Accueil Blog Page 91

Audrey Dana : «L’Afrique m’a changée»

Sortie Cinéma:
L’enfant Fourmi,

Exercice réussi pour un thème difficile: L’infanticide en Afrique…

Bande annonce:

 

Une jeune Française part au Bénin pour retrouver l’homme qui l’a quittée. La découverte de l’Afrique sera pour Cécile un choc. Perdue dans la brousse, elle se retrouve contrainte de recueillir un bébé, qu’elle tente de déposer à l’orphelinat, avant de l’adopter et de retourner vivre en France.

Sept ans plus tard, constatant que l’enfant souffre d’instabilité psychologique, Cécile revient avec lui en Afrique… De la documentariste Christine François, on connaissait Brigade des mineurs: l’amour en souffrance, poignant reportage dont Maïwenn a tiré Polisse.

Pour son premier long-métrage, la réalisatrice aborde le thème douloureux de l’infanticide rituel en Afrique. Inspiré de faits réels, étayé par une enquête approfondie, le film réussit le tour de force de raconter l’histoire de la mère adoptive d’un «enfant sorcier» sans tomber dans les clichés, ni le jugement.

Mis en scène avec conviction, porté par l’excellente prestation d’Audrey Dana, ce premier film bouleversant traite avec justesse et subtilité d’un sujet actuel, complexe, toujours tabou en Afrique.

Interview le Figaro d’Audrey Dana:

www.lefigaro.fr

Myra, rappeuse au Togo INTERVIEW

Myra

Repéré sur Facebook, voila un véritable talent comme nous les aimons.

  • Myra nous livre en exclusivité un interview, cette jeune femme dynamique possede un veritable sens artistique: Interviex Exclusif pour www.info-afrique.com

Info-afrique : Bonjour Myra, pouvez-vous vous présenter (age, famille, activités, etc…) ?
Myra : A l’état civil je me nomme EVENYA Afi Otoudo j’ai 19 ans je prépare une licence en finance comptabilité. Je suis issue d’une famille de trois enfants tous artistes, en bref Myra est tout simplement une personne qui adore la musique et qui par ses textes essaie de transmettre aux autres cette même passion.

Info-afrique : Comment avez-vous pu produire votre clip ?
Myra : mon clip est le fruit de mes propres efforts et du soutien de ma famille ainsi que de mes amis, n’ayant pas de producteur pour l’instant. Chaque personnes ayant figuré dans le clip a joué un rôle primordiale autant moralement que matériellement et j’en profite pour les remercier

Info-afrique : Que pensez-vous de la musique et des possibilités qu’elle offre au Togo, notamment pour une femme.
Myra : La musique Togolaise est en développement donc, pour le moment, elle n’offre pas beaucoup de possibilités aux femmes comme aux hommes qui l’exercent. mais elle permet à nous les femmes de parler des problèmes qu’on rencontre dans la société, de pouvoir conseiller nos sœurs et même nos mères sur certains sujets, mais elle a surtout permis a certaines consœurs de devenir une icône de réussite et d’espoir pour la population togolaise et d’avoirs les moyens de réaliser des œuvres comme créer un orphelinat, des ONG ou des associations qui œuvres à la protection de l’enfance et aux soutiens de la femme dans ses activités diverses . Ainsi, notre musique a non seulement le don d’adoucir les mœurs mais aussi de contribuer au développement culturel et social.

Info-afrique : Vivez-vous de votre passion ? Comment vous organisez-vous ?
Myra : pour l’instant j’ai plus de charge que de bénéfice résultant de ma musique mais dès que j’aurais trouvé un producteur j’espère que la balance s’inversera. Coté organisation mon staff est composé d’amis proches dont un manager, un tourneur, un beat maker et arrangeur (mon frère) qui est aussi mon directeur artistique et de ma sœur qui joue le rôle de metteur en scène.

Info-afrique : Quel est votre rêve ?
Myra : mon rêve c’est de réussir dans tous ce que j’entreprends surtout dans la musique, de pouvoir rendre fière non seulement ma patrie mais tous ceux qui on cru en moi et en mon talent.

Info-afrique : Quel message aimeriez-vous faire passer aux jeune d’Afrique de l’Ouest qui voudrait se lancer dans la musique ?
Myra : je leur dirai que rien ne s’obtient aisément mais que selon moi la recette du succès c’est : une bonne dose de talent, une bonne dose de détermination, une pincée d’organisation saupoudré de la grâce divine.

Info-afrique : Prévoyez-vous de faire une « tournée » en France ? Accepteriez-vous de faire des premières parties de groupes ?
Myra : pour l’instant aucune tournée en France n’est prévu mais surement que j’accepterai faire des premières parties de groupes dans la mesure du possible.

Info-afrique : Quelle sont vos influences musicales ?
Myra : ayant commencé par le chant avant de me lancer dans le rap j’ai eu diverses influences musicales à commencer par Myriam Makeba, Angelique Quidjo à Beyoncé, Missy Elliott, Da Bratt, Diam’s et autres. Toutes ces stars ont une façon particulière d’exercer leur musique et mon jardin musical est parsemé des belles mélodies qu’elles ont semées

Info-afrique : Vous gérez vous vous-même votre look, avez-vous une équipe ?
Myra : Mon look je le gère moi-même avec le conseil de certain amis, mais j’ai une petite équipe qui s’occupe des T-shirt et autres à l’effigie de Myra.

Info-afrique : Vous utilisez les réseaux sociaux, qu’en pensez-vous ?
Myra : je dirai qu’en général c’est une bonne chose surtout pour un artiste car elle permet de se faire connaitre, d’être proche de son public, d’avoir leur opinions et de partager sa musique avec eux.


Info-afrique : Quels sont vos centres d’Intérêts ?
Myra : la musique, la danses tous ce qui est artistique

Info-afrique : On vous a vu sur une moto, et il semble une grosse cylindrée ???
Myra : oui c’est vrai que j’adore les motos surtout les grosses cylindrée elle me permettent de m’évader et de trouver l’inspiration.

Vos projets a venir ?
Myra : je prépare d’autres singles avant la sortie de mon album l’année prochaine et des spectacles et scènes sont en vue mais je vous mettrai au parfum en temps et en heures.

Avez-vous quelque chose a ajouter ?
Myra : je voudrais dire merci a mon public et à tous ceux qui soutienne sans eux je n’en serai pas la et avec eux j’irai encore plus loin. je me suis fait le serment de ne pas vous décevoir et croyez moi je sui une femme de parole.

Merci beaucoup d’avoir répondu a nos questions,

N’hesitez pas a contacter info-afrique.com pour toute information complémentaires sur Myra

Le Facebook de Myra

Thierry Barbaut
Info-afrique.com, Les nouvelles actualités d’Afrique

La Bad dénonce le commerce inéquitable de l’or africain

La montée croissante des prix de l’or constatée ces derniers années ne profite pas aux pays africains qui génèrent pourtant 20 % de la production mondiale, selon la Banque africaine de développement.

« Le fonds du problème réside dans les accords d’exploitations injustes qui limitent sévèrement les possibilités de gains des pays producteurs, notamment au niveau des royalties qui restent très faibles », souligne une étude de la Bad dont copie est parvenue à Ouestafnews.

Les multinationales étrangères disposent de la majorité des parts dans la plupart des mines d’or du continent, et les seuls revenus collectés par les Etats proviennent de l’impôt sur les bénéfices, selon les auteurs du rapport.

Encore que sur ce point, soulignent-ils, « beaucoup de compagnies ont négocié des exonérations qui vont bien au-delà des prescriptions des codes miniers en vigueur », avant d’ajouter que « non seulement l’Afrique ne reçoit pas des revenus équitables mais son développement économique s’en trouve affecté ».

Parmi les états animés d’une volonté de mettre fin à ces douteux contrats qui ne font qu’enrichir les multinationales occidentales, l’étude cite le cas du Libéria où le gouvernement a procédé à un inventaire de tous les contrats signés entre 2003 et 2006.

« Sur les 105 contrats revisités, la suppression de 34 d’entre eux a été demandée et 14 ont été soumis à une renégociation, un des critères de base fixé était si le contrat signé profitait équitablement au pays ».

Selon la Bad, l’Afrique produit en moyenne par 480 m3 d’or par ans, soit 20 % de la production mondiale annuelle qui est de 2400m3. Sur les 54 pays d’Afrique, 34 sont producteurs d’or.

Les prix du métal a connu ces derniers années, une hausse vertigineuse, en août 2011, l’once atteignait la barre psychologique des 1700 dollars sur les marchés internationaux.

Ce jeudi 12 avril 2012, le prix de l’once est à 1676 dollars sur les marchés internationaux. Le seuil des 1000 dollars a été franchi depuis mars 2008, année qui marque le début de la crise financière, et depuis le prix n’a cessé de grimper.

Thierry Barbaut

Miss Black France

L’élection Miss Black France aura lieu le 28 avril 2012 à la Salle Wagram, à Paris.

Les jeunes femmes noires vont enfin avoir leur élection. Jusqu’à aujourd’hui très peu représentée en France – et en tout cas pas dans les concours de « Miss » que l’on connait –, la beauté noire va pouvoir être mise en avant à sa juste valeur.

L’élection Miss Black France est ouverte à toutes les jeunes femmes françaises ou étrangères vivant en France, de métropole, des DOM-TOM ou d’Afrique, âgées d’au moins 16 ans, sans autre critère que l’élégance et le charme.

Elle aura lieu le 28 avril 2012 à la Salle Wagram, à Paris. Un jury de personnalités élira, au terme d’une sélection de plusieurs mois dans tout le pays, LA représentante de la beauté black française.

Le site web

La nouvelle poudrière africaine

Excellent dossier du Courrier International

• Trafic d’armes et de drogue, rébellions armées, base de groupes terroristes, prises d’otages, réfugiés, coup d’Etat et mutineries, le Sahel est devenu une poudrière.
• La désagrégation s’accélère avec la victoire du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), appuyé par le mouvement touareg islamiste Ansar Dine et des combattants d’Aqmi. Ils contrôlent 50 % du territoire malien, soit près de 1 million de kilomètres carrés, un no man’s land deux fois plus vaste que la France.
• Dans cette zone fragilisée depuis longtemps, une partie de l’impressionnant arsenal militaire libyen circule depuis la chute de Kadhafi.
• Un péril pour l’Afrique.


Clicker sur l’image pour agrandir

Retrouvez l’intégralité du dossier sur le Courrier International

LE G20 ET L’AFRIQUE – ŒUVRER ENSEMBLE POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE

Les mutations en Afrique défient les stéréotypes véhiculés au sujet de ce continent. L’Afrique compte près d’1 milliard de consommateurs et le taux de croissance de son économie devrait avoisiner les 6% au cours des cinq années à venir. En sus de la multiplication d’opportunités économiques sur le continent, la transparence des opérations gagne du terrain dans les secteurs public comme privé, tout comme la démocratie. Les liens entre l’Afrique et le reste du monde changent aussi. L’ère des relations unilatérales, de la distribution de l’aide est révolue, les relations se fondent de plus en plus sur les investissements et opportunités d’échanges réciproques et voient émerger des partenariats mieux équilibrés.

L’Afrique a un rôle à jouer dans la résolution des défis mondiaux d’aujourd’hui. Mais le continent doit aussi répondre à des enjeux majeurs qui lui sont propres : accroître la production alimentaire, transformer les taux de croissance élevés en développement économique et social pour tous et garantir que les dirigeants nationaux œuvrent au bien-être de leurs citoyens.

La présidence française du G20 doit saisir cette opportunité unique qui lui est offerte de soutenir et de promouvoir le développement de l’Afrique. Le Président Sarkozy a inscrit le développement parmi les grandes priorités du G20, aux côtés de la sécurité alimentaire, les infrastructures et la protection sociale. Il s’est engagé à mettre sur pied un mécanisme de financement innovant pour le développement dans le cadre du G20 d’ici la fin de l’année. En juin, une réunion ministérielle inédite fut organisée par le G20 sur l’agriculture dédiée principalement à la sécurité alimentaire et la volatilité des prix alimentaires. Autre innovation de la présidence française, la tenue d’une réunion conjointe des Ministres des Finances et des Ministres du Développement qui a eu lieu les 22 et 23 septembre. La France, qui assume également la présidence du G8 cette année, a cherché à rationaliser les deux processus autant que possible et soutient l’idée que le développement est une priorité incombant plutôt au G20, y compris aux bailleurs de fonds des pays émergents, qu’au G8. Le G20 a la responsabilité et l’opportunité sans précédent de prendre la tête des efforts mondiaux en faveur du développement.

ONE en appelle au G20 pour être le chef de file d’initiatives qui changeront la donne sur les sujets suivants :
•L’accroissement des ressources et de leur efficacité dans la lutte pour la sécurité alimentaire
•L’augmentation des financements consacrés au développement
•La promotion de la bonne gouvernance et de la transparence
•Le soutien apporté au développement d’une croissance durable et inclusive.

La priorité dans tous ces domaines doit être de promouvoir la responsabilité et l’obligation de rendre des comptes.

Accroître les ressources et leur efficacité dans la lutte pour la sécurité alimentaire

Un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté en Afrique est d’investir dans l’agriculture. L’agriculture représente environ 30% du PIB du continent et constitue la source principale de revenus de deux Africains sur trois. Lorsque les petits exploitants ont un accès stable aux marchés, ils peuvent vivre de leur production, scolariser leurs enfants et contribuer à sortir leur communauté durablement de la pauvreté. C’est cet effet multiplicateur qui explique pourquoi l’on considère que les investissements agricoles sont deux à quatre fois plus efficaces dans la lutte contre la pauvreté que la croissance de tout autre secteur d’activité.

Ceci prend d’autant plus d’importance que les prix des denrées alimentaires atteignent de nouveau un pic historique et que plus de 13 millions de personnes sont menacées de famine dans la Corne de l’Afrique. Près de deux ans ont passé depuis le Sommet de l’Aquila et les bailleurs de fonds n’ont toujours pas défini quand et comment ils honoreraient leurs engagements, sans parler des éventuelles solutions aux problèmes grandissants entraînés par l’envolée rapide des prix alimentaires. D’après la Banque mondiale, 44 millions de personnes de plus ont rejoint les rangs de la pauvreté depuis juin 2010 en raison de la hausse des prix alimentaires. Il faut également mentionner la recrudescence d’opérations d’achat et d’investissement fonciers de grande échelle ces dernières années, souvent le fait d’acteurs étrangers. La faible transparence de ces opérations « d’accaparement des terres » pose la question du respect des droits fonciers des populations locales.

Parallèlement, le secteur privé est un élément clé nécessaire pour améliorer la sécurité alimentaire : il crée des opportunités d’emplois et réduit les barrières au commerce agricole. Cependant, en comparaison à d’autres secteurs, l’agriculture présente de plus grands obstacles aux investissements privés en raison de la diversité des terres, de mauvaises infrastructures et d’une faible densité de population. Un marché fragile est synonyme de rendements potentiellement plus faibles. Pour mettre en lumière l’énorme potentiel de l’agriculture africaine, il faudra attirer l’investissement privé ce qui nécessitera des politiques et des règles qui permettront d’améliorer l’environnement des affaires, le développement et l’amélioration des infrastructures liées aux transports, aux télécommunications, à l’énergie et à l’eau et des mécanismes novateurs de gestions des risques.

Afin de faire de l’agriculture le moteur du développement de l’Afrique, ONE encourage le G20 à :

Augmenter les ressources dédiées à l’agriculture et à la sécurité alimentaire
•Reconnaître le besoin pressant d’investissements d’urgence et d’investissements à long terme, lancer un appel à la communauté internationale pour financer la totalité de l’appel de l’ONU pour la Corne de l’Afrique et augmenter les efforts de développement à court ou long terme dans la région.
•Réaffirmer l’engagement pris par le G20 en 2009 à L’Aquila d’accroître les fonds disponibles pour le développement agricole à long terme et s’accorder à définir une feuille de route pour honorer ces engagements qualitatifs et quantitatifs d’ici 2015.
•Convenir d’œuvrer vers la définition d’un cadre et d’engagements de tous les membres du G20 en faveur d’investissements sur le long terme consacrés à la productivité agricole et à l’accès à l’alimentation dans les pays en développement, à adopter lors de la prochaine réunion du G20 à Mexico.
•Lancer un appel aux dirigeants africains pour qu’ils appliquent en toute transparence l’engagement de Maputo de consacrer au minimum 10% des budgets nationaux à l’agriculture.
•Reconnaître les efforts consentis et les premières victoires du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), exiger que les bailleurs de fonds existants honorent leurs promesses de financement et lancer un appel à des levées de fonds supplémentaires dans le contexte d’une crise alimentaire persistante et l’émergence de perspectives nouvelles pour les investissements dans la productivité agricole.
•S’engager à financer intégralement le Fonds international de développement agricole (IFAD) lors de la 8ème conférence de reconstitution en décembre 2011, afin de lui permettre de continuer à aider les femmes et hommes pauvres du milieu rural à augmenter leurs revenus et à améliorer leur sécurité alimentaire.

