Le Président de la République française, Emmanuel Macron, a plaidé, sur les ondes de Radio France Internationale, pour un partenariat renforcé avec les pays africains, à l’aune de la pandémie de Covid-19 qui n’épargne aucun continent. En exprimant son soutien au programme structuré autour des quatre axes définis par la task force opérationnelle de l’Union africaine, il a réitéré sa volonté d’accompagner l’Afrique et d’appuyer les efforts de ses dirigeants pour lutter contre la pandémie et ses conséquences économiques et humaines.
Ce devoir de solidarité doit d’abord s’exprimer à travers la mise à disposition immédiate d’équipements de santé, et de traitements et de vaccins lorsqu’ils auront été découverts. Il a pris l’engagement d’assurer un développement synchrone des traitements et vaccins, afin que ces derniers soient accessibles en même temps en Europe et en Afrique.Il y a urgence : selon une étude récente du cabinet McKinsey, même si le nombre de cas déclarés reste relativement faible à date, il devrait augmenter sensiblement dans les 100 jours à venir. Même s’il est très difficile de prédire avec certitude l’évolution de cette pandémie en Afrique, la responsabilité collective impose de prévoir
Les gouvernements, les médecins, les communautés scientifiques ainsi que les sociétés civiles africaines se mobilisent. L’Union africaine s’est elle-même mobilisée en nommant quatre envoyés spéciaux d’une « task force » chargée de coordonner l’effort de la communauté internationale pour la lutte contre cette pandémie tant sur le plan sanitaire qu’économique.
La France a appuyé la demande exprimée par la task force concernant la mise en place d’un moratoire sur la dette des pays africains. Au-delà, la France soutient l’idée que ce moratoire, décrété à l’issue de la réunion du G20 Finance, puisse être la première étape d’un processus de restructuration de la dette africaine pouvant mener à l’effacement de certaines créances, notamment pour les pays les plus fragiles.
Le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) considère essentielle la concrétisation rapide et sans faille de ces engagements. Les défis sanitaires, économiques et sociaux engendrés par cette crise constituent une épreuve de vérité dans notre volonté partagée de refonder le partenariat et la relation entre l’Afrique et la France. Les efforts de la communauté internationale doivent également se traduire de manière efficace et transparente au bénéfice des populations.
Aussi, attentif à l’évolution de la crise liée à la pandémie de Covid-19 et aux réponses qui lui seront apportées, le CPA poursuit ses quatre missions : transmettre, éclairer, formuler et développer.
Le CPA relaie ainsi au Président de la République, sans filtre, les inquiétudes du continent africain et de ses diasporas. Qu’il s’agisse des questions relatives à la dette des pays africains ou des craintes légitimes de ceux dont les proches vivent en Afrique.
Convaincu de leur rôle central dans la capacité de résilience du continent, le CPA souhaite mettre en lumière et soutenir les initiatives endogènes et innovantes portées par les sociétés civiles africaines face à la crise, dans la continuité de son projetCarnets de santé. Partout sur le continent, la tech africaine et son écosystème créent des outils pour diffuser des informations fiables et des ressources utiles, ou offrir des solutions de télémédecine. Des femmes et des hommes s’engagent pour sensibiliser les populations aux gestes barrière, tandis que des capacités artisanales ou industrielles sont mobilisées pour produire les gels, masques, respirateurs et tests nécessaires aux systèmes de santé africains.
Au-delà du nécessaire appui financier de la communauté internationale aux États africains, soutenir les actions des forces vives des sociétés civiles (collectifs citoyens, médecins, associations, entrepreneurs, artistes, etc.) est ainsi indispensable pour formuler des réponses rapides et pragmatiques à la crise.
Face à une crise mondiale s’impose enfin la nécessité d’accompagner les plans de riposte africains et les initiatives de la société civile dans un esprit de partenariat équilibré, afin de développer des synergies au service de tous.
Le Président Emmanuel Macron a ainsi exprimé la volonté que puisse s’articuler « un réseau de compétences, d’expertises, qui permette à la fois de mutualiser le savoir entre ce que l’Asie, l’Europe, les États-Unis ont vécu (…) et que [ce savoir] se diffuse dans la communauté académique, de recherche, mais aussi de cliniques en Afrique.»
Fidèles à l’esprit du discours de Ouagadougou, ces partenariats essentiels pour répondre à l’urgence permettront aussi, en sortie de crise, de renforcer l’engagement commun de l’Afrique et de la France en matière de santé mondiale.
Le site du Conseil Présidentiel pour l’Afrique
Avec 35° Nord