4 billion / + 6.9%

Source of wealth: Las Vegas Sands

Industry: Service

Citizenship: U.S.

Age: 79

 

28. Eike Batista

Net worth: $20.4 billion

YTD change: – $2.1 billion / – 9.3%

Source of wealth: OGX Petroleo & Gas Participacoes

Industry: Energy

Citizenship: Brazil

Age: 56

 

29. Iris Fontbona

Net worth: $20.2 billion

YTD change: + $2.7 billion / + 15.8%

Source of wealth: Antofagasta

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Chile

Age: n/a

 

30. Zong Qinghou

Net worth: $20.1 billion

YTD change: + $0.90 billion / + 4.7%

Source of wealth: Hangzhou Wahaha Group

Industry: Food and Beverage

Citizenship: China

Age: 67

 

31. John Mars

Net worth: $19.8 billion

YTD change: + $0.90 billion / + 4.8%

Source of wealth: Mars

Industry: Food and Beverage

Citizenship: U.S.

Age: 77

 

32. Forrest Mars Jr.

Net worth: $19.8 billion

YTD change: + $0.90 billion / + 4.8%

Source of wealth: Mars

Industry: Food and Beverage

Citizenship: U.S.

Age: 81

 

33. Jacqueline Mars

Net worth:    $19.8 billion

YTD change: + $0.90 billion / + 4.8%

Source of wealth: Mars

Industry: Food and Beverage

Citizenship: U.S.

Age: 72

 

34. Alberto Bailleres Gonzalez

Net worth: $19.5 billion

YTD change: + $2.4 billion / + 14.0%

Source of wealth: Industrias Peñoles

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Mexico

Age: 81

 

35. Dieter Schwarz

Net worth: $19.3 billion

YTD change: – $0.72 billion / –3.6%

Source of wealth: Lidl

Industry: Retail

Citizenship: Germany

Age: 73

 

36. Gina Rinehart

Net worth: $19.1 billion

YTD change: – $1.1 billion / –5.4%

Source of wealth: Hancock Prospecting

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Australia

Age: 58

 

37. Jorge Paulo Lemann

Net worth: $19.1 billion

YTD change: + $6.8 billion / + 54.9%

Source of wealth: Anheuser-Busch InBev

Industry: Finance

Citizenship: Brazil

Age: 73

 

38. Rinat Akhmetov

Net worth: $18.9 billion

YTD change: + $4.5 billion / + 31.5%

Source of wealth: Metinvest

Industry: Diversified

Citizenship: Ukraine

Age: 46

 

39. Cheng Yu-tung

Net worth: $18.7 billion

YTD change: – $1.5 billion / – 7.3%

Source of wealth: Chow Tai Fook Jewellery Group

Industry: Retail

Citizenship: Hong Kong

Age: 87

 

40. Alisher Usmanov

Net worth: $18.0 billion

YTD change: + $0.66 billion / + 3.8%

Source of wealth: Metalloinvest

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 59

 

41. Lakshmi Mittal

Net worth: $17.4 billion

YTD change: – $0.88 billion / – 4.8%

Source of wealth: ArcelorMittal

Industry: Metals and Mining

Citizenship: India

Age: 62

 

42. Leonid Mikhelson

Net worth: $16.9 billion

YTD change: + $0.11 billion / + 0.7%

Source of wealth: Novatek

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 57

 

43. Viktor Vekselberg

Net worth: $16.8 billion

YTD change: + $2.8 billion / + 19.8%

Source of wealth: TNK-BP International

Industry: Energy

Citizenship: Russia

Age: 55

 

44. Vladimir Lisin

Net worth: $16.7 billion

YTD change: + $2.6 billion / + 18.5%

Source of wealth: Novolipetsk Steel

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Russia

Age: 56

 

45. Luis Carlos Sarmiento

Net worth: $16.5 billion

YTD change: + $1.3 billion / + 8.8%

Source of wealth: Grupo Aval Acciones y Valores

Industry: Finance

Citizenship: Colombia

Age: 79

 

46. Carl Icahn

Net worth: $15.8 billion

YTD change: – $0.36 billion / – 2.2%

Source of wealth: Icahn Enterprises

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 76

 

47. Azim Premji

Net worth: $15.5 billion

YTD change: – $0.52 billion / –3.2%

Source of wealth: Wipro

Industry: Technology

Citizenship: India

Age: 67

 

48. Alexey Mordashov

Net worth: $15.0 billion

YTD change: + $4.0 billion / 36.6%

Source of wealth: Severstal

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Russia

Age: 47

 

49. Steve Ballmer

Net worth: $15.0 billion

YTD change: + $1.6 billion / 11.6%

Source of wealth: Microsoft

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 56

 

50. Ernesto Bertarelli

Net worth: $14.8 billion

YTD change: + $2.5 billion / + 20.7%

Source of wealth: Serono

Industry: Medical

Citizenship: Switzerland

Age: 47

 

51. Roman Abramovich  

Net worth: $14.7 billion

YTD change: + $0.43 billion / + 3.0%

Source of wealth: Sibneft

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Russia

Age: 46

 

52. Paul Allen

Net worth: $14.6 billion

YTD change: + $0.40 billion / + 2.8%

Source of wealth: Microsoft

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 59

 

53. Mikhail Fridman

Net worth: $14.4 billion

YTD change: + $1.5 billion / + 11.7%

Source of wealth: TNK-BP International

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 48

 

54. Michael Otto

Net worth: $14.3 billion

YTD change: + $1.3 billion / + 9.8%

Source of wealth: Otto Group

Industry: Retail

Citizenship: Germany

Age: 69

 

55. Mikhail Prokhorov

Net worth: $13.9 billion

YTD change: + $0.81 billion / + 6.2%

Source of wealth: MMC Norilsk Nickel

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Russia

Age: 47

 

56. Ray Dalio

Net worth: $13.9 billion

YTD change: – $0.38 billion / – 2.7%

Source of wealth: Bridgewater Associates

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 63

 

57. Phil Knight

Net worth: $13.9 billion

YTD change: + $0.41 billion / + 3.0%

Source of wealth: Nike

Industry: Manufacturing

Citizenship: U.S.

Age: 74

 

58. Vladimir Potanin

Net worth: $13.8 billion

YTD change: + $0.67 billion / + 5.1%

Source of wealth: MMC Norilsk Nickel

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Russia

Age: 51

 

59. Len Blavatnik

Net worth: $13.6 billion

YTD change: + $2.6 billion / + 23.8%

Source of wealth: Access Industries Holdings

Industry: Energy

Citizenship: U.S.