Réduire la volatilité des prix des denrées alimentaires
•Définir des mesures réglementaires, dont la création de limites de position pour les dérivés alimentaires de gré à gré et les contrats à terme de denrées alimentaires négociés par les fonds indiciels ainsi que l’obligation de soumettre tous les dérivés de matières premières à des procédures de notification, de compensation et de suivi. Des organismes de réglementation appropriés ad hoc doivent veiller à la mise en œuvre effective de ces mesures.
•Se féliciter des efforts de l’UE pour mettre sur pied une commission de régulation des marchés à terme.
•S’engager à rendre plus transparentes les informations concernant les stocks de céréales disponibles au moyen d’un Système d’Information sur les Marchés Agricoles (AMIS).

Empêcher “l’accaparement des terres”
•Créer une commission en charge de présenter au groupe des ministres des Finances du G20 d’ici juin 2012 un rapport proposant une liste de principes régulant l’acquisition transparente et juste des terres dans les pays en développement afin de protéger les droits et de promouvoir le développement durable des petites exploitations et des communautés rurales.

Améliorer la gestion des risques agricoles dans les pays pauvres
•Reconnaître que les investissements dans les programmes de gestion des risques agricoles et de protection des revenus permettent d’amortir l’impact des envolées de prix et de renforcer la résilience des pays pauvres et des agriculteurs pauvres face à la flambée des prix.
•Se féliciter de la création d’une boîte à outils de gestion de risque et s’engager à présenter chaque année l’état d’avancement de la mise en œuvre de ce dispositif.

Permettre les investissements du secteur privé
•S’engager à améliorer la mise en commun des capitaux publics et privés dans des fonds nouveaux et existants pour financer des opportunités commerciales dans des domaines souvent négligés. Alors que le potentiel pour le développement pourrait être considérable, les fonds doivent répondre aux besoins des petits agriculteurs sans avoir d’impact négatif sur les communautés rurales.
•Convenir d’étendre l’Autorité américaine de crédit de développement (US Development Credit Authority) et autres programmes similaires de manière intelligente et prudente pour fournir aux agriculteurs défavorisés le capital nécessaire pour développer leurs petites entreprises et leurs revenus.
• Décider de lancer des Garanties de marché (AMC) pour l’agriculture afin de promouvoir le développement et le déploiement rapides des technologies telles que des semences et engrais adaptés dans les zones reculées. En garantissant un marché d’avenir pour des produits efficaces, les Garanties de marché incitent les entreprises privées à faire preuve de créativité et augmenter leurs investissements.

Promouvoir la bonne gouvernance et la transparence

La bonne gouvernance est la clé du développement durable pour tous. L’absence de gouvernement efficace et transparent au service de ses citoyens empêche le développement du secteur privé et de la société civile et augmente le risque d’utilisation inefficace des ressources nationales et internationales pour le développement. C’est tout particulièrement le cas pour l’industrie extractive, secteur qui génère les plus grosses recettes d’Afrique, plus de neuf fois le montant total de l’aide internationale. Toutefois, les pays africains richement dotés de ressources ont trop longtemps été le berceau d’institutions financières et politiques faibles, terrain fertile pour la corruption et la mauvaise gestion des ressources. Le premier pas vers la résolution de ces problèmes est d’assurer une transparence accrue : ainsi les investisseurs et la société civile ont accès à l’information nécessaire pour prendre des décisions commerciales avisées et demander des comptes aux dirigeants. L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) contribue à renforcer les capacités de la société civile à demander des comptes à leur gouvernement dans les pays en développement dotés de ressources abondantes tandis que la Charte sur les ressources naturelles offre un cadre plus vaste de promotion du développement durable global. Cette application systématique des principes de la transparence est aujourd’hui dupliquée dans d’autres secteurs économiques moteurs de la croissance africaine. Citons l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la construction qui a pour objectif d’améliorer l’efficacité des projets de construction à financement public qui sont souvent freinés par la mauvaise gestion, le gaspillage et la corruption.

Toutefois, si de tels principes directeurs et de telles initiatives sont des outils efficaces, ils ne remplacent pas la législation et la ratification de conventions internationales qui sont la seule garantie d’une concurrence juste et non-faussée. Dans l’industrie extractive, un bon exemple est celui de la Loi Dodd-Frank adoptée en juillet 2010 aux Etats-Unis. Il est également crucial que les citoyens aient accès à l’information et puissent l’utiliser comme levier, ce que permettrait la généralisation de l’accès à internet.
Afin de promouvoir la bonne gouvernance et la transparence comme leviers du développement en Afrique, ONE encourage le G20 à :

Rendre la gestion des ressources naturelles plus transparente
•S’engager à adopter et appliquer des lois et réglementations de transparence obligeant les entreprises des secteurs pétrolier, gazier et minier à divulguer, pour chaque pays où ils sont présents, leurs données financières, projet par projet et pays par pays.
•Soutenir l’ITIE qui joue un rôle majeur dans la constitution de groupes multi-partites visant à promouvoir la transparence et la responsabilité.
•Adopter les principes de la Charte sur les ressources naturelles au niveau régional (UA) et national comme cadre de promotion du développement durable global.

Appliquer le Plan d’action du Groupe de travail contre la corruption du G20 et aller au-delà
•Garantir que tous les membres ont ratifié la Convention des Nations unies contre la corruption et l’appliquent avec rigueur.
•Encourager, par le truchement du Groupe de travail contre la corruption, l’initiative StAR (Stolen Asset Recovery, restitution des avoirs détournés) de la Banque mondiale.
•Appliquer les principes de transparence à d’autres secteurs – par exemple, inclure dans les recommandations du Groupe de travail sur les infrastructures la nécessité de renforcer l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la construction.

Augmenter les financements consacrés au développement

Lors de l’adoption par les dirigeants mondiaux des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2000, il était clair que des ressources supplémentaires seraient nécessaires pour atteindre les objectifs ambitieux. Lors du Sommet du G8 à Gleneagles en 2005, le G7 et d’autres bailleurs ont approuvé le doublement de l’aide au développement à destination de l’Afrique à l’horizon 2010 [1]. Seule une minorité de pays a atteint leurs objectifs et les promesses de 2005 ont été déçues à l’heure des comptes fin 2010.

De nombreux membres du G20, autres que ceux du G8, sont aujourd’hui des bailleurs conséquents. Selon le Comité de l’aide au développement (CAD) de l’OCDE, les pays non-G8 du G20 consacrent environ 12 à 14 milliards de dollars à l’aide au développement par an [2]. La plupart de ces nouveaux bailleurs ne communiquent pas leurs chiffres d’APD au CAD ce qui explique le peu d’information disponible sur ces investissements, leur impact et leur efficacité. Les pays non-membres du CAD sont encouragés à communiquer au CAD, de façon transparente et sous format normalisé, les informations concernant le montant annuel d’aide au développement versé. En effet, la qualité de l’aide est aussi importante que la quantité et le quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide en Corée du Sud est l’occasion pour les donateurs de réaffirmer (ou d’annoncer dans le cas des nouveaux bailleurs) leur engagement en faveur d’une amélioration de l’utilisation des fonds et d’une plus grande efficacité de l’aide.

L’augmentation des ressources nationales est également incontournable pour assurer le développement et les gouvernements africains ont affiché leur volonté d’accroître les investissements nationaux dans les secteurs économiques clés. Or, en 2008, seuls dix pays africains sur quarante-cinq étudiés consacraient 10% de leur budget national à l’agriculture conformément aux engagements de Maputo et en 2006, ils n’étaient que six à tenir l’objectif convenu à Abuja d’allouer 15% de leur budget national à la santé [3].

Au-delà de ces financements prévus, il ne fait pas de doute que des ressources supplémentaires seront indispensables pour assurer le développement et à cette fin, plusieurs mécanismes de financement innovants ont été imaginés. Ces mécanismes ont d’ores et déjà apporté leur contribution ces dernières années. De 2000 à 2008, les mécanismes de financement innovants ont permis de lever plus de 57 milliards de dollars, soit 4,5% de l’APD totale brute [4]. Une autre source de financement encore inexploitée est la diaspora : un grand emprunt africain financé principalement par la diaspora pourrait mobiliser les ressources nécessaires pour des projets d’infrastructures régionales. Certains de ces mécanismes invitent le secteur privé à accroître sa participation dans le développement mondial et s’articulent ainsi parfaitement avec le « Consensus de Séoul sur le développement ».

Afin de mobiliser des fonds supplémentaires pour le développement et garantir le bon usage fait de ces ressources en vue du développement de l’Afrique, ONE encourage le G20 à :

Honorer ses engagements d’augmentation et d’amélioration de l’aide
•Les bailleurs de fonds qui n’ont pas honoré leurs engagements pour 2010 doivent établir un plan d’action afin d’atteindre les objectifs fixés aussi rapidement que possible. Les bailleurs qui n’ont pas défini d’objectifs d’aide au développement pour l’après-2010 doivent le faire et fixer un calendrier détaillé des objectifs et des dates de livraison de l’aide à l’Afrique subsaharienne.
•En novembre lors du quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide en Corée du Sud, les Etats doivent réaffirmer (ou adopter dans le cas des nouveaux bailleurs) des principes solides d’efficacité de l’aide.
•Garantir que tous les engagements pris sont conformes aux principes « TRACK », c’est-à-dire qu’ils sont transparents, axés sur les résultats, accompagnés d’une définition claire de leur additionalité et de leur conditionnalité et l’avancement doit être surveillé et suivi par un mécanisme indépendant pour garantir que les promesses faites sont tenues.

Promouvoir la mobilisation des ressources nationales
•Encourager les pays en développement à améliorer leurs politiques et dispositifs fiscaux afin de constituer un socle de recettes stable pour financer des programmes nationaux de développement.
•Prendre l’engagement de soutenir ces efforts par le biais notamment de l’expertise technique et le partage des leçons apprises.
•Réaffirmer la volonté de travailler ensemble vers une plus grande transparence et de meilleurs échanges d’information entre les centres financiers et s’engager à rendre disponibles aux citoyens et à la société civile dans tous les pays les informations concernant tous les flux financiers, publics ou privés.

Mettre sur pied des financements innovants pour le développement
•Soutenir le rapport de Bill Gates sur le financement des efforts de développement commandité par Nicolas Sarkozy pour le G20. Les chefs d’Etat doivent prendre l’engagement d’en appliquer les recommandations.
•Créer un groupe pionnier de membres du G20 qui appliqueraient une taxe sur les transactions financières (TTF) d’ici la fin de l’année et reverseraient au moins la moitié des fonds levés à la lutte contre la pauvreté et le changement climatique dans les pays en développement, tout particulièrement en Afrique.
•De plus, d’ici la fin de l’année, tous les pays du G20 non-membres du groupe ayant adopté une TTF pour le développement et le climat doivent s’accorder à adopter seuls ou collectivement au moins un mécanisme de financement innovant afin de contribuer à l’accroissement des ressources pour le développement.
•Réaffirmer l’engagement pris de réduire plus avant le coût considérable des envois de fonds conformément à la promesse faite en 2009 à L’Aquila. Les chefs d’Etat doivent annoncer leur volonté d’abaisser de 5% en moyenne les coûts des envois de fonds d’ici 2014 et d’agir contre les pics de prix saisonniers identifiés par la Banque mondiale.

Encourager une croissance durable et inclusive

Le Consensus de Séoul sur le développement définit les diverses politiques de promotion de la croissance africaine envisageables. Toutefois, afin de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté, la croissance économique doit être canalisée pour qu’elle soit équitable et qu’elle profite à tous autant que possible.
De grandes inégalités au sein d’une société non seulement excluent les plus pauvres de la croissance et de ses avantages, elles peuvent également coûter cher à la société en termes économiques [5] et mettre en péril la croissance future. Les politiques qui visent uniquement à augmenter le taux de croissance moyen sans cibler les inégalités ou les contrebalancer courent le risque d’aggraver la situation de pauvreté, tout particulièrement dans les pays à fortes inégalités. Le meilleur moyen d’assurer que la croissance économique contribue à l’éradication de la pauvreté est de promouvoir une croissance bien répartie et équilibrée d’une intensité maîtrisée. Négliger cette réalité pourrait fortement compromettre les efforts de réduction de la pauvreté.

Un des secteurs-clés de la croissance pro-pauvre est le secteur des infrastructures et le G20 peut apporter une contribution significative dans ce domaine. L’absence d’accès aux infrastructures de transport, d’énergie, d’assainissement et d’irrigation fait reculer l’activité économique et entraîne des réductions de la production qui peuvent atteindre 40%. Toutefois, les investissements dans les infrastructures font cruellement défaut en Afrique subsaharienne : selon des estimations récentes de la Banque africaine de développement (BAD), le déficit d’investissement dans les infrastructures en Afrique est de plus de 45 milliards de dollars par an. 70% de la population du continent est privée d’accès à l’électricité, 95% de l’agriculture est non-irriguée et la majorité de la population rurale n’est pas reliée aux marchés par des routes praticables. L’Afrique subsaharienne manque encore d’infrastructures de base essentielles pour le développement humain, la création de marchés viables et la lutte efficace contre la pauvreté. Ce sont trop souvent les plus pauvres qui paient le prix fort, tant en termes financiers qu’en temps passé, pour accéder à des services de base tels que les soins de santé, l’éducation et les infrastructures d’assainissement. Or, l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement est étroitement liée à l’accès aux infrastructures de base.

L’Afrique ne représente que 3,3% des échanges commerciaux mondiaux. L’intensification des échanges intercontinentaux et mondiaux, sous condition que les populations pauvres en soient parties prenantes, contribuerait grandement à générer la croissance économique et à lutter contre la pauvreté. L’Afrique souffre encore de nombreux obstacles internes au commerce : l’absence d’infrastructures régionales, des coûts de transport élevés, des barrières tarifaires importantes sur des biens pour lesquels le continent jouit pourtant d’un avantage comparatif, les subventions agricoles dans les pays développés, les règles d’éligibilité aux régimes de préférence commerciale qui sont à la fois onéreuses et complexes (telles les règles d’origine) et les faibles capacités de production. A l’échelle régionale, les pays n’ont appliqué que partiellement les accords de réduction des obstacles au commerce visant à promouvoir une meilleure intégration économique et physique de leurs marchés. Le développement d’infrastructures régionales est crucial à cet égard.

Afin de garantir que la croissance contribue au développement de l’Afrique et à l’éradication de la pauvreté, ONE encourage le G20 à :

Promouvoir les infrastructures pro-pauvres
•Apporter son soutien aux principes de l’OCDE sur le rôle des infrastructures dans la lutte contre la pauvreté, ceux pour les entreprises multinationales et les principes Ruggie de l’ONU et encourager l’utilisation de critères d’investissement durables et pro-pauvres pour tout projet d’infrastructure, y compris ceux financés par des fonds privés.
•Promouvoir les projets identifiés par le groupe d’experts de haut niveau sur les investissements dans les infrastructures et les soumettre à une évaluation d’impact social et environnemental. Promouvoir l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la construction et lancer un appel à toutes les entreprises actives dans ce secteur à rejoindre l’Initiative.
•Organiser une conférence d’ici la fin de l’année afin de lancer une initiative en faveur de l’investissement des fonds souverains dans les infrastructures pro-pauvres. L’objectif de cette initiative serait de coordonner les financements provenant des fonds souverains pour les investir dans des projets d’infrastructures énergétique, hydrique, d’assainissement et de transport à but pro-pauvre en Afrique. Cette initiative serait également l’occasion d’étudier de nouveaux moyens de mobiliser des fonds supplémentaires pour l’entretien des infrastructures et de présenter des propositions concrètes en ce sens au G20 l’année prochaine.
•Soutenir l’initiative de la Banque africaine de développement de créer une place de marché électronique pour les infrastructures africaines.

Garantir une croissance pour tous
•faire le suivi de l’inégalité et la distribution des richesses, en complément du suivi habituel des taux de croissance et demander au FMI de faire du suivi de l’inégalité une partie intégrale des consultations pays de l’article IV.

1. Afin de doubler collectivement l’aide au développement pour l’Afrique, le G8 a pris l’engagement d’augmenter les budgets qui y sont alloués pour atteindre 25 milliards de dollars par an en 2010 ($22.6 milliards de dollars à prix constants avec pour année de référence 2009).

2. OCDE-CAD. http://www.oecd.org/dataoecd/58/24/45361474.pdf

3. OCDE et CEA-NU. 2010 Examen mutuel de l’efficacité du développement en Afrique. http://www.oecd.org/document/48/0,3746,en_37489563_37489442_42169968_1_1_1_1,00.html

4. Banque mondiale, « Innovative Development Finance », de Navin Girishankar. Ce chiffre inclut des émissions d’obligations en devise locale et donc ne représente pas uniquement des financements innovants provenant des bailleurs de fonds.