Age: 55

 

60. Robert Kuok

Net worth: $13.5 billion

YTD change: + $1.5 billion / + 12.1%

Source of wealth: Kerry Properties

Industry: Diversified

Citizenship: Malaysia

Age: 89

 

61. Hans Rausing

Net worth: $13.5 billion

YTD change: + $0.24 billion / + 1.8%

Source of wealth: Tetra Laval

Industry: Manufacturing

Citizenship: Sweden

Age: 86

 

62. Aliko Dangote

Net worth: $13.5 billion

YTD change: + $3.5 billion / + 34.5%

Source of wealth: Dangote Cement

Industry: Diversified

Citizenship: Nigeria

Age: 55

 

63. Jack Taylor

Net worth: $13.4 billion

YTD change: + $4.0 billion / + 42.6%

Source of wealth: Enterprise Holdings

Industry: Service

Citizenship: U.S.

Age: 90

 

64. Dirce Navarro de Camargo

Net worth: $13.4 billion

YTD change: + $1.8 billion / + 15.3%

Source of wealth: Camargo Correa

Industry: Diversified

Citizenship: Brazil

Age: n/a

 

65. John Fredriksen

Net worth: $13.3 billion

YTD change: + $2.2 billion / + 19.7%

Source of wealth: Seadrill

Industry: Service

Citizenship: Cyprus

Age: 68

 

66. Elaine Marshall

Net worth: $13.2 billion

YTD change: + $1.6 billion / + 14.1%

Source of wealth: Koch Industries

Industry: Diversified

Citizenship: U.S.

Age: 70

 

67. George Kaiser

Net worth: $13.1 billion

YTD change: – $0.02 billion / – 0.1%

Source of wealth: Kaiser-Francis Oil

Industry: Energy

Citizenship: U.S.

Age: 69

 

68. Ronald Perelman

Net worth: $13.1 billion

YTD change: + $0.57 billion / + 4.5%

Source of wealth: MacAndrews & Forbes Holdings

Industry: Diversified

Citizenship: U.S.

Age: 69

 

69. Leonardo Del Vecchio

Net worth: $13.1 billion

YTD change: + $3.5 billion / + 36.5%

Source of wealth: Luxottica Group

Industry: Retail

Citizenship: Italy

Age: 77

 

70. Michael Dell

Net worth: $12.9 billion

YTD change: – $0.38 billion / – 2.9%

Source of wealth: Dell

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 47

 

71. Donald Bren

Net worth: $12.8 billion

YTD change: – $0.19 billion / – 1.5%

Source of wealth: Irvine Co.

Industry: Real Estate

Citizenship: U.S.

Age: 80

 

72. Vagit Alekperov

Net worth: $12.4 billion

YTD change: + $1.7 billion / + 16.3%

Source of wealth: Lukoil

Industry: Energy

Citizenship: Russia

Age: 62

 

73. Gerald Cavendish Grosvenor

Net worth: $12.3 billion

YTD change: – $1.3 billion / – 9.4%

Source of wealth: Grosvenor Group

Industry: Real Estate

Citizenship: U.K.

Age: 60

 

74. Jim Simons

Net worth: $12.0 billion

YTD change: + $0.50 billion / + 4.3%

Source of wealth: Renaissance Technologies

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 74

 

75. Andrey Melnichenko

Net worth: $12.0 billion

YTD change: + $0.12 billion / + 1.0%

Source of wealth: SUEK

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 40

 

76. Susanne Klatten

Net worth: $11.9 billion

YTD change: + $1.3 billion / + 12.1%

Source of wealth: Bayerische Motoren Werke

Industry: Manufacturing

Citizenship: Germany

Age: 50

 

77. John Paulson

Net worth: $11.8 billion

YTD change: – $6.5 billion / – 35.5%

Source of wealth: Paulson & Co.

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 56

 

78. Tadashi Yanai

Net worth: $11.8 billion

YTD change: + $2.6 billion / + 28.4%

Source of wealth: Fast Retailing

Industry: Retail

Citizenship: Japan

Age: 63

 

79. Alejandro Santo Domingo

Net worth: $11.7 billion

YTD change: + $2.3 billion / + 24.1%

Source of wealth: SABMiller

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Colombia

Age: 35

 

80. Ricardo Salinas Pliego

Net worth: $11.7 billion

YTD change: – $9.1 billion / – 43.7%

Source of wealth: Grupo Elektra

Industry: Diversified

Citizenship: Mexico

Age: 57

 

81. Jim Goodnight

Net worth: $11.6 billion

YTD change: + $2.3 billion / + 24.1%

Source of wealth: SAS Institute

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 69

 

82. Pallonji Mistry

Net worth: $11.5 billion

YTD change: + $2.0 billion / + 20.8%

Source of wealth: Tata Sons

Industry: Service

Citizenship: Ireland

Age: 83

 

83. Henry Sy

Net worth: $11.2 billion

YTD change: + $3.1 billion / + 37.6%

Source of wealth: SM Investments

Industry: Diversified

Citizenship: Philippines

Age: 88

 

84. Harold Hamm

Net worth: $11.2 billion

YTD change: + $1.3 billion / + 12.8%

Source of wealth: Continental Resources

Industry: Energy

Citizenship: U.S.

Age: 66

 

85. Laurene Powell Jobs

Net worth: $11.2 billion

YTD change: + $3.6 billion / + 47.2%

Source of wealth: Walt Disney

Industry: Media

Citizenship: U.S.

Age: 49

 

86. Francois Pinault

Net worth: $11.0 billion

YTD change: + $0.28 billion / + 2.6%

Source of wealth: PPR

Industry: Retail

Citizenship: France

Age: 76

 

87. Sara Mota de Larrea

Net worth: $10.9 billion

YTD change: + $2.3 billion / + 27.5%

Source of wealth: Grupo Mexico

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Mexico

Age: n/a

 

88. Mark Zuckerberg

Net worth: $10.7 billion

YTD change: – $6.8 billion / – 39.0%

Source of wealth: Facebook

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 28

 

89. Serge Dassault

Net worth: $10.7 billion

YTD change: + $2.7 billion / + 33.1%

Source of wealth: Dassault Systemes

Industry: Manufacturing

Citizenship: France

Age: 87

 

90. Oleg Deripaska

Net worth: $10.5 billion

YTD change: – $0.14 billion / – 1.3%

Source of wealth: United Co. Rusal

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 44

 

91. Joseph Safra

Net worth: $10.4 billion

YTD change: – $0.77 billion / – 6.9%

Source of wealth: Banco Safra

Industry: Finance

Citizenship: Brazil

Age: 74

 

92. Rupert Murdoch

Net worth: $10.4 billion

YTD change: + $2.6 billion / + 33.6%

Source of wealth: News Corp.

Industry: Media

Citizenship: U.S.

Age: 81

 

93. Lui Che Woo

Net worth: $10.3 billion

YTD change: + $4.5 billion / + 76.3%

Source of wealth: Galaxy Entertainment Group

Industry: Service

Citizenship: Hong Kong

Age: 83

 

94. Hansjoerg Wyss

Net worth: $10.3 billion

YTD change: + $0.23 billion / + 2.2%

Source of wealth: Synthes

Industry: Medical

Citizenship: Switzerland

Age: 77

 

95. Lee Kun Hee

Net worth: $10.3 billion

YTD change: + $2.3 billion / + 29.1%

Source of wealth: Samsung Electronics

Industry: Technology

Citizenship: South Korea

Age: 70

 

96. Abigail Johnson

Net worth: $10.2 billion

YTD change: + $1.1 billion / + 11.8%

Source of wealth: Fidelity Investments

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 50

 

97. Paolo Rocca

Net worth: $10.2 billion

YTD change: + $0.94 billion / + 10.2%

Source of wealth: Tenaris

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Italy

Age: 60

 

98. Theo Albrecht Jr.

Net worth: $10.2 billion

YTD change: – $0.20 billion / – 2.3%

Source of wealth: Aldi Einkauf/Essen

Industry: Retail

Citizenship: Germany

Age: n/a

 

99. Berthold Albrecht

Net worth: $10.2 billion

YTD change: – $0.20 billion / – 2.3%

Source of wealth: Aldi Einkauf/Essen

Industry: Retail

Citizenship: Germany

Age: n/a

 

100. Mohammed al-Amoudi

Net worth: $10.1 billion

YTD change: + $0.97 billion / + 10.7%

Source of wealth: Svenska Petroleum Exploration

Industry: Energy

Citizenship: Saudi Arabia

Age: 61

 

101. Petr Kellner

Net worth: $10.0 billion

YTD change: + $1.4 billion / + 15.8%

Source of wealth: PPF Group

Industry: Finance

Citizenship: Czech Republic

Age: 48

 

102. Charles Ergen

Net worth: $9.9 billion

YTD change: + $1.2 billion / + 14.0%

Source of wealth: DISH Network

Industry: Media

Citizenship: U.S.

Age: 59

 

103. German Khan

Net worth: $9.8 billion

YTD change: $0.77 billion / 8.5

Source of wealth: TNK-BP International

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 51

 

104. Stefan Quandt

Net worth: $9.8 billion

YTD change: + $1.4 billion / + 16.4%

Source of wealth: Bayerische Motoren Werke

Industry: Manufacturing

Citizenship: Germany

Age: 46

 

105. Philip Anschutz

Net worth: $9.8 billion

YTD change: + $1.6 billion / + 19.5%

Source of wealth: Anschutz Corp.

Industry: Diversified

Citizenship: U.S.

Age: 72

 

106. Richard Kinder

Net worth: $9.7 billion

YTD change: + $1.4 billion / + 16.8%

Source of wealth: Kinder Morgan

Industry: Energy

Citizenship: U.S.

Age: 68

 

107. Johanna Quandt

Net worth: $9.7 billion

YTD change: + $1.8 billion / + 22.3%

Source of wealth: Bayerische Motoren Werke

Industry: Manufacturing

Citizenship: Germany

Age: 86

 

108. Gennady Timchenko

Net worth: $9.7 billion

YTD change: – $1.1 billion / – 10.0%

Source of wealth: Novatek

Industry: Energy

Citizenship: Finland

Age: 60

 

109. Hasso Plattner

Net worth: $9.6 billion

YTD change: + $2.0 billion / + 25.5%

Source of wealth: SAP

Industry: Technology

Citizenship: Germany

Age: 68

 

110. Masayoshi Son

Net worth: $9.6 billion

YTD change: + $2.2 billion / + 29.6%

Source of wealth: Softbank

Industry: Technology

Citizenship: Japan

Age: 55

 

111. Galen Weston

Net worth: $9.6 billion

YTD change: + $0.78 billion / + 8.9%

Source of wealth: George Weston

Industry: Retail

Citizenship: Canada

Age: 72

 

112. Charlene De Carvalho-Heineken

Net worth: $9.5 billion

YTD change: + $2.5 billion / + 34.8%

Source of wealth: Heineken Holding

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Netherlands

Age: 58

 

113. Steven A. Cohen

Net worth: $9.5 billion

YTD change: + $0.50 billion / + 5.6%

Source of wealth: SAC Capital Advisors

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 56

 

114. Si Newhouse

Net worth: $9.5 billion

YTD change: + $2.0 billion / + 27.3%

Source of wealth: Advance Publications

Industry: Media

Citizenship: U.S.

Age: 85

 

115. Dmitry Rybolovlev

Net worth: $9.3 billion

YTD change: + $0.46 billion / + 5.1%

Source of wealth: Uralkali

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 46

 

116. Klaus-Michael Kuehne

Net worth: $9.2 billion

YTD change: – $0.19 billion / – 2.0%

Source of wealth: Kuehne & Nagel International

Industry: Service

Citizenship: Germany

Age: 75

 

117. Wang Jianlin

Net worth: $9.1 billion

YTD change: + 0.81 billion / + 9.7%

Source of wealth: Dalian Wanda Group

Industry: Real Estate

Citizenship: China

Age: 58

 

118. Kumar Birla

Net worth: $9.1 billion

YTD change: + $0.85 billion / + 10.4%

Source of wealth: Essel Mining & Industries

Industry: Metals and Mining

Citizenship: India

Age: 45

 

119. Dilip Shanghvi

Net worth: $9.0 billion

YTD change: + $2.4 billion / + 35.8%

Source of wealth: Sun Pharmaceutical Industries

Industry: Medical

Citizenship: India

Age: 57

 

120. August Von Finck

Net worth: $8.9 billion

YTD change: + $1.2 billion / + 15.0%

Source of wealth: Merck Finck

Industry: Diversified

Citizenship: Germany

Age: 82

 

121. Anil Ambani

Net worth: $8.9 billion

YTD change: + $2.3 billion / + 35.8%

Source of wealth: Reliance Power

Industry: Energy

Citizenship: India

Age: 53

 

122. Savitri Jindal

Net worth: $8.8 billion

YTD change: + $0.70 billion / + 8.6%

Source of wealth: Jindal Steel & Power

Industry: Metals and Mining

Citizenship: India

Age: 62

 

123. Eka Tjipta Widjaja

Net worth: $8.7 billion

YTD change: + $3.5 billion / + 67.5%

Source of wealth: Golden Agri-Resources

Industry: Diversified

Citizenship: Indonesia

Age: 89

 

124. Marcel Herrmann Telles

Net worth: $8.7 billion

YTD change: + $2.5 billion / + 41.1%

Source of wealth: Anheuser-Busch InBev

Industry: Finance

Citizenship: Brazil

Age: 62

 

125. Charoen Sirivadhanabhakdi

Net worth: $8.7 billion

YTD change: + $3.8 billion / + 76.3%

Source of wealth: Thai Beverage

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Thailand

Age: 68

 

126. Tsai Eng-Meng

Net worth: $8.7 billion

YTD change: + $2.3 billion / + 36.9%

Source of wealth: Want Want China Holdings

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Taiwan

Age: 55

 

127. Donald Newhouse

Net worth: $8.5 billion

YTD change: + $2.0 billion / + 31.5%

Source of wealth: Advance Publications

Industry: Media

Citizenship: U.S.