5. Ramcharan R (2010) “Inégalités intenables” Finances et Développement, Sept 2010, p. 24-25, FMI, Washington.

Source: www.one.org

Cameroun : Des personnels de santé réclament de meilleures conditions de travail

Cameroun : Des personnels de santé réclament de meilleures conditions de travail
Assis à même le sol ou débout, reprenant en chœur des refrains connus de tous, ils ne désarment pas. Depuis le 23 avril, usagers et patients vivent les mêmes scènes dans certains hôpitaux publics où les personnels medico sanitaires sont en grève suite à un mot d’ordre lancé par le syndicat national des personnels medico sanitaires du Cameroun(Synpmes).

Dans un communiqué affiché dans les hôpitaux publics à travers le pays, le Syndicat dénonce, entre autres, la non application par les pouvoirs publics de la convention collective des hôpitaux de la première catégorie et de leurs statuts et règlements intérieurs, la non prise en charge médicale des personnels medico sanitaires et de leurs familles nucléaires, la mauvaise gestion financière et technique des hôpitaux et la maltraitance des personnels de santé. Il demande au gouvernement de rallonger l’âge de départ à la retraite à 60 ans au lieu de 55 ans tels que le prévoient actuellement les textes organiques de ce corps de métier.

Selon Ndom Obeka Appolo, président régional du Synpmes pour le Littoral, la légalisation du statut particulier des travailleurs du Ministère de la santé est le point essentiel de la revendication. «En réalité, on a plusieurs fois négocié sur ce statut particulier. On a l’impression qu’il ne sortira jamais. Ce statut particulier est pour ces travailleurs, ce que la bible est pour le chrétien ; nous pensons qu’on ne peut pas travailler sans lui. Maintenant, tout dépend du Président de la République», indique le syndicaliste entouré par ses camarades, sifflets en main et brassard noir sur le bras gauche.
Avant d’entamer ce mouvement d’humeur, les personnels médico sanitaires ont pris la peine d’avertir, à travers une correspondance, le Ministère de la santé publique huit jours auparavant.
Cette menace a d’abord laissé de marbre les autorités. Mais, face à la détermination des grévistes, le Ministre de la santé publique, André Mama Fouda, a convoqué pour le 26 avril une réunion interministérielle d’urgence pour discuter avec les personnels soignants mecontents. Seulement, le Synpmes, habitué à ce type de rencontres généralement improductives n’y croit plus vraiment. « C’est le même refrain, les mêmes promesses. Si on ne trouve pas la solution à Yaoundé, la grève va se poursuivre », menace Ndom Obeka Appolo.

Les personnels en grève qui assurent néanmoins le service minimum entendent paralyser les morgues des hôpitaux publics au cas où les négociations avec le gouvernement déboucheraient sur un échec.

De notre correspondant au Cameroun:
El Christian

Macky Sall en visite à Paris

Le président Sénégalais

Signature d’un accord militaire et économique entre la France et le Sénégal

Le nouveau président de la République sénégalaise, Macky Sall, élu le 25 mars, est, depuis mardi, en visite officielle en France. Il a rencontré ce mercredi son homologue, Nicolas Sarkozy. Ils ont évoqué « le développement de la coopération franco-sénégalaise ». Un accord de défense et un accord budgétaire ont été signés à l’issue de leur rencontre.

Le président (fraîchement élu) de la République sénégalaise, Macky Sall, a été convié à un déjeuner ce mercredi par le président français, Nicolas Sarkozy, au Palais de l’Elysée. Un accord de coopération militaire et économique a été signé entre les deux présidents.
Macky Sall est arrivé en France mardi en compagnie du ministre des Forces armées, Augustin Tine, ainsi que du chef d’Etat-major général des Armées, le général Abdoulaye Fall.

Le président Sénégalais

Selon TV5 Monde, cet accord redéfinit les principes de coopération militaire entre la France et le Sénégal, et ce, en « toute transparence ». Celui-ci intervient à la suite de la décision préalablement prise par Nicolas Sarkozy et l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade, de réduire l’effectif des troupes françaises à Dakar, passant ainsi de 1200 à 300 soldats.

Un accord budgétaire a également été signé au cours de cette rencontre. La France s’est engagé à débloquer 130 millions d’euros, dont 50 millions d’euros en juin 2012. Macky Sall a déclaré que ce prêt est « un gros ballon d’oxygène que la France accorde au peuple sénégalais ». Le Sénégal se trouve dans une grave situation économique. Ce prêt permettrait de redresser quelque peu la situation du pays.

Une économie pillée

Lors de son accession à la magistrature suprême en 2000, Abdoulaye Wade s’était réjoui d’hériter de 200 milliards de FCFA (environ 300 millions d’euros) d’Abdou Diouf dans les caisses du Trésor. Macky Sall ne peut malheureusement pas en dire autant. A la Présidence et dans certains ministères, l’argent s’est évaporé, le mobilier et le matériel informatique ont disparu et les véhicules se sont envolés au lendemain du départ de la présidence de l’ancien dirigeant.

Sources: afrik.com

Les femmes du Congo face aux séquelles des viols

Une victime de viol récupère à l’hôpital de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo : le viol a fréquemment été utilisé comme arme de guerre dans la région.

La situation dramatique des rescapées de la guerre et de la violence sexuelle

Par Mary Kimani

“S’il y avait eu la paix, cela ne nous serait pas arrivé”, dit Kasoke Kabunga. Comme des milliers d’autres femmes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), Kasoke et sa fille ont été violées par des miliciens armés. Sa fille est morte, Kasoke a survécu mais a contracté le VIH/sida.

Une victime de viol récupère à l’hôpital de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo : le viol a fréquemment été utilisé comme arme de guerre dans la région.

Leur tragédie met un visage féminin sur les 10 ans de guerre en RDC, qui ont fait plus de 3 millions de morts et déplacé 3,5 millions de personnes. Aujourd’hui, une poignée de Congolaises courageuses essaient d’aider Kasoke et d’autres femmes rescapées à trouver des solutions aux multiples problèmes auxquels elles font face.

Rachel Kembe, médecin, fait partie de ces Congolaises qui leur viennent en aide. En 1997, alors que des centaines de femmes gravement blessées arrivaient des régions de Masisi et Ruchuru dans la ville de Goma, elle et cinq autres femmes ayant des formations professionnelles leur sont venues en aide en fondant l’Association nationale des mamans pour l’aide aux déshérités (ANAMAD).

“Nous donnions de 20 à 50 dollars des Etats-Unis par mois, explique Mme Kembe, c’est comme cela que nous avons commencé notre travail. Il y a aujourd’hui 2 500 rescapées de viols dans la région de Goma et dans les villages environnants que nous avons aidées d’une manière ou d’une autre.” Mais le nombre de victimes continue à augmenter.

“Le viol, ajoute-t-elle, est utilisé dans cette guerre comme une arme.” Les estimations de l’ONU confirment la fréquence de cette pratique. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, a déclaré en octobre 2006 que 12 000 femmes et filles avaient été violées au cours des seuls six mois précédents.

Une psychologue (à gauche) s’entretient avec une survivante congolaise : De meilleurs services sont nécessaires pour aider les femmes comme elle à surmonter leur traumatisme physique et mental.

La guerre a éclaté au Congo quand les milices et les forces armées qui avaient présidé au génocide de 1994 au Rwanda voisin se sont repliées après leur défaite et installées dans des camps de réfugiés civils établis dans les provinces orientales de la RDC. Leurs attaques répétées contre le nouveau Gouvernement du Rwanda ont conduit celui-ci à riposter en 1996, précipitant une guerre régionale. Cette guerre a, à son tour, provoqué l’apparition de nouvelles milices armées. Les victimes du conflit ont été principalement des civils et le viol et la torture des femmes sont devenus pratiques courantes chez les combattants.

En 2004–2005, l’ONU et les organisations non gouvernementales (ONG) estimaient que jusqu’à 100 000 femmes avaient été violées dans l’ensemble des provinces de l’Est de la RDC.

‘Nos ressources ne sont pas suffisantes’

Les survivantes font face à de nombreux problèmes juridiques et médicaux et à de difficiles conditions de vie. Nyota Mbulu, 27 ans, a été violée par quatre miliciens à Uvira. Ses parents et son mari ont été tués. Elle a fui à Goma et tout perdu. Nyota a aussi contracté le VIH/sida et, ayant atteint les phases finales de la maladie, est trop faible pour gagner sa vie. L’ANAMAD a construit des logements de fortune pour 38 femmes déplacées et leurs enfants mais Mme Kembe souhaiterait pouvoir faire beaucoup plus. “Nos ressources ne sont absolument pas adaptées à cette tâche”, a-t-elle déclaré à Afrique Renouveau.

L’ANAMAD calcule que 200 000 dollars suffiraient à fournir des abris rudimentaires aux femmes les plus démunies, à améliorer l’école que l’association a improvisée pour les enfants de ces femmes et à payer les salaires des enseignants pendant trois ans. “Nous avons déjà le terrain, explique Mme Kembe, nous avons réussi à convaincre les autorités régionales de nous fournir ce dont nous avions besoin. Le seul problème maintenant est de trouver l’argent.”

Une femme de l’Est du Congo, séropositive après avoir été victime en 2002 d’un viol collectif commis par des miliciens.

Soutien mutuel

Certaines femmes, comme Marie Donatienne, ont essayé de remédier à leurs problèmes en vivant en commun. Marie Donatienne est originaire de Bukavu, sur les rives du lac Kivu, une magnifique région terrorisée pendant la guerre par trois groupes armés qui attaquaient les villages, pillaient les maisons, détruisaient les biens des habitants et violaient les femmes.

Elle a été violée sous les yeux de son mari — une tactique courante pendant la guerre du Congo et le génocide rwandais. Le but est, selon les experts, d’humilier au maximum les femmes et leur communauté et de “briser la résistance” en inspirant la peur. Ces femmes sont souvent ensuite rejetées ou abandonnées par leur communauté. Marie Donatienne a vu son propre mari la quitter quand elle est tombée enceinte, ils se sont cependant réconciliés depuis.

Cette expérience a incité Marie Donatienne, qui vit maintenant à Goma, à fonder l’association des Mamans organisées pour le développement de l’Est du Congo (MAODE), grâce à laquelle des femmes comme elle peuvent s’entraider. Ce qui leur manque en ressources, elles le compensent par la solidarité.

A Goma, les membres de MAODE mettent leurs ressources en commun pour louer 15 pièces qui abritent chacune de 12 à 16 personnes. Partager un logement apporte à chacune plus de stabilité que vivre seule. Mais ces pièces sont souvent surpeuplées, les femmes fréquemment malades et incapables de travailler. Et parfois, en dépit de leurs efforts communs, elles risquent aussi d’être expulsées.

Mme Rayika Omar, Directrice d’African Rights, une organisation qui aide les survivantes de viol du Rwanda, a récemment noté qu’en Afrique centrale “les associations de femmes sont à présent la principale source d’aide pour les victimes de viol et les femmes souffrant du VIH/sida”. Malheureusement, ajoute-t-elle, “face à des problèmes de grande ampleur, persistants et pratiquement sans issue, ces groupes n’ont reçu qu’une assistance intermittente, partielle ou temporaire”.

Mme Jeanne Ward, chercheuse pour un groupement ad hoc d’organismes des Nations Unies et d’ONG qui luttent contre la violence sexuelle, est d’accord avec cette analyse. Dans une entrevue avec IRIN, agence de presse humanitaire de l’ONU, elle note que les viols systématiques constatés de plus en plus souvent pendant les conflits ont surtout suscité dans l’opinion mondiale une réaction de choc et d’horreur impuissante.

Mme Ward demande à ceux qui disposent des ressources nécessaires de s’interroger sur la manière de répondre à ce problème.

Assistance médicale

Les survivantes de viol souffrent souvent de graves blessures internes qui demandent d’importantes interventions chirurgicales. Mais obtenir cette aide est difficile. Même avant la guerre, les services de santé de la RDC étaient défaillants et sous-financés, minés par la corruption et la mauvaise gestion. De nombreux hôpitaux n’avaient plus d’eau ou d’électricité. Certains n’avaient plus de toits ou de fenêtres. Le Gouvernement avait fréquemment cessé de payer ou de soutenir le personnel médical.

La guerre n’a fait qu’aggraver cette situation. Aujourd’hui, en dehors des villes de Goma et de Bukavu, peu de dispensaires ruraux peuvent traiter les séquelles des viols. Le personnel n’a souvent pas la formation nécessaire pour soigner de graves lésions des tissus internes, et encore moins dépister et prendre en charge les cas de VIH/sida.

La guerre a également démantelé les réseaux de transport. La plupart des gens ne peuvent plus se déplacer qu’à pied. Après avoir été violée, Mia Nyisa, vivant à Siraro, a marché pendant six jours pour finalement trouver de l’aide à Goma. “Ils m’ont opérée au centre de DOCS [Doctors On Call for Service]”, a-t-elle raconté au personnel d’une ONG locale. “Ils ont dû m’enlever l’utérus.”

Des groupes comme Doctors on Call for Service fournissent des soins d’urgence gratuits aux femmes qui peuvent rejoindre les villes, mais leurs budgets sont trop maigres pour assurer le traitement à long terme de blessures ou de maladies.

Après la fin des hostilités à grande échelle en 2000, les ONG ont pu apporter une certaine aide aux dispensaires locaux. L’International Rescue Committee (IRC) forme le personnel médical des dispensaires ruraux au traitement des victimes de viol. Cependant, souligne Mme Kembe, le personnel ainsi formé acquiert des connaissances mais reste dépourvu “des ressources, des médicaments et du matériel nécessaires pour faire son travail”.

Les organismes des Nations Unies et les ONG actives en RDC ont présenté aux bailleurs de fonds une initiative conjointe de prévention de la violence sexuelle contre les femmes et les enfants et d’assistance aux victimes. En 2004, ils estimaient que 30 millions de dollars étaient nécessaires à cette action, y compris pour l’achat de médicaments pour les victimes du VIH/sida. Les bailleurs de fonds et le Gouvernement sont encore en train d’étudier la manière de concrétiser cette initiative.

Antirétroviraux

Il existe un énorme fossé entre les quantités de médicaments contre le VIH qui sont nécessaires et ce qui est disponible. Si les victimes de viol prennent certains médicaments dans les 72 heures qui suivent l’agression, cela peut dans une certaine mesure les protéger contre l’infection. Ces médicaments sont disponibles dans quelques hôpitaux bénéficiant du soutien d’ONG mais pas en zone rurale.

Les survivantes de viol séropositives ont aussi beaucoup de mal à obtenir les antirétroviraux et les antibiotiques nécessaires pour lutter contre les infections opportunistes. Nyota est l’une des rares survivantes de viol séropositives de Goma traitées aux antirétroviraux, fournis par Médecins du Monde.

Seules six des 260 femmes séropositives aidées par l’ANAMAD sont actuellement sous antirétroviraux, note Mme Kembe. “Les ressources qui permettraient de faire la même chose pour les autres ne sont tout simplement pas disponibles.”

Une enquête menée en 2004 par Amnesty International a constaté qu’il n’existait qu’un seul programme expérimental de traitement aux antirétroviraux à Bukavu, celui de Médecins sans frontières, conçu pour environ 150 femmes. Amnesty International note que les médicaments coûtent 29 dollars par mois et sont trop chers pour la population de la région. L’organisation estime qu’il faudrait fournir des médicaments moins coûteux ou que les bailleurs de fonds devraient faire un plus grand effort de financement.

Des conditions de vie difficiles

Même si des médicaments moins chers existaient, la pauvreté présente d’autres obstacles. Les antirétroviraux sont efficaces quand ils sont administrés à des sujets qui ont un régime alimentaire particulièrement sain, car ces médicaments peuvent être physiquement éprouvants pour quelqu’un qui n’est pas correctement nourri. Et des femmes comme Nyota ont à peine les moyens de se nourrir.

“Prendre ces médicaments l’estomac vide n’est pas bon, dit Mme Kembe. Les femmes se sentent alors faibles et très malades et finissent par arrêter de les prendre, ce qui aggrave les choses parce que le virus développe une résistance et ces mêmes médicaments n’ont plus d’effet.”

Honorine Nyolo travaille pour ActionAid International en RDC. Son organisation essaie d’aider des survivantes de viol à se procurer un revenu.

“Nous avons sélectionné 100 femmes de la MAODE et 100 femmes de l’ANAMAD, a expliqué Mme Nyolo à Afrique Renouveau. Nous avons accordé des prêts coopératifs pour leur permettre de se lancer dans le commerce… Elles disent que cela les a aidées. Mais c’était un très petit programme, environ 20 000 dollars par groupe. Et maintenant le programme a pris fin.”