Age: 83

 

128. Robin Li

Net worth: $8.4 billion

YTD change: – $0.16 billion / – 1.9%

Source of wealth: Baidu

Industry: Technology

Citizenship: China

Age: 44

 

129. Leonard Lauder

Net worth: $8.4 billion

YTD change: + $0.88 billion / + 11.7%

Source of wealth: Estee Lauder

Industry: Manufacturing

Citizenship: U.S.

Age: 79

 

130. Reinhold Wuerth

Net worth: $8.3 billion

YTD change: + $1.8 billion / + 27.7%

Source of wealth: Wuerth Group

Industry: Manufacturing

Citizenship: Austria

Age: 77

 

131. Eric Schmidt

Net worth: $8.3 billion

YTD change: + $1.1 billion / + 15.6%

Source of wealth: Google

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 57

 

132. Raymond Kwok

Net worth: $8.2 billion

YTD change: + $0.73 billion / + 9.8%

Source of wealth: Sun Hung Kai Properties

Industry: Real Estate

Citizenship: Hong Kong

Age: 59

 

133. Thomas Kwok

Net worth: $8.2 billion

YTD change: + $0.72 billion / + 9.6%

Source of wealth: Sun Hung Kai Properties

Industry: Real Estate

Citizenship: Hong Kong

Age: 61

 

134. Budi Hartono

Net worth: $8.2 billion

YTD change: – $1.6 billion / – 15.9%

Source of wealth: Bank Central Asia TBK

Industry: Diversified

Citizenship: Indonesia

Age: 71

 

135. Anne Cox Chambers

Net worth: $8.2 billion

YTD change: + $0.87 billion / + 11.8%

Source of wealth: Cox Enterprises

Industry: Media

Citizenship: U.S.

Age: 93

 

136. Michael Hartono

Net worth: $8.2 billion

YTD change: – $1.6 billion / – 16.0%

Source of wealth: Bank Central Asia TBK

Industry: Diversified

Citizenship: Indonesia

Age: 73

 

137. Beny Steinmetz

Net worth: $8.1 billion

YTD change: + $0.22 billion / + 2.8%

Source of wealth: Steinmetz Diamond Group

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Israel

Age: 56

 

138. Pierre Omidyar

Net worth: $8.0 billion

YTD change: + $2.7 billion / + 51.9%

Source of wealth: eBay

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 45

 

139. John Menard Jr.

Net worth: $7.9 billion

YTD change: + $1.6 billion / + 26.4%

Source of wealth: Menards

Industry: Retail

Citizenship: U.S.

Age: 72

 

140. Sulaiman Bin Abdul Aziz Al Rajhi

Net worth: $7.9 billion

YTD change: + $0.39 billion / + 5.2%

Source of wealth: Al Rajhi Bank

Industry: Finance

Citizenship: Saudi Arabia

Age: 92

 

141. Nassef Sawiris

Net worth: $7.8 billion

YTD change: + $1.6 billion / + 24.7%

Source of wealth: Orascom Construction Industries

Industry: Diversified

Citizenship: Egypt

Age: 51

 

142. Mohamed bin Issa Al Jaber

Net worth: $7.8 billion

YTD change: + $0.09 billion / + 1.1%

Source of wealth: MBI International

Industry: Real Estate

Citizenship: Saudi Arabia

Age: 53

 

143. Giorgio Armani

Net worth: $7.8 billion

YTD change: + $1.6 billion / + 26.7%

Source of wealth: Giorgio Armani

Industry: Retail

Citizenship: Italy

Age: 78

 

144. Klaus Tschira

Net worth: $7.8 billion

YTD change: + $2.1 billion / + 36.3%

Source of wealth: SAP

Industry: Technology

Citizenship: Germany

Age: 71

 

145. Carlos Ardila Lulle

Net worth: $7.7 billion

YTD change: + $2.1 billion / + 36.1%

Source of wealth: Postobon

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Colombia

Age: 82

 

146. Thomas Peterffy

Net worth: $7.6 billion

YTD change: + $0.01 billion / + 0.1%

Source of wealth: Interactive Brokers Group

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 68

 

147. Nicky Oppenheimer

Net worth: $7.6 billion

YTD change: – $1.1 billion / – 13.1%

Source of wealth: De Beers

Industry: Metals and Mining

Citizenship: South Africa

Age: 67

 

148. Alexey Kuzmichev

Net worth: $7.6 billion

YTD change: + $0.71 billion / + 10.2%

Source of wealth: TNK-BP International

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 50

 

149. Charles Butt

Net worth: $7.5 billion

YTD change: + 0.64 billion / + 9.3%

Source of wealth: HEB Grocery

Industry: Retail

Citizenship: U.S.

Age: 74

 

150. Sergey Galitskiy

Net worth: $7.5 billion

YTD change: + $2.9 billion / + 62.4%

Source of wealth: Magnit

Industry: Retail

Citizenship: Russia

Age: 45

 

151. Michael Kadoorie

Net worth: $7.4 billion

YTD change: + $0.28 billion / + 4.0%

Source of wealth: CLP Holdings

Industry: Diversified

Citizenship: Hong Kong

Age: 71

 

152. Kjeld Kirk Kristiansen

Net worth: $7.4 billion

YTD change: + $0.85 billion / + 13.0%

Source of wealth: Lego

Industry: Manufacturing

Citizenship: Denmark

Age: 64

 

153. Ray Lee Hunt

Net worth: $7.3 billion

YTD change: – $0.25 billion / –3.3

Source of wealth: Hunt Consolidated

Industry: Energy

Citizenship: U.S.

Age: 69

 

154. Iskander Makhmudov

Net worth: $7.2 billion

YTD change: – $0.20 billion / – 2.6%

Source of wealth: Ural Mining & Metallurgical

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Russia

Age: 48

 

155. Carlos Alberto Sicupira

Net worth: $7.2 billion

YTD change: + $2.1 billion / + 41.6%

Source of wealth: Anheuser-Busch InBev

Industry: Finance

Citizenship: Brazil

Age: 64

 

156. Ananda Krishnan

Net worth: $7.1 billion

YTD change: + $0.32 billion / + 4.7%

Source of wealth: Maxis

Industry: Diversified

Citizenship: Malaysia

Age: 74

 

157. Kushal Pal Singh

Net worth: $7.1 billion

YTD change: + $1.7 billion / + 31.7%

Source of wealth: DLF

Industry: Real Estate

Citizenship: India

Age: 81

 

158. Patrick Soon-Shiong

Net worth: $7.1 billion

YTD change: + $0.60 billion / + 9.3%

Source of wealth: APP Pharmaceuticals and Abraxis BioScience

Industry: Medical

Citizenship: U.S.

Age: 60

 

159. Dietrich Mateschitz

Net worth: $7.1 billion

YTD change: + $0.98 billion / 16.0%

Source of wealth: Red Bull

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Austria

Age: 68

 

160. Antonia Johnson  

Net worth: $7.1 billion

YTD change: – $0.96 billion / – 11.9%

Source of wealth: Axel Johnson

Industry: Diversified

Citizenship: Sweden

Age: 69

 

161. Ma Huateng

Net worth: $7.0 billion

YTD change: + $2.7 billion / + 61.6%

Source of wealth: Tencent Holdings

Industry: Technology

Citizenship: China

Age: 41

 

162. Ralph Lauren

Net worth: $6.9 billion

YTD change: + $0.78 billion / + 12.7%

Source of wealth: Ralph Lauren

Industry: Retail

Citizenship: U.S.

Age: 73

 

163. Jorn Rausing

Net worth: $6.9 billion

YTD change: + $0.52 billion / + 8.2%

Source of wealth: Tetra Laval

Industry: Manufacturing

Citizenship: Sweden

Age: 52

 

164. Ned Johnson III

Net worth: $6.9 billion

YTD change: + $0.53 billion / + 8.3%

Source of wealth: Fidelity Investments

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 82

 

165. Kirsten Rausing

Net worth: $6.9 billion

YTD change: + $0.53 billion / + 8.4%

Source of wealth: Tetra Laval

Industry: Manufacturing

Citizenship: Sweden

Age: 60

 

166. Finn Rausing

Net worth: $6.9 billion

YTD change: + $0.53 billion / + 8.4%

Source of wealth: Tetra Laval

Industry: Manufacturing

Citizenship: Sweden

Age: 57

 

167. Roberto Irineu Marinho

Net worth: $6.9 billion

YTD change: + $0.06 billion / + 0.8%

Source of wealth: Globo Comunicacao & Participacoes

Industry: Media

Citizenship: Brazil

Age: 65

 

168. Joao Roberto Marinho  

Net worth: $6.9 billion

YTD change: + $0.06 billion / + 0.8%

Source of wealth: Globo Comunicacao & Participacoes

Industry: Media

Citizenship: Brazil

Age: 59

 

169. Harold Simmons

Net worth: $6.9 billion

YTD change: – $2.8 billion / – 29.0%

Source of wealth: Valhi

Industry: Diversified

Citizenship: U.S.

Age: 81

 

170. Jose Roberto Marinho

Net worth: $6.8 billion

YTD change: + $0.07 billion / + 1.0%

Source of wealth: Globo Comunicacao & Participacoes

Industry: Media

Citizenship: Brazil

Age: 56

 

171. Graeme Hart

Net worth: $6.8 billion

YTD change: + $1.6 billion / + 31.1%

Source of wealth: Reynolds Group Holdings

Industry: Diversified

Citizenship: New Zealand

Age: 57

 

172. Chung Mong-Koo

Net worth: $6.8 billion

YTD change: + $0.86 billion / + 14.6%

Source of wealth: Hyundai Motor

Industry: Manufacturing

Citizenship: South Korea

Age: 74

 

173. Tsai Wan-Tsai

Net worth: $6.7 billion

YTD change: + $0.71 billion / + 11.9%

Source of wealth: Fubon Financial Holding

Industry: Finance

Citizenship: Taiwan

Age: 83

 

174. Vladimir Evtushenkov  

Net worth: $6.7 billion

YTD change: + $1.5 billion / + 28.2%

Source of wealth: Sistema JSFC

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 64

 

175. Suleiman Kerimov

Net worth: $6.6 billion

YTD change: + $1.6 billion / + 32.8%

Source of wealth: Uralkali

Industry: Diversified

Citizenship: Russia

Age: 46

 

176. Eli Broad

Net worth: $6.6 billion

YTD change: + $0.55 billion / + 9.1%

Source of wealth: Kaufman & Broad Home

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 79

 

177. Wee Cho Yaw

Net worth: $6.5 billion

YTD change: + $1.8 billion / + 39.1%

Source of wealth: United Overseas Bank

Industry: Finance

Citizenship: Singapore

Age: 83

 

178. Lim Kok Thay

Net worth: $6.4 billion

YTD change: – $0.62 billion / – 8.8%

Source of wealth: Genting

Industry: Diversified

Citizenship: Malaysia

Age: 61

 

179. Wu Yajun

Net worth: $6.4 billion

YTD change: + $1.9 billion / + 42.3%

Source of wealth: Longfor Properties

Industry: Real Estate

Citizenship: China

Age: 48

 

180. Bidzina Ivanishvili

Net worth: $6.3 billion

YTD change: + $1.5 billion / + 31.8%

Source of wealth: Investments

Industry: Diversified

Citizenship: Georgia

Age: 56

 

181. Micky Arison

Net worth: $6.2 billion

YTD change: + $0.56 billion / + 9.9%

Source of wealth: Carnival

Industry: Service

Citizenship: U.S.

Age: 63

 

182. Sunil Mittal

Net worth: $6.2 billion

YTD change: – $1.4 billion / – 18.1%

Source of wealth: Bharti Airtel

Industry: Telecommunications

Citizenship: India

Age: 55

 

183. Antonio Ermirio de Moraes

Net worth: $6.2 billion

YTD change: – $0.47 billion / – 7.1%

Source of wealth: Votorantim Participacoes

Industry: Diversified

Citizenship: Brazil

Age: 84

 

184. Ermirio Pereira de Moraes

Net worth: $6.2 billion

YTD change: – $0.47 billion / – 7.1%

Source of wealth: Votorantim Participacoes

Industry: Diversified

Citizenship: Brazil

Age: 80

 

185. Maria Helena Moraes Scripilliti

Net worth: $6.2 billion

YTD change: – $0.47 billion / – 7.1%

Source of wealth: Votorantim Participacoes

Industry: Diversified

Citizenship: Brazil

Age: 82

 

186. Dhanin Chearavanont

Net worth: $6.2 billion

YTD change: + $0.56 billion / + 10.0%

Source of wealth: Investments

Industry: Diversified

Citizenship: Thailand

Age: 73

 

187. Johann Rupert

Net worth: $6.2 billion

YTD change: + $1.2 billion / + 24.1%

Source of wealth: Cie. Financiere Richemont

Industry: Retail

Citizenship: South Africa

Age: 62

 

188. Curt Engelhorn

Net worth: $6.1 billion

YTD change: + $0.50 billion / + 8.8%

Source of wealth: Boehringer Mannheim Group and DePuy

Industry: Medical

Citizenship: Germany

Age: 86

 

189. Patrizio Bertelli

Net worth: $6.1 billion

YTD change: + $2.4 billion / + 64.1%

Source of wealth: Prada

Industry: Retail

Citizenship: Italy

Age: 66

 

190. Walter Faria

Net worth: $6.1 billion

YTD change: + $0.89 billion / + 17.4%

Source of wealth: Cervejaria Petropolis

Industry: Food and Beverage

Citizenship: Brazil

Age: 57

 

191. Leonid Fedun

Net worth: $6.0 billion

YTD change: + $0.88 billion / + 17.2%

Source of wealth: Lukoil

Industry: Energy

Citizenship: Russia

Age: 56

 

192. Terry Gou

Net worth: $6.0 billion

YTD change: + $1.3 billion / + 27.5%

Source of wealth: Hon Hai Precision Industry

Industry: Technology

Citizenship: Taiwan

Age: 62

 

193. Richard LeFrak

Net worth: $6.0 billion

YTD change: + $0.40 billion / + 7.1%

Source of wealth: LeFrak Organization

Industry: Real Estate

Citizenship: U.S.