Mme Kembe pense que les femmes ont besoin d’un programme qui dure plus de six mois. “Nous avons remarqué que près de 70 % d’entre elles avaient des difficultés à rembourser cet argent parce que des besoins urgents surgissent : loyer, frais de scolarité et frais médicaux. Elles ont besoin de quelque chose à plus long terme pour pouvoir devenir autonomes.”

Traumatisme psychologique

Au milieu de ces difficultés quotidiennes, on perd souvent de vue le traumatisme psychologique qu’ont subi ces femmes. Et ce n’est pas seulement les femmes qui ont besoin d’un soutien psychologique, explique Marie Donatienne. “Nos hommes et nos enfants ont été témoins des viols que nous avons subis. Eux aussi souffrent d’un grave traumatisme et ont besoin d’aide.”

L’ANAMAD a 12 conseillers psychologiques non-professionnels à Goma. “Mais il nous en faudrait au moins le double”, dit Mme Kembe. ActionAid International note qu’il n’y a pas de cliniciens à Goma. Edward Kakande, le Directeur national du groupe a déclaré à Afrique Renouveau : “Actuellement, les personnes qui aident ces femmes sont des conseillers psychologiques qui n’ont bénéficié que de quelques semaines de formation sur le tas.”

Impunité et injustice

Le traumatisme est souvent aggravé par le fait que très peu de violeurs finissent par être condamnés. Il est difficile de distinguer un groupe d’un autre, et encore plus d’identifier individuellement un agresseur, ce qui complique considérablement les poursuites.

L’impunité n’est pas un phénomène propre à la RDC. Au Rwanda voisin, on pense que plus de 100 000 femmes ont été violées pendant le génocide. “Il n’est pas facile de porter soi-même l’affaire devant un tribunal, explique Mariana Mukakarisa qui a survécu à un viol. Les gens de votre communauté ne savent peut-être pas que vous avez été violée. L’idée d’en parler publiquement est difficile… Il y a la honte et l’exclusion. C’est dur.”

Gaudelive Mukasavasi, qui aide les victimes de viol pour l’ONG Réseau des femmes, explique que les femmes ainsi traumatisées ont tendance à sombrer dans l’amertume et le repli sur soi. “Nous avons essayé d’encourager les femmes à témoigner devant les tribunaux locaux, mais un grand nombre d’entre elles hésitent à le faire”, a-t-elle déclaré à Afrique Renouveau.

Mais dans certains cas, il a été possible de réunir des éléments de preuve, ce qui a encouragé quelques survivantes rwandaises à témoigner au Tribunal pénal international pour le Rwanda organisé par les Nations Unies en Tanzanie. Leurs dépositions ont contribué à faire condamner deux responsables de l’ancien gouvernement qui avaient orchestré des campagnes de viols pendant le génocide de 1994.

En RDC, poursuivre les violeurs s’est également avéré difficile. “L’impunité est très répandue au Congo, note Mme Kembe. Nous avons déposé de nombreuses plaintes. Nous avons même identifié les auteurs de ces crimes. Nous allons les dénoncer à la police et quelques jours plus tard vous les voyez en liberté.”

En juin 2006, ActionAid et des ONG locales ont organisé à Goma un atelier à l’intention de 50 membres des forces armées et de la police, afin de les encourager à arrêter et à poursuivre les auteurs de viols. Cette initiative a aussi pour but de former des officiers qui formeront ensuite des militaires et policiers ainsi que du personnel parajuridique pour aider les femmes du Sud Kivu à entamer des poursuites judiciaires.

ActionAid espère que ces initiatives feront mieux prendre conscience aux combattants des sanctions pénales qu’ils encourent pour leurs actions. Etant donné que les viols font habituellement suite aux ordres donnés par des supérieurs hiérarchiques, cette action éducative pourrait encourager les simples soldats et policiers à résister à ces ordres ou du moins à les dénoncer.

Mme Joséphine Odera, Directrice régionale des programmes du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), considère que ces activités sont importantes. “La manière de résoudre cette question de l’impunité est de parler davantage du problème afin de pouvoir isoler les coupables et intensifier les poursuites.”

“Nous voulons briser le silence, a déclaré à Afrique Renouveau Mme Odera. Nous encourageons les leaders d’opinion et les dirigeants politiques à s’élever contre la violence sexuelle et à dire haut et clair que les auteurs de tels crimes seront poursuivis.”

Thierry Barbaut
www.info-afrique.com

Source: Afrique Renouveau, ONU

Nokia 103 : un mobile ultra low cost a 16 euros !

Le sympathique Nokia 103

Ce mobile destiné aux pays en voie de développement offre une configuration rudimentaire basée sur un écran 1,3 pouce monochrome. Son prix de vente sera de 16 euros.

Nokia a présenté hier l’un des mobiles les moins chers du marché destiné aux pays en voie de développement. Il s’agit du 103, un mobile tournant sous Série 30 avec une configuration que l’on n’avait plus l’habitude de voir : écran 1,3 pouce monochrome, bi-bande GSM 900/1800 et des dimensions rondelettes (107.2mm x 45.1mm x 15.3mm).

Le sympathique Nokia 103

L’appareil est traité pour résister à la poussière et aux rayures, et sa batterie lui assure une autonomie annoncée de 11 heures en conversation et 27 jours en veille.

Seuls petits extras, une lampe de poche, intégrée quelques jeux préinstallés et une radio FM. Prix de ce Nokia 103, seulement 16 euros. Le mobile est déjà disponible au Nigéria et devrait arriver sur d’autres marchés dans le courant de ce trimestre.

(Eureka Presse)

Ce qui n’efface hélas pas les trés mauvais chiffres du groupe:

Le Finlandais a révisé à la baisse ses prévisions de résultats pour le premier trimestre 2012 en raison de ventes moins bonnes que prévu. En trois mois, Nokia n’a vendu que 2 millions de Lumia, ses smartphones sous Windows Phone.

La nouvelle a fait l’effet d’un coup de tonnerre à la Bourse d’Helsinki. L’action Nokia a perdu plus de 18% à 3,12 euros après que le groupe a publié une nouvelle alerte sur ses résultats. Le Finlandais, qui doit publier ses résultats trimestriels le 19 avril, a annoncé une contre-performance pour sa division de téléphones mobiles (Devices & Services).

Cette division a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros. Sur la période, Nokia a vendu 71 millions de téléphones mobiles. Mais le problème est que le fabricant n’a vendu que 12 millions de smartphones dont seulement 2 millions de Lumia, le téléphone qui était censé marquer son renouveau. Avec ces chiffres, Nokia devrait être très loin derrière Apple et Samsung.

Nokia explique avoir subi les effets de plusieurs facteurs extérieurs, dont le dynamisme de ses concurrents et une baisse des marges brutes, particulièrement sur le segment des smartphones. En conséquence, la marge opérationnelle de cette division devrait être négative à -3%, tandis que le groupe pensait qu’elle serait équilibrée ou légèrement positive. Pire, Nokia estime que la perte opérationnelle de cette division au deuxième trimestre devrait être égale ou supérieure à celle des trois premiers mois de l’année.

Optimiste, Stephen Elop, le PDG canadien souligne que «les résultats financiers décevants du premier trimestre pour notre division Devices & Services et nos prévisions pour le deuxième trimestre illustrent que cette division est en pleine transition».

Le bug américain du Lumia 900

Le groupe précise qu’il poursuit sa politique de réduction des coûts et qu’il continuera à lancer des nouveaux appareils dans sa gamme Lumia, ses smartphones sous Windows Phone. Nokia a d’ailleurs dévoilé ce mercredi son dernier né, un Lumia 610 NFC (doté d’une fonction paiement sans contact), qui sera lancé au troisième trimestre avec Orange.

Cerise sur le gâteau, à peine lancé aux États-Unis, le Lumia 900, vanté comme l’outil de reconquête du marché, présente un bug et pas des moindres: après avoir été éteint, passé en mode avion, ou même avoir simplement perdu le réseau, le mobile n’arrive plus à se reconnecter!

Source: www.lefigaro.fr

VIH/SIDA : les Africaines toujours trop vulnérables

Les femmes paient un plus lourd tribut que les hommes à l’épidémie de VIH/SIDA.

Elles représentent en effet plus de la moitié des 34 millions de porteurs du VIH dans le monde. Et malheureusement, celles qui vivent dans les pays d’Afrique subsaharienne représentent à elles seules, 60% de tous les nouveaux cas de contaminations chez les femmes.

Pour les protéger, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) renouvelle ses recommandations : assurer la mise en œuvre et le suivi d’une contraception hormonale régulière et favoriser l’utilisation de préservatifs, masculins et féminins. L’ONUSIDA souligne pour sa part, la nécessité d’intensifier la recherche pour des méthodes de protection que les femmes puissent contrôler elles-mêmes.

La situation particulièrement dramatique des Africaines face au VIH/SIDA, met en lumière « l’urgence à trouver une solution innovante pour répondre à un double besoin », indique l’ONUSIDA. Le besoin d’une contraception efficace, mais aussi d’une prévention de l’infection à VIH. En effet, alors qu’il existe une gamme étendue de contraceptifs permettant d’éviter les grossesses non-désirées (pilules, implants…), seuls les préservatifs qu’ils soient masculin ou féminin, protègent de la contamination.

Or les femmes ne sont pas décisionnaires lorsqu’il s’agit d’utiliser un préservatif. Même un préservatif féminin. Il arrive en effet que l’homme alors, s’y refuse. L’absence de méthodes propres aux femmes et qui leur soient accessibles, mais aussi l’ utilisation trop peu fréquente des préservatifs par les hommes, exposent les femmes à l’infection. « Elles ont besoin de contraceptifs efficaces et d’options de prévention contre le virus qu’elles puissent maîtriser », martèle Michel Sibidé, le directeur exécutif de l’ONUSIDA.

En 2010, l’étude Caprisa avait montré qu’un gel vaginal contenant 1% de Tenofovir – un antirétroviral -, réduisait de 39% le risque de contamination par le virus du VIH chez la femme. Ces résultats avaient suscité de grands espoirs quant à l’évolution des moyens de prévention. Pourtant, cette approche est loin de constituer une solution applicable aujourd’hui. « L’utilisation d’un gel microbicide contenant un antirétroviral ne réduit pas à néant le risque de contamination », rappelait en 2010 le Pr Jean-Michel Molina, infectiologue et chef de service à l’hôpital Saint Louis de Paris. Aujourd’hui encore donc, et comme le souligne l’ONUSIDA, la seule prévention vraiment efficace contre l’infection à VIH/SIDA reste le préservatif.

Source : ONUSIDA, 16 Avril 2012

L’Afrique, nouveau filon pour les banques internationales

Avec un taux de croissance économique deux fois supérieur à celui des pays développés et un milliard d’habitants, l’Afrique aiguise les appétits des banques internationales. Des établissements américains, chinois et qataris y jouent désormais des coudes avec les acteurs européens traditionnels.

La crise de la dette en Europe et le spectre de la récession qui plane sur les économies développées poussent les géants de l’industrie bancaire mondiale à viser de nouveaux réservoirs de croissance. L’Afrique semble, dans ce cadre, tirer le meilleur parti de cette nouvelle orientation stratégique. Et pour cause: à l’heure où les principaux marchés bancaires émergents comme la Chine, le Brésil et la Russie arrivent à maturité, le continent constitue un marché quasi-vierge, avec un taux de bancarisation de moins de 15%.

Devenue un partenaire privilégié des économies émergentes asiatiques très gourmandes en matières premières, l’Afrique affiche également un dynamisme économique certain. Sur la dernière décennie, le PIB africain s’est accru à un rythme moyen de 5% par an, un taux deux fois supérieur à celui des économies développées. En 2012, le continent au milliard d’habitants devrait enregistrer une croissance économique de 5,8%, selon les prévisions du FMI.

Autant d’atouts qui en font une nouvelle terre d’opportunités pour les banques de stature internationale. En novembre 2011, la banque d’affaires américaine JP Morgan a ouvert une filiale spécialisée dans la couverture de change en Afrique du Sud. «C’est maintenant qu’il faut être présent en Afrique pour un retour sur investissement dans les cinq à dix ans à venir surtout que nous voyons nos clients s’installer de plus en plus sur ce continent», explique John Coulter, directeur de la division Afrique de JP Morgan, cité par le Financial Times.

La filiale africaine de la première banque américaine en termes d’actifs devrait aussi jouer le rôle d’éclaireur pour sa maison mère. «Nous voulons développer notre activité de trésorerie et de services aux entreprises à travers toute l’Afrique, mais aussi préparer la voie pour notre activité de banque d’investissement», ajoute John Coulter, indiquant que son établissement est en négociations pour ouvrir une filiale au Nigéria et des bureaux de représentation au Kenya et au Ghana.

Etablissements européens en embuscade. Bien qu’elles opèrent des réductions massives d’effectifs sur leurs marchés domestiques (92.000 emplois supprimés en 2011), les banques européennes s’efforcent, de leur côté, d’étoffer leurs réseaux africains, notamment au sud du Sahara. Ainsi Barclays a délocalisé fin 2011 sa direction Afrique de Dubaï à Johannesburg et fusionné son entité dédiée à l’Afrique avec celle de sa filiale sud-africaine Absa. Ce groupe britannique implanté dans onze pays africains envisage notamment développer des services de banque commerciale

sur le continent. Son directeur général, Bob Diamond, a, d’ailleurs, promis récemment aux actionnaires de porter la contribution des opérations en Afrique aux bénéfices de 16% en 2011 à 25% en 2016.

Déjà présente dans seize pays africains, Standard Chartered compte, par ailleurs, multiplier les agences en Égypte et en Angola et projette d’ouvrir une filiale en Libye. De son côté, le groupe Crédit Suisse a ouvert sa première filiale africaine à Johannesburg en juillet 2011.

Moins timorée que ses consœurs françaises BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole qui semblent avoir opéré un repli stratégique en Afrique, la Banque populaire Caisse d’épargne (BPCE) a, quant à elle, racheté, en juillet dernier, 75% de la Banque malgache de l’océan Indien et 19,4% de la Banque nationale du développement agricole, au Mali.

Groupes chinois et qataris à l’affût. Les banques originaires des pays émergents et des riches Etats pétroliers du Golfe ne sont pas en reste. Le géant chinois Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) vient, ainsi, d’ouvrir un bureau de représentation à Cap Town, en Afrique du Sud. Selon les analystes, ce bureau devrait servir de base pour une nouvelle stratégie d’expansion en Afrique à la banque la plus rentable au monde (32 milliards de dollars de bénéfice en 2010), qui avait a déboursé 5,4 milliards de dollars pour racheter 20% du capitale de la sud-africaine Standard Bank en 2008.

«Notre décision d’ouvrir un bureau de représentation en Afrique du Sud reflète notre forte conviction dans le développement de l’Afrique, ainsi que l’importance du partenariat stratégique Chine-Afrique», a précisé Jiang Jianqing, président du conseil d’administration d’ICBC.

Pour sa part, la Bank of China a entamé des négociations avec les banques centrales du Cap-Vert et de la Guinée Bissau en vue d’ouvrir des filiales dans ces deux pays.

Présente en Afrique à travers des accords de partenariat avec des banques locales, China Exim Bank, a, quant à elle, débloqué des crédits d’un montant global de 67,2 milliards de dollars pour l’Afrique entre 2001 et 2010, soit davantage que les prêts accordés au continent par la Banque Mondiale sur la même période.

Au Maroc, Qatar national Bank (QNB) semble en bonne position pour reprendre entre 10 et 20% du capital du groupe panafricain d’Attijariwafa Bank, une part qui sera cédée par la Société nationale d’investissement d’ici à fin mars. La banque qatarie, qui a annoncé en janvier dernier l’acquisition d’une part majoritaire dans le capital de l’Union Marocaine des Banques, pourrait ainsi s’implanter indirectement Afrique subsaharienne, où Attijariwafa Bank possède une dizaine de filiales.

Walid Kéfi, Tunis
Les Afriques

De l’eau potable pour tous grâce au photovoltaïque ?

Le dispositif Bio-Sun se compose d'un panneau photovoltaïque fixé sur une borne d'assainissement de l'eau (©BIO-UV)

De l’eau potable pour tous grâce au photovoltaïque ?

Une trés bonne analyse avec un produit pertinent, a suivre de prés…

L’accès à l’eau potable constitue une problématique majeure de développement, mise en exergue mi-mars lors du 6e Forum mondial de l’eau. Des innovations permettent d’assainir cette ressource grâce à des sources d’énergie alternatives. Zoom sur l’une d’entre elles.

2 000 litres d’eau potable par jour

Le dispositif Bio-Sun se compose d'un panneau photovoltaïque fixé sur une borne d'assainissement de l'eau (©BIO-UV)

Une société française basée près de Montpellier, BIO-UV, a développé(1) une borne photovoltaïque de distribution d’eau potable baptisée Bio-Sun.

Le dispositif type est constitué d’un panneau solaire photovoltaïque (53 cm de haut et 120 cm de large) fixé sur une borne mesurant 1,20 m de haut et pesant près de 100 kg. Celle-ci intègre un filtre, une lampe UV et une batterie reliée au panneau photovoltaïque.

De l’eau brute est injectée de manière manuelle ou via un réseau sous pression (de 1,5 bar à 3 bars) dans la partie supérieure de la borne. Celle-ci possède un réservoir tampon de faible volume (20 litres) qui permet de stocker l’eau avant de l’assainir. L’eau transite ensuite à travers un filtre sur zéolithe. Il s’agit d’un « tamis moléculaire » utilisé dans d’autres domaines comme la séparation de produits pétroliers, qui permet de supprimer les matières en suspension. La lampe UV permet enfin de décontaminer près de 99,9% des bactéries, notamment le choléra, et virus présents dans cette eau filtrée.

A l’issue de ce processus, l’eau est directement potable. Le réacteur peut traiter l’équivalent de 500 litres par heure et a été conçu pour fonctionner environ 4 heures par jour. La borne Bio-Sun peut donc délivrer 2 m3 d’eau potable par jour, l’équivalent des besoins vitaux quotidiens de près de 80 personnes d’après l’OMS.

Pour quelle application ?

De telles bornes photovoltaïques visent à alimenter en eau potable des zones isolées : en montagne près des refuges, dans les zones rurales de pays en voie de développement ou encore dans des grandes mégalopoles où les réseaux de distribution n’arrivent pas à satisfaire les besoins de la population locale en eau potable.

L’Afrique constitue une zone prioritaire dans ce domaine : près de 40% des Africains n’ont pas un accès correct à l’eau potable et 70% à un assainissement correct. Des bornes Bio-Sun y ont d’ores et déjà été installées au Gabon, en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

Si cette borne ne règle pas le problème de la ressource « eau », elle présente l’intérêt de produire de manière autonome de l’eau potable à partir de ressources non exploitables en l’état. Les différents modèles de bornes Bio-Sun sont commercialisés entre 5 000 et 9 000 euros. Le coût d’assainissement de l’eau est estimé par la PME à moins de 27 centimes d’euros pour 1 000 litres d’eau traitée.

Rappelons que 2012 a été déclarée « Année européenne de l’eau » et que la préservation de cette ressource fera partie des grands thèmes de la conférence sur le développement durable « Rio +20 » en juin prochain.

Source: connaissancedesenergies.org

Les renseignements sur l’entreprise qui commercialise le produit ici Avec tous les renseignements techniques disponible.

Thierry Barbaut
info-afrique.com

Cameroun, prisons Yabassi et Edéa: Les détenus dorment sur des cartons

La plupart des détenus des prisons principales de Yabassi et d’Edéa dorment sur des cartons, des planches ou des nattes. Faute de lits et de matelas, et en violation flagrantes des règles minima de détention.

 

Bientôt trente minutes qu’il s’étire dans tous les sens comme si ses articulations étaient rouillées. Du haut de son 1m80, Boteng Motassi, torse nu, se frotte inlassablement les paupières recouvertes de chassie pour tenter de repousser le sommeil, tandis que certains de ses codétenus s’agitent et crient dans la cour de la prison principale de Yabassi. Après une journée de corvée, la nuit de Boteng a été courte. « Je dors avec un autre prisonnier sur un morceau de carton. Il faut se retourner plusieurs fois parce que quand on dort sur un même côté pendant longtemps, le corps fait mal. Je n’avais pas assez de force pour faire ces mouvements, donc je n’ai pas vraiment  dormi », explique le détenu.

Sur des étagères

Incarcéré à la prison principale d’Edéa, Hamidou préfèrerait des cartons aux planches, disposées en étagères, sur  lesquelles il est contraint de dormir. Dans ce pénitencier, femmes, adultes, mineurs passent tous la nuit sur les planches. « Certains les couvrent avec des nattes ou de vieux matelas pour avoir moins mal. J’aurais aimé posséder seulement quelques cartons mais il faut tout acheter », indique, impuissant, Hamidou.

A la prison principale de Yabassi comme à celle d’Edéa, le constat est le même. En l’absence de lits et de matériels de couchage appropriés, la plupart des détenus dorment sur des planches, des morceaux de carton ou des nattes. Selon Ngalani Romuald, le régisseur, ces matériels sont donnés par des âmes de bonne volonté. « En 2007, une association féminine nous a fait un don de matelas. Seulement, ils sont tous aplatis. Mais, nous continuons de les utiliser faute de mieux. Pour le reste, ce sont les détenus ou leurs familles qui apportent des nattes et des morceaux de carton », dévoile le régisseur.

Mal de dos

A l’exception des femmes et des personnes âgées qui disposent d’un lit dans leur cellule, ces mauvaises conditions de couchage touchent environ cent des cent quinze détenus de cette prison. Au fil du temps, elles mettent leur santé en péril. « Je ne peux plus aller en corvée parce que j’ai un mal de dos qui ne me quitte plus. Je prends de temps à autre des antibiotiques pour le combattre sans succès », raconte un prisonnier.

Après avoir dormi pendant plusieurs années sur les planches, Nitti Marceline, 17 ans, traîne des bobos qui l’inquiètent. « Tout le temps, on se réveille avec les muscles endoloris. On dit souvent au chef mais on ne nous donne rien. C’est un prêtre qui nous apporte des médicaments. Même si on se soigne, on sera toujours malade parce qu’on va revenir dormir au même endroit », s’inquiète la jeune pensionnaire de la prison principale d’Edéa.

« Traitements inhumains »

Les détenus ne sont pas les seuls à décrier leurs conditions de couchage déplorables. Les défenseurs des droits de l’Homme y voient un calvaire inacceptable. « Ce sont des cas de traitements inhumains et dégradants interdits par les conventions internationales et les lois nationales notamment la constitution qui, en son préambule, dit que toute personne a droit à la vie et à l’intégrité physique et morale ; elle doit être traitée en toute circonstance avec humanité ; en aucun cas, elle ne peut être soumise à la torture, à des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants », indique Maître Sterling Minou, avocat au Barreau du Cameroun.

Conscientes de la gravité de la situation, les deux administrations pénitentiaires incriminées ont, à leur tour, perdu le sommeil. Elles relancent régulièrement l’Etat pour demander que chaque détenu dispose d’un lit individuel et d’une literie individuelle suffisante, entretenue convenablement et renouvelée de façon à en assurer la propreté, comme le conseillent les Nations Unies.

© JADE : Christian Locka

Bingu wa Mutharika, Le Président du Malawi, est décédé

Le Président du Malawi, Bingu wa Mutharika, est décédé ce vendredi à l’âge de 78 ans des suites d’un arrêt cardiaque. Selon la Constitution, c’est à la vice-Présidente, Joyce Banda, que revient le devoir de gouverner le pays jusqu’aux prochaines élections en 2014.

Le président malawite, Bingu wa Mutharika, est mort vendredi matin à l’âge de 78 ans après huit ans au pouvoir. Il a été victime d’une crise cardiaque jeudi matin au palais présidentiel. Selon un responsable de l’hôpital de la capitale Lilongwe, le président « est mort (…) après minuit, après deux heures (de tentatives) pour le réanimer », rapporte l’AFP. « Son corps a été transporté en Afrique du Sud pour être embaumé et afin que le processus soit digne », a confirmé un responsable gouvernemental. Aucun bulletin de santé n’a été publié, quant à l’annonce de sa mort aucune déclaration officielle n’a pour le moment été formulée.

Démocrate ou dictateur ?

Né le 24 février 1934 dans le district de Thyolo, à trente kilomètres de la capitale commerciale du Malawi, Blantyre, Bingu wa Mutharika débute sa carrière politique sous la dictature de Hastings Kamuzu Banda (1964-1994) contre laquelle il lutte fortement. Il co-fonde le Front démocratique uni (UDF), un mouvement pro-démocratie, qu’il quitte en 1999.

Economiste de formation, il a travaillé pour plusieurs organisations internationales dont la Banque mondiale avant de devenir le président du Malawi en 2004. Il est réélu en 2009 en parti grâce à son programme en faveur des agriculteurs. Lors de son second mandat, il fait adopter des lois qui restreignent la liberté de la presse, la possibilité de poursuivre l’administration en justice et le droit de manifestation.

Le 18 juillet 2011, soit deux jours avant les émeutes meurtrières dans certaines grandes villes du Malawi, il accorde une interview à l’AFP dans laquelle il déclare ne pas être un « dictateur ». « Je suis une personne très ouverte. Je consulte tout le monde (…) Mais il faut aussi de la discipline. Aucune nation sur cette terre ne peut fonctionner sans discipline. La dictature n’est pas dans ma nature. Je suis un démocrate pur et dur », déclarait alors le défunt président. Lors de ces affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, la police tire à balles réelles et fait 19 morts.

En mars, la pénurie de carburant et de devises étrangères, amènent des opposants à demander la démission du président en dénonçant sa dérive autoritaire. En réponse, Bingu informe les Malawites qu’il ne démissionnera pas de son poste avant la fin de son mandat en 2014. « Si vous étiez là il y a sept ou dix ans, vous constateriez maintenant, vous voyez que les choses changent, que le développement progresse », disait-il peu avant sa mort.

Joyce Banda, présidente par intérim
La Constitution indique qu’en cas d’incapacité ou de décès du président, c’est au vice-président que revient la charge de diriger le pays. Joyce Banda, devrait donc, en toute logique, prendre la présidence du Malawi jusqu’aux prochaines élections en 2014.

Ancienne alliée de Mutharika, Joyce Banda est devenue l’un de ses principaux opposants et a créé son propre parti, le Parti du peuple. Bingu wa Mutharika l’avait d’ailleurs exclue de son parti, le Parti démocratique progressif en 2010 avec pour ambition de vouloir la remplacer par son propre frère, Peter Mutharika. Cette exclusion avait largement été critiquée par l’opinion publique qui voyait une tentative de vouloir concentrer le pouvoir dans les mains du président et de sa famille. Aujourd’hui ministre des Affaires étrangères du Malawi, Peter Mutharika, représentera les couleurs du Parti démocratique progressif aux élections de 2014.

www.afrik.com

Amnesty: Mali, il est urgent de protéger les populations

Des rebelles au Mali début Avril 2012
Des rebelles au Mali début Avril 2012

A noter qu’une dépèche AFP est apparue a 7h20 le 06/04/2012, a suivre en fin de cet article de Amnesty

Les groupes armés touaregs et islamistes qui ont pris les villes de Kidal, Gao et Tombouctou (au nord du Mali) sont tenus de protéger les populations civiles dans les zones sous leur contrôle.Il faut mettre à terme aux pillages afin que les populations civiles puissent vivre en sécurité.À Gao, notamment, il y a une atmosphère de terreur et de confusion. Les populations doivent être rassurées et savoir qu’elles ne risquent rien si elles décident de rester.

Amnesty International a reçu des informations de Gao signalant la présence d’hommes armés qui tirent en l’air et pillent des bâtiments publics et privés, notamment l’hôpital, comme nous l’a dit ce témoin : « Des gens armés entrent dans les maisons et pillent. Ils tirent en l’air et nous sommes terrifiés. On nous a laissés sans défense. »
À Gao toujours, une femme enceinte a dû accoucher dans la rue car des hommes armés étaient en train de piller l’hôpital. Un autre patient de cet hôpital, privé de soins médicaux, est décédé.

Ces groupes armés qui ont conquis ces villes au cours de ces trois derniers jours doivent veiller à ce que des atteintes aux droits humains ne soient pas commises et lorsque cela est le cas, ils doivent éloigner de leurs rangs toutes les personnes impliquées dans ces actes.

Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty International sur l’Afrique de l’Ouest

À Tombouctou, un jeune homme, qui marchait dans la rue, a été tué le 1er avril par une balle perdue.

Alors que le chaos ne cesse de croître, un nombre sans cesse important de personnes fuient leurs maisons.
Un habitant de Kidal a dit à Amnesty International ce matin : « Je tente de fuir la ville avec ma famille mais il y a une liste d’attente à la gare routière. J’espère pouvoir avoir un ticket mercredi ».

Un groupe d’opposition armé touareg, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), a lancé une insurrection armée dans le nord du pays fin janvier 2012.
Un groupe islamique, Ansar Dine, qui affirme vouloir appliquer la charia au Mali, combat également l’armée malienne.
La situation continue d’être instable à Bamako dix jours après le coup d’État militaire qui a renversé le gouvernement du Président Amadou Toumani Touré. Le dirigeant de la junte militaire s’est engagé à restaurer l’ordre constitutionnel le dimanche 1er avril, quelques heures avant l’ultimatum posé par la Communauté des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui a exigé leur retrait du pouvoir sous peine de sanctions.

Depuis le début de cette insurrection, plus de 200 000 personnes ont quitté le nord du Mali dont quelques 100 000 ont trouvé refuge dans les pays voisins (Mauritanie, Niger, Algérie et Burkina Faso).

Il existe un réel risque de crise humanitaire car les agences humanitaires éprouvent des difficultés à avoir accès aux populations en détresse. Cette situation est aggravée par le fait que toute la région du Sahel fait face à une grave crise alimentaire.

Source: Amnesty

Dépèche AFP du 06/04/2012 a 7h20

Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), importante composante de la rébellion touareg malienne, a proclamé ce matin « l’indépendance de l’Azawad » dans une déclaration sur son site internet et via un de ses porte-parole sur la chaîne France 24. « Nous proclamons solennellement l’indépendance de l’Azawad à compter de ce jour », a déclaré Mossa Ag Attaher, qui a indiqué vouloir respecter « les frontières avec les Etats limitrophes ».

Le porte-parole a condamné l’enlèvement jeudi du consul d’Algérie à Gao (nord-est) « par un commando terroriste » lors d’une opération « très violente ». Alger a confirmé qu’un groupe d’assaillants « non-identifiés » avait emmené le consul et six de ses collaborateurs « vers une destination inconnue ». « Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération (…) », a ajouté Mossa Ag Attaher, dans des termes identiques à celui du communiqué du MNLA signé par son secrétaire général Billal Ag Achérif.

L’Azawad est une région considérée comme le berceau naturel des Touareg. Le coup d’Etat contre le régime du président Amadou Toumani Touré, il y a deux semaines, a plongé le Mali dans une situation chaotique: des rebelles touareg et groupes islamistes ont pris en fin de semaine dernière le contrôle des trois métropoles du Nord – Kidal, Gao et Tombouctou – sans rencontrer de résistance de la part d’une armée malienne sous-équipée, désorganisée et en déroute, coupant de fait le pays en deux.

Les islamistes d’Ansar Dine, dirigés par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, et des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont, depuis lors, pris le dessus sur le MNLA, qui a annoncé unilatéralement jeudi soir la fin de ses « opérations militaires ».

www.afp.fr

Sénégal : le Premier ministre Abdoul Mbaye nomme Youssou Ndour à la Culture et au Tourisme

Le chanteur sénégalais, Youssou Ndour, nommé ministre de la Culture et du Tourisme, est la figure de proue du nouveau gouvernement sénégalais formé mercredi 4 avril dans la soirée par le Premier ministre Abdoul Mbaye.

L’équipe gouvernementale formé mercredi 4 avril dans la soirée par le Premier ministre Abdoul Mbaye, compte un membre de marque : selon un décret lu à la presse, le chanteur sénégalais Youssou Ndour, dont la candidature à la présidentielle avait été rejetée par le Conseil constitutionnel, prend les rênes du ministère de la Culture et du Tourisme.

Désigné chef de l’exécutif mardi, l’ex-banquier Abdoul Mbaye, 59 ans, a choisi de réduire son équipe de près de la moitié de ses effectifs par rapport au gouvernement précédent du président Abdoulaye Wade, qui comprenait une quarantaine de ministres.

Gouvernement resserré

Seules 25 personnalités forment ainsi le gouvernement resserré, conformément à une promesse de campagne du président élu Macky Sall. Ses proches occupent sans surprise d’importants ministères comme l’Intérieur, la Justice, les Affaires étrangères, la Communication et l’Éducation nationale. Le banquier Amadou Kâne, qui était jusqu’ici à la tête de la filiale sénégalaise de la BNP, est nommé au ministère de l’Économie et des Finances. Le célèbre écologiste sénégalais d’origine libanaise, Ali Haidar, réputé pour sa défense de l’environnement marin, est quant à lui nommé à l’Écologie et à l’environnement.