Age: 67

 

194. Miuccia Prada Bianchi

Net worth: $6.0 billion

YTD change: + $2.3 billion / + 61.4%

Source of wealth: Prada

Industry: Retail

Citizenship: Italy

Age: 64

 

195. Ivan Glasenberg

Net worth: $6.0 billion

YTD change: – $0.63 billion / – 9.6%

Source of wealth: Glencore International

Industry: Metals and Mining

Citizenship: Australia

Age: 55

 

196. Silvio Berlusconi

Net worth: $6.0 billion

YTD change: + $0.18 billion / + 3.1%

Source of wealth: Fininvest

Industry: Media

Citizenship: Italy

Age: 76

 

197. Jeffery Hildebrand

Net worth: $6.0 billion

YTD change: + $1.0 billion / + 21.2%

Source of wealth: Hilcorp Energy

Industry: Energy

Citizenship: U.S.

Age: 53

 

198. Shiv Nadar

Net worth: $5.9 billion

YTD change: + $1.8 billion / + 43.0%

Source of wealth: HCL Technologies

Industry: Technology

Citizenship: India

Age: 67

199. Steve Schwarzman

Net worth: $5.8 billion

YTD change: + $0.02 billion / + 0.2%

Source of wealth: Blackstone Group

Industry: Finance

Citizenship: U.S.

Age: 65

 

200. John Sall

Net worth: $5.8 billion

YTD change: + $1.1 billion / + 24.1%

Source of wealth: SAS Institute

Industry: Technology

Citizenship: U.S.

Age: 64

Cameroun : Aprés Orange, MTN lance le Mobile Money

Après Orange, c’est au tour de MTN d’offrir le service de mobile-banking à ses abonnés. L’opérateur de téléphonie mobile l’a annoncé le 1er novembre dernier à Douala au cours d’une conférence de presse.

Il sera désormais possible pour les clients MTN de payer leurs factures, faire des transferts d’argent, acheter du crédit de communication à partir de leurs téléphones portables, en un temps très court et en toute sécurité.

D’après Joël Awono Ndjodo, le responsable du service Mobile Money de Mtn, la société s’est décidé à offrir ce service parce que le nombre de personne détentrice de téléphone portable est très grand alors que le taux de bancarisation au Cameroun est très faible (10% de la population).

Le MTN Mobile Money va se faire avec la collaboration d’Afriland First Bank, et sous le contrôle de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et de l’Agence nationale d’investigations financières (ANIF).

Joël Awono Ndjodo espère que, d’ici quelques années, l’entreprise MTN réalise la performance de l’Ouganda « où le taux d’adoption du m-banking est phénoménal ».

Thierry Barbaut

La CFFC et le Pasteur Livane NGoua s’érigent en Ange Protecteur des Veuves et Orphelins

 La Commission des femmes du centre missionnaire les conquérants qui a pour objectif et missions de défendre les intérêts de cette catégorie de personnes aux moyens de l’évangile et des a organisé ce week-end un forum pour attirer l’attention des autorités sur la recrudescence de ce fléau des temps modernes.   

Témoignages des veuves, pièce théâtrale et des dons (remise des vêtements et denrées alimentaires aux veuves), ont marqué cette rencontre initiée par le pasteur Livane Ngoua aidée par son époux, le Prophète, Max Alexandre Ngoua par ailleurs Président du Centre Missionnaire les Conquérants.

Organisé sur le thème : « Quelle défense pour les veuves spoliées », le but étant d’apporter des réponses scripturaires aux veuves sur la base de leurs propres témoignages. Cette rencontre d’échange et de partage a enregistré la participation de membres du ministère des affaires sociales.

« Le forum que nous organisons permet de donner la parole aux veuves et orphelins et aller jusqu’au bout de leurs problèmes », a expliqué le pasteur, Livane Ngoua  qui s’est insurgée contre des gens qui se sert de cette catégorie de personnes comme instrument de tremplin pour se faire voir alors qu’elles ont besoin d’aide.

Au Gabon, plusieurs activités sont menées en collaboration avec la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille. Des nouveaux textes pour la protection des droits de la veuves et de l’orphelin permettront d’améliorer l’environnement économique et social des veuves au Gabon, d’harmoniser les mécanismes de prise en charge des personnes cibles et d’alléger les procédures relatives à la liquidation des droits du conjoint survivant.

Les associations, les ONG et les autres membres de la Société Civile sont également invités à sauvegarder et protéger l’institution « famille » en s’engageant véritablement dans la lutte contre ce fléau des temps modernes qui est la spoliation des veuves et des orphelins.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Kim Dot Com ouvrira au Gabon en Janvier 2013

C’est depuis un nom de domaine au Gabon que Mega, le nouveau site de téléchargement né des cendres de MegaUpload, va être opéré.

 

Le site sera proposé à l’adresse Me.ga. Kim Dotcom, le propriétaire du service, a pris quelques précautions cette fois pour éviter une nouvelle saisie par les autorités américaines.

Elles le poursuivent d’ailleurs encore pour violation abondante du droit d’auteurs. Mega sera lancé dès le mois de janvier 2013.

La société en charge de la gestion des noms de domaine .ga est Gabon Telecom, détenue en majorité (51 %) par Maroc Telecom qui appartient elle-même à Vivendi, la maison-mère d’Universal.

Kim Dotcom est encore en quête d’investisseurs et de partenaires. Il a pour cela mis en ligne une page internet où les intéressés peuvent faire des propositions. Une seule condition, ils ne doivent pas être basés aux États-Unis.

Thierry Barbaut

L’impact sur la société de la téléphonie Mobile en Afrique

Dans le système de boucle retour, les téléphones mobiles en Afrique ont contribué à développer de nouveaux usages. Certains sont directement liés aux contacts téléphoniques (les « bip » d’appels) ou à l’éco-système.

Le succès, incomparable notamment en Europe, du m-paiement avec des offres comme m-pesa ou Orange Money illustre ce phénomène. D’autres modèles de partage du téléphone ou de prêts de minute renvoient à des usages séculaires en Afrique comme les tontines. Au-delà, les utilisateurs ont développé de vrais usages nouveaux qui utilisent les télécoms comme moyen de répondre à des usages précis. Un cas typique est celui de la mise en place de systèmes d’enchères pour la vente de poissons (phénomène constaté au Sénégal, au Kenya et au-delà de l’Afrique en Asie du Sud Est). Un double phénomène s’est produit.