La liste complète du nouveau gouvernement sénégalais:

– Alioune Badara Cissé, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur

– Mbaye Ndiaye, ministre de l’Intérieur

– Eva Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale

– Augustin Tine, ministre des Forces armées

– Aminata Touré, ministre de la Justice -Amadou Kane, ministre de l’Économie et des Finances

– Youssou Ndour, ministre de la Culture et du Tourisme

– Mariama Sarr, ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin

– Ibrahima Sall, ministre de l’Éducation nationale

– Benoît Sambou, ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural

– Cheikh Bamba Dièye, ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales

– Mata Sy Diallo, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat

– Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Élevage

– Pape Diouf, ministre de la Pêche et des Affaires maritimes

– Mor Ngom, ministre des Infrastructures et des Transports

– Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Énergie et des Mines

– Aly Koto Ndiaye, ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi

– El Hadji Malick Gackou, ministre des Sports

– Khoudia Mbaye, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat

– Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, porte-parole du gouvernement

– Ali Haidar, ministre de l’Écologie et de la Protection de la nature

– Mansour Sy, ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions

– Oumar Guèye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement

– Abou Lô, ministre de la Communication, des Télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication

– Abdoulaye Daouda Diallo, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget

Source : www.jeuneafrique.com

Sénégal : Marième Faye Sall, nouvelle première dame

Avec la victoire de Macky Sall contre Abdoulaye Wade au second tour de la présidentielle, le Sénégal change de président mais aussi de première dame. Et, pour la première fois dans l’histoire du pays, c’est une Sénégalaise « pur jus », Marième Faye Sall, qui occupe le poste. Portrait.

Marième Faye Sall ne lit pas les journaux, mais elle sait que l’ex-« presse du Palais » (pro-Wade) la compare déjà à Simone Gbagbo. Devenue nouvelle première dame du Sénégal, l’épouse de Macky Sall serait une « femme de pouvoir », une pieuse qui pousserait son mari à la radicalité. Les ressemblances physiques entre l’une et l’autre font que le rapprochement est tentant.



Celui entre Viviane Wade, l’épouse du président sortant, et Dominique Ouattara l’est aussi. Toutes deux sont françaises, blanches, blondes, et on leur prête des amitiés dans certains milieux d’affaires franco-africains. Mais le Sénégal n’est pas la Côte d’Ivoire…

Contrairement à sa réputation, Marième Faye Sall, la quarantaine (elle refuse de donner son âge), n’a que peu de prise sur son mari. Du moins en politique. Selon un ami du couple, « c’est une femme au foyer dévouée. Elle ne s’écrase pas à la maison, mais ne joue pas non plus les intruses en dehors ». Lorsqu’elle a rencontré Macky en 1992, à Diourbel, cette Sérère née à Saint-Louis n’était qu’une lycéenne. Trois ans plus tard, enceinte, elle laisse tomber ses études pour se consacrer à sa famille.

Certes, elle a, selon ses proches, « un caractère bien trempé » et « n’hésite pas à se dresser quand elle flaire les mauvais coups ». Lorsque son mari était Premier ministre, de 2004 à 2007, elle n’a pas laissé que de bons souvenirs – elle avait la réputation de faire et défaire les carrières. Mais elle a retenu la leçon, affirme son entourage. Aujourd’hui, elle reste à bonne distance de la politique. Jamais elle n’a participé à une réunion de l’Alliance pour la République (APR), le parti créé par Sall en 2008, pas plus qu’elle ne s’est impliquée dans la campagne électorale. « Elle est très proche de son mari, mais n’a aucun pouvoir sur lui, résume un ami. Ils discutent comme un couple peut le faire, mais il ne la suit pas toujours. » C’est un détail pour elle, mais, après l’élection de son époux le 25 mars, au second tour de la présidentielle, elle est désormais la première Sénégalaise « pur jus » à prendre les clés du Palais. La femme de Senghor était une Française, celle de Diouf une métisse, celle de Wade est, elle aussi, française:

Viviane Wade, le meilleur atout de Karim ?

Macky Sall n’était pas encore né quand Viviane Wade, née Vert, en 1932, à Besançon (France), a rencontré Abdoulaye Wade. Elle avait 20 ans. Depuis, elle n’a cessé de le soutenir, dans l’opposition comme au Palais. Les anciens collaborateurs de Wade la décrivent comme une femme de pouvoir qui a pris l’ascendant sur le président sortant. « Comme leurs deux enfants – leur fils, Karim, et leur fille, Sindiély -, elle joue un rôle important », indique un ancien ami de la famille. « Viviane est une femme discrète et simple », poursuit-il. Avec son association Éducation Santé, créée en 2000 après la victoire d’Abdoulaye, elle s’est fait adopter par les Sénégalais. « Mais le pouvoir l’a changée. Elle a perdu le sens des réalités. C’est elle qui soutient depuis le début l’ascension de Karim. »

Cette influence se limite à la sphère privée – ce qui n’est pas rien, après quarante-neuf années de mariage. Au Palais, elle ne joue pas à la vice-présidente. Certes, elle a parcouru le pays avec son mari ces dernières semaines. Lors des meetings, elle était au premier rang. « Mais elle ne participe à aucune de nos réunions », assure un membre de l’équipe de campagne. En 2007, elle avait parcouru le pays en long et en large. À l’époque, les femmes des ministres lui avaient proposé de l’aider dans sa mission, mais elle avait refusé. À leur tête, une certaine Marième Faye Sall. Macky Sall était alors le directeur de campagne de Wade, et les deux femmes, qui se vouent encore aujourd’hui un respect mutuel, étaient amies.

Source : www.jeuneafrique.com

 

Focus sur… L’association Afrique in Visu

L’équipe d’info-afrique suit avec passion et depuis de nombreuses années cette association centrée sur la photo et le métier de photographe en Afrique, présentation, acualité & contacts:

L’association Afrique in Visu est la première plateforme participative d’échanges autour du métier de photographes en Afrique. Afrique in visu est un laboratoire de création et de production autour de la pratique photographique en Afrique qui met en réseau les professionnels de l’image du continent et accompagne la mise en œuvre de projets photographiques.

La plateforme est une passerelle qui tisse des liens et met en place des collaborations entre les photographes et les médias ou encore le milieu artistique. Qu’il s’agisse de conseil artistique auprès des institutions ou de privés, des productions photographiques ou encore des ateliers et formations, nous proposons aujourd’hui des prestations de services qui mettent en avant les nouvelles formes visuelles et photographiques liées au continent africain.

Cette interface web est un outil de communication et de diffusion pour les photographes qui permet un échange de savoir-faire autour de l’image. Depuis sa création, une réelle communauté autour de la photographie en Afrique s’est créée. Reconnue tant en Europe qu’en Afrique, l’association participe à la promotion et à la démocratisation des techniques de l’image, à travers la conception et l’animation d’ateliers de création et la promotion de photographes.

La collectivisation des images des photographes africains ou travaillant en Afrique dans le centre de ressources virtuel Afrique in visu permet de renforcer la structuration et l’autonomisation du secteur photographique en Afrique.

Afrique in visu, a été initié en octobre 2006 au Mali par Jeanne Mercier et Baptiste de Ville d’Avray. Après l’ouverture d’une cellule d’expérimentation du projet au Mali et au Maroc, l’équipe d’Afrique in visu a étendu son action sur l’ensemble du continent en particulier en République du Congo, République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Maroc… Aujourd’hui Afrique in visu collabore avec une centaine de contributeurs réguliers ( journalistes, photographes, historiens…)

ORIGINE DU PROJET

Le projet Afrique in visu est né d’un constat. Le secteur photographique en Afrique souffre de manques importants : absence de structures, absence de formations, une politique culturelle peu dynamique et peu cohérente. De plus, les structures existantes ne collaborent pas ni ne mettent à profit les compétences des pays voisins dont les problématiques sont pourtant plus proches et plus adaptées au terrain que celles des pays du nord.

La problématique actuelle à laquelle est confronté le secteur de la photographie africaine est d’être restreinte à une reconnaissance éphémère du monde occidental, le labellisant comme « africain », sans prendre en compte les réalités du terrain ni les attentes de ses acteurs. Fort de plus de quatre années d’expérience, le projet Afrique in visu a souhaité ne pas restreindre la pratique photographique en Afrique à une « authenticité africaine ». Cette volonté s’exprime en invitant tous les photographes et chercheurs du continent africain, travaillant sur ce continent ou encore de sa diaspora à contribuer et à enrichir cette plateforme.

Le projet est né d’une étude réalisée par Jeanne Mercier, chercheuse-doctorante à l’ Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) sur le sujet « Les 6èmes Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako ». Cette analyse rendait compte des différents problèmes auxquels était confronté un pays africain comme le Mali au niveau de son secteur photographique.

Après discussion et échanges autour des pratiques des photographes avec le photographe Baptiste de Ville d’Avray, l’idée était née : « un réseau qui pourrait bénéficier d’échange de savoir-faire et qui partirait des compétences de chaque pays pour adapter ses problématiques et ainsi évoluer continuellement ».

En octobre 2006, Jeanne et Baptiste ont initié cette expérience à Bamako, Mali, avec le CFP (Cadre de promotion pour le Formation en Photographie). Désormais une moyenne de 2500 visites quotidiennes sur la plateforme depuis toute l’ Afrique et l’étranger rythme les activités d’Afrique in visu. Par cette activité intense d’échanges, une réelle communauté autour de la photographie africaine s’est créée, des photographes congolais, nigérians, marocains mais aussi européens ont rejoint la blogosphère pour appuyer la structuration de ce secteur.

CARACTÈRE INNOVANT DU PROJET

Le projet Afrique in visu est innovant car il s’est construit autour d’un réseau participatif et contributif via son support web CMS (système de gestion de contenu Open Source distribué sous licence GNU/GPL gratuit). L’innovation est renforcée par l’aspect communautaire de cette plateforme (commentaire, Newsletter), outil indispensable pour la structuration et la professionnalisation du secteur de la photographie africaine.

ACTUS :
Afrique in visu est en ce moment présent à la première
Biennale de Lima au Pérou.
Courant printemps 2012, nous allons réaliser un atelier en Tunisie en partenariat
avec Shutter Party et Hans Lucas autour des Petites Oeuvres Multimédia.
Pendant le festival Les Rencontres Internationales de la photographie d’Arles,
nous présenterons une exposition chez nos partenaires l’association Afrique
en vie pendant la semaine professionnelle.

Retrouvez contacts, informations et l’ensemble de leurs actions sur le site de l’association:

www.afriqueinvisu.org

Mobilisation en ligne contre la famine

Au Kenya, journalistes et activistes lancent une ère nouvelle dans l’usage des médias sociaux

Par Kingsley Ighobor

Julie Gichuru est une journaliste kényane réputée. Elle est même l’une des vingt jeunes femmes les plus puissantes d’Afrique, selon un classement récent du magazine américain Forbes. Il est vrai que cette journaliste de télévision est une forte tête, qui milite notamment contre la corruption dans son pays.

En juillet dernier, alors que des milliers de personnes affamées venant de Somalie traversaient la frontière en direction du camp de réfugiés de Dadaab dans le nord-est du Kenya, des milliers de Kényans étaient eux aussi victimes de la sécheresse dans cette région, ainsi qu’à Turkana, Pokot et Baringo. Julie Gichuru et d’autres journalistes étaient sur place. « Je suis allée dans le camp et j’ai vu des enfants qui hurlaient. Leurs cris étaient assourdissants. Certains mouraient sous nos yeux. D’autres allaient mourir et j’ai vu leurs parents qui se tenaient là, impuissants, se préparant juste à creuser une nouvelle tombe, » explique-t-elle à Afrique Renouveau.

Les reportages de Julie Gichuru et d’autres journalistes ont eu un impact. La mobilisation qu’ils ont suscitée a généré plus de 67 millions de dollars en dons. Principaux canaux : Facebook, Twitter, les téléphones portables, la télévision, la radio et les journaux. Parallèlement, les médias ont rendu compte de la tragédie sur le terrain et de la lenteur des secours.

Les réactions ont été rapides et spontanées. L’Association des propriétaires de médias, l’opérateur téléphonique Safaricom et la Croix-Rouge kényane continuent de collecter dons et aide d’urgence. Pour l’occasion, une association unique, qui sert de coordination entre toutes les autres, a vu le jour fin juillet. Son nom : Kenyans4Kenya, les Kényans pour le Kenya.

Mobilisation collective

« La mobilisation des Kényans a été massive et touchante, atteignant quelque 19 millions de shillings kényans grâce aux contributions obtenues par M-Pesa (banques mobiles) au second jour de la collecte, » rapporte le quotidien The Standard publié à Nairobi, la capitale. Julie Gichuru note que l’équivalent de 10 millions de dollars ont été collectés en l’espace de deux semaines.

Les Kényans peuvent verser des contributions de l’ordre de 10 shillings à peine (environ 10 centimes). « En utilisant Facebook et Twitter, nous avons sensibilisé les populations urbaines aisées. Grâce aux téléphones portables, nous avons sensibilisé les personnes vivant en zones rurales. La télévision, la radio et la presse ont permis de renforcer le message à destination du grand public, » estime Julie Gichuru. Elle évoque le cas d’une employée de maison qui a déclaré à son employeur : « retenez la moitié de mon salaire mensuel et donnez le pour nourrir les bébés qui sont en train de mourir. »

Pour la première fois, le service de transfert d’argent par téléphone mobile M-Pesa, créé par Safaricom, a servi dans le cadre d’une urgence humanitaire. Jusque là, il permettait surtout aux populations des zones reculées de recevoir de l’argent pour leurs dépenses quotidiennes (paiement des factures d’eau et d’électricité, achat de biens de consommation par exemple).

Afin de rendre possible l’opération, Safaricom a attribué un numéro de compte facile à mémoriser (111 111). Les abonnés y versent de l’argent à partir de leur compte M-Pesa de la même manière que lorsqu’ils ajoutent des unités sur leur téléphone. Pour faire un don, ils en indiquent simplement le montant. Ils l’envoient ensuite au numéro de compte. L’expéditeur et le bénéficiaire reçoivent des messages confirmant la transaction, et le tour est joué… La facilité d’utilisation du système a contribué au succès du projet.

Les contributeurs reçoivent aussi des informations sur les autres dons et les opérations d’aide. Sur le site de l’association Kenyans4Kenya la liste des contributions s’affiche à mesure qu’elles sont versées. La crédibilité de la Croix-Rouge, principal partenaire de l’opération, a joué un rôle positif. « Une fois que les gens ont su qui allait recevoir l’argent, ils ont été rassurés, » précise Julie Gichuru.

Vente de téléphones portables à Nairobi au Kenya. L’utilisation des téléphones portables a permis de solliciter l’aide des populations à travers le pays.
Photo : Alamy Images / Thomas Cockrem

Sur les traces d’Ushahidi

Bien avant Kenyans4Kenya, d’autres Kényans avaient lancé Ushahidi, une plateforme qui a permis de couvrir les violences postélectorales dans le pays en 2007. Ushahidi a ensuite été utilisé en Haïti et au Japon notamment, dans l’organisation des secours après les tremblements de terre dans ces deux pays [voir Afrique Renouveau, avril 2010].

International Business Times rapporte que 20 tweets relatifs à la crise alimentaire dans la Corne de l’Afrique sont postés toutes les minutes, principalement par des acteurs qui tentent de lever des fonds. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé l’initiative WeFeedBack pour aider les victimes de la faim dans le monde. Le PAM et YouTube ont également collaboré pour enregistrer et promouvoir la chanson « A Step for Mankind », dont les bénéfices devraient aider les victimes de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique.

Save the Children, une association caritative britannique, a également lancé une campagne sur les médias sociaux en août et espère pouvoir inciter jusqu’à 750 millions de personnes à regarder un court métrage sur les effets de la famine dans la Corne de l’Afrique. Diverses stars (Justin Bieber, Eminem, Lady Gaga, Jay-Z, etc. ) ont promis de promouvoir la vidéo par le biais de leurs comptes personnels sur les médias sociaux.

Daudi Were, d’Ushahidi, estime que la popularité croissante des médias sociaux au Kenya s’explique d’abord par le facteur démographique. Vingt millions de personnes ont entre 15 et 65 ans, et quelque 22 millions de cartes SIM y sont en circulation. Le second facteur est la manière dont les médias sociaux sont interconnectés. Les gens utilisent leur téléphone portable pour envoyer des tweets, des messages textes et accéder à leur page Facebook.

Daudi Were soutient que même si les plateformes des médias sociaux peuvent être considérées comme des outils propres au milieu urbain, « les villes africaines ont une grande influence sur le reste du pays. » Il assure que « les gens sont en mesure d’envoyer des SMS aux stations de radio et aux chaînes de télé depuis les zones rurales, même s’il y a peu de chances qu’ils écoutent ces messages lorsqu’ils passent à l’antenne. »

L’initiative Kenyans4Kenya, qui a vu des personnes ordinaires s’organiser pour sauver des vies, est sans doute la première de ce type en Afrique. Par le passé, les contributions à des projets caritatifs venaient presque exclusivement de riches organisations et individus, fait remarquer Julie Gichuru. Ce n’est plus le cas. « La plupart des dons apportés à notre campagne viennent de personnes ordinaires ». Ce mouvement de générosité a forcé les entreprises à participer également.

La réussite de l’opération montre que les citoyens peuvent s’organiser. « Les gens ne se sentent plus impuissants, comme c’était le cas auparavant,» explique Julie Gichuru. « Les médias sociaux sont des plateformes où les gens découvrent que des centaines, voire des milliers, d’autres personnes éprouvent la même chose qu’eux, et ces plateformes leur permettent de se mettre d’accord sur un plan d’action ».

Cette capacité nouvelle a des répercussions dans les cercles du pouvoir. « A l’heure actuelle, le gouvernement est préoccupé, note Julie Gichuru. C’est un peu comme si les responsables du gouvernement se disaient ‘si les gens peuvent faire cela, ceci signifie que nous deviendrons inutiles à terme’ ». Pour Daudi Were, le fait que des gens ordinaires prennent l’initiative de s’organiser est en soi une illustration de l’échec des responsables politiques. « Les citoyens africains n’attendent pas que leurs gouvernements prennent les choses en main. Ils se sentent déjà coupés de ceux-ci et veulent prendre leur destin en main ».

www.un.org

Sarkozy: une « très bonne nouvelle pour l’Afrique » et le Sénégal

Le président Nicolas Sarkozy a salué lundi l’élection présidentielle au Sénégal, qui a porté Macky Sall à la tête du pays, « une très bonne nouvelle pour l’Afrique en général et pour le Sénégal en particulier », qualifié de « modèle de démocratie ».

Le Sénégal, « un pays considérable d’Afrique », a été un « modèle de démocratie » et que « les choses se passent aussi dignement, il faut que (le président sortant) Abdoulaye Wade en soit félicité », ainsi que Macky Sall, a ajouté Nicolas Sarkozy sur France Info.

« Quand on voit ce qui se passe au Mali (où un coup d’Etat vient d’avoir lieu, ndlr), eh bien, c’est un facteur d’espérance pour toute l’Afrique », a conclu le président.

Dans un courrier au nouveau président rendu public par l’Elysée, Nicolas Sarkozy se dit « convaincu » que le Sénégal et la France sauront « entretenir et faire fructifier » leurs liens « exceptionnels » et leur « amitié profonde ».

« Au moment où débute votre mandat, sachez que vous trouverez toujours en moi un ami fidèle, et en la France un partenaire loyal, attentif à vos préoccupations et soucieux de se faire, partout où sa voix porte, l’écho de vos attentes et de vos efforts », poursuit-il.

Dans un courrier distinct au président sortant, Nicolas Sarkozy rend hommage à l’action d’Abdoulaye Wade « en faveur du réglement des conflits et des crises, notamment sur le continent africain ». « Vous laisserez, dans le mémoires et dans les coeurs, le souvenir d’un Africain engagé, d’un homme de paix et de dialogue », poursuit-il.

Macky Sall, ancien Premier ministre, est devenu dimanche le nouveau chef de l’Etat sénégalais en battant au second tour de la présidentielle son rival Abdoulaye Wade, qui a reconnu sa défaite avant même les résultats officiels d’un scrutin qui s’est déroulé pacifiquement.

« Le scrutin du second tour s’est déroulé dans le calme et la sérénité, démontrant la très grande vitalité démocratique du Sénégal qui est un exemple pour l’Afrique toute entière », a déclaré de son côté, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé qui a également félicité Macky Sall et « salué l’attitude digne du président Wade ».

« Le nouveau chef de l’Etat sénégalais, M. Macky Sall, pourra compter sur le soutien de la France qui est déterminée à accompagner, comme elle l’a toujours fait, le Sénégal sur la voie du progrès, de la paix et du développement », a ajouté Alain Juppé. Il devait s’entretenir ce lundi par téléphone avec M. Sall ainsi qu’avec le président sortant.

Jeuneafrique.com

L’usine Renault «made in Maroc» relance le débat sur le «fabriqué en France»

AUTOMOBILE – En plein débat sur l’avenir du «made in France», l’ouverture d’une immense usine Renault à Tanger risque de relancer, en période électorale, la polémique autour des délocalisations…

Un sérieux couac à l’heure où les candidats à la présidentielle vantent le «made in France». Le PDG de Renault, Carlos Ghosn et le roi du Maroc Mohammed VI inaugurent ce jeudi un immense site, de 300 hectares, implanté à seulement 14 kilomètres des côtes européennes. Les coûts salariaux y sont plus de quatre fois inférieurs au salaire minimum français. Le site représente un investissement de 600 millions d’euros, qui pourra être porté jusqu’à un milliard en fonction de la variété des modèles qui sortiront des lignes.

Les bas coûts en Europe de l’Ouest n’existent pas

Interrogé sur RTL ce jeudi matin, Carlos Ghosn a fait valoir qu’il était impossible de produire à bas coûts en Europe de l’Ouest. «La question du positionnement d’une usine comme cela en Europe de l’Ouest, et particulièrement en France, ne se posait même pas dès le départ puisque c’était incompatible avec le concept», a-t-il déclaré. Il a toutefois rappelé que le plan stratégique de Renault à moyen terme prévoyait chaque année une augmentation de la production du constructeur en France.

Le site de Meloussa s’inscrit dans la stratégie d’internationalisation des ventes du groupe. Comme tous les constructeurs, Renault cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis d’un marché européen atone depuis la fin des dernières primes à la casse, et estime que ses ventes hors d’Europe devraient représenter 47% de ses ventes totales à la fin de l’année.

«Il n’y a que du bien à attendre d’une telle usine en termes de production et de coûts, commente Philippe Barrier, analyste automobile à la Société générale. Le groupe élargit encore sa gamme et va au plus près du marché. Il s’assure aussi une base de production imbattable.»

La production hexagonale de Renault en baisse de 6,4% en 2011

Le poids des véhicules Renault, tels qu’on l’entend en Europe, baisse donc mécaniquement, tout comme la production du groupe en France, phénomène que l’ouverture de l’usine de Tanger va encore accentuer.

Le site produira entre 150.000 et 170.000 véhicules par an quand elle tournera à plein et emploiera 6.000 personnes. Les boîtes de vitesse et les moteurs, comme d’autres composants, ne seront pas fabriqués sur place mais importés de France, d’Espagne et de Roumanie. «Ce n’est pas quelque chose qui se fait au détriment de la France mais qui vient au contraire ajouter à la charge de travail en France dans nos ingénieries, dans nos usines moteur, au niveau de nos fournisseurs», a affirmé Carlos Ghosn.

Renault a produit 646.319 véhicules en France en 2011, soit une progression de 1,5% par rapport à l’année précédente. En revanche, en prenant uniquement les voitures, la production de Renault sur le sol français a baissé l’an dernier de 6,4% à 444.862 unités, tandis que celle de Citroën a augmenté de 10,4%, et que celle de Peugeot est restée stable (-0,8%), selon les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).

Désormais, Renault réalise seulement un quart de sa production et de ses ventes en France. PSA produit de son coté 44% de ses véhicules dans l’Hexagone, qui a représenté en 2011 22,6% de ses ventes mondiales.

Les syndicats craintifs mais lucides

Une situation que déplorent les syndicats hexagonaux. «Il ne s’agit pas de tout rapatrier en France mais il faut un équilibre des volumes de production entre les sites industriels en Europe», fait valoir Fabien Gâche, délégué central de la CGT.

«Renault ne doit pas abandonner sa base française et son marché européen en se positionnant prioritairement sur les véhicules d’entrée de gamme», exige la CFE-CGC, premier syndicat du groupe.

Ils craignent aussi que les futurs monospaces et utilitaires produits à Tanger concurrencent les Scénic et Kangoo, tous deux fabriqués en France.

20minutes.fr

L’immobilier en Afrique : Un marché en plein essort mais qui sont les investisseurs?

Prétoria en Afrique du sud

Prétoria en Afrique du sudSuite au boom immobilier en Occident, beaucoup d’investisseurs se sont progressivement rués vers le marché africain qui connaît depuis un véritable engouement. Ainsi, selon une étude de Standard & Poors publiée en 2008, le marché immobilier européen a enregistré, au cours de ces dernières années, des prix spectaculaires, à des niveaux comparables à ceux connus aux États-Unis au pire moment de la crise des subprimes, soit plus de 146% en Espagne, plus de 110% en France et en Grande-Bretagne.

Et paradoxalement, les Américains à l’origine de cette crise, n’ont connu qu’une hausse de 65%. Aussi, en réaction aux difficultés de leurs marchés respectifs, ces investisseurs et promoteurs immobiliers venus d’Europe et d’Amérique, ont-ils tenté de trouver une échappatoire en cherchant de nouveaux débouchés et d’autres alternatives d’investissements ailleurs sur des marchés plus porteurs. C’est donc naturellement qu’ils se sont tournés vers l’Afrique qui est actuellement perçue comme l’une des destinations les plus attractives par les investisseurs étrangers, notamment dans ce secteur de l’immobilier jugé très rentable et lucratif. Ce marché qui n’est pas encore engorgé contrairement aux autres, présente donc un avantage comparatif important comparé aux autres régions du monde arrivées à saturation en termes de débouchés.

Mais, les investisseurs occidentaux ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’Afrique. En effet, le continent africain reçoit également des investissements en provenance des pays du Golfe tels que l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats Arabes Unis et le Qatar, qui ont aussi fui l’Europe suite à la crise financière. Ces investissements sont essentiellement destinés aux pays de l’Afrique du Nord, en particulier le Maroc et l’Algérie. Ces derniers ont par exemple à seuls bénéficié en 2008 de 25 milliards de dollars d’investissements investis en grande majorité dans le secteur immobilier, notamment les infrastructures hôtelières et touristiques.

Mais, même si ces investisseurs se sont globalement concentrés sur le marché nord-africain, le reste du continent, notamment l’Afrique de l’Ouest, qui a également reçu une injonction significative d’investissements, n’a pour autant rien à envier à ses voisins maghrébins. Ainsi, le holding Al-Qudra, l’un des trois plus grands groupes immobiliers aux Émirats Arabes Unis, aurait dégagé 535 millions d’euros (près de 700 millions de dollars) pour la construction de logements et d’un complexe touristique au Sénégal.

Enfin, en plus de ces investisseurs étrangers, certains gouvernements africains à l’image de celui du président angolais Eduardo Dos Santos ont également décidé d’investir dans ce secteur en lançant par exemple de vastes programmes immobiliers. Ainsi, en Angola après 27 ans de guerre, les autorités ont entamé, afin de remettre le pays à pied, un projet de construction à l’échelle nationale d’un million d’habitations d’ici fin 2012, année des élections présidentielles. Elles ont bénéficié pour ce faire d’un prêt chinois de 15 milliards de dollars sous forme de lignes de crédit remboursées directement en pétrole et conditionnées par le recours à des entreprises chinoises du bâtiment.

Afrique expansion

George Clooney, Soudan: l’association Satellite Sentinel Project surveille les crimes de guerre depuis l’espace

Dénoncer les crimes contre l’humanité au moyen d’un satellite. C’est le rêve fou de George Clooney qui commence à prendre forme, à travers l’association Satellite Sentinel Project (SSP), montée et financée par l’acteur américain.

Posté au dessus de la zone de conflit du Darfour (Soudan), le satellite est chargé de détecter les potentielles violations des Droits de l’Homme. « Je compte des tanks depuis l’espace », a expliqué au Guardian, le directeur du projet Nathaniel Raymond. Le satellite est actuellement en position stationnaire au dessus du Kordofan du Sud, une région du Sud du pays, limitrophe du Darfour.

Ainsi, le principe est de recueillir un maximum d’images de tanks, charniers et autres traces d’exactions pour d’éventuelles poursuites devant la Cour internationale de justice. Toujours selon le quotidien, l’association collecte les images satellites afin de les comparer pour analyser chaque mouvement de troupes, nouvelles routes…

Une partie des travaux de l’association a été présentée devant une commission sénatoriale aux affaires étrangères à Washington. George Clooney a assuré le 21 mars qu’il « ne fait absolument aucun doute qu’il s’agit de crimes de guerre », selon International Business Times.

Comment fonctionne l’ONG ?

Le système est en place depuis 15 mois et a déjà montré des gages de fiabilité. Un mouvement de 3.000 soldats se dirigeant vers la ville de Kurmuk a été repéré en septembre 2011. Les autorités locales ont donc pu être prévenues, a indiqué le Guardian, permettant à un nombre important de personnes de fuir avant l’attaque de la ville.

Derrière George Clooney, l’association est principalement constituée d’étudiants bénévoles dirigée par Nathaniel Raymond. C’est près de Havard Square, dans la périphérie de Cambridge, que l’ONG a été installée.

Pour pouvoir agir, SSP a signé des accords avec le groupe Google et la société d’imagerie satellite Digital Globe. « C’est une collaboration qui est en soi révolutionnaire. Personne ne pourrait le faire seul », a déclaré Nathaniel Raymond.

La question éthique: est-ce de l’espionnage ?

Communément, l’utilisation d’images satellites est considérée comme de l’espionnage. C’est le cas pour un pays déployant ses moyens d’observation dans l’espace. Mais SSP n’est pas un État mais une association humanitaire. Ainsi, il n’y a aucune législation précise sur l’opération financée par Clooney.

L’acteur américain a déjà une réponse toute faite: « Il s’agit d’espionnage s’il s’agit d’un pays, des Nations Unies, peut-être. Mais que faire si je suis un paparazzi avec un objectif de 400 miles [644km]? Est-ce de l’espionnage? Je suis juste un touriste et je prends des photos que je mets sur le Web », a-t-il répliqué à International Business Times.

Plus nuancé, le directeur du projet plaide pour une nouvelle législation. « Nous espérons que c’est un concept qui va devenir omniprésent dans notre trousse à outils, affirme Nathaniel Raymond. [Il doit y avoir un nouveau, ndlr] code d’éthique, juridique et moral, pour [les territoires] en cours de mappage », avant d’ajouter: « Avec le succès vient la responsabilité. »


Des nouvelles utilisations en gestation, dont la Syrie

L’équipe Satellite Sentinel Project étudie maintenant la possibilité de mettre en place ce système en Syrie, « ou dans n’importe quel autre pays où le ‘printemps arabe’ s’enlise », dit-elle dans le Guardian. Le projet dépasse maintenant largement l’idée de base, qui était initialement de documenter les crimes de guerre.

Mi-mars, l’acteur américain avait déjà fait parler de lui. Il avait était arrêté par la police américaine lors d’une manifestation devant l’ambassade du Soudan à Washington, une nouvelle fois pour médiatiser le conflit.

huffingtonpost.fr

Mali : normalisation de la vie quotidienne et visite attendue d’une délégation de la Cedeao

Couvre-feu levé, frontières réouvertes, libération de prisonniers « politiques » comme Modibo Sidibé, reprise de l’activité dans les administrations et le secteur privé… La normalisation de la vie quotidienne est en cours au Mali. Mais la Cedeao, réunie en sommet exceptionnel à Abidjan, a haussé le ton, n’excluant pas une intervention militaire contre la junte et annonçant l’envoi d’une délégation de chefs d’État à Bamako dans les 48 heures.

Alors que la situation au Mali après le coup d’État militaire du 22 mars était étudiée à la loupe par la Cedeao réunie en sommet exceptionnel à Abidjan, mardi 27 mars, la junte au pouvoir à Bamako jouait à fond la carte de la normalisation. Le chef des putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo a demandé à l’organisation régionale de « l’accompagner », un message transmis également aux forces politiques maliennes.

« J’exhorte la classe politique malienne à vite nous rejoindre, sans délai, pour tracer le chemin le plus court de retour à un ordre constitutionnel », a déclaré Sanogo, alors que la normalisation de la vie quotidienne était de plus en plus visible dans la capitale, où administration, banques et commerces ont réouvert mardi. La télévision nationale (ORTM), aux mains des mutins, a également diffusé des images d’associations et d’organisations en tous genre se succèdant à l’antenne pour annoncer leur ralliement à la junte.

Modibo Sidibé libéré

Un front anti-junte s’est toutefois formé dimanche pour « faire échec au coup d’État ». Regroupant de nombreux partis politiques (dont l’Adema de Dioncounda Traoré et l’URD de Soumaïla Cissé) et associations, il a annoncé vouloir « engager sans délai le dialogue » avec les putschistes pour obtenir leur départ du pouvoir. Mardi, les militaires ont empêché plusieurs députés de cette opposition naissante d’entrer à l’Assemblée nationale, officiellement dissoute comme les autres institutions. Par ailleurs, si le président Amadou Toumani reste introuvable, la France a annoncé avoir eu un contact téléphonique « rassurant » avec lui. Enfin, l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé et l’homme d’affaires Jamil Bittar ont été libérés mardi soir.

Malgré des concessions et de nombreuses discussions informelles entre leaders politiques et putschistes au camp de Kati, la vie politique reste pour l’heure fortement entravée. Mais la vie tout court, elle, reprend ses droits dans le pays. Dans la soirée de mardi, la junte a annoncé la levée du couvre-feu qui était en vigueur de 18 heures à 06 heures (locales et GMT) – une mesure prenant « effet à compter de sa diffusion » – ainsi que la réouverture des frontières à partir de mercredi matin. La fermeture de celles-ci avait déjà été partiellement levée mardi dans le but de permettre l’acheminement des denrées de première nécessité et du carburant, alors que des pénuries menaçaient le pays. Quant à l’espace aérien malien, qui avait lui aussi été fermé le 22 mars, il a été officiellement rouvert lundi au transport civil, les premiers vols recommençant mardi.

Message de fermeté

Un retour à la normale qui n’a pas empêché la Cedeao d’envoyer un message très ferme à la junte. Première étape vers une possible intervention militaire de l’organisation, celle-ci « autorise la montée en puissance de sa force pour parer à toute éventualité ». Dans le même temps, les participants au sommet (dont Alassane Ouattara, Boni Yayi, Ellen Johnson-Sirleaf, John Atta-Mills, Ernest Bai Koroma, Blaise Compaoré, Mahamadou Issoufou) ont décidé de l’envoi à Bamako dans les 48 heures d’une délégation de plusieurs chefs d’État pour « permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

La délégation sera conduite par les présidents Ouattara (Côte d’Ivoire, également président de la Cedeao), accompagné par Yayi (Bénin, également président de l’UA), Compaoré (Burkina Faso), Sirleaf (Liberia), Issoufou (Niger) et Goodluck Jonathan (Nigeria). La junte lâchera-t-elle du lest face à la pression de ses voisins ouest-africains ? Elle a déjà annoncé à mi-mot l’établissement d’une feuille de route et la nomination prochaine d’une équipe chargée de la mettre en oeuvre. Par ailleurs, sur le front de la rébellion touarègue au Nord-Mali, le capitaine Amadou Sanogo a appelé lundi les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad à « cesser les hostilités » et négocier.

(Avec AFP)

Les Chinois en Afrique

Chine Afrique

La Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique. L’investissement direct vers les pays africains a atteint 1,44 milliards de dollars en 2009 et la présence chinoise, économique et humaine, sur le continent africain est en constante augmentation. Découvrez, grâce à notre carte interactive, où se concentrent ces investissements et dans quels secteurs.

Un dossier RFI: cliquer sur le lien ci-dessous pour lancer l’application

cliquer ICI

États-Unis : Michelle, l’atout charme de Barack Obama

Michelle obama
Michelle Obama, femme du président des USA

Michelle obama
Michelle Obama, femme du président des USA
Dans un livre qui n’a pas forcément plu aux occupants de la Maison Blanche, Michelle Obama apparaît comme la meilleure arme de son président de mari, Barack, en vue de sa réélection.

C’est une belle histoire, presque une romance d’aujourd’hui. Entourés d’un personnel nombreux, ils habitent une grande maison, élèvent leurs deux filles et tentent de changer en profondeur la première superpuissance mondiale. Lui s’appelle Barack, elle s’appelle Michelle. Il la surnomme tendrement « Flotus » (First Lady of the United States), elle lui donne du « Potus » (President of the United States). Pour les services de sécurité, il est « Renegade » (« Rebelle »), elle est « Renaissance ». La vie n’est pourtant pas toujours rose à la Maison Blanche. Attendus au tournant par leurs ennemis, observés par leurs amis, ils savent que le moindre de leurs gestes sera analysé.

Les Obama sont mariés depuis 1992. « Pour quelques mois encore, voire plus, ils sont aussi mariés avec nous », commente Jodi Kantor, la journaliste du New York Times qui a enquêté sur le fonctionnement du couple depuis 2008. Son livre, The Obamas (Little, Brown & Company, 368 pages, 17,22 dollars), est une immersion dans le quotidien du pouvoir qui n’a d’autre limite que la porte de la chambre à coucher présidentielle. Entre petite et grande histoire, ragots, on-dit et déclarations officielles s’y mélangent. Comment le couple Obama pratique-t-il le pouvoir et la politique ? Présupposé romantique de l’analyse : le premier président noir de l’histoire des États-Unis est surtout un père et un mari.

Sous contrôle

Michelle a quant à elle vertement réagi au contenu du livre. « C’est une image de moi que certains ont essayé de peindre depuis le jour où Barack a annoncé sa candidature, à savoir que je serais une femme noire en colère. » Tandis que Barack tentait tant bien que mal de respecter ses promesses de campagne, elle a essayé de faire son nid de First Lady, cornaquée par un essaim de conseillers. Femme de caractère qui n’apprécie pas forcément qu’on lui dicte une ligne de conduite, elle a dû accepter que tout soit contrôlé, de la (re)décoration de la Maison Blanche à ses tenues vestimentaires, en passant par ses sorties. « La pression qu’elle subit […] est plus forte que sur n’importe quelle autre première dame, car tout le monde attend d’une femme noire qu’elle commette une erreur », confie à Kantor l’un de ses interlocuteurs. Des erreurs, Michelle en a commis. Une paire de baskets Lanvin à 515 dollars… Un voyage pour un séjour de quatre jours en Espagne à bord d’un avion facturé plus de 11 000 dollars l’heure…

Dans ses courriels, elle laisse passer quelques escarbilles de son mécontentement. Selon Kantor, le malaise a atteint son apogée lors de la parution du livre Carla et les ambitieux, des Français Michaël Darmon et Yves Derai. Selon les auteurs, Michelle aurait déclaré à Carla Bruni-Sarkozy que la vie à la Maison Blanche était « un enfer ». Porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs a vite obtenu un démenti de l’Élysée, mais Valerie Jarrett, conseillère d’Obama et amie proche du couple, a alors suggéré que « Flotus » n’était pas satisfaite. Réaction explosive de Gibbs : « Qu’elle aille se faire foutre ! »

Ils écrivent à quatre mains une version de l’American Dream.

En réalité, Michelle ne s’est pas plainte, mais son insatisfaction et sa volonté de peser sur les choix de son mari se heurtent depuis le début à la pusillanimité des conseillers du président. Barack, lui, se garde bien de dire à sa femme ce qu’elle doit faire ou ne pas faire… L’histoire confine à la caricature. Elle oppose un Barack réformateur, diplomate, prudent et réservé à une Michelle plus provocatrice, qui, si elle réduit souvent son rôle à celui de mom-in-chief (« maman en chef »), se présente aussi comme la gardienne du temple, attachée au respect des promesses du candidat Obama.

Secret des dieux

Au-delà de l’image du couple amoureux et complice, ce qui émerge du livre, c’est l’extraordinaire efficacité politique de leur union. Dans le secret de ces dieux-là, difficile de savoir comment les rôles se distribuent.

Michelle : « Barack n’est pas d’abord un homme politique. C’est un militant communautaire qui explore la viabilité de la politique pour permettre le changement. » Barack : « Alors que je reçois quotidiennement l’avis de nombreux conseillers, à la fin de la journée, c’est Michelle [sa conscience morale, son impartialité] qui domine le brouhaha et me rappelle pourquoi je suis là. »

Complémentaires, sexy et subtilement accordés, les Obama forment une machine de guerre que rien ne semble pouvoir arrêter. Ils réécrivent à quatre mains une version contemporaine de l’American Dream à laquelle chacun peut s’identifier.

Stratèges, ils s’efforcent d’effacer les échecs par une communication millimétrée. La réforme de l’assurance maladie est vidée de sa substance ? Michelle lance une campagne de lutte contre l’obésité (« Let’s Move »). Le Prix Nobel de la Paix envoie des soldats supplémentaires dans l’enfer afghan ? Michelle s’implique auprès des familles de militaires. Résultat, quand la cote de popularité de monsieur s’érode, celle de madame atteint des sommets, et le tout s’équilibre.

Séduite par ce couple secret qui prétend vouloir préserver son intimité, Jodi Kantor ne creuse pas la question du marketing politique. Pourtant, sur ce plan, la famille Obama, c’est de l’or en barre. Professeur à l’Université de New York, David Yermack a démontré que chaque apparition publique de Michelle Obama provoque une augmentation moyenne de 14 millions de dollars de la valorisation boursière des entreprises ayant fabriqué les vêtements qu’elle portait. Sans présumer ni de leur sincérité ni de leur volonté de changer l’Amérique, Renaissance et Renegade n’ignorent pas à quel point leur union est vendeuse. La campagne électorale qui s’annonce en apportera sans doute la preuve.

www.jeuneafrique.com

Flash: Sud-Soudan: le HCR conseille de fuir

Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé aujourd’hui un cri d’alarme, appelant les 16.0000 réfugiés soudanais installés dans les environs du camp de Yida au Soudan de Sud à quitter les lieux en raison des récents affrontements dans la région.

« La vie des réfugiés est en jeu. Nous leur demandons de se déplacer », a déclaré à la presse une porte-parole du HCR, Melissa Fleming. « Nous les exhortons à se déplacer dans un autre camp », a-t-elle insisté.

Préoccupations aggravées

Les préoccupations du HCR se sont « aggravées suite aux informations faisant état de nouveaux affrontements hier (lundi, ndlr) entre les forces armées nationales du Soudan et du Soudan du Sud dans la région du lac de Jau et dans d’autres régions frontalières ».

A Yida, zone frontalière située dans l’Etat de l’Unité, au Soudan du Sud, le HCR distribue de l’aide à quelque 16.000 réfugiés ayant fui la violence dans les montagnes du Nuba, au Kordofan-Sud, au Soudan.

Ajout du 27/03/2012 a 13h27:
Des avions soudanais ont bombardé aujourd’hui, pour le deuxième jour consécutif, l’Etat frontalier d’Unité, une zone pétrolifère au Sud-Soudan, au lendemain de combats au sol entre les armées de Khartoum et Juba, a annoncé à l’AFP un ministre de l’Etat d’Unité. « Ce (mardi) matin, nous avons entendu le retour de (bombardiers) Antonov, ils ont lâché deux bombes », a déclaré Gideon Gatpan, ministre de l’Information de l’Etat d’Unité.

www.afp.fr

Macky Sall est le nouveau président du Sénégal

Le nouveau présidant du Sénégal : Macky Sall

Le nouveau présidant du Sénégal : Macky Sall
Avant même l’annonce des résultats officiels, le président sortant Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, a reconnu dimanche soir sa défaite et félicité son rival.

Alors que le Mali renoue avec le coup d’État, son voisin a choisi le changement par les urnes. Le président sortant du Sénégal, Abdoulaye Wade, a reconnu dimanche, au soir du second tour de la présidentielle, que Macky Sall avait remporté le scrutin. Les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi mais les chiffres égrenés par les médias sénégalais donnent en effet l’opposant en tête dans la plupart des bureaux de vote.

La nouvelle candidature du président Wade, 85 ans, après deux mandats et une modification de la Constitution, avait suscité des craintes quant à la vitalité démocratique du pays. Avant le premier tour, des manifestations et des violences avaient d’ailleurs fait plusieurs morts et au moins 150 blessés. Mais dimanche soir, le «Vieux» a constaté la victoire de son rival, qu’il a appelé au téléphone pour le féliciter. «Comme je l’avais toujours promis», souligne-t-il dans un communiqué. Au passage, il félicite le peuple sénégalais qui s’est rendu aux urnes «dans le calme et la sérénité».

Une ascension fulgurante

«Le grand vainqueur reste le peuple sénégalais», a lancé de son côté Macky Sall, dans son premier discours après la victoire. Remerciant le président Wade pour son appel téléphonique, il a promis d’être «le président de tous les Sénégalais». Se félicitant de «l’ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite», il a dit prendre la mesure de «l’immensité des attentes de la population». «Ce soir, une ère nouvelle commence pour le Sénégal», a-t-il conclu. Dans les rues de Dakar, des milliers de ses partisans se sont rassemblés avant même l’annonce de la victoire, en dansant et aux cris de «Macky président», «Cette fois ça y est!» ou «On a gagné». Des scènes de liesse similaires ont eu lieu toute la soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, y compris place de l’Indépendance, près du palais présidentiel.

À 50 ans, Macky Sall atteint donc le sommet d’une ascension-éclair. C’est Abdoulaye Wade qui l’a propulsé sur la scène politique, il y a à peine onze ans. En mai 2001, l’ingénieur-géologue de formation est appelé au gouvernement comme ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique (2001-2003). Trois ans plus tard, il deviendra premier ministre avant d’accéder à la présidence de l’Assemblée nationale en 2007. Cette année-là, il est le directeur de campagne du président Wade pour la présidentielle. Mais en 2008, il entre en conflit avec ce dernier qui n’apprécie pas que les députés aient convoqué son fils Karim, pour lui demander des explications sur son action au service de l’État. C’est à ce moment que le président de l’Assemblé nationale est entré, selon ses propres mots, en «résistance républicaine».

www.lefigaro.fr

Coup d’État au Mali : scènes de pillages à Bamako, le pays plonge dans l’inconnu

Prise du pouvoir par une junte isolée et menée par des jeunes, scènes de cambriolages et de pillages à Bamako commis par des soldats, arrestations de ministres et d’hommes politiques… Le coup d’État qui a eu lieu au Mali ressemble à un saut dans l’inconnu aux conséquences incalculables pour les droits de l’homme et la fragile démocratie malienne.

Comme le disait jeudi à Jeune Afrique Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali : « Ces jeunes [putschistes, NDLR] ont énormément à prouver avant d’être applaudis par les honnêtes gens. » Et leur entrée en scène commence plutôt mal, à en juger par le manque de leadership dont font preuve ceux qui ont renversé dans la nuit de mercredi à jeudi le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) – qui reste introuvable -, faisant au moins quatre morts et une quarantaine de blessés.


Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Coup d’État au Mali : scènes de pillages à Bamako, le pays plonge dans l’inconnu | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

Si une partie des Maliens, excédée par la corruption et le manque de succès militaires contre la rébellion touarègue et les djihadistes, peut comprendre les motivations de la junte, qui prétend vouloir rendre rapidement le pouvoir aux civils, les pillages en cours à Bamako risquent d’aliéner rapidement l’ensemble de la population malienne aux putschistes. Dans la journée de jeudi et dans la nuit qui a suivi, des particuliers ont été rackettés ou cambriolés; notamment dans les quartiers de Magnambougou et de Kalaban Koura, des voitures ont été volées même devant l’ambassade de France, les locaux de la présidence, de la radio-télévision nationale (ORTM) et des douanes ont été pillés et saccagés…

Les jeunes militaires menés par le capitaine Amadou Hawa Sanogo sont dans un dilemme : aucun officier supérieur ne se serait pour l’instant rallié au coup de force, qui n’a réussi que grâce à l’appui des soldats de rang, ceux-là même qui commettent aujourd’hui pillages et cambriolages, en nuisant à l’image d’un mouvement qui reste très isolé, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali.

Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Coup d’État au Mali : scènes de pillages à Bamako, le pays plonge dans l’inconnu | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

Seul le Sadi est d’emblée favorable à la junte

Parmi les hommes politiques, seul Oumar Mariko, lui-même un ancien protégé de Mouammar Kaddafi, et son parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), s’est prononcé en faveur des mutins. Par ailleurs, la junte a été unanimement condamnée par la communauté internationale. Ne lui resterait pour mener son programme à bien, sans employer une force démesurée, que de s’appuyer sur un soutien populaire fort, ce qui est encore loin d’être acquis…

Dans ces conditions, la junte ne risque-t-elle pas de se radicaliser ? Quel est l’avenir immédiat pour le Mali ? L’extrême accélération des événements ne permet pas encore de répondre à ces questions. Mais une chose est sûre : la junte ne prend pas le chemin de l’apaisement avec l’entourage de ATT, dont elle retient prisonnier au moins trois membres du gouvernement. Il s’agit du Premier ministre Mariam Kaidama Sidibé, du ministre des Affaires étrangères Soumeylou Boubèye Maïga et celui de l’Administration du territoire Kafougouna Koné, qui seraient détenus « au camp militaire de Kati », ville-garnison à 15 km au nord-ouest de Bamako d’où est partie la mutinerie qui a mis fin au pouvoir d’ATT.

> > Lire un éclairage sur les mutineries qui ont éclaté au Mali le mercredi 21 mars

Mais bien d’autres responsables et hommes politiques seraient aussi retenus, probablement au camp de la police nationale, dont l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé, candidat à la présidentielle qui était prévue le 29 avril prochain. Difficile de savoir dans ces conditions sur quoi débouchera la crise politique en cours. D’autant que les rebelles touaregs pourraient être amenés à pousser leur avantage au Nord du pays, ce qui risquerait de créer les conditions d’une véritable guerre civile.

Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Coup d’État au Mali : scènes de pillages à Bamako, le pays plonge dans l’inconnu | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

www.afrik.com

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...
IDE Afrique investissement direct étranger

Les Investissements Directs Étrangers au Niger : un potentiel de croissance...

En 2023, les flux des Investissements Directs Étrangers (IDE) au Niger s’établissent à 617 milliards de Francs CFA, selon la deuxième révision du cadrage...