D’une part, ce sont les pêcheurs qui ont commencé dès 2005 à négocier le prix de leur cargaison par SMS auprès des différents marchés s’évitant ainsi le transport fastidieux (et risqué) d’un marché à l’autre. Cet usage du téléphone de négociation des prix entre pécheur et marchand s’est ensuite déplacé, notamment depuis 2010, vers le consommateur final. Il est de plus en plus fréquent qu’un chef de famille (ou de tribu ou de village) récolte l’ensemble des besoins d’un groupe de personnes en poisson (X kilos de Capitaine, Y kilos de Daurade, Z kilos de sole), puis envoie un SMS à une liste de 5 à 10 marchands de poissons ambulant en leur indiquant la composition du « panier », date et lieu de livraison de la cargaison et demande en retour un prix.

Celui qui proposera le meilleur prix par SMS recevra en retour un message de confirmation. Le marché du poisson en amont et en aval (notamment dans certaines zones éloignées de la mer) est donc devenu un marché d’enchère par SMS ! Un usage structurant pour la profession et pas forcément imaginé il y a 15 ans !

Il existe également un grand potentiel de développement lié à l’usage du mobile dans certains secteurs qui contribuent au développement sociétal des pays africains. L’éducation et la santé s’inscrivent dans cette logique.

Prenons tout d’abord le cas de l’enseignement. Compte tenu de la faible densité de professeurs et d’établissements scolaires dans la majeure partie des pays d’Afrique, la formation à distance constitue un levier important pour le développement de l’éducation. Les enjeux sont de taille puisque l’Afrique subsaharienne connaît des taux d’alphabétisation particulièrement faibles. En effet, ce ratio est de 23% au Mali contre 88% en Afrique du Sud d’après l’UNESCO. Le téléenseignement permettrait de combler ces besoins en redéfinissant les contraintes géographiques, humaines ou budgétaires. Ce système augmente les chances d’accès à la formation des étudiants défavorisés.

Grâce au réseau de téléenseignement mis en place à l’université du Natal en Afrique du Sud, le nombre d’étudiants inscrits en sciences de l’éducation est passé de 491 à 3 810 en cinq ans, selon la Banque Mondiale. L’Université Virtuelle Africaine (UVA) constitue un autre exemple réussi du téléenseignement.

L’université virtuelle africaine forme des scientifiques, des ingénieurs, des techniciens, des hommes d’affaires et des professionnels capables de contribuer au développement de leur pays. Ces formations scientifiques et techniques, transmises par satellite, permettent de combler le déficit de matériel et de professeurs. Plus de 9000 étudiants dans toutes les régions de l’Afrique subsaharienne ont pu bénéficier de ces nouvelles méthodes éducatives. Grâce à ce succès, l’UVA a pu établir près de 22 partenariats avec d’autres universités de l’Afrique subsaharienne.

La définition du contenu de l’enseignement découle des attentes en éducation des pays. Compte tenu des disparités fortes entre les régions, le téléenseignement peut avoir soit un contenu de niveau supérieur via des formations universitaires ou une formation continue, soit des formations plus élémentaires avec un enseignement de base (lecture et écriture). Les besoins en formation seront donc à déterminer en fonction des caractéristiques locales reflétées à travers certaines données sociodémographiques : le taux d’alphabétisation, l’indice de développement humain, l’espérance de vie et le taux d’urbanisation. Ainsi, les contenus oraux seront privilégiés dans les zones où le taux d’alphabétisation est trop bas.

Concernant le support technologique, il devra être le plus simple d’accès, le moins coûteux et le plus adapté au contexte socioéconomique. Les supports de formation les plus appropriés à la population seront déterminés en fonction de leur accessibilité via les moyens technologiques envisageables à court terme. A titre d’illustration, une formation via Internet est difficile à concevoir dans les régions où les technologies du haut débit ne sont pas encore déployées.

Le prix de l’accès à la technologie choisie est également un point critique dans l’adoption du système mis en place. Le téléenseignement présente un certain nombre de bénéfices dans le contexte africain. D’abord, il permet de toucher aussi bien des étudiants dans les villes que dans les zones difficilement accessibles. Cette méthode de formation permet de pallier les problèmes de transport souvent lent et pénible. Les participants peuvent garder leur emploi à mi-temps pour subvenir à leurs besoins.

Ensuite, les formations en ligne facilitent les échanges entre les étudiants de diverses régions voire de différents pays ce qui favorise le réseautage. Enfin, les étudiants se familiarisent avec les outils informatiques mis à leur disposition ce qui va leur servir par la suite dans le monde professionnel.[1]

Le domaine de la santé

Le cas de la santé est aussi intéressant à étudier. Le secteur de la Santé a également été touché par l’utilisation des télécoms. De manière générale, ces nouvelles technologies peuvent subvenir à de nombreux besoins dans ce secteur, en améliorant l’échange de données et la communication à distance. C’est ici la valeur clé des télécoms et qui peut permettre des gains de productivité significatifs en améliorant sensiblement l’échange d’information.

Ainsi, les patients peuvent, avant de se déplacer, se renseigner sur le lieu / l’horaire du dispensaire ou la disponibilité des médicaments ou encore demander des conseils au médecin. De manière plus générale, à chaque maillon de la chaîne du soin, la communication à distance joue un rôle important. Le soin ne s’arrêtant pas au diagnostic, toute la chaîne doit être considérée, depuis la prévention jusqu’au traitement et à l’amélioration continue (médicaments, formation, etc.).

Autre service mis en place au Kenya permet aux patients et au personnel médical de vérifier si les médicaments sont authentiques. Il suffit d’envoyer par SMS le code à 12 chiffres, caché sur une vignette à gratter apposée sur la boite du médicament. En retour, l’utilisateur reçoit la réponse « OK, genuine medecine », ou « NO, code is not avalid code », accompagnée du numéro de téléphone du laboratoire pour dénoncer la supercherie. Une solution simple et ingénieuse pour repérer les contrefaçons qui peuvent représenter un réel danger. Entièrement gratuite pour l’utilisateur final, c’est Orange qui fournit l’infrastructure tandis que le coût du SMS est pris en charge par les laboratoires pharmaceutiques.

Autre exemple intéressant à citer, la solution de « mobile-learning » comprenant un module dédié à la santé (WapEduc[2]). Ce système s’adresse aussi bien aux étudiants en leur donnant accès à des contenus à caractère éducatif et informatif sur des questions de santé (l’échange d’information peut être éventuellement interactif), qu’aux professionnels de santé qui bénéficient de la possibilité de faire passer des messages de prévention et d’alerte.

Ce projet émane d’un besoin de capitaliser sur l’utilisation des TIC par les étudiants pour diffuser des contenus liés à la santé. Pour accéder à cette solution, l’utilisateur a besoin de se munir d’un téléphone portable. Les contenus éducatifs mis à disposition sont spécialement construits pour les mobiles. Un partenariat avec une association de professionnels de la santé permet d’assurer la pertinence du contenu. Néanmoins, pour la pérennité de ce service, le soutien du gouvernement local et plus particulièrement du ministère de la santé est nécessaire afin de légitimer le contenu pour des raisons déontologiques et parfois légales[3].

1 Pour plus de détails sur les impacts des télécoms en Afrique subsharienne lire : Henri Tcheng, Jean-Michel Huet et Mouna Romdhane, Les enjeux financiers de l’explosion des télécoms en Afrique subsaharienne, note de l’IFRI , février 2010

2 WapEduc a été lancé en France d’abord comme système éducatif par mobile. Son créateur, Philippe Steger, a décidé en 2009, de développer son service sur les pays africains. Le premier pays pilote est le Sénégal.

3 Pour plus de détails sur les options de technologies liées à l’éducation en Afrique lire Tcheng, H., Huet, J-M., Romdhane, M., Roubaud, J., « Le télé-enseignement, un espoir pour l’Afrique ?», Journal des télécoms, , n° 200, p. 55, octobre 2009. En particulier, pour l’aspect sensibilisation des populations, les enjeux de formation et diffusion des « bonnes pratiques ou gestes simples de santé » promus par l’OMS et l’UNICEF, il est montré que les TICs peuvent apporter un soutien et en particulier la radio et le téléphone mobile qui sont les deux « terminaux » les plus répandus en Afrique (la radio en zone rurale, le téléphone mobile en zone urbaine, les autres moyens comme la télévision ou le PC étant loin derrière).

Cameroun, Ghana, Côte d’Ivoire et Gabon à l’honneur au salon du chocolat de Paris

L’édition 2012 du Salon du Chocolat Paris a ouvert ses portes aux initiés sur un défilé de mode qui a fait la réputation du Salon au fil de ses 18 années d’existence, et c’est aujourd’hui que le grand public pourra, à son tour, découvrir les différents produits et saveurs. Cette année, comme l’année dernière, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Gabon sont présents tant sur le salon grand public que sur le salon professionnel.

Objectif ? Faire découvrir « le chocolat sous toutes ses formes et dans tous ses états » à travers des animations mais aussi des stands dans le cadre d’un salon qui a un double visage, grand public et professionnel.

La première manifestation hors France a eu lieu il y a 11 ans au Japon et s’y tient chaque année depuis lors. Aujourd’hui, on dénombre 22 manifestations au plan mondial dont New York, Bahia, Bologne, Le Caire, Séoul, Shanghai, Zurich.

L’année dernière, le Salon à Paris a enregistré 130 000 visiteurs sur 5 jours, 150 animations et 400 exposants.

Rappelons qu’au niveau mondial, le secteur du chocolat a représenté un chiffre d’affaires de € 2,721 milliards, selon le Syndicat français du chocolat, un secteur qui visiblement ne connaît pas la crise en accusant une hausse de 8,8% par rapport à 2010.

Peut-on déguster des douceurs gratuitement? Comme dans tous les salons, les exposants viennent vendre leur marchandise. Mais en bons commerçants, il savent qu’avant d’acheter on préfère goûter. Et pour ceux qui n’oseraient pas jouer les piques-assiettes, il y a les « conférences-dégustations ». Au menu, « Accords Chocolat et Champagne » et « Alliance vin et chocolat » notamment. Il est donc possible de grignoter quelques carrées à l’oeil.

A part saliver devant les stands, que peut-on faire? Le salon propose aussi quelques activités. Le « Cacao Show » réchauffera l’ambiance avec des danses et chants traditionnels des pays producteurs de cacao, en particulier la Côte d’Ivoire. Un peu plus loin, 40 chefs exécuteront sous vos yeux ébahis des recettes fortes en chocolat. Et en plus des conférences-dégustations, il y aura aussi des ateliers pour enfants.

Y’aura-t-il des stars du chocolat? Le Salon compte 200 exposants chocolatiers et pâtissiers, de quoi se lécher les babines. Et il y aura bien quelques vedettes comme les marques De Neuville, Jean-Paul Hévin et Bernachon.

Et le défilé complètement kitsch? Rassurez-vous le fameux défilé des mannequins en robes de chocolat aura bien lieu. L’occasion de vérifier de visu la durée de vie de ces créations sous la chaleur des projecteurs.

L’événement sera organisé autour de 6 régions : Asie, Mexique, Brésil, Afrique, Inde et… Espace. Un dernier thème qui laisse présager des robes aux formes peu orthodoxes…

 

C’est vrai que le Petit Ourson Guimauve® fête ses 50 ans? C’est bien vrai. L’ourson de la marque Cemoi se fait vieux et son cinquantenaire sera fête au Salon du Chocolat, avec notamment une expo d’oursons géants. Un film d’1minute 30 a même été réalisé en son honneur. Philippe Urraca, Meilleur Ouvrier de France, préparera le gâteau d’anniversaire le 2 novembre à 17h. Rien que ça…

Et le travail des enfants dans les pays exportateurs de cacao, on en fait quoi? Justement, le stand de l’association Max Havelaar France propose à tous les gens intéressés de découvrir les enjeux économiques qui se cachent derrière le cacao : travail des enfants sur les plantations, les producteurs vivant sous le seuil de pauvreté etc.

Le Salon du Chocolat – Du 31 octobre au 4 novembre, 10h-19h 1, place de la Porte de Versailles, 15e. M° Portes de Versailles Adultes : 13 euros, enfants (de 3 à 12 ans) : 6,50 euros, gratuit pour les moins de 3 ans

Thierry Barbaut

Initiative & Développement durable: Des kiosques solaires pour les villages sans électricité en Afrique

Le concept du kiosque à énergie solaire a été imaginé par l’entreprise Solarkiosk GmbH, basée à Berlin, en Allemagne. Le premier prototype a été construit en novembre 2011 et un programme pilote a été lancé en mars 2012 à Addis Abeba, capitale de l’Éthiopie.

D’après le fabricant, le kiosque solaire est destiné à des zones où, « pour charger leur téléphone, les habitants peuvent avoir à voyager pendant plusieurs jours ». Le principe : un toit en panneaux solaires qui permet de produire de l’électricité, soit « assez d’énergie pour que le kiosque produise son propre éclairage, charge un téléphone portable, une batterie de voiture, un ordinateur et un réfrigérateur. »

Le premier kiosque solaire a été monté le 5 juillet 2011 à proximité du lac Langano, en Éthiopie.

 

Tous les kiosques sont présentés sous forme de kit et assemblés à leur arrivée. La compagnie précise que les paquets sont légers et facilement transportables « même sur le dos d’un âne ».

Par ailleurs, certaines composantes du kiosque peuvent être trouvées localement comme le bambou, le bois ou le métal.

Thierry Barbaut
Avec Romarick Atoke d’AfrikArchi
www.afrikarchi.com

 

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